N° 486 Jo Octobre 1917 INFORMATIONS BELGES Observation importante Les difficultés inhérentes à l'état de guerre rendent actuellement impraticable le contrôle régulier des nouvelles de presse concernant la Belgique occupée ; lorsqu'il s'agit de nouvelles indirectes, il est seulement possible, en certains cas, de s'assurer de l'exactitude de leur texte ou de leur substance, par un contrôle de leur source première de publication. On aura donc égard aux classifications ci-après : (x) signifie : Information indirecte et qui, tout en présentant des caractères suffisants de vérité, n'a pu être contrôlée sur source. (xx) signifie : Information indirecte qui a pu être contrôlée sur source. (xxx) signifie : Information de source officieuse ou officielle belge. Les notes d'information directe et personnelle ne sont précédées d'aucun signe. Adresser les oommunioations de servioe : 29, rue Jacques-Louer, 1L.E HAVRE (Seine-Inférieure) Krauce. (Xï) Sympathies danoises pour la Belgique martyre. — Le don du Danemark pour la restauration ■de la Belgique. — Ce qui fut recueilli et comment les sommes ont été employées. — Constructions d'habitations transportables et d'écoles d'ctrtisa7is. — Le village danois à Ede. — Le journal danois Bcrlinske Tidende, de Copenhague (1<t septembre 1917), consacre, à la Belgique martyre, un long article qu'on trouvera, résumé, ci après ; Durant l'automne de 1914, dit le Berlinske Tidende, le monde fut consterné au récit cles malheurs qui avaient frappé la population belge et de l'émigration en Hollande de mi liers de personnes fuyant, éperdues, leurs foyers et leur patrie. Ces nouvelles, jointes à l'annonce de la charité déployée par la Hollande, tirent naître en Danemark un vif désir d'aider les Hollandais dans leur œuvre de miséricorde en faveur des malheureux Belges. Nous reçûmes de difiérents côtés la manifestation de ce sentiment et l'invitation d'ouvrir une souscription en faveur des Belges. Il était naturel qu'un tel désir fut particulièrement vif chez un petit peuple neutre. La sympathie pour les Belges devait se manifester chez nous d'une manière toute spontanée. Aussi, dès que nous nous fûmes déclarés prêts à recevoir les sommes que nos amis voudraient bien nous confier,les dons commencèrent à affluer.On aurait dit que notre annonce de souscription eût libéré une pensée qui ne demandait qu'à se faire jour. Au cours de l'automne et des premiers mois de l'hiver, nous reçûmes plus d'un demi-million dé couronnes, sans que, cependant, nous eussions fait aucune réclame bruyante. Le gouvernement hollandais se chargea de la répartition des sommes reçues au mieux des intérêts des réfugiés belges. Les premiers envois consistèrent en une somme de 5,000 couronnes versées au consul général de Hollande, à Copenhague, en faveur du Comité amsterdamois « Huisvestiging van dakloo-zen » et en une autre de 15,000 couronnes confiée par les soins du même consul, au « Steuncomité 1914 » de la Haye. Nous fûmes aidés dans notre œuvre par d'autres journaux danois. Le 15 novembre, les sommes souscrites atteignaient 1/4 de millions et, en décembre, nous clôturâmes la souscription après qu'elle eût atteint plus de 1/2 million de cou ronnes. Quelques sommes nous parvinrent encore plus tard, de sorte qu'environ 600,000 couronnes, soit près de 370,000 florins, furent payées au consul général de Hollande. Si, à notre souscription, l'on ajoute les sommes recueillies ailleurs en Danemark, on arrive au total de 442,086,13 florins versés au gouvernement hollandais. _ Suivant un rapport du consul général de Hollande à Copenhague, 113^04,48 florins furent consacrés par divers comités, conformément au désir formel des donateurs, au soulagement immédiat des réfugiés belges nécessiteux. Le reste de la souscription danoise, soit 328,581,65 florins, fut employée par le ministère de l'intérieur, par l'intermédiaire du comité central des réfugiés belges en Hollande, à procurer du travail aux réfugiés, de telle sorte que ce travail pût servir en même temps à la reconstitution des habitations détruites en Belgique. Dans les camps de réfugiés, on fit donc construire,par des ouvriers belges, des centaines de maisons transportables, destinées à être transférées en Belgique après la guerre. Une certaine somme fut, toutefois, affectée aux écoles créées dans les camps dans le but d'assurer l'instruction tant générale que professionnelle des réfugiés et de leurs enfants. Des écoles de ce genre furent établies à Ede, Uden, Gouda et Nunspeet. En ce qui regarde les maisons transportables, nous avons reçu, d'une autre source, des renseignements authentiques qui intéresseront les lecteurs. C'est surtout au camp de Ede — qui a reçu le nom de « village danois » — que la construction des maisons transportables a été effectuée au moyen des dons danois. On y débuta par la création d ateliers. Quant aux maisons, elles sont livrées aux ouvriers au fur et à mesure de leur achèvement. L'ouvrier reçoit son habitation complètement meublée et chauffée. Les outils deviennent la propriété de celui qui les emploie. Près de 100 ouvriers de différents métiers sont employés à Ede où l'on a construit 134 maisons, dont 2 de 5 pièces, 53de2 pièces et 79 de 3 pièces.non compris les ateliers,les dépendances, etc. Il faut y ajouter une école d'artisans. Les constructions couvrent une superficie de 1,200 mètres carrés. A Uden, on emploie 110 ouvriers et on y a construit 135 maisons.

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