Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 12 August. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kk94748m4d/
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Dimanche 12 août 1917 ;.4.0 centimes k uL.jés:o ■ (tl^ aiieee iY" 218-224 f.' i iBawifWim'iBewwpga jbimmbiiwimmwmiwbiwjumihiiiaimwj*.-.y..a-««g5sasi^-a.*»^^r^ ^-aes- • jzst ■ -•- .=■-- -œ- . - --■ ■■ ■ — ^ l# J lé VMAff HTM ÉBOXXO JOJÈiîS WtjU*aL3S*X3EVEI& —, ABONNEMENTS• I UJE FRANC VIHGï CINQ, PAR T&JiMESTRB Ml ii,mu mm mil IIM Tll— RÉDACTION & ADMINISTRATION : «*»e • s> SUS 9g Pf.A»OHEs 9 -- tftise ^ TELEPHONE 8*5 Annonces fr. 0,801a, ligne. Réclames (avant les annonces) 1 fr. la ligne. Réclames en Chronique gantoise ou dans le corps du journal 2 tr. la ligne, informations financières et Réparations judiciaires 2 fr. la ligne. - On traite à forfait pour les annonces souvent répétées. REVUE <133 journaux de la semaine. LE BRUXELLOIS Du 4. — Lebaron de Broqueviile, ministre des affaires étrangères. — On écrit du Havre Ma « Belgique », publiée en Hollande : C'est le baron (le Broqueviile qui prend !a place du baron Beyens aux Affaires étrangères. La nouvelle â été connue ici ce matin. Du 6. — Suède. - Le canal de, Trollhatta, — Le canal Trollhatta en Suède qui vient d'être ouvert à la navigation, facilite dans une mesure considérable l'échange des produits industriels suédois avec l'étranger. Ce canal .est constitué en maj<#e p ■tie par le (jota Aeli canalisé, un chapelet de bouts de-rivières, de Lv.'.s et de canaux artificiels. Cette voie navigable traverse toute la Suède, et constitue un trait d'uafan entre le Kattegat et la ta* Baltique; elle est pourvue d'un système d'écluses vraiment grandiose Le canal Trollhatta qui a emprunté son nom à !a petite ville de Trollhattan (chapeau de sorcière), célèbre par ses t admirai '; :' chutes d'eau, forme une partie du canal de Gotembonrg à Stockholm, qui n'est navigable que pour.des péniches de trois mètres de tirant d'eau. En 1909, le Riksdag suédois a consenti un crédit de 25 raillions de marcs en vje de l'approfondissement de la section allant de Gotembouvg jusqu'au lac, Wener, le plus grand lac de la Suède. Ces travaux ayant été menés à bonne fin, le canal est désormais navigable pour les navires de 4 mètres de tirant d'eau, que mesurent la grande totalité des cargos trafiquant sur les mers du Nord et de la Baltique. Ce canal sert surtout, au transport du charbon et de fabricats de ter. Du 9. — La chaleur 'à New-York. — La vague de chaleur qui s'est abattue sur New-York cesjou:s derniers a causé déjà 46 décès; de nombreux cas de congestion se sont produits La vaille de chaleur a causé 58 décès pendant ta matinée. ~ï)u !0. — Le Boulevard de Grande Ceinture. —■ On connait la vast.e_>-onception du boulevard de Grande Ceinture, qui doit encercler complètement le Grand-Bruxelles.La partie du projet qui intéresse les localités situées entre le Bois de la Cambre et le pont Van Praet, sur îo canal maritime est. déjà réalisé^. Il reste à établir la partie englobant l'autre côté de l'agglomération bruxelloise. Le tracé a été établi dans ses grandes lignes, mais dans chaque commune ou groupe de communes, on se préoccupe de la création des quartier^ qui vont naitre le long de ce grand boulevard. Le plan d'ensemble, en ce qui concerne la partie située entre Forest et Uccle, vient d'être dressé. On y a tenu compte non seulement des intérêts d'Uccle, mais aussi de ceux des petites communes voisines, notamment de Droogenboseh. Toutes les voies nouvelles, qui doivent relier ces communes l'une à l'autre, ont reçu une direction des plus rationnelles. De ce fait, le quartier dit du « Bempt », pourra prendre dans l'avenir une exten^on fort grande et sera mis en valeur de la façon la plus heureuse. La commune d'Uccle entend marcher résolument de l'avant, en dépit de certaines divergences portant sur la conception générale du projet, — divergences qui se sont surtout fait jour du côté des communes rurales Pour l'établissement du boulevard de Grande Ceinture, qui se dirigera de la chaussée d'Alsemberg vers le pont du Canal, en em- j pruntant le territoire d'Anderlecht et traver- ; • sant la commune de Fores', c'est l'Etat qui a j ; conçu les plans et qui doit les êsi -nter. Il n'y : 1 a dont pas à craindre que des db-sentements locaux viennent entraver les irav lesquels, lorsqu'ils seront achevés, mettr-mt !vinarqua: , blement en vàleur il;'• ;artiè du Kra:; l-!5-.u-selles, la moins favorisée jusqu'à «e jour par . l'autorité. Supérieure L'ens^p» ! du quatrième Égré M. l'Ecnsvin Coppieters a proposé la rsomi- f nation d',urte Commission qui aura pour tâche • d'organiser le quatrième, degré d-.ns l'enseignement primaire. Cette Commission^ qui doit î déjà se réunir la semaine prochaine, s» com- . pose de deux échevins, M. Boddaert. Kche-vin ; de l'Instruction publique et M. Coppieters, Echevin de l'Enseignement professionnel, de ' MM. Fecheyer,.Inspecteur de recensement | primaire, De Ooster, Directeur de l'enseigne- ; ment post-scolaire et. de l'école de bonis ngerie, • Verloove, Directeur des écolds professionnelles Nicais» et Carels. Deîvin, Dire -teur de l'Académie de dessin, Hermanne, Professeur à l'école normale primaire, à la section normale. moyenne de l'Etat et à l'école industrielle. et de Mlle De Kudder. Directrice de l'école professionnelle pour .jeunes filles. Comme on peut le constater, cette Commis- ! est composée de membres appartenant à tous j les ors anismes de-l'en^eignement et il est à ; espérer ouo.de cette façon, elle pourra rapide- j ment mener à bonne fin la lourde tâche qui • lui incombe. Il y a notant ent, une question tort impor- j tante à, solutionner, c'est l'élaboration du pro- ? gramme du type commercial dans l'enseigne- ! ï ment du quatrième degré des écoles primaires j jj payantes | A ce sujet, le Conseil cmnmunal ■nt préci- I 1 sèment de recevoir deux requêtes, l'une de la « « Chambre de Commerce et des Fabriques de j Gand », l'autre de la » fédération neutre des ■' sociétés gantoises d'employés e de voya- | geurs *. La première, nussi bien que la seconde, insiste, sur la. nécessité d ; la formation professionnelle des employés de commerce. Parmi ceuS-ci en effet, il est rare d'en trouver qui soient capable de remplir les modestes fonctions de commis et plus rares encore sont ceux qui peuvent parvenir à des emplois plus élevés. Combien n'en trouve-t-on pas qui, loin de connaître les langues étrangères ne connaissent même pas suffisamment les langues nationales ! Et ce n'est pas l'expérience qui fournira aux jeunes gens les éléments qui leur font défaut; il leur faut nécessairement une instruction professionnelle scientifique. S Ce qui encourage dans sa démarche la { Chambre de Commerce et des Fabriques, ce, f sont les résultats obtenus à l'école profession-i nelle pour jeunes filles par la création de la » section commerciale. Elle se demande a.vsc raison pourquoi on ne ferait pas la même chose pour les nombreux jeunes gens, qui, après la guerre, se lanceront dans les affaires. A Uand.il faut le reconnaître, nous n'avons : aucun établissement d'enseignement qui pré-I pare spécialement les élèves à la carrière j | des administrations et du commerce, dans \ | le genre des école» professionnelles pour les ! ouvriers. A Anvers existe l'Institut supérieur \ de Commerce qui forme exclusivement les ' ieunes gens pour la commerce, la carrière j administrative, les banques et les consulats- j La ville de Mons possède un institut privé du f même genre fondé par M. Warocqué et soute- j nu parles industriels du Hainaut A Gand, nous n'avons guère que Ws cours qui se donnent à l'Ecole industrielle et qui "ont absolument insuffisants. C'est pourquoi ia création d'un institut commercial s'in* .se; mais avant cela, il faut songer à préparer les élèves qui sortent des écoleS communales parla création d'un type d'enseignement comme: ciel du quatrième <Te-g'é Ces: de cette question importante et d'autics i.ncore que la nouvelle Commission aura à s'occuper activement et il est à espé-rerjjue sous peu elle pourra mener ses travaux à bonne fin. Il n'est pas douteux en effet, qu'après, la guerre.les affaires reprendront avec une fièvre connue jusqu'à présent; ne sera-ce pas le pays qui aura leineilleur outillage, tant intellectuel que matériel, qui i emportera de sérieux avantagées sur les .siU- es? Dans ces conditions, ce serait certes une gravé erreur de ne pas faire tous les efforts possibles pour favoriser le 'développement, économique de notre ville. La chaiiffage au feass Août mûrit lentement i s derniers fruits, la réco'te de blé s'achemine vers la ferme et. bientôt l'hiver impitoyable, la saison terrible pour les pauvres frappera "à la porte. Aussi en prévision des mois brumeux et froids, pendant lesquels la nature fatiguée de produire se repose, chacun amasse chez soi, empote et enferme de quoi passer plus on moins tranquillement, sans trop de privations ni de souffrances, ces jours de misère. Cette fois surtout beaucoup de gens voient arriver avec angoissé cette saison, et non sans raison. A la pénurie de vivres s'ajoute maintenant le manque de combustibles Les nimbons,selon toute, probabilité,resteront inaccessibles pour presque, tout le monde en raison de la pénurie et de leur cherté. Le gaz, qui est jyi chauffage de luxe pour beaucoup d'entre .nous, ne promet pas plus ; il si donc tout naturel que "le public songe à s'approvisionner de bois, le seul combustible qui soit encore à sa disposition à des prix raisonnables, bien que trop élevés pour la valeur comme production de chaleur. Jusqu'aujourd'hui, dans notre pays riche en houille, le chauffage au bois n'a .jamais été l'objet d'une étude approfondie, celle-ci ne répondant à aucun besoin. Quelques détails à ce sujet seront peut-être jugés offrir quel-qu'intérêt en ce moment. Considéré comme matière de chauffage, le bois a toujours été brûlé sous forme de bûches dans les foyers ouverts. C'est sous cette forme qu'on l'emploie encore dans certaines parties de la France. Les habitants groupés autour de la cheminée, profitent surtout du rayonnement de la flamme; on a ainsi l'inconvénient de ne chauffer qu'un côté du corps, tandis que l'autre se refroidit en rayonnant sa chaleur vers les parois froides. Tout le monde sait, cependant que ce procédé de chauffage est agréable, lorsqu'on est libre de se retourner pour chauffer à volo;ité les deux faces du corps. Mais il n'est pas indifférent de brûler l'une ou l'autre essence sans distinction, comme nous allons le voir. Au point de vue de la combustion, on peut distinguer trois es; èces de bois ; d'abord les bois durs tels que le chêne et le hêtre : les bois tendres, le peuplier, le tilleul, le tremble et enfin les bois résineux, tels que le sapin. Les bois durs brûlent lentement; ils s'en flamment d'abord à la surface, puis donnent lieu après dégagement de gaz à un qharbon volumineux et compact, se consumant lentement et Si-.ns flammes. Les seconds brûlent vite e). avec flammes, l'ai) pénétrant rapidement entre les fibres. Les troisièmes brûlent également à flammes et la résine augmente encore la rapidité de la combustion. Pour les feux ouverts, les premiers doivent _ donc être préférés comme ne donnant pàs de grandes flammes et, se consumant lentement, bien que le tirage soit très fort, le feu étant en correspondance directe sans réglage avec l'extérieur. Notons en passant qu'un des inconvénients des foyers ouverts est qu'ils laissent perdre environ 90 °/„ de la chaleur produite par la combustion Pour les foyerS à circulation de flammes, il faut employer-iésjieux autres catégories de bois, donnant de belles langues de feu qui chauffent les parties du poêle qu'elles lèchent. Il importe de né pas oublier non (dus que la combustion du bois demande beaucoupmoin? d'air que celle fie la houille.' L'on ; omva donc, dans les feux à circulation de flammes, fermer presque totalement la clef ou bien empêcher,un trop fort tirage en employant des cendfées. L'on peut, se rendre compte d» ce fait remarquable d'après le tableau suivant. Pour brûler l kg. de bois ordinaire contenant doge 30 p, c. d'eau, il faut 3,3 m. c. d'air alors que 1 kg. de IfoïHlIe demande '-9,5 m. c. Pour le chauffage au bois le mot d'ordre est donc de réduire fortement le tirage. Pour ce qui est de la valeur du bois "comme combustible, il est à noter qu'elle est beaucoup inférieure à cellre de la houille. Les bois ordinaires, au même degré de dessiccation, dégagent sensiblement 1. même quantité de chaleur qni est de 3500 colories pour 1 kg de combustible alors que 1 kg: de houille dégage en moyenne 8000 colories. Théoriquement donc, î et en prenant pour bases les prix actuels | moyens, soit 120 fr. pour 1000 kg. de bois, et | 200 fr. pour 1000 kg. de charbons, l'on reçoit | pour l centime par la combustion du bois ; 300 colories et par la combustion de la houille | 400 colories. Tout l'avantage jusqu'ici est J encore toujours en faveur de-la houille, môme | si elle coûtai. 250 fr. ia tonne; car il ne faut ; pas oublier que le bois qu'on/nous vend con-î tient ordinairement encore 30 °/0 d'humidité^ .) ce t]ni,sur une tonne,"représente le chiffre res-{ pecUb'e de 300 kg. d'eau que l'on nous fait | payer au prix du bois. En réalité l'on paye 5 donc ISO fr. pour 10004g, de bois qui, employé { humide,perdra en«ora<de son rendement calo-; rifique, uns partie de la chaleur dégagée ; serv. :H à vaporiser l'eau qu'il contient. L'on | voit donc qu'il serait plus avantageux d'ache-i ter des charbons à 250 fr., si l'on pouvait I encore se les procuver, que de payer 120. fr. : pour du bois ne valant pas en réalité, comme , combustible, la moitié de la houille. | Malheui'c u'iement les charbons faisant dé-{ faut, le bois reste maître du marché et, après : tout, aux prix indiqués plus haut, son usage 1 n'est pas tant à décrier, pourvu qu'on lo brûle : convenablement. Norcel. Shrantqiia iaiisilii BANQUE l'Union du Crédit de Gand. — j Fondée en 1855. — Siège social ; Place St-; Michel, 16. Bureaux auxiliaires : F. Claeys, | vue St-Michel, 9, et A. Vanderstraeten, rue S de Flandre, 32. — Taux actuel en comptes » de quinzaine : 2 1/2 °/0. Fonds publics : cou-i pons, changes, toutes opérations de banque. I ' - (1038) Sais à MfcK - adi ■ : ! Bebaogei, q des Moines, 13, Qand. (1298) L'ŒUVRE des repas scolaires et des écoliers débiles. — Lundi matin les journalistes gantois étaient invités à visiter la cuisine centrale de l'œuvre des repas scolaire&.et des écoliers débiles établie à la fabrique Lous-bergs, rue Charles Quint. Ils y furent obligeamment reçus par les membres du Comité : MM. Em. St.eyaert, président du tribunal de 1e instance, Ed. De Vynck, conseiller communal, Mmo De Vriese, MM. De Coster et Aug. Mussche. M. De Vynck fournit d'abord des renseignements fort intéressants au sujet de ces œuvres sœurs dont il nous est' superflu de signaler-encore l'utilité : elles sont bien connues du public gantois et appréciées du reste à leur juste valeur. Le repas scolaire, une des institutions les plus utiles qu'ont fait naître ces temps difficiles, est servi dans la matinée à tous les éco-j liers, au nombre de 40,000 environ; chaque ; enfant reçoit tous les jours ouvrables un quart | de. litre de cacao et un petit pain de 100 grammes. Le nombre des écoles où se fait la répartition s'élève à 174; pendant le mois de juin f dernier il a été distribué exactement 984.723 5 petits pains et l'on a employé pour ce nombre . | de repas 66,000 boîtes de lait, 3700 kg. de | cacao, 6000 kg. de sucre environ. Chaque déjeuner coûte 0,166 fr., de sorte que. la dépense totale s'élève par mois à 170.000 fr.On sait que chaque élève des écoles payantes paie par semaine 0,45 fr. seulement. > Le Comité National et le Comité régional de secours et d'alimentation interviennent pour couvrir le surplus des dépenses; en outre un subside a été demandé à l'Administration communale. L'Œuvre des écoliers débiles fut créée pen- ' dant les derniers jours de l'année 1915; elle est dirigée par une Commission composée de membres de l'œuvre du Grand Air, de l'œuvre | du Repas scolaire et du Katholieke School-\ penning. Elle fait distribuer- à ses protégés \ un goûter équivalant au déjeuner et qui est i servi après la clas. e. \ Des médecins désignent les enfants qui I.jouissent de*ce repas supplémentaire; leur nombre s'élève à 2800, dont une moitié appar-; tient au écoles officielles, et l'autre "aux écoles j libres. | Après avoir fourni aux journalistes ces uti-les renseignements, M. De Vynek s'est fait \ un devoir de rendre hommage à la firme Lous-bergs qui offre si généreusement l'hospitalité à ces deux œuvres protectrices de l'enfance. Il a ajouté des remerciements bien mérités à l'adresse de Mesdames DeVriese et Ramont et de M. Mussche qui se conspirent à ces institutions de bienfaisance avec autant de compétence que de dévouement. Il U il E ®leo* raooord- chez voisina * GENIETS, 14,r.Brabant 5 (178S) BANQUE belge du travail. — Société Ano-: nj'me. — 25, rue de Brabant. La Banque se charge du renouvellement j des lots 0and 1896. 1 Emet des Sons de caisse Vooruit 4 0/0 à ; fr. 972,50, plus intérêts courus. . Met en vente le solde disponible en Congo f 4 °/o et Crédit communal 4 °/0, Bruxelles | 1905 et Anvers 1903. \ Elle accepte en paiement les Bons du Trè-\ sor Belge 4 °/0 échus le lr août 1917. (2102) ; CHALET St-Pierre.— Anguilles, Sand-; miches. (2099) I Feuilleton du Journal de Gand 286 Le Comte DE Monte-Cristo PAE ALEXANDRE DUMAS Cette voix fit courber tout le monde, comme le vent en passant sur la plaine fait courber un champ d'épis. Moi, elle me fit tressaillir. Cette voix, c'était celle de mon père. Il marchait le dernier, revêtu de ses splen-dides habits, tenant à la main sa carabine que votre empereur lui avait donnée; et, appuyé sur son favori Sélim, il nous poussait devant lui comme un pasteur fait d'un troupeau éperdu. Mon père, dit Haydée en relevant la tête, était un homme illustre que l'Europe a connu sous le nom d'Ali-Tebelin, pacha de Janina, et devant lequel la Turquie a tremblé. Albert, sans savoir pourquoi, frissonna en entendant ces paroles prononcées avec un indéfinissable accent de hauteur et de dignité; Iil lui sembla que quelque chose de sombre et d'effrayant rayonnait dans les yeux de la jeune fille, lorsque, pareille à une pythonisse | qui évoque un spectre, elle réveilla le souvenir de cette sanglante figure que sa mort terrible fit apparaître gigantesque aux yeux de l'Europe contemporaine. — Bientôt, continua Haydée, la marche s'ariêts; nous étions au bas de l'escalier et au bord d'un lac. Ma mère me pressait contre sa poitrine bondissante, et je vis à deux pas derrière nous mon père qui jetait de tous côtés des regards inquiets. Devant nous s'étendaient quatre degrés de marbre, et au batf du dernier degré ondulait une barque. D'où nous étions on voyait se dresser au milieu d'un lac une masse noire ; c'était le kiosque où nous nous rendions. Ce kiosque me paraissait à une distance : considérable, peut-être à cause de l'obscurité. ! Nous descendîmes dans la barque. Je me souviens que les rames ne faisaient aucun bruit en touchant l'eau; je me penchai pour les regarder : elles étaient enveloppées avec | les ceintures de nos Jr'alicares. Il n'y avait, outre les rameurs, dans la'bar-que, que des femmes, mon père, ma mère, Sélim et moi. » 9 Les Palicares étaient restés au bord du lac, agenouillés sur le dernier degré, et se faisant, dans le cas où ils eussent été poursuivis, un rempart des trois autres. Notre barque allait comme le vent. — Pourquoi la barque va-t-elle si vite ? demandai-je à ma mère. — Chut ! mon enfant, dit-elle, c'est que nous fuyons. Je ne compris pas. Pourquoi mon père fuyait-il. lui le toiit-puissant, lui devant qui d'ordinaire fuyaient les autres, lui qui avait pris pour devise : Ils me haïxsent, donc ils me craignent! En effet, c'était une fuite que mon père opérait sur le lac. Il m'a dit depuis que la garnison du château de Janina, fatiguée d'un long service... Ici Haydée arrêta son regard expressif sur Monte-Cristo, dont l'œil ne quitta plus ses yeux. La jeune fille continua donc lentement, comme quelqu'un qui invente ou qui supprime. — Vous disiez, signora, reprit Albert, qui accordait la plus grande attention à ce récit, que la garnison de Janina. fatiguée d'un long service... Avait traité avec le séraskier Kourchid, : envoyé par le sultan pour s'emparer de mon i père; c'était alors que mon père avait pris la résolution de se retirer, après avoir envoyé ^ au sultan un officier franc, auquel il avait i toute confiance, dans l'asile que lui-même : s'était préparé depuis lontemps, et qu'il appe-| lait kataphygion, c'est-à-dire-son refuge, i — Et cet officier, demanda Albert, vous \ rappelez-vous son nom, signora? ! Monte-Cristo échangea avec la jeune fille l un regard rapide comme un éclair, et qui ; resta inaperçu d.e Morcerf. i — Non, dit-elle, je ne me le rappelle pas ; | mais peut-être plus tard me le rap^ellerai-je, s et je le dirai. ; Albert allait prononcer le nom de son père, " lorsque Monte-Cristo leva doucement le doigt • en'signe de silence; le jenne homme .se rappela i son serment et se tut. — C'était vers ce kiosque que nous voguions. 4 - Un rez-de-chaussée orné d'arabesques, I baignant ses terrasses dans l'eau, et un pre-5 mier étage donnant sur le lac, voici tout ce i que lé palais offi ait de visible aux yeux, j Mais au-dessous du- rez de-chaussée, se | prolongeant dans l'île, était un souterrain, S. vaste caverne où l'on nous conduisit, ma | mère, moi et nos femmes, et où gisaient, for- \ ~ , J ILUJU-S . I mant un seul monceau, soixante mille bourses \ et deux cents tonneaux; il y avait dans ces i bourses vingt-cinq millions en or, et dans les { barils trente mille livres de poudre. Près de ces barils se tenait Sélim, ce favori de mon père dont je vous ai parlé; il veillait jour et nuit, une lance au bout de laquelle brûlait, une mèche allumée à la main; il avait l'ordre de faiie tout sauter, kiosque, gardes, pacha, femmes et.or. au premier signe de mon père. Je me rappelle'qùe nos esclaves, connaissant ce redoutable voisinage, passaient les jours et les nuits à prier, à pleurer, à gémir. Quand à moi, je vois toujours le jeune soldat au teint pâle et à l'œil noir; et quand"l'ange de la mort descendra vers moi, je sui sûr que je reconnaîtrai Sélim. Je 11e pourrais dire combien de temps nous restâmes ainsi ; à cette époque j'ignorais encore ce que c'était que le temps; quelquefois. mais rarement, mon père nous faisait appeler, ma mère et moi, sulYa terrasse du pal is ; c'étaient mes heures de plaisir à moi qui ne voyais dans le souterrain que des ombres gémissantes^ ia lance enflammée de Sélim Mon père,' assis devant une grande ouverture, attachait un regard sombre sur les V

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