Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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16 October 1915
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s.n. 1915, 16 October. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gm81j9bp07/
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Samedi Ifi octobre 101.» JE> centimes le numéro 59rae année N? 289 JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELflIQIJE : S fr. par an ; \ fr. pour six mois ; îi fr. pour trois mois lJonr l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 - CAND TELEPHONE 665 A<N NONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. ^vis officiels (le l'autorité allemande AVIS Le gouvernement général allemand,à Bruxelles, annonce que le tribunal de campagne j condamné, le 9 octobre dernier, les permîmes suivantes, accusées d'avoir aidé des recrues à passer la frontière, fait qualifié par |e tribunal trahison commise pendant l'état le guerre : A la peine de mort: 1" Philippe Baucq, jrchitecte à Bruxelles; 2" Louise Thuliez, jrofesseur à Lille; 3" Edith Cavell, directri-;ed'un institut médical,à Bruxelles; 4" Louis ieverin, pharmacien à Bruxelles; 5" com-esse Jeanne de Belleville à Montignies. A 15 ans de travaux forcés: 6" Herman ^apiau, ingénieur à Wasmes; 7" épouse Ada Bodart, à Bruxelles; 8" Albert Libiez, avo-;al à Wasmes; 9" Georges Derveau, pharmacien à Pâturages. A 10 ans de travaux forcés: 10" princesse Maria de Croy à Bellignies. Dix-sept autres accusés ont été condamné à des peines de travaux forcés ou d'em-jrisonnement allant de 2 à 8 ans. Huit personnes accusées de trahison com-nise pendant l'état de guerre ont é!é acquit-ées.Le jugement rendu contre Philippe Baucq :l Edith Cavell a déjà été exécuté. Bruxelles, le 12 octobre 1915. Le Gouvernement Général. * # * Revue des chevaux Le Bourgmestre, Par ordre de M. le Commandant de Etape de Gand, en date du 13 octobre; Porte à la connaissance des intéressés lu'une revue de chevaux aura lieu, le 1E iclobre prochain, à 9 heures du matin à la >laine près du dépôt des chevaux (Sterre), haussée de Courtrai. Tous les chevaux se trouvant à Gand, y ompris ceux des communes de Mont St-Imand, Ledeberg et Gentbrugge, doivent y Ire amenés, à l'exception des étalons, des hevaux de moins de trois ans et des che-'aux qui ont été rebutés lors de la dernière îvue. Les chevaux doivent être tenus au licou. Fait à l'Hôtel de Ville, le 13 octobre 1915 E. Braun. LA GUERRE Sur le front occidental Communiqué oliieiel allemand Berlin, 14 octobre (midi). Pendant que es monitors ennemis bombardaient en vair : littoral près- de Westende et que 1 ' artille-ie ennemie canonnait sans succès nos posions au nord d'Ypres, les Anglais ont, sut resque tout le front entre Ypres et_ Loos ntrepris une attaque préparée par des tourillons de fumée et de gaz. Leurs efforts-on ntièrement échoué. A plusieurs endroits, II imée s'est rabattue sur les tranchées enne-lies. Les Anglais n'ont pu prendre pi'ec ans nos tranchées de première ligne qu'È es endroits de peu d'étendue au nord-est e l'est de Vermelles. Nous les avons déjà re-liassés de la plupart de ces endroits à coup: e grenades à main. Nos positions à l'oues : Hulluch ont été attaquées cinq fois par d: ros effectifs et sans que l'ennemi ait re-Juru à la fumée ; nous avons repoussé tou-:s ces attaques en infligeant des pertes éle-ées aux assaillants. Au sud d'Angres, er Jntre-âttaquant, nous avons pris 2 mitrail uses à l'ennemi. En obligeant les Français évacuer les petites excavations qu'ils occu-aient encore sur la hauteur à l'est de Sou-nez, nous avons fait prisonniers 400 sol-ats.En Champagne, les Français ont continu: 1 leurs attaques des deux côtés de Tahuré avec le plus grand acharnement : 5 attaques au sud et 2 au nord de la route de Tahure. à Souain se sont écroulées, causant des pertes élevées aux assaillants. Notre artillerie a enrayé dès le début des" tentatives d'attaques nocturnes. Sur la hauteur de Combres, nous avons fait sauter une tranchée ennemie d'une longueur de 120 m. Dans les Vosges, les Français ont essayé de reprendre la position que nous leur avons enbvée le 12 octobre près de Schratzmannele ; leur attaque s'est brisée à nos obstacles. L'Agence Havas, le bureau télégraphique otneiel du gouvernement français, ose prétendre que l'ordre du jour du gênerai Jortre, publié dans le communiqué allemand du à octobre, a été inventé par les Allemands. iNous jugeons donc nécessaire d'ajouter que plusieurs exemplaires originaux se trouvent en notre pouvoir et qu'un grand nombre de prisonniers, officiers et soldats, ont avoué sans hésiter qu'ils avaient connaissance de l'ordre du jour en question ; plusieurs de ces prisonniers étaient même porteurs d'une copie de ce document. Direction supérieure de l'armée. Communiqués oliiciel.s Irançais W. T. B. Paris, 14 octobre (mercredi après-midi). Après le bombardement signalé hier, l'ennemi entreprit une attaque d'infanterie contre nos positions au nord-est de Souchez. Grande activité d'artillerie pendant la nuit entre Somme et Oise dans la contrée d'Andéchy à l'est de Reims, près de Marrovillers. Les batteries ennemies ont ca-nonné vigoureusement le terrain au sud de Tahure et à l'est dî la hauteur de Le Mesnil Notre artillerie répondit efficacement. Lutte de grenades à mains dans le; tranchées près de Flirey. Lutte acharnée de tranchées avec intervention de l'artillerie dans les. environs de Reillon Dans les Vosges, l'ennemi renouvela se; attaques conte le front de I.ingekopf et di Schratzmânnele. La préparation de l'artillerie sur tout le front fut suivie d'un assaut. Les Allemands ne purent prendre pied que dans une position au sud de Linge kopf, sur une largeur d'environ 85 mètre; de tranchées. Une contre-attaque nous remi en possession d'une partie du terrain perdu i Une escadre aérienne jeta des bombes sui Bazancourt. . Communiqué du soir. L'ennemi renou vela son attaque avec des forces importante; nu n.-e. de Souchez contre nos positions de la localité Bois-en-Hache située à l'est de 1; route Souchez-Angres, à proximité des cinc routes, contre les hauteurs de Bimy, contre une petite redoute, que nous avions recon quise récemment dans le bois de Givench} et contre quelques éléments de tranchées Malgré l'intensité du bombardement qui pré céda l'attaque, et malgré des assauts violents l'ennemi ne parvint à prendre pied qu: dans quelques éléments de tranchées du boi; de Givenchy, où il était appuyé par l'artille rie lourde. Nous maintenons partout nos po '■'tiens et avons repoussé les attaques de l'ennemi La guerre aérienne Berlin, 14 octobre. Dans la nuit du K au 14, nos-dirigeables ont attaqué la ville d( Londres, des positions importantes des environ: ainsi que les balteries d'Ipswicb. En différent: endroits : dans la City de Londres, aux réser voirs d'eau d'Hampton près de Londres et ; ; Woolwich, des bombes incendiaires ont é'< lancées. De tous côtés il fut constaté de forte: explosions et de grands incendies. Malgré ut bombardement violent, qui se prolongea jusqu'i la côte, nos dirigeables sont rentrés indemnes Le Chef de l'Amirauté. Sur le front oriental Communiqué oliieiel allouai!.. Berlin, 14 octobre. Armées du maréchal von Hindenburg. A l'ouest et au sud-ouesi d'illuxt, nous avons rejeté l'ennemi d'une autre de ses positions et capturé 650 prisonniers et 3 mitrailleuses. A l'ouest et au sud-ouest de Dunabourg nous avons repoussé des attaques russes. Armées du prince J.éopold de Bavière et du général von Linsingen. Rien de nouveau. Des troupes allemandes de l'armée du général comte von Bothmer ont pris Hffjvvo-rorka (au sud de Burkanow) et rejeté les Russes au delà de la Strypa. Communiqué oliieiel autrichien Vienne, 14 octobre. — L'ennemi attaqua hier notie position à l'ouest de Tarnopol. Il assaillit sur trois" rangs, dont le premier était pourvu de boucliers. Nos troupes le repoussèrent. 11 éprouva de fortes perles. Au nord-est, rien de particulier.Communiqué oiucici russe w. T. B. St-i éiersbourg 13 octobre, u'niciel ue mardi soir: Dans la région de L)jnaooj.g, les comoais aciiarnes se poursuivent. hres du village Dubelischki, à 4 kib au nord-ouest d'nluxt, lès Allemands reussi-rtiU à occuper une partie de nos iranenees : la bataille continue. Dans le secteur de Lau-Ktssy, au nord-ouest ûe iNowo-Alexan-dre-.vsK, notre anillerie a dispersé des troupes ennemies. Nous avons pris le village lorschok, au sud du lac Demmen, et les tranchés» enilemies qui s'y trouvaient. A la faveur du brouillard, nos troupes ont attaqué hier à l'aube, et sans tirer, l'ennemi à. ia pointe sud du lac Demmen : nous y avons pris trois tranchées. Au sud du lac Obole, nos troupes ont franchi la rivière Prorwa et pris les passages au nord du lac Boginskoje. Dans la région du canal Orginski et au nord-ouest de Pinsk, l'ennemi tenta d'avancer à quelques endroits, mais il fut refoulé. Au sjd-Guest de Pinsk (24 kilom.), nous avens aiiaqué près de Komora., et délogé l'ennemi de ce village à la bayonnette. Les attaques ennemies, dans la région des virages Rasalowka efSaladzin, à 17 et 26 kilom. en amont de Chartorysk, et ses tentatives de traverser le fleuve,sont restées sans résultat. En Galicie, l'ennemi tenta de reprendre l'ouvrage et prononça une contre-attaque avec des forces considérables, mais il fut repoussé. Par une nouvelle poussée dans la ; direction de Hajworanka, nous avons forcé : une nouvelle ligne ennemie sur le mont Ma-i kowa. Sur le front des Balkans Communiqué oliieiel allemand Berlin, 14-octobre. Au sud de'Belgra-de, nos troupes continuent à progresser. Nous sommes maîtres des ouvrages dej fronts ouest, nord, est et sud-est de la loca-| lits de Pozarevac, qui est organisée comme une place forte. Communiqué officiel autrichien : Vienne, 14 octobre. — Nos troupes assaillirent hier les positions fortifiées au sud-est de Belgrade, sur le Grino-Bredo, le Sunàk et le Slazara. L'ennemi, qui avait reçu l'ordre, ! d'après les dires des prisonniers, de se mainte-: nir jusqu'au dernier homme, a fui en désordre ; vers le mont Avala et les environs à l'est. Ses ; perles sont très élevées. Noire artillerie lourde a, comme toujours, pris une part glorieuse dans i les opérations militaires. Les attaques de nos i alliés à la Morawa continuent avec succès. ; ' Nous avons enlevé à l'ennemi les retranclie-i ments aux fronts nord, est et ouest de Pazarevac. i Communiqué oliieiel serbe W. T. B. Ni'sch, 12 octobre. — Sur le front du Danube ont eu lieu des" combats acharnés sur les positions d'Anatema, au sud de Ram. Nos troupes ont repoussé les attaques ennemies. A Belgrade, l'ennemi a tenté de prendre, après forte préparation d'artillerie, le grand Wratscharet Redigue Sur le front de la Save, l'ennemi a tenté également de s'emparer des positions de Zabregie et de Kratinsba. Nous avons repoussé des attaques ennemies dans le Matschwa, près d'Obreriowatsch et à Baita. Sur le front de la Drina, plusieurs détachements ennemis ont traversé la rivière, dans le Secteur de Tarna-Bolra-Badowintzi et ont tenté d'avancer. Nous avons conservé toutes nos positions. Les hostilités bulgaro-serbes Paris, l-l octobre. — On annonce de Nisch au « Times » que la deuxième attaque bulgare eut lieu à Weliki Iswor, dans la région de Zajecar. Sur le front italo-autrichien Communiqué oliieiel autrichien Vienne, 14 octobre. — Le feu violent d'artillerie contre nos positions des hauts plateaux du Lafraun et Vielgereulh et contre quelques points d'appui du front des Dolomites continue. Un bataillon alpin, qui avança contre une position au sud de Riva, fut rejeté par notre feu. Contre le front des côtes nous avons occupé un élément de tranchée italien. Deux -attaques italiennes sur le Mrzli-Brh, qui, après une violente préparation d'artillerie, étaient parvenues jusqu'à nos obstacles, fuient repoussées. Dans les autres parties du Iront de l'Ison/.o feu habituel. Communiqués oflicieis italiens W.T. B. Rome, 11 octobre. Officiel de lundi soir: Dans la région située entre l'Adi-ge et la Brenta, et spécialement à l'entrée de la vallée d'Assa, nos détachements ont effectué des attaques hardies contre les positions ennemies. Dans la nuit du 10 octobre, l'ennemi a attaqué notre front depuis le monte Maronia jusqu'à Malga Bioverna, sur le haut-plateau d'Arsiero. Il a été repoussé et a subi des pertes.W. T. B. Rome, 12 octobre. Officiel de mardi soir: Une attaque de l'ennemi dans la direction du second poste de Malga, au nord du mont Coston a été repojissée le matin du 11 octobre. Dans la vallée supérieur; d; l'Assa, nous avons fait quelques progrès. Le soir du 11 octobre, après une violente préparation d'artillerie, l'ennemi a '.enté une attaque au Karst sur un large front, contre nos positions à l'est de V-rmi-'liano. et sur le Monte Sei Busi. L'attaque fui enrayée. En Angïeterre Une fédération ouvrière Les journaux anglais annoncent qu'un, puissante association vient d'être créée par ia réunion de trois fortes ligues professionnelles, celle des ouvriers de chemin de fer, celle des ouvriers des services de transport maritimes et celle des travailleurs des min;S. Chacun de ces groupes conservera son administration et son autonomie, mais ils agiront de commun accord chaque foi qu'il s'agisa d'entamer une lutte sur le terrain économique. La publicité Du«Daily Chronicle»: Au début de la guerre, les industriels et commerçants anglais avaient cessé de faire de la publicité, les journaux avaienl perdu de ce fait des sommes énormes; le « Times » par exemple, avait vu ses bénéfices diminuer de 7r>0,000 francs en sept mois, le « Daily Mail v de 320,000. Ce fléchissement n'a 1 capendant pas persisté, les négociants s'étant rendu compte epie, sans publicité dans les journaux, leur chiffre d'affaires diminuait de plus en plus. Aussi, la plupart des grands magasins de nouveautés, les fabricants de produits alimentaires, etc., recommencent-ils à inonder les grands journaux quotidiens de leur réclame. 11 paraît, du reste, qu'ils s'en trouvent fort bien, et que, tentés par les annonces, les clients affluent de nouveau devant les comptoirs des grands bazars. Au Danemark Trust du beurre Les producteurs et les négociants en beurre vont se réunir au Danemark et former un trust sous la responsabilité du gouvernement. Ce trust exportera le beurre en Angleterre et le surplus sera vendu au prix les plus élevés, dont les bénéfices seront partagés entre les membres. En Grèce A la Chambre W. T. B. Athènes, 12 octobre. Le président du Conseil, Saimis, a déclaré à la Chambre que la Grèce, considérant les complexités de la situation politique actuelle,s'en tiendra à sa ligne de conduite antérieure. Pour garantir ses intérêts vitaux, il faudra que la Grèce observe une neutralité armée, consacrant toute son attention aux événements.Venizslos a parlé ensuite : Personne ne veut susciter des dissentiments dans le pays," a-t-il dit. La majorité soutiendra le ministre, aussi longtemps que celui-ci ne renversera pas les bases de ma politique, sur laquelle la Chambre s'est déjà prononcée. S'ii n'y avait pas d'accord avec la Serbie,nos intérêts nous obligeraient à sortir de notre neutralité chaque fois qu'un Etat veut s'agrandir à nos frais. Il ne s'agit pas de savoir si nous irons en guerre ou non, mais quand il faudra commencer la guerre. Veneziios a exprimé l'espoir que la politique du nouveau cabinet s'atteste meilleure que la sienne. ECHOS Rome port de mer Un télégramme de Milan annonce qu'une société financière s'occupe actuellement de la réalisation d'un ancien projet pour mettre Rome en communication avec la mer Thyrrhénienne. Il y a quelques années déjà on avait préconisé l'idée d'utiliser le cours du Tibre pour remonter d'un canal à grande section d'une profondeur de 27 pieds permettant l'accès aux navires du plus grand tonnage. Le devis estimatif pour l'exécution de ce projet s'élève à 80 millions de lires. La presse au Japon Le correspondant du « Times » à Tokio lui adresse l'information suivante : 11 résulle du dernier recensement que le nombre des journaux publiés actuellement au Japon s'élève au chiffre de onze cent cinquante-cinq. 11 y a trente cinq ans le Japon n'avait qu'un journal ! Chronique Gantoise VOIRIE. Au cours de sa dernière séance, le Conseil communal a adopté un projet présenté par le Collège modifiant le tracé du Parc, entre le Jardin Botanique et la nouvelle Avenue militaire. Ce projet comporte le détournement, vers l'Avenue, du :uilleton du Journal de Gand 120 Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS Franz sonda autant que possible le regarc : Gaetano pour savoir ce -que cachait cetk roposition. Ah! dame! reprit celui-ci répondant i pensée de Franz, je le sais bien, la chose érite réflexion. Que feriez-vous à ma place? fit le jeune amme. Moi qui n'ai rien à perdre, j'irais. Vous accepteriez? Oui, ne fût-ce que par curiosité. Il y a donc quelque chosê de curieux i air chez ce chef? Ecoutez, dit Gaetano en baissant 1; )ix, je ne sais pas si ce qu'on dit est vrai . Il s'arrêta en regardant si aucun étrangei î l'écoutait. — Et que dit-on? On dit que ce chef habite un souterrain auprès duquel le palais Pitti est bien peu de chose. Quel rêve! dit Franz en se rasseyant. Oh ! ce n'est pas un rêve, continua le patron, c'est une réalité! Cama, le pilote du Saint-Ferdinand, y est entré un jour, et il en est sorti tout émerveillé, en disant qu'il n'y a de pareils trésors que dans les-contes de fées. Ah çà ! mais, savez-vous, dit Franz, qu'avez de pareilles paroles vous me feriez 1 descendre dans la caverne d'Ali-Baba? : Je vous dis ce qu'on m'a dit, Excel lence. i Alors, vous me conseillez d'accepter? Oh ! je ne dis pas cela ! Votre Excellence fera selon son bon plaisir. Je ne voudrais pas lui donner un conseil dans une semblable occasion. Franz réfléchit quelques instants, comprit que cet homme si riche ne pouvait lui en vouloir, à lui qui portait seulement quelques mille francs ; et, comme il n'entrevoyait dans tout cela qu'un excellent souper, il Accepta. Gaetano alla porter sa réponse. Cependant, nous l'avons dit, Franz était prudent ; aussi voulut-il avoir le plus de détails possibles sur son hôte étrange et mystérieux. 11 se retourna donc du côté du mate lot, qui, pendant ce dialogue, avait plumé les perdrix avec la gravité d'un homme fier de ses fonctions, et lui demanda dans quoi ces hommes avaient pu aborder, puisqu'on ne voyait ni barques, ni spéronares, ni tartanes.Je ne suis pas inquiet de cela, dit le matelot, et je connais le bâtiment qu'ils montent.Est-ce un joli bâtiment? J'en souhaite un pareil à Votre Excellence pour faire le tour du monde. De quelle force est-il? Mais de cent tonneaux à peu près. C'est, du reste, un bâtiment de fantaisie, un yacht, comme disent les Anglais, mais ct.n-fectionné, voyez-vous, de façon à tenir ia mer par tous les temps. Et où a-t-il été construit? Je l'ignore. Cependant je le crois génois.Et comment un chef de contrebandiers, continua Franz, ose-t-il faire construire un yacht destiné à son commerce dans le poit de Gênes? Je n'ai pas dit, fit le matelot, que le propriétaire de ce yacht fût un contrebandier. Non; mais Gaelano l'a dit, ce nie semble. Gaetano avait vu l'équipage de loin, mais il n'avait encore parlé à personne. Mais si cet homme n'est pas un chef eie contrebandiers, quel est-il donc? Un riche seigneur qui voyage pour son plaisir. Allons, pensa Franz, le personnage n'en est que plus mystérieux, puisque les versions sont différentes. Et comment s'appelle-t-il ? Lorsqu'on le lui demande, il répond qu'il se nomme Simbad le marin. Mais je eioute que ce soit son véritable nom. Simbad le marin ? Oui. Et où habite ce seigneur? Sur la mer. De quel pays est-il? Je ne sais pas. L'avez-vous vu? Quelquefois. Quel homme est-ce? Votre Excellence en jugera elle-même. Et où va-t-il me recevoir? Sans doute dans ce palais souterrain dont vous a parlé Gaetano. Et vous n'avez jamais eu la curiosité, quand vous avez relâché ici et que vous avez trouvé l'île déserte ,de chercher à pénétrer j dans ce palais enchanté? Oh ! si fait, Excellence, reprit le matelot, et plus d'une fois même; mais toujours nos recherches ont été inutiles. Nous avons fouillé la grotte de tous côtés et nous n'avons pas trouvé le plus petit passage. Au reste, on dit que la porte ne s'ouvre pas avec une clef, mais avec un mot magique. Allons, décidément murmura Franz, me voilà embarqué dans un conte des Mille et une Nuits. Son Excellence vous attend, dit derrière lui une voix qu'il reconnut pour celle de la sentinelle. Le nouveau venu était accompagné de deux hommes de l'équipage du yacht. Pour toute réponse, Franz tira son mouchoir et le présenta à celui qui lui avait adressé la parole. Sans dire une seule parole, on lui banda les yeux avec un soin qui indiquait la crainte qu'il ne commît quelque indiscrétion; après quoi on lui fit jurer qu'il n'essayerait en aucune façon d'ôter son bandeau. Il jura. Alors les deux hommes le prirent chacun par un bras, et il marcha guidé par eux et précédé de la sentinelle. (A suivre).

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