Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 27 March. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 09 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5t3fx7578n/
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JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES « Yoir le tarif au bas do la dernière page du Journal. CONSERVATEURS Nous n'étions décidément pas trop sévère pour les partis conservateurs, ou soi-disant tels, en disant dernièrement, à propos (Je Jeurs agissements en Suède et en Irlande ((U'5 ces par lis qui devraient ét-re par définition, et qui se prétendent habituellement L sou liens-nés de l'ordre, de la légalité, de la correction des procédés, ne reculent, au contraire, devant aucune violence, aucune menace ni même aucune malhonnêteté quand ils sont dans l'opposition et qu'il; s'agit de renverser du pouvoir ceux qui me-nacent leurs privilèges égoïstes. Cor tes partis qui s'intitulent conservateurs, ce sont avant tout les égoïstes, les privilégiés qui veulent conserver leurs privilèges, les abus et les préjugés dont ils vivent et qui luttent désespérément par tous les moyens pour leur maintien. Ce qui se passe en ce moment, non seulement en Suède, où le roi est entré en conflit avec son gouvernement libéral, son parlement et son peuple, mais aussi en Angleterre et en France, est particulièrement ins-Iruclif et montre bien l'hypocrisie de ce fanatisme d'ordre, d'autorité et de légalité que les conservateurs affectent quand iils sont au pouvoir, qu'ils affectaient chez nous il v a un an vis-à-vis de la menace <le la gr&ve générale. On ne peut pas discuter avec l'émeute ni en tolérer la menace, force doit rester h la loi : il faut avant tout sauvegarder le principe do l'autorité et la discipline ; l'armée est la grande muette, dont l'obéissance passive est la règle absolue ; quand le pays légal a parlé, il ne reste à l'opposition qu'à s'incliner et à obéir. Ces aphorismes-là vous les avez entendus vingt fois dans la bouche de tous les gouvernements et journalistes conservateurs, i dans celles de nos gouvernants et jouira- I lis!s cléricaux, notamment. Mais quand ces messieurs sont dans l'opposition, quand il s'agit pour eux de renverser un gouvernement libéral ou d'ernpô-oher une réforme démocratique, la suppression d'un de leurs privilèges, il n'y a plus d'autorité, plus de légnlUté. plus de discipline, plus de souveraineté nationale, tous les moyens sont bons pour faire échec h l'adversaire et ennpécher l'avènement de la justice. B.n Angleterre, où le parti conservateur se piquait d'être aviant tout le parti de l'autorité, de la tradition, de la légalisé, le voici qui organise ouvertement la guerre civile en Irlande, prêche la rébellion et la désertion des officiers et se livre à des manifestations nettement séditieuses ït qui partout ailleurs auraient déjà amené l'arrestation et l'emprisonnement de ( eux qui s'en rendent coupables. A deux reprises le corps électoral a donné tort aux conservateurs anglais et confirmé sa confiance au gouvernement libéral ; le veto de la Chambrée d-rs Lords a été supprimé après une consultation du pays ; le Home-Rule, en vertu de voles réitérés de la majorité, va être la loi. Les conservateurs déclarent qu'ils s'insurgeront contre la loi et recourront à la guerre civil®. Ils l'organisent ouvertement, recrutent, enrôlent, arment, "exercent des bataillons de volontaires, qui jurent de ne pas obéir à la loi 1 C'est un des grands avocats d'Angleterre, un vieux parlementaire, M. Garson, qui est h la tôte du mouvement et qui n quitté tapageusernent la Chambre des Communes pour aller se mettre à la tète des insurgés protestants d'Irlande, comme Catilina quittait le Sénat romain pour aller se mettre à la tôte des conjurés en Et ru rie. Et, pour comble de scandale, les officiers de l'armée anglaise en Irlande donnent , bruyamment leur démission en déclarant qu'ils ne veulent pas marcher contre les rebelles — comme naguère des officiers cléricaux français donnaient leur démission pour ne pas marcher contre les cléricaux qu.i se rebellaient contre les inventaires des vieux chandeliers et des provisions de cire des sacristies françaises. Et si ( os soldats., en France ou en Angleterre, déclaraient qu'ils veulent donner leur démission pour ne j>as tirer sur des grévistes, que diraient MM. les conservateurs, qui se font professeurs d'anarchie? lie gouvernement libéral anglais a entrepris ae vaincre ce bluff révolutionnaire des conservateurs à force de patience et de longanimité» - - - — Ti a même offert de modifier la loi d'autonomie de l'Irlande et de permettre aux districts protestants de l'Ulster de décider eux-même par voie de referendium, si la loi leur s cru appliquée. Cette "concession, qui aurait dû mettre tout humilie de bonne foi du côté du gouvernement a éié dédaigneusement rejetée par les chefs du parti conservateur qui, .battus et désavoués par la nation dans deux élections générales successives, n'en ont pas moins la prétention d'imposer leurs volontés et déclarent carrément que peu leur importe les concessions qu'on leur fait et les. améliorations qu'on offre de faire à la loi ; ils ont été jusqu'à dire que, <( bonne ou mauvaise, ils ne subiront pas cette loi »; c'est le pendant du mot fameux : « Innocent ou coupable, Dreyfus doit rester condamné ». C'est le' tréfonds de l'esprit conservateur.Peu leur importe la justice, la raison, la logique, la volonté nationale, c'est leur volonté ii eux qui doit prévaloir. Les hobereaux .prussiens avaient mis cette prétention dans un refrain d'une chanson de leurs banquets : Vnd der Kocnirj absolut, Wenn er unsr'en WUlen thut, (Et le R' doit être absolu A condition qu'il fasse nos volontés). Les conservateurs anglais, d'ailleurs, se tournent en ce moment vers le roi qu'ils considèrent comme l'allié des privilégiés^ des lords et des riches et comptent sur son intervention pour obliger le gouvernement libéral L céder devant leurs menaces de guerre civile et de rébellion des officiers. Ils demandent une troisième dissolution sur la question du Home-Rule. Et rien ne dit qu'ils ne l'obtiendront pas. En Franct, on a vu ceux qui s'intitulent les consrvateurs et qui là sont uniquement des réactionnaires, puisque la France est une République et devrait être une démocratie, se livrer à tous les excès, à toutes les violences et à toutes les ignominies, d'abord avec l'ordre moral, puis avec le boulangisme, enfin avec le nationalisme, le chauvinisme et l'antisémitisme pendant l'affaire Dreyfus. Toujours vaincus, oes éléments de réaction reviennent à la surface et trouvent moyen d'y revenir avec le bienveillant concours d'éléments prétendument modérés du parti républicain. Ils ont aidé à l'élection de M. Poincaré à la présidence, ils soutenaient le ministère Barthou, ils ont submergé et annexé M. Briand, l'ancien socialiste qui prêchait lô grève générale révolutionnaire. Ils sont maintenant en ébuliition contre I< cabinet Doumergue, qui a commis le crim-de ramener les radicaux au pouvoir et d vouloir réaliser un point essentiel du pre gramme radical, la • proportionnalité d l'impôt aux ressources du contribuable. Car il n'y a que cela, au fond, dans tout la campagne sauvage qui a été menée coi Ire M. Caillaux et qui a fini par affoh Mme C:iillaux et par l'amener à répondi par une violence eriinimeilo à une campegn de violences morales systématiques. Le vrai crime qu'on lui reproche, c'es d'avoir voulu sérieusement l'impôt sur 1» revenu que M. Briand, dès le lendemain d jour où M. Clemenceau fil la faute de le désigner pour son successeur, avait su s bien étrangler en douceur, à la grande joi de la finance, dont il devint aussitôt la co queluche. On 11e peut que rire. Tout le reste n'est qu'accessoire de lo vertueuse indignation des bonhommes qui reprochent à M. Caililaux ses complaisance1 pour Rochette, et qui n'en avaient soufflé mot, bien qu'ils eussent en poche depuis deux ans les papiers qu'ils ont sortis hier. S. M. Caillaux s'était contenté de manger les six cent mille francs par an qu'on assu re qu'il touche comme administrateur de sociétés financières et n'avait pas voulu réaliser l'impôt sur le revenu, ses bons ca marades n'auraient pas reparlé de l'affaire Rochette. D'ailleurs, [\ n'est même pas résulté jus qu'ici de l'enquête s.i rondement menée par la Commission que préside M. Jaurès, que MM. Cailloux et Monis aient imposé au procureur-général Fabre la remise de l'affaire Rochette, et il en est résulté que ce procureur-général, qui n'a pas même cru devoir consulter son chef, le garde des sceaux, et s'est contenté de duvsser plus tard à lui tout seul une sorte de procès-verbal de ses capitulations de conscience, a mis un inexcusable empressement à se soumettre à ce qu'il considérait comme des injonctions ministérielles, auxquelles rien ne J'obLWeait à se soiunetlx*. Ce qui 11e veut pas dire d'ailleurs qu'il ne faille pas se montrer impitoyable tout d'abord vis-à-is des ministres qui, fût-ce par complaisance et par camaraderie, ont commis la faute d'intervenir en faveur d'un escroc et lui ont ainsi, fût-ce involontairement. permis de continuer le cours de ses exploits. Ils pourront probablement démontrer leur bonne foi, mais un exemple s'impose, pour empêcher qu'à l'avenir les ministres ou les hommes politiques puissent céder à la tentation d'aider à échapper à la répression un de ces aventuriers de la finance dont l'activité est un danger public et qui devraient être sous la surveillance spéciale et permanente du Parquet. Gï sera ur« honneur pour la République de donner à cet égard l'exemple de la sévérité.La carrière politique de M. Caillaux était d'ailleurs virtuellement terminée par les coups de revolver que sa femme a tirés sur le directeur du Figaro. Que la malheureuse n'ait pas compris qu'il ne pouvait en être autrement, c'est la meilleure preuve de son affolement. Et mieux vaudrait pour elle, qui va répondre de aon acte devant le jury parisien, si impressionnable, que son mûri le comprit à son tour. 11 est viai qu'il peut, d'autre part, s'il sent n'avoir rien eu à se reprocher dans cette complaisance pour l'avocat de Rochette, considérer comme un devoif de tenir tète au déchaînement des pussions et des haines réactionnaires qui s'acharnent sur lui et essaient de le déshonorer. .1 ai regretté de voir lie parti radical- prendre pour chef un arriviste d'origine conser-' vatrice et un homme de finances comme M. Caillaux et je l'ai dit au moment où le Congrès radical de Pau l'a préféré à M. Camille Pclletan, vieux démocrate et aussi capable que M. Caillaux de mener à bien l'impôt sur le revenu. J'avais également signalé ici môme les fautes qu'il a commises comme président du Conseil dans l'affaire d'Agadir, et qui ont amené, alors M. Clemenceau à Je renverser.Mais il est incroyable et odieux que l'on veuille en ce moment, pour achever M. Caillaux, représenter ces fautes comme une sorte de trahison au profit de l'Allemagne. Il est vrai que les réactionnaires à cet égard 11e reculent devant rien : n'a-t-on pas dit qu'une des infamies colportées dans les salons, qui ont contribué à faire pèrdre la tête à Mine Caillaux, c'était le bruit que son collier de perles aurait été le prix des complaisances de son mari pour l'Allemagne ? On dit que nos cléricaux, pour garder leurs bonnes habitudes et ne pas être en reste avec les conservateurs des autres pays, vont exploiter l'affaire Caillaux en vue des élections prochaines, comme ils ont su si bien exploiter l'affaire des inventaires en 1906, l'affaire des fiches, celle des congrégations et, il y a deux ans, l'affaire Bonnot, Garnier et Cie. Ils auraient tort de se gêner d'ailleurs puisque cela leur a si bien réussi. Si une partie du public belge est assez bête pour avaler les bourdes que la presse réactionnaire française ne parvient plus à faire avaler en France, tant pis pour nous. Mais avant de représenter comme un produit de Libre Pensée le drame auquel a abouti la campagne du Figaro contre le ministre qui voulait faire payer aux riches leur part des charges publiques, on ne fera jieut-être pas mal de faire remarquer que la Libre Pensée ne règne pas précisément dans les salons où aiment- à se montrer les femmes des ministres de la République (et dont le snobisme réactionnaire et clérical est une des principales causes de tous les accidents qui leur arrivent) et que, en ce qui concerne Mme Caillaux, tous les journaux ont raconté qu'elle avait très pieusement assisté à la messe dimanche, à Saint-Lazare...Et l£ XX« Siècle a soin de rappeler que c'est, avec le concours des cléricaux que son avocat, M® Labori. que les cléricaux antisémites essayèrent d'assassiner pendant qu'il plaidait pour Dreyfus à Rennes, fut élu bâtonnier des avocats h Paris et député de Seine-el-Oise. G. L. ECHOS Ligue de l'Enseignement. Le Conseil général de la Ligue de l'Enseignement a voté l'ordre du jour suivant t- . ■IH— —M IIIIIIIWI II ■■■■!■ I Les "études moyennes et supérieures doivent être accessibles aux jeunes gens et ' aux9)eunes filles qui ont des aptitudes intellectuelles pour les faire. Les barrières oui emnêchent les ieunes gens et les ieunes Ules de parents peu iorlunes d accéder à ' es études doivent disparaître. 1 » Comme mesures transitoires, le Conseil stime qu'il y a lieu : » 1. D'engager les bureaux administrais ' es Athénées et des Ecoles moyennes à ac-order l'exemption complète du minerval tous les jeunes gens et jeunes filles se islinguant dans leurs études et dont les arents sont peu fortunés ; »2. De favoriser la création et de travail- ' r à la prospérité des Unions d'anciens lèves ayant |*>ur principal objet de venir ] :i aide, par l'octroi de bourses et 4e prêts e livres, aux jeunes gens et aux jeunes Iles pauvres ; »3. De faire connaître à ceux-ci l'existen-e des bourses d'études provinciales et des j ourses créées par les œuvres scolaires pri* ! ées et de leur en faciliter l'obtention par 'es démarches auprès des Commissions ompétcnles ; | »4. De recommander aux Administra-lions des grandes villes la création de ( bourses d'études destinées à faciliter les | Hudes moyennes et supérieures aux élèves des écoles communales qui se feront re- , marquer par des aptitudes spéciales. >» ww Tout change ! 1 Avec le futurisme, le suffragis- 1 me et l'adamism-e, le vieil ordre 1 des choses semble sérieusement 1 menacé, il n'en faut pour preuve que la disparition, dans les romans et au théâtre, de la belle-mère cruelle et criminelle, 2t son remplacement par un beau-père du même acabit. C'est peut-être là une savante manœuvre ^féministe. Quoi qu'il en *oit, l'on peut lire aujourd'hui dans les journaux londonniens une annonce ainsi •onçue : « Jeune lady trouve la vie de fa-nille impossible par suite de l'arrivée l'un beau-père, et cherche une situation de secrétaire ou dame de compagnie. » 1J serait peut-être intéressant de connaître l'opinion du beau-père. «ut Humour anglais. L'élixir Smith-Jones. Un individu, dont l'état de santé parait déplorable,' entre chez le pharmacien et lui dit : — Je me sens horriblement surmené, neurasthénique, malade, fichu ! Il me faudrait un tonique sérieux, quelque chose qui... — J'ai votre affaire, répond le pharma-r cien. Une bouteille de l'incomparable Elixir Smith-Jones. Trois cuillerées par jour, et avant la fin de la. semaine vous vous sentirez un tout autre liomme... C'est cinq , francs. — Ah ! non, dit le malade, je ne veux pas de ça ! — Mais c'est exactement, ce qu'il vous faut. Tous les médecins recommandent I Elixir Smith-Jones, et nous en vendons énormément. — Je vous crois, mais... j'aimerais mieux autre chose. — Je vous répète que cet élixir est la véritable panacée. Il fait plus de bien en un jour que les autres spécialités en un mois. Si c'est le prix qui vous gêne, nous avons des demi-bouteilles à... — Non, je n'en veux pas ! — Mais, enfin, quelle objection avez-vous contre cet élixir? — C'est que... je suis Smith-Jone^ A PARIS LES CAMPAGNES POLITIQUES. AU MINISTERE DE LA GUERRE. — UNE ŒUVRE DE REORGANISATION. Cependant que lu Commission d'enquête à la Chai'ibic des députés enquête de son mieux, cependant que le juge d'instruction de l'affaire Caillaux-Calmette instruit autant que faire se peut, quelques personnes se rencontrent encore soucieuses de ce que fait ou de ce que 11e fait pas le ministère. Or, il parait bien que ce ministère Doumergue n'est ]>as aussi criminel que cela. II faut toujours se méfier quand on suit les l>olémiques françaises, il ne faut jamais prendre les gens au mot. Il est bon d'écouter très exactement ce qu'ils disent, et puis, quand on a tout écouté, il est indisi>ensal)le d'en enlever la -moitié puis encore la moitié de la liioiti •. Alors, on commence à se rapprocher de la vérité. Alors, on commence à pouvoir se faire une idée juste des réalités.Que n'a-t-on pas dit — et c'est là un exemple bien significatif — contre l'attitude de ce ministère déplorablcment radical, et, qu1 pis est, rad/ieal-socialiste, à l'égard de l'armée ! Il semblait que l'armée 13ût tout perdu en perdant M. Etienne, le précédent ministre de la guerre. Certes, jl était un peu surprenant que M. Etienne fût un homme à ce point providentiel, mais 011 le répétait tellement que les plus récalcitrants finissaient par être obligés de le croire. Et bien ! aujourd'hui, un grand journal îationaliste de Paris établit le bilan d'un rimestre, en ce qui concerne l'activité de M. Moulins, successeur de M. Etienne au ministère de la guerre, et de M. Maginot, sous-secrétaire d'Etat. Il est obligé de conclure que cette activité a été très heureuse :it très efficace. M. Moulins a fait voter la Oi des cadres qui est le complément nécessaire de la loi de recrutement et sans laquelle demeurerait parfaitement inutile 'immense effort imposé à la nation. Il a fait voter le relèvement des soldes, mesure :lont il est superflu de souligner le caractère démocratique. En même temps, il obtenait la revision des allocations aux soutiens de famille. Il en faisait étendre le bénéfice à toute une catégorie de jeunes gens qu'on en avait exclus en dépit de certaines promesses... Est-ce tout ? Mais une période critique d'épidémies a mis à l'ordre du jour les questions sanitaires et d'hygiène. M. Moulins et M. Maginot se sont rendu compte des besoins de l'armée qui réclamait une satisfaction immédiate. Ils ont précipité l'achèvement des casernements et amélioré dans des proportions importantes l'alimentation des troupes, leur couchage, leurs habillements, leur chauffage. Ils ont précisé les devoirs des médecins militaires, qui n'ont pas seulement à soigner les malades, mais à veiller à l'hygiène générale et à contrôler la progression de l'entraînement.Autres domaines, autres efforts. Ils ont régénéré l'aéronautique militaire. Ils ont organisé l'approvisionnement de Paris, camp retranché. Que sais-je ! Et ils préparent la réorganisation de l'armement. Ils ont beaucoup réalisé ; ce qu'ils préparent n'est pas moins essentiel. Toute leur œuvre témoigne non seulement de leur zèle, mais encore de leur excellente méthode. Ils v ont apporté, en effet, nous dit-on, outre îeur désir d'être utiles à leur pays, une expérience administrative et une faculté d'adaptation qu'ils doivent à la même formation intellectuelle, celle du Conseil d'Etat, où l'un et l'autre ont débuté autrefois dans les fonctions publiques. » Et voilà à quoi aboutissent chez nous, et très rapidement, les grandes campagnes contre les ministres antipatriotes, inexpérimentés, ignorants, incapables ! On finit par reconnaître qu'ils sont fort habiles et fort consciencieux* et. qu'ils ont bien travaillé. Ceci peut servir de leçon à tous ceux qui nous jugent et s'effraient des jugements que nous portons parfois sur nous-mêmes. J. ERNEST-CIIARLES. Autour du Parlement A la Zwanze Commission Voioi lo programme dos travaux que la Commission des XXXI s'est tracé : I _ Organisation de la'gestion communale: 1 Rôle des Commissions spéciales (extension <\" l'article <r2 de lu loi communale); 2. Orgnnisa-lion de l'instruction publique et professionnelle (articb 75 de la loi communale) ; 3. Mode d'intervention des contribuables dans la gestion financière; 4. Référendum communal; 5. Re rrutement du personnel administratif; 6. Régime des régies communales ; 7. Uion d'^s communes au point de vue de certains services publics ; 8. Régime spécial à appliquer aux aggloméras de communes (Bruxelles. Anvers, Liège, etc ) ; 9. Organisation du contentieux administratif; 10. Nomination des bourgmestre el r-clievins; 11. Tutelle administrative. II. — Organisation des conditions du droit d^ suffrage: 1. Nationalité; 2. Sexe: 3. Age (à réserver pour l'examen des garanties) ; 4. Résident ; 5. Causes d'exclusion. III. — Organisation des garant .es du régime électoral: 1 Procédure: la représentation proportionnelle et son organisation : 2. Eligibilité: choix préalable, catégories, conditions d'élimination ; 3. Corps électoral : représentation dos intérêts et représentation proportionnelle, conseillers communaux supplémentaires, suffrage /•^alitajsLi:, suffrage plawaL i^a commission a décidé de s'éger pendant les vacances ; si elle consacre une séance h chacun de ces points, les XXXI ne pourront guère songer a fair» de longues croisières, à moins qu'ils ne décident draller se rendre compte du fonctionnement du régime électoral... en Chine. LES JEUX A OSTENDE ET A SPA La seotion centrale chargée de l'examen de la proposition do loi de M. Bo: .x instituant un privilège pour l'exploitation des jeux, pendant la saison, pour les cités balnéaires de Spa et d'Ostende, s'est réunie hier. A l'un .nimité, elle a désigné. AI. bemonnier comme rapporteur. D'un premier échange de vues, il résulte que la majorité des membres de la section sont favorables & la proposition : mais il a été unanimement reconnu que la discussion de cette proposition ne pourrait venir au cours de la présente session et la section a décidé de continuer ultérieurement ses travaux. L'INITIATIVE PARLEMENTAIRE \ Quoique la Chambre ne trouve plus gufcre le lomps de discuter les propositions de loi, l'initiative parlementaire ne s'en ressent pas et. hier encore, les sections ont autorisé l'impression de »3pt nouvelles propositions de lois. LA LOI SCOLAIRE AU SENAT La Commission des sciences et des arts du Sénat vient d'être convoquée pour vendredi matin, à 10 3/4 heures. Différents membres de la Commission ont Insisté pour qir: M. Flcchet leur communique des épreuves de son rapport afin de faciliter la discussion, mais l'honrable sénateur de Yerviera a répondu qu'il n'avait pas encore terminé son rapport et qu'il 11e pourrait vraisemWablerrtrnl pas en donner lecture vendredi-LA PROTECTION DU CHAMP ^ DE BATAILLE DE WAÎERLO0 M. Helieputte a déposé hier sur lo bureau d# la Chambre un projet de loi relatif h la protection du champ de bataille de Waterloo. Le gouvernement a demandé l'urgence poui ce projet. LA PENSION DE Mme CASSART La Commission spéciale chargée d'oxaminei le projet de loi accordant une pension à la veu- runanimltt nant Cassart a adopté M Proi«t ... TTlV- ♦ " LA CHAMBRE IFin de la séance du 25 mars] M. C. HUYSMANS. Un des candidats est arrivé h Anvers à l'Age de cinq ans. Il a fait ses études à Anvers et à l'Université de Bruxelles. Il est avocat à Anvers. Qui plus est, il a fait son service militaire chez nous ; il a écrit, un poème flamand couronné par l'Académie* et son père a obtenu la grande naturalisation. Il collabore îi la plupart de nos revues de droit, '.•t il est vraiment inouï qu'on lui ait refusé lit grapde naturalisation sollicitée. \jQ projet sur la grande naturalisation est mi» aux voix et adopté par 75 voix contre 49 et 3 abstentions. Le projet sur les petites naturalisations est adopté par G9 voix contre 45 et 1 abstention. INDUSTRIE ET TRAVAIL La Chambre reprend la discussion du budget.M. C. HUYSMANS, continuant son discours, rappelle que l'Association internationale pour la protection des travailleurs avait formulé un projet au sujet de la réglementation du travail de nuit, et fixant ii 10 heures le maximum d'heures de travail des femmes et des adolescents dans l'industrie. Los propositions étaient très modérées ; or, c'est la délégation belge qui servit de frein el défendit les motions les plus réactionnaires. Le délégué belge,se faisant l'organe non du gouvernement, mais du ministre du travail, qui aime à faire le mal, dirait-on, réclama des restrictions h la convention. Mais au vote, la Belgique vota contre la limitation à 18 et ù 17 ans. et n'accepta que l'Age de 16 ans. Et la même délégation vota en faveur du travail de nuit pour les enfants de 14 h 18 ans ! C'est une chose abominable. M. PERSOONS. Et c'est la délégation belge qui a défendu cetle thèse? M. C. HUYSMANS. Parfaitement : la délégat-ion belge. M. PERSOONS. C'est incroyable, en effet. LE CHAMP DE BATAILLE DE WATERLOO M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS dépose sur le bureau un projet de loi tendant à conserver le champ de bataille d* Waterloo. I,e ministre réclame l'urgence. M. VAN DAMME. Vous feriez beaucoup, mieux, M. Ilelleputle, de déposer un projet urgent relativement A la défense des digues de l'Escaut. (Hilari'é sur tous les bancs.) M. HELLEPUTTE donne lecture d'3 l'exposé des motifs du projet, qui tend A interdire de faire, aux propriétés qui entourent le champ de bataille, aucun changement sans autorisation gouvernementale, et A autoriser le gouvernement A faire les expropriations ncccs saires au maintien de l'aspect général du chamj de bataille. Ll BUDGET (suite) M. C. HUYSMANS. Dans la question de U limitation A 10 heures par jour et A r.0 heures par semaine de la durée du travail, la déléga „ioA bou.e * oiifrsi donné un avis hostile. Feuilleton du Journal de Gand 70 HAUTE PEGRE e PAfl » Paul MAHAL1JV Ll BÔYARDE QUATRIEME PARTIE S. Blanchard, receveur de rentes — Je suis la marraine d'Alliette, répliqua Hose sans trop montrer l'impatience qui la gagnait. M. iJla.ncliard cligna de l'œil : — QucMue chose comme sa mfre d'adoption, hein ? Compris. Et vous désire:-, qu 011 vojs retrouve cette demoiselle î — Le pouvez-vous réellement ? — Oui, certes, si vous consentez à répondre aux questions que je vais avoi; l'honneur de vous poser. Puis, sur un mouvement de la visiteuse : — Madame, je vous prie de remarquer <]ue je sais dépourvu de tout caractère qJ ficiel. Je n'interroge pas : je m'informf... Mais nue diable I encore faut-il que je m'é-cloire Encore faut-il que je sache si je puis me oharger de cette affaire sans'con Ireveni- aa.\ lois de la"délicat&ssé l'a plus nofcKs 1^, £e tyjjj yj dfOte çoi'fis, vrai ? Je me flanquerais à l'eau pour ma conscien.-e. Hélas 1 nous ne sommes pas tous comme cela dans la partie I Il tua de sa poche un superbe madras et se moucha avec conviction. — Soit, consenti la Boyarde ; mais faites vite. » — Je serais, d'abord, curieux d'être fixé sur ce point : comment ayant l'administration sous la main... Oui : l'autorité, la Préfecture, la police, si vous voulei — les gens du commun disent la boite — vous avez pnéiléré vous adresser & une entreprise particulière... Elle riposta sèchement : — J'avais dos raisons. — Iles raisons... majeures ? — Majeures. — l.t personnelles, sans doute. — Personnelles, aussi. Le receveur de rentes remit son mouchoir dans sa poche . — Fort bien. Je u'insistc pas. Murons la vie privée. Il v eut une pause. Ensuite, il reprit lentement : — Maintenant, qui soupçonnez-vous d'a-vot ordonné cet enlèvement ? Car je ne saurais admettre que ce Bnridan ait ag: •iniquement pour son propre compte. — Cependant... — Permettez : quelqu'un devait avoir un intérêt capiu.' à faire escamoter votre filleule...Il piqua du doigt l'armature de ses lun»t-tes, et ajouta : — Quand ce ne serait que son père. — Soi: père ! — Parbleu ! monsieur votre mari. — Mon mari !•■■ — Georpes-Antoine-Maxime Gérard, âri- • 'cien notaire è Remiremont. Ce fut comme un coup de théfttre. L'effet médiié par M. Blanchard se produisit avec une violence effrayant#. Le 4$ & .«syUMftfc tAi m m la planta debout, le3 traits convulsés, la bouche béante, les prunelles agrandies. La stupeur la changeait eu -pierre. Toutefois, ce n'était pas un de ces adversaires qui se rendent après un semblant de combat ! — Un nolaire... Maxime Gérard... A Remiremont... Elle essaya de rire : — Que signifie celte plaisanterie ?... Vous vous trompez... Je ne connais pas cet homme, je n'ai pas de mari... Je suis veuve... Le receveur de rentes frappa sur la serviette qu'il avait déposée sur le guéridon : — Mille pardons, belle dame. Vous me voyez désolé d'être obligé de vuus contre-duc. Mais les documents que j'ai ici contiennent sur votre individu des détails plus circonstanciés, plus authentiques et plus piquants que n'en a jamais renfermé votre dossier à la Préfecture, — et, s'il me con venait de vous conter par le menu votre existence mouvementée, depuis votre fugue de Saint-Denis avec le jeune M. Alexandre l agerolles, depuis votre mariage avec l'officier ministériel précité et depuis l'événement tragique qui vous sépara de ce dernier, en le gratifiant de vingt ans de travaux forcés, jusqu'à votre voyage en Russie avec le prince Bolstoï, jusqu'à votre retour en France avec le commandant Serge Gratnitzine et jusqu'à votre association à Paris avec le docteur Desperriè-res, le baron Nathan, d'Amsterdam, et le marquis de Svlveira... — Ohl... ' — Sans oublier l'cnlôvemêiit, à NàïifV, de la petite Andrée, — devenue plus tard, pour les besoins de la cause, mademoiselle Alliette Rifolet. — enlèvement opéré par les soins de la fille Wilson, votre femme de chambre actuelle, et avec le concours de la fille Bruant, votre ancienne caméris-te, et de l'ex-braconnier Jean Miobu, vos deux complices dons la çogrédje, Ct Remif«mnJUn, ? t La Boyarde écoutait uvec cet œil inquiet de la créature aux abois — qu'elle soit bête fauve ou femme... Le sang opprimait son cerveau ; car toujours quelques phénomènes morbides compliquent les grandes détresses de l'âme- Elle fut obligée, pour ne pas tomber, de se cramponner au dossier du fauteuil qu'elle venait de quitter; le parquet tournoyait sous ses pieds I M. Blanchard, qui l'examinait curieusement en parlant, abandonna brusquement le ton coupant qui modifiait, depuis quelques minutes, l'expression débonnaire de sa physionomie et i éprit l'accent bon enfant "iaveo lequel il avait mené la plus grande partie de l'entretien : — Je vous supplie de m'cxcuaer et, surtout, de me comprendre. Nous sommes une maison de renseignements. Or, îiour prouver à nos clients la supériorité des produits dont ils se fournissent chez nous, il est nécessaire d'établir qu'aucune personne vivante, — pas même eux, — n'échappe à l'organisation de nos bureaux... De son côté, Rose Crimont n'avait pas l'habitude de demeurer longtemps utterée et brisée, quand il lui restait une ombre de force pour lutter... — Si vous êtes si bien renseigné, pro-m -a-t-elle après un silence, voue ne devez p. .gnorcr que Maxime Gérard est mort... — En 1850, à Brest, où il était immatriculé sous le numéro 2017, je crois ; on l'a dit, en effet ; mort victime de l'une de ces exécutions sommaires comme il n'est pas possible de les empêcher au bagne... Tous les journaux ont raconté le fait... Par malheur, les journaux sont sujets à orreur... — Vous prétendriez... — Je ne prétends rien, je suppose. Le receveur de rentes s'était levé à son tour et s'était mis il œ promener dans le salon, les deux mains enfoncées dans le« poches de sa robe de oh&mibre ; «n. pvits-mi it garée», wjîuwivtt**. fe suivre avec moi les développements de cetle hypothèse ; votre mari n est pas déoédé là-hàs ; il s'est évadé, il est venu à Paris, il s'y esl caché, il vous a épiée et il a profité du moment où vous aviez appelé votre fiilde près de vous pour rentrer i>er fas et nefas en possession de celle-ci... La courtisane sut un hochement d'épaules plein d'ironie et de pitié : — Tout ce.a est absurde, mon cher monsieur, dit-elie. — Je ne le nie point ; mais enfin, étant admis ce cas improbable, quelle conduite liendrez-vous a 1 endroit de cette revendication... accomplie et de ce revenant imprévu ? — A l'endroit de celui qui m'a pris ma fille ? Eh 1 je la lui reprendrais, pardieu ! Elle s'était tout à fait redressée diu fond de son affaissement. Elle fit un pas vers son interlocuteur. Toute son âme était dan3 ses yeux. — Ainsi, d'après vous, gronda-t-elle, Maxime Gérard serait à la fois sorti du bagne et de la tombe pour nie voler mon Alliette I Qu'il prenne garde 1 On pourrait le renvoyer d'où il vient... — Vous le dénonceriez ? ~ Pourquoi pas '/ — C'est n oi, alors, qui vous conseillerais de prendre garde. Pensez-vous que l'ancien forçat hésite à user de représailles ? Vous vous perdriez en le perdant. — Que m'importe I — Puis, cet homme est père, après tout ; il doit aimei son enfant autant que vous l'aimez vous-même ; votre Alliette, à vous, c'est son Andrée à lui... — Que m importe! — Enfin, elle s'attacherait peut-être & oe malheureux en apprenant... La. Boyiarde l'interrompit : — Encore une fois, que m'importe ! Je v®ux ma fille, voilà tout, et je ferai tout pour la r&voir, à moi toute seule, sans km * fcsk1 tout 1 Et, puisque vous me connaissez, vous savez ce dont je ouis capable. C'était une lionne. Son sein battait superbement. Le sang, raj>pelé avec violence, brûlait d'un rouge vif les contours de sa joue. Ses cheveux, dénoués par un de ces robustes mouvement qui échappent à la passion, ondoyaient en tumulte sur sa gorge et sur ses épaules. Elle reprit haleine par ses narines gonflées, et, traduisant d'avance i'énexg e de ses paroles par un geste sublin.e, elle acheva : — Ma fille, j'ouvrirais ma poitrine pour lui donner mon cœur I M. Blanchard s'était replacé devant la guéridon II faisait mine de chercher quelque chose dans les paperasses dont sa serviette etan bourrée. Il resta, un instant., le nez baissé, furetant ; quand il eut relevé la tête : — Je vous répète que je me livrais à une simple supposition ; monsieur votre mnri est tout ce qu'il y a de plus défunt; j'ai là son extrait mortuaire , par conséquent, ce ne saurait, él-re à son profit que mademoiselle Alliette a disparu de Suresnes... — Mais alors, dans quel but... — Ce langage enroné ? Hé I mon Dieu, à présent, nous pouvons jouer cartes sur table. Eh bien, je n'étais pas fâché d'êtr» édifié sur l'étendue des sacrifices auxquels vous étiez disposée pour retrouver la jeune personne... Elle protesta avec élan : — S'il vous faut ma fortuné... — On ne paye qu'après réussitê. compterons plus tard. Lorsque je aurai restitué l'objet perdu. — BienùM V * — Je l'espère. — Quand sela ? En ce moment un é&up de timbré retentit dans l'antichambre et, presque aussitôt quelqu'un gratta, i^Witement à l« porte du saloo* Vendredi 27 mors 191/i S centimes le numéro 58me année N° 86

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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