Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1915, 30 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6688g8js2f/2
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I Mercredi .H) juin iî)!.> m BW———————M————a———MMBS—i—iS 13 centimes le numéro r»9me année — N° 184 ABONNEMENTS : BELGIQUE : M fr. par an ; \ fr. pour six mois ; fr.' pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus il ED ACTION & AD M IN 1 STK ATION : 3, R,TJ\±D IDE FLANDRE, 3, G^IST-D TELEPHONE 665 ANNONCES : Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Ivis officiels de l'autorité allemand AVIS 1) Comme prix maximum pour le rayon c 'Etape et des opérations sont fixés : îles à cornes 11 qual.(poids virant) 1,08 M. -= 1,35 f 2°qual. ,» 0,96M.—1,20 f 3"quai. » 0,80M.= 1,00 f Lplus de 100 kg. » 1,44 M.= 1,80 f moins de 100 kg. » 1,24 M.= ,55 f ■eaux. ■ ■ ■ • » l,52M.= l,90f Lotis. ...» 1,04 M. — 1,30 f |e»rre. • • ■ • » 3,04M.= 3,80f L^Toommesde terre 4,80-5,20 M. = 6.00- 6,50 f les 100 lrç m. = u,tu ir. piect L transgression des prix maximum ser Lie selon la publication du 1. 4. 15. (Et. T. B. 374/3 2) La discipline des véhicules dans les rue lisse beaucoup à désirer ces derniers temps - Les véhicules ne tiennent pas assez le côt ^roit des rues et entravent la circulation. Tou ls contrevenants contre cette discipline seror lunis d'une amende pouvant aller jusqu' 100 Mit. ou d'une peine d'emprisonnement [rrespondante. (Et. T. B. 373/5). [Gand, le 22 juin 1915. Le Commandant de l'Etape Pour voir sa mère malade [Nous apprenons que par ordre officiel d gouvernement allemand le sous-officier belg lits François, interné en Allemagne, a reç l'autorisation de retourner à sa demeure à Wc Ïiwe-St-Pierre, pour visiter sa mère âgée d ans, gravement malade. 11 y est arrivé 1 P juin. I LA GUERKE ISur le front occidental Communiqué oliiciel allemand Beriin, 28 juin (midi). — Au nord d'Arras lussions repoussé de a.taques nocturnes de B côtés de la route de Souchez à Aix-Nou eetprès du Labyrinihe, au Nord d'Ec-jrie )ans la partie ouesc de l'Argonne, les Fran ont essayé hier soir de reprendre leurs an nés positions. Malgré de grands renfort tillerie, leurs attaques ont complèiemen ur les Hauts-de-Meuse, des deux côtés d-Tranchée, une attaque d'infanterie, entre e sur un front de 2 km., a eu le même sort ès des pertes exceptionnellement for.es ïnnerni a été refoulé dans ses positions. Dans les Vosges, nos troupes ont surpris le: ;cupan,s d'un sommet à l'est et tout près dt etzeral. 50 prisonniers et une mitrailleust «t restés entre nos mains. Dans la partie Sut p noire front, nous avons remporté des avan ges sérieux contre les aviateurs ennemis eux avions ennemis ont été abattus au norc : la Schlucht et près de Gérardmer. Deux au es ont été obligés par notre canonnade d'at rrir près de Largitzen et de Reinfelden er lisse. Communiqué officiel français Paris, 26 juin (23 heures). — Dans la régior l nord d'Arras, les actions d'infanterie déjÈ întionnéesdans le dernier communiqué se son ursuivies jusqu'à la nuit. Nos gains se son lintenus. La journée du 26 a été marquée pai bombardement intermittent, particulièremen lient sur les faubourgs d'Arras. Sur les hauts de Meuse, à l'est de la tranchée Calonne, l'ennemi a prononcé une attaque, i a été repoussée sauf sur un point où il £ tlétré dans un élément de tranchée, tenu pat sections. Bombardement de Poperinghe Paris, 25 juin. — Le Petit Parisien reçoit un information d'Hazebrouck, suivant laquelle Pope e ringhe a été à nouveau bombardée avant-hie par l'artillerie allemande. Dimanche passé u • Taube avait survolé la ville et avait jeté quel ques bombes sur la gare. Le bombardement de Dunkerque Dunkerque, 26 juin. — Le «Phare du Nord annonce que 45 obus sont tombés mardi su Dunkerque et les environs. Après les premier obus, les aéroplanes allemands s'approchèren de la ville pour établir l'efficacité du bombarde ir.er.t. La plupart des obus tombèrent à Dun kerque même. L'émotion était grande dans 1; ville. a Le recrutement en Angleterre Londres, 2à juin. — Le correspondant mili j taiie du « Times » écrit : Nous aurons probablement besoin d; 100.000 recrues par mois pour compléter l'ar ^ niée.Notre incapacité actuelle d'armer et d'équi per les recrues ne cessera que lorsque Lloyt -jworge aura atteint l'extension de la produe ' .ion. Il doit être évité également que la crisi a d'hommes n'intervienne après la crise des mu Y nitions. Sur le front oriental Communiqué officiel allemand W. T. B. Berlin, 28 juin. — Au nord et ai nord-est de Prasnysch, les Russes ont entrepri: 11 plusieurs attaques qui étaient surtout dirigée; s juntre les positions que nous leur avons ente •> vées le 25 juin au sud-est d'Og enda. Ces atia qaes se sont écroulées sous no.re feu; les pc, e .es ennemies sont élevées. e Nous avons occupé Halicz et franchi !t Dniester. L'armée du général von Linsingen es , parvenue, après cinq jours de combats achar-lés. à lorcer le passage de ce fleuve sur tout le ■ uni., Plus au nord, nos troupes poursuive,! .'ennemi qui bat en retraite vers le secteur de la Guila e; de la Lypa. Depuis le 23 juin, l'armée de von Linsingen a tait prisonniers 6.47C Russes. Au nord-est de Lemberg, nous nous approchons du secteur de Bug. Plus à l'ouest, j jusque dans la région de Cieszanow les Alliés continuent à progresser. Ils ont capturé plusieurs milliers de soldats ennemis et un certaiii nombre de canons et de mitrailleuses. Communiqué officiel autrichien à Vienne, 23 juin. — Après la défaite près >:! t au sud de Lemberg, les Russes se retirèreni avec leurs forces principales dans ii direction : de l'est et s'é;ablirent sur les hauteurs à l'est de Dawidowka, à l'est de Miklessow et près de Jariczow et Stary, de nouveau avec des forces considérables. Sur ce front, nos troupes prirent dans des comba.s ayant duré plusieurs jours,les ' positions avancées de l'ennemi, s'établirent à : distance d'assaut à la position principale enne-: mie et y pénétrèrent finalement sur de nom-' breux points, notamment, dans le secteur près e. au sud de Bobrka. L'adversaire lut chassé d'une partie du front s'y rattachant. Depuis ce ' matin tôt. les Russes sont de nouveau en re .raite sur tout le front. Au nord de Zolkiew et au nord de Rawa-Ruska, l'ennemi recule également devant les troupes coalisées qui le poursuivent. Au Dniester supérieur, les combais continuent. Des troupes allemandes, après un violent combat, ont pris d'assaut les hauteur; près de Bakacevice. En aval de Halicz et à iu liornière bessarahique. le calme est général. Dans les combais des derniers jours, l'armée Bcehm-Ermolli, à elle seule, a pris, du 21 au 25 juin. 71 officiers, 14,000 hommes et a cap turé 2fl mitrailleuses. Sur le front itaio-aufrichien Communiqués ofïiciels autrichiens Au canal de Monfalcone, une attaque ennemie au sud de Sagrado a été repoussée. Pour le surplus, il n'y a eu que J..s comba.s d'artillerie 5 i; l'isonzo et aux quatre fronts. Vienne, 27 juin. — Un de nos sous-marins r torpillé et coulé, le 26 juin, un torpilleur ita-! lien dans l'Adriatique septentrionale. Communiqué officiel italien Rome, 26 juin. — Des reconnaissances entreprises au delà de la frontière du Tyrol, du i Trentin, de Cadore et de la Carinthie, annoncent des renforts de troupes et une recrudescence de = l'action de l'ennemi, qui exécute des travaux de 1 retranchement et qui met en position de nouvelles batteries. Ces travaux ont été gênés par le feu efficace de notre artillerie et par des pous-1 sées en avant de petits détachements. bn Carinthie, pendant toute la nuit du 25 juin, de vaines attaques contre te col entre le Grand et le Petit Pal turent renouvelées. Notre action le long ue l'isonzo se développe graduellement, maigre les uimcuites naturelles du terrain, matgré la quantité ues obstacles arii-I ticieis que l'ennemi y a etaous et amonceies depuis longtemps, fcn aiienuaiii, notre intanierie . avance vaillamment sous la protection ûe nos batteries de campagne. Une batterie auinchienne, un mortier de 30.5 cm., qui depuis quelques jours gene nos troupes par son feu, et qui a occasionne ueaucoup ue dégâts, principalement aux villages et à leurs haDiiants, a été découvert aujourd'hui et est devenu l'objet d'un tir précis ae notre artillerie. tin mer Stockno.m, 26 juin. — Le vapeur hodandais « itérés » a coulé hier matin lot près de i ne uo aoederarm. L'équipage ae ^5 nommes a elt sauve par un Bateau ue puo'.age, et pris à bord pius tard par un torpilleur ei deDarqué à lNorr-ieige. On n'a réussi à sauver que les papiers du bord. Le capitaine du « Ceres » pense que i'explo sion a fcié provoquée par une torpine. Le vapeur jaugeait 2,0u0 tonnes et allait sur les.. En Bulgarie Le procès des auteurs ue l'attentai cte Sofia On se rappelle qu'un attentat fut commis à Sofia en décembre 1B14, pendant un bal au Casino. Plusieurs personnes de la hau.e soc.été Bulgare y turent tuées ou blessées. On fit courir a ce moment les bruits les pius alarmants sur les dessous de cette tentative. Après une longue enquete, le procès des individus arrêtes vient de commencer à Sofia. L'auteur principal de l'attentat, Anastasow, est encore accusé d'avoir préparé une tentative de meurtre contre le .sar Ferdinand. Un nommé Manoff devan commettre le crime. Manoff a avoué en ajoutait qu'il ne regrettait qu'une chose, ce.ait ae ne pas avoir pu accomplir son projet. En Aibanie Occupation monténégrine Rome, 25 juin. — t. annonce de Scutari au « Giornale d Italia ' : une armée montei,-grine, sous le ^commandement du général W^st-Kowi.ch, a apparu la nuit dernière devant Scu lan, où ede occupe les hauteurs de Rentschi, et le eamp de Schiri. Quelques centaines d'Albanais qui opposèrent une résistance, près de Me^orec, furent dispersés. Weslkowitch fit venir ie bourgmestre de Scutari et lui déclara qu'il avait l'intention de aésann y les tribus tiosii.es au Monténégro. Scutari don rester calme. attendu qu'il n'y a aucun danger. Le journai monténégrin ic Weismk » a publié une note semi-officielle disant que le gouverne.nenj monténégrin a décidé d'envahir l'Albanie pour des raisons politiques et stratégiques et pour assurer le transit des marchandises su; ie Bojano aux endroits qui turent reconnus aux Monténégrins par le Congres de beriin. Aux Etats-Unis M. Bryan contre l'exportation des munitions Reutpr•annonce que M. Bryan, le ministre démissionnaire des affaires étrangères, sera le principal orateur dans une réunion qui aura lieu le 21 courant à New-York et où on présentera une motion en laveur de l'interdiction d'exporter des munitions. On annonce que des orateurs a.lemands y prendront la parole. ECHOS Les abus Le Comité provincial d'alimentation de la Flandre orientale a exclu quatre communes de la distribution des denrées provenant du comité agricole, paice qu'on a découvert de graves abus dans ces localités. Un y vendait, entre autres, aux brasseurs, à des prix élevés, de l'orge destinec aux îermiers, ce qui est strictement deîenuu. Les pommes ae terre à biuxelles il parai, que ie Comité q Alimentation avait acnetc cinq millions ue Kilogrammes ue pommes de terre, qji sont devenues impropres i i;> consommation par suite de certaines circonstanciéi- « Echo de la Presse » dit que c'ej»î ie iong séjour en îionande ues pommes de terre, sur ies oateaux servant au transport,qui a cause ie aeenet et il ajoute : ^cs "mar^nanas auraient réciamé vainement au gouvernement hollandais le noire passage ue ves oateaux. truand te gouvernement y consentit — après six semaines — ia cargaison ctait en parue pourrie. 11 s'en dégageait une odeur insupportable — i odeur que- ncs eno-rtieurs (bruxellois) ont pu apprécier à loisir depuis une quinzaine* de jours, depuis que . ces" pommes ae terre etaient emmagasinées danb nos divers dépôts communaux — odeur cadavérique qui attire en abandonce les mouches, dont il y a lieu de tant se méfier. C'est M. Deileur, délégué du Comité d'Alimentation, qui a conclu le marché, à raison de 14 francs les 100 kilos, donc pour une somme globale de 700,000 fr. Constatant le mauvais état de la marchandise, le Comité voulut ia refuser, mais les vendeurs étaient, paraL-il, en réglé et il fallut prendre livraison. Actuellement, on écoule à petits prix ies pommes de terre qui paraissent encore bonnes et l'on conduit le reste, c'est-à-dire la majeure partie, au mestbak. On peut évaluer la per^e subie par Je Comité if Alimentation, au bas mot, à 500,000 francs. 11 v avait tant de pommes de terre en* réserve o i Flandre. Comment se fait-il que l'on ait dû s'adresser à dis marchands étrangers pour approvisionner la Belgique? Hélas! cela tient à la manie condamnable de :criains accapareurs qui ont voulu « profiter » de ia situation. I s sont bien attrapés, maintenant, ces acca p:.reurs! L'achat malheureux fait en Irlande et i Hollande a eu, au moins, ce résultat heureux de faire baisser considérablement le prix des pommes de terre que l'on obtient facilement à 10, 1 1 ou 12 francs, au lieu de 20 à 25 francs. Les accapareurs en seront réduits, s'ils ne se '.rentrent pas raisonnables, à donner leurs siccks comme nourriture, presque pour rien, aux animaux. La diminution du prix s'est manifestée éga îement' en ce qui concerne les pommes de ierre nouvelles indigènes, venus beaucoup plus tôt qu'a l'ordinaire, grâce au temps sec et chaud dont nous jouissons depuis plusieurs mois. A quelque chose, peut-on conclure, malheur 1 esî bon. Y a-t-il encore des survivants de Waterloo? C'est peu probable; pour avoir pu prendre part à la fameuse bataille, ils devraient avoir au moins cent quatorze ou cent quinze ans, ce qui est un âge respectable!... Un lecteur du « Times >> n'en pose pas moins la question et il cite quelques noms d'officiers français, allemands et anglais, qu'il appelle les derniers survivants de l'épopée. Ce sont : Victor Baillot, mort le 3 février loy3, à 105 ans. Baiilot vivait d'une pension spéciale et avait reçu, en 1896, la Légion d'honneur. Le capitaine Jules Souffloi, mort à Paris en 1893 à l'âge de 100 ans. Le lieutenant colonel William Hewett, mort à Southampton, le 2ù octobre 1891, âgé de 96 ans; le lieutenant .Maurice Shea décédé au Canada en 1892; le capitaine Ferdinand Scharnhorst, mort à Han-novre, en 1892, à l'âge de 95 ans. C'était le dernier des vétérans de la King's German Légion Waterloo. Grèves au Borinag-e Des-grèves ont éclaté, il y a quelques jours, dans diiterents charbonnages du bassin borain, aux Charbonnages Beiges, à rrameries; au Levant du riénu, a Cuesmes; au Fiel de Lambre-w-nies, a Raturages; aux Produits, à rlénu; etc. Lues., ont été provoquées par une demande a uugmemanon des salaires ei une demande de travail supplémentaire. Les mineurs (les sciau-neurs surtout) demandent à travailler quatre jours par semaine au lieu de trois. u y eut quelques maiiuestaiions, mais des patrouilles allemandes ayant été envoyées dans .es corons, le calme est revenu immédiatement. Faux billets L)e faux billets de banque de deux francs circulent a Bruxelles. Ces omets portent les signes récongnitifs suivants : Banque [Nationale de Belgique, n° ti io/J serie 10. lis se différencient des billets aumenuques en ce que l'encre qui a servi à l'impression est plus vive et le papier plus giace. bn outre, ie texte flamand renierme une mute d'ortographe : « Ue namake » au lieu de « ue namaker ». D'autres caracteères sont im-partaiîs et le chiffre 2, à l'intérieur, n'est pas visible. Contre le fil de fer barbelé il existe différents moyens de couper le fii de 1er barbelé, de le faire sauter ou de le renverser. Un Norvégien, Fiansen,vient d'inventer a cet effet, un nouveau projectile qui, à première vue, a l'aspect d'une grenade ordinaire, dont les parois sont pourvus de places plus fai-o.es. En éclatant, ils forment des sortes de flè ches allongées et accérées. Ces flèches coupent radicalement les fils, bois ou p.eux en fer qu'elles rencontrent. Le chargement de ce projectile est distribué d'une manière égale, de façon à assurer la sortie régulière des flèches. Il est renfermé dans nn nnvfm rf.nfral parni de, trous En Hollande Pénurie de charbon On mande de La Haye que l'importation des -harbons est entièrement suspendue depuis quelques jours et que les compagnies de chemins de 1er envisagent la situation comme tiès sérieuse. Les journaux hollandais attribuent ce fait au manqué de travailleurs dans les mines allemandes; ils ajoutent que les sociétés vont s'adresser aux mines américaines pour obtenir le charbon nécessaire. En Espagne La crise ministérielle Le conseil des ministres s'est réuni à midi. Le ministre des finances a déclaré aux journalistes qu'il considérait comme très grave l'échec de l'emprunt. Biilleton du Journal de Gand 27 Le Comte DF [Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS "~Cest vrai, dit Louis XVIII; n'y avait-i' s un projet d'union entre vous et mademoi-,e de Saint-Méran ? — La fille d'un des plus fidèles serviteurs de re Majesté. Oui, oui; mais revenons à ce complot, "S'.eur de Villefort. Sire, j'ai peur que ce soit plus qu'un com-• I3' peur que ce soit une conspiration. ~ Une conspiration dans ces temps-ci, dit «is XVIII n souriant, est chose facile à mé-!r' mais plus difficile à 'conduire à son but. ce'a même que. rétabli d'hier sur le trône nos ancêtres, nous avons les yeux ouverts à 'ois sur le passé, sur le présent et sur l'ave-depuis dix mois mes minis.res redoublent surveillance pour que le littoral de la Médi- —<—MMW»———————f—— terrannée soit bien gardé. Si Bonaparte descendit à Naples, la coalition tout entière seraiLsur pied avant seulement qu'il fut à Piombino; s'il descendait en Toscane, il mettrait ie pied en pays ennemi; s'il descend en France, ce sera avec une poignée d'hommes, et nous en viendrons facilement à bout, exécré comme il l'est par la population. Rassurez-vous donc. Monsieur; mais ne comptez pas moins sur notre reconnaissance royale. — Ah! voici M. Dandré; s'écria le duc de Blacas. En ce moment parut en effet sur le seuil de la porte M. le ministre de la policé, pâle, tremblant, et dont le regard vacillait comme s'il eût été frappé d'un éblouissement. Villefort fit un pas pour se retirer; mais .un serrement de main de M. de Blacas le rerint. XI L'OGRE DE CORSE Louis XV.III, à l'aspect de ce visage bouleversé, repoussa violemment la table devant laquelle il se trouvait. — Qu'avez-vous donc, monsieur le baron? s'écria-t-il, vous paraissez tout bouleversé : ce trouble, cette hésitation, ont-ils rapport à ce que ! disait M. de Blacas, et à ce que vient de me | confirmer M. de Villefort? De son côté M. de Blacas s'approchait v i \ ment du baron, mais la terreur du courtis empêchait de triompher l'orgueil de l'homi d'Etat; en effet, en pareille circonstance, il ét, bien autrement avantageux pour lui d'être h milié par le préfet de police que de l'humili sur un pareil sujet. — Sire... balbutia le baron. — Eh bien! voyons, dit Louis XVIII. Le ministre de la police, cédant alors à i mouvement de désespoir, alla se précipiter a pieds de Louis XVI11, qui recula d'un pas i fronçant le sourcil. — Parlerez-vous? dit-il. — Oh! sire, quel affreux malheur! suis-assez à plaindre? je ne m'en consolerai j mais ! — Monsieur, dit Louis XVIII, je vous c donne de parler. — Eh bien! sire, l'usurpateur a quitté l'i d'Elbe le 28 février et a débarqué le 1"' mar — Où cela? demanda vivement le roi. — En France, sire, dans un petit port, pri d'Antibes! au golfe Juan. — L'usurpateur a débarqué en France, pri d'Antibes au golfe Juan, à deux cent cinquan lieues de Paris, le 1er mars, et vous apprent cette nouvelle aujourd'hui seulement 3 mars!. Eh ! Monsieur, ce que vous me dites là est ir e" passible ; on vous aura fait un faux rapport, o a" vous êtes fou. — Hélas! sire, ce n'est que trop vrai! Louis XVIII fit un gesle indicible de coièr et d'effroi, et se dressa tout debout, comme ! er un coup imprévu l'avait frappé en même iemp au coeur et au visage. — En France! s'écria-t-il, l'usurpateur e France! Mais on ne veillait donc pas sur ce in homme? mais, qui sait? on était donc d'accor lx avec lui ! — Oh ! sire, s'écria le duc de Blacas, c n'est pas un homme comme M. Dardré que l'o peut accuser de trahison. Sire, nous étions tou je aveugles, et le ministre de la po.ice a partag< a- l'aveuglement général, voilà tout. — Mais... dit Villefort; puis s'arrêtant tou r" à coup ; Ah ! pardon, pardon, sire, fit-il en s'in clinant, mon zèle m'emporte, que Votre Majes.'i 'e daigne m'excuser. s- —1 Parlez, Monsiéur. parlez hardiment, di Louis XVIII; vous seul nous avez prévenu di :s mal, aidez-nous à y chercher le remède. — Sire, dit Villefort, l'usurpateur est détest, ;s dans le Midi; il me semble que s'il se hasardi te dans le Midi, on peut facilement soulever con :z tre lui la Provence et le Languedoc. — Oui, sans doute, dit le ministre, mais i i- s'avance par Gap et Sisteron. u — Il s'avance, il s'avance, dit Louis XVIII; il marche donc sur Paris? Le ministre de la police garda un silence qui e équivalait au plus complet aveu. — Et le Dauphiné, Monsieur, demanda le roi s à Villefort, croyez-vous qu'on puisse le soulever comme la Provence? — Sire, je suis fâché de dire à Votre Majesté une vérité cruelle; mais l'esprit du Dauphiné j est loin de valoir celui de la Provence et du Languedoc. Les montagnards sont bonapartistes, sire. — Allons, murmura Louis XVIII, il était 1 bien renseigné. Et combien d'hommes a-t-il * avec lui? — Sire, je ne sais, dit le ministre de la police.1 — Comment, vous ne savez! Vous avez oublié de vous informer de cette circonstance? ; Il est vrai qu'elle est de peu d'importance, ajouta-t-il avec un sourire écrasant. ' — Sire, je ne pouvais m'en informer; la dé-1 pêche portait simplement l'annonce du débarquement et de la route prise par l'usurpateur. : — Et comment donc vous est parvenue cette ■ dépêche? demanda le roi. Le ministre baissa la tête, et une vive rougeur envahit son front, 1 — Par le télégraphe, sire, balbutia-t-il. (A suivre).

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