Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 12 March. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/416sx65h7d/
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^ ■■■—————^—MMMMjjMIjj M I I I II.Il _j l_ j_ 11 _ j l_ n I I I L | Il I . ... Jeudi"!2 mars 19ffr 5 centimes le numéro 58me année — I\° 71 ______IIIWI | || j«— JOURNAL DE GÂND I abonnements : RÉDACTION & ADMINISTRATION : ANNONCES» BELGIQUE: 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois g dur nr FLANDRE. 3. GAND Pour l'étranger, le port en sus TÉLÉPHONE 665 V°'r '® aU bM d" U derniêre page du j0Urna1, Homines prasposteri Le Journal de Liège bougonne. Il n'est pas content du Congrès progressiste. On y a fait besogne interventionniste. Aussi je dernier des manchestériens devait en manifester, une fois de plus, sa mauvaise humeur. / si, d'un côté, nous avons le socialisme jni'grnl, de l'autre, nous contemplons l'immobilisme intégral. Du progrès ? Des reformes ? Un programme précis et généreux ? 11 n'en faut plus. Les progressistes ont bien tort de chercher à améliorer non seulement le sort i de l'ouvrier, mais aussi celui de l'employé, ; ce prolétaire en redingote. Tout n'est-il pas pour le mieux dans un pays où les libéraux modérés se sont réunis deux fois en Congrès depuis 1830? Etudier, chercher des formules, propo-! ser d«s lois, c'est faire de l'électoralisme. Songez donc ! Il y a en Belgique une classe de citoyens pour lesquels la législature n'a rien fait, rien tenté. Us ouvriers manuels sont l'objet des préoccupations attentives de tous les partis.Les employés, eux, — et ils sont légion — ont tous les devoirs, toutes les charges. Us ne sont pas protégés par la loi. Celle-ci les connaît a peine. Tout est à faire pour I créer leur contrat de travail, pour améliorer leur sort, les soustraire à la tyrannie I des mauvais patrons, leur faciliter l'acquisition de leur « home ». Le Parti progressiste a l'outrecuidance I de songei à ces déshérités que forme le [ prolétariat intellectuel, celui où le socialisme ne règne pas encore en maître et où I le libéralisme démocratique recrute ses I meilleurs soldats. Le Journal de Liège trouve ce souci de I justice et d'altruisme de mauvais goût. «Le Congrès progressiste, écrit-il, a jugé I bon de corser son programme par l'ins-! cription de quelques réformes aussi révo-I liitionmrcs que l'élection des bourgmestres I par le Suffrage universel ou aussi peu I mûries que l'extension des réformes socia-I les ou plutôt' socialistes, y compris le mi-I nimum de salaire et le maximum d'heures I de travail aux employés. » Ah! s il s'était agi d'assurer les privi-I lèges des riches, de" développer l'autorita-I risme du patron industriel, de faire des em-I ployés une classe taillable et corvéable à I jneici par l'employeur, le Journal de Liège I ne serait pas le dernier. Mais le minimum de salaire, le maximum I d'heures de travail ? Ptfrlait-on de ces ré-I formes subversives en ISMj. C'est déjà I beaucoup trop qu'on ait tenté de les réali-I ser nu profit des ouvriers... L'idéal du Journal de Liège, pour un I parti, c'est d» n avoir pas do programme. I IX'fensp de penser Les » chefs » ne sont-ils I pas lù pour penser pour leurs troupes. Parlez-nous de la politique telle que la I conçoivent les.bonzes du doctrinarisme inté-I gral Naguère, elle consistait, pour eux, à ! contempler avec dévotion le nombril de I Frère-Orban et à demeurer aveugles et I sourds au milieu de la démocratie qui s'or-! ganisuit. Ce «laisser faire, laisser passer» du | théoricien du manchestérianisme a été, en I réalité, le puissant adjuvant du socialisme collectivisme D'un excès d'égoïsme, on est tombé dans des exagérations d'altruisme. Les progressistes osent penser qu'il y a place, entre ces deux extrêmes, pour une politique positive, pratique, respectueuse des droits 0 des obligations de tous, mais conciliatrice de tous les intérêts. Raca sur les progressistes, ces pelés, ces galeux qui troublent la sérénité orgueilleuse du libéralisme industriel. Quant à l'élection des bourgmestres par les conseils communaux, quelle abomina-: lion ! Comment les radicaux peuvent-ils songer ^ pareille iniquité? Pourquoi détruire ce régime idéal qui fait qu'à Seraing un mi-I nistre pei.t nommer bourgmestre, au nom du roi, un fidèle lecteur du Journal de Lié-: fie, seul de son avis, au milieu d'un Con-I seil communal socialiste ? | Taire élire le chef de la commune par ses 1 I Pjurs, c'est une mesure révolutionnaire 1 ; I j1 Paul Trasenster se devait à lui-même, I & ses tenaces aspirations, à sa conception I Socratique de la société, die se joindre I aux pires réactionnaires pour revendiquer | f nominatkn des bourgmestres par le pou-I v»ir cent ni 1. K 1 I J'} toujojrs des gens hostiles par | partH>ris à toute, mesure démocratique et ■ w.-.uu uu journal ae uana ta lira PÈGRE DiSt i Paul MAHAL.1N LA BÔYARDE TROISIEME PARTIE denture de Mlle Alliette illumina les souvenirs de l'an-C(» tabellion. , ~ Ah ! sexclama^t-il, vous files Jean Mi-" > le journalier du faubourg d'Alsace !... J* blessé nppuva : ;iÙ| '' Jemi Micliu, le braconnier... Jean J'tt qui ne se gênait guère pour aller, Il ,s les nuits, h l'affût sur vos terres... . »[ vrai qu'en co temps-là, j'étais on meil- «jnté q-, aujourd'hui cent?'■ 1 !lvcc u»c pliysionomie et un ac-Sdlçn^ji^^tirenl un caractère de gravilé ~ Aujourd'hui, c'est la Providence qui tMf l.cnvo.vé vers moi, pour que vous me jt comme ferait un prêtre, et que ( mon sac, avec toutes les vile ».û 11 y » dedans... i .ar il cet une faute ù,,'5 "W reproche depuis pas mal d'aii-Uuta. iooi 1* uiïftitiX progressive : des hommes auxquels sappu-que admirai l<Mi' ;nt une énergique expres-sion d'un classi jue latin qu'aunait h rappeler Paul J an.son. Homines prnspostrri, disait-il en parlant des doctrinaires, c'est-à-dire ((Hommes en arrière par avance », en retard sur le présent et s'apprêtant des aujourd'hui à lutter contre le progrès dans l'avenir. Il y a au Journal de Liège et parmi ses amis beaucoup trop, hélas! ci'Homines prseposteri. JULES NOIRFÀLISE ECHOS A la suite du désarroi, l'administration des chemins de fer a rétrogradé, déplacé ou mis d'office à la retraite un certain nombre de chefs de station et d«e sous-cliefs qui se sont montrés très inférieurs ,'i leur tâche >u qui n'ont, pas su prendre les mesures îécessaires. U Patriote cite notamment les chefs de gare de Liége-Guillemins, ^chaerbeek. Gand-Sud, ChAtelineau, Na-nur et Ronet. Et maintenant, demande le Peuple, va--on frapper aussi les fonctionnaires qui >nt édicté des règlements tels que leur ap ilication provoque les retards ? Ainsi, pour envoyer un train de marchandises de Bruxelles-Midi h Namur, il aut l'accord préalable de trois directions Midi, Nord et N'amur). En attendant, le rain np part pas. SAW Le pavé de l'ours. « Le chemin de fer de l'Etat belge, dit un confrère catholique, dispose de 4.300 locomotives, de 8,000 voitures et de 1,400 fourgons à voyageurs pour le trafic sur un réseau de 4,$70 kilomètres La Compagnie du Nord, sur un réseau d'une étendue analogue, n'emploie que 2,000 machines et 5,150 voitures et fourgons a voyageurs. » Justement ! On ne saurait démontrer plus brillamment que l'Etat belge a beaucoup de vieux matériel, inutilisable, qu'il conserve pour figurer des « valeurs en caisse » et. qui encombre remises et voies (la garage. La Compagnie du Nord, dpnt réseau et trafic sont en tout comparables aux nôtres, ne fait usage que de matériel en état. Et il n'existe pas de désarroi sur ses lignes. Autre conlrère prouve qu'il comprend idmirablemont la question et nous devons lui adresser nos plus sincères félicitations. Ça s'appelle le pavé de l'ours. ~ \w\ Humour anglais. L'insulte suprême : — EJi bien ! interrogea la femme du dentiste, a-t-il enfin payé son râtelier, rot le espèce d'escroc ? — Payé ! rugit l'artiste odontalgique. Payé ! Ali ! tu le connais mal, celui-là ! Non seulement il ne m'a pas payé, mais il est tout à coup devenu furieux, et m'a flanqué à la porte en grinçant des dents... de mes dents, madame, de mes dents ! L'Attentat scolaire AU SENAT LA DIXIEME SEANCE On a abordé l'article 15 relatif à la question des langues. M. Lekeu a prononcé un long discours approfondi et documenté dont la thèse est la suivante : La langue maternelle doit être la langue « véhiculaire ». L'enseignement de la seconde langue ne doit pas se donner d'une manière prématurée, afin de ne pas alourdir l'ensemble du programme. J-e sénateur provincial du Hainaut a ensuite signalé le danger qu'il y aurait à ne pas s'inspirer du principe de la territoria- j lité de la langue. Il serait inadmissible qu'un maître enseigne les matières du programme dans une langue qui n'est pas celle de l'écolier.A son avis, les amendements de MM. Destrée et Camille Huysmans se confondent.M. Coblet d'Alviella a fait ressortir les lacunes de la disposition relative aux « tempéraments autorisés », alors que le texte est muet sur l'étendue et les motifs de ces tempéraments et sur l'autorité qui accordera les dispenses. i m mm n ——i—■—i^—— \f. Houzeau oe Lehaie a fait remarquei qu'au Conseil de perfectionnement de l'enseignement primaire, les divers rapports signalent une décadence dans les résultats de l'enseignement de la langue française aussi bien que de la langue flamande. Il observe notamment le style profondément incorrect d'une brochure émanant d'une source ministérielle (département de l'agriculture), distribuée h l'Exposition de Gand, émanant, dit-on, de M. le marquis de... Charabia. Après quelques explications de détail de M. Libioulle, M. Hallet a longuement ex'-posé la situation des femmes dans l'enseignement en rappelant que les cléricaux, prétendus apôtres de l'égalité des sexes en matière politique, exploitent toujours les femmes quand leur traitement est mis en parallèle avec les salaires masculins. La Commission a ensuite abordé la discussion de l'article 16 (question des traitements des instituteurs et institutrices). M. Houzeau de Lehaie signale encore de nouvelles incorrections de rédaction dans le texte français de M. le professeur Poul-let.Le baron dirigeable, piqué au vif, ne 6e dégonfle pas ; môme il entreprend la défense de son collègue et de son malencontreux •rojet h irouvt aussi que le barème des raitements n'est pas aussi déplorable que on veut bien le dire. C est bien à tort que l'on a reproché au ,ouvernemeii de mieux paver les pando-es que les instituteurs. Ce plaidoyer louvanistc et présidentiel •st vertement relevé par M. Lekeu qui, tu lires en main, établit qu'on est loin de 'ompte et qu< M. poullet ne mérite pas les .uicitations de M. Dcscamps-David. La ré-' iproque doit être \raie. Le sénateur socialiste a cité, avec beaucoup d a-propos la brochure : Dialogues féministes. Je M Cyrille Van Overbergh, lénonçant l'exploitation des institutrices. Après ce dernier discours, les membres te la Commission se sont séparés. Autour du Parlement LE BUDGET DES CHEMINS DE FER M. Dat!em;ignie a donne lecture, mardi, h la Section Centrale du budget des Chemins de Fer, Ij rap|K)rt dont il avait assumé la rédaction. l.e député de Liège a pris acte de ce que le ministre refuse de diminuer le tarif de location les wagons, ainsi que son refus de prolonger l'abonnement de 5 jours à 8 jours. En ce qui concerna l'encombrement de nos voies ferrées, le rapporteur fait remarquer qu il v a, sur nuire réseau, 4-'«00 locomotives, soit me locomotive par kilomètre. Le rapporteur fait aussi ressortir que i exécution des travaux ind'spensables sur les lignes lu pavs de l.tgo air al poi.r résultat de dégager les voies el d;? facil-ter 1 énorme trafic des n a^rchandises qui [>assent du Nord de la I rance vers l'Est de la Belgique et l'Allemagne occKlen-I aie En terminant. M. Dallemagne attire l'attention de la législature sut l'urgence de a reior-me accordant l'autonom e à 1 exploitation des < hemins de fer l'Elat. LE TESTAMENT LEGISLATIF ^ Obéissant à un devoir de piété vraiment fi l'iule, ios membres progressistes de la Chambre ont décidé de présenter à nouveau les diverses pro-lyosilions législatives déposées par Paul Janson et que la dissolution (Je 1912 avait frappées de u.ducité.^het ^ noiammcni déposé ù nouveau le r roiet de loi accordant dans des conditions spe-ciales des réductions sur les tarifs des chemins d-> fer de l'Etat »i«;„ M. Janson d mandait que les personnes atteintes de céciie OU d'une outre mfirm.té les empç- chanl de voyager sans être accomixiRnees d un guide ou d'un soutien, pouvaient obUsw. ore-qu'elles prenaient place en 3e Ç'asse. U graUi te du couiwn pour 1;, personne De même il proposait que du la "u 1er octobre et pendant la qumziune de t aques, l'Administration des chemins de ter puisse délivrer des billets de 3e classe dits de vacances scolaires, susceptibles d'une réduction de <•> %• Ces billets pourraient être utilisés par Jes é evew des écoles primaires ou moyennes frequentam régulièrement l'école pendant une année, la l e-quentation étant établie par un cei-tifica deiivre par le directeur de l'école, par ta personne accompagnant l'éco'.ier â£é de moins de lo ans, ei par les instituteurs rt professeurs de 1 enseignement prima re ")'• moyen. Ces bi.tets aura ent une ^ durée de vdliaité de quinze jours. Enfin les Administrations communales leurraient se faiit délivrer des coupons de vacances scolaires pour être donnes en prix aux élèves nie- ^ ritants de? écoi%. Il est à espéret que ces deux mesures, dont on appréciera I esprit humanita.re et .es pteoccu- i pations pédagogiques soient volées dans ceu<. ( session, il suffirait de rallaeher la discuss on du projet Janson-Flechel au dubal sur le budget des ; chemins de fer. i—■ j- —iv. ynn f LE TAMBOUR Avez-vous vu le tambour? C'est ainsi que s'abordaient nos honorab es ù la séance de mardi. On venait, en effet d i-naucurer sans trompette, mais avec tambour, la fausse i>orte qui. ajoutée ù l'entrée principal de la Place de la Nation, doit ôserver des cou-rants d'air abominables ceux des visiteurs du Palais législatif obligés de stationner dans la sa.llo des Pas-Perdus. C'est une horreur peu ordinaire, digne d un corps de garde o<u d'un porcin d'église de village, qui n'ajoutera rien & la réputation de bon goût de MM. les questeurs. Si la Commission des monumenls pouvait passer par le tambour... LA CHAMBRE Fin de la séance de mardi M. DEBUNNE. Par déférence pour mes amis wallons, je développerai mon interpellation en français. M DAFNS (en flamand). Vous avez tort : parlez flamand. M. DEBUNNE. Dans les derniers temps, la Flandre occidentale u été ravagée par les lovk-ont et les grèves; l'an dernier, la commune (Je Waeregliem «'-prouva t son tour un conflit économique qui dura quatre mois. Les travailleurs flamands s'aperçoivent e.itin que, grâce à leur esprit d'indépendunee el <'e révolte, leurs frères wallons voient s'amélij-cr les conditi-ns de leur existence; nous pourrons ainsi bientôt siluer le jour où travailleurs f.a mands et travailleurs wallons, dans un jix'mc élan de solktarité, s'aco.>rderonl pour mettre fin a l'exploitation capitaliste. J'en arrive aux faits qui ont caractérisé la grève de Waereghem. Waeregliem es! une commune de 0,000 habitants où il y u des établissements textiles el dei fabriques de céruse. Les journées de travail y sont excessives et la Fédération des syndicats chrétiens y a constitué un syndicat dont l'intervention provoqua lu grève dont j'ai parlé. Les grévistes demandèrent la reconnaissance du syndicat, un traitement plus humain de la part de certains contremaîtres et une augmentation de salaire. Le 9 juin, sans motifs, le bourgmestre catholique, qui est en môme temps député suppléant, prit un arrêté d'une sévérité injustifiée II ne devait pas ignorer qu'il suffit de recourir aux •gendarmes pour provoquer aussitôt des troubles. M. 1) \i;\s. C'est très vrai cela ! M. DEBUNNE. Trois fillettes furent obligées par les gendarmes de faire demi-tour et de retourner chez elles. Le lendemain, ils défendirent <i une fillette de se rendre chez son médecin. Le 2 août, les gendarmes dressèrent procès-verbal a un citoyen qui allait se renseigner, pour un journal, dans la rue où esl située la fabrique. Une jeune fille fui renversée par le cheval d'un gendarme. Je pourrais multiplier ces exemples de brutalité. Des passants furent menacés par des gendarmes et des policiers, qui se conduisirent comme de véritables apaches. Le président du syndicat chrétien fut tellement maltraité par les gendarmes qu'il fut obligé de s'aliter. La terreur était telle qu'on n'osait plus sortir le soir. L» s gendarmes pénétraient dans les cafés et y interddsaent do chanter. Les rafés, où allaient les ouvriers, fermaient à 10 h. du soir: les cafés bourgeois, par contre, restaient ouverts toute la nuit. Les rassemblements el les agressions des ouvriers supplanteurs étaient tolérés par la gendarmerie. Suivant nos renseignements, il y aurait eu 80 procès-verbaux pendant la grève, soit un procès-verbal pat gréviste ! Le 13 septembre, on renforce la gendarmern de li gendarmes, h telle enseigne qu'on pourrait croire ù des événements -.'raves. Il y avait en tout, h ce moment. 28 gendarmes. 2 gardes champêtres et un commissaire de police. Tout cela pour 85 grévistes, dont 3ij femmes et fillettes et 30 jeunes hommes de 12 a 16 ans I (Exclamations ù l'extr^aK gauche.)Dans Passer ' iée tenue le 3 août, à Gand, par la Fédération des Syndicats chrétiens, fut voté un ordre du jour blâmant l'attitude des gendarmes et sig iant que l'article 310 n'est jamais appliqué aux • a Irons. Je voudrais savoir ce que M. le ministre a répondu à 't ordre du jour qui lui a été adressé ainsi quà tous les députes amis des Syndicats chrétiens. Personne n'a bougé : C'est un dép :é social-isL- qui doit prendre ici la défense de ces ouvriers I Les ouvriers chrétiens ont bien tort de ne pas réclamer avec nous la suppression de l'article 310. Cet article odieux et barbare n'a fait que trop de victimes dans leurs rangs. M. DAENS (en flamand). Ils devraient le réclamer cnergiqujiiianl et auraient du le faire avant vous M. DEBUNNE. Je tiens à faire remarquer que les juges se montrent plus sévères pour les ouvriers s-walistes que ixmr les ouvriers chrétiens.Le secrétaire de la Fédération des Syndicats chrétiens nous a écrit qu'à.partir du moment où il constata que le numbre des supplanteurs augmentait, la Fédération les acheta I Si un socialiste feiisait paue.l aveu, il serait immédiatement poursuivi. Avec le projet de M. Hubert, les auteurs de pareils procédés, qui constituent de la légitime défense, seraient frappés de mois de prison. Les ouvriers chrétiens ont été isolés dans cette lutte, tes députés catholiques de l'arrondissement s'élant bien gard s de défendre les ouvriers qui su croyaient exploités- M. REYNAERT. Vous n'en savez rien. h M. F. GOETHALS. Notre intervention a été ven plus efficace que vos paroles. -\ M. DEBUNNE. Lorque nous défendons nos voi ouvriers, nous, socialistes, nous sommes inspi- V rés non par des mobiles politiques, niais par Le l'esprit de classe. (Très-bien 1 à l'extréme-gau- >\ che.) piti l>e clergé s'est imprudemment abstenu d'inler. de venir contre les patrons libéraux. Le bourgmes- .N tre catholique a été leur complice et le ministre dar de la guerre a envoyé des gendarmes contre ces -V ouvriers croyants, tandis que la justice bour- ;Rii geoise les condamnait. Toutes les forces coati- .N. Mies de la société capitaliste se dressaient à la iier fois contre eux. pou Dans la lutte pour leur droit, les travailleurs sim sans distinction de croyances, ne doivent donc .. . ompter que sur eux-mêmes. Que les ouvriers y' chrétiens ouvrent, les yeux, ils le reconnaîtront. Qu'ils se disent que le salut est dans l'union "!■ de tous les opprimés, chrétiens et socialistes. " Qu'ils se dressent avec nous contre leurs exploi- J"1" leurs ! (Très bien I et applaudissements ù l'ex- c<-'' Irême gauche.) ^ M. HEYNAERT est d'avis que les gendarmes ^ -e sont livrés à des violences inadmissibles à oa„ l'égard d:'s ouvriers. Ils ont mis les menottes '' A i un ouvrier paisible ; donné des coups de ma- traque ù d'autres. Ils ont évidemment manqué ^ de tact el de mesure. [)roi J'appelle l'attention du ministre de la guerre q sur la nécessité de mettre lies gendarmes sous i)n. les ordres d'un officier en cas de grève. ;!^r< En ce qui concerne les infractions à l'article ; 310, il n'appartient pas à la Chambre de discu- ' Je 1er les arrêts de la justice. ou, M. F. GOETHALS appuie ces considérations .. M. CARTON DE WIART. Dès le mois de juillet M :913, mon attention a été attirée sur les inci- ^ dents de Waereghem. J'ai réclamé des autorités mn] judiciaires une enquête précise sur ces faits. Il • n résulte que de nombreuses atteintes ù la 11- _ j, hirté du travail furent établies. La gendarmerie v avait été requise. Il na paraît pas, d'après les aux autorités judiciaires, que la gendarmerie ait dépassé la mesure. ■ ser. M. C. HUYSMANS. Ge n'est pas l'avis de M. (jes Reynaert. , \i M. CARTON DE WIART. La gendarmerie el , s'est conduite de façon correcte. pr< M. C. HUYSMANS. Jamais elle ne s'est con- ; on oiuile de façon plus dangereuse. ;0 y M. CARTON DE WIART. Je vous donne l'avis m de la magistrature et il a quelque autorité vis •'•(ju a-vis de vos déclarations. , prés M. C. HUYSMANS. Mais ce sont les déclara- aj0] lions de MM. Goethals et Reynaert. '.ert M. CARTON DE WIART. Des plaintes ont été formulées. M Un sieur Dupont notamment s était plaint. .:'es Une enquête fut ouverte il en est résulté une voq ordonnance de non-lieu en faveur des gemdar- -hn mes . , M M. C. HUYSMANS. Ils ont assommé des syn- ;vr,ç liqués chrétiens ! , Cri M. DE BROQUEYILLE Mais n'interpellez pas u vous n** savez pas entendre la réponse ! L M. CAUTION DE WIART. A diverses reprises Li es gendarmes ni fait part au parquet de leur lésir de bien faire. M. ANSEELE. Alors, c'est vous qui êtes re* ^ «onsable. , , T , M. C/\RTON DE WIART. J'acceple volontiers ^ cite responsabilité. . M. C. IIUYSM \NS. Je to savais bien. Nous e dirons. M CARTON DE WIART. Les gendarmes ont non fait leur devoir. L'avis du Parquet en cette ma- dép< Hère est pertinent. Fini M. PEEL se déclare d'accord avec M. Rey- q naert. . , _ , con M C HUYSMANS. El M. Reynaert, d'accord avec M Debunne, a dit que les gendarmes avaient été scandaleusemnt brutaux. t M. REYNAERT. J'ai dit que les gendarmée -Jf avaient manqué de tact et de mesure. . M. C. HUYSMANS. C'est bien cela. C'est aussi ' J/rj ce qu'a dit -la presse des démocrates-chrétiens. Il y a donc accord complet entre tous, et il en résulte qu'une sanction s'impose. L'autorité a favoris* les supplanteurs, comme j toujours Les gcndaittios ont provoqué les ou- Il vriers ; ils ont maltraité un ouvrier chrétien ; ils ont même jeté une pauvre fille dans un fossé ! ... Et il esl étrange de voir ici le représentant des démorrat s regretter leur interpellation. M. GOETHALS. Nous préférons les actes aux Y paroles. Et nous agissons. ;>ro M. C. HUYSMANS. Vous trahissez les inté- E rêts de votre classe I i. ï M. DEBUNNE. Je n'ai pas avancé autre chose ;arc que ce qu'ont dit tous les journaux chrétiens 1 ,'ra Lo bourgmestre de Waereghem, contrairement 7. > u ce qu'on a dit, n'a pas fait son devoir. vl. Le secrétaire du Syndicat chrétien s'est vu vie dresser procès-verbal par trois fois, et le tribu- .)ie nal l'a acquits chaque fois. C'est la condam- S nation formelle des gendarmes. (Très bien I ù i-'ra .'extrême-gauche.) \L Une pétition a été faite contre les gendarmes : Viol tous les habitants de Waereghem, libéraux, ca- iholiques, socialistes, l'ont signée. Ls-salut des ouvriers est dans l'union de tous, qu'ils so ent socialistes ou chrétiens. Et je constate avec piaisir que tous les politiciens catho- iiques sont obligés de s'occuper de l'organisation ^ syndicale ouvrière. Ils préparent l'avenir. Nous t|r en reparlerons dans quelques années. Ce sera fini alors avec l'exploitation capitaliste. (Applau- . 1 dissemenls à l'extrème-gauche.) n,î] M LE PRESIDENT. Deux ordres du jour sont A parvenus au bureau. Le premier de MM. De- lioi bunne, C. Huysmans et Brunet, prolestant con- oeil tre 1 attitude des gendarmes. Le second, de ,>re M. Woeste, propose l'ordre du jour pur et sim- J,. , Die. (Exclamations et rire& a cauche.i _ __ 110 . WOESTE. f.es conflits tels qu'ils" sont sur-us ii Waeregliem sont toujours regrettables. . BERTRAND. A cause des gendarmes que s aimez tant ! (Rires.) . WOESTE veut reprendre. (Cris à gauche : règlement 1) . Ant. DELPORTE (frappant sur son pu-e). Assez I règlement 1 II n'a pas le droit jarler. . LE PRESIDENT. Veuillez vous renfermer s l'ordre du jour, monsieur Woeste ! . TERWAGNE. C'est ça I Qu'on l'enferme I es.) . WOESTE. Nous n'entendons pas nous ral-aux motifs invoqués par M. Debunne ; c'est quoi nous proposons l'crdre du jour pur et Me. (Cris : Aux voix I Aux voix 1) DEBUNNE Lorsque j'ai annoncé aux ouïs chrétiens de Waereghem que je dépose-un ordre du jour, ils m'ont interrompu en nt: «Et M. Woeste proposera l'ordre du pur et simple!» Vous voyez qu'ils vou» laissent bien I (Rires à gauche.) LE PRESIDENT. Il y a dix orateurs ins- Ant. DELPORTE. Il ne fallait pas laisser er M. Woeste I land nous voudrons parler encore, nous dé-rons un ordre du jour. C. HUYSMANS. Notre ordre du jour re-d les paroles de M. Reynaert. mme lui nous disons que les gendarme» manqué de « tact et de mesure ». Aussi, j'es-que MM. Reynaert et F. Goelhaels le voit.demande la priorité pour notre ordre du DEMBLON insiste en faveur de celui-ci. ANSElv E. Tous les députés de Courtrai d'acord pour dire que les gendarmes ont iqué de tact et de mesure. i présence de cette unanimité, la Chambre devoir de se prononcer. )ler l'ordre du jour de M. Woeste, c'est dire gendarmes : « Faites oe que vous voulez, ■rmais, vous serez toujours couverts ». Ce t aussi dire que vous vous désintéressez intérêts de la classe ouvrière. LE PRESIDENT C'est l'ordre du jour pur impie qui doit d'abord être mis aux voix, testât-ions a gauche.) Mais, c'est la tradi-constante. Et n'est-ce pas l'ordre du jour lus radical? DESTREE. Dans la plupart des cas, il vaut à la question préalable. Dans le cas ent. re n'est pas cela. 11 exprime une opi-r, et alors. r;Vions-nous à la formule en u de laquelle l'ordre uu jour qui a été d'a-I déposé soit le premier mis aux voix. C. HUYSMANS. Si cela n'est pas admis, . que la droite « se dérobe derrière une équi-io », comme M Woeste, en 1879, le repro-l fi la gauche libérale. i PRESIDENT. Le bureau maintient la rité pour l'ordré du jour pur et simpto. i ù droite : L'appel nominal.) y est procédé. . Chambre n'est pas en nombre. . séance est levée a 5 h. 1/4. Séance du 11 mars SCHOLLAERT préside. i séance est. ouverte a 2 heures. L'INTERPELLATION DEBUNNE i reprend l'ordre du jour par appel inal sur l'ordre du jour pur et simple >sé par M Woeste en conclusion de arpellation Debunne. t ordre du jour est adopté par 83 voix re G1 et 7 abstentions. LES VOTES i Chambre aborde sans observation les :lcs proprogeant? les mandats des îricm-des Conseils de l'industrie et du tra» is Elections législatives LIEGE LA LISTE SOCIALISTE xici la liste socialiste pour la Chambre aux haines élections : fectifs: 1 M. Léon Troclet, député sortant; t Cé! stin-Demblon, id. ; 3. M. Joseph De-in, id. ; i M. Samuel Donnay, id. ; 5. M. irois Galopin, id. ; G. M. Jean Schinler, id. ; [.Antoine Lambrichls ; 8. M. V. Mottart; 9. lenri-Rcnior • 10. M. Valère HénauJt ; 11. M. ;is Belleviile ; 12. M. Paul Boiland ; 13. M. idonné Randaxhe. ip^léants : 1. M Antoine Lambrichls; 2. M. îçois Van Belle ; 3. M. Joseph Merlot ; 4. }illes ( érard ; 5. M. Isidore Delvigne; 6. M. or Yeansenne. \ la Zwanze Commission . Colaert, chef des suffragettes de la le, a continué, à la réunion des XXXI, plaidoyer en faveur du suffrage fémi- près avoir passé en revue les législa-s anglaise, française, norvégienne et ; de l'Etat de New-York, le député d°Y-i en a conclu au progrès considérable de Se du suffrage féminin. plus sûrement que le sang qui remonte, en ce moment, de ma poitrine à mon gosier ; une faute que je vais expier par la mort, et que je veux encore expier davantage en l'avouant à celui envers qui je me suis rendu coupable, avant de paraître uu tribunal qui me jugera dans un instant... Et puisse uieu me purdor.ncr,comme vous me pardonnerez, je i «spire, quand je vous aurai fourni le moyen de faire éclater votre innocence aux yeux des juges qui vous ont condamné, il y a dix uns 1... * — Mon 'innocence 1... Vous dites que je suis innocent 1... Parlez, oh 1 parlez, de yràce !... Ee Eorrain parut près de défaillir : — Je nie sens faible, oh ! bien faible !... Pourvu que je ne fasse pas l'arme à gauche avant d'avoir eu le temps de réparer une grande erreur... Adossez-moi au mur •H donnez-moi à boire... Maxime lui tendit le \ erre. — Non. pas de bouillon de grenouille ; une lampée de cognac, plihlôt... 11 n'y a pas de danger que ç.i aggravé ma maladie... L'ex-tabellion pril un flacon d'eau-de-vie sur le comptoir el lui en versa que'ques gouttes. 11 les ingurgita avidement. L'n peu ■ le flammes revint à ses joues. Puis, la nu-[ue el le haut du corps appuyés à la muraille, ainsi qu'un malade sur ses oreillers: — Maintenant, reprit-il, écoutez mon mm culpa. * Et il se mit h jaser avec une volubilité îébri'c, — se hâtant comme s'il avait peur qu'une crise ne l'emportât avant d'avoir terminé, — tandis que le rabaretier, sur e seuil de la porte, guettait l'arrivée du nédiecin, et que Maxime Gérard, assis sur e rebord de la table, demeurait stupéfait, haletant, ému au paroxysme et impatient d'entendre, impatient d'apprendre, suspendu, comme on dit, aux lèvre® qui remuaient. — N"ous n'étions pas amis, jadis, mon-1 »i*Uf Uft iwv V1.U4 I UJBJ.WILIIi Ml I pris en train de posa des collets dans une ; de vas chasses réservées, et vous m'aviez injurié, menacé, crossé même. J'avais juré l ce me venger... Que de fois j'ai eu envie de vous suivre [ et de vous loger une baUe dqns la tôte !... i Ce n'était pas la peur des gendarmes qui irk. retenait, nh ! mais non !... Seulement, j'avais ma mère h nourrir: si l'on me met-toit en prison, que deviendrait la pauvre vieille ?... En attendant, vos gardes me traquaient que c'en était une malédiction. » Pas moyen de bouler un malheureux lapin. » On crevait de faim à la maison... Un soir que ia mère venait de se coucher sans souper, et que j'allais en faire autant en me rongeant les poings de désespoir, une particulière entra chez nous, qui avait nom Félicité Bruant... : — La fille de chambre de ma femme ! s'écria Maxime avec étonnement. — Précisément. Une fière drôle&se. C'est ; elle qui est cause de ma mort. Elle me prit ; à part et me dit : «— Veux-tu gagner cinquante écus et ; jouer un bon tour au notaire ? ; » — De quel s'ag't-il ? i » — Il s asr.t de partir demain par le courrier, en prétextant la première affaire venue. et d'aller attendre, au dernier relais : avant d'arriver à Mulhouse, la diligence de i Paris. Un homme en descendra, babillé en paysan alsacien. Il te dira ; Fagerolles. Tu ï lui répondra*» : Hermance. Alors il te suivra, et tu le conduiras par les chemins détournés que tu connais dans la montagne, — et tu t'arrangeras pour n'ôtre rencontré i par personne, — jusqu'ici, où il faut que r vous parveniez de nuit, sans qu'Ame qui vive vops aperçoive. Tu cacheras ce voya-t geur chu* toi. Que tout le monde, même ta mère, ignore sa présence à Remiremont. Je viendrai ie chercher, quand il en sera temps, pour le conduire où on le désire, m Je demandai : j i «- «t «i tiwaraM». Elle reoartit en riant ; « — C'est l'amant de ma maîtresse, v c Certes, ce n'était pas de cette façon-là. que j'espérais me revancher de vous... 1 Vous tuer, ça m'eût paru bon... Aider à vous tromper, ça me semblait infâme... Mais vous m'aviez frappé, — frappé au visage... Et puis, la vieille manquait de pain. Je pris l'argent et je fis ce que l'on me proposait de faire. Je trouvai le voyageur à l'endroit indiqué. Un jol'i garçon, sur ma foi. Un Parisien, j'en jurerais, en dépit de son déguisement. Je pus l'amener à la maison sans -[ue personne le remarquât. Il y resta jusqu'au lendemain soir, blotti dans un cabinet noii Approchant onze heures, la femme -le chambre accourut dare dare : » — Venez vite, monsieur Alexandre Tout et prêt. On vous attend. » Puis, s'adiessant à moi : n— Prépare-toi h reconduire monsieur, cette nuit, h Mulhouse, par le chemin que !u l'as anien^ et avec les mômes précau-'ions. Quelqu'un l'accompagnera peut-être. Tu recevras cinquante autres écus pour ce nouveau service. » Ils s'esGuivèrent tous deux dans l'ombre, i travers les rues où vous n'auriez pas découvert un chat, à cause de l'orage qui grondait. Au bout d'une heure on deux, M. Alexandre revint. Il était seul.. Il avait l'air passablement troublé et serrait convulsivement un grand portefeuille sous son bras. «— Déoôehons-nous de décamper 1 m'en joignit-il brièvement. J'ai peur qu'on ne soil sur mes traces. » Nous repartîmes aussitôt par la roule que nous avions déjù suivie. Le trajet s'ef fectua sans encombre. Au point où il l'avait, quittée deux jours auparavant, mon voyageur reprit la voiture pour Paris, et je m'en revint à Remiremont, après avoir encaissé la somme promise. K vffis JM «ÇAWS On m'apprit l'événement : le coup de couteau reçu par madame Gérard, les s fonds enlevés de la caisse, les soupçons qui pesaient sur vous, votre arrestation r par les ordres de M. Le Pré vos! de Beau-.. «é- i- J'étais encore un honnête lionune... J'eus bien l'envie d'aller conter ce que je savais e ii la justice... Mais Félicité Bruant m'en empêcha : « — Si tu parles, me dit-elle, ma mal-i- tresse et moi, nous le dénoncerons comme .. complice. « s Je me lus : on vous jugea ; vous fûtes ;. condamné. — Oui, murniûra l'ancien notaire d'une e voix sourde, lu as laissé ce forfait judiciaire s'accomplir à la clarté du jour ; tu : n'as pas eu le courage d'arracher un innocent à cet enfer du bagne où il a failli expirer de douleur et de désespoir ; tu as -, vécu, enfoncé dans ton lftche silence, peu-e dant que je succombais sous une honle, i- sous des tortures imméritées!... Tu avais >. dans ta main mon honneur, l'honneur de e mon nom, l'honneur de mon enfant 1 Un mot de ta bouche pouvait me rendre à la société, à ma fille, ù l'estime publique, au bonheur 1 Et tu ns tenu ta main el ta bou-che fermées !... Ah ! malheur, malheur sui loi!... ,. Jean Micliu se courba sous cette tem-i- pête : it — Pitié ! pardon ! balbutia-t-il- Ne m'ac câblez pas! J'ai encore tant de choses è vous dire !... il 11 reprit haleine el ajouta : — Une tournée d'alcool, je vous prie, e pour me remonter le grand ressort... [ Ensuite, ayant bu : i- — Hélas 1 je n'ai pas qu'une seule mau- n vaise action à me reprocher !... ;t II s'essuya le front avec peine et pour- r suivit avec effort : — Dix années se passèrent. Ma mère étal «u m iaisai? ifisrairwsâ'i ou tout était pour moi souvenir et remords. Je filai sur Nancy où j'espérais me procurer du travail et de la distraction. J'y retrouvai Félicité Bruant. Elle y tenait une petite boutique de mercerie, dans la rue des Maréchaux, près de la place des Chameaux, à quelques pas de la Carrière. Elle n'était ni belle ni bonne, cette fille, ah 1 mais non : une maigriote, une morioaude, une jacasse, rouée comme la potence et mauvaise comme une gale !... Mais elle avait des yeux !... Des yeux comme des brasiers!... Des yeux qui vous retournaient un homme comme un gant!... Elle m'entortilla. J'en devins fou. Elle s'en aperçut bien vite. Un matin que je rôdais autour de sa boutique, elle m'appela et me tint carrément ce langage : ii —Jean, lu as soif de moi, n'est-ce pas? Eh bien, l'affaire peut s'arranger. Je ne gagne pas trop ici et je m'y embête à trente-six francs par tête. Il n'y a qu'un Paris pour les gen9 qui oint de "la rubrique. Si tu veux, nous irons nous y établir ensemble. « Ensemble !... Avec celte parole-là, elle m'eût fait marcher sur des charbons ardents 1 Cependant, je lui objectai : « — M'est avis qu'il faut bigrement d'argent pour entreprendre quelque chose1 dans la capitale. » Elle me répondit : « — Nous en aurons à suffisanèé, feî tit consens & te charger de ce que je vais U proposer. « Et elle m'expliqua ce qu'elle attendait d*1 moi. Cette fois, il était question d'escamoter Une petite fille. — Une petite fille t répéta Maxime Gérard en tressaillant. — Une bambinette d'approchant dix ou ans,,, • i (à CllVMl

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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