Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 12 June. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 14 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/b27pn8zs00/
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JO7RNAL DE G AND 1 ■ ■ 1 11 'i— ■ -—i . . ABONNEMENTS : BELQIQUB : 16 francs par aD ; 7-50 francs pour (ix mois ; 4 francs pour trois mois Pour l étranger, le port en sut ** ' 1 ' ' i fl" • -m*»: '.-.»v 3.nnr;7.j>i n—'i, ■ îmrurrrur Win il ■■ i n ,yr-rury-i RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3, GAND mi5*r tnntiAVD oor ANNONCES' Voir le tarif au bas de la dernière page du Journal. H. Woeste et ses Electeur! TI y a donc eu hier quarante ans que V. Woeste est entré à la Chambre. Il y éta •onsidrré alors comme un ultra-réactior rmire dont les opinions extrêmes ne poi viiipnt aur servir de repoussoir à celles de •îommcs de gouvernement de la droite Matou et Beernaert, pour qui c'était déj benncoi:p de faire « vivre » un cabinet cl( rirai. T1 y a trente ans que M. Woeste est 1 maître, fit de la majorité et du pays. Au début, il rencontrait encore des résis rances. Il ne fit qu'apparaître au mini-tèrr df la justice, en fut chassé par 1 ^enlèvement de l'opinion publique et ne rc devint jamais ministre. Pendant dix ans, M. fteernaert lui tir teto et fit contre lui la revision. Puis il y eut des ministres courtisans qui, Tv>ur avoir 'a permission de vivre t de rpfrailes dorées quo leur n1 srrvnjt ln haute finaneo. se firent le vak dp Léopold ÎI et de M. Woeste. Et rnmmo vts-è-vis du roi, M. Woeste, «son tour, se montra aussi plat courtisa qu'il était arrogant vis-à-vis de ses ami et. hargneux riour ses adversaires, un pact tncite intervint en vertu duquel la Belgiqu fut livrée à M. Woeste et tout fut permi au Congo et pour le Congo du roi Léopolr De là. les horreurs du régime léopo dien au Congo. M. Woeste en portera la responsabilit devant l'histoire avec Léopold Tl, Nt. fi Smet. de Naeyer et M. de Favereau, car nurait suf?» qu'il eftt un moment une cons cience d'homme et de chrétien pour qu' pflf, d'un mot. tout empêcher : de là 1 régime de réaction M. Woeste a bien mérité de l'Eglise rc maine, dont, depuis sa conversion, Il fut u zélateur fanatique. Elle lui -doit le méillen de sa domination en Belgique, rotammer cette loi scolaire qui tait ^'être décrété et qui doit être la pierre scellée sur le ton beau de la pensée libre. La Belgique ne lui doit que son exècre tlon : jamais il ne fit œuvre utile pour ell< Tous les progrès réaliisés depuis qu* rante ans l'ont été malgré lui, mais il attaché son nom à torte9 les œuvres d régression. C'est contre lui que se fit la révision d 1892 et la généralisation du droit <3e> su frage, puis la R. P., dont il fut reversa-il acharné, puis l'instnuration du service pe: sonnel et général. Il résista jusmi'à 'hier l'instruction obligatoire, et quand il fi Obligé de la subir^ ce fut pour l'empoisor ner de toutes les dispositions de la loi s<v lair.e nouvelle, de la négation arrogante d la liherlé de conscience et du droit des m uoril-és. C'est lui qui a inventé les « dissidents et les adoptions de dix ans, et les motifs c conscience et toutes les hypocrisies de cetl loi d'intolérance. M. Woeste a souvent exprimé le regn de ne pouvoir dresser à nouveau l'échf faud. Si c'était en son pouvoir, il rélabl rait le bûcher et nous v ferait monter poi 3e salut de notre Ame. Nous devons nous féliciter que cet bon mo ne soit pas de notre pays ni de notr race. Mais rien ne nous excuse d'avec toléré sa tyrannie et qu'apr' quarajil ans il soit encore le maître du pays ; c'a vra-iment honteux -pour 1 pnys, que ! vieux renégat réactionnaire doit tenir e légitime mépris pour se laisser ainsi mi ner par lui. Pour bien juger ce que comporte l'av lissement, cette mainmise de M. Woes! sur lu Belgique, rien de mieux édifiant qi de voir ce qu'il a fait de cet arrondissemer d'Alost qu'il représente à la Chambre di puis quarante ans Consultez toutes Ie3 statistiques qui doi nent les indices du degré de civilisation dt diverses régions du pays et vous verre que si tantôt, Liège, tantôt le Sud du Li xembouig sont toujours en tête pour toi ce qui conslitue le progrès réel de la civ ilisation, toujours Alost est en queue. Ignorance, misère, criminalité, eorru| 'tion, violenee sont les produits ordinaire du cléricalisme en même temps que le ■causer qui le perpétuent. \ tous les points dn vue, la place d'Alos ■parmi les arrondissements belges, est un •des plus arriérées. C'est là qu'on fait le élections, plus nue partout ailleurs, par 1 fraude. H pression et la corruption, qu'o î distribue des kilomètres de sauglflïon, • qu'on falsifie les listes électorales et qu'nn J a vu un député, un magistrat communal, ) convaineu de cette falsification, n'obtenir l'impunité qu'en plaidant, que la loi a oublié de punir les faux commis par un juge f' dans ses jugements 1 ! t M. Woeste a couvert tout cela et s'est l" fait dire en pleine Chambre qu'il se faisait l_ non seulement le protecteur aes fraudeurs, s mais professeur de fraude. Mai*' pour avoir une idée de la façon dont ù M. Woeste a fait l'éducation de ses élec-teurs depuis quarante ans qu'il est leur élu, rien de plus typique que la lettre qui vient e d'être publiée par le XXe Siècle, qui avait I marqué son étonnement du recul énorme | • des voix cléricales dans l'arrondissement j qui élit le chef de la droite. Elle émane du J c; secrétaire : u Notre échec relatif est dû à la campa- I gne électorale des soi-disant démocrates (?) I idaensistes, qui ont exploité sans vergogne , 'la loi militnire. l'obligation scolaire, le ren-j i. jehérissement du prix" de l'alcool et le Con-t go. Tout notre travail n'a 4>u empêcher •cela 1 Les catholiques d'Alost ont fait lar- : t geme.nt leur devoir, plus que n'importe qui ; nous avons fait un effort superbe et ; h unique, et nous avons fait, pour faire ad-n mettre la loi militaire par nos populations, s ce qu'on n'a fait dans auc::n autre arron- ; e di-ssement : brochures, tracts, accord una-e nime et travail persévérant d'une presse s [quotidienne et hebdomadaire bien orga.ni-I. sée, journaux sociaux illustrés de cartes • I 'militaires, conférences n.ilitaires et mee- 1 itings multipliés, donnés par nos candidats è et vingt propagandistes bou:0^ois, ouvriers e. 'et cultivateurs, bien formés e'. dévoués, il dans toutes les communes, daas tous les hameaux, h tous les carrefours de notre ; il ^arrondissement, avec d'immenses cartes 1 e [géographiques ; six mille belles et grandes . .affiches sous forme de cartes géographi-ques représentant intuitivement les dan-n igers et les conséquences de la guerre à la- ; r quelle la Belgique était exposée, conféren-t .ces spéciales dans toutes nos commîmes e -à l'élite de nos électeurs pour les mettre à ! i> Imême de discuter la questio- avec succès : ; jdans leurs milieux respectifs, visites à do-l- , unicile avec les cartes et affiches en mains, i. jappel aux Sociét6s d'anciens militaires, - îsorties de Sociétés de musique en jouant a' ;l!a Brabançonne.» e » Je crois de mon devoir de le dire : nos ; populations, hostiles par nature à toute e [contrainte, ont instinctivement peur de p-' [toutes les innovations législatives, de tout e ice qui est obligation, parce qu'elles a.ppré-, 'fM/ï-nt rp mii AvictA Ai jOA cr\x5 Uxur apJ ^ ii eues iccsit'iii piuioiwJeirieni an«!:nilita-»' 'istes, et toute J'iigilation miiitarkîte d'en ■ p .iaut reste sans écho dans nos masses 1 » " Voilà donc l'état d'esprit des populations " . qui ont été façonnées et pétries'' f.nr M. • Woeste depuis quarante ans dans l'arrondissement. où il est roi. Elles se sont péné- | • trées de son esprit et de ses leçons : elles 1 " répètent ses propres paroles «On a peur instinctivement de tout-î innovation, parce qu'on apprécie ce qui existe ». Il faut leur . apprendre le patriotisme, non en faisant ao-! pel à leur raison ou à leurs sentiments, mais en organisant des mascarades et des '* parades, en jouant des Brabançonnes à jet continu, en usant des procédés mécaniques qu'on emploierait pour mener au feu des ( sauvages d'Afrique, et non des citoyens e d'un pays libre. r II faut promener devant les électeurs de f. M. Woeste 0,000 cartes géographiques, pour leur faire comprendre que la Belgique tst. e située entre la France et l'Allemagne et n risquer de devenir le champ de bataille de l'Europe en armes. Ils ne savent rien, ne créent rien, parce l" que depuis quarante ans, on leur a tout c caché des réalités de notre époque, eru'on J les a nourris de démagogie et de fana- II tisme, que jamais on ne leur a parlé d'un autre devoir que celui d'obéir à leur curé et à leur seigneur, qu'on leur a représenté l" l'instruction obligatoire, le service général s comme des inventions sataniques. 7 Ils n'ont qu'un idéal : la messe obliga- toire et le chnik à bon marché. y II y a lieu de féliciter M Woeste sur ce que selon ce témoignage du seerétaire de son association, il a fait de ses électeurs. Les résultats permettent de juger l'hom-| me et sa politique. G. L. 'è s a n ECHOS Au vertueux pays clérical. Il est entendu, n'est-ce pas ? que parfont où les cléricaux sont les maîtres, on voit fleurir, chez les populations les plus paisibles, la pratique ues plus exemplaires vertus Par contre, là où le libre examen sévit régnent les mœurs les plus lamentablement corrompues... j C'est donc avec une stupeur attristée que nous lisons dans la Nicuwe Gazct ces renseignements édifiants sur l'un des fiefs où l'influence du clergé demeure, chez nous, particulièrement prépondérante : « Le Pays de Waes est certainement une des contrées les plus catholiques de notre pays. C'est pourquoi il est bien dur pour tes prêtres romains de venir entendre, au sujet de ses pieux habitants, élevés dans, la sainte crainte du Seigneur, des choses aussi vilaines que celles que publie M. Prosper Thuysbaert dans son ouvrage : Le Pays de Waes. » Malgré la puissante influence du confessionnal et de la chaire de vérité, le nombre des naissances y diminue terriblement, ainsi que les chiffres suivants le prouvent : >i En 1824. le chiffre de la natalité s'élevait. encore à 41 par mille ; de 1875 à IRSi, il descendait h 35.9 : de 1885 à 1895, à 34.3; de 1905 à 1909, ft 33.7. A partir de ce moment, le statisticien bien-pensant, pris de peur, sans doute, n'a plus osé continuer... » La moralité du peuple de Waes ne serait pas fout à fait exemp'aire non plus pour M. Thuysbaert, qui dénonce notnm-nent, dit notre confère, la « légèreté dans e mariage »...(?) •> Sut 1,000 femmes non mariées de 15 fi SO ans, on compte, de 1896 à 1900, un cliif-ire correspondant de 15.7 enfants naturels. «Un économiste clérical signale dans un ■ournal clérical les données inquiétantes 3u livre précité et recherche la cause de ■et état de choses. Il l'attribue finalement l'influence de la... ci lutte dos gueux»! Donc, pour nos braves cléricaux, si les D'aysans de Beveren ne veulent plus écou-cr les curés, c'est la faute des bourgeois J'Anvers et de Gand... I » A moins, dit cet auteur perspicace, qua les responsables ne soient les habitants pro-lestants de la Flandre Zélandaise. Or, dans la Flandre Zélandaise, les catholiques sont eu crande maiorité : n'imDorte. ce sont ces / .. .is ijw il laut accuser, et mrtout i<b libéraux qui se trouvent parmi ;ux. La Fontaine l'a déjà dit dans la fablî lu Loup el VAgneau: «Si ce n'est pas -ous, c'est votre père, ou votre grarJ-pè-•e ! » »Ainsi l'affaire est vite résolue, et le livre le Thuysbaert peut être classé avec celui Ju père Stracké. »Et le curé est de nouveau sorti indemne 3u combat 1 » Evidemment, il est moins dangereux de "harger l'adversaire de fous les péchés d'Israël, que de conclure à la faillite des moralisateurs bien-pensants, qui ne parviennent pas à faire triompher les bons préceptes là où ils sont les maîtres exclusifs et incontestés, 'à où leur pouvoir s'exerce sans contrainte, sans contrôle et san.s concurrence. Mais voilà : peut-être s'occupent-ils plus d'élections quî de directions morales... w\x Procédés différents. Deux lieutenants en garnison à Nancy avaient réeemment projeté uno exeursion à Metz. Afin d'éviter les formalités d'une demande d'autorisation spéciale, ils résolurent de se faire passer pour voyageurs de commerce. Mais à No-véant, ils furent abordés par un monsieur à lunettes d'or qui leur demanda leurs papiers. « Nous n'en avons pas », dirent-i's On les fit. entrer dans une petite salle, où se tenaient deux offieiers allemands. Ceux-ei, après de brèves reeherches dans les dossiers ne tardèrent pas h trouver les photographias des deux offieiers français, dûment, classées, étiquetées et cata'oguées Avant d'être revenus de leur surprise, les deux lieutenants étaient déjà reconduits au train — heureux eneore de s'en tirer à si bon compte. Le dimanche suivant, traver sant la place Stanislas, ils virent à la terrasse d'un eafé, deux hommes qu'ils reconnurent avcc stupeur. C'étaient les deux officiers allemands de Novéant. tranquillement attablés dans un café de Nancy. . %\\% ■ 'rri~iTTTrn-Trrfi i ili wii n il ■«■■■i bii bii ii imi m 'A* WWW Si cette histoire vous amuse... Une nouvelle circula', j ministé rielle vient d'apporter de nouvel les .modifications ù la tenue de; officiers. Voici près de trois ans, dil la Nation que celte mauvaise plaisanterie dure e qu'interviennent, au moins t-vux fois l'an des ordres et des contre-ordres relatifs tan tôt à l'adoption d'un nouveau casque, tan tôt ii celle d'une nouvelle hindqme. Et les mallieureux officiers sont forcé de prélever sur leurs maigres appointe ment s la somme nécessaire à l'achat du nouvel uniforme. Les bureaux du ministère peuvent êtr fiers de leur œuvre : pendant qu'ils se li 'vrent à ce petit jeu (nous regrettons d>e n pouvoir le qualifier d'innocent) la Wallc ;nie reste exposée au danger d'invasion c :les fameux canons Krupp, commandés e 'pavés, attendent, pour recevoir l'hospita 'lité dans leur nouvelle patrie, que les bu reaux du ministère aient le loisir de s'oc cuper d'eux. Ah 1 qu'on est fier d'être Belge.., ww Education politique cléricale. De Onalhandelijh, l'organe officiel des cléricaux hasséltois, publie les ahurissantes lignes suivantes que nous traduisons littéralement: «L'e-sprit de notre population doit être i prépar«'*^ la soumission. Il doit être liait bitué à avoir confiance dans d'autres et »il suivre leur direction. Il doit lui être » rappelé avec énergie que toujours vou-» loir suivre sa propre conscience dénote, » pour le moins, peu de bon sens, beaucoup n d'orgueil et une profonde ignorance. » Nous comprenons fort bien que le coup de massue que le corps électoral leur a appliqué le 24 mai dernier ait un peu étourdi nos cléricaux limbourgeois. Mais ne faut-il pas avoir perdu complètement la raison pour écrire dCr-loHes inepties, alors que, depuis toujours, l'électeur flamand fut considéré comme un modèle de docilité ? Le pelit vicaire qui aligna les insanités pré citées ne sait-il pas que les trente années de domination cléricale ont déjà totalemenl aveuli les caractères î. ... .nie-t-il pas à ses anu u liouveinement un petit bout de loi pa fîqucl il serait nermis nu curé campngnari •U' _voter nu nom de tous '■ s ouailles? Ça simplifierait les choses 1 t INFORMATIONS LES RECETTES DES TELEGRAPHES ET TELEPHONE* 22 MILLIONS ET DEMI DE FRANCS Le service des télégraphes et des téléphone s'étend chaque jour. On peut prévoir le momen où la réduction des tarifs, qui sont actuellemen beaucoup trop élevés encore, fera adopter ce deux modes de communication jusque par le commerçants les plus modestes. En attendant, il est intéressant de jeter iu coup d'œil sur les chiffres que vient de publie celle importante adnrnistration, touchant soi activité en 1912 et en 1913. Eu 1912, il a été transmis 9 million, quatre riu^t-quinze mille dépêches, contre 8 million^ neuf cent quatre-vinpi-seize mille en 1913, an aée de la grève générale. Cela fait encom ur joli total 1 Ces opérations ont fait, entrer dam [es caisses de l'Etat 0 3^.000 francs en 1912 e >.2(>i,000 francs en 1913. <>n a envoyé, en 1912 l millions 859 mille express postaux contre ! ni liions 933 mille en 19r I/aelministration * :ouché de ce chef 006.000 francs environ en I9t3 Le produit total de nos télégraphes a été d« 7,044.000 francs environ pour 1912 et de 7 mil dons 7,000 francs pour 1913. Nos téléphones, eux, ont produit, ji 1913 service local, 12,065.000 francs; service à gran 1e distance (intérieur, international, transit) i,535.000 '-ancs ; recettes diverses, 7.000 franco in viron. Les télégraphes et les téléphonas ont donn< ensemble comme recettes: en 1912. 21,352.63! fr. 6 cent. : eri 1913. 22.614.654 fr. 7 cent. I... 11 est grand temps qu'on mette ces formida oies chiffres dans un rapport plus équitable ivec les justes réclamations du public 1 Propos lîfe et rail PUDICITE Que les étranges êtres, les bizarri conformations mentales qui se révèlei parfois h nous dans des accès de pudici' aifiuc, aui la mode soit parfois absur.d nul n'er. disconvient, que parfois elle blesse les convenances (?), il est possible. Mais ces convenances, si facilement blessées, ^ sont parfois d'une susceptibilité singulière quand elles sont celles de Tartufe qui ne saurait voir un sein sans concevoir de cou-I pab'.es pensées... Cette fois, c'est à Tourcoing que parle le saint homme. Tourcoing et les Tourquen-nois (c'est ainsi qu'on dit) ont une bonne et peut-être injustifiée réputation de sot-. lise, au Nord de la France ; une ligue patriotique (que diable fait le patriotisme en ' cette histoire ') des Françaises vient de s'y fonder, qui dit : , « Nous bannissons de nos toilettes les jupes aux formes trop adhérentes, les corsages aux encolures indécemment dégagées ou aux draperies trop transparentes, ren-I dant plus provocant ce qu'elles prétendent I dissimuler... u Comme vous voyez, elles s'y connaissent en provocation, tout en s'en défendant, les Tourquennoises. Dommage que la beauté à Tourcoing ne soit pas une denrée courante. I.a ligue continue : n Nous bannissons également les jupes fendues avec exagération ; chacune de nous n'attribuant à cette fantaisie copiée du costume en vigueur dans les loges que des proportions raisonnables. » Les loges I Quelle horreur 1 Imaginez-vous les Tourquennoises habillées comme dans les loges. Ces dames continuent : 'i S'il est des tolérances de toilette admises par l'usage conslant dans certaines réunions, nous nous y abstiendrons pourtant, et scrupuleusement. 'î tout ce qui peut blesser la purelé chrétienne, outrageusement offensé© par les excès actuels ; et jamais nous n'aurions de ces tolérances, soit à l'église, soit surtout à la Suinte Table. » Nous veillerons encore particulièrement sur ce point, dans les roes et réunions publiques, tant pur crainte de scandaliser l'innocent que d'inciter le vicieux au mal. » Hum ! elles semblent fort averties, les dames de Tourcoing, lin reproduisant leurs si :.i!s, le Mois du Sacré-Cœur de Jésus (de I.iége), qui les approuve, ajoute : « Nous apprenons qu'à Liège même vient d'êlre créée une «Ligue de réaction contre les e.rcês de la mode féminine n. » Le£ dames et les jeunes filles h partir de leur quinzième arr.née peuvent s'y affilier. Voici un court extrait des statuts : « Elles auront un soin extrême de la mo-deslie et de la décence dans leur toilette et elles ne se permettront jamais d'admettre dans leur vêtement la moindre chose qui offense ces vertus. » Les mères chrétiennes habilleront leurs . filles de telle sorte mi'elles ne soient .pour personne une occasion de scandale. Elles éviteront rigoureusement : a) la nudilc | des bras à. partir du coude, les dtcollelages l immodestes ou les tissus qui on donneraient l'illusion ; b) les corsages t-ranspa-; rents, les manches de tutte, de dentelle ou d'étoiles similaires sans doublure ; les ju-i pes ou autres pièces d'habillement serran-' tes ou accusant trop les {ormes du corps. ii Elles travailleront de toutes leura forces, tant au sein de leur famille (filles, | sœurs et servantes) qu'auprès de leurs amies et de leurs connaissances à suppri-i nier le luxe et surtout l'indécence des toi-i leltes. Elles habilleront leurs enfants de 1 telle sorte que ceux-ci, dan-sieurs relations ; avcc d'autres enfants, soient garantis par un costume convenable et complet contre foute habitude indécente. Elles veilleront i à ce que#l'habillement V leurs fillettes couvre les jambes nu-dessus du genou. Elles s'interdiront toutes les réunions où le dé-: cotletage est de rigueur. Elles banniront de leurs appartements foute image, pein-; fure, gravure ou carte-vue contraires à la ' décence. » i Voyez-vous comme parmi des dires raisonnables se dissimule l'abominable science qui s'inquiète de la nudité d'un bras de femme ou de la nudité d'une jambe de fil-1 lette. Mais que faut-il penser d'une notice con tenue dans le même Mois du Sacré-Coeur et où on lit : n Pendant l'Octave ou St-Sacrement, en juin 1075, la Bienheureuse Marguerile-Ma-rie étf)it h genoux, devant la grille du chœur. <.*s yeux fixés sur le tabernacle. Elle venait d.: recevoir « des grêces 'excessives de son amour », c'est le seul mot :è qu'elle en ait dil, lorsque tout A coup No-il tre Srigne^-r Jui apparut sur l'autel, n ,ê Grâces excessives ? Qu'est-ce que c'est que ça ? A tout hasard, m'est avi^que les performances de Marguerite-Marie ne sont pas bonnes à raconter trop publiquement et pent-êtr-'- plus dangereuses que la vue d'un petit mollet de dix ans. BOBBY. Des ((Bonnot)) en Australie Ils mettent en joue un caissier et lui dérobent quatre-vingt-deux mille fran. Sydney, 10 — a j. ind'hui, à midi, tandis que le caissier de la gare du chemin de fer d'E-veleigh entrait dans le bureau où s'effectue la paie, porteur d'une boîte renfermant 82,500 fr., montant du salaire des employés, deux hommes masqués, sortant d'un automobile, revolver an ?o:ng. mirent en joue le caissier, lui arrachèrent ' l boite et remontèrent dans l'automobile qui les avait amenés et qu'ils sont soupçonnés d'avoir volé en l'absence du chauffeur. l'Etranger f _ LE GRAND PROBLEME AERO-NAVAL Londres, //. — Le succès brillant des aéropia-ùstes militaires aux manœuvres de N'etheravon 3t quelques performances remarquables que viennent d'accomplir les sous-marins anglais à Devonport, ont remis sur le tapis le redoutable problème aéro-navai tel que l'a formulé récemment l'amiral anglais sir Percy Scott. On se souvient que, d'après cet éminent marin, c'est en pure perte que les grandes puissances dé-l>ensent des sommes fabuleuses à la construction des forteresses navales modernes, attendu que ces dreadnoughts seraient, selon l'amiral, à la merci des sous-marins et de* aéroplanes militaires. Je constate que dans cette iiouve>ùe discussion du grand problème, Sir Percy Scott a presque tous les experts contre lui. Sans doute, dans dea manœuvres, lorsqu il s'agit de no causer la,' mort de personne, les performances des minuscules ennemis des géants navals peuvent être impressionnantes. Mais en temps de guerre, c'est absolument différent. ««D'abord, déolai>a l'amiral ClevelaJid dans The Times, on peut toujours opposer les aéroplanes aux aéroplanes, et les sous-marins aux sous-marins. Ensuite, les craintes exprimées par mon collègue Scott sont extravagantes Ses vues sur l'efficacité des aéroplanes et des sous-marins reposent sur des expériences artificieiiles. » Pour moi, qui ai vu à Devonport les petits canons howitzer giratoires chasser des ballons-cibles aussi facilement qu'un bon chasseur abat des perdrix, j'estime que l'amiral Cleveland a raison. Et, en ce qui concerne les sous-marins, mon ami le capitaine Northfield me dit : « Qu'on nous permette, maintenant que nous avons les moyens de découvrir leur présence, de tirer de vrais boulets de canons, et vous verrez qu'il n'en restera pas un seul. C'était bien h l'époque des expériences, si brillantes, de l'amiral Fournier. L'amiral français et son ministrie, M Pelletan. avaient alors mille fois raison, mais les circons<tances ont bien changé depuis. Aujourd'hui te sous-marin n'a qu'une valeur fort relative, et quant h l'aéroplane militaire, les manœuvres de ces jours-ci ont prouvé une fois de plus que leur valeur, en tant qiïéclaireurs. est considérable, mais je persiste à croire que l'on doit renoncer à créer avec eux une nouveUe arme — une arme offensive, bien entendu.» Au moment où la discussion est si vive sur une affaire aussi importante, j'ai cru intéressant de vous faire connaître l'avis d'un expert naval aussi intelligent que notre ami Robert Northfield, d'autant plus qu'il résume les principales opinions exprimées ces jours-ci dans les colonnes des journaux anglais. C'est toujours le gros cuirassé qui tient la corde. A PARIS LE CABINET RIBOT ET LES SOCIALISTES Paris, H.—Le groupe socialiste unifié,rénnj ce matin, a décidé lors d«e l'ordre du jour qui sera présenté à la uite de l'interpellation s-ur la politique générale, de voter contre 11 gouvernement. Le groupe aie fera pas, toutefois, d'obstruction sysitématique peiwiomt la durée des d-ébats. LES TROUBLES D'ITALIE LA SITUATION Rome, 11. — Les journaux ont paru C* matin. La reprise du travail est normale. A Parme, un des manifestants, blessd hier, est mort ce matin à l'hôpital. C'esl un repris de justice qui a été atteint au mo« ment où il tirait contre la police. Les dépêches de Florence, Turin et Gô« nés annoncent la reprise cJu.jjavaiL. _ — Feuilleton du Journal de Gand \ LA VOLEUSE DE BONHEU GRAND ROMAN DRAMATIQUE PAR LEON SAZ1E TREMIERE PARTIE "Le Martyre de Lucienne 'Il en «éprouvait une mortelle InqukHi Simone (ut, par lui, totalement négli; L'Anglaise ne manqua pas, natun ment, de s'apercevoir <le la nervosité tes distractions. Armund s'oublia, tout k ses préocoi lions, jusqu'à penser tout haut. — Ou'avez-vous, monsieur? dema. miss Sampson. — Rien, miss, rien 1 — Je vous vois tout agité, tout Jiévrf — Je suis tu effet, très ennuyé de ' Simone depuis si longtemps malade. — Cependant, le ma] que nous re< tions ne se déclare pas, et la fièvre d< pauvre enfant promet de tomber bier — C'est vrai. — Donc, vous avez une nuire préocci tion ? v Mais asgwrëaitiitW lû L'Anglaise demanda alors, plongeant s regard froid dans les les yeux du capitai qui cherchaient en vain à se dérober : — list-ce parce que 'mademoiselle Saint-Raliez n'est pas venue ici de qi ques jours ? R— 11 n'est pas question de mademoise de Saint-Raliez. — En effet, dit l'Anglaise, vous de1 être rassuré sur sa maladie.. — Pourquoi cela ? — Parce que, répondit-elle avec amer me, vous allez prendre de ses nouvel tous les quarts d'heure!... lit elle s'écarta du capitaine en mura ran.t lout bas un mot que celui-ci, cepi dant, put comprendre : jobard ! Quant à elle, miss Sampson, elle ét dès ce moment fixée sur son sort. C'est en vain qu'au cours des soirées E vantes elle se prodigua en amabilités, gentillesses, qu'elle chercha à exciter en rc le capitaine. EUe voûtait laire la contre-épreuve. IVen ne lui réussit. Le capitaine ne se laissait plus prendre l(je> Il lui échappait constamment. •(e. Toutes les séductions félines dont u ille-. jolie femme adroite, intelligente, viciei de ' comme l'était l'Anglaise, est capable, m Sampson les employa. ipa- Elle alla jusqu'à s'offrir. Riem n'y fit. Le capitaine était de m. Ida brc. I^e désir qui naguère le brûlait près retite adorable créature semblait être ux. glace. roiz 1 volcan s'était changé en banquise.. Miss Sampson ne se fit aucune illusion [ou- — Ça y est ! se dit-elle en rentrant dt i la elle pleine de rage : la misse m'a rouW tôt. ' Avec un sourire amer, eMe ajouta : | — Heureusement lue. le premier stiir, [.pa- n'ai pas cédé aux sollicitations pressant , d«i capitaine, que je ne me suis pas <3< i M? on • i>Jo serais jolie, ù cette heure, le, «Ma petite comédie n'a pas réussi. » Possible... mais du moins je n'ai rie de perdu... et peut-être y trouverai-je encor el- quelques profils... quelques bénéfices. <> Ça se i+iie, les baisers, et Arman -lie m'a fortement embrassée. » Réfléchissant, cependant, elle ajouta : 'ez — Pour le moment, je suis vaincue, o du moins loul me le fait croire. » Armand resle à Emilienne. • tu- «Bon... laissons changer le vent... les tournera de mon côté. n Pourquoi le tient-elle ainsi ? îu- «Parce qu'elle joue la comédie encor >n- de la maladie. » Comédie ridicule qui ne peut la mene ait lcin Elle pensa : ui- — Peut-être a-t-elle cédé au capitaine, en "Là e"'' aurait commis une bétise. 30- » Et tout l'avantage m'en reviendrai dans quelque temps. « Attendons .. soyons Anglaise. La politique anglaise n'est forte qu parce qu'elle sait profiter lentement, san scrupules mesquins, des fautes des ai: très. » Eli.' est faite de longue patience c d'insolente audace. œs Miss Sampson oubliait que la politiqu anglaise ne iéussit que chez les faibles, c ne se rappelait pas les nombreux échec ^ qu'elle subissait. D'ailleurs, c'est encore un principe an de> glais de proclamer très haut, d'enfler 1 de moindre victoire, et de faire taire absolu mont le plus petit camouflet. C'est précisément le contraire de la mé thode française — sous ce régime, enten ez dons-nous — qui étouffe les hauts fait «1 de peur de rencontrer un homme sortan de cette égalité médiocre et avilissante pe Je sant sur le pays, et n'admettant que le :«s solennelles incapacités. . le contraire de 1. m- méthode française qui, ne permettant pa au jtùnistrcê d'enUoistr unç lité, puisqu'on les change souvent, profi du moindre échec pour faire un lapa) n! énorme et s'amuser à jeter à bas un n e nistère. Certes, l'Anglaise ne pensait pas à lo '1 cela, mais en vertu de l'axiome britanr que qui veut que fout Anglais soit une e pression de la nation anglaise, miss Sam u son agissait comme, en la circonstance, Chambre des lords eût agi. Elle endossa rageusement, son échec, 1 gardant toutefois de rien laisser devin de ses sentiments, sentant peser sur cl tous les regards jaloux, haineux, des d e mestiques. Plus souple, plus caressante, plus félii r. que jamais, elle se montra avec le caj taine, tout en conservant son extériei froid, raide, impassible, de soldat de l'A mée du salut. Elle espérait garder pour elle l'avantai ' de la convoitise non satisfaite, alors q1 pour Emiliemnie sonnerait l'heure de la s tiété. ^ C'est à ce moment qu'elle espérait pre dre sa revanche. — Le capitaine, se disait-elle, ne l'ain I pas plus que moi... ne la désire pas plus. n Donc, c'est celle qui sera désirée , . dernière qui emportera la palme. J ii CeHe-là, ce sera moi. 3 » Je n'abandonne pas tout espoir d'êt un jour comtesse de Magney, en dépit d" miliemne. j Les meilleurs calculs, les projets h plus sérieusement établis sont parfois d molis par le hasard le plus inattendu. Il en devait êlre ainsi. Evidemment, les calculs de miss Sam 5 son ne manquaient pas de logique, t Mais il semble souvent que la logiqi °3't ce qui manque le plus aux événemen ' de ce monde. i Peut-être notre logique h nous, lï 3 mains, n'est-elle pas la vraie. te interdisant au capitaine la porÎ3 de s !e fiancée ne dura pas longtemps, ti- — Voyons, — dit Maurice à sa sceui — tu veux évidemment te faire désire! at mais ne pousse pas les choses à l'extri ii- me... trop faire attendre les gens c'est leu x- donner le temps de compter nos défaut: P- — Je le recevrai aujourd'hui, — répor la d.it Emilienne, — seulement tu ne sera pas à la maison, n'est-ce pas, quand il s =e présentera... îp — Si tu veux... j'irai faire un tour Longehamp, il y a des courses superbe et j'ai pu obtenir quelques tuyaux qui, i l'espère, vont faire rouler ici un peu d !.e numéraire... — Dont, nous avons le plus grand b< ir soin. r" Maurice, frère très complaisant, s'e alla respirer le bon air aux senteurs mi '® lées de poudre de riz et de crottin, d ' . sueur des coulisses d'un champ de coui | ses qui est aussi, comme le disait u | sport.sman décavé, la caverne d'Ali-Bafo ' A oiel ouvert et sous la garde de la marx chaussée. Donc, comme il était entendu, quand 1 la capitaine se présenta, il fut reçu par 1 jolie malade. Elle était debout ce jour-là, et porta, son plus gracieux déshabillé, j Quand Armand fut introduit près d'elli ^ il s'écria : ,s — Enfin, je vous revois... Après ce i;. jours mortels vécus sans vous voir, qu je suis heureux. Emilienne, assise cette fois dans un fai p. teuil, lui lendit la main. Armand s'en empara et la baisa ardeir ment. ts Mais il se pencha c! voulut embrasse l'adorable visage d'Emilienne. a- — Non ! non ! — s'écria la jolie roussi le repoussant — plus de surprise... depui iim c<Jeur n, u j® l(>l&ure. u t ■ —■mm , J.— ru i—M—i^—I a — Vous j euruz ? — Oui... car j'ai peur. ', — Pc :r de quoi? •, — Peur que vuus ne m aimiez plus» i- — Quelle folie ! r Ma faih'esse a pu amoindrir votre estime pour moi... rie votre fiancée... dont la i- défaillance f'* l'Ame l'a rendue votre mal-s tresse, vo.' irez vous encore faire votre e femme ? — Plus que jamais, Emilienne adorée. à — Hélas !... quelle certitude ,%n ai-je s maintenant 1 e — Toutes les assurances... ma parole.!-e mon serment I — Ah I Armand ! cerles, je veux vous .. croire, mais, malgré moi, je pense que tout cela est bien moins certain que ma n faute (- — Votre faute!... mais n'en ai-je pas, e moi, la plus grande part... n'en dois-je pa? •• assumer l'entière responsabilité? n — Non 1 c'est la femme seule qui est a coupable. — Coupable, vous, pour m'avoir donné un gage si confiant de votre amour, pour e m'avoir fait goûter déjà ce bonheur qui a m'altend près de vous, auquel j'aspire. » Vous vous déclarez coupabe... et moi t je vous bénis. n Je vous clicris davantage... Emilienne, ,, mon amour... Emilienne, ma femme. Emilienne soupiça. 0 — Ah ! quand pourrai-je entendre vrai-g ment votre cœur me donner cette douce appellation sans que ma ppnsée en soil troublée. «Quand pou,rrai-je enfin vous dire encore devant tous combien je voue aime I — Bientôt, Emilienne, bientôt... Il me larde, oroyez-le bien, autant qu'à vous r d'être heureux enfin légalement. I a jolie rousse, puisque le capitaine par-'< lait de loi. lui demandai s ■ ^ tA frivre^ Vendredi 12 juin 1914 9 centimes *e numéro 68me année N° \ 63

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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