Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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04 December 1918
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s.n. 1918, 04 December. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/r785h7dr0r/
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M ercredi 4 décem bre ••.1918 ÎO • antimts h numéro 337 JOURNAL DE GAND 3É2OJEÏO ABONNEMENTS DEUX FRANCS PAR MOIS RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAm — 3, RUS. DIE FLANDRE, 3 — SAMD T&LEi^HOWE 865. ' r/!TA.*Virao-, iSœi>'!',»Wv«;XftSK%l&GB&?0i?iEifl Annonces fr. 0,80 la liçae. -ïéelarries (avant les an».e»ees) 1 fr. la ligue. Réclames ea Ckr#»i«iut gaiitsise «a da»s le esrps du journal 2 fr. la ligne. Informations financières et Réparations judiciaires 2 fr. la ligne. — On traite à forfait p»ur les nn»nces souvent répétées. ■E5HHK3MMMUI iûwuhim n\'ynr^ggnag^acw"" ' ' ~ Autorisé par la Censure j Flamands, oui ! Flamingants, non ! - ,Qu'«st-ce qu'un Flamand ? C'est un homme né #n Flandre et dont la langue maternelle est un patois de Flandre. Ce patois, le Flamand y est profondément attaché, il le mâchonne avec volupté dans les agapes familiales ou les parlotes confraternelles, mais jamais, au grand jamais il ne lui viendrait à l'esprit de vouloir en faire usage dans les affaires importantes:sciences, haut commerce, finances, etc. Car le Flamand est, plus que quiconque, un être de bon sens et d'esprit pratique. 11 sait que, placé au conttuent des grandes civilisations, il sera submergé par leur flot ou porté par lui, suiv«nt qu'il y résiste ou s'y abandonne. Il sait aussi qu'il ne pourra suivre le courant du progrès humain qu'en s'assimilant une langue de grande circulation. Et c'est pourquoi le Flamand se sert du français dans le commerce, dans la politique, dans les arts, tout en aimant la terre de ses aïeux et le jargon de ses aïeules. Qu'est-ce qu'un flamingant ? C'est un fanatique, né en Flandre ou plus souvent ailleurs,qui, enragé de voir la culture latine supérieure en beauté et en humanité à la culture germanique, rêve d'étouffer celle-là et d'imposer au monde la « Kultur » d'Outre Rhin. Et qu'on ne vienne pas nous dire que c'est là la définition de l'« activiste », mais que le flamingant « passivi«te » est un patriote sincère et un polémiste honnête. 11 faut en finir une bonne fois avec ces barbarismes importés de Hollande ou d'Allemagne et ne point nous laisser prendre à cette piperie de mots. Ceux qui, sous l'étiquette de « passivistes » reprennent aujourd'hui pour leur compte les revendications des « activistes » de hier valent peut-être moins encore que ces derniers, car ils n'en diffèrent que par plus de prudence et plus d'adresse. « Activistes» ou « passivistes » sont de« flamingants, rien de plus et rien de moins, c'est-à-dire des ennemis du français et de la France, des suppôts, — conscients ou non —, de l'Allemagne. De l'aveu même d® l'un de ces prétendus « passivistes », ce qu'ils veulent c'est interdire au peuple la connaissance du français pour le régir plus facilement à leur guise et assurer le triomphe du « parti » — entendez le parti de la barbarie et des ténèbres. ' Qui fut le promoteur, en Flandre, du parti flamingant ? J. F. Willems, — dont la statue se dresse devant le théâtre flamand —, un Belge « de résignation », ,que la séparation d'avec la Holiande, en 1830. avait désolé. Que voulait-il ? Rattacher le plus possible las patois de Flandre au dialecte de Hollande et arracher la Flandre à l'influence française. Comment s'y prit-il ? Il s'appuya sur les littérateurs et les politiques d'Allemagne ; il rétablit les concours de rhétoriciens et chercha, dès 1840, à imposer par la persuasion, et surtout " par la contrainte, la flamandisation de l'Université de Gand. . En 1844, lors d'une fête de rhétorique, on vit J. F. Willems boire à l'Allemagne, et le Dr. Wolf, au nom de 40 millions de'Qermains, boire aux novateurs. En 1846, Prudens Van Duyse fondait, avec le Dr. Wolf le « Vlaamsch-Duitsch Zangerbond » ! On le voit donc, nos « activistes » avaient de qui tenir, et les « passivistes » d'aujourd'hui qui reprennent le programme de Willems et de Van Duyse sont, ou des traîtres déguisés, ou des dupes ignorantes. Dans l'un et l'autre cas tous les vrais patriotes, tous les Flamands intelligents , et probes doivent se détourner d'eux. Echos ?lu palais ' s 3 décembre. A prosos des dommages ds guerre Qui vie parie aujourd'hui de la réparation des dommages résultant de la guerre ? Mais qui aussi n'a pas été plus ou moins atteint de l'une ou de l'autre manière, directement ou indirectement?... Qui peut se vanter soit de n'avoir eu quelque bien détruit ou incendié, en tout ou en partie, quelque meuble détérioré ou volé, soit de n'avoir reçu de blessures, contracté une maladie ou une infirmité, soit oie n'avoir éprouvé de souffrances physiques ou morales par suite d'emprisonnement ou de déportation, soit encore de n'avoir été frappé d'une amende ou de confiscation, soit même de n'avoir été en butte à quelque réquisition, — avec ou sans bon — soit enfin de n'avoir .été lésé de l'une ou de l'autre façon par les armées, les garde-chiourmes ou l'administration de l'occupant ? Or, tout cela donne matière à réparation, en principi, bien que les bases du droit à la réparation et les modalités de celles-ci puissent différer considérablement. Dès lors, un chacun étant pour ainsi dire un ayant-droit à l'indemnité, se préoccupe à juste titre de ce qu'il convient de faire pour obtenir satisfaction, de la marcheàsuivre pour la consta-lion des dommages, des mesures à prendre « conservatoirement »,car il est des cas urgents où il faut courir au plus pressé, — s'assurer un abri par exemple — sans compromettre ses droits pour l'avenir, et alors se pose la question des besoins urgents, soit en nature soit en espèces. Et tout cela s'enchaînant, se posent d'autres problèmes, dont la solution sera plus ou moins ardue — selon les cas —; sont soulevées des questions innombrables, auxquelles on n'avait songé jusqu'ores, et qui à leur tour exigeront des études et des examens. Encore une fois, que faut-il faire? se demande-t-on de toutes parts. * * * Sans avoir la prétention de résoudre la question, ou de la trancher d'une manière formelle et définitive, disons-en le peu que nous en savons présentement. Le Gouvernement belge, tandis qu'il était au Havre, s'est préoccupé de ces questions, cela va sans dire. Les ministères des affaires économiques, de la justice, des finances et de l'intérieur ont donc élaboré des arrêtés-lois, d'une part proclamant le principe du droit à la réparation, par la Nation, des dommages résultant des faits de guerre, d'autre part, le principe étant ainsi établi, établissant les règles pour la constatation et l'évaluation des dits dommages. Des arrêtés royaux réglant l'application ont suivi. Il faut croire que les arrêtés-lois et arrêtés royaux ainsi pris ont été reconnus insuffisants et et incomplets, car les députés et sénateurs demeurés en Belgique — et qui se réunissaient d'ordinaire hebdomadairement à Bruxelles (à l'exclusion bien entendu de ceux de l'Etape, empêchés de se rendre dans la capitale) — ayant élaboré de leur côté un projet, destiné à être déposé aux Chambres, il semble aujourd'hui qu'il entre dans les intentions du gouvernement et des législateurs de fondre les deux projets, de les remanier, de les compléter l'un par l'autre afin d'arriver à une œuvre aussi étendue et aussi parfaite que possible, réglant tous les cas et pouvant donner satisfaction à tous les intéressés, qui sont légion ainsi que nous le disions plus haut. Que sortira-t-il de ces examens et de ces étu des ? C'ist ce qui est impossible de déterminer avec précision pour le moment. Il conviendrait cependant que' l'on marche vite, aussi rapide- ; ment que possible tout au moins, car i! est des j besoins urgents, e! en beaucoup de cas même, i péril en la demeure. Nous aurons à revenir sur toutes ces ques- | | fions, dont d'aucunes sont d'actualité brûlante. X. X. ÉCHOS D'S^T Concert de Lundi à !a Place d'Armes La société royale Nijverheid en Weten-schappen a donné lundi soir de 6 à S heures un concert à la place d'Armes, qui avait attiré foule. Les différents airs nationaux : belge, français, anglais, américain, serbe, grec, roumain, italien — les derniers inconnus pour nous jusqu'ici — formaient la partie importante du programme. C'est surtout dans des œuvres orchestrales: Marche Triomphale de M. Bœhsae, l'ouverture de Jeanne d'Arc de Verdi, la fantaisie d'Aida — avec trempettes thébaines — la fantaisie de la Princesse d?Auberge, qui doit avoir demandé des répétitions et des efforts [ sérieux, qu'on a pu se rendre compte de la : valent' de la société Nijverheid en Weten-i schappen et de son directeur M. Alb. De Kos-ter. Nous lai adressons nos plus sincères félicitations ! Pendant le concert des collectes furent faites par la vaillante société philanthropique Elh iijn Plicht, as profit des prisonniers de guerre nécessiteux rentrant de captivité en Allemagne. Loin de finir, le rôle à remplir par cette société commence ! /M Sénat Sè-'ïiicMlu '29 Novembre La séance est ouverte à 2 1/4 h. sous la pré-sidence'de M. FTéchet, doyen d'âge, ayant à ses côtés MM. le duc d'Ursel, en uniforme, et Struye. La salle a conservé son aspect habituel; las tribunes publiques sont combles, les autres tribunes sont absolument désertes. Le Sénat procède d'abord à la vérification des pouvoirs de MM. Cogeis, Vercruysse, Callens, Orban de Xivry, Behaeghel, Swinnen, Schelle-kens, De Ghellirck, de Morbes, Vilain XIV, Thiébaut et Croquet. On procède ensuite à l'élection du bureau. M. de Favereau est élu président par 78 voix et deux bulletins blancs sur 80 votants. (App.) M. Hantez propose d'élire les membres du bureau par acclamations. (Adhésion.) Sont élus vice-présidents : MM. t' Kint de Roodebeek. Goblet d'Alviela et Colleaux. Secrétaires : MM. d'Huart, Orban de Xivry, Ryckmans, Lafontaine et Magnette. Questeurs : MM. de Baillet Latour, De Jon-ghe, de Blieck et Vinck. M. de Favereau monte au fauteuil présidentiel. Il remercie l'assemblée de l'honneur qu'elle a bien voulu lui faire et la prie d'agréer ses remerciements. Le Sénat a acclamé avec émotion notre vaiilante armée et son grand Roi. Surmontant tous les obstacles Albert le Valeureux ramène son armée victorieuse, prête s'il le . fallait à de nouveaux combats. Cela nous a valu l'admiration et la sympathie du monde entier. (Appl.) Nous avons acclamé aussi la bonté et le dévouement de notre généreuse Souveraine. (Appl.) Nous avons tous applaudi les exploits de notre armée qui, d'abord à Liège s'e-t couverte de gloire sous la conduite du glorieux général Léman. (Appl.) Ensuite en des jours sombres elle a résisté pied à pied et a sauvé notre destinée. Inclinons-noi/s profondément devant sot: chef suprême, devant nos officiers, devant nos soldats. Saluons aussi les armées de nos alliés. D'abord l'armée française qui a versé son san.~ pendant 4 ans pour la grande cause de la liberté ; à la grande armée britannique qui nous a prêté le plus précieux concours et à sa flotte imcomparable ; à la jeune armée des Etats-Unis qui a porté au colosse allemand un coup dont il ne se relèvera plus. (Appl.) Le Président rend ensuite hommage à l'œuvre du Qomiié national.et à ses ministres protecteurs. (Nouv. appl.) L'orateur se félicite de l'union qui règne dans le pays. Il espère que cette union perdurera pour relever le pays de ses ruines. Le Président rend ensuite un hommage ému à la mémoire des sénateurs morts pendant la guerre. Puis M. de Favereau rappelle que c'est dans cette salle que siégeait la Haute cour de justice qui a condamné à mort tant de braves citoyens qui ont fait ici le sacrifice de leur vie. A tous ces braves gens le Président adresse un souvenir ému. Il salue particulièrement M. Colleaux qui eut cruellement à souffrir de l'oppression ennemie. D'autres sénateurs ont aussi eu à souSrir de la tyrranie allemande. Il propose au Sénat de nommer une commisson qui sera chargée d'élever un mémorial à leur honneur. (Adhésion et appl.) j La parole est donnée alors à M. Delacroix, j chef du Cabinet. Il rappelle les conditions dans J lesquelles le ministère d'Union a été créé, puis j il expose les différentes réformes que le Parle- i ment aura à résoudre : la réforme électorale, la j réorganisation de l'ordre judiciaire, les lois fisca- i les, les lois sociales, le réoutillage économique . du pays. Il annonce que les soldats belges inter- ' nés en Hollande seront rapatriés à partir de lundi. J De même l'embouchure de l'Escaut est libre ; et : le fleuve est rendu à la navigation. Le chef du : Cabinet en vient alors à la question des langues j et renouvelle la déclaration qu'il a faite à la Chambre. Il fait appel à l'union du pays et du pariement pour aider le gouvernement de l'union nationale à réaliser toutes les grandes réformes et refait à grands traits l'exposé qu'il a fait à la Chambre. Le gouvernement s'est assuré le concours du • Comité national pour continuer le ravitaillement | du pays. Aujourd'hui encore, à l'occasion du j passage de M. Hoover à Bruxelles il a montré i que cette délicate question était au premier j plan de ses préoccupations. Nous nous présen- j tons, dit le ministre, unis devant vous et déjà le i pays a montré qu'il faisait écho à notre appel, i La presse nous a donné In bel exemple et nous i devons lui rendre un hommage pour la be'le ; attitude qu'elle a eue en déposant la plume ! lorsqu'on a voulu la ligotter. Aujourd'hui elle ; nous donne un bel exemple de concorde natio- j nale (Appl.) Nous n'avons d'autre souci que de j travailler tous au relèvement du pays (Appl. sur ; tous les bancs.) Après une courte discussion le Sénat décide I de se séparer jusqu'à mardi en quinze. : Séance levée à 3 1/2 heures. A Br»jxe3!as Un service solennel pour le repos de l'âme des officiers et soldats Belges ainsi que des civils morts pour la Patrie, a été célébré, vendredi matin, à l'église des SS. Michel et Gudule. Cette cérémonie fut des plus impressionnantes. 1 A l'entrée du chœur se dressait un catafalque monumental enveloppé du drapeau tricolore voilé de crêpe. L'église était comble. Tous les ; régiments de la garnison, en ce moment à Bruxelles, étaient représentés par des officiers. : Feuilleton du Journal de. Gond 13 La Mere Patrie ROMAN PAR MAURICE MONTÉGUT Tous s'empressèrent autour d'elle / — Mère! — Grand'mère !... ne pleurez pas !... — Vous nous fendez le cœur. — Du courage ! Nous en avons besoin aussi... — Et puis, rien est perdu ! — Si, dit-elle, e-n tombant sur un siège, c'est fini ! Je le sens bien... fini pour moi, au Moins, on me prend mes derniers jours ; on me tue, on me tue ? Mère, fit encore Jérôme, retrouvez votre âme, votre grande raison. Songez à ce qu'aurait pensé et fait mon père en cette occasion. — Hélas ! dit-elle, vieux eomme moi, plus que moi, il aurait gémi eomme moi, pleuré comme moi. Est-ce qu'on peut demander du ceurage aux vieilles grand'mères dont on prend les petits-enfants ? — Grand'mère, cria Judith, tombée à ge- ; aoux, j'irai chercher Clorinde. j'irai chercher ' Eitel ; ils viendront avec nous. — Non, petite, ce n'est pas le devoir. Car Clorinde a choisi librement s< n époux ; elle n'est plus Bricogne, elle est Griffeld ; elle n'est plus Française, elle est Allemande. Et Eitel. Il n'est qu'Allemand, ô Dieu ! Et c'est la guerre ! Comprend-on des choses pareilles ? Elle sombrait dans son désespoir, changée en tous points, ne conservant plus rien de la fière Bertrande qui, naguère, dictait ses volontés aux colons réunis. Et cette déchéance ressemblait à une abdication. Alors, devant cet effondrement d'une femme qu'elle avait connue si intrépide en toute oceurence et parfois autoritaire jusqu'à, l'excès, Virginie Bricogne, transformée à son tour, mai» dans le sens contraire, oublia un instant ses timidités soutumières et osa parler presque violemment. — Mère, ne vous désolez pas. Jusqu'à présent les hommes seuls ont témoigné leur vouloir ; et leur courage les a servis. J'irai trouverThècle. Je suis certaine qu'elle souffre comme nous. Il faudra bien qu'on nous écoute, une fois par hasard. Thècle, je la connais, plaidera 1a, bonne cause, la cause de la concorde, le retour nécessaire aux vieilles amitiés. Nous sommes les mères ; les mères i n'ont pas d'orgueil dans leur simplicité. Et, grâce à l'intervention des mères, le calme renaîtra dans notre colonie. Nous ne voulons pas la guerre, nous autres. Nous n'avons pas porté neuf mois nos fils dans la souffrance pour qu'un malentendu les ruine ou les tue. Pas de cela ! Je ne veux pas ! Nous ne voulons pas. Thècle le dira comme moi; et nous crierons si haut qu'il faudra nous entendre. Elle se taisait, essoufflée un peu, puis grondait encore : — Une louve vaut trois loups pour défendre sa portée!... Bertrande leva ses yeux voilés sur selle qui parlait avec tant d'assurance. — 0 ma fille, ton cœur se révèle dass une grande beassté. Ce que tu dis est vrai, ce que tu dis est saint et mérite d'être retenu. Mais, vois-tu, dans ces sombres querelles qui divisent les peuples, la voix des femmes, des épouses et des sœurs, et des mères, n'est jamais écoutée par les garçons farouches. Sans quoi, petite, sans quoi, jamais, au grand jamais, il n'y aurait eu de guerre dans ce monde maudit ! Regarde tes entants, tes fils, regarde ton mari ; tous t'aimes comme ils le doivent. Et, pourtant, à ta voix, ils hochent _ ___ , S la tête, détournent les yeux, ne sont pas con- ; jj vaincus... Crois-tu que Thècle aura plus de | | pouvoir sur l'âme agitée des siens? Si tu le I crois, petite, c'est une illusion ; les âmes des Griffeld sont plus dures que nos âmes ; et, dans sa propre famille, Thècle n'occupe pas la place que tu tiens dans la nôtre. Essaye j si tu veux, pour la paix des consciences... — Oh ! dit Lucrèce, ils en triomphent. ! — Et n'en changeront, pas de manières, murmura Judith. Bertrande reprit : — Tu vois, Virginie ? tu vois ? tes filles l aussi... elles sont, bonnes, cependant Et Juditii conclut, en secouant sa perruque ; blond® ; — Il y a des heures où la bonté est lâche ! A ces mots, Renaud lui sourit ; et Roger, l'attirant par les bras, la baisait sur le front- — Mes enfants ! cria Virginie éperdue. — Mère ! répliquèrent des voix, pourquoi voulez-vous nous déshonorer ? Elle bégaya : — En quoi ? En quoi ? Je ne vois pas ? 'il suivre.j Dans la nef du milieu des places avaient été réservées pour les parents en deuil. Dans le chœur, au premierrang,on remarquait le Roi, la Reine et le Prince Léopold; les membres du Gouvernement avec le nouveau chef de cabinet M. Delacroix, le Bourgmestre Max et les échevins de Bruxelles, les membres du corps diplomatique, le nonce du Pape, les présidents de la Chambre et du Sénat, assistaient également à la cérémonie. C'est S. E. le Cardinal Mercier qui a célébré le service et chanté les absoutes. (Havas-Reuter.) La yille ds Bruxelles et les habitations à bon îswché Au 10 juillet 1917, la ville de Bruxelles a été amenée à entamer, avec une société d'ka-bit.stions à bon marché, des négocia tions au sujet (Tun terrain sis à l'angle des rues d'Op-hem et du Petit-Château- Ce terrain, qui mesure une superficie de 575 mètres carrés a été cédé à la société par un bail emphytéotique aux termes duquel, après la soixante-sixième année qui marquera la fin du bail les constructions érigées sur cet emplacement appartiendront de plein droit à la Ville. Les logements qui seront édifiés dès que les circonstances le permettront sont destinés aux travailleurs que leurs oceupations obligent à résider en ville. Le Roi et la Reina à Paris L'« Echo de Paris » trace comme suit la visite du Roi et de la Reine à Paris : 5 décembre.— 14 heures : arrivée à la gare du Bois de Boulogne. Les souverains se rendent au Ministère des affaires étrangères, où des appartements sont aménagés. V-site à l'Elysée vers 16 heures. Le reste de la journée sera consacré à la réception de la colonie belge et à un dîner à l'Elvsée, où des toasts seront échangés entre le président Poincaré et !e roi Albert. 6 décembre. — Déjeuner aux affaires étrangères. A 15 h. 30, les souverains se rendront avec le président à l'Hôtel de Ville. Le soir, départ par la gare du Nord ou la gare des Invalides. Il est très vraisembable que. répondant à l'invitation du président de la République et de Mme Poincaré, le roi et la reine emmèneront avec eux dans leur visite à Paris le prince héritier et la princesse Marie-José. M. Hymans, ministre des.affaires étrangères, accompagnera les souverains. L«s pourparlers de paix Londres, 30 Novembre.— Le correspondant parlementaire de Daily Express, après avoir fait ressortir les inconvénients qui, d'après l'opinion des milieux ministériels britanniques, résulteraient de la prolongation des pourparlers de paix, dit que la conférence de la paix hâtera la rédaction du traité de paix dans les lignes générales. Ce traité préliminaire Sera signé aussitôt que, possible et certaine- dispositions seront prises pour constituer une police internationaie chargée de veiller à son application. Des commissions internationales s'oceuperont des détails dont le règlement prendra un temps considérable. Ces organismes s'occuperont des questions d'importance mondiale en dehors des conditions qui ne concernent que Us puissances associées et centrales. La science des hommes d'Etat du monde sera appelée à concevoir un arrangement par lequel uue nouvelle guerre entre nations pourra être évitée. Les questions fiscales et celles se rapportant au contrôle des matières premières du monde entier devront, entre nombre d'autres problèmes difficiles, être disentées par ces commissions. II est évident que la signature du traité de paix ne pourrait pas être retardée jusqu'à ce que toutes ces questions aient été, réglées. (Reuter) Le nouveau cabinet serbe D'après les dernières informations, il semble douteux que M. Pachitch soit chargé de Former le futur cabinet serbe auquel seront adjoints des Yougo-Slaves La Constituante du nouvel Etat des Serbes, des Croates et des Slovènes siégerait à Sera-jevo. Charles I expulsé d'Autriche Copenhague, 2!) novembre. Le correspondant du « Politiken » à Leipzig télégraphie à ce journal : « A la suite de l'agitation contre-révolutionnaire menée par les éléments conservateurs, le gouvernement autrichie n a ordonné à l'ex-empereur Charles de quitter immédiatement l'Autriche et d'aller résider à l'étranger. » (Ag. Radio)

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