Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1917, 25 March. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5h7br8p34n/
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Dimanche 25 mars 19 i 7 JE» centimes le numéro 61me année — Nos 78-84 :I] JOURNAL DE GAND ECHO "E^JL-ijSk.'pâ JCMRLJESa» ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE RÉDACTION & ADMINISTRATION : GANO — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — «AND TELEPHONE 665 ANNONCES : S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. REVUE des journaux de ia semaine. BELCISCHER KURIER />« /. I ii.e personne sans estomac. XI v a lien d« s'etonnei; alitant de 1 audace c'inrurgiens ^ue îles progrès de Jeuv science, quand ou apprend qu'il est possible ,l«. faire lonctionner l'orgainsiiie no-maiii sans estomac, de iuçou qu il soit aussi sain qu'avant. A une- société médicale de \ icuûè, le professeur Loicuz pre seuta le cas d'une lemme qu'il avait operee l'année précédente a l'âge de 68 ans et a qtii il avait complètement enleve l'estomac a la suite d'un gros abcès. Ayant sa maladie, cette femme pesait 80 kg'., as a ni i "r ration :«S kgr. L'opération, au cours de la quelle 011 constata la nécessité absolue d'enlever l'estomac, ne dura qu'un peu plus d'une heure et réussit. Le mal lut guéii sans complication remarquable et maintenant la femme ne pèse plus :>8 .kg. mais 50 kg. Depuis un au qu'elle vit salis estomac, 'elle a donc grossi de 12 kg. En pleine santé, elle dirige actuellement une grande ferme, s'occupe du ménage pour une nombreuse famille et mange de tous les aliments, lille ne se plaiilt que d'une seule chose, d'une oppression à l'estomac, après avoir mangé de la choucroute. BRUXELLOIS Du /,v La retraite de la Députation i permanente du Biabant. Lu Deputution permanente de la province de J5rabant, i composée de JSLM. uh. Janssen, i'h. rai-court, L. Mcfiârd, P. liaéymaeclœrs et Uh. U1 tende, vient de démissionner en ' bloc. Cette décision a été prise mercredi après-midi.Norvège. Christiania, 15 mars. -Les' partisans de la crémation deviennent de jour en jour plus nombreux en .Norvège. Vax îbuS, l'association pour lu crému-\,o i comptait io-> membres; en 191o, 2.UJÏ, . > 011 I^jlo, Èn 1910> oui corps ont, 'été brûlés, dont 252 à Christiania et 79 à Bergen. ■ . I ne nouvelle invention en Suisse. — Depuis quelque temps les services techniques des chemins de 1er fédéraux suisses procèdent à des essais, avec un appareil de contrôle pour l'observation des signaux. Une locomotive, pourvue de cet appareil, a déjà fait plusieurs voyages d'essai pour en établir l'efficacité. .Pour le moment, on garde le silence sur la construction dn nou-w: appareil, qui, d'après l'inventeur, doit ■ rendre impossible pour le personnel d'une locomotive, 1a non-observation des signaux, il va de soi que si cette invention réponduit ii t'attente, elle constituerait un progrès remarquable, quant à la sûreté de lu marche des trains. . Du 19. En Zélande il n'y eut jamais autant de promesses de mariage et tant d'Jiymenées que depuis le commencement de cette année; comparativement aux ciuf" fres pour les trois dernières années, pour lu même période de temps, les mariages conclus ont quintuplé. Les merveilles de lu chirurgie. - Du « Mutin » de Paris: Cette guerre a été pour la chirurgie l'occasion d'accomplir de véritables miracles. On en if cité déjà des exemples nombreux; en voici un nouveau: Il y a quelques mois, le fils de M. O'Grady, membre du Parlement anglais, président de, la Fédération générale des Trade-Unions, fut grièvement blessé sur le champ de ba~ taille: l'amputation d'un bras fut jugée nécessaire? Le chirurgien qui fit, Popéra-tion, effectua ensuite lu résection de l'os sur le bras amputé, remit le membre en place, recous ut les tendons et, à l'heure actuelle, le blessé peut se servir de son bras et soulever une tasse de thé jusqu à ses lèvres. Ira seule différence entre les deux bras est que celui qui fut amputé, est de six centimètres plus court que l'autre. Vu 20. La question du ravitaillement de la Belgique. New-York, 18 mars. On annoncé de Washington à 1' « Associa-ted Press »: 11 est probable que Pabandon prochain de lu participation de l'Amérique au Comité de secours belge, est prévu au département de l'Etat, à là suite de la pression de la guerre sous-marine allemande. Des journaux de New-York annoncent que les efforts pour suuver la Belgique, paralysés- entretemps, seront continués par les Américains de New-York. Il a été publié aujourd'hui que duiis le cas où les Etats-l'nis interviendraient, dans la guerre, l'œuvre de secours sera continuée pur les représentants hollandais et espagnols. Le département de l'Etat, a déclaré que l'opinion au sujet de l'avenir du Comité de secours belge n'est pas envisagé comme si j l'œuvre de secours belge devait cesser d'exister. On espère que les souscriptions ne cesseront pas eu Amérique. La Commission réclamera encore à l'avenir l'aide du public. Un canal de 1a Baltique au Volga'r -i'etrograd, lo mars. lia « Kouss^aïa Volia » annonce que le gouvernement russe élaborerait' le projet d'une nouvelle voie fluviale réunissant la mer Baltique, par le canal. Volojbiue-lioboje et la JNéva, avec le Volga. On estime qUe le trafic local atteindra 2 12 millions de tonnes et le transit générai 17 millions de tonnes. L'exécution de ce projet coûterait environ 120 millions de roubles. 11 existe depuis de longues années un autre projet de grande artère iluviale, celui du canal lliga-iv lier son, réunissant l'a Baltique à. la mer Noire, en empruntant les cours de la Dvina et du Dnieper. Il existe même de ce projet des plans très poussés, dus à feu A. Trépliue. Le trafic du canal de Panama. lié mou veulent du canal de Panama, depuis son ouverture au trafic. le 15 août PJi.4, jusqu'au ^1 décembre 1917, a été de 2,780 navires représentant une jauge brute de i;>,U8(.j,5:J5 tonnes ex une charge totale transportée de 11,052,405 tonnes. Sur les vingt-huit mois et demi écoulés depuis i inauguration du trafic, il y a eu sept mois pendant lesquels celui-ci u été suspendu à cause d'éboulements ou pour d'autres raisons.Il n'y"a donc eu que vingt et un mois et demi d'exploitation réelle. Le rendement totul des taxes payées pour la. traversée du canal a été de 0,077,1)95 dollars alors que les frais d'exploitation et d'entretien ont atteint 7,142,124 dollars., - Le Portugal yenll ses colonies. Berlin, 19 murs. On annonce de JLa Haye au « Berliner. Tageblatt»: Un journal p laissant à 0porto annonce v que le ! Portugal a vendu au Japon sa colonie de ! Macao, en Chine méridionale. Nouvelles taxes postales. Les correspondances échangées avec les régions d'étapes vont être réglementées et vont être P objet d'un nouveau tarif pour les taxes, d'affranchissement. En règle générale, seules les correspondances ayant un caractère commercial, seront désormais autorisées et de nombreuses règles seront édictées pour leur envoi ainsi que pour celui des échantillons et des paquets pos- ; taux: Les affranchissements devront se faire sur les bases suivantes: Lettre jusque 20 grammes, 25 centimes, -taxe supplémentaire par 20 grammes, 15 centimes ; carte postale, 10 centimes; carte postale avec ré ponse, 20 ceutinies; mandai-poste (par 40 mark), 25 centimes; paquet destiné aux ouvriers (jusque 5 kilos), 25 centimes. Les loups dans les Ardennes. Les loups, les-journaux l'ont dit, son .revenus dans nos Ardennes. C'est ainsi chaque fois que h' Ivhin gèle. Chassés de la forêt Noire par la faim, ils franchissent le fleuveYsur la glace, envahissent les Vosges et dévalent dan s la plaine de Loriaine. Puis, un beau jour ou les devine dan.- notre pays gaunais; c'est un tracteur de sangliers qui a relevé leurs traces; ce sont les bûcherons qui ont (iuï dans la nuit leur hurlement, et par précaution ne « huttent » plus dans les bois; c'est le garde-ebasse qui a vu fuir leur ^ pelage! sombre dans une clairière. Alors, plus de doute: c'est le loup, ("est le loup terrible, vorace, innombrable. ils étaient il y a huit jours à Vii'ton; il y en a aujourd'hui dans les. bois d'Or val, dans ceux de Ilabay, et la foret de Buzenol en e.st infectée. .Jour par jour, on suit leur marche envahissante comme on notait hier, d'après des nouvelles imprimées, les progrès (l'une autre invasion. Et . voilà que l'Ardenne en est pleine; on parle d'eux jusque dans la -Famenne et les Hautes Fa-giies. _ ' Allons, il y en a pour des mois de bataille. On les tuera tous-, c'est certain ; il n'en restera pas_au printemps, on l'espère. L'homme des bois glisse dans son fusil la double charge de chevrotines. On ferme au loquet la porte des étables et (les bergeries. Les enfants des écarts n'iront plus à l'école. Et le soir, au coin de Pâtre, l'aïeule dira aux peureux de vieilles histoires de loups. '4 Pu 21. Les enfants belges en Suisse. Il y a quelques jours, est arrivé à Lausanne un nouveau convoi d'enfants belges venant de la partie non occupée des Flandres. 11 a été conduit en tramway à" l'Hospice orthopédique de l'avenuejPEchiallens, où tout ce petit monde a passé la visite médicale, au bain, et a été réconforté. Ces enfants ont été répartis dans des asiles du canton de Fribourg et du Juru bernois. Près de Lausanne, >e trouve à Mont-rioud, un nouveau collège qui, avant d'être occupé par les élèves primaires, a servi d'abri, pendant l'hiver 1914-1915 à de nombreux réfugiés belges. Pour commémorer ce fait, l'inscription suivante a été placée dans le corridor du rez-de-chaussee: « Peudant l'hiver 1914-1915, ce bâtiment servit de premier abri à 700 Belges qui, chassés de leur pays par la guerre, trouvè-. rent à Lausanne, dans le canton de Vaud et dans les cuntons confédérés, des amis. Enfants, souvenez-vous (pie tous les peuples sont .frères et doivent s'aimer les uns les autres. » -Jusqu'où va la superstition! - Paris,' 19 mars. Cn escroc avait fondé 1' «Echo (lu Symbolisme » à Paris, il n'y exposait point une doctrine littéraire; il y promettait la félicité pour 1;> fr. 00, commente le « Temps ». A ce prix, dupes et curieux pouvaient se procurer un écrin renfermant la formule miraculeuse du « néo-symbolisme », une plume d'ibis, oiseau sacré (le l'antique Egypte, un fragment de parchemin impollué, quatre cierges et quatre bijoux-talismans. Ce n'était pas cher. La « manière de s'en servir » était plus riche: '•qu'on en juge: L'impétrant . s'en fendait d'abord dans une. chambre hermétiquement close. Allumant alors un cierge, il faisait trois fois le tour de la pièce obscure, le cierge tenu en sa main droite. Il soufflait ensuite sur la flamme, pour allumer le parchemin vierge, dont les cendres devaient .être recueillies dans un vase rempli, d'eau. De la plume arrachée aux ailes de l'oiseau millénaire; il remuait le liquide en proférant cette impérative invitation: « Que mon fluide astral se mélange avec mon" fluide vital ! » Aussitôt, il était heureux. La dixième chambre correctionnelle a pratiqué hier l'exégèse de cette mystérieuse parole. Elle a conclu en condamnant à deux mois de prison le fondateùr de l'«Echo du Symbolisme ». Un pauvre diable, pensionnaire de l'asile des vieillards de Nan-terre, payera de trente jours de geôle l'assistance qu'il prêta à l'inventeur du cierge, du ^papyrus et de lu plume de Sésostris. Vu - Les dernières baleines. La baleine franche ne sera bientôt plus qu'un mythe, semblable à son ancêtre, le levia-than.• il résulte d'une statistique que la chasse aux balénoptères, née sur les côtes de la Norvège, s'est développée rapidement depuis 1885, époque où 1,289 cétacés furent capturés; il y eut d'ailleurs diminution sensible du gibier après cette hécatombe et en 1889 les , statistiques n'enregistraient plus q.ue la prise de 49(5 baleines. En 1899, 597 étaient tuées et en 1894 nous tombons à •143 baleines. Les chasses à la baleine se limitent actuellement autour des îles Féroé; on annonce que de"nouvelles compagnies ont été fondées à Terre-Neuve e1 au Groenland, mais on ne connait pas encore le résultat du produit,de leur pêche. D'après les données du rapport officiel du gouvernement norvégien, l'extermination de la baleine reléguera très prochainement celle-ci au rang des légendes. DE GEMTENAAR Vu 20. Le Havre, 17 mars. Bovai, le député de Tournai est mort. YOORUÎT Vu 22. M. Lampens en Suisse. Le Comité international de la Croix rouge a décidé que ^\f. Jean Lampens qui séjourne en Allemagne depuis 10 mois, sera envoyé en Suisse pour des raisons de santé. Dirigeables et Zeppeiins La mort du comte Zeppelin donne u.. regain d'actualité aux événements les plus importants qui ont caractérisé les débuts de la navigation aérienne. C'est en f78ô que, d'une purt les frères Alontgoitier, et d autre purt le physicien Churles, inventèrent les ballons spliêriques, A la suite de ces inventions, toute une série (1 liommes uuducieux tentèrent de pertec-tionner le bu non, qui permettuit de bru ve r les lois de lu gravite, mais dont il étuit ce-pendunt encore toujours impossible de diriger lu course. Ou essayai avec des voiles et avec des rames. Les voiles ne rendirent aucun service, puisque le ballon se déplaçait au milieu-nieme de l'air qui aurait du agir sur'la voiierie; quant aux rames, mues à bras d'hommes, elles ne fournirent pas suffisamment de force pour vaincre la résistance de l'atmosphère environnante. En .1852, Crifïard tenta de'construire un ballon dirigeable mû par un moteur à vapeur. La tentative échoua, le moteur ne donnant au ballon qu'une vitesses de trois mètres par seconde, alors que le vent dépasse presque constamment cette vitesse. Vingt uns uprès, Dupuy de Lôme renouvelu l'expérience, mais suns plus de succès. Jin 188;>, ce fut le tour des frères Tissundier, qui remplacèrent le- moteur de Gift'urd par des piles électriques plus légères. Enfin", en 1884-85, deux militaires français, Renard et Krebs, réalisèrent le premier ballon dirigeable. Ils avaient modifié les piles de leurs prédécesseurs de façon à en extraire un courant capable d'imprimer à leur aérostat une vitesse de (i 1/2 mètres par seconde. Im principe, le problème était résolu; en pra* tique, toutefois, il restait encore beaucoup à faire. Le courant électrique obtenu par Penard et Krébs revenait excessiveiuént cher, et, en outre, leur ballon ne pouvait sortir que par temps calmç. Aussi les inventeurs tàchèrent-ils de trouver un moteur a la fois plus léger et jilus puissant que les piles. On sait que de fil en aiguille on en est arrivé a installer dans Mes dirigeables des moteurs tournants très puissants et d'un poids presque négligeable. Ces améliorations successives, introduites par des techniciens dont le zèle était surtout stimulé par le prix offert en France par M. Deutsch de la Meurt lie, firent faire à raérosiation des pas de géant. En 1901, Santos. Duinont doubla la Tour Eiffel. C'était renouveler Pexpériëuce de Uenard et Krebs, mais dans des conditions infiniment plus pratiques. Bien entendu, pour que le ballon dirigeable devint réeifement utilisable, ri iaiiuit autre chose que le moteur, il était notamment indispensuble que le ballon fut et demeurât indéformable, cal- autrement il aurait été impossible de- le gouverner longtemps. Pour obtenir cette ihdèfôrmàbiîitè, on eut recours à deux procédés principaux. Comme il ne fallait pas songer a conserver le ballon toujours complètement gonflé par 1 hydrogène ou par le gaz d'éclairage dont on fe remplissait une partie de ces gaz . s échappant sous l'influence, des variations de température on fit appel à l'air lui-même, et l'on inaugura ce qu'on appelle le bullonnet. Ce bullonnet, uistullé u l'intérieur du bullon, peut-être rempli plus ou moins de l'an puisé dans l'atmosphere am-. biante. lorsque le ballon perd du gaz. De lu sorte, chaque vide est. immédiutement comr blé, et la rigidité de l'aérostat est mainte-- nue. Le second système a mené à lu construction des uppareils -dont le « Zeppelin » est le prototype. Voici en quelques mots les caractéristiques les plus importantes du nouveau type de dirigeable: l'appareil est doté d'une carcasse métallique faite eu aluminium, métal très léger et au moyen duquel on obtient une rigidité exemplaire. Cette carcasse métallique est enveloppée d'une sorte de chemise qui donne au ballon son apparence extérieure et facifite son' déplacement dans l'air. A l'intérieur de la charpente sont installés plusieurs ballons gonflés de gaz et chargés d'assurer lu flottabilité et la sustentation de l'aérostat,, tout en' lui donnunt lu force uscensionnelle nécessaire. On ne s'entend généralement pas sur les quulités des bullons rigides ou semi-rigides ; mais nous n'avons pas à prendre parti, les uns comme les autres étant susceptibles de rendre les mêmes services. Aj-outons que pour réaliser pleinement le ballon dirigeable, il a fallu combiner toute . une série d'appareils remarquables. H a fallu inventer le gouvernail de profondeur1 èt de direction, aussi bien pour faire remonter ou descendre le ballon pendant sa marché que pour l'orientation à droite ou à gauche; il a fallu obtenir ce qu'on appelle la stabilité, de route, empêcher que l'appareil ne fasse des embardées constantes soit sur lu droite, soit sur la gnuche, soit en haut, soit en bus. En vue de cela, on a doté là nacelle, et parfois le ballon lui-même, d'empennages. Tantôt ce sout des plans de toiles tendus sur des cadres, tantôt des petits ballons allongés placés à l'arrière du ballon proprement dit. Ces empennages empê-' client le tangage et le roulis et jouent pour l'aérostat le même rôle que les plunies-atta^-ebés à l'arriéré d'une- flèche, c'est-à-dire qu'elles assurent à l'appareil une course ré- Feuilleton du Journal de Gand 272 Le Comte Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS ' ) Mon cher docteur, il n'y a aucune communication entre l'appartement (le M. Noirtier et celui de madame de Sàint-Mé- ■ ran, et jamais Barrois n'eiitrait chez ma i belle-mère. Enfin, vous le dirai-je, docteur, i quoique je vous sache l'homme le plus habile et surtout le plus consciencieux du inonde, quoiqu'en toute circonstance votre parole soit pour moi un flambeau qui me guide à l'égal de lu lumière du soleil, eh bien, docteur, eh bien! j'ai besoin,; malgré cette conviction, de m'appuyer sur ttet axiome, en-are huijianwm est. Ecoutez, Villefort, dit le docteur, £xiste-t-il un de mes confrères en qui vous ayez autant de confiance qu'en moi? — Pourquoi cela, dites? où voulez-vous en venir? Appelez-le, je lui dirai ce que.j'ai vu, •e que j ai remarqué, nous ferons l'autop-iie.Et vous trouverez des traces du poison? Non, pas du poison, je n'ai pas dit •ela; mais nous constaterons l'exaspération lu système nerveux, nous reconnaîtrons 'asphyxie patente, incontestable, et nous ous dirons: Cher Villefort, si c'est par négligence que la chose est arrivée, veiir.z air vos serviteurs; si c'est par haine, veiliez sur vos ennemis. Oh! mon Dieu! que nie proposez-vous à, d'Avrigny? répondit Villefort abattu; lu moment où il y aura un autre que vous lans le secret, unei enquête deviendra né-essaire, et une enquête chez moi impossible! Pourtant, continua lé procureur du roi en se reprenant et en regardant le méde-•in avec inquiétude, pourtant si vous le roulez, si vous l'exigez absolument, je le Ferai. En effet, peut-être dois-je donner ■alite à cette affaire; mon ôaractère me le commande. Mais, docteur, vous me voyez l'avance pénétré de tristesse: introduire lans ma maison tant de scandale après tant le douleur! Oh! ma femme et ma fille en mourront; et. moi, moi, docteur, vous le •lavez, un homme n'en arrive pas où j'en suis, un homme n'a pas été procureur du rai vingt-cinq Sus sans s'être -amassé bon ( nombre d'ennemis; les miens sont nom- > breux. Cette affaire ébruitée sera pour eu^ i un triomphe qui les fera tressaillir de joie, et moi me couvrira de honte. Docteur, pardonnez-moi ces idées mondaines. Si vous i .étiez un prêtre, je n'oserais vous dire cela; < mais vous êtes, un homme, mais vous cou- ] naissez les autres lfommes; docteur, docteur, vous ne m'avez rien dit, n'est-ce pas? : — Mon cher monsieur de Villefort, ré- I pondit-le docteur ébranlé, mon premier de- ( voir est l'humanité. J'eusse sauvé madame de Saint-Méran si la science eut eu le pouvoir de le faire, mais elle est morte, je me dois aux vivants. Ensevelissons au plus profond de nos cœurs ce terrible secret. Je • permettrai, si les yeux de quelques-uns s'ouvrent là-désslis, qu'on impute à mon ignorance le silence que j'aurai gardé. Cependant, Monsieur, cherchez toujours, cherchez activement, car peut-être cela ne s'arrêtera-t-il point là... Et quand vous j aurez trouvé le coupable, si vous le trouvez, c'est moi qui vous dirai: Vous êtes/Uia-gistrat, faites ce que vous voudrez ! Oh! merci, merci, docteur! dit Ville-fort avec une, joie indicible, je n'ai jamais eu de meilleur ami que vous. Et comme s'il eut craint que le docteur l Avrigny eii revînt sur cette concession, il e leva et entraîna le docteur du côté de lu liaison. Ils s'éloignèrent. Morrel, comme s'il eût eu besoin de respirer, sortit sa tête du taillis et la lune iclaira ce visage si pâle qu'on eût pu le vrendre pour un fantôme. Dieu me protège d'une manifeste mais errible façon, dit-il. Mais Valentine, Va-entine! pauvre amie! résistera-t-elle à tant le douleurs? En disant ces mots, il regardai! alternativement la fenêtre aux rideaux rouges et les rois fenêtres-aux rideaux blancs. La lumière avait presque complètemenI lisparu de la fenêtre aux rideaux rouges. >ans doute madame de Villefort venait l'éteHulre sa lampe, et la vei 11 e use rse ule envoya it son reflet aux vitres. A l'extrémité du bâtiment, au contraire, il vit s'ouvrir une des trois fenêtres aux rideaux blancs. Une bougie placée sur la cheminée jeta au dehors quelques rayons de sa pâle lumière, et une ombre vint un instant, s'accouder au balcon. Morrel frissonna: il lui semblait avoir entendu un sanglot. 11 n'était pas étonnant que cette âme ordinairement si courageuse et si forte, main tenant-troublée et exaltée par les deux plus fortes des passions humaines, l'amour et la. peur, se fût affaiblie au point de subir des lia lluci na t ion s superst i tieuses. Quoiqu'il fût impossible, cache comme il était, que l'œil de Valentine le distinguât, il crut se voir appeler par l'ombre de la 1c-nêtre ; son esprit troublé le lui disait, son cœur ardent le lui répétait. Cetw double erreur devenait une réalité irrésistible, et, par un de ces incompréhensibles élans de jeunesse, il bondit hors de sa cachette, et en deux enjambées, au risque*d'être vu, au risque d'effrayer Valentine, ->au risque de donner l'éveil par quelque cri involontaire échappé à la jeune fille, il franchit ce parterre que la lune faisait large et blanc comme un lac, et, gagnant la rangée de caisses d'orangers qui s-'étendait devant la maison il atteignit les-marches du perron, qu'il monta rapidement, et poussa la porte, qui s'ouvrit sans résistance devant lui. Valentine ne l'avait pas vu ; ses yeux levés au ciel suivaient lin nuage d'argent glissant sur l'azur, et dont la formé était celle (Pune ombre qui monte au ciel; son esprit poétique et exalté lui disait que c'était Pâme de sa grand'mère. Cependant, Morrel avait traversé l'antichambre et trouvé la rumpe (le l'escalier;

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