Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 19 May. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 19 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kp7tm73f8b/
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JOURNALDEGAND I ABONNEMENTS : BE! ^[que : 15 francs par an ; 7 50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 8. RUE DE FLANDRE. 3, GAND o | TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Toir le tarif au bas de la dernière page du journal. Et le Congo ? [ s'il est une 1ueslicm 1ui devrait, en ce moment se poser à l'esprit des électeurs ,1 sur laquelle les candidats de tous les tartis auraient dû être invités à s'expli-Ler, c'est bien celle de l'écroulement de toutes les promesses qui avaient été faites, He tous les engagements qui avaient été „rjs lors de l'annexion du Congo, et naturellement aussi celle des moyens proposés mur nous enfoncer de plus en plus dans fe souffre colonial ou pour essayer de nous en tirer avec le moins de pertes possible. Ii y a des coloniaux enthousiastes dont rien ne parait pouvoir ébranler la confian-£e M. Vandervelde notamment, qui, vice-pr'ésidait l'autre jour la séance augurale de l'Union coloniale, où MM. Cooreman et Renkin faisaient, sous cette vice-prési-ijenre plutôt inattendue, un éloge dithyrambique de la politique africaine de Léo- 'doM r' ' Il est juste d'ajouter, d'ailleurs, qu'en dehors de M. Vandervelde, dont la politique coloniale personnelle est exactement le contre-pied de celle du parti dont il est le chef, tous les autres députés socialistes votent automatiquement contre tout ce qui est proposé pour le Congo et que, par conséquent, S se comprend que leurs amis ne les questionnent pas à ce sujet. Mais il n'en est pas de même dans les deux autres partis. • H y a, chez les libéraux et chez les catholiques, quelques coloniaux convaincus ou résignés ; il y a aussi, chez les libéraux, quelques anticoloniaux qui auraient quelque droit de montrer combien leurs prévisions pessimistes ont été dépassées déjà par les réalités acquises ; et il y a, à la Chambre comme dans le public, une grosst majorité d'indifférents, dont la plupart ont voté la reprise parce que nous yj étions acculés et qu'il ne semblait pas y avoir d'autre issue. On leur a d'ailleurs' juré que la reprise était une bonne affaire, qu'elle ne pourrait jamais entraîner de charges pour le pays et qu'elle l'enrichirait gratuitement, que la période de difficultés était finie et que nous allions récolter ce que le génie de Léopold avait jemé. C'était grotesque d'invraisemblance, det mensonges. La démonstration en avait été faite, péremptoirement, par les adversaires de lai reprise dont la plupart n'étaient même pas des anticoloniaux. M. Janson, notamment, avait montré qu'il y avait dans la comptabilité congolaise un trou béant d'au moins trente millionsMais il est entendu qu'à la Cbambre, /opposition a oeau aemontrer quenc a raison. Cela ne compte pas quand les positions des partis sont prises. Les discours qu'on y prononce peuvent arriver à modifier des opinions, mais pas les votée. S'il n'eoi était pas ainsi, le Congo n'aurait j&mais dù être repri3. Mais l'Angleterre l'exigeait, l'ort sottement, d'ailleurs, parce que sir Edward Grey s'iiniagineat que c'était le seul moyen de mettre fin aux horreurs et aux scandales d'u régime téopoldden, sa^ns risquer de voir Léopold II livrer Anvers aux Aile m&nds. Le gouvernement avait subi ia loi que le roi Iw avait dictée. Un groupe de personnalités importantes de la gauche libérale et M. Vandervelde marchaient pour la reprise et se contentaient d'en critiquer les modalités. C'est ainsi qu'elle a été votée par une Chambre dont les 9/10 des membres étaient sans enthousiasme ni confiance dans la solution qu'ils imposaient au pays et ne sou-haitaiemt qu'une chose : c'est de ne plus entendre parler du Congo. C'est l'indifférence complète du pays en, matière de politique coloniale qui a permis aux Congolais de réussir le coup dé l'annexion.Cette année, a l'occasion du budget, les premières conséquences ont apparu. Le déficit, jusqu'ici n'i ou dissimulé, est devenu patent et avoué. La dette de la Colonie est déjà de 150 mil lions. Le déficit avoué pour cette année est d? 30 millions ; je crois . voir qu'en réaliio il est iti tji-_ njillioii^Kir ^oiiianie. I ■ ~ Ci "colonie léôpoldienfie est rumee. 11 ne pouvait en être autrement, puusqu* Léopold II se décidait à nous la vendre. Elle ne vivait que du travail forcé pou» la récolte du caoutchouc. Les horreurs léopoldiennes ont pris fin ; le travail forcé est un cauchemar du passé ; mais le caoutchouc a fait faillite, et la Colonie va faire faillite également, si la Beli gique ne vient pas à son secours. Ce qu'il y a de plus joli et ce qui montra combien les adversaires de la politique coloniale avaient raison, c'est que la concurrence du caoutchouc de plantation de lai Malaisie, qui ruine le caoutchouc do cueillette du Congo, est faite principalement par des Sociétés belges de plantation qui sont allées s'installer en Malaisie, en territoire anglais, sans aucun subside ni protection, comme toutes les autres Sociétés belges qui vont s'installer à l'étranger, unique. 1 lit parce qu'il y a là de l'argent à gagner, et sans rien ' .lander à l'Etat. En Mu^sie, colonie anglaise, les Belges ont. pa-ait-il, formé des Sociétés au capital de 250 millions pour planter du caoutchouc et y gagne de l'argent em ruinant la colonie belae. qui nous coûte si cher et où les exploitants du caoutchouc de rafles osaient réoemment former le vceu 8e se voir soutenus par des primes dY : porta/tien et. ont mis à notre charge tous les frais généraux de la Colonie, dont ils ont été longtemps les seuls bénéficiaires. D'autres cultures, il n'y en a pas. Celles qu'on a tentées ont lamentable ment échoué. Mais il v a les mines. On sait le bluff énorme qui a été fait à leur sujet lors de la reprise et les spéculations de Bourse ■ voue lies elles ont donné Heu. Notre ami Flechet, qiui est expert, en exploitation de mines, avait cependant mis la Chambre en garde. Les faits lui ont donné raison. Le succès die ces exploitations die mines au centre de l'Afrique dépend des moyens de transport. Et après nous avoir vanté lors de la première tentative de reprise l'incomparable réseau fluvial du Congo, avec s>es 30,000 kilomètres de rives, et sans daigner s'arrêter au détail des rapides qui séparent les biefs navigables, on nous dit aujourd'hui, malgré la construction par M. Empain, mais à nos frais, du chemin de fer des Grands-Lacs, pour contourner trois ou quatre séries de rapides, qu'il faut à tout prix, d'urgence, oonst. iire plusieurs nouvelles lignes de. deux mille kilomètres à travers toute l'Afrique, dont M. Renkin estime la dépense à 700 millions. Et l'on sait que M. Renkin ne se trompe jamais (c'est pour cela, notamment, qu'il est en train de mettre dehors tout l'immense personnel qu'il avait embauché lors de la reprise). Demain, on dira aussi qu'il faut racheter le chemin de fer de M. Thys, qui s'obstine à maintenir des tarifs énormes, prohibitifs. Et quand on l'aura racheté, on s'aperce-vira qu'il est à refaire. C'est donc un milliard qu'il va falloir emprunter pour le Congo, si l'on s'engage dans la voie où M. Renkin nous convie à le suivre. Et oe ne sera pas le seul. •l'ai amené un jour M. De Smet de Naeyer à en faire l'aveu à la Chambre. Le Congo est un gouffre qui dévorera te Belgique tout entière, si on laisse fa-ire les coloniaux. Déjà, avec leur habituelle inconscience qui leur fait un argument des fautes passées et des dangers mêmes qu'ils ont créés, ils invoquent la nécessité de faire tête à l'Allemagne, comme naguère il fallait faire front à l'Angleterre. f Si on ne construit pas les chemins de fer projetés, c'est l'Allemagne qui sera maltresse du Katanga. La vérité est que si, un jour, le Congo vaut quelque chose, quand nous nous serons épuisés à le mettre en valeur, on nous | le prendra. Vraisemblablement, ce sera l'Allemagne, puisqu'elle est la plus vorace et la plus • forte. Elle a suffisamment marqué ses intentions quand elle s'est tracé, dans le Congo français, une pince de homard dont les J pointes aboutissent au Congo belge. Elle poursuit en ce moment d'obscures négociation avec l'Angleterre, sur des délimitations de sphères d'influence englobant le Congo portugais et le Congo belge, ' u pour le cas où ces pays ne garderaient pas leurs colonies » : c'est à peu près la fotmula par laquelle l'Italie avait mis de vance le grappin sur la Tnpomame. cm sait que la France a un droit de préemption. * En Allemagne, on déclare énergiquement qu'on ne lui permettrait pas de l'exercer et l'on ajoute que <c quand la Belgique aura fait faillite » au Congo, l'Allemagne se chargera d'y faire ce que la Belgique n'est pas assez riche ni assez grands pour pouvoir y faire avec succès. •> Un bon original avait même bâti là-des-sus le projet de vendre le tiers du Congo à l'Allemagne pour trois milliards. Une opération de rêve et que tous les Belges eussent acceptée, à l'exception des quelques hurluberlus qui se sont fait un tremplin du chauvinisme et de l'impérialisme. Mais une opération que personne ne sera assez sot pour venir nous proposer. Si c'est nous qui sommes assez sots pour épuiser nos ressources à essayer de sauver le Congo de la ruine, quand nous nous se rons épuisés, on nous le pii.nurn s;m> bourse délier. Lu Guzetle de Cologne vient de publiei là-dessus un article dont nos officieux se sont déclarés enchantés et qui, cependant, pour qui sait lire entre les lignes, ne laiss. guéri- de doute sur ce qui nous attend il ce côté. G. L. ECHOS La charité' en action. La Ligue belge coni !" \r 1 1 ! çulose, placée sous ;> »hj;.-a'e la îeine. a, comme on suil, (i sections en province. Celle d'Anvers avait organisé dimanche une grande collecte que la Presse recommanda en ces termes à la bienveillance de ses amis : « Catholiques, quel accueil réserverez vous à ces appels qui vous- seront adres sés ? » Si vous êtes K>£ques avec vous-même.-et avec vos principes, vous ne donnerez pas. » Vous refuserez de participer, de quelque manière que ce soit, à une œuvre qui n'offre aucune garantie au point de vue religieux.» Nous n'approuvons pas une œuvre qui se prétend respectueuse des convictions de tous, mais inscrit dans ses statuts que tout élément religieux est à jamais exclu de sa gestion. > Donc, il suffit qu'une œuvre soit respec tueuse de toutes les convictions pour être mise à l'index par ces fanatiques... C'est tout simplement abominable ! Doux Jésus, que de crises l'électoralisme fait commettre en ton nom... vw Ménag&s heureux ! Ils sont bien peu nombreux — du moins en Angleterre, dans le comté d'Essep — si l'on en juge par la statistique que publie un magazine anglais. Elle vaut 1a peine d'être citée : Femmes qui ont quitté leurs maris : 1,873. Maris qui ont fui leurs femmes : 2,481. Ménages divorcés : 4,830. Ménages vivant en guerre perpétuelle : 191.024. Epoux qui se haïssent réciproquement, mais qui le cachent au public : 162,303. Epoux qui vivent ensemble dans une indifférence absolue à l'égard l'un de l'autre : 515,153. Ménages heureux en apparence : 1,203. Ménages relativement heureux : 145. Ménages réellement heureux : 6. j Six ménages réellement heureux !... Avouons que c'est peu. Oh ! les méfaits de la statistique ! Sans doute aussi que la direction du magazine aura confié la rédaction de celle-ci à un misanthrope matrimonial qui, dans une crise aiguë de folie, aura vu tout en noir 1 vwv On ne se rend généralement pas compte de la faveur dont jouit chez nous la colombophilie. Les chiffres suivants en donneront une idée, Le 19 avril dernier furent lâchés en France, pour des concours organisés par des « oolèbeus » belges : A Noyon : 131,600* pigeons, amenés en 118 wagons dans 3,776 paniers ; A Compiègne : 89,600 pigeons ayant nécessité pour le transport 80 wagons et 2,56(J paniers ; '* A Pont-Ste-Maxence : 7,100 pigeons (7 I A Creil : 2,SÏ0 pigeons (2 wagons, 64 paniers).Total : 230,540 pigeons, transportée en 207 wagons et 6,624 paniers. Et la saison ne bat pas encore son plein ! vwv Du 50 millions à l'heure. Il reste vingt heures au Sénat pour examiner environ un milliard de dépenses. Pour arriver au bout -de sa tâche, la Haue-Assemblée devra donc faiire dai 50 millions à l'heure. vwv Humour anglais. Chez le 'chand d'oiseaux ? La vieille dame. — Ce perroquet me plaît. Le marchand. — C'est une merveille, madame.La vieille dame. — J'espère qu'il est bien élevé, qu'il ne jure pas et qu'il ne dit pas de mots obscènes. Le marchand. — C'est ur. vrai saint, madame. Il chante des hymnes toutes la journée. Uuand il est venu ici, j'avais quelques perroquets qui disaient des choses épouvantables. Eh bien ! vous me croirez si vous voulez il les a Ndus convertis. La Ruer.t au Mexique INCIDENT AVEC LA HOLLANDE Washington, 18. — Par suite de l'attitude menaçante des constitutionnalistes, le commandant du navire de guerre hollandais à Tampioo a retiré les marins qui gardaient les puits de pétrole. Les Mexicains ont alors engagé le croiseur hollandais à sortir de la rivière. Le commandant a alors suivi ce conseil. Le ministre de Hollande à Washington, accompagné de l'ambassadeur d'Angleterre, a rendu visite à M. Bryan, qui a promis qu'il ferait des démarches auprès du chef des constitutionnalistes. HUERTA SERAIT MALADE Londres, 18 — On mande de la Vera-Cruz au Dai'y-Express : D'après des avis privés de Mexico, le général Huerta souffrirait de troubles nerveux. Il ne recevrait plus que ses amis les plus intimes. Son état causerait dans la capitale une vive inquiétude. L'ïnGenîlie du "Colorahian,, QUATRE SURVIVANTS Montréal, 18. — Un radiogramme du vapeur garde-côtes Sencca annonce que celui-ci a trouvé la troisième embarcation du vapeur Columbian, qui brûla le 3 mai en haute mer. • Le premier officier du Columbian et trois hommes de l'équipage vivaient encore, mais onze hommes étaient morts à la suite des souffrances éprouvées. Les survivants avaient jeté leurs cadavres à la mer. On attend l'arrivée du Seneca à Halifax pour demain. Le Gouvernement et les Projets k Loi Sociaux m Les cléricaux prétendent que l'opposition a empêché le projet de loi sur les assurances sociales d'être voté. C'est urne contre-vérité manifeste. D'abord, ils uni voulu donner le pas à une loi de parti dont son rapporteur lui-même, M. Woeste, n'admettait pas jadis I la nécessité, puisqu'il jugeait que la loi ' scolaire de 1895 était suffisante. Ensuite, rien n'u empêché la Chambre de i discuter le projet de loi sur les assurances. Le correspondant parlementaire de lu Métropole écrivait déjà, le 1er février : « En réalité, si les groupes veulent s'en-» tendre pour désigner — comme vient du » le faire la Gauche libérale — des mem-» bres qui centraliseront les observations » pour la discussion des budgets, la Cham-» bre pourra très aisément d'ici au 15 mai, » voter les budgets et aussi la loi »ur les » habitations ouvrières et les lois socia-» les. » C'est ce qui a été fait, bien que le rapport sur les assurances sociales fût en retard, sans aucune excuse possible. Mais il résulte aujourd'hui à toute évidence des débats qui ont eu lieu au Sénat, I ïue la droite ne veut pas discuter le projet de loi sur les assurances et adopter définitivement le projet de loi sur les habitations ouvrières. Le motif n'est pas difficile à deviner : Ces lois entraîneraient pour le trésor public une dépense des plus lourdes. Les cléricaux n'entendent gaver d'or que l'enseignement congréganiste. Les ouvriers peuvent attendre. „ Le correspondant bruxellois de la Presse d'Anvers demanda, il y a trois semaines, :< à quelqu'un qui pouvait me renseigper à îoup sûr », quel sort était réservé au pro-et sur les assurances sociales. Cette per sonnalité répandit : « Tout ce que je puis vous dire, c'est que le gouvernement n'a jris aucune décision et laisse aller les choies. » Si I Le gouvernement a pris une décision I C'est celle de retarder la publication des. Annales. Le compte rendiu de la séance du 8 mai qui relate lie second vote n'avait pas encore paru samedi dernier 16 mai — oe qui est tout à fait anormal, — tandis que les Annales du Sénat diu même jour sont publiées à cette heure I Lorsque M. Goblet d'Alviiella demanda que la discussion du projet sur les assurances sociales pût avoir lieu, M. de GhelJincl; répondit que le Sénat n'avait pas encore pu lire les Annales... Donc, quand celles-ci paraîtront, il sera trop tard. Quelle duplicité I Quant au projet sur les habitations ouvrières, la droite du Sénat, qui n'a admis aucun amendement relatif an projet scolaire, pas même ceux qui devaient réparer des vices Juridiques flagrants, dénoncé entre auilres par MM. lies sénateurs Speyer et Berger, a voulu amender ce projet social qui embarrasse le gouvernement k cause de ses conséquences financières. M./ de Broqueviile, pour arriver à ses fins,' a proposé un amendement et a été aimable jusqu'il se rallier à un amendement de M. Coppieters, qui, cependant, ét-ai'. prêt à l'abandonner, noiir nfi.Daa .retarder »(? voie au projet, i; - ru ceue utuiuuu, M. Coppieters a dit : « 1 .a droite ayant manifesté son intention de renvoyer le provl la Chambre, je discuterai les divers amendements ». « Il importe que le pays sache quel est le parti qui est responsable du renvoi aux calendes grecques des projets de loi sociaux.à l'Etranger L'IMBROGLIO MEXICAIN PRES DE LÀ CAPITALE — LES BASES DE L'ENTENTE REVOLUTIONNAIRE New-York, 17. — Les diverses informations qui nous parviennent de Mexico et de Vera-Cruz sur : la prochaine attaque de la capitale par les in-; surgés, sont quelque peu contradictoires. D'après 'les uns, Zapata aurait déjè. battu les huertistes à Topilejo, qui n'est qu'à vingt-deux kilomètres |de la capitale, alors que d'autres dépêches, via Tampico, annoncent que les zapatistes et les Indiens de SAlgado sont encore à cent kilomètres de Mexico, et qu'ils ne l'attaqueront qu'après avoir reçu la grosse artillerie de siège que leur envoie Pancho Villa. Cette dernière version semble confirmer la nouvolle, très importante, qu'une entente serait intervenue entre les différents groupes révolutionnaires. On a même publié ici, par les soins des délégués de la Révolution à New-York les bases cette entente, dont voici les principaux articles : Election du président et des membres de l'Assemblée au suffrage universel, libre de toutes entraves, instruction laïque et obligatoire, suppression des écoles catholiques, établissement de la journée de huit heures dans tous les métiers, et d'un salaire minimum de un peso (cent sous), confiscation par l'Etat de toutes les terres non cultivées, distribution de ces terres au peuple, avec la seule condition qu'on les rendra productives avec les moyens que fournira aux nouveaux colons une Banque Agricole Nationale.' qui sera immédiatement créée à cet' effet. Ce vaste programme, qui comprend encore bien d'autres réformes démocratiques et sociales, serait réalisé immédiatement par le gouvernement provisoire issu de la révolution, quitte à le faire ratifier plus tard par l'Assemblée législative, élue au suffrage universel. ri, SOLIDARITE INTERNATIONALE - LES MARINS ANGLAIS FONT CAUSE COMMUNE AVEC LEURS CAMARADES ESPAGNOLS Londresf*j7. — En présence de l'attitude énergique des marins anglais dans les ports britanniques où se trouvent des navires espagnols, dont les équipages secondent la grève des marins espagnols, et afin d'éviter des conflits sérieux entre les grévistes et leurs camarades anglais d'une part et de l'autre les quelques jaunes anglais que les agences des compagnies espagnoles avaient réussi a embaucher à Newcastle. à Cardiff et h Bristol, le gouvernement anglais tt dtfmé l'ordre, et l'a Gâsuïiuniaué aussi à l'am bassadeur .TEspru. ne, qu'aucun marin britannique ne soit autorisé aussi à accepter un poste quelconque dans les vaisseaux espagnol^ dont les équipages secondent la grève. Cette attitude du gouvernement anglais, très juste et imposée d'ailleurs par l'esprit de solidarité des travailleurs de la mer de la Grande-Bretagne, a fort déplu, m'affirme-t-on. au séra-phique Alfonso Merry del Val, ambassadeur d'Espagne à la Cour de Saint-James. LES GREVISTES ESPAGNOLS TIENNENT FERME Barcelone, 17. — On nous informe que la grève maritime qui s'est étendue si rapidement tous les ports de la péninsule espagnole ne pourra être complètement terminée tant que les armateurs n'auront accepté les bases suivantes : suppression des caisses de secours particulières instituées par les entreprises et création 'l'une société nationale de secours mutuels pour je personnel de la marine ; 2° Dérogation de la législation actuelle relative aux patrons au cabotage : 3° Réglementation du travail à bord ;ies navires. Ces demandes sont tellement justes, qu'un certain nombre d'armateurs de la côte du Levant, fout en se lamentant sur les préjudices que leur ause la grève, ne laissent pas de reconnaître lue les grévistes ont raison. *■ 1 LES ELECTIONS D'ALSACE-LORRAINE Strasbourg, 18. — On ne connaît que maintenant les résultats des élections municipales de Strasbourg. Pas un seul candidat n'a obtenu la majorité absolue. Les candidats socialistes ont obtenu le nombre dé voix le plus élevé et l'on prévoit pour les élections de ballottage une entente entre les quatre partis bourgeois qui, dans ces conditions, triompheront. A Colmar, les résultats ont été connus à heures du matin. La liste du bloc forrpé contre M. Blumen-t.hal a triomphé sur toute la ligne. M. Blu-menthal n'a pas été élu Un seul candidat de sa liste a obtenu la majorité Vingt et un sièges restent à pourvoir.A Mulhouse, où, comme on le sait, dix-sept socialistes sont élus, la proportion des voix a été répartie ainsi entre les quatre groupes en présente ; 6,000 aux socialistes, :i,000 au centre, 2,500 aux progressistes libéraux, 1,800 à l'union démocratique. Dix-neuf sièges restent à pourvoir. A Metz, la lutte o été très calme, les partis bourgeois s'étant entendus pour triompher. AU MEXIQUE EXPLICATION MOUVEMENTE La Vera-Cruz, 18. — 140 réfugiés de diverses national lés se. sont rendus à bord du vapeur Ipirangha, vendredi soir. Uni officier les ayant, suivis, leuir déclara qu'ils devaient ailler chercher des passeports. Le consul d'Allemagne se rendit al'ors auprès du gouverneur avec un officier de rIpirangha et demanda des explticalions.! Penda.nit, la conversation, un aidie-de-cam]i du gouverneur ayant employé des expressions injurieuses, une vive aiterca.tion s'eni suivit. L'officier de Vlpirangha et l'aide-de-camp prirent tous deux leurs revolvers. Le gouverrbeur intervint et lès calma, pui^ il fM donner des passeports à fous ceux qui en demandia/iefnt. L Ipirangha a appareillé samedi matin FRANCE ENCORE UN BALLON ALLEMAND EN FRANCE Vesoul, 17. — Un ballon libre allemand, ayant a bord M. Jordens Willy, industriel ù Munich, ancien capitaine de l'armée d'Afrique allemande, pilote du ballon, et M. Frédéric Gruneweiff, étudiant, également de Munich, a atterri dans la matinée à Aillevillers. Le pilote était muni de papiers réglementaires. Ces deux étrangers ont été reçus courtoisement par la population. Ils ont remis au maire trente marks pour le bureau de bienfaisance. Ils n'ont pas pu Acquitter encore les droit® de douane et ont été invités à se tenir à la disposition des autorités locales. ~ ELECTIONS ORIGINALES Toulon, //. — Des élections municipales pour 15 sièges avaient lieu aujourd'hui. D'un commun arr ^rd, et pour ne pas déranger les électeurs. fatigués par deux tours de sor; l.n pour le renouvellement de la Chambre, 1 es autorités n'ont. piAsenté aucune liste et 118 é! cteurs ont voté dans deux bureaux sur 2-i insorits. UN PROFESSEUR S'ENFUIT AVEC UN ELEVE Argentcuil, 18. — Hier, le professeur Poelasi prit la fuite emmenant un de ses jeunes élèves, nommé Macabe, pour une destination inconnue. UNE PISTE Paris, 18. — Selon Le Petit Parisien, Macabe, père du collégien disparu, partit pour Bruxelles, ayant appris que P- olasi avait fait enregistrer ses bagages po r cette ville. ****'"Ml ———-Ta——^ toullleton du Journal de Qand 65 LA VOLEUSE ■ DE BONHEUR ÔR/VND ROMAN DRAMATIQUE LlSOJSr SAZl JE PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne ] : , Aussi, quand il vit venir à lui, quelques ]°ura plus tard, Lucienne, gardait-il en-^ une forte rancune contre la vieillie gourmande. < Lucienne s'était rendue à l'a petite oha-de l'enfant Jésus, l'ami de sa Simone.Elle avait fait ses dévotions, franche- < et simplement, avec cette piété sin-de ceux qnd sont vraiment pieux et flocit nullement le besoin de pousser des ( wupirs ou le désir qu'on les voit prier. ] Puis eU? avait fait demander si l'abbé ïî*l éta t là au bedeau qu'elle connais- , ait déjà. # 1 . — Est-ce pour la confession, madame i * comte-se ? Non. pour un simple entretien. '■ T vais prévenir monsieur le curé. 4 Le brave hc;.,;ne c!uit en train de jouer ïiix échecs avec son vicaire. C'était .son passe-temps favori, sa seule iistnaction entre les offices et les heures lu confessionnal. Le bedeau s'approcha de lui : — Muriùiéur l'abbé... c'est lja comtesse le Magney.., Le curé ne lui dotnna pas le temps d'achever.Il repoussa le jeu d'échecs, fit se mé-£*nger dans une bousculade générale le ;avaJier, 1a dame, le roi, Le fou — «ce oui >our les symbolistes eût été remarquable — et se leva : — Nous reprendrons la partie tout à 'he-ure ! dit il au vicaire, tout étonné de jette vivacité. Et â passa dans La pièce qui faisait mite à la sacristie et dans laquelle il don-îait ses audiences et recevait ses visi-,euns.— Faites entrer la comtesse, dit-il vivement au bedeau. Celui-ci aussi surpris que le vicaire s'en ut faire sa commission à Lucienne. — Monsieur le curé vous attend dans ;on parloir, madame La comtesse. — Merci... voulez-vous me montrer le ïhemin ? — Veuîlilez me suivre. Le bedeau la conduisit. Il la fit entrer dans le parloir, et sur ïlle ferma la porte. Puis il ailla échanger avec le vicaire ses diées s<ur cette vivacité insoupçonnée jus-fu'à ce jour chez le bonhomme qui était a placidité même. A l'entrée de Lucienne le curé Borel se 'etourna. ^ Il était debout devant une ioone sacrée ît faisait une rapide prière. — Mon Dieu, disait-iil, faites que je puis-»e apporter un peu de soulagement à la iouleur de cette mère éprouvée... cette épouse coupable évidemment, mais si malheureuse. » Faites mon Dieu que je puisse lui donner un espoir... ^ > Il alla à Lucienne. — Madame, lui dit-il, voici plusieurs jours que je vous attends... — Je n'a pu venir, répondit Lucienne, je savais mon enfant en sûreté... et j'étais auprès de quelqu'un qui réclamait mes soins incessants. L'abbé joignit les mains : — Pauvr. mère 1 pensa-t-il, elUe donne ses soins à un autre., et son enfant h elle., son enfant aurait tant besoin de ses caresses attentives. Lucienne questionna : — Vous avez revu ma Simone ? — Non. fit l'abbé, non, madame la comtesse, non ie n'ai pas revu la fillette. — Ah ! mais vous avez sans doute de ses nouvelles. — J'en ai... en effet... j'en ai... Au moment, dans le regard anxieux de la jeune mère, l'abbé comprit combien Ja lâche qu'il avait assumée était délicate, difficile, pénible. — Ah ! quel coup je vais lui porter, en lui apprenant la douloureuse nouvelle ! » Mai s il y a là de quoi la frapper h mort... » La vie de cette pauvre femme me semble liée à celle de son enfant. » Le brave homme ne savait vraiment eomment s'y prendre pour annoncer la chose à Lucienne sans cependant Ja frapper terriblement. Il louvoya, chercha des détours pour amener la révélation, avec tous les ménagements possibles. — Je n'ai pas eu le plaisir de revoir la mignonne, reprit-il ; elle n'est pas revenue à l'égliise. # — Plus du tout ? — Plus du tout... ou du moins plus dans Les oonditio-ns de la première fois. — A la chapelle du pet il Jésus ? — Non, madame. — Mais elle a dû revenir, cependant? — Oui... oui... peut-être... évidemment, balbutia le cure. % ® Il n'osait le dire avec affirmation. — Encore un péché de mensonge, pen sait-iil en lui-môme ; mais, cette fois, j'aime mieux celui-ci que l'autre... pour faire plaisir à la marquise. Mais son hésitation n'échappa point à le jeune femme. Inquiète comme toutes les mères le deviennent, dès qu'elles parlent de.leur enfant et qu'on ne leur répond pas rapide ment, elle ne quittait pas des yeux le bra ve homme. Lui, dont, le visage replet et calme re flétait l'âme candide, se donnait un ma infini pour ne rien laisser deviner des trou bles qui l'agitaient. — Voyons, demanda encore Lucienne vous n'avez pas vu ma fille, mons-ieui l'abbé, mais quelqu'un de l'église, le be deau, le loueur de chaises, le mendiant d< la porte l'ont sans doute aperçue ? — Cela se peut, mais ils ne la connais sent pas. — Oh ! si... le bedeau m'a déclaré lui avoir parlé. — C'est possible... Mais, dans la foule Simone a pu passer inaperçue. — Au mendiant de la porte, elle a sû rement, donné un sou... Si on le question nait.. Jamais elle ne quittait l'église san lui faire l'aumône. — Inutile., beaucoup de petites fià'le; donnent, à ce mendiant. » Dans le nombre, il n'aura pu di'stm guer Simone. ^ ^ — Peut-êUe... — Non, croyez-moi, je sais ce qui si passe dians mon église, à la porta, au: alentours » Si l'on avait remarqué votre fililette.. j'en aurais été averti aussitôt. Pour taure cesser les questions gênan Ie tes de la pauvre mère, il dit tout îi coup : — D'ailieurs, à quoi bon?... Savoir s. Ie Simone est. venue ne nous avancerait pas 'e beaucoup.. • — Cependant, nous saurions... — Oh I je sais.. n Prenant son courage à deux main.c. oomine on dit, le brave homme, avec un ■ □ sueur froide au front, finit par déclarer : — J'ai vu la marquise. Lucienne sursauta. — Vous avez vu ma belle-mère, la niEir- n quise de Magney ? s'écria-t-elle. L'ahbé Bore! s'épongea le front qui rui ri selait de sueur, et presque sans souffle, répondit " — Oui... la marquise de Magney... Elle va très bien. Et, pousse par sa rancune, il ajouta : r — aie absorbait du vin d'Espagne pour t se soutenir. — La marquise se soigne bien. — Trop bien, s'écria le vieux prêtre, | 1 elle se soigne trop bien. Indigné, ne pouvant retenir son ressen ( timent, il laissa échapper ces paroles im prudentes : 1 — C'est ce qui l'empêche de soigner les autres ! > La bombe Hait lancée. ( Lucienne devina. , — 11 y s donc quelqu'un de malade chez : monsieur de Magney ! Oui, oui... quelqu'un de très malade. — Le ma'quis?* > — Il va aussi bien que la marquise. Lucienne poussa un cri. _ C'est Simone I * L'ahbé Bore! baissa la tête. — Simone est malade ! reprit Lucien-! ne affolée. Ah! parlez, monsieur l'abbé, : parlez., dites-moi ce qu'a ma filie. Lui prenant les mains, de sa voix qu'il cherchait à rendre la plus consolatrice -..-ïïE" ' i. >ssibJe, ie vieillaid. doucement, dit & la une mère — Du courage, madame.;-. Depu s que sais l'enfant malade, je prie pour elle... prie vor.fr vous. » Dieu est bon, il ne laisse pas toujours mal triompher... le mal physique et le al moral, o • )> Il envoie sa grâce à qui la lui deman-3 avec foi, tans amertume, sans colère. » Espérez, madame, espérez tout de lui. Mais les paroles du consolateur n'é-lient pas ce que désirait Lucienne en ce lement. Elle voulait savoir ce dont souffrait sa lie. — Ah ! s'écria-t-elle, ce mal, cette ma-idie, je La redoutais... » Le soir où ma fille, conduite par la ommunication de nos âmes, est venue me etrouver au fond du jardin, elle a pris roid. — Sans doute... à cet âge, essaya de dire e vieillard, le moindre changement de empérafure est dougereux 1 — Simone a un gros rhume, n'est-ce pas ? ^e n'es1! que cela ?... — Oui, oui... un rhume très gros... — Oh ! rassurez-moi, monsieur l'albbé... /oyez mon anxiété... » Je n'ai plus que vous sur terre... vous lui êtes un père pour ceux qui souffrent... ■I je crois que peu doivent souffrir com-ne moi... » Diles-moi la vérité... je vous en pire, e vous en supplie ! — Mon enfant, dit le bon vieillard, je /r>us ai diit de prendre du courage. Lucienne ne le laissa pas achever. Elle s'écria : % — Simone est très maJade ? — Très maJade... non, certainement* — En danger de mort ? (A sUÏp'r&j ^Tfardi 19 mai 1914 5 centimes le numéro 58me annee —ii'ii tu' ~ QITi'fc i » f i—|pi 'i i jiUMé N° >39 jÉia

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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