Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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25 February 1917
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s.n. 1917, 25 February. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pk06w9852z/
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Dimanche 23 février 1917 5» centimes le numéro 61me annét m 80-36 JOURNAL DE GAND ECHO FX^ilLBî£>R£]S £ ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE RÉDACTION & ADMINISTRATION : GAND — 3, RUE OE FLANDRE, 3 — fiAND TELEPHONE 665 ANNONCES: S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. A propos de tonnes et de tonnage Le renforcement de lu guerre des sous-marins attire de nouveau 1 attention sur uue loule de questions maritimes, parmi lesquelles surtout celle du tonnage des navires. Domine beaucoup de personnes ne se .tout pas toujours une idée exacte de ce que c'est qu'une « tonne », nous tâcherons de le leur expliquer ci-dessous en quelques mots. xi e.visie eu niauere ue navigauon mui-cuande, trois especes ue tonnages; ie tonnage onti, je \onnage net et le tunnage u en-uoniOrement ou ue cuoage. »Mir la oase ue ooxivannons internationales, îa jauge u... navires est généralement exprxmee en unîtes ou toonés-registre valant cnacune £.50 métrés. cuoes. v. est la ce qu on appelle encore « tonne, orute » ou « tonne juooisom ». Jue tonnage brut cl un bâtiment est le volume totai qu il présente, bon tonnage net est la parue de ce voiume réellement utilisable pour un chargement, c est a tare que le tonnage est egai au tonnage brut moins le volume occupe par la enamore lies ina-cnines, les cabines cl oikciers ou de passagers, le quartier deJ. équipage, les soutes a enarbon etc. Ji<n générai donc., si 1 on dit, sans speciher qu un certain navire a A. mille tonnes, ces A. mille tonnes expriment sou voiume or ut. Chacune de ces -v mille tonnes est donc une mesure de capacité qui il a rien a voir avec la tonne-poiirs qui est chez nous de 1000 kg., et en Angleterre, de JLUio kg. (2240 livres;/ Tout cela s'applique, bien entendu aux navires marchands. JUc tonnage d'un navire de guerre est autre chose, ici, il exprime le poids de la masse d'eau déplacée; a ce point de vue, on fait une distinction entre le tonnage du bâtiment lorsqu'il est simplement lancé, et celui qu'il a après achèvement complet de son armement. Au point de vue pratique, les trois espèces de tonnes usitées pour le jaugeage aes navires marchands présentent entre-elles les proportions suivantes: î tonne nette = 1/3 tonne brute — 2 tonnes de cubage ; 1 tonne mute — 1 iï~ tu une tic cubag. — tonne nette ; 1 tonne de cubage = 2/3 tonne brute IjrC tonne nette. il ne faut évidemment pas se figurer que la tonne nette serait plus grande d un tiers que la tonne brute, car il s agit ici tout simplement d une relation cmilrée. il ressort d'ailleurs des proportions indiquées ci-dessus qu un navire a toujours un tonnage brut supérieur à son tonnage net, ce qui permet de dire qu'à une tonne brute correspondent à peu près ~;3 de tonne nette. Quant au poids du chargement d'un navire,-il dépend" avant tout de la nature de la cargaison. Ce poids est exprimé généralement en tonnes anglaises de lOlo kg. Actuellement, les produits les plus intéressants au point de vue de la guerre sous-marine, sont les céréales et le charbon. A quel poids de ces matières correspond la capacité utile d'un navire dont elles constituent la cargaison, et vice-versa? Supposons un vapeur de 3000 tonnes grutes (volume) chargé de froment ou de maïs. La pratique a'démontré que ce navire peut porter un chargement, en poids de 4500 à 5000 tonnes anglaises. S'il est chargé d'orge, ses 3000 tonnes brutes (volume) correspondent à envi-, ron 3800 tonnes (poids) ; pour F avoine, la relation donne 2800 à 2900 tonnes (poids). La proportion applicable au froment est a peu près la mêmç que pour le charbon. Mais ici il faut tenir compte d'un nouvel élément: la consommation propre du navire, consommation qui se fait évidemment aux . dépens de la cargaison, et qui varie suivant j Ja durée du voyage. Un admet qu'en moyen- < ne, un steamer moderne de 5000 tonnes (vo- i luine) brûle 15 tonnes (poids) de combusti- i bte par jour. Pour un voyage d1uu mois, ce vapeur prélèverait donc sur sa cargaison .150 tonnes (poids) en vue de sa propre | consommation. Comme ses 5000 tonnes-re- j gistre (volume) correspondent à environ c 7500 tonnes (poids), ce steamer ne traus-porterait-(loue, coifttne charge utile, qu'en-- ^ viron 7000 tonnes (poids) de charbon. La tonne (volume) employée dans les -communiqués des Amirautés anglaise et I allemande bien entendu en ce qui c concerne les navires marchands est généralement la tonne brute de 2.83 mètres-cubes. Si l'on parle de poids, l'on a presque toujours eu vue la tonne anglaise île 10.L5 kilogr.. j , ( Chronique Gantoise CCÎJsSElL communal de Gand. Séance ^ du lundi 20 février, a -1 1/^ heures de ] l après-midi. Ordre du Jour: Impositions: ^ réclamations. Acquisition d'immeubles en vue de la construction d'un pont sur la JLys : en face de l'église d'Akkergem. Rue d'Oost- ( acker; élargissement; acquisition de maisons. Ecole Industrielle; personnel; aug- ( mèntations arriérées de traitement; part ; d'intervention de la Ville. Chambre de , Commerce et des fabriques; remplacement } de M. G. de Hemptinue, démissionnaire: Communications. EliECTRililTE ""55,» j "" (ia33) A U BETTES. La Compagnie des tramways électriques va la ire placer sous l peu deux aubettes réclamées vivement et de- l puis longtemps par la population: l'une au Ùlejre, point terminus de la. ligne nq 4 et l'autre au Marché aux Crains, en face de l'église Si -Nicolas, Croisement des lignes n°" ] 1, ^ et 4. S mmm ! ! MUUlUUilU. P. STRUYF, successeur J Grand choix de musiques belges et étrangères. i^utkerie artistique. — tordes garanties justes et . sonores. — Accessoires diveis. (1132) LE PAIN. Le Comité a l'honneur de faire savoir qu'il est dans l'obligation de diminuer la ration du pain. A partir du dimanchefévrier prochain, la ration sera lixee a 2 pains par personne et par semaine; les pains doivent peser au moins 1 kilo, 12 heures après cuisson. En raison de cette diminution il a été décidé, jusqu'à nouvel ordre, d'interrompre la vente de farine, en remplacement de pain non utilisé, par les boulangers. Four ce qui concerne le pain blanc pour malades, la ration hebdomadaire sera lixée à'partir de la même date à 2 pains de 750 ira mmes. t Le prix maximum est fixé à 0.45 fr. pour (i le pain ordinaire d'un kilogramme, et a 0.5o fr. pour le pain blanc de 750 gr. ( D'autre part, il a été décidé, contraire-' ment aux stipulations des cartes de ménage pour ij pain, que le public pourra, moyennant d'en donner connaissance par écrit au ]. Comité, changer de boulanger. Ces change- i nients ne pourront toutefois être réalisés f qu'à partir du premier dimanche suivant la s date a laquelle le changement nécessaire \ aura été apporté à la carte de ménage. i: snrama^samsmagmggmmmiamKmamtmlgKmgIÊI/mmiaggÊBaumuam a LA BANQUE l'Union du Crédit dt iand, Flace Saint Michel 10, bonifie ac uelleinent un intérêt de 2 1/2 % sur lef ends déposés eu compte de quinzaine. (1638) RATIONNEMENT de la viande. — Poui a vente du samedi 24 février, la quantité Le viande qui pourra être délivrée par pei-onne ne sera que dé 55 grammes (viande t os). «IV es L/"!* J. Van Heuverswyn & R. De jliA'CLCv 11\ Mulder. Entreprises gêneralet 'Electricité. Dynamos et moteurs. Quai des Moines, 13, Gand («298) VIANDE FitAICHE DE MOU ION. _<e Comité National de Secours et d'Ali nentation, Comité Régional de Gand-ur )ain, porte à la connaissance du public iu'i-1 met en ce moment én vente, aux lo-;aux du marché couvert, place Ste-Plia-aïlde, (entrée par le marché au Poisson, le la viande fraîche de mouton au prix de >.00 fr. (gigot, côtelettes, filet, graisse) h :ilo; 3.50 fr. (épaules) le kilo; 2.o0 fr. (rajout) le kilo. Le rationnement est provisoirement tix< 1 400 gr. par personne ; celui-ci. dépend!'; les arrivages et de la demande. A tout moment le Comité s'arroge le droi le le modifier. La vente se fera le matin d< ) à 1 heure, et l'après-midi de 3 à 5 heures ous les jours ouvrables, jusqu'à épuise nent. Un doit se munir de sa carte de ménage lu Comité. Restaurant RUBEiNS (en face de la grande entrée du Nouveau Cirque) RÉOUVERTURE le samedi 10 février Nouveau propriétaire : L. Van Waes-Steur >aut. (1656) MAGASIN COMMUNAL 11" 1, rue Ste Vgnès. Ouvert de 9 à 1 et de 3 à 7 heures itépartitioiï des denrées rationnées: Cassonade à ~.(j 0 f r : le kg. : 250 gr. pai )ersonne et 250 gr. sucre cristallisé la. pre-uièie quinzaine. Sucre-cristallisé à-2,20 fr. le kg.: 500 gi. >ar personne la seconde quinzaine. Chicorée à 0,08 fr. le kg.: 2o0 gr. pai rërsonne et par mois. Les articles seront débités dans F ordre uivant : 1: et 11e' sections les 1' et 1U mars. 2° section les 2 et 17 mars. 3e section les 3 et 19 mars. 4e section les 5 et 20 mars. 5e section les 0 et 21 mars. 0e section les 7 et 22 mars. 7e section les 8 et 23 mars. 8° section les 9 et 24 mars. 9e section les 10 et 26 mars. 10e section les 12 et 27 mars. Ledeberg les 13 et 28 mars. Gentbrugge les 14 et 29 mars. Mont St-Amand les 15 et 30 mars. N. B. Il est rappelé au public que let ates fixées pour les achats ne sont pas indi-uées sur les cartes de ménage. La carte sera enlevée à quiconque rut un1 u surcharge les indications de service. AVIS/ Quoiqu'il ait déjà été rappele «1 lus d'une reprise au public, qu'il existe .ne commission locale s'occupant de la dé-ense des' intérêts de nos concitoyens réqui-itionnés, se chargeant gratuitement de irocurer à leurs familles tous les renseigne-îents possibles et de rédiger des requête* ! pour des personnes illettrées ou insuffisamment instruites, «n trouve encore des gens ; qui s adressent à des personnes réclamant une certaine rétribution pour semblables services. Nous prions une fois de plus le public de bien tenir compte du présent avis, il y va du reste de son intérêt. Commission locale pour aide et assistance aux réquisitionnés, Eglise Anglicane, près St Jacques. THÉÂTRE PATHÉ J usqu'au 1er mars: Ma cie-Jeanne Drame de Deimery, 5 actes. Interprètes. Jacquinet: Bertrand; Dhar-say: Dv Appiani ; Milo: Reniy ; Mlles Delvé: Sophie de Bussières; Sylvie: Marie Jeanne. MAX LINDER dans « A'ictime du quinquina d. (1080) LA FETE annuelle d'art et de charité organisée par la Chambre royale et souveraine de rnétorique « La Fontaine » aura lieu le samedi 10 mars prochain, au Théâtre Néerlandais. Les rhétoriciens interpréteront la belle comédie en 3 actes «Le Voleur » 1 de Henry Bernstein. Cette représentation sera donnée avec ie bienveillant concours des demoiselles De Y eirmau et Van der ltaay du Théâtre Néerlandais au profit de la Caisse de Secours de l'Association Générale tks employés. jJes listes de souscription sont déposées aux locaux des deux sociétés intéressées et au guichet du théâtre susdit. OUD GEND Jusqu'au l1' mars 1917 : « Gloire et Richesse » grand drame en 5 parties d'après « La Femme Nue »? le cliet-d'œuvre d'Henri Bataille avec la grande artiste Lycla Borelti dans le l'Ole principal. Max cocher de fiacre, Rigadin garçon de banque, Griséiidis (colorié), Excursion au Mont Rai nier (colorié), etc., .etc. Vendredi prochain : Rocambote (Ie série). (îtjttfj EXPOSITION de Lapins. - Qui 11e se rappelle pas les merveilleuses expositions organisées annuellement par la Société « net Neerhof » et qui furent renommées dans l'Europe entière!? Dimanche et lundi 011 pourra voir en partie une de ces 111-leressantés expositions dans l'installation des diverses races de lapins, qui seront exhibées dans la vaste salle du « Nouveau GrainI Hôtel », Boulevard du Jardin Zoologique, n08 5-0, en ville. Comme cette organisation va de pair avec une œuvre charitable: au profit des prisonniers belges, nous ne pouvons qu'engager le publie- à rendre une visite à cette exposition unique. Celle-ci sera ouverte de 10 .i 0 heures. Entrée le dimanche fr. 0.50, le lundi fr. 0.25. SOCIETE COOPERATIVE VOORUlT N" 1. Botis de Caisse 4 %. Il est porté a la connaissance des intéressés que 1e Coupon N° 1 des Bons de Caisse 4 % est payabh par Z() fn\ncs, net d'inipôt et sans frais, à partir du l01' mars prochain, à la Banque Belge du Travail, 25, rue de Brabant, à Gand. Ces bons de Caisse y sont également en vente au prix de 972.50 fr. (1088) UNION pharmaceutique des Flandres.-Pharmaciens de service le dimanche 25 lévrier (après-midi) pour Gand (Dock),Porte d'Anvers et Mont St-Amand: M. Van Roy, chaussée d'Anvers, 50. Pour Ledeberg et Gendbrugge: M. Van Waesberghe, rue do l'Eglise, 141, Gendbtugge. COMMISSION locale d'aide et assistance aux réquisitionnés et à leur famille. — La réunion de dons au profit de cette œuvre charitable a. été continuée ce mois. Le 15 courant ou avait reçu 2583 pièces de vêtement, linge, bas, souliers, etc., 5850.50 fr. de dons en espèces. Pendant les 15 premiers jours de février 011 a reçu 1) des vêtements de MM.Boddaert, De Bersacques, Egger-mont, V. Carpentier, B. Van Trappen, Do Pooter, J. Guecquier, Lootens, les élèves de l'école payante pour jeunes filles, rue des Remouleurs. ~) Dons en espèces de Miues Grenier, F. FeyericK, de ÀLAL. Van Jxelleghem, V. De l'oureq; Jiaron de lvemmeter, \ erdonck,u. Drappier, H. Marto, A. Colyn, F. Van der Uruysse, Fr. Pinte, E. De Smet, E. Van der Cruysse; AV. Fraeys, Abbeloos fils, M. Jiuysse, J. ±eyerick, G. De Smet, E. Yan AcKer, Cr. llail 1er, Alast de Maeglit, Van der Megen, E. Claeys, De Nobele, Blanc, li. De bclieemaècker, A. Feyerick, A. De ivnuydt, J. Debeil, A. Van der Haeghen, G. Ue Scheemaeckér, Fr. Van Steenkiste, J. Mechelynek, H. Mechelynck, M. De Coster, A. Van de Woestyne, Y. Ryelandt, G. Geldliove, H. Yermandel, J. Van Tho-renburg, R. Adam, E. de Meyer, J. Che-înay, jl,. \ erschraegen, \'an Goethem, Beer-naerts, Association chrétienne des tailleuses et couturières, Cercle libéral du rempart de 1-iaisance, Soc. an. « The Excelsior Wine C"; Hôtel Gaiida, Syndicat des cinémato-graphistes de Gand, Union S}rndicale des hôteliers-restaurateurs et cafetiers de la Flandre Orientale (2'' versement). Des dons anonymes furent également envoyés parmi lesquels il y a lieu d'en signaler un: En mémoire de notre regretté époux et père: 500 fr. Recette de la fête de bienfaisance (Patinage au Parc) du 27 janvier au 11 février: 2299 fr.- LE COMPTE local de l'Œuvre des Orphelins de la Guerre remercie bien vivement les membres de la Société « Zanzibar » (Café Royal) de leur généreuse obole, soit ^509 francs 25 centimes et leur en accusent réception. AU THEATRE NEERLANDAIS. --Dimanche dernier, une foule assez nombreuse a applaudi au Théâtre Néerlandais les futurs artistes formés par l'Ecole d'En- -■ seignement théâtral. Cette institution répondant incontestablement à un besoin actuel, elle mérite de captiver l'attention du public. L'art théâtral depuis de longues années, et surtout en Belgique, marche à-vau-Feau. Tributaire de vagues talents d'amateur il était en proie aux loisirs des bureaucrates, et dès artisans attirés par j.e soleil tardif des rampes. L'école d'Enseignement Théâtral veut des artistes qui ne reciteront plus des leçons apprises mais qui vivront la pensée des auteurs.A cet eiïet elle tâche de les incalquer lea connaissances ambiantes de la scène; elle leur enseignera la mystérieuse science de la phonétique qui fait que lés voix: « portent » sans efforts insensés ou criailleries discordantes.Elle enseigne à ses élèves une gymnastique spéciale qui donne la souplesse au corps et l'harmonie au geste des futurs artistes. D'après ce que nous avons pu voir,l'Ecole à fait des efforts couronnés d'un vrai succès. Le jeu des élèves est sobre, leur voix feuilleton du Journal de Gand 268 Le Comte DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS Mais Valentine n'était pas prévenue de 1 attente de Morrel, ce n'était pas Fheure où il venait ordinairement, et ce fut par un hasard ou, si l'on aime mieux, une heu-reuse sympathie qui la conduisit au jardin. Quand elle parut, Morrel l'appela; elle courut à la grille. - Vous, à cette heure ! dit-elle. -— Oui, pauvre amie, répondit Morrel. Je viens chercher et apporter de mauvaises nouvelles. —• C'est donc la maison du malheur, dit Vnlentine. Parlez, ^taximilien. Mais, en vérité, la somme de dôuleurs est déjà bien suffisante. Chère Valentine, dit Morrel, essayant de se remettre de sa propre émotion pour parler convenablement, écoutez-moi bien je vous prie; car tout ce que je vais vou dire est solennel. A quelle époque compte-t on vous nïariei*? Ecoutez, dit à son tour Valentine, y ne veux rien vous cacher, Maximilien. C1 matin 011 a parlé de mon mariage, et m; grand'mère, sur laquelle j'avais compt comme sur un appui qui ne me manquerai pas, non-seulement s'est déclarée pour ci S mariage, mais encore le désire à tel pom que le retour seul de M. d'Epinay le re tarde, et que le lendemain de son arrivée h contrat sera signé. Un pénible soupir ouvrit la poitrine dt jeune homme, et il regarda longuement e tristement la jeune fille. Hélas! reprit-il à voix basse, il est af freux d'entendre dire tranquillement pa: la femme qu'on aime: « Le moment de votn supplice est fixé: c'est dans quelques heu res qu'il aura lieu; mais n'importe, il fau que cela soit ainsi, et de ma part je n'y ap porterai aucune opposition. » Eh bien puisque, dites-vous, on n'attend plus qu< M. d'Epinay pour signer le contrat,puisqtn vous ,serez à lui le lendemain de son arrivée c'est demain que vous serez engagée à M d'Epinay, car il est arrivé à Paris ce matin Valentine poussa un cri. , J'étais chez le comte de Monte-Cristo il 5 y a une heure, dit Morrel; nous causions, iui de la douleur de votre maison et moi de votre douleur, quand tout à coup une voiture roule dans la cour. Ecoutez. Jusque-'à 1 j je ne croyais pas aux pressentiments, Va-, < 1 lentine; mais maintenant il faut bien que • 3 j'y croie,. Au bruit de cette voituré, un fris-t son m'a pris; bientôt n'ai entendu des pas i ' sur l'escalier. Les pas retentissantsudiï coin- ; L mandeur n'ont pas plus épouvanté don Juan que ces pas ne m'ont épouvanté. Enfin k < ? porte s'ouvre ; Albert de Morcerf entre le < premier, et j'allais douter de moi-même, 1 j'allais croire que je m'étais trompé, quand t . derrière lui s'avance un autre jeune homme et que le comte s'est écrié: a Ah! M. le baron Franz d'Epinay! » Tout ce que j'ai de < force et de courage dans le cœur, je l'ai appelé pour me contenir. Peut-être ai-je . pâli, peut-être ai-je tremblé; mais à coup t sûr je suis resté le sourire sur les lèvres. < Mais cinq minutes après, je' suis sorti sans ; avoir entendu un mot de ce qui s'est dit ; pendant ces cinq minutes; j'étais anéanti. ; — P a u vr e Maximilien! m uni m r a Ya I e 11-, fine. — Me voilà, Valentine. Voyons, maintenant répondez-moi comme à un homme à (pii votre réponse va donner la mort ou la vie. Que comptez-vous faire? Valentine baissa la tête; elle était accablée.Ecoutez, dit Morrel, ce n'est pas la première fois que vous pensez à l'a situation )ii nous sommes arrivés: elle est grave, elle ;st pesante, suprême. Je ne pense pas que ce ioit le moment de s'abandonner à une dou-eur stérile: cela est bon pour ceux qui veulent soulïrir à l'aise et boire leurs larmes 1. loisir. Il y a des gens comme cela, et Dieu sans doute leur tiendra compte au ciel le leur résignation sur la terre ; mais quiconque se sent la volonté de lutter, ne perd >as un temps précieux et rend immédiate-nent à la fortune le coup qu'il en a reçu. l'iSt-ce votre volonté de lutter contre la mau-raisé fortune, Yalentine? dites, car c'est :ela que je viens vous demander. \ a lentine tressaillit et regarda Morrel tvee de grands yeux effarés. Cette idée de ■exister à son père, à sa grand'mère, à toute ia famille enlki ne lui était pas même ,re'nue. — Que me dites-vous, Maximilien? de-uanda Valentine, et qu'appelez-vous une uttè? Oh| dites un sacrilège. Quoi! moi, je utterais contre l'ordre de nron père, contre .e-vœu de mon aïeule mourante! ("est impossible ! Morrel fit un mouvement. Vous êtes un trop noble cœur pour ne pas me comprendre, et vous me comprenez si bien, cher Maximilien, que je vous vois réduit au silence.' Lutter, moi! Dieu m'en, préserve! Non, non; je garde toute ma force pour lutter contre moi-même et pour boire mes' larmes, comme vous dites. Quant à affliger mon père, quant à troubler les derniers moments de mon aïeule, jamais! Vous avez bien raison, dit fiegmati-quement Morrel. Comme vous me dites cela, mon Dieu! s'écria Yalentine blessée. Je vous dis cela comme un homme qui vous admire, Mademoiselle, reprit Maximilien.Mademoiselle ! s'écria Valentine, Mademoiselle! Oh! l'égoïste! il 111e voit au désespoir et feint de 11e pas me comprendre. Vous vous trompez, et je vous comprends parfaitement au contraire. Yous ne voulez pas contrarier M. de Villefort, vous ne voulez pas désobéir à la marquise, et demain vous signerez le contrat qui doit vous lier à votre mari. Mais, mon Dieu ! puis-je donc faire autrement? Il no faut pas en appeler à moi, Mademoiselle, car je suis un mauvais juge dans cette cause, et mon égoïsme m'aveuglera,

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