Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Les Neutres i Jeudi 17 décembre 1914 19 centimes le numéro 581** année ■ N° 351 »'"—F— ABONNEMENTS : BELOIQUB : 16 franc» par au ; 7-50 trançs pour six moi» ; 4 franc» pour trois moi» Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3, RUE DE FLANDRE. 3, GAND TELEPHONE 665 ANNONCES» Voir 1« tarit au bas de la dernière page du journal. LA GUERRE Faillite Le moment n'est pas venu de rechercher les multiples causes qui ont amené la guerre. Mais il peut être utile, dès à présent, d'enregistrer certains faits indéniables, sauf à n'en tirer conclusion que lorsque la paix aura ramené le calme dans les esprits. Des politiciens peu avertis s'imaginaient que le danger d'une guerre européenne était devenu chimérique, lis escomptaient la résistance des Parlements. Dans tous ou presque tous, en effet, les dépenses militaires proposées par les ministres au pouvoir étaient votées sans enthousiasme par la j majorité et combattues par une minoritédont l'influence paraissait sans cesse croissante.Les optimistes ont perdu bien vite leurs illusions. Dès les premiers bruits de guerre, tous les Parlements ont voté, à l'unanimité de leurs membres, les crédits militaires qui leur étaient demandés. La résistance des Parlements à la guerre n'est qu'un rêve. Des sénateurs et députés de toutes les nations d'Europe ont constitué, depuis une quinzaine d'années environ, une Ligue interparlementaire de la Paix, qui tenait ses assises annuelles dans l'une ou l'autre capitale. Ses efforts, en vue de substituer l'arbitrage au choc des armées dans la solution des conflits internationaux,ont été nombreux et louables. Mais nous devons bien constater qu'elle a été absolument impuissante à em- Fêcher, voire à retarder d'un jour, effroyable tuerie qui désole l'humanité.La Franc-Maçonnie a des racines profondes dans les pays en lutte. L'esprit de fraternité qui y règne, et qui ne connaît pas de frontières, s'exerce,en tout temps, en faveur de la paix. Cette action a été absolument paralysée par les événements- Une autre institution internationale, de création plus récente mais à laquelle les luttes économiques ont donné un développe-formidable, l'Internationale ouvrière, a, depuis le premier jour, enregimenté ses adhérents dans des groupements anti-militaristes qui réunissaient les socialistes les plus militants et les plus fougueux. Vains efforts ! Les événements ont fait fléchir toutes ces résistances.L'institution internationale par excellence, l'Eglise romaine, dont la puissante organisation fait l'admiration de ses adversaires les plus décidés, a été aussi incapable que les autres de modifier le cours des choses. De tous les organismes que l'on croyait capables d'écarter les dangers de guerre, pas un seul n'a pu travailler avec efficacité au maintien de la paix. C'est une faillite générale de toutes les espérances. Pourquoi ? Nous répondrons à cette question quand les hostilités auront pris fin. Notre but a été simplement d'établir, dès aujourd'hui. 1 des faits absolument indéniables, £ ÉCHOS h L'Affaire de Zeyst. — Le grand écrivain hollandais Fred. van Eeden consacre dans « De Amsterdammer» un article bien F conçu sur cette malheureux r affaire. [ Après avoir psychologiquement analysé cette masse « assez indis: b ciplinée », « des lions plus que des soldats », ces hommes qui ont p besoin d'action, dont l'âme est r remplie de rancœur, qui veulent p sedépenser et qui sont condamnés à une inactivité complète, il conclut : « Quand dès le début on traite P un enfant avec trop d'indulgence, n on en est vite réduit à intervenir trop brusquement. L'attention, le J tact, une sévérité initiale consé-quente auraient conduit à de meilleurs résultats ». . K Réfugiés belges a Flessingue. — La ville de Flessingue héberge j en ce moment encore 5022 Belges nécessiteux. 2900 habitent des petites chambres, 900 logent dans 5 les locaux de l'Armée du Salut, r 1890 personnes sont à l'abri dans des navires. ' , s * * * Le « Rembrandt-Theater » d'Amsterdam tient en ce moment un grand succès avec l'opérette £ « De Boemel-Baron ». t ♦ — , La Guerre ! Sur le front occidental ! Bulletin allemand affiché à Gand. ' Grand quartier général, i4déc., 5 heures. — Les attaques françai- < ses contre nos positions entre la ( Meuse et les Vosges ont été re- | poussées facilement- ( A part cela, rien de nouveau. ■ Communiqué officiel allemand. Berlin, 13 déc., midi (Wolff). — L'offensive française près d'Aspre-mont (sud-est de St-Mihiel) a échoué. Hier après-midi les ennemis ont attaqué sur un large front à 1 Flirey (entre St-Mihiel et Pont-à-Mousson). i L'attaque finit par la perte pour 1 les Français de 600 prisonniers et ! un grand nombre de blessés et de < tués. Nos pertes furent de 70 blessés. 1 Pour le reste, le front occidental est tout à fait tranquille. Communiqués officiels français Paris, 13 déc. (Reuter). — La journée d'hier a été particulière- ■ ment calme. L'ennemi fit trois , violentes attaques dans la région ( au S. E. d'Ypres, mais elles furent repoussées. Dans la forêt Le ] Prêtre nous avons fait de sérieux progrès. , Paris, 13 déc. soir. (Reuter). — )es deux extrémités du front des svis ont été reçus constatant la ion-réussite d'attaques alleman-les; l'une au nord-est d'Ypres, les utres contre la station d'Aspach Msace). Un salut du Canada i Ottawa, 12 déc. (Reuter). — >orden, premier ministre du Ca-ada, envoie, dit 1' « Algemeen landelsblad» ses salutations de Joël aux 30,000 Canadiens com-attant sur le front. Il ajoute que50,000 autres com-atriotes, qu'on exerce en ce mo-lent, brûlent de désir de prendre art au combat. Un lettre d'O' Connor L' « Algemeen Handelsblab » ublieunextrait delettre du ler.der ationaliste irlandais O' Connor isant qu'il est de l'honneur de Irlande de combattre avec la îrande Bretagne. sur le front oriental lulletin allemand affiché à Gand. Grand quartier général, 14 déc. heures. — Les opérations conti-uent au nord de la Pologne. Rien de nouveau à l'est et au ud de la Pologne. Communiqué officiel autrichien Vienne, 12 déc. (Wolff). — Mal-;ré les difficultés occasionnées par e temps d'hiver en pays de mon-agnes, nos troupes continuent eur marche dans les Carpathes, lans des conditions favorables, lier dans un de ces combats 200c dusses furent faits prisonniers, ^es défilés à l'ouest du col de ^upkow sont de nouveau entre 10s mains. Dans la région au sud de îorlios-Grybow-Neu-Saudoc de ;rands combats ont commencé. La bataille dans la Galicie occi-ientale, dont le front s'étend lepuis la région à l'est de Tym jark jusque l'est de CracoVic :ontinue. Hier de nombreuses îttaques russes furent repoussée< Dar notre artillerie. La situation en Pologne reste U ncme. Le garnison de Przemysl a pri: ors de sa dernière sortie 700 Rus ses, 18 mitrailleuses et une grandi quantité de munitions. Vienne, 14 déc. (Wolff}. — Nou: ivons battu hier dans l'ouest d« a Galicie l'aile sud des Russes arès de Limanowa et l'avons for ;ée de battre en retraite. La poursuite de l'ennemi i commencé. Toutes les attaques contre notrî Vont ont été repoussées. Nos troupes qui ont passé le: Carpathes pressent énergique Tient l'ennemi. Neusandoe fu aris. De même vers Grylow, Goli ;ie et Zwigrade l'offensive de no: :roupes fut continuée. L'ennemi a évacué Voma dans a province de Zemplew. Les troupes russes ne parvin ent pas à gagner au sud def Waldkarpathen quelque terrain. Nos troupes tiennent en général les défilés, en Bukowine et sur la ligne Suazawateles. 11 n'y a pas eu de combat dans le sud de la Pologne. Au nord de Lowicz nos troupes continuent victor eusement l'attaque des positions plus fortes des Russes. Autour de Przemysl. Vienne, 14 déc. (Wolff). — Les correspondants des journaux annoncent que quelques bataillons des troupes russes ont refusé d'attaquer la forteresse. Dans les Carpathes. Budapest, 12 déc. — La « Kôl-nische Zeitung » annonce que les Russes qui s'avançaient vers l'intérieur du pays, ont été repoussés avec facilité par nos troupes. Les Russes qui sont entrés en Tqronya, furent arrêtés, de sorte îfue la population reiouTiie creja^a Huszt. A Bartfeld les dégâts occasionnés par l'arrivée des Russes sont peu importants; ils se sont, en effet, bornés à s'emparer des vivres. Budapest, 12 déc. — De la «Kôl-nische Zeitung » : La province de Saros est incendiée par les Russes. Les habitants de Bartfeld rentrent; les employés de la ville ont repris leur besogne. A la frontière de la province de Elng il y a de faibles forces russes qui ne font aucune attaque. Les forces russes qui se sont avancées par le Beskidenpas se sont arrêtées à Volaz; dans la province de Maramaros le front russe est maintenu à la hauteur de Naj-danka et Toronya. Communiqué officiel russe Pétrograde, 12 déc. (P.T. A.). — Les combats autour de Prasnitz et de Tsjechanot continuent leur cours normal. Les Allemands recommencèrent le 10 et 11 déc. de violentes attaques contre la ligne llow-Lowitsj, qui jour et nuit ont été repoussées et qui occasion nèrent de grandes pertes à l'en-1 nemi. A ces différents endroits nous tîmes avec succès des contre-atta-1 ques à la baïonnette. Sur d'autres points de la rive • gauche de la Vistule il n'y a qu'un " duel d'artillerie. : Sur quelques points, l'ennemi recula un peu. Au suddeCracovie a eu lieu une bataille violente, qui continua le 1 : déc. avec le même acharnement. Dans les Carpates les défilés sont occupés par d'importants corps t autrichiens qui veulent reprendre l'offensive. 1 Dans la région de Mlava nous avons, sur tout le front, conduit notre offensive avec succès. Le 12 déc. nous prîmes une position de l'ennemi dans la région de Prasnisj et Tsecharof. Nous avons poursuivi l'ennemi en retraite jusqu'à la frontière. Dans ; cette contrée notre cavalerie, par une charge bien réussie, a occa-. sionné à 1 ennemi de grandes per-; tes. Sur le front Lowitsj-Hof les 1' Allemands maintiennent leur of- b fensive avec acharnement. Nos troupes leur ont occasionné des pertes importantes et ont pris une nouvelle position dans cette régicn au nord de la Bsvera. En d'autres points, sur la rive gauche de la Vistule, de combats j de peu d importance ont été livrés. Au sud de Cracovie la situation ^ n'a pas changé. La bataille con- j. tinue Dans les Carpathes les déplace-mentsde nostroupeset des troupes J autrichiennes continuent. Sur Mer Le Combat naval des îles 1 Falkland. n Berlin, 12 déc. — De la «Frank- y fiirter Zeitung » : « Die Vossische Zeitung» annonce d'Amsterdam-Un telegramme Reuter de Londres dit que le ministre de la marine japonais a félicité Churchill au nom de la flotte japonaise, au sujet de la victoire anglaise. p Lord Churchill a répondu : s « C'est grâce au secours de la t flotte japonaise que l'escadre britannique est parvenue à battre f les Allemands. Les Allemands r sont chassés de l'Orient. Le retour leur sera difficile et dangereux. » £ Lord Churchill a remercié aussi au nom de la flotte anglaise et r australienne, pour le secours japo- \ nais. c La petite escadre allemande qui pendant quatre mois a résisté aux flottes anglaises et japonaises, sans compter les navires de guerre français et russes, cette petite escadre dont la défaite était toute naturelle, cette Kiao-Tschéou de c la mer, a montré au monde entier < comment les Allemands savent 1 mourir. c D'après les dépêches officielles e de Londres, les pertes des Anglais lors du combat des îles Folkland c sont de 4 morts et 7 blessés, tous t parmi les simples matelots. j Il n'y a aucun officier mort ou j blessé. DANS LA MER NOIRE. Communiqué officiel turc. Constantinnple, 13 déc. (Wolf). — Le navire « Jawus Selim », qui d'après les dépêches russe aurait été, sérieusement endommagé, a incendié Batoum, le 10 déc. Les batteries russes bombardèrent le navire sans résultat. Irlande serait devenue une répu-lique libre et indépendante.

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