Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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14 January 1917
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s.n. 1917, 14 January. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 11 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g15t72948r/
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Dimanche 14 janvier 1917 —MiMiriii--(—"tu turrr- ciMHM ayn-mr n mmiim ^ iE* centimes le numéro Glme année — Ncs 8-14 JOURNAL DE GAND ÉCHO XXMÏSB ABONNEMENTS : UN FRANC PAR TRIMESTRE RÉDACTION & ADMINISTRATION : CAND — 3, RUE DE FLANDRE, 3 — CAND TELEPHONE 665 ANNONCES : S'adresser rue de Flandre, 3, Gand. La critique est aisée ! Oui. la critique est aisée, nous ne nous en sommes jamais aperçus autant qu'aujourd'hui; nous ne cessons en effet d'entendre répéter des attaques injustes à l'adresse de notre Administration Communale à propo. de diverses questions se rapportant au ravitaillement. Le public devenant de plus en plus impressionnable, une légère contusion,, un propos mal rapporté suffisent pour alarmer les esprits surexcités et répandre de.-bruits faux et maintes fois calomnieux. Ajoutez à cela (pie des individus peu est un . bfes, profitant des circonstances, prennent plaisir à dénigrer ce que font les pouvons publics, à annoncer des scandales,soit pour attaquer des ennemis personnels ou des adversaires politiques, soit pour se procurer la bizarre satisfaction de jeter le trouble parmi leurs concitoyens. Combien de reproches n'a-t-on pas adressés à l'Administration de notre ville a propos res minimes rations de viande, du prix élevé du sucre ou (1 autres denrées. Ne I ac-cuse-t-on pas de réaliser de gros bénéfices sut- les marchandises débitées au magasin communal, de s'emparer (sic) du monopole de la vente du sucre, etc. Y Le nouveau service de rationnement du lait donne naturellement lieu à une foule de nouvelles attaqués. Encore une fois la Ville aurait commis un acte inqualifiable: Si elle défend la vente du lait, se réservant ù elle seule le droit de le débiter, cest encore, dit-on, un moyen (fé gagner de t'a. gent, de procurer des emplois lucratifs a nombre de créatures de ces Messieurs de l'Hôtel dé Ville,, etc. Ce sera naturellement la population qui en subira les conséquences en étant privée d'un aliment indispensable, car les dirigeants auront bien soin de ne se laisser manquer de rien, ni eux ni leurs amis. Peut-on concevoir que dans les temps actuels, par esprit de vengeance ou pour toute a ut va raison, ou altère la vérité de cette façon? 11 serait cependant.si nécessaire en ce moment d'oublier toutes les divisions politiques et de faire taire toutes les petites rancunes ! D'autre part il serait juste de rendre hommage au dévoûment des hommes qui .consacrent tout leur temps à leurs concitoyens et n'ont cessé depuis deux ans et demi de taire tous leurs efforts pour assurer la marche des affaires et écarter les difficultés amenées par les circonstances actuelles. Xous ne voulons pas enumérer ici toutes les sages mesures décrétées par nos édiles, les initiatives heureuses qu'ils ont prises. Les historiens qui relateront en détail les événements gantois de ces années troublées ne manqueront pas, nous en avons la conviction, de reconnaître que la Ville de Gand a été administrée d'Une façon sage et éclairée et que ses dirigeants ont droit à" la reconnaissance de leurs concitoyens. Tout ce que nous disons s'applique aussi aux services rendus par le Comité Provincial. S'il fallait -croire les bruits répandus parmi la. population, les membres de ce comité auraient depuis longtemps mérité l'incarcération pour le reste de leurs jours. On s'en prend à eux dès qu'un aliment vient à faire défaut (ni à n'être plus disponible qu'en petites quantités. On les accuse de remplir leurs caves et celles de leurs amis d'abondantes provisions de toutes sortes ! Il est profondément regrettable de rencontrer un tel esprit de dénigrement et une pareille absence de dignité chez certains de nos concitoyens; Nous croyons qu'il est de notre devoir de protester contre leurs agissements et surtout de mettre en garde les personnes naïves qui ajoutent foi trop facilement à ces bruits. Que les honnêtes gens • nous aident à détruire tous ces germes de division et qu'ils fassent leurs efforts pour assurer à nos administrateurs la confiance de la population: ils la méritent et elle leur est nécessaire pour l'accomplissement de leur tâche si difficile.' Conseil communal de Gand Séance du mercredi 3 janvier. Le Conseil: Accorde à partir du 1"' janvier 1917, une promotion au 2e traitement médium à M. A. Morobé, commissaire adjoint de Police. Nomme: Mlle Labiaù Pacliel en qualité d'institutrice aux écoles primaires communales; Mlle De Maertelaere Elvire en qualité de sous-institutrice aux écoles gardiennes communales. Approuve deux conventions, présentées par le Collège, pour régler avec la Société Uéiiérale de Belgique, par voie de Cession avec droit de rachat, deux créances de la Ville du chef d'avances faites par elle ensuite de réquisitions. Arrête conformément-aux propositions du Collège, et par 2(5 voix et 5 abstentions, !. budget de la Ville pour 1917. Sur la proposition du Collège et eu égard à la cherté extraordinaire de'la vie il est décidé de rapporter son arrêté du 4"novembre 1914 par lequel le fonctionnement des , barèmes des traitements el salaires des. employés et ouvriers de kl Ville avait été provisoirement suspendus. Ces barèmes seront de nouveau appliqués -à partir du 1er janvier. La moitié des augmentations arriérées, sera liquidée à la même date. ,.cf Chronique Gantoise EMPRUNT. — Le Collège des Bourgmestre et Echevins inioime le public que l'échange des anciens titres contre de nouvelles pièces de l'emprunt de 70 millions (1S98J, dont le dernier coiipon d'intérêt (n° 20) est, payable depuis le 2 janvier 1917, aura lieu vers le l1 juillet prochain. Un avis ultérieur fera connaître la date exacte et les conditions dans lesquelles se fera l'échange. ■iMnnpç lIlUljlUUllU. P. STRUYF, successeur Grand choix de musiques belges et étrangères. l.utherie artistique. — Cordes garanties justes et sonores. —Accessoires divers. . L13*2) A L'ATHEjXEE. Nous apprenons que VI. M. Clevers, préfet des études, est autorisé à faire valoir ses droits à la retraite. -M. le Professeur 0. Van Hauwaert est nommé préfet des études intérimaire. ei£cibiciieg^tS'i.-:'t":..,,, ______ <ia33) I" i ' itEAl " communal de renseignements de la ville de Gand. Le Bureau s informe gratuitement au sujet des soldats, n'importe où ils sont domiciliés en temps de pai x et pour qui (pie ce soit. Ce ne sont donc pas seulement, les habitants de Gand et des communes limitrophes, qui peuvent s'adresser au .Bureau, mais aussi ceux de la Flandre orientale, de la Flandre occidentale. des autres parties (lu territoire occupé, voire même ceux de France, mais dans la plupart des cas, ee^ personnes s'adresseront utilement a une autre agence plus'rapprochée.On ne peut pas perdre de vue, en envoyant une demande, que des renseignements inexacts ou incomplets peuvent donner lieu à une réponse erronée de la Croix Kouge. Le Bureau a pu constater déjà plusieurs fois.qu'il y a dans certains l.ataiiions et. memé dans certaines compagnies deux suUuiis qui portent le meme uom_ de la-... m-, .je îii. nie prénom, qui sont lies dans la meme commune la même année: comment sama-t-on lequel de ces deux, par exemple-, i si mon, si l'on 11 a pas donne tous les i ... .o.i.s tu ie jour et le mois de la naissance" lie Bureau 11e peut donc se cliajgr.j-de s'iniormer au sujet d'un soldat, que si . un donne les renseignements suivauis: 1" le numéro de la matricule (il n'est cependant pas toujours, connu) ; ~ ie nom de minute orthographié exactement; •>" tous 1 .s j^iMoms; r ie régiment; s le bataillon, L'esuadron ou la batterie ; 0;' la compagnie ou le peloton ; • " le lieu de naissance; «V le jour, 10 jiioisj et l'année de la naissance; U l'adresse en temps de paix; 10" le degré de de ,1a personne qui tait la demande, son nom de famille et ses prénoms; Il st>i. adresse complète. U11 petit faire la demande par carte postale. Si l'on vient au Bureau, on doit apporter le carnet de mariage des parents ou . ■ .-.oïdat meme et les autres renseignements écrits d'avance sur papier, li.ui,. de se présenter sans ces pièces. - lous ces renseignements sont transcrits sur une tic lie, qui est classée par ordre alphabétique dans le Bureau; une copie en est envoyée immédiatement, par l'intermé-(Ua'ire de- l'Agence de Bruxelles, à la Croix Bouge de Genève, qui est en correspondance avec tous les pays belligérants et avec les neutres où des soldats sou-t internés.O11 11e répond que si le soldat est malade, blessé, réformé, prisonnier ou mort. Dans aucun cas on n'envoie des renseignements au sujet de soldats, ,qui sont au front. Toutes les réponses:rèenés, par le Bureau de renseignements, sont communiquées /•///-7nédiateineiit par lettre aux intéressés. On ne donné pas de réponses verbales. 11 est donc inutile de déranger Je personnel pour demander s'il n'a pas reçu de réponse. Ces visites par trop nombreuses empêchent les fonctionnaires de faire de la besogne utile I IIY-FÎ FfTA J* Van Heuver»wyn & R. De LUA LLLv I A Mulder. Entreprises générales d'Electricité, Dyoamos et moteurs. Quai des Moines, 13, Gand. (1298) PAIN BLANC. — Le Comité Provincial a l'honneur de porter à la connaissance du public intéressé qu'à partir du 15 janvier, le prix de vente du pain blanc sera fixé à fr. 0,7:") par pain de 1050 grammes. DFF fflCF (Véritable) Paquets rouges ■ Dépôt général : Ch. De Wette, Ch. de Tronchiennes, 71, Gand (i.m&j SECOCKS aux personnes réquisitionnées. La commission de secours et d'assistance aux réquisitionnés décida récem? ment..l'envoi de vêtements et de linge à nos g concitoyens réquisitionnés (Grand Gand). H Cette décision apportera, quelque soulagement dans de nombreux ménages, ceux-ci étant pour la plupart dans le besoin, par suite de la guerre et se trouvent dans l'impossibilité d'envoyer à leurs parents les vêtements nécessaires. La Commission précitée qui a obtenu l'appui de l'administration communale, compte également sur la bienveillante in tervention dé nos concitoyens. A. cette tin des listes de souscription revêtue du sceau de la ville, seront présentées à domicile par les membres de la Commission. Les couvertures, les vêtements (neufs et ■usagés) h> linge et. les étoffes de toute nature, dont 011 voudra faire don, seront reçus avec reconnaissance au bureau, église anglicane, près St Jacques, coin de la rue ..Nieuwpbort, ou bien seront pris à domicile sur demande des donateurs. lia Commission remercie sincèrement les personnes qui voudront venir en aide aux réquisitionnés. CETTE SEMAINE le Xouvea-u Cirque donne un programme des plus attrayants: le cinéma L'Assommoir, d'après le roman d'Emile Zola et La petite Chocolatière, une comédie très amusante. Quant aux numéros d'artistes ils sont .de tout premier choix: Mlles Wynen à la jolie voix de contralto; Dainel et Brett, des acrobates très comiques; Les frères Fridos, d'une force herculéenne, et les Grâces portent bien leur nom car elles sont des plus gracieuses dans leur reproduction de statues de marbre. (1601) AI'X; FAMILLES des îéquisitionnés du I Grand-Gand. L'expédition de paquets aux ouvriers civils a été réglée comme suit pour le mois (le janvier: Ie section, le 1(> janvier; 2e sec-t., le 11 janvier.; 8° sëct. les 12 et 1 • > janv. ; -Ie se et., le 14 janv. ; 5° *eet., le 15 jàiïv. ; (ie sect., " les 10 et.17 janv.; 7" sect., les 18 et 19 janv.; 8e! sect.,' les 20 et 22 janv. ; 9'' sect., le 2o janv. ; .10e sect., le.-24 et -25 janv. ; 11e sect., le 20 janv. ; Mont St-Anrand, le 27 janv. ; Gendbrugge, le 2^ janvier: Ledeberg. le 29 janvier. Les paquets seront acceptés au bureau d'expédition, Place d'Arme,s n° 12, aux heures indiquées sur les affiches. La veille de la remise du paquet au bureau d'expédition précité, l'expéditeur doit se présenter a 11. Service Communal d'aide ét_d' assista net. ■ ■ . , r / . , aux réquisitionnés, établi à. l'Eglise Augli- rane (coin de lu nie .N'ieuwpoott) où il recevra les documents el les renseignement:-nécessaires.Le. 1 ureau du service coniininial est ouvert au public: les jours ouvrables de il..10 ii 1~ b. et clé h ■> h.. Us dimanches ei jours fériés de 9.3.0 à 1 11. OUD GEND Jusqu'au 18 janvier 1917 : La Dame au Scarabée, grand film Aquila. César Borgia, film historique (colorié), etc., etc. Vendredi 19 : Lucrece Borgia (colorié) et Prima Ballerinà, deux glands succès. Prochainement : SPARTACUS ou la révolte des Esclaves Grand film romain avec adaption musicale. ( 160'2) JARDINS OUVRIERS. - Le Comité des Jardins ouvriers rappelle aux intéressés, que la deuxième leçon pratique de culture maraîchère aura lieu lundi, 15 janvier prochain, à 3 heures, dans les locaux suivants : école de la chaussée de Zwynàerde, école de la chaus sée d'Ottergem, école de la rue du Patyntje, école de l'avenue de Rooighem, école de la rue de la Fourche. Ces leçons pratiques se donnent au profit des cultivateurs ayant reçu de la Ville un lot de terrain gratuit. (K( VUE Communale d'Alimentation. Depuis la suppression des bons de ration nement, I'(Kuvre Communale d'Alimentation a laissé a ses assistés le libre choix du leur bo'ulanger. A chaque modification de bons de pain, l'Kconomat éprouve de nombreuses difficultés. C'est pourquoi il est l'appelé que la disposition suivante doit être rigoureusement observée. foutes les boulangeries doivent, au commence ment de chaque .semaine, échanger les bons de pain de l'Alimentation contre leurs propres jetons ou cartes. Les bons de l'Alimentation, distribués dans la seconda moitié de la semaine ne peuvent être utilisés dans le courant de la semaine même. Ceci constituerait un abus, qui pourrait entraîner <les suites sérieuses. Les assistés dont le boulanger n'a pas échangé les bons, doivent aller les-prendre eux-mêmes. fors d un changement dans le système des cartes, par suite de diminution ou d'augmentation de la ration ou du prix, tes bons qui auront été retenus, ne seront plus valables. THÉÂTRE PATHÉ Jusqu'au 18 janvier : La petite Maria Promet dans L'ENDOlî-MEUSE, drame en 4 actes; f'KKO-TILL, le roi des Tiseûrs, drame américain; MAX LIN--DER et. PRINCE dans Mariage forcé et victime de l'Amour. Vendredi 19, pour la l,e t'ois en Belgique', La Belle Limonadiàrt; 4 actes de Paul Mahalin. Grand succès. ( L60ti) PET KS organisées au proiit de l'Œuvre de Secours aux prisonniers de Guerre. Deux superbes concerts suivis de représentation de cinéma seront donnés au Théâtre Pathé, rue des Champs, à Gand, par le comité local de Ledeberg. les lundi 15 et 22 -janvier courant à 4 X/2 heures. Programme du concert: 1. Loiiengrin, fantaisie 'pour orclïestre (Wagner) ; a) Leie ( L. Duvosel), b) Aleizang Iloelma-Ii), par M. De Bouvre; o. a) Ùp-ntance (^SveiidzenJ, bj-Humoristique- (Dvorak), pour violon par ^L. De Muynclv; 4. a) Droomen ("D'L11 Aqua) b) Prijslied ( L. \'anderliaeglieu), chantés par Mlle Kie-ïemoes ; •). a) .Melodie (1). Tau Goens), - i)) Danse Espagnole (Popper), pour violoncelle par M. Hendérickx ; (j. a) Te gemoet gaan (.Ed.. Blaès), b) Martha (Flotow), chantes par ^1. .). Haesaert ; 7. Cavalleria liusticana. (jVlascagni) pour orchestre. On finira par la séance cinématographique. On peut se procure]1 des cartes chez les membres du comité. Prix des places (taxe comprise) : Baignoires, .'J fr. ; Loges, fr. Stalles. 2 fr. : Parquet, fr. l,o(J; Balcon, fr. 1,09; Galerie, fr. 0,30. Le numérotage des cartes se fera au local, l->;), chaussée de Ihuxelleg (Croix verie) les jeudi, vendredi et samedi précédent la date de chacun des deux concerts, de •> à ô heures. A G3\XDDPUGGE. Le comité officiel « Aide et secours aux Prisonniers de guerre », organise pour mercredi 17 janvier, une.fête de charité au Cinéma Carillon a Gand. Si quelque chose peut atténuer la tristesse, causée par les maux innombrables qui résultent de la guerre, c'est de constater que la charité est réellcn^ent inépuisable. Les listes mises en circulation par un comité de six Dames qui se dévouent pour adoucir le sort de nos malheureux pri-•-mmers de guerre en Allemagne, rencontrent partout le meilleur accueil et déjà les .souscriptions pour cette fête atteignent la somme de .1200 fr. Feuilleton du Journal de Gand 262 Le Comte DE MONTE-CRISTO PAR ALEXANDRE DUMAS ■Monsieur l'abbé, pensez-vous que le comte de Monte-Cristo soit jamais venu en 1°nuice avant le voyage qu'il vient d<$ faire à Paris'-1 Ah! pour cela, je puis vous répondre pertinemment. Xou, Monsieur, il n'y est jamais venu, puisqu'il s'est adressé à moi, il y a six mois, pour avoir les renseignements qu il désirait. De mon côté, comme j ignorais a quelle époque je serai» moi-même de retour à Paris, je lui ai adressé M. Cavalcanti. Andréa? Non ; Hartolomeo, le père. Très-bien-, Monsieur; je n'ai plus a vous demander .qu'une chose, et je vous somme, au nom de l'honneur, de l'humanité et de la religion, de "me répondre sans détour. Dites, Monsieur. Savez-vous dans quel but M. le comte de Monte-Cristo t acheté une maison à Au-teuilPCertainement, car il nie l'a dit. Dans quel but, Monsieur? Dans celui d'en faire un . hospice d'aliénés dans le genre de celui fondé par le baron.de Pisani, à Païenne. Connaissez-vous cet hospice!-1 De réputation, oui, Monsieur. C'est une institution magnifique. Et là-dessus, l'abbé salua l'étranger eu hoiuine qui désire faire comprendre qu'il ne serait pas fâché de se remettre au travail interrompu. Le visiteur, soit qu'il comprit le désir de l'abbé, soit qu'il- fùt. au bout de ses ([lies- , lions, se leva à son tour. L'abbé le reconduisit jusqu'à la porte. Vous faites de riches aumônes, dit le' visiteur, et quoiqu'on vous dise riche, j'oserai Vous offrir quelque chose pour vos pauvres; de votre côté, daigneriez-vous accepter mon oft'rande? Merci, Monsieur, il n'y a qu'une seule chose dont je sois jaloux au monde, c'est que le bien que je fais vienne (le moi. ' Mais cependant... — C'est une résolution invariable. Mais cherchez, Monsieur, et vous trouverez: hélas! sur le chemin de chaque homme riclie, il y a bien des misères à coudoyer! L'abbé salua une dernière fois en ouvrant'la porte ; l'étranger salua à son tour et sortit. La voiture le conduisit droit chez M. de Yillefort.- î l'ne heure après, la voiture sortit île nouveau, et cette fois se .dirigea vers la rue Fontaine-Saint-Georges. Au n° 5, elle, s'arrêta. C'était là que demeurait lord Wil-more.L'étranger avait écrit à lord Wilmoré pour lui demander un rendez-vous que celui-ci avait.fixé a dix heures. Aussi, comme l'envoyé de M. le préfet de police arriva à dix heures moins dix minutes, lui fut-il répondu que lord Wilmoré, qui était l'exac-tilude et la ponctualité en personne, n'était pas encore rentré, mais qu'il, rentrerait pour sûr à dix heures sonnantes. Le visiteur attendit dans-le salon. Ce salon n'avait rien de remarquable et était comme tous les salons d'hôtel garni. Clne chemiiiëe avec deux vases de Sèvres modernes, une pendule avec un Amour tendant son arc, une glace en deux morceaux: de chaque côté de cette glace une gravure représentant, l'une Homère portant son guide, l'autre Bélisaire demandait l'aumône; un papier gris sur gris, un meuble en drap rouge imprimé de noir: tel était le salon de lord Wilmore. Il était éclairé par des globes de verre dépoli qui ne répandaient qu'une faillie lumière, laquelle" semblait ménagée exprès pour les yeux fatigués de l'envoyé de M. le préfet de police. Au bout de dix minutes d'attente, la peu-, (Iule sonna dix heures; au cinquième coup, la porte s'ouvrit, et lord Wilmore parut. Lord Wilmoré était un homme plutôt grand que petit, avec des favoris rares et roux, le teint blanc et les cheveux blonds grisonnants. 11 était vêtu avec toute l'excentricité anglaise, c'est-à-dire qu'il portait un habit bleu à boutons d'or et à haut collet piqué, comme on les portait en 1811 : un gilet de casimir blanc et un pantalon de nankin de trois pouces trop court, mais que des sous-pieds de même étoffe empêchaient de remonter jusqu'aux genoux. Son premier mot en entrant fut: YoUs savez, Monsieur, que je ne parle pas français. •le sais, du moins, que vous n'aimez pas à parler notre langue, répondit l'envové de M. le pré fet de police. - Mais vous pouvez la parler, vous, re prit lord Wilmore? car, si je ne la parle pas, je la comprends. Et moi, reprit le visiteur en changeant d'idiome, je parle assez facilement l'anglais pour soutenir la conversation dans cette langue. Ne vous gênez donc pas, Monsieur.tfao! fit lord Wilmore avec cette intonation qui n'appartient qu'aux naturels les plus purs de la Grande-Bretagne; L'envoyé du préfet de police présenta à lord Wilmore sa lettre d'introduction. Celui-ci la lut. avec un Hegme tout anglican ; puis, lorsqu'il eut terminé sa lecture: Je comprends, dit-il en anglais; je comprends très-bien. Alors commencèrent les interrogations. Elles furent, à peu près les mêmes que celles (pii avaient été adressées à l'abbé Busoni. Mais comme lord Wilmore, en sa qualité d'ennemi du comte de Monte-Cristo, n'y mettait pas la même retenue que l'abbé, elles furent beaucoup plus étendues; il raconta la jeunesse de Monte-Cristo, qui, selon lui, était, à l'âge de dix ans, entré au service d'un de ces petits souverains de l'Inde qui font la guerre aux Anglais; c'est là qu'il l'avait, lui. Wilmore, rencontré pour la première fois, et qu'ils avaient combattu l'un contre l'autre. Dans cette

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