Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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10 February 1918
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s.n. 1918, 10 February. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v97zk57f5v/
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SEVUH <3»3 ûj Sa s LE gRUXPXLOÎS [ Du 5. - Les conqaîtos <fci Uni ilsms.- Du « Temps »: [Lï féminisme a le vent en poupe. La Chambre dos représentants de Washington vienl d'adopter un amendement » la Constitution fi Jérale tîiulant i établir !s su»r«ge des femmes. Le même iour, la Chambre .!«« tords, qui passe [pour un des derniers remparts du c ms-rvatis:.*, refusait [de « disjoindre » les articles d'un pr. j t v«K par les C?:n-pnuncs, qui donnent satisfaction aux suffragettes [moins à celles qui ont plus de trente ans, car tel est 1'.'..:. [que ce projet fixe aux femmes pour l'entrée en possession ides droits électoraux. Par suite, 0:1 évalue à si* millions seulement le chiffre des futures éieelrieee anglaises, sans j itenir compte de celles qui ne se décideront jamais à dépasser vingt-neuf ans, et les électeurs, qui seront dix millions, (garderont ainsi la majorité numérique. ; En Franco, les choses sont moins avancées. Mais 1 ho- llorable M. Jules Siegfried, dans son discours présidentiel :au Sénat, s'est prononcé pour l'éleeter.:! féminin. Il est probable qu'on y viendra tôt ou lard, du moins si nos fem- ; m es y tiennent beaucoup : ce que femme veut, Dieu le veut, | elles hommes-peuvent 11e pas le vouloir, mais cela n a 1 aneuneinportanee, puisqu'ils finissent toujours par céder. , VOORUIT '> Du 5. — La tombe d'Emile Vcrhaeren. -- Le corps du ; [grand poète belge a été transporte au cimetière de Wilve- ; ringhen. L'écrivain flamand, Fritz Francken, s'est chargé | %le l'entretien delà tombe jusqu'à la fin de la guerre. Actualisés économiques Quo vadis, Europa ? K Depuis quarante-deux mois, lo nerf de la guerre est , /soumis en Europe à une tension furieuse; en dépit de cela, . il n'a pas encore la sciatique. Depuis quarante-deux mois, j la bonne galette amassée un peu partout par des généra- i lions entières, laborieuses et économes, a enfilé la Scam- : ipavia Appia sans que personne ait réussi jusqu'à présent i [à mettre un frein à sa folie. Et pourquoi ? Pour donner j aux hommes le moyen de s'entretuer avec les derniers per- i Sectionnements qu'offre la science moderne; pour détruire f :ce que des mains patientes ont édifié pendant des siècles, ; pour transformer, à l'Isonzo, à la Somme et ailleurs, des f champs de betteraves en mines de cuivre et de bronze. ; tDans la même rue, des casernes où l'on apprend a tuer j ^son semblable, et des hôpitaux où s'enseigne l'art de le ; ' conserver. 0 tempera, ô mores ! ^ ; f Lorsqu'avanUa guerre un rond de cuir quelconque d un | département administratif quelconque introduisait humble- > [ment une requête « tendant à accorder au soussigné une j (feuille de buvard 15X40 et deux bouteilles de gomme ara- | îbique diluée destinées au service des dossiers (affaires Courantes) », l'économe compétant levait les bras au ciel et criait au gaspillage. Je voudrais bien le voir actuellement, ce bonhomme, et lui dire qu'à présent les bretelles (fournies à un seul corps d'armée représentent x millions par trimestre, ou que la réparation des chaussettes de tel j "bataillon a coûté en moyenne, depuis le lr août 1914, , y milliers de francs. Le malheureux serait capable d'en j faire une maladie incurable. Le fait est que la guerre coûte des sommes folles, des [sommes tellement formidables qu'en peu de temps, elle a enlevé aux buJgets européens le semblant d'équilibre i qu'ils présentaient il y a quelques années. Oyez, hommes [des villes et des campagnes, oyez ce qu'engloutit le dieu Mars dans son estomac pareil au tonneau des Danaïdes! Le lr août 1914, la d^tt-3 publique, du Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande se montait à 710 millions de livres sterling. Le 31 décembre 1917, cette dette — dont tles gentlemen d'Outre-Manche étaient si fiers — atteignit lia somme respectable de 5525 millions en dette flottante. Un document officiel dont il ne faut pas suspecter 1 exacti- . w|de, évaluait récemment les débours de l'Angleterre de- ? puis le début des hostilités à 6.122 millions de livres. Une .paille, quoi ! En France, situation analogue. Les crédits [votés par les Chambres pendant les quarante et un premiers mois de guerre dépassent cent milliards. Comme ce joli total étonnait quelques députés, le Ministre des Finances de la République leur exposa ses comptes, il y a quelques jours. Voici, en substance, ce qu'il leur communiqua: Pour les cinq premiers mois de guerre en 1914, la France dépensa environ 1175 millions de francs par mois. L'année suivante, la moyenne mensuelle devint 1315 millions; en 1916, elle était déjà de 1990 millions, et en 1917 elle a atteint le taux de 2370 millions. Enfin, le projet de budget afférant au premier trimestre d« l'année en cours prévoit [une dépense de 8639 millions, ce qui revient à peu près à R228Ù millions par mois. \ 1 L'Italie, pays célèbre par sa dêche noire, a consacré j (jusqu'à présent à la cause commune une trentaine de mil- i liards. Ses relevés financiers sont intéressants en cc sens j qu'ils permettent de se rendre compte du bond formidable j que font tes dépenses d'un pays dès qu'il sort de sa neutra- j Bité pour lever la pointe de ses baïonnettes. Pendant sa | période d'expectative, soit,du lr acût 1914 au mois de maj : 1915, les frais administratifs de toute espèce ne dépasse- j rent pas les 90 millions par mois. Mais dès que le cri ! fa' « Evviva la guerra » eut retenti au château de Saint l Ange, les dépenses peur l'armée et la marine engloutirent » trésor sur trésor. De juin 1915 à janvier 1916, l'Italie dé- f fooursa, en chiffres ronds, 600 millions par mois. En 1917, j la moyenne mensuelle fut de 1700 millions. \ La dette russe a toujours été respectable. Fin 1913, elle \ se montait à 8824 millions de roubles. Le 31 décembre 1917, M. Lenin apprit, de la bouche même du compagnon bolchevik délégué aux finances, que le pays était débiteur de la bagatelle de 55 milliards de roubles. On comprend que ces deux messieurs aient immédiatement cherché le moyen, même tant soit peu radical,de se débarrasser de ce carcan désagréable. Du côté des puissances centrales, l'argent file dans les mêmes proportions. L'Empire allemand a déboursé jusqu'à présent une bonne centaine de milliards de marks. Son alliée, l'Autriche-Hongrie, y est allée de ses 60 milliards de csuronnes. La Turquie est intervenue pour 5 à 6 milliards de francs, et la Bulgarie pour 4 à 5 milliards. Restent le Portugal, la Serbie, le Monténégro, la Grèce, nous-mê- | mes. Mais que sont tous ces microbes en face des puis- s sances? D'ailleurs, combien la guerre leur ccûtèra-t-elle jj en réalité ? Les données officielles manquent. En ce qui 3 nous concerne, par exemple, nous savons qu'on nous a prêté do l'argent, mais--c'est tout. Combien? Nous te saurons à t jmps, n'ayez aucune crainte. En attendant,ne nous faisons pas d'illusions,- l'addition pourrait être calée. Aurait-on raisonnablement le courage de faire le total de ces montants fabuleux? Pour ma part, j'y renonce. Je n'ai | guère l'habitude de jongler avec des milliards; te contenu de mon gousset m'autorise à peine à 1e faire, de temps à autre, avec quelques démocratiques « nickels » en zinc. Ce genre de mathématiques me paraît d'ailleurs ê'.re exclusivement réservé à trois catégories de mortels bien déterminées : 1°) les pachas de la finance qui sont les acolytes attitrés des Ministres des finances; 2°) les astronomes perdus dans les nuages qui essaient de compter te nombre de nébuleuses de la voie lactée; 3°) les nombreux stratèges en chambre qui vérifient actuellement la comptabilité des gou- § vernements sur les tabies de marbre des cafés.. Encore si jj l'addition correspondait à quelque chose. Mais, totalisez jj tout ce que vous voulez, faites te bordereau de tout ce qui | vous tombe sous la main : vous n'aurez que quelques élé- I ments isolés d'un ensemble inaccessible. Est-il possible jj de chiffrer les destructions en propriétés, en marchandises, jj en matériel, en objets quelconques enfouis dans la terre, I passés en fumée ou perdus au fond des océans? Est-il g possible d'évaluer, même approximativement, les pertes \ en capital humain entraînées par la guerre? Est-il possl- 5 ble.... Dieu ! Cela n'en finirait pas. Le seul résultat auquel ; on arriverait serait d'attraper de la chair de poule. On gaspille aujourd'hui eu un seul jour autant d'argent j qu'il n'en fallait dans 1e temps pour faire la guerre pendant if des mois. La guerre de 1870 coûta à peu près 2 milliards de francs à chacune des deux parties belligérantes (exception faite, évidemment, de la contribution imposée à la fin des hostilités). Les frais occasionnés à l'Angleterre par la Guerre des Boers, qui dura du 11 octobre 1899 au 31 mai 1902, ne dépassèrent pas 1e total de 6 milliards. Peur 550 jours de combats, tes Japonais déboursèrent 3 milliards de francs, et tes Russes un peu plus. Si cela vous intéresse, comparez ces chiffres à ceux que je vous ai cités plus g haut. Vous vous ferez alors une vague idée du Vaeuum cleaner qui nettoie actuellement les coffres-forts de l'Europe.Où cela nous mène-t-il ? Vers la fai'Iite ? Possible, tout au moins pour quelques intéressés. La Russie a déjà déclaré sans ambages sa propre banqueroute. Pour peu que l'affaire dure encore quelquas mois, il ne faudrait pas j s'étonner que d'autres pays suivent l'exemple donné par s Pétersbourg. N'allez pas tirer de là la conséquence que jj l'Europe entière marche vers la déconfiture. Nous n'en g sommes pas encore à ce point, - heureusement. La plupart «j des grands pays ont les reins solides, car ils ont la chance ; de disposer d'une fortune publique de grande valeur. Cette \ fortune consiste en terres, usines, immeubles, voies de § communication, mines, charbonnages, titres de créances, g et ainsi de suite. De cotte façon, l'Allemagne possède en- S viron 450 milliards de francs, l'Angleterre 420 milliards, s la France 350 milliards, ce qui donne toujours des garan- s ties. Mais si te capital y est, que dire des intérêts ? En ! temps normal, 1e revenu total de l'Allemagne était d'une 1 cinquantaine de milliards de francs, celui de la France de 33 milliards, celui de l'Angleterre de 45 milliards. Or, ce sont ces revenus qui devront fournir, après la guerre, des fonds nécessaires à l'amortissement et au service de l'intérêt des dettes contractées. Ces dettes seront gigaii- ! tesques. Prenons, pour ne citer personne, un pays ayant | dépensé, par exemple, 100 milliârds de francs. Le service £ de ses dettes, de son fonds pour invalides de la guerre, de \ sa caisse d'assistance aux veuves et orphelins^lui coûteront i! au moins une douzaine de milliards par an. Et cela, pour \ autant que l'affaire se termine par 1e désarmement général !j ou partiel dont on rêve, et qu'on ne retombe pas de nou- ? veau dans le fameux état de neutralité armée. Douze mil- g liards par an feraient, pour une population de 40 millions j d'habitan's,300 francs par tête,soit en moyene 1500 francs s par famille. Que restera-t-il des revenus populaires ? \ Heurousement, une grande partie de ces dépenses retourna j au public, et si tes emprunts de guerre étaient équitable-merit répartis, le peuple ne souffrirait pas trop des charges mises sur son dos.Mais les emprunts ne sont pas répartis de cette façon. Il y a eu pendant la guerre des déplacements de fortune considérables. Presque partout les paysans ont amassé des magots prudemment enfouis dans leurs bas de laine, les capitalistes industriels et agraires ont gagné beaucoup d'argent, excepté en Belgique. Mais les classes moyennes et celles des employés et fonctionnaires ont fortement souffert. Une certaine partie de la population paiera donc pour les autres et, comme toujours, tes malheureux seront, une fois de plus, les petits bourgeois.Attendons-nous, sans nous faire des illusions, à voir 1e fisc entrer en mouvement dès que la chose lui sera possible. Et alors, en avant la musique. Il en pleuvra, des petits impôts : directs, indirects, de consommation, fixes, égali-taires, proportionnels, progressifs ou de quelque nom i qu'on puisse aussi les qualifier. Peut-être yc irons-nous $ à gauche et à droite l'Etat se faire} marchand de quelque ^ chose, et subirons nous les i ienfaiis de ce qui s'appelle la ; régie. Les allumett. r, te tabac, 1e charbon, te pétrole, tous l ces produits se prêtenf fort bien à tm gentil petit monopote ! rapportant gros et de natur ; à combler tes vides des cais- f ses gouvernementales. Craprès avoir été dirigés J par des généraux, l'Europe pourrait bien tomber après la ? guarre entre tes mains dos bureaucrates. Dans .ce cas, g malheur à nous. Vous savez aussi bien que moi qu'un rond \ de cuir part généralement du principe que «gouverner», 4 c'est embêter le plus »!e gens possible. Raoul Gustave. 4 S- &&&&&&%% ÈCHOâ D?M$T /-i u fiiéâifi.i véerJ&ndci ïs Tosca S'il existe une partition qui demande de la part des interprètes un maximum d'efforts tant au point de vue vocal qu'au point de vue seéniqu. c'est certainement Tosca. On pourrait presque considérer cette pièce comme le type du drame lyrique moderne. Elle empoigne le public de façon violente — grossière diraient les détracteurs — en tout cas irrésistible. Elle secoue si violemment qu'après une première, le spectateur se demande s'il a été sous l'empire des mélodies allantes de maestro Puccini ou sous la griffe puissante du dramaturge Sardou, un maître, si pas le maître, de l'art scénique. j Il lui faut une reprise et une reprise encore pour discerner et établir au juste la valeur d'un côté et de l'autre. Ce qui précède explique don; suffisamment les difficultés avec lesquelles les interprètes sont arux prises. Il faut des artistes de tout premier plan pour en supporter le lourd fardeau et ce n'est pas sans quelque appréhension que j'ai vu ce sombre drame vériste à l'affiche. II s'est avéré cependant d'un côté que l'énergie, la volonté inébranlable de bien faire peuvent engendrer des prodiges; d'un autre côté qu'un travail opiniâtre et une unité d'action permettent seuls de mener à des résultats artistiques marquants; en troisième lieu que tes éléments en eux-mêmes ont des qualités incontestables et que maître Roels sait en retirer la quintessence. Ces trois facteurs de réussite coopérant cans une saine ! et vivifiante harmonie, le fruit mûr doit tomber au pied de ) l'arbre. Floria Tosca était une chanteuse célèbre; elle se faisait j entendre à des auditions royales... A qui un tel rôle pou- i vait-il mieux incomber qu'à Mlle De Vis, qui possède un t organe remarquable gr.âce à son étendue et sa qualité ? ! Elle a chanté avec aisance, sans 1e moindre soupçon de * « trac », les différentes mélodies qui lui incombent ainsi j; e. a. sa prière au 2e. Au point de vue comédienne également ce fut fort satis- I faisant: elle a 1e f u de celte qui aime jusqu'au crime. : Quelques petites retouches encore,^inenus gestes d'im- j patience du pied p. ex., démarche plus calquée sur la : trame musicale et ce sera également parfait de ce côté. Il Le rôle de Cavaradossi est certainement 1e meilleur que s M. Deshaycs ait rempli jusqu'ici. Il ne manquait ni d'allure, | ni de jeunesse présomptueuse. Sa voix, bien placée, se j-meut avec une sûreté de guide expert, sur les sommets J. élevés, souvent par des sentiers que côtoient des abîmes l abrupts. Superbe son « lamento >> ! Le rôle de Scarpia est certes un des plus périlleux que \ comporte le répertoire moderne. Non seulement 1c perso n- \ nage est d'une rare complexité ; mais la partition en suit ] tes sinuosités jusque dans ses moindres détails psycholcgi- l ques. Il faut être te taille, et de taille sérieuse, pour en ^ venir honorablement à bout et je suis convaincu que tout s acteur qui personnifie ce gredin aristocratique ne doit pas s être trop chagrin de recevoir le coup fatal à la fin du 2. jj M. G. Hacmlinck nous a extériorisé un Scarpia irr.po- \ sant. Remarquablement typé, il a su doser avec science C la quantité de filouterie et de cruauté d'argousin, d'autorité | de grand seigneur, de passion qui éclate brusquement de !• dessous ses dehors de Tartuffe comme des coups de sang d'apoplectique, et dont l'amalgame savant constitue te | caractère du baron et bourreau. Dans ce même ordre d'idées, il a respecté la forme sac- l cadée et cassante lorsque c'est 1e policier qui a la parole; ; la ligne ondoyante quand ce sont le8 ins'.incts de « satyre » i qui prennent le dessus. Il n'est donc guère étonnant que 1e public ait récompensé j ces efforts coalisés par un succès des plus mérités. Qua- ■ tre fois te rideau dut se lever... quatre fois après applau- -dissements et non anticipativcment. Distinguons !... \ Dans les autres rôles : celui du révolutionnaire Ange- ? lolti, pourchassé par la meute réactionnaire, M. Reynvoet ; a fait impression; le rôle musicalement très difficile du j sacristain ne pouvait mieux être confié qu'à M. De Bouvre. ; C'est une des rares fois que j'ai entendu chanter ce rôle. L'orchestre, les chœurs du lr acte lors du jubilé, furent • parfaits. Une couronne de plus à tresser à Maître Roels, \ qui a sur ses collaborateurs le plus grand ascendant et \ grâce auquel les chanteurs sont toujours à l'aise, ce qui r est essentiel surtout pour des gens qui ne sont pas du i métier. •Peaiilïtan du Journal de Gand 312 Le Comte ï DE Monte-Cristo PAR ALEXANDRE DUMAS On envoya, chercher lin cabriolet de place. En entrant dans l'hôtel du banquier, on aperçut le phaéton et le domestique de M. Andréa Cavalcanti à la porte. — Ali! parbleu! voilà qui va bien, dit Albert avec une voix sombre. Si M. Danglars ne veut pas se battre avec moi, je lui taerai ion gendre. Cela doit se battre un Cavalcanti! On annonça le jeune homme au banquier, lui, au nom d'Albert, sachant ce qui s'était i*ssé la veille, fit détendre sa porte. Mais il stait trop tard, il avait suivi le laquais; il inUadit l'ordre donné, força la porte et péné-■ta, suivi de Bsauchamp, jusque dans le cabinet du banquier. — Mais, Monsieur! s'éeria celui-ci, n'est-on plus maître de recevoir chez soi qui l'on v«ut, 3U qui l'on ne veHt pas? Il me semble qua vous vohs oubliez étrangement. — Non, Monsieur, dit froidement Albert; il y a des circonstances, et vous êtes dans une de celles-là, où il faut, sauf lâcheté, je vous offre ce refuge, être chez soi pour certaines personnes du moins. — Alors que me voulez-vous donc, Monsieur ? — Je veux, dit Morcerf, «'approchant sans paraître faire attention à Cavalcanti qui était adossé à la cheminée ; je veux vous proposer un rendez-vous dans un coin écarté, où personne ne vous dérangera pendant dix minutes, je ne voits en demande pas davantage ; où, de deux hommes qui se sont rencontré», il en restera un sous les feuilles. Danglars pâlit, Cavalcanti fit un mouvement. Albert se retourna vers le jeune homme. — Oh ! mon Dieu ! dit-il, venez si vous voulez, monsieur le comte, vous avez le droit d'y être, vous êtes presque de la famille, et je donne de ces sortes de rendez-vous à autant de gens qu'il s'en trouvera pour les accepter. Cavalcanti regarda d'un air stupéfait Danglars, lequel, faisant un elfort, se leva et s'avança entre les deux jeaaes gens. L'attaque d'Albert à Andréa venait de le placer sur un autre terrain; et il espérait que la visite d'Albert avait une autre cause qua celle qu'il lui avait supposée d'abord, — Ah ça ! Monsieur, dit-il à Albert, si vous | venez ici chercher querelle à Monsieur parce j que je l'ai préféré à vous, je vous préviens j que je ferai de cela une affaire de procureur du roi. — Votii vois trompez, Monsieur, dit Mor-Î | cerf avec un sombre sourire, je ne parle pas î mariage le moins du mondo, et je ne m'adresse } à M. Cavakanti que parce quil m'a semblé f avoir eu un instant l'intention d'intervenir > dans notre discussion. Et puis, tenez, au reste, S vous avez raison, dit-il, je cherche aujour- j d'hui querelle à tout le morde ; mais soyez j tranquille, monsieur Danglars, la priorité f vous appartient. — Monsieur, répondit Danglars, pâle de \ colère et de peur, je vous avertis que lorsque s j'ai le malheur de rencontrer sur mon chemin | un dogue enragé, je la tue, et que, loin de me j croire coupabls, je pense avoir rendu un ser- ? vies à la société. Or, r,i vous êtes enragé et j que vous tendiez à me mordre, je vous en j préviens, je vous tuerai sans pitié. Tiens! ! est-ce ma faute, à moi, si votre père est dés- i honoré ? — Oui, misérable! s'écria Morcerf, c'est : ta faute ! Danglars fit un pas en arrière. — Ma faute! à moi, dit-il ; mais vous êtas j fou! Est-ce qus je sais l'histoire greeqnfl. ■ moi? Est-ce que j'ai voyagé dans toax t*s pays-là ? Est-ce que c'est moi qui ai conseillé j à votre père de vendre les châteaux de î Janina ? de trahir... — Silence! dit Albert d'une voix sourde, i Non, ce n'est pas vous qui directement avez > fait cet >;êcîat et causé" c? malheur, mais '• c'est vous qui l'avez hypocritement provoqué. (A suivre.J i A U i"'iOU\'£Zlls -lia. Soirée s ai i'jaouneur de ï,!110 Xi' a Veirnî&n C'est vraiment avec un grand plaisir qu'il m'est donné de consacrer à Mlla, Dj V. ir'nan ces quelques lignes. Pourquoi?... Tout simplement parcs que c'est une artiste de tempérament, une artiste par nature, une artiste enfin qui n'aurait pu devenir autre chose qu'artiste. C?ci est du reste — et cela peut sembler contradictoire - chose asst z rare. La plupart de ceux qui embrasses! la carrière dramatique la choisissent comme un « métier » et n'y sont pas contrainlx par vocation. Peut-être existe-t-il à ce point de vue une analogie bizarre entre les aeteurs et... les curés. Quoi qu'il en soit, Mlle De Veirman porte en elle l'apostolat du culte du beau. Tout le monde ici en ville a pu apprécier toutes les iacdtes de ce charmant joyau. i-, t se rappelle-t-on pas sa création de Bietje, où, comme ingéftue, jj ne la vois guère remplaçable. Peut être Maur. Saboe l'a-t-il connue?... Et, dans le Voleur de Bcrnstcin, le r-jle do la grande amoureuse, de l'épouse allant jusqu'au vol pour plaire à son époux, ce personnage aux lignes audacieuses, la glorification du beau crime... qui, qui donc l'a oubliée ? Voici, dernier cri, qu'elle s'est avérée divette d'opérette! Excusez du peu I Car, comme la nature est souvent prodigue pour les mêmes créatures, elle a doté sa préférée d une voix gentille, qui par-dessus le marché chante fort juste. - C'est dans l'opéretls de Gilbert, Vesta... O, die reine Meisjes qu'elle s'est fait a;ciamer mardi dernier au Nouveau Cirque, Nous l'y avons revue dans de superbes toilettes et au dernier acte travestie en un petit pioupiou moustachu. Le directeur, AÎ.Van Damme, a incontestable-i>icr,t fait en elle une précieuse acquisition, un auxiliaire de valeur pour les différentes œuvres qu'il monte si cons-cieneieusciiu nt:: Après le second acte, M, Van den Heuvel a improvisé en l'honneur d'« Ir.-nâtje'» un petit speech de circonstance et son copain M, Zeimanslui a remis « un trésor de fleurs et oe cadeaux ». Ht vraiment M. Zeemans ne semble pas avoir exagéré !... Quant à la fêtée, toujours sincère, même sur scène... elle pleurait de bonnes larmes. Atome perdu dans cette salle immense et archibondée, j'ai senti la sympathie comme un effluve électrique aller vers Mlle De Veirman et j'ai aussi senti profondément que le peuple gantois comprenait ses aspirations et son idéal. Qu'elle lui reste encore pendant bien longtemps! B. Effroyable catastrophe ea Australie On mande de Brisbane à l'agence Reuter que la ville de Mackay, dans le Qucansland septentrional, a^té engloutie à la suite d un cyclone. Depuis quelque temps, toutes les communications étaient coupées avec cette ville. Le nombre des victimes est très élevé. Mackay est un port situé sur la rivière Pioneer, à 860 kilomètres au nord-ouest de Brisbane, avec une population de 4,500 habitants. Nécrologie On annonce de Londres, la mort du baron Alfred Rothschild, âgé de 7ô ans. Il était actionnaire de la célèbre banque A i Ai. Rothschild cl fils, et occupait une place importante dans les milieux industriels et financiers de la capitale anglaise. * * 4 De Bruxelles arrive la nouvelle de la mort de M. l'avo cat Odilon Périer, chef du service du compte-rendu analytique à la Chambre des Représentants. Le docteur Ernest Geucher vient de mourir. Il était pro-îesseur a la faculté de médecine de Paris, membie de l'Académie de médecine et de nombreux ouvrages qui font autorité. SiShsîiettes gantoises ïfl'Ag'ant d'affaires Le ijonhomme Je Sais Tout. L'information immobilière en personne. Un3 espèce de chanoine laïque écoutant des eonfi lenccs et donnant dès conseils. Mais pas du tout un monsieur grave et paternel. Au contraire, un homme jeune encore, correct, sympathique, tour à tour réfléchi et souriant. Remuant comme pas un. Se couperait en quatre pour vous être utile. « Acheter ou vendre une maison, madame ? A votre service I » -- « Rien -^e tel qu'une bonne petite hypothèque, à bon intérêt. J'ai votre affaire ! » - Capable de passer quatorze heures par jour devant son bureau; déjeûnant d'un plan; dînant d'un contrat; écrivant des lettres en guiss de dessert et rédigeant un cahier de charges en guise de pousse-café. Sait par cœur la valeur de tel ou tel terrain dans telle rue de la ville. Ne se trompe jamais d'un centime sur le taux de location dans tel ou tel quartier. Ses affaires : « Croissez et multipliez ». Son nom : Eugène Minnasrt. Son adresse : 21, boulevard du Béguinage, Gand. (Rabot Tram 1) OfiBisIsB POUR les achats et ventes d'occasion, utilisez l'affichage à la vitrine des bureaux du Journal de Gand, rue de Flandre, 3. MUSIQUES. — P. et A. Beyer, éditeurs -de musique, P. Struyf, successeur. Grand choix de musiques belges et étrangères. Lutherie artistique. Cordes garanties justes sonores. Accessoires divers. VIVRES. — Le Comité Nationnal de Secours et d'Alimentation, Comité Régional de Gand-Urbain, avise le •public que le rationnement de la quinzaine du 10 au 23 février est fixé comme suit : Riz, 250 gr. par personne, 120 fr. le kilo ; Farine de maïs, 280 grammes par personne, 0,38 fr. le kilo ; Saindoux, 265 gr. par personne, i 5 fr. le kilo ; Lard salé où fumé, 140 gr. par personne, ' 5 fr. ou 5.40 fr.le kilo ; Vinaigre, 2 décilitres par personne, : 0,30 fr. le litre ; Légumes secs, 250 gr. par personne, 3 fr. ; le kilo ; Sel, 200 gr. par personne (pour les non assistés) 1 et 100 gr. par personne pour les assistés des Soupes communales et Cantines bourgeoises, 0,28 fr. 1® kilo ; Cubes bouillon, 1 par personne, 0,07 fr. pièce. BUREAU de change,Jules Dossche, 27, dig. de Brabant. BANQUE l'UnUn du Crédit de Gand. — Fon^ie en 1855. Siège social : Place St-Michel, 16. Bureau auxiliaire : A. Vandcrstraeten, rue de Flandre, 32. — Taux actuel en comptes de quinzaine : 2 1/4 ®/0. Fonds publics : coupons, changes, toutrs opérations de ba -que. (163?) VENTE LIBRE de princesses,-choucr..i>.te et haricots coupés dans tous les bureaux de vente di: Comité de Secours et d'Alimantation. LUNA, Pudding Powder. En vente partout. LES BUREAUX DE VENTE du Comité Urbain de Se-| cours et d'Alimentation s'ouvriront à 8 heures du matin à ; partir de lundi prochain. HORLOGERIE Kaeschagen, r. BorIuut,3. L'heure juste. CONFISERIE chûcol. Ed. De'Vynck, r. St-Georges,22. AVIS. — A partir de lundi prochain, 11 février, le bureau de vente n. 2 du Comité Urbain de Secours et d'Alimentation sera transféré de la rue Jean Breydel, n. 12, à la rue du Poivre, 19. NÉGOCIATION de monnaies étrangères, chèques, côu-pons, fonds publics, 11, Quai Oignons, ROD. DE JONGHE. COMMISSION locale de ravitaillement. — Dans le coulant de la semaine du 3 au 10 février les marchandises suivantes seront mises en vente pour autant que les arrivages le permettent. Légumes : Carottes, rutabagas, navets, ainsi que poi-eaux, choux de Bruxelles, céléris, chicons et ramenas noires. Poissons : Morue, poisson de rivière, crevettes net-5 teyées, crevettes fraîches, moules fraîches, inouïes con-' srrvées. \ Articles de ménage. Se! de cuisine, savon de t«ilette r fin, savon en poudre (nombreuses marques), cirager ■ torchons, papier de sable, mine de plomb, cartes de laine* à remailler bas, fil à coudre (toutes les couleurs) nain l d'épiccs. : Le public est prié d'apporter du papier d'emballage. Les magasins sont ouverts de 8 à 12 h. et de 2 à 4 h. ï excepté les dimanches et lundis après-midi. î LUMIÈRE électrique tous systèmes Geniets, 14, rue i Bradant. I HORLOGERIE suisse Behaegel-Mees, chaussée deC.our- l trai, 128 et chaussée d'Anvers, 54, Gand. SERVICE communal du pain. — Vente de biscuits. — Us numéros appelés sont ceux de la carte jaune (carte de charJzpn). — Les intéressés sont priés de prendre nota de ce qui suit : 1) La vente se fait dans l?s magasins du service, rue du Jambon, 8; aux jours et heures fixés ci-dessous et'unique-ment pour les numéros appelés. 2) Chaque ménage doit apporta 2 cartes, celle du Comité national {magasins américains) et la carte jaune (carte de charbon). Une même personne peut se^charger de plusieurs achats à condition que les numéros en question ssient appelés ce jour et qu'elle soit en possession des deux cartes. 3) La ration est de 2 biscuits par tête, au prix de 0,25 fr. pièce. La quantité disponible permet de servir toute là population sur cette base. La distribution complète se fera en 6 semaiaes consécutives. 4) On est prié d'apportsr la monnaie exacte à fin d'accé-lerer le service. 5) On est prié de prendre soin des cartes, les cartes perdues ns sont pas remplacées. Lundi 11 février, de 9 à 10 h., n. 33101 à 33400; de 10 à 11 h., n. 33401 à 33700 ; de 11 à 12 h., n. 33791 à 34100; de 2 1/2 à 3 3 1/2 h., n. 341-01 à 34450 ; de 3 1/2 à 4 1/2 n. 34451 à 34800. Mardi 12 février, de 9 à 10 h., n. 34801 à 35100 ; de 10 à 11 h., n. 35101 à 35409 ; d® 11 à 12 h., n. 35401 à 35800 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 35801 à 36150 ; de 3 1/2 à 4 1/2 h., n. 36151 à 37400. Mercredi 13 février, de 9 à 10 h., n. 37401 à 37700 ; de 10 à 11 h., n. 37701 à 38000 ; de 11 à 12 h., n. 38101 à 38400 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 38401 à 38750 ; de 3 1/2 à 4 1/2 h.-, n. 38751 à 39100. Jeudi 14 février, de 9 à 10 h., n. 39101 à 39400 ; de 10 à 11 h., n. 39401 à 39700 ; de 11 à 12 h., n. 39701 à 40100 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 40101 à 40450 ; de 3 1/1 à 4 1/2 h., n. 40451 à 40800. Vendredi 15 fivrier, de 9 à 10 h., n. 40801 à 41100 ; de 10 à il h., n. 4110*1 à 41400 ; de 11 à 12 h., n. 41401 à s 41800 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n. 41801 à 42150 ; de 3 1/2 à î 4 1/2 h., n. 42151 à 42500. j Samedi 16 février, de 9 à 10 h., n. 42501 à 42900 ; de ! n- 42901 à 43900 ; de 11 à 12 h., n. 43901 à 1 44200 ; de 2 1/2 à 3 1/2 h., n: 44201 à 44550 ; de 3 1/2 à ; 4 1/2 h., n. 44551 à 44900. j MANUFACTURE de cigares et cigarettes. Ed. De Loore ■ rue du Fuchsia, 104-106. : POUSSIERE DE COKES. — La vente continuera ! comme suit : lundi 12 février, n. 65801 à 66700; mardi 13 | février, n. 66701 à 67900. Le prix ds la ràîion de 50 kg. est fixé à 1 fr Ln transport se fait au gré des intéressés. Les personnes qui se chargent de ce transport sont nombreuses en ville. Les expéditions vers Bruxelles ou d'autres villes belges et vers l'étranger ne peuvent guère se faire que parla firme Ursmar Laurent, avenue du Grand Marais, 213. L. BALLIU, rue de la Bienfaisance, 48. Gazogènes. CHARBON. — La 7° vente de charbon commencera j sous peu. Toutes les prescriptions antérieures sont main-| tenues; le prix est fixé à 4,25 fr. par sac de 50 kg., pris à | l'Usine à Gaz ou au bateau, plus 0,75 su maximum pour j les frais de transport. Le public est prié de préparer à l'a-j vance la carte de charbon et la monnaie exacte. i BOIS DE CHAUFFAGE. — Pour prix et renseigne-l nunts s'adresser Avenue de l'Exposition, 37. \ CHARBON. — 7° vente. — Les clients du 2e groupe re- ; c .vront leur ration sous peu. Il est composé des commer- j çants suivants : De V#s-De Buck Ayg., chaussée d'Hundel- \ gem, à Ledeberg; Eeckman Th., rue de l'Ecole Normale, ^ 13; Van Autrève H., rue longue des Casernes, 27; Van î Reckem J., rue de Maltebrugge, 219. Toutes les prescrip- | tions publiées antérieurement restent en vigu»w; le prix j est fixé à fr. 4,25 par sac de 50 kg., les frais de transport à \ fr. 0,75 au maximum. Afin d'éviter tout retard dans la dis- j tribution, la population est priée de préparer la carte de j! charbon et la monnaie exacte. î LE 3° GROUPE des commerçants de charbon pourra t servir sous peu ses_clients. Ce groupe comprend les clients [ des 6 premières sections du Volksbelang. j SAVON sans Rival ne contient pas matières nuisibles. \ LE 4° GROUPE des commerçants de charbon pourra | swvir sous peu ses clients. Ce groupe est composé des | commerçants suivants : Branquaer-Van Hevele, passage i de la Coupure, 3; Dick-Masure, Coupure, 74; Preot D., ; quai aux Tilleuls, 11; De Pauw, boulevard du Gazomètre, 1 174; De Rechtcr-Braecke A., boulevard du Gazomètre, 187; Van den Bosselle G., boulevard du Oazomètre, 137; ! Duthoi A., rue de l'Etoile d'or, 28; Everaert Ch., Allée Verte, 116. SAVON toilette Victoria dépasse tout. LAIT. — Le Comité Urbain de Secours et d'Alimentation attire l'attention des intéressés sur le fait qu'aucun changement n'a été apporté clans la distribution du lait aux enfants de 3 à 4 ans. L'œuvre de la Goutte de lait n'e-st chargée que de la distribution de3 farineux; 1^ lait continue à être distribué dans les locaux habituels. DEMANDEZ partout le savon toilette Eurêka. LE CHATEAU DSS COMTES est de nouveau acces-sibie au public de 10 à 12 h. et de 2 à 6 h., moyennant paiement de 0,50 'r.par personne.jusque visiteur deit êire accompagné d'un des employés pendant toute la visite. i | i m « i i ii n m i i m> im i rrrri—n-rm—m—n - .. — , -p-, - ^ ri ^, , r---rinii— rirl— - -|—ri- [ -, -m , t Ml „ , _i i.i.m i—n i »i i | Dimanche 10 févriei 1918 10 ce limes le numéro 62" a-aée — fv-s 36-42 Journal de Gand bcho Rédaction et Administration : 3, iUJ£ DE FLANDRE, 3, GAND " bOHKOments : Viîî 3? a ) Vim T. Ci Q, ; T3. XB-ÏM -.3TK

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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