Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

1682 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 03 July. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 27 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sf2m61d83n/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Vendredi 3 iuillet 1914 5 centimes le numérc 58me année - N°184 » JOURNAL DE GAND ABONNEMENTS : BELGIQUE : 15 francs par an ; 7-50 francs pour six mois ; 4 francs pour trois mois Pour l'étranger, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : 3. RUE DE FLANDRE, 3, GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Voir le tarif au bas de la dernière page du journal. Le Roi en Suisse La mi Ailicri a tenu à profiter du séjour j qu*fl fatli »efau«Qexnent en Suisse — où ilj «Hé toir te reine, qui a fait une cure ; lie convaI«fccôoce à Territet — pour rendre j sne risiUf officielle au gouvernement de la Réjmbïiquo Helvétique. Ce geste de gracieuse .courtoisie sera aussi apprécié en Belgique même qu'en Suisse et forme un lettreilx contraste avec la morgue stupide :?u* notre gouvernement clérical, stylé par rtoire prétentieuse et incapable bureau-\fo,tie iniltUùre, a affectée jusqu'ici vis-à-vis j du paye de *a démocratie modèle et de ses nsùtuikms. Le graawi journal libéral conservateur suisse, Le Journal de Genève, annonce et souligno en ces termes cette visite du roi 3es Belges h Berne : C'est tvâc grand plaisir que l'on a appris tiens le viLW fédérale l'intention fort aimable tëmoi|er*ée por le roi des Belges de profiter de ion séjour Suisse pour faire une visite officielle »u Conseil fédéral à Berne. Voici «oore quelques détails sur cette entrevue, qui aura lieu le mardi 7 juillet prochain : Lroi rwrivera le matin, à 10 h. 30, venant 'ht Tepritêi, où la reine est en séjour. Il se rendre inuuGdiatement avec le ministre de Belgique, haroa de Gronote, au Palais fédéral, où il sera Kçu per le Conseil fédéral in corpore. Il «•a k la légation de Belgique, sur les hauteurs de la Schœnzlistrasse, qui, dans un beau site, domine l'Aar et le versant sep-f«>b-k>nai de la ville. Là, le président de la-Confédération, M. Hoffmann, et M. Motta, vice-préairient du Conseil fédéral, viendront rendre au so«"»wain sa visite officielle. A. midi, le Conseil fédéral offrira un déjeuner eu roi et à sa suite au Bellevue Palace. A S h., je souverain, accompagné de MM. Hoff-maufl et. Schulthess. se rendra à l'Exposition, visitera pendant l'après-midi. Il repartira par >e train de 6 h. pour Territet. Sur le désir exprès du roi toute la réception aiwe un caractère simple et intime. Il va sans diw <jii'elle n'a pas de portée politique; cepen-'•iaiii, il est très bon que les Etats neutres de 1'Burôpo se rapprochent et se sentent les courtes plus qu'ils ne l'ont fait jusqu'à présent. Ces Etats ont non seulement des intérêts politiques, mais des intérêts économiques qui leur sont communs. Ce n'est, naturellement, pas en une courte conversation de quelques heures que l'on peut épuiser la 'discussion de ces intérêts. Mais la visite gracieuse du roi des Belges à Berne, tout en n'étant inspirée que par une pensée d'amitié et de courtoisie, peut cependant devenir le point de départ d'un rapprochement très désirable entre les Etats neutres et, d'une façon générale, entre les petits Etats de l'Europe. Peut-être le souverain aura-t-il aussi l'occasion: d'entretenir M. Hoffmann des excellents résultats obtenus par la représentation proportionnelle en Belgique. Quoi qu'il en soit de ce point spécial, c'est avec grand plaisir que le Conseil fédéral souhaitera la bienvenue, sur notre territoire, au roi, qui peut être certain de recevoir aussi* de la population bernoise, l'accueil le plus-sympathique.On aura noté le trait décoché par Le I Journal de Genève au gouvernement radial de la Confédération, à propos die lai R. P., dont les radicaux suisses combattent l'introduction, comme les radicaux français, principalement pour la raison qu*iisi ont aux Chambres une énorme majorité' assurée, et vraisemblablement à perpétuité,! mais aussi parce que, en Suisse, ils pra-i tiquent volontairement la R. P. et font: place partout dans les corps élus des can-' tons souverains et de la« Confédération., $j des représentants de la minorité. C'est ain-• si qu'au Conseil fédéral, composé die sept! membres, qui est le gouvernement de lai Confédération, la majorité radicale des1 Chambres, à côté des cinq radicaux qu'elle; choisit parmi ses membres, nomme aussi un libéral modéré et un catholique. Ces^; sans la R. P. légale, par la R. P. volontaire, et grâce à un esprit de tolérance dont! les radicaux suisses sont semis en Europe! à donner l'exemple, ce gouvernement proportionnel que l'on considène chez nous comme un mythe. Et il en est dans les gouvernements cantonaux domine dians le gouvernement fédéral, sauf dans certains cantons où les catholiques sont les maîtres; incontestés et où ils refusent toute représentation à leurs adversaires, en vertu du principe catholique _que nous ne connaissons | que trop en Belgique : Tout pour nous, rien pour les autres. Le roi Albert ne pourra malheureusement pas se montrer fier de lai législation électorale de son pays, ^hi de l'esprit de justice de son gouvernement qui,; forcé, d'introduire la R. P. il y a quinzei ans, par une meute qui avait commencé1 dans la Chambre et était descendue d!an$ ia rue, où elle menaçait de prendre les proportions d'nnp. rAvrilnfinn- n'«. ni ne rior» f Mit; une" Fois le danger passe, pour a quer la R. P. d'une façon qui soit juste et; équitable pour tous et que la majorité des électeurs .nomme la majorité des élus. Par contre, le Conseil Fédéral pourra utilement lui donner des renseignements intéressants sur la façon dont la Suisse, avec une population qui n'est que la moitié de celle de la Belgique et un budget de la guerre qui n'est pas du tiers de ce que nous coûte annuellement MM. les militaires, a su organiser une armée au moins aussi bonne que la nôtre, plus que double de la mA-tre, beaucoup plus rapidement mobilisable et qui assure la défense de la neutralité de la Suisse au point que Guillaume II, après l'avoir vue à l'œuvre il y a deux ans, a pu adresser ce compliment au président de la Confédération : « Je voudrais être couvert sur mon flanc droit (du côté de la (Belgique) comme je le s"uis sur mon flanc gauche (du côté suisse). » Le Conseil Fédéral pourra aussi dire au roi qu'il ne tiendrait qu'à lui de faire comme Guillaume II, qui n'a pas cru en dessous de sa dignité d'empereur d'Allemagne et de chef de la première armée du monde, d'assister aux manoeuvres de milices salisses, tandis que le gouvernement belge a, pendant vingt-cinq ans, refusé dédaigneusement d'y-envoyer des officiers. Toutes les grandes puissances le font, cependant, et ne partageait pas la suffisance de notre bureaucratie militaire, dont l'incapacité vient encore de se manifester à l'occasion de la réorganisation de notre armée et qui s'est couverte de ridicule môme pour organiser (et au prix de quels efforts!) une simple parade à l'occasion de la visite du roi de Danemark. Le roi Albert pourra demander aux Suisses comment ils s'y prennent pour faire de bons soldiats en moins de deux mois, comme il a pu demander à son cou-'sri,n de Danemark comment il se fa.it que, chez lui, le service de sept mois est suffisant, tandis quel chez .nous, les militaristes en ont exigé quinze, trouvent que ce n'est pas encore assez et vont, singeant dans la limite de leurs moyens les réactionnaires français, institués par la Russie, demander le retour au service de deux ans. Quant au rapprochement, des petits Etats,' 11 est dans la nature des choses et l'on aura remarqué que Journal de Genève paraît attacher, à ce point de vue, une importance spéciale et une portée politique internationale à la visite que le mi des Belges a voulu faire iau Conseil! Fédéral suisse. On p-n sera aussi heureux en Belgique qu'en Suisse et toUs les amis de la paix et. d'u droit souhaiteront ou'il en soit ainsi. Tout rapprochement entre les petits Etats neutres, dont .les inérêts sont, identiques et sont heuireu.sement conformes à l'intérêt: général européen, puisque leur intérêt essentiel est le maintien de la paix, ne peut que produire les plus heureux effets. Si même, comme on est por!r- à ile croire, il ne peut être question de conclure une alliance, môme défensive, qui engloberait des groupes aussi éloignés et aussi différents que les Etats Scandinaves, les deux moitiés des anciens Pays-Bas et la Suisse, il y a, en tout cas, enire la Belgique et. la Suisse d'une part, la Belgique et la Hollande de l'autre, une absolue identité de situation, d'intérêts et de volontés pacifiques qui peut rendre très utiles des rapprochements et, en tout cas, des conversations entre les chefs de ces Etats neutres, libres, 'démocratiques, riches et laborieux, plus avancés en civilisation que n'importe quels autres Etats, absolument pacifiques, mais résolument décidés à maintenir et à défendre (leur neutralité envers quiconque et qui sont menacés des mêmes dangers par les mêmes belligérants éventuels dans le cas où, par malheur, la raison, le bon sens, les sentiments concordants des peuples et leur •intérêt évident à tous ne parviendraient îpas à éviter une conflagration européenne. G. L. ECHOS L» maison de Mozart, à Salz-bourg.Cet été sera inauguré, à Salz-bourg, la nouvelle maison de Mozart, dont l'aménagement est maintenant terminé. Cette inauguration coïncidera avec un festival de musique qui durera sept jours. Les frais, qui furent considérables, ont été recueillis par souscription et la ville de Salzbourg, qui est, comme on sait, la ville natale de Mozart, y a largement participé. Cette maison est aménagée avec beaucoup de.ioûtJi_Ia_(lécora.iion sculptu rale est "due au proresseur Helmer, de Vienne, et les plans sont l'œuvre du professeur Bemdt, *de Munich. La maison de Mozart devra rester un temple réservé à la musique du maître et, d'ores et déjà, de magistrales exécutions 1 proietées. HU La cité du silence. Nous pourrons bientôt vivre dans des villes silencieuses. Le caoutchouc opérera ce miracle. On vient d'exposer, à Londres, une pièce — un cabinet de travail — complètement meublée en caoutchouc. Les murs sont recouverts de la môme matière. Les rideaux, les cadres des tableaux, tout ce qui compose en un mot l'ameublement, et la décoration est en caoutchouc. Pas de bruit — ou le bruit minimum Et comme un essai fait dans une rue pavée 'de caoutchouc a permis de constater qu'on pouvait se servir judicieusement de ce produit, tant pour sa durée que pour le silence parfait qui résulte de son emploi, nous connaîtrons sans doute un jour des cités silencieuses ! Il ne restera, pour choquer nos oreilles, que ces lugubres cris dont Boileau parla, et qui subsista * *■—x " / Un fameux boy-scout. — Qu'est-ce qu'il y a petit ? — Je voudrais retrouver mon chemin pour rentrer. — Qu'es-tu donc ? — .T'snis éclaireur. La Police Russe à Paris UNE LETTRE DE M. BOURTZEFF AU GARDE DES SCEAUX. — LES REFUGIES RUSSES EN BUTTE A LA SURVEILLANCE ET AUX PROCEDES VEXATOIRES DE LA POLICE RUSSE A PARIS. Malgré les demandes successives, appuyées de faits précis, rien n'a été fait pour enrayer à Paris les menées de la police du tsar. Les réfugiés russes, qui croyaient .trouver ein France un abri sûr et paisible, y sont en proie à une incessante surveillance et se voient espionnés par tous les .moyens possibfles. M. Bourtzeff, dont on connaît déjà les généreuses campagnes contre les procédés des agents secrets du gouvernement impérial, adressa à M. te garde des sceaux une lettre précise où il articule ses griefs, accusant formellement la police russe : .il D'exercer une surveillance quotidienne sur les réfugiés russes, ainsi que sur les Français qui les fréquente:.t ; » De voler systématiquement, avec le concours des concierges et des employés d-es postes, les lettres ou autres objets de correspondance à eux adressés ; « De violer leur domicile, en s'introdui-sarit dans leur appartement à l'aide de fausses clefs, .pour y volar des papiers, des photographies, etc. ; » De recruter chez d-es sujets russes et français des agents provocateurs qui organisent des complots et poussent des jeunes gens à commettre des crimes et des délits ; » De terroriser les concierges, les fournisseurs et les voisins en répandant des propos calomnieux et diffamatoires et en dénonçant les réfugiés comme des anarchistes, préparant cVs bombes et autres explosifs ; » D'usurper maintes fois la qualité d'inspecteur de la. Sûrûeté française pour opérer des perquisitions et même des arrestations ; » D'exercer, à l'aide d'agenls russes, l'espionnage diplomatique et militaire. » A ce sujet, M. Bourtzef demande au ministre de la justice de donner l'ordre d'ouvrir une information contre les membres de la police secrète russe de Paris, arguant qu'ils se sont rendus coupables de : « 1" Usurpation de fonctions publiques ; » 2° Organisation permanente de surveillance illégale contre les réfugiés russes et contre lui-même et les autres personnes indiquées ci-dessus ; » 3" Vol systématique des lettres et correspondances chez M. Bourtzeff et chez les autres personnes : » 4° Violation de domicile avec effraction ; « 5° Violation du secret de correspondance privée ; « 6° Arrestation arbitraire et illégale ; h 7° Divulgation de propos calomnieux et diffamatoires-.» - Détail h noter : la plainte de M. Bourtzeff a été déposée depuis cinq jours. Quelle suite va-t-on lui donner ? Nous croyons savoir qu'un des élus du (groupe socialiste va déposer une interpellation à ce sujet. La campagne contre l'Ograna se poursuit, d'ailleurs, en Russie. Le citoyen Bourtzeff s'apprête à y collaborer en publiant dans la presse européenne les écrasants documents qu'i! possède. Il faut es-érer que la plainte de M. Bourtzeff ne de-neurera pas sans effet. Il est pénible de .onger ^u'en France, où le droit d'asile fut le tout-temps sacré, il puisse être violé, et tu bénéfice du tsar. L'ATTENTAT de Serajevo !(Nos informations de mercredi soir) EN BOSNIE-HERZEGOVINE VIÔf'sENCÈS ANTI-SERBES } Serajevo, 1er — i ville a son aspect habi-i tuel. Presque tous les magasins sont ouverts. La | tranquillité est complète. ' Do nombreuses localités d'Herzégovine on signale des manifestations patriotiques t des démonstrations anti-serbes. A I.ixno. des coups de feu ont été tirés contre les magas:ns serbes et contre l'école serbe. La gendarmerie a rétabli l'ordre. A Zavidovitch. avant hier, un rassemblement da musulmans et de catholiques s'est formé de-vant la Société de lecture serbe. Voyant «i travers la fenêtre le portrait du roi Pierre suspendu au mur. la foule se précipita dans la maison et détruisit le mobilier. La gendarmerie dispersa les manifestants. SAC D'IMPRIMERIES DE JOURNAUX Serajevo, 1er. — Trois iournaux d'opposition, Srpohariicck, le Narod et VOtazbina ont cessé provisoirement de paraître, leur imprimerie ayant été saccagée. CHAUFFEUR ACCUSE DE COMPLICITE Budapest, 1er. — L'archevêque catholique de Reraievo, M.-Shdler, a raconté au correspondant du N'ue Posther Journal que l'attentat n'eut pas lieu comme la plupart, des journaux l'ont /apporté. Les coups de feu qui tuèrent l'archiduc et sa femme furent tirés, n'onl pas d'un seul endroit, mais de deux- places-différentes. Le môme journal rapporte que de graves soupçons pèsent sur le chauffeur de l'automobile du bourgmestre de Serâjevo, qui avait reçu l'ordre de prendre la Schiilerstrasse et se dirigea au contraire vers le quai Appel. C'est, à ce point que la voiture dut marcher très lentement à cause de la foule. On se demande si le chauffeur n'était pas complice et. n ag:t pas de cette sorte pour donner aux auteurs de l'attent n t le temps de viser. ETAT DE SIEGE 1 Serajevo, 1er. — L'état de justice sommaire a été proclamé à Tuzla et à Mazlaj, localités où des désordres se sont produits. EN ALLEMAGNE La presse accuse la royauté serbe d'avoir encouragé la i conspiration. Berlin, 1er. — Les journaux affirment énergi-quemenl ]a responsabilité immédiate de la Serbie dans le crime de Serajevo. I.a Gcrmania dit établie la participation de personnalités de Belgrade. Si le roi Pierre et ses conseillers ne soudoyèrent pas les meurtriers, ils laissèrent faire la conspiration. Pour la Rcichspost, l'accusation vise un mem-• bre de la famille royale antipathique par les pi-I res défauts. Conséquemment. la presse approuve la démarche de l'Autriche à Belgrade et rejette sur la Serbie toutes les responsabilités. Pour le Brrliner Tar/eblatt, l'Autriche use seulement de son droit, et la Serbie ne doit aucunement se refuser h une enquête. EN RUSSIE AIDOYER POUR LES SERBES Saint-Pétersbourg. 1er. — Les journaux commencent u s'occuper des accusations formulées en Autriche contre la Serbie, ainsi que des pogroms serbes. Le Courrier de Saint-Pét rsbourg proteste de ce qu'on profite de l'assassinat de l'archiduc hé-rit:er pour mener une semblable campagne . Ni en Russie, ni en Europe les gens éclairés ne se laisseront tromper. Toute nouvelle campagne est condamnée d'avance à un échec moral et j politique. Les panfrermanistes et les militaristes j autrichiens doivent, le comprendre une bonne i fois. La responsabilité du crime de Serajevo n'in- ; combe pas à la Serbie, mais à ceux qui ont poussé l'Autriche contre la Bosnie et contre la : Serbie. En réponse ù une insinuation de la Gazette de Vos*, qui tendrait à rendre la Russie responsable de la campagne anti-autrichienne menée parmi les Slaves, la Novoie Vremif^onne celte^isertion un démenti formel et demande si c'est-de cette manière que la presse allemande entend contribuer à l'amélioration des relations russo-allemandes. A SERAJEVO LWN QUETE Serajevo, 2. — Les détails de l'enquête relative à l'assassinat sont naturellement tenus secrets. L'enquête a déjà révélé que Cabrinovic et Prinzip avaient été engagés par un comit-adjis du nom de Ciganovic pour accomplir le meurtre. Ce dernier leur avait en outre fourni des bom-, bes et des brownings. ; Au sujet de plusieurs autres personnes arrê-: tées, on n'a encore rien pu établir, si ce n'est j qu'ils avaient été en rapports personnels avec • Cabrinovic et Prinzip. SOUSCRIPTION PUBLIQUE Seraicvo, i. — Un professeur au pensionnat des Enfants de Troupe, a pris l'initiative d'ouvrir unj souscription pour élever un monument expiatoire sur le lieu de l'attentat. La première liste de souscription a donné déjà 2,000 couronnes. UNE CONTREE EN EFFERVESCENCE Serajevo, 2. — A Maglat et à Tuzla, il s'est produit hier une manifestation accompagnée de scènes do violences. A Tuzla. une rouit» composée en majeure par-lie de Bohémiens s'est jointe aux manifestants et a commencé à user de violence contre la police qui intervenait. Finalement, après avoir réquisitionné les soldats. la police parvint à disperser la foule et à ivlablii- l'ordre. I>e nombreuses arrestations ont été opérées, ('.'est en vue de prévenir de nouveaux désor-■ res que ivial.de sièae a été proclamé dans ces î -MX villes. • vnTATATS | ETAIENT EN PREPARAT!, f J suivant la Noue Freic Presse, le personnages de la suite de l'archiduc défunt, revenant de Serajevo racontent que d'autres at-enlats étaient préparés contre l'archiduc. C'est linsj que deux bombes à mécanisme d'horlogerie Jnl été trouvées sous la table où devait avoir, icu le déjeuner après le retour au konak. Une troisième bombe avait été placée dans la :heminée de la chambre à coucher de l'ar-îhiduc.PILLAGE D'UNE EGLISE SERBE > Serajevo, 2. — On sait que des désordres analogues à ceux de Serajevo se sont produits à Tuzla et M<aglaj. D'autre part, l'église serbe de Gabella, dans le district de Ctelol. a été attaquée et mise au pillage par les paysans catholiques et musulmans. En présence de ces faits, le gouverneur de la, Bosnie-Herzég ovine, désireux d'empêcher de' nouveaux excès de protéger contre toute mani-leslation les populations appartenant à la confession orthodoxe serbe, a décidé de soumettre toute la province au régime de la loi martiale. A VIENNE TENTATIVES DE MANIFESTATIONS Vienne, 2. — Hier soir, des groupes de jeune» gens, dont un certain nombre d'étudiants, ont tenté de se rendre à la légation de Serbie Le service d'ordre, qui avait été organisé, a empêché cette tentative d'aboutir. La foule a poussé des cris divers et a chanté à plusieurs reprises l'hymne national. Un orateur a harangué la foule. A 10 heures, la manifestation était terminée. Un petit groupe de manifestants a songé un moment à se rendre à la Hofburg. mais il y a renoncé de lui-même. La police n'a pas eu à intervenir.UN ARTICLE BELLIQUEUX La Reiehspost, le grand organe catholique de Vienne, et en particulier des amis de l'archiduc assassiné, écrit : « On a voulu frapper le chef suprême de l'armée, le soldat actif, appliqué au perfectionnement et à l'augmentation d*e ses forces. »> Le coup a été porté de connivence par les Serbes et par les Russes. » François-Ferdinand aurait été le commandant en chef dans la guerre à venir contre les ennmis du Sud-Est et du Nord-Est. » Ce chef, qui possédait l'entière confiance de l'armée, l'ennemi nous l'a pris avant la première passe d'armes. » Belgrade peut enregistrer une première victoire, et cela parce que nous avons omis d'enfumer à temps ce repaire de Belgrade d'où l'on i empeste tout le Sud-Est de notre monarchie et • d'où sortent tous les espions et tous les assas-' sins. •> On n'a pas tenu compte de l'élan de l'armée qui. d'instinct, voulait jeter sur la Serbie pour en finir avec cet Etat. «Maintenant, nous sommes sous le coup de la plus terrible des provocations : l'assassinat de notre archiduc héritier par des meurtriers qui ont fait leurs études, qui ont travaillé à Belgrade.»Et à quel moment le coup est-il porté? Au moment où la Russie est prête à la guerre, après une période de mobilisation, dans une fièvre qui l'a saisie en temps voulu, comme si elle avait su à l'avance qu'il se passerait cet été un . événement qui. entraînerait même les plus lon-ganimes des Autrichiens à saisir leurs armes. » Rien n'ébranlera la conviction de l'armée sur ce point.. Il y a connexion entre les mesures | militaires de la Russie et. l'.avis donné aux Rus-. ? i ses pàr^Belgràfle que de graves événements" «41 produiraient sur les territoires annexés pendant < cet été. » Si. par suite du retard de notre préparation j militaire, on nous dit d'attendre, soit; mais! alors que le délai soit court. » Nous avons une défaite à réparer. Nous avons à faire payer le meurtre de Serajevo à ses: instigateurs. >» L'assassinat de notre archiduc héritier esty pour nous l'avis que la onzième heure a sonne. | j » Nous attendons le coup de la douzième. » L'Assemblée des Gauches Libérales PARLEMENTAIRES Bruxelles, 1er. — Les membres des gaucheaj libérales de la Chambre et du Sénat se sont] réunis, cet après-midi", à 2 h., au Palais de l&l ; Nation. L'assemblée était particulièrement nom-j breuse. Le bureau des gauches parlementaires! j avait tenu une réunion préalable. M. Manrez présidait la réunion plénière, auj cours de laquelle on s'est spécialement occupé^ , do la situation politique. } MM. Franck, Journez. Mechelynck, Lemon-j ) nier et Hymans ont notamment pris longuement' | la parole. j La séance a pris fin à 4 h. A l'issue de celle- J ci, un communiqué a été fait à la presse dans! lequel nous relevons entre autres : Les gauches libérales de la Chambre k.1 du Sé-j nat se sont réunies mercredi 1er juillet, sous la! . présidence de M. Hanrez, pour examiner la situation créée par les dernières élections. En ouvrant la séance, le président adresse des< félicitations aux nouveaux élus. Ceux-ci ren-; dent compte des conditions dans lesquelles s'est] poursuivie la campagne électorale et les diffé-i renls facteurs qui ont assuré le succès électoral.! L'assemblée constate qu'il résulte des chiffres! du scrut'n de 1914 combinés avec ceux du scrutin de 1012. que la majorité parlementaire catholique de 12 voix ne représente par la majorité' des suffrages. L'assemblée estime unanimement que la situation nouvelle rend d'autant plus légit;me et; nécessaire la .revision constitutionnelle conformément aux déclarations antérieures des gauches libérales et une adaptation plus loyale et plus sincère du système proportionnel. L'assemblée reconnaît la nécessité impérieuse1 de maintenir l'union et la personnalité morale; du parti libéral. Elle examine ensuite la situation financière efr constate que celle-ci n'a cessé de s'aggraver et; réagit fâcheusement sur les grands intérêts économiques du pays. Plusieurs membres ont émis l'avis que des me-: sures efficaces, de nature à améliorer la situa-lion de la petite Jxmrgeoisie et des employés,; devaient être prises sans retard par la législature.Ce vœu a rencontré l'adhésion générale. PLUS DE CRÉTINS Du Journal : Le singe est-il l'ancêtre de l'homme, son frère aîné ou son frère cadet ? Des milliers de livres ont été écrits sur ce sujet, et cependant aucun d'eux n'est aussi intéressant que l'expérience tentée et réussie par le docteur ? ;e Voronoff, en vue de régénérer un enfant en lui greffant sur le visage des morceaux de singe. Le docteur Serge Voronoff, qui fut en Egypte médecin du khédive et en Amérique collaTx>ra-teur de Carrai, réussi' l'an dernier à greffer & une brebis des ovaires ; l'opération réussit à merveille, car, grâce à ses ovaires de rechange, la brebis devint mère. Hier, à l'Académie de médecine, le docteur Voronoff a exposé comment, se trouvant en présence d'un enfant, de quatorze ans. atteint d'une maladie qui avait interrompu depuis six ans son développement physique et intellectuel, il songea à le traiter en greffant dans sa région cervicale le lobe droit, avec ses parathyroïdes, d'un grand singe papion. Déjà, cet ingénieux médecin avait réussi des greffes de chien à singe et de singe à chien ; considérant que le milieu nutritif, le sang de l'homme et des grands singes sont identiques, oe qui constitue en somme, entre les singes et nous, une parenté biologique, le docteur Voronoff tenta son expérience à la clinique Sainte-Marguerite, à Nice, voilà déjà six mois ; dix-neuf médecins assistèrent à celte curieuse opération.L'enfant, en raison de son mal. avait l'œil terne et héb>té ; il était morne, il présentait un faciès douloureux d'imbécile : bref, il semblait voué à un avenir de tristesse. L'opération réussit et aujourd'hui l'enfant a retrouvé un visage d'être intelligent : lui, apathique, est devenu turbulent, il grandit, sa ou-riosité s'éveille, il apprend el comprend ses leçons. Cette glande thyroïde qui a été greffée sur sa face l'a sauvé : le voici désormais d'éduré et malin... comme un sintre Et le docteur Voronoff tire de cette expérience d'intéressantes conclusions : — Un grand nombre de crétins, dit-il. ne le sont qu'à cause de l'absence de la glande thyroïde et beaucoup d'imbéciles qui sont en même temps gros, ehauves, apathiques et tristes, doivent leur état à l'insuffisance de leur slande thyroïde »La différence enlre un homme intelligent et et un imbécile réside souvent noiï pas dans le cerveau qui peut avoir le même développement chez l'un et chez l'autre, mais dans la glande thyroïde dont la sécrétion versée dans le torrent sanguin déclanche et stimule le travail cé-rébea*^ r i WYéfcl btay.h h i 11n i ■ ViI7iL ' . '■« L aTT— Feuilleton du Journal de Oand 127 LA VOLEUSE DE BONHEUR GRAND ROMAN DRAMATIQUE LEON SA.Z1 E PREMIERE PARTIE Le Martyre de Lucienne Mais quelles différence dans ces derax entrées Lucienne, modesle, baissait la tête, timide heureuse de trouver un bras sympathique qui la soutint, des mains amies qui se tendissent vers elle pour l'encourager, Lucienne mourait de neur, redoutant ce proct-s, sachant que de 1 arrêt qpji allait être prononcé dépendait non seulement son bonheur de femme, sa satisfaction, d'épouse, sa joie de mire, mais sa vie elle-même. car, séparée fi jamais de son mari, de son enfant, la pauvre femme n'avait plus de raison de vivre. Au contraire, EmUienne arrivait le front haut, sûre de succès. A tous elle souriait, heureuse de ces hommages qui lui semblaient dius, lui paraissaient tout naturels. 6 loi semblait gagner sa loge h l'Opéra,, Toutes les figures qu'elle avait coutume j> de voit sur son passage étaient là. g! A tous elle rendait le salut, heureuse, S triomphante, en reine adulée passant par-3 mi des courtisans amoureux d'elle. ] Elle avait vraiment dm succès. Mais malgré son sourire éblouissant, son Ame n'était rien moins que mesurée. — Ah ! si les juges — pensait-elle — pouvaient être de l'avis de tout ce monde. Elle n'avait plus autant confiance dans l'issue du procès. Non qu'elle doutât de voir [maternent Armand de Magney triompher de Lucienne.Mais elle redoutait les délais, les nouvelles enquêtes, les pertes de temps, les ajournements infinis. Ele voulait triompher et triompher tout de suite. — Il Le faut ! — se disait-elle — il le faut absolument ! Enfin l'audience commença. La salle d'audience était garnie, comble ; c'était une belle première. Les cartes d'admission avaient été très courues. Les juges prirent place. Monsieur de Magney entra pariant avec son avoué ; il alb prendre la place destinée à la partie demanderesse. — Faites entrer madame de Magney i . dit alors le président. XXXIII LA VICTIME A L'AUTEL Lucienne pairut. Mattre Guérinard lui donnait le bras, la "soutenait. Il n'avait pas voulu que seule elle parût devant la cour et allât prendre place au banc des accusés qui lui était réservé. Pour cela, il lui {allait casser devaait eon ■ BACfc Maître Guérinard redoutait ce momen pénible. . Cette entrevue serait trop pénible pou qu'elle pul l'affronter seule. Il voulait dfc plus, cet excellent homme donner plus d'appui à la défense. Sa femr.e était aillée accueillir la soup çonnée, l'accusée, aux premiers pas fait dans le Palais de Justice. Son désir était de compléter, de consa crer cette démarche, en montrant au tri bunal qu'il ne s'agissait pas pour lui sim plement d'une cliente quelconque qu'il al lait défendre, mais d'une amie,, d'urne per sonne respectable, digne de toute vénéra tion, qu'jl se faisait gloire de présente lui-même. Lucienne ansi franchit les quelques pa. qui la conduisaient à sa nlaee. Gomme elle y arrivait, l'incident péni ble que redoutait maître GaiéTinaird se pro duisit. La jeune femme passa près de son mari Sa robe le toucha. Alors, toute tremblante, tout émue, 1< gorge serré -, folle, elle lui dit : — Armand... est-il possible que vou: vouliez à jamais me rejeter ?... » Pouvtiî-vous oublier que je suis li màre de Simone ? Le capitaine à la vue de sa femme avai eu un mouvement. Mais il se raidit contre l'émotion à la quelle évidemment il s'attendait. Assurément, il s'était pa^éparé à ce mo ment critique. Sans que son front plissé se détendit sans que ses mains crispées firent un mou veinent, il éoouta les paroles que Lucienn< à voix basse lui dit, passant près de lui Ele attendait, elle implorait urne répon se. Froidement, lentement, d'un mouvemen' implaeaible, il se détourna d'elle. — Mon Dieu i mon Dieu 1 — murmure UkCHBiM, attwrëe. t Elle céda à la douce pression du brai de l'avoué et reprit son chemin, désolée r jusqu'au banc où elle vint s'asseoir, anéan lie. , L'audience commença. Les débats furent ceux de toute audien - ce du même genre. 5 Ils se passèrent en vérification de piè ces avant que l'affaire proprement dite fû - entreprisa. On y arriva enfin. Cette affaire aurait certes pu se dérou - 1er uniquement dans le cabinet du jugi - d'instruction. Mais trop die passion y était en jeiu. Le désistement de maître Guérinard fu également considérable. ' Maître Samprin, avocat de monsieur d* Magney, piqué d'amour-propre, voyan " dans cette affaire un sujet énorme de ré " clame pour lui, exigea, selon son expres sion pompeuse, le clair soleil du tribunal Et l'on dut plaider. t L'auditoire tréfilait d'impatience. Il lui tardait d'entendre les détails scan ; deleux. Une désillusion l'attendait, une décep tion considérable guettait en même tempi 1 maître Samprin. L'avoué de monsieur de Magney avai ; étalé devant lui un volumineux dossier. 11 s'apprêtait i faire des discours mer veilleux, sensationnels, qui devaient airra cher des petits cris de pâmoison h l'audi toire, lui mériter une réputation colossal! d'orateur. Déjà il jetait sur la salle son regarc scrutateur, cherchant des figures de con naissance, saluant d'un mouvement d< tête les auditeurs qu'il ne connaissait pas qui le regardaient, et dont il voulait fair< , des amis. Il préparait son public. Quand les pièces furent établies, que Iei personne? convoquées «uretnt rtqpcœdu i i l'appel, le président deriianda la lecture, de , l'acle d'accusation. L'incident alors se produisit. Maître Guérinard tout à coup se leva. — Je demande le huis clos, dit-il de s^ • voix retentissante. La salle aussitôt eut un murmure de dés-^ approbation. s Gomment, on voulait la priver de ce ré-gai ? ^C'était bien la peine alors d'être venu... d'avoir sollicité des cartes... de s'être lan-! eé dans des frais de toilette... Maître Samprin, de son cité, avait fait un bond sur son banc. Il y eut un mouvement d'hésitation che2 les juges. : Maître Guérinard, voyant la stupeur eau-; sée par sa demande et comprenant qu'elle n était pas accueillie favorablement par le salle, que le public pouvait avoir quelque influence sur la rléoision du Tribunal, redit à voix plus Imite : — Je demande ie huis clos... Cette fois, maître Samprin, moins surpris, répliqua : . — Nous sommes opposés, nous, à cette demande I ; — Je la renouvelle, fit maître Guérinard, en faisant appel à l'humanité de la Cour, de même que tout à l'heure je m'adresserai \ à son équité. — Monsieur de Magney désire que tout , se passe en plein jour. Il ne redoute pas la lumière. Au contraire. I — Nous non plus... que mon cher con-. frère en soit bien persuadé... et nous de-: manderons la proclamation au grand jour, la publicitié la pltus grande, lorsque le ju-: gemeint sera rendu par la Cour... » Mais, jusque-là, nous réclamerons les débats privés. i «Nous sommes sûrs que la Cour jugera i t&ineiftewt dans H huia clos çite de- i vant un auditoire nombreux et choisi tel que je ie vois. Il Auditoire que je ne redoute pas d'ailleurs... devani lequel je serai heureux de défendre la cause la plus juste, la plus sainle qui m'ait été confiée au cours de ma carrière. » Seulement, il s'agit ici de l'honneur d'une femme... et de quelle femme? Celle devant qui tout Paris naguère s'inclinait comme devant l'expression la plus pure de l hon.neiir oonjugal. » Madame de Magney n'a pas une seconde perdu droit à cel hommage... Je vous te prouverai, messieurs. " Mais l'accusation porte l'énoncé des faits qui, même étant prouvés faux, n'en demeureront pas moins attachés à la réputation de madame de Magney. «Le malheur l'a entraînée dans des phases douloureuses qu'il est absolument inutile de révéler au public. Se tournant, alors vprsie capitaine,il ajouta : — Monsieur de Magney est animé des sentiments les plus hostiles envers sa femme... Je n'ai pas en ce moment à chercher à le convertir. » Mais c'est à l'homme d'honneur qu'il est, c'est au soldat à l'ûme haute que je m'adresse « Il sait que, coupable ou innocente... les faits que contient l'acte d'accusation oon-tre sa femme la déshonoreraient à jamais. Il Placé dans une situation qui le mettrait à même de disposer de l'honneur ou de la honte d'une femme inconnue, le ca-' pitaine <le Magney n'aurait pas une se- Iconde d'hésitation. » 11 sauverait cette inconnue. ii Ici il s'agit d'une femme qu'il a aimée I tendrement... il s'agit de la mère de son enfant i » M. de Magney ne peut s'opjposer à ma i demande*. (A suivre,

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods