Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 03 August. Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1n7xk85w40/
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Lundi 3 août 1914 5 centimes le numéro 58me année — N° 215 JOURNAL DE GAND ABON NEMKMTS^ wurAIQP» : 15 friiM par &n ; 7-60 fraucifMr étx. mis ; 4 truaot pow trvia laoia Pêttr rétrangtr, le port en sus RÉDACTION & ADMINISTRATION : & RUS DE FLANDRE. 3. GAND TÉLÉPHONE 665 ANNONCES» Voir le tarif au baj de la dernière page du JournaL Le sort en est jeté ! Le sort en est jeté. Le kais-e-, cédant aux I influences néfastes qui l'environnent, a jeté I ]e glaive <lans la balance. C'est la guerre, I la guerre européenne. Cela liui vaut, de la I part des pangermanistes. un nouveau titre dont il pourra se parer devant l'histoire : Voici ce que dit le Lolcal Anzeiger : « Le tsar ayant prié l'empereur Guillaume d'user de'ses boins offices de souverain allemand, celui-ci s'est rendu à ce désir. L'empereur Guillaume s'était montré jusqu'ici prince de la paix. La Russie va maintenant trouver, dans le "descendant de Frédéric le Grand, le prince de la guerre. » Heure abominablement tragique pour tout être qui pense et sent, en civilisé ! Voici, pour quel lointain prétexte, d'affreux fléau allumant l'incendie, comme une torche brandie aux quatre coins de la vieille Europe : voici, 6 sinistre dérision, en ce début du XXe siècle, la guerre déclarée entre la nation de Goethe et celle de Victor Hugo ! Que restera-t-il de l'œuvre de progrès qui a coûté tant d'efforts et de vl après l'affreuse convulsion ? En cette heure d'angoisse, telle qu'on n'en ; vécut peut-être point dans l'histoire, quel frisson de pitié doit secouer tous ceux qui pensent aux ruines, aux désastres, aux hécatombes de forces jeunes, fraîches, intelligentes et valeureuses que va coûter l'entêtement monstrueux des diplomates ? N'est-ïl pas abominable que des milliers d'hommes conscients du péril aient pu, depuis huit jours, se dire, dans leur impuissance, que nous glissions insensiblement vers le cataclysme, qu'il pouvait encore être conjuré, puisque rien d'irréparable encore n'avait été commis, et que chaque instant que l'on perdait nous rapprochait du gouffre ! ...La vie est belle en ce soir d'été. Les fleurs s'entr'ouvrent et les fruits mûrissait dans le jardin, l'œuvre de la nature s'accomplit ingénument, tandis qu'au ciel pur les astres poursuivent leur ronde immuable. Cependant, on ne parle autour de nous que d'un carnage qui sera demain peut-être, pour l'épouvante des mères, une réalité, parce que le pacifique esprit des démocraties n'a pu encore triompher du féroce r instinct belliqueux des puisse:.ces de réaction...Cette minuscule affaire balkanique eut k constitué un conflit sans conséquence sans t. l'entêtement prémédité, sans la vanité sour-B- noise, s&ns la volonté dissimulée de tem-[. poriser pour en arriver aux pires extrémi-* tés qui ont visible ment inspiré les puissan-f ces de droit divin, les suppôts du passé dans ces conciliabules où tant de mauvaise foi déjouait les ténacités les plus opiniâtres el SUlivait anxieusement la confiance abusée des peuples. Voyez : là où la politique se fait au grand jouir, où la nation participe vraiment au gouvernement, en France, en Angleterre, voire en Italie, w a vu clair dans le jeu des dirigeants, on a vu se manifester nettement la sincère volonté de la paix. Mais que dire des empires encore livrés à la séquelle rétrograde et néfaste des diplomates de cabinet, aux cama-nllas infatuées dont la morgue de caste se fait gloire de n'écouter que les suggestions de 1 intérêt ou de la rancune, et d'ignorer le profond sentiment des multitudes sans «a foi desquelles pourtant nul monarque na/urait ni force ni prestige!... Quelle le-| çon, quelle formidable leçon pour les dé-j mocraties, que cet atroce réveil anachronique d un passé que d'aucuns croyaient dé-{ sonnais hors d'état de nuire, mais quel ré-i *USS1> peut-être, que celui des démocrà-| lies, lorsqu elles reprendront conscience au I lendemain de la tourmente ! 1 wînsfz danc à quelle douleur et à quelle I ÏÏT If? responsables vont nous faire as-K, sisterj Sous nos yeux, à nos portes, les en-I lde, deux, Srandes nations glorieuses | pari opulence de leurs œuvres, des homme* SU»» î»ler', s'esfimaient et fraternisaient | peut-etre dans les travaux du progrès, vont se mesurer dans un combat dont nul ne peut suporter l'horreur accrue — ô ironie 1 par la civilisation elle-même — en deman-aflnt au droit suranné de la force aveugle Z ,d^^er„?ntre eux... 0 rêves de concorde- o faillite lamentable des plus hautes espérances humaines ! Et c'est en invo-. quant la Providence que l'octogénaire rrançois-Joseph, que sa sinistre destinée ? aaIl après avoir vu tant de désastres, a décréter une tragédie que n'avaient pas Lrf™, ,es fa}a,lités antiques, a déterminé X? f, 1Pse de la justice et de l'humanité... , iU 1 empereur allemand envoie dans les I églises ceux qui l'acclament, et sans doute I !?•* i î mvocfue à son tour le dieu dont il se I dit le tenant... I Pour nous, petits peuples innocents du ■ « ^ ^iU on va r^pandre, vivons en con- ■ dans la valeur sacrée d'un droit que | nous saurions chèrement défendre, et pen-B f0.115' jvec la volonté d'entr'aide que près- ■ envent impérieusement les circonstances. ■ pensons aux malheureux de chez nous, aus ■ ouvriers qui vont se trouver sans travail I « partant sans ressources, aux femmes I ? ^ en'ants que le départ du jeune chel I oe famille prive peut-être de pain, à tous I [es innocents que va frapper l'immense t bouleversement dont la figure du siècle vs I demeurer transformée. CHARLES DELCHEVALERIE. I — ECHOS ILes récoltes du monde. D'après une statistique publiée par l'Institut International d'Agriculture de Rome, il résulte que lu 1 wolte du froment est cotée à 96.6 (la cote ■ ^présentant le maximum) pour l'ensemble I des pays suivants qui représentent environ P- c. de la production totale de l'hémisphère septentrional : Belgique, Espagne, Angleterre' et Pays de Galles, Hongrie, Ita-JJi Luxembourg," Russie d'Europe, Suisse ; Jtats-Unis, Inde, Japon, Tuinisiie. La pro-|Action prévue est de 668 millions 962,270 SMaux contre 692,602,550 en 1913. Pour le seigle, pour l'ensemble des pays suivants qui représentent environ 75 p. c. Û€ la production totale de l'hémisphère septentrional : Prusse, Belgique, Espagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Russie d'Eu-J?Je, Suisse, la production prévue est die *^,312,515 quintaux contre 365^233,324 en . Quant à l'orge, pour l'ensemble des paiys pouri.le froment (excepté l'Inde) vC. rluotion totale de l'hémisphère septentrional, la production prévue est de 217 millions 922,187 quintaux, contre 231,144,485 en 1913, soit 94,3 p. c. En avoine, pour l'ensemble des pays indiqués pour le froment (excepté l'Inde et le Japon) qui représentent environ 50 p. c. île la production totale de l'hémisphère septentrional, la production prévue est de 341,833,768 quintaux contre 369,874,865 en 1913, soit 92,4 p. c. ww Le nouveau généralissime de l'armée austro-hongroise, en remplacement de feu l'archiduc François-Ferdinand, est l'archiduc Frédéric, né le 4 juin 1856, en dernier lieu général commandant le 5e corps d'armée, à Pressbourg, qui a épousé, le 8 octobre 1878 au château de l'Hennit-age de Walcourt, La princesse Isabelle de Croy, née en 1856. De ce mariage sont nés six filles et un fils ; ce dernier, l'archiduc Albert, est né Ae 24 juillet 1897.: ww Le langage des chaussures. Parmi les moyens innombrables • de découvrir le caractère des gens, il y en de bien curieux : l'usure des en ans sure s indiquerait le tempérament de leur propriétaire. Voici quelques données sur cette science: Usure des talons : tempérament sanguin, actif, ayant toute l'apparence de l'aplomb, parce que la tenue est assez raide, mais, au fond, défiance de soi-même. Uoure générale de la semelle : tempérament lymphatique, rêveur ; mouvements plutôt lents. Ecrasement de l'empeigne : sybanitisme prononcé ; serait l'accentuation du précédent.Semelle creusée au miïieu, comme crevée : tempérament billjux, très ferme, égoïste et contemplatif. Le tout usé * tempérament nerveux, actif, mobile ; la personne marche vite en sautillant un peu et le bout de la chaussure bute souvent. La chaussure défoncée complètement caractère naïf et gobeur, manières simples et sans façons. La direction des pieds en marchant, indiquée souvent par la déformation de l'empeigne ou de la semelle usée d'un seul côté, exprime l'attitude générale dtes personnes dans la société. Lorsqu'on marche les pieds en dedans, c'est presque toujours un signe de timidité, de défiance de soi-même. D'ailleurs, cette marche donne l'air un peu gêné : la semelle est alors usée en dedans. La semelle usée sur le côté extérieur diu pied indiquerait, par contre, la personne sûre d'elle, qui n'a peur de rien et agit à sa guise. Tel sont les éléments généraux. Une observation plus minutieuse arriverait à donner par combinaison de tempéraments les résultats les plus intéressante. . A PARIS LA MORT ET LES OBSEQUES D'ADRIEN HEBRARD — UN JOURNALISTE — PARIS ET LE MIDI On vient d'enterrer, dans un petit village du midi, à Grisolles, un homme qui fut vraiment le maître du journalisme français. Adrien Héfo-'rard était le directeur du Temps. Il l'était d'instinct et par vocation. Au reste, l'homme du monde le moins ressemblant à son journal. Mais, par ses obsèques mêmes il rappelle exactement ce qu'il fut. toute sa vie. Il était discret. Il était discret autant qu'il était fin. Si Adrien Hébrard avait été enterré à Paris, le Tout-Paris eûl suivi ses funérailles. On lui aurait apporté à d'unanimité cet hommage, à lui qui, toute sa vie durant, à fui les hommages et qui les a fuis jusque dans la mort. En vérité, il n'eût pas été mauvais que l'on adressât à l'heure actuelle un public hommage à un journaliste. Il faut convenir — avec regret, c'est entendu — mais il faut convenir que les journalistes, les gens de lettres ne se sont pas montrés tout à fait à leur avantage dans le procès qui vienit de se terminer. Un hommage public au doyen de la presse parisienne eût été le bienvenu. n Il eût d'autant plus opportun que Adrien Hébrard étant essentiellement l'homme qui savait éviter les polémiques blessantes. Il avait, trop d'esprit pour être grossier. Il avait trop d'esprit pour devenir jamais diffamateur 11 avait trop d'esprit el trop de sagesse parisienne, ce méridional, pour jamais mêler- la vie privée et les femmes aux batailles de la politique. Il était, l'homme de la discussion, et seulement de la discussion. Il souhaitait d'ailleurs que la discussion fût constamment souriante. Non pas qu'il manquât de vigueur flans la réplique, de vigueur ni même de malice, d'une malice qui pouvait être terriblement 1 dédaigneuse. On a souvent cité ce mot célèbre de Adrien Hébrard à propos d'un de ses collaborateurs du Temps qui était ennuyeux jusqu'à l'excès. Comme on lui di- , sait que X... exagérait, qu'il passait les ; bornes, X..., répondit-il, il y a au moins j six ans que je ne le lis plus ! Mais dans la vie courante, Hébrard jugeait fés gens et les choses avec une indulgence narquoise qui était extraordinairement savoureuse. Il représentait parmi nous l'esprit français, oui beaucoup plus que l'esprit boule-vardier, l'esprit français qui s'est formé à Toulouse et qui est venu se perfectionner à Paris, mais qui garde le souvenir de ses origines. Adrien Hébrard restait obstinément du Midi, — obstinément et si spirituellement ! Ses mots innombrables faisaient le tour des rédactions et des salons, et du Parlement. Quelle puissance Adrien Hébrard aurait pu avoir au Parlement ! Il préféra demeurer journaliste, exercer son influence par son journal. Pendant vingt ans, ce gam-bettiste fervent fut sénateur, et de Toulouse encore ! Mais le Sénat ne fut jamais son champ d'expériences. On dit qu'il était bon orateur. Je ne l'ai jamais entendu. Mais il ne voulut pas se servir de son talent de parole comme d'un moyen d'action. Il demeura journaliste. El un journaliste d'une espèce admirable. Il n'écrivait pas. Ah ! si tous les journalistes l'imitaient ! Mais il m faut pas trop exiger du siècle où nous sommes. Donc, Adrien Hébrard avait pour principe de ne jamais écrire. C'était une grande force. Mais il causait. Et c'était, une force auj>si_ grande. . Qui n'a pas entendu les conversations j de Adrien Hébrard peut avoir un regret. Elles étaient éblouissantes, toujours instructives^gfciujours amusantes et d'une prodigieuse variété. On ne perdra pas la mémoire de cet homme charmant qui fut un homme heureux. J. ERNEST-CHARLES. Propos libres et variés FORT UNIE DES MOTS La cause de la patrie peut-elle être par-. l'ois liée à... un pantalon, ce pantalon fût-il rouge ? Toute religion a ses supersti-;ions ; on a même dit que lies superstitions en étaient l'avant-garde ; peut-être en sont-elles plus souvent l'arrière-garde. Le patriotisme est une , religion ; iL comporte dies rites et des actes, une foi et une charité. Mais, ici, comme ailleurs, la forme l'emporte souvent sur le fond... Voilà-t-il pas quie de bons Français se sont émus, parce qu'il est question de faire quitter au pioupiou son pantalon, son pantalon rouge. S'il est pourtant au monde un pantalon fâcheusement couipé, c'est bien cet illustre pantalon ; on n'en peut ^ue louer la coulieur, qui est vraiment éclatante. Mais pourrait-on expliquer à ceux qu'elle retient et éblouit que la couleur n'existe pas en soi? Elle n'existe qu'en tant que vibration spéciale réagissant dans l'appareil visuel! du spectateur. Il voit rouge, mais ce pantalon n'èst pas rouge... Après tout, pour consoler les amoureux -du falzar garance, il suffirait de leur distribuer des lunette.- à verres rouges, qu'ils se camperaient sur le nez pour aller à la revue ; qu'importe alors la couleur de ll'inexpressiible du troupier et même son absence ? Simple palliatif à la détresse des patriotes de certain calibre... Au fond, peut-être regrettent-ils encore plus des mots qu'un objet. Dans la littérature guerrière, les mots « pantalons rouges » faisaient très bien ; ils y figuraient de droit en belle place. Hélas ! iles pantalons s'envolent comme la feuille de laurier, et il faut bien que les suivent dans l'oubli les mots qui les caractérisent. Mais le fétichisme des mots... « Mourons pour le drapeau tricolore ! » dit cet orateur suburbain. — Soit, mon ami ; mais quel dîrajpeau tricolore : le russe, le Ibultgare, l'italien, le belge, le hollandais, l'angUais, l'américain... ou l'allemand?... Le digne homime est étonné : pour Lui, drapeau tricolore égale drapeau français. •Mais quelqu'un qui aurait en lui une foi absolue et le sens exact des mots et conformerait ses gestes à cette prédication mourrait successivement pour tous les drapeaux qui ont trois couleurs. Avouons : ce serait de l'exagération. Ah ! vous verriez que la disparition des mots ((pantalon rouge» et le non emploi de t( tricolore » perturberaient des âmes ardentes... Mais, après tout, ne serait-ce pas plus souvent pour des mots que pour des idées . que les gens se sont fait tuer ? Aux beaux temps dis ITAiffaire, un citoyen j pérorait devant mille citoyens électrisés : par l'enthousiasme et la fureur. Il flétris- 1 sait la brute gallonnée (à moins que ce ne fût le juif immonde), et il la désignait : d'un index vibrant et dardé: «Etre abject 1 et répugnant, crapule, traître, Vendu, la i honte et la prostitution incarnées, l'arché-type du... » Il n'eut pas le temps de dire de quoi l'ob- I jet de son exécration était l'archétype. La ! sallie, soulevée par une houle de .colère, j clamait par ses millle bouches : « A mort, i 1 archétype !... A mort!...» Huit jours après, les cochers de fiacre en j querelle se qualifiaient d'archétypes. ... Fortune des mots... BOBBY L'Amérique s'éioipe-i-elle de ihurope Il y a quelque temps surgit en Allemagne une étraaige hypothèse : l'Amérique septentrionale ci l'Europe ne resteraient pas immobiles, l'une par rapport à l'autre, niais modifieraient leur stiuation respective, sous l'influence d'un mouvement con-li'iia du fond de la mer 1 En Allemagne, comme aux Etats-Unis, on convint de vérifier. Les expériences seront longues. Le sei-vice topographique prussien s'est mis o'accord avec i. gouvernement de 1 Union ; il vient d'envoyer le Dr von Flo-iow aux Etats-Unis pour commencer les études, qui porteront sur la fixation pré-cise.du degré de longitude de deux points situes de chaque côté de l'Atlantique : les deux extrémités du «commercial câble)), c est-a-aire le poste Far-Rockaway, sur Vontf- , and, et le poste allemand de l'Ile <:e Borkum, à l'embouchur-. de l'Ems, frontière germariO-holiandaLse. Les mesures seront répétées de dix en dix ans et per-mei'iront de dire, dans quarante ou cin-quante ans, si vraiment les deux continents s éloignent l'un de l'autre. , Le Muséum dNhydrographie de Hambourg, qui s'intéresse spécialement à cette question, fournit les intéressants rensei-:?nemen!s suivants: La théor^ l'écarte-ment progressif des deux continents a été lormulée par le professeur docteur Wege-<'e Marbourg. I>ors d'Unie exploration du Groenland, i! fit les premières observa-nons qui lui suggérèent l'idée <rue l'Amérique et l'Europe ne sont pas unies par un jien rigide. L'hypothèse de Pécartement progressif renverse celle d.e l'Atlantide : U n y aurait pas eu à l'ouest de l'Europe un formidable effondrement de la calotte terrestre, mais il se serait produit, aux temps géologiques, une gigaritesque fissure cans laquelle se précipita la mer —-aîW Dus Décomrte de Franklin Du Temps : La proposition faite par un membre de la Chambre des seigneurs de Ptusse, et sou-juise au Congrès international des Chambres de commerce, d'avancer d'une heure les horloges, pendules et montres,®pendant la saison d'été, rappelle une idée qu'avait un jour exprimée Franklin dans une lettre pleine d'un humour très américain. Cette lettre, écrite de Passy en 1784, au Journal de Paris, ne fut pas envoyée, sans doute, ou ne parvint pas alors à son adresse.- G'.etst eu novembre J795 seuj^nijentjm'el le parut dans la Décade philosophique (numéro XLY'II). Le Journal de Paris, re-prenant^ son bien où il le retrouvait, la reproduisit. Elle était enfin arrivée à destination après onze ans de retard. Franklin racontait qu'ayant passé la soirée chez des amis et s'étant couché tard, il avait été réveillé à une heure matinale par un bruit au-dessus de sa tête : » Je fus fort étonné, ajoutait-il, de voir ma chambre très éclairée ; j'imaginai qu'on y avait allumé une dizaine de lampes <le M. Quinquet ; mais, en me frottant les yeux, je reconnus distinctement que la lumière entrait par mes fenêtres ; je me levai pour savoir d'où elle venait et je vis que le soleil s'élevait à ce moment même des bords de l'horizon, d'où il versait abondamment ses rayons uans ma chambre, mon domestique ayant oublié de fermer mes volets. » Vous avez sûrement, messieurs, beaucoup de lecteurs des deux sexes qui iseronl aussi étonnés d'entendre dire que le soleii . se lève de si bonne heure que je l'ai été moi-même de le voir ; ils ne le seront pas moins de m'entendre assurer qu'il donne sa lumière au même moment où il se lève ; mais j'ai la preuve de ce fait; il ne m'es! pas possible d'en douter; je suis témoin oculaire de ce que j'avance, et en répétant l'obervation les trois jours suivants, j'ai oblenu constamment le même résultat. )> Cet événement m'a suggéré plusieurs réflexions sérieuses. Sans l'accident qui m'a éveillé ce jour-là si .matin, j'aurai dormi environ six heures de plus pendanl que le soleil donnait sa lumière ; par conséquent, Je soir, j'aurais vécu six heures de plus à la lueur des bougies. «Cette dernière manière de s'écilairerétanl 'beaucoup plus coûteuse que lia première, mon goût pour l'économie m'a conduit & me servir du peu d'arithmétique que je sais pour faire quelques calculs sur cette matière... Et j'ai trouvé... que la seule ville "de Paris épargnerait pour 96,0713,000 livres 'tournois de cire et d'huile en se servant, pendant les six mois d'été seulement, de ta lumière du soleil au lieu de cellle des chandelles et des bougies ; et voilà messieurs, la découverte que j'annonce et la réforme que je propose. »Je crois que toutes les personnes raisonnables qui auront appris qu'il fait jour aussitôt que le soleil se lève se détermineront à se lever avec lui, et quant aux autres, pour les faire entrer dans la même voie, je propose au gouvernement de faire les règlements suivants : »1° Taxe d'un louis sur chaque fenêtre qui aura des volets ; » 2° Des gardes aux boutiques des cirlcrs et chandeliers qui ne permettront pas à chaque famille d'user plus d'une livre de chandelles par semaine ; »3° Placer des gardes qui arrêteraient tous les carrosses dans la rue, après la nuit fermée ; )>4° Faire sonner toutes les cloches de& églises au ûever du soleil ; et si cela n'est pas suffisant, faire tirer un coup de canon dans chaque rue, pour ouvrir les yeux des paresseux sur leur véritable intérêt. » Toute la difficulté sera dans les deux ou trois premiers jours, après lesquels le nouveau genre de vie sera tout aussi naturel que l'irrégularité dans laquelle nous vivons. » Les commentaires auxquels donna lieu la publication de cette lettre nous offrent quelques traits caractéristiques de l'époque. Un abonné du Journal de Paris, qui ne savait pas ce que c'était que l'humour, écrivait qu'« on aurait dû laisser la lettre de M. Franklin dans le portefeuille où il avait jugé convenable de la renfermer». (( Sans doute en la relisant, disait-il, il aura trouvé la plaisanterie froide et insipide puisqu'il ne vous l'avait pas adressée, et bien des gens pensent qu'il avait raison.» Il n'y a maintenant que trop de prétendus sages qui, sous prétexte d'instituer des mœurs convenab'es à notre nouvelle constitution, se font les apôtres des lois somptuaires et des gênes domestiques. » M. Quinquet, pharmacien, inventeur de la lampe qui porte son nom, écrivait de «on côté au Journal de Paris pour défendre la proposition qu'il jugeait sérieuse et dont la pénurie générale des denrées de toutes sortes commandait aux Français de faire leur profit : « J'ai prouvé, disait-il, par des résultats certains que mes lampes réalisaient jusqu'à ce jour par la triple propriété d'éclairer, chauffer et faire cuire, la plus stricte économie ; mais si les matières deviennent à la fois trop rares et trop chères, nous avons un nouveau moyen d'économiser que tout nous indique dans la nature. Suivons l'idée de Franklin qui n'a ni dit une sottise, ni fait une mauvaise plaisanterie. » M. Quinquet calculait ainsi : « Supposons dans Paris deux cent mille ménages, chacun d'eux consommant par jour l'un dans l'autre, quatre onces d'huile, quatre onces de cire, quatre onces de suif, et certes on ne peut, calculer plus bas, puisqu'une once d'huile dure à peine une heure. »La consommation moyenne peut être comptée par chaque jour de l'année â raison de quatre heures. » Chaque ménage consommera donc par mois 7 livre? ** de l'un ou de l'autre de chaque espèce et 90 livres par an. Deux cent mille ménages consomment dix-huit millions de livres pesant de ces trois denrées. Appréciez-les maintenant à la valeur de 1790 seulement ; dites que l'huile est à 15 sous ; ia chandelle au même prix et la cire à 50 sous : et vous verrez bientôt qu'en nous couchant à la nuit, nous économiserons tous les jours : En huilj 13,500,000 livres En chandelle ... 13,500,000 — En cire 45,000,000 — Total ... ... 72,000,000 livres » Mais si vous portez la valeur de ces combustibles au cours des assignats, à cent capitaux pour un, l'économie pour deux cent mille ménages se trouve de six milliards douze cent millions. «Supposez enfin quatre millions de ménages dans le reste de la République, ne calculez pour eux les fonds des lumières qu'à la moitié, parce qu'ils ont eu le bon esprit jusqu'à présent de ne pas faire du jour la nuit et de la nuit le jour, vous obtiendrez en tout une économie de soixante-douze milliards par année. »Je ne crois pas, concluait le digne M. Quinquet, que.ee soit là une sottise ou une mauvaise plansanterie. » LA GUERRE Les ÂlleîMîMls s'emparent de la ville de Luxembourg Luxembourg, 2. — Les Allemands entrèrent dans le Grand-Duché et s'emparèrent de l'Hôtel du gouvernement I.os communicaîions téléphoniques sont coupées.Nouveaux détails Reçu dimanche. 11 h matin. Luxembourg, a. — Cette nuit est arrivé en gare de Luxembourg un train de soldats allemands. Ils sie sont emparés de la gare et des ponts qui commandent les lignes de Trêves et de Trois-Vierges pour assurer le passage régulier des trains militaires allemands à travers le Grand-Duché. Ils se sont ensuite présentés à la caserne de Luxembourg Le major commandant le détachement de volontaires luxembourgeois a parlementé avec eux et a protesté contre la violation de la neutralité.Ijes Allemands se sont retirés et leurs officiers se sont rendus au palais du gouvernement. Ils ont fait appeler les fonctionnaires de la cour, qui parlementent en ce moment avec eux. Les Allemands disent que les lignes de chemins de fer leur appartiennent et qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent ici. Ils ne veulent pas se retirer. IKtANTERIE, ARTILLERIE ET C AVALER II" Reçu dimanche midi. Luxembourg, 2. — CJest le 26e régiment d'infanterie allemand qui est entré à Luxembourg, suivi de ses pièces d'artillerie de division et précédé de sa cavalerie de reconnaissance.L'ALLEMAGNE ET LE GRAND-DUCHE LE LUXEMBOURG EN 1370 On a vu dl'autre part, que ce dimanche 2 août 191)4, l'armée allemande a pris immédiatement possession du GrandrDuché de Luxembourg . En 1870, re petit Etat n'était pas mieux armé qu'aujourd'hui pour se défendre. Mais l'Allemagne évita de l'envahir et respecta sa neutralité. En France Un Appel à la N" 'ion Reçu dimanche 11 h. matin. Paris, 6 fe. 31 matin. — Le président de la République et les membres diu gouvernement ont décidé d'adresser l'appel suivant à la nation française : ' Depuis quelques jours, l'état de l'Europe s'est considérablement aggravé et en dépit des efforts de la diplomatie, l'horizon s'est assombri A l'heure présente la plupart des nations ont mobilisé leurs forces et même des pays protégée par leur neutralité ont cru devoir prendre cette mesure à titre de précaution. Des puissances, riant la législation constitutionnelle ou militaire ne ressemble pas a la nôtre ont, sans avoir pris un d"écret de mobilisation, commencé et poursuivi des préparatifs équivalant a la mobilisation et qui n'en sont que l'exécution anticipée. La France qui affirma ses volontés pacifiques et qui dans ce6 jours tragiques donna à l'Europe des conseils de modération et. un vivant exemple de sagesse et qui multiplia ses efforts pour maintenir la paix du monde, s'est préparée à toutes les éventualités. Elle a pris dès maintenant les premières dispositions indispensables pr.ur sauvegarder son territoire, mais notre législation ne rermet de rendre ces préparatifs complets, s'il n'intervient pas un décret de mobilisation. Soucieux de sa responsabilité et sentant qu'il manquerait à un devoir sacré s'il laissait les choses en l'état, le gouvernement vient de prendre un décret qu'impose la situation. La mobilisation n'est pas la guerre.Dans les circonstances présentes, elle apparaît au contraire comme le meilleur moyen d'assurer la paix dans l'honneur. Fort de son désir d'aboutir a une solution pacifique cie la crise, le gouvernement, à 1 abri de ces précautions nécessaires, continuera ses efforts diplomatiques, qu'il espère encore réussir.M compte sur le sang-froid de cette noble nation pour qu'elle ne se laisse pas aller à une émotion injustifiée et il compte sur le patriotisme de tous les Français. Il sait qu'il n'en est pas un seul qui ne soit prêt a faire son devoir. A cette heure, il n'y a plus de parti, il y a la France éternelle, la France pacifique et résolue. Il y a la patrie du Droit et de la Justice tout entière unie dans le calme, la vigilance et la dignité. En Allemagne DETACHEMENT ALLEMAND AUX PRISES AVEP UNE PATROUILLE RUSSE Reçu dimanche. 10 h. matin. Berlin, 1er. — Une patrouille allemande, près de Prochen, à 300 m. de la frontière russe, eut à subir cet après-midi le feu d'une patrouille russe. Ls Allemands répondirent. Il n'y a aucune perte des deux côtés. UNE ALLOCUTION DU KAISER UN DISCOURS DU CHANCELIER Reçu dimanche 11 h. matin. Berlin, 1er. — L'empereur d'une fenêtre du château, a la foule immense, a exprimé ses remerciements pour l'amour et la fidéiité qui lui ont été exprimés. . Quand il s'agit de combattre, a-t-il dit, il n'y a plus de partis. Nous ne sommes plus que des frères allemands. De temps en temps l'un ou l'autre parti m'a bien attaqué. Je lui pardonne de tout cœur. L'empereur espère et souhaite que l'excellent sabre allemand sera victorieux. Ce discours a été accueilli par des acclamations indescriptibles. La foute chantait. Le chancelier a parlé d'une fenêtre du palais de la chancellerie a une foule immense. H a dit : «Nous devons tous nous réunir autour de notre souverain, de quelque opinion, de quelque confession que nous puissions être. Si la guerre venait à éclater, notez bien que tous les Allemands seraient prêts à verser leur I sang pour la gloire et ia grandeur de l'Allemagne. Nous ne pouvons vaincre que si nous avons confiance en Dieu qui nous a toujours donné jusqu'ici la victoire. L'ultimatum à la Russie FAITS DE GUERRE Reçu dimanche. Il h. matin. Berlin, le S, à 5 h. du matin. Dès que la nouvelle de la mobilisation russe est arrivée ici, l'ambassadeur allemand a St-Péters-bourg a reçu l'ordre de demander au gouverno-ment de cesser immédiatement toute mobilisa-tion contre l'Allemagne et contre l'Autriche-Hongrie.Il a demandé une réponse formelle endéans les douze heures. D'après les nouvelles reçues de M. Pourtalès. cet-ordre a été exécuté dans la nuit du 31 juillet au 1er aoilt. a minuit. Si la réponse du gouvernement russe n'était pas suffisante, l'ambassadeur allemand aurait en outre l'ordre de déclarer au gouvernemeni russe que l'Allemagne considérait se trouver alors avec la Russie en état rie guerre. Les nouvelles de noire ambnssadeur sur la | réponse du.gouvernement russ^.à notre ultima- | tum ne sont pas encore parvenues, men qu'on ait pu constater que les communications téléphoniques avec la Russie fonctionnent encore. Les nouvelles suivantes sont arrivées jusqu'à 'i heures du matin a notre état-major : Cette nuit, les patrouilles russes ont attaqué le pont du chemin de fer sur la Warlh^ près de Eichenried, situé sur la ligne Jaretscnin-Wiv sehem. L'ataque a été repoussée. Les Allemands ont eu deux blessés peu grièvement. Les pertes russes n'ont pas pu être constatées. Les Russes ont ensuite attaqué la gare de Miioslaw, mais cette entreprise n'a pas réussi. Le chef de gare à Johannlsburg et l'administration des forêts à Bialla. annoncent que dans Ht nuit du 1er au % août, une forte colonne russe, avec de l'artililerie, a franchi la frontière de .^hwidden, qui est situé dans la direction du Sud-Est. de Bialla et que deux escadrons de cosaques se dirigent vers Johannlsburg. Le téléphone entre Lyck et Bialla est Interrompu.D'après ces nouvelles, la Russie a attaqué le territoire allemand et, par ce fait, la guerre a commencé. En Russie L'ETAT DE GUERRE A' PETERSBOURG Reçu dimanche, 10 h. matin.. Pètersbourq, 2. — StnPétresbourg et les environs sont déclarés en état de "guerre. En Angleterre LES NEGOCIATIONS SE POURSUIVENT? Reçu dimanche, 10 h. matin.. Londres, 2. — Malgré l'état de mobilisation, 'es conversation se poursuivent, notamment en-ire la Russie et l'Autriche et entre l'Allemagne la France. En Suède NEUTRALITE Reçu dimanche, 11 h. matin. Stockholm, 1er. — Le gouvernement suédois :i décidé que la Suède observerait une complète neutralité dans Te conflit austro-serbe. En Norvège DECLARATION DE NON-INTERVENTION Reçu dimanche, 11 h. matin. Christiania, 2. — Le gouvernement norvégien a publié une déclaration de neutralité à l'occasion de la guerre austro-serbe. Le gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour assurer cette neutralité. Les fortifications de la côte ont été mises en état. La ni us grande partie des navires ne se trouvent sans commandement ont été équipés pour la défense de la neutralité. En Belgique POUR ECRIRE AUX SOLDATS Jusqu'à nouvel ordre, toute correspondance destinée à un membre de l'armée mobilisée devra porter comme adresse,indépendamment des indications usuelles de nom, grade, régiment et unité (en service), celle de la division d'armée a laquelle le destinataire appartient, sans mention de résidence. A Bruxelles la mobilisation On signale fort peu d'incidents, sauf que dans certains endroits de Flandre, au reçu de l'ordre de mobilisation, les bourgmestres ont fait sonner le tocsin, ce qui n'a pas contribué à dissiper les alarmes. Il est totalement inexact que l'on songe à rappeler les classes de 1S97, 1S9S et 1899. La durée du service militaire est de treize ans et il faudrait une loi pour la proroger. L'AVIATION A la suite des offres de l'Aéro-Club de Rel-çique. mettant i\ la disposition de l'état-ma.ior les appareils de certains de ses affiliés, les aviateurs .Tan Olieslagcrs et Thvs viennent de s enrôler a la compngnie d'aviation. Ils se rendront a Liège par., la voie des airs. LES SOUPES COMMUNISTES Des souscriptions s'organisent, en faveur des remmes et enfants des réservistes appelés sous les drapeaux. Il est question d'organiser a Bruxelles et dans les faubourgs des soupes communistes h l'instar de celles qui fonctionnèrent! pendant la grève générale. LA CHERTE DES VIVRES Dès que le Parlement sera réuni, le groupe socialiste déposera un projet de loi accordant aux autorités locales le droit de taxer le prix des vivres de toute première nécessité. LES SOCIALISTES RENONCENT A MANIFESTER Le bourgmestre de Bruxelles vient d'annoncer ^ue le Comité du Parti Ouvrier a renoncé spontanément a la manifestation de femmes qu'il organisait pour lundi soir. Les socialistes ont pris cette décision pour éviter les contre-manifestations et des incidents dangereux. Les Dépêches de Samedi soir En Hollande i DES NAVIRES DE GUERRE DANS LA MER DU NORD Reçu samedi, 8 h. soir. !'Anvers, 1er. — Un télégramme de Flessingue a la Métropole dit qu'un remorqueur de haute mer, rentré vendredi, a rapporté qu'il avait rencontré dans la mer du Nord 17 grandes unités de la flotte aîîSThande filant vers le Skager-Raiv tous feux éteints. La nuit dernière, des oilotes ont signalé la ( présence de cinq navires de guerre anglais, près du feu de Noordhinder. D'après les nouvelles qui ont suivi, plusieurs flottes anglaises croisent dans la mer du Nord, au nord de Flessingue, en dehors des eaux territoriales. Tous les navires allemands ont dû rebrousser chemin. Le navire postal Mainz, qui devait aller à Baltimore, est toujours ancré Flessingue. Le navire charbonnier Hom, allant de Cardiff a Hambourg, est rentré ce matin de bonne heure et a jeté l'ancre a Flessingue. Ce malin, un autre charbonnier allemand, le Moto, de Neweastle a Hambourg, a reçu avis de se diriger vers Anvers. A Flessingue, le croiseur-cuirassé Zccland est sous pression, prêt à rejoindre le reste de la flotte hollandaise. Dans l'Argentine EMOTION Reçu samedi. 8 h. du soir. Buenos-Ayres, 1er. — Les affaires d'Europe causent une grande impression dans les colonies étrangères. Les b-.mques ont suspendu les traites à nonanle jours pour l'Europe. La Banque d'Argentine a décidé de n'accep-ter aucune mesure restrictive au crédit.

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This item is a publication of the title Journal de Gand: politique, industriel, commercial et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Gand from 1856 to 1923.

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