Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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15 January 1914
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s.n. 1914, 15 January. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gt5fb4xm23/
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jeudi 15 Janvier 1914 UN MTJMKRO CINQ CENTIMES Jeudi 15 Janvier. 1914 franco en Belgique Un an ; 15 "S, » » 6 mois : 8 ff. » » 3 mois s 4 fr. Franco en Hollande Un an ; 22 fr„ » Union postale » 32 fr, On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMINÏSTEÂTIOF TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE Annonces, , à la ligne, g© csaL .Réclames. ■ • • • » 40 cent, Faits divers. . . * » 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs informations financières ® 3 francs Avis de sociétés i« petite ugw 30 cent. Émissions, . „ , , » 1 frane RÉDACTION TÉLÉPHONE 917 FEUILLE POLITIQUE, LITTERAIRE ET COii£RC!ÂLE, - FONDÉE £H 1764 RÉDACTION ET ADMINISTRATION : BOULEVARD DE LA SAUTENIÈRE, 25 ÉTRANGER Jt RANCIS Wï. CaiUaux et le « Figaro » Le Figaro a reçu cette nouvelle lettre du président du Comptoir national d'escompte, M1. Alexis Rostand : « Paris, le 13 janvier 1914. » (Monsieur, le directeur, » En reproduisant dans le i igaro d'aujourd'hui les lettres de protestation que notre vice-:pï<ésident directeur et moi-même vous avons adressées, vous laissez entendre mie notre affectionné collaborateur, M. Ullmann aurait cherché à éluder sur certains points des questions posées dans votre précédent article. » J'ant en mon nom qu'au nom du conseil d'administration toui entier, je déclare ici de la façon la plus formelle que votre bonne foi a été entièrement surprise et qu'il ne peut exister aucune équivoque dans ia sincérité absolue des déclarations faites par M. Ullmann. » Je connais trop votre loyauté pour douter qu après ces nouvelles affirmations, vous n ayez à cœur de détruire i impression que votre dernier article a pu produire.» Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'as.jur; oice de mes sentiments les plus distingués.» Alexis ROSTAND. » En publiant cette lettre, le Figaro ajoute: Je no puis discuter la parole de M. Alexis Rostand et de .tous ses collègues du-Comptoir d'escompte réunis autour de lui pour m'affirmer que je me suis trompé au sujet de M. Ullmann. Je ne puis que me réjouir en enregistrant l'assurance que ce grand établissement de crédit n'a favorisé en rien; n'a alimenté à aucun moment la politique de M. 'Caillaux, et surtout la oaisse secrète. Le premier -résultat. que je souhaitais, n'en est que plus rapidement atteint. Continuons donc notre campagne en hâte, pour détourner les- désastres auxquels nous expose la politiq ue de persécutions, de haines et de surenchères de M. Caillaux. Et que nos lecteors soient certains qu'en abandonnant bientôt le chapitre des causes improuvables £je ne dis pas impalpables), nous entrerons enfin dans le domaine autrement- grave d.^s fautes précisée et des responsabilités formelles, d'où le ministre ne s'évaderâ ni par une erreur de mot ni par une confusion- d'heure, de jour ou de nom. —+•'- En l'honneur de l'al^bé Lemire Hazebrpeck, 14. — A l'occasion de i'élec-tion à la'vice-présidence de ia'Chambre de l'abbé Lemire, débuté d'Ur-zebroeck. de nombreux habita n ts ont pavoisé leurs maisons.De nombreux t/3l égrammes de félicitations sont parvenus à. l'abbé Lemire. Hazebroeek/s-apprêté à faire une grandiose et sympathique manifestation on l'honneur du nouveau vioe-président de la Chambre lors c\e son retour de Paris. ALLEMAGNE Les acquittsunenls de Savemo et Ses étudiants Les incidents de Saverne préoccupent la ; jeunesse des universités allemandes. On en | parlait l'autre soir dtns une réunion de i l'association des étudiants allemands, ,à la- | quelle assistaient ie maréchal von d'er Goltz, ! le chef d'état- majo<r von Moltke, le général i de Bonin., commandant la place de Ber- ! lin, le général Koim, président de La î igue ! militaire, et une dizaine d'autres officiels j généraux. Les représentants du ministère j de la marina s'étaient également rendus à i l'invitation des étudiants. j Le professeur •Gustave Roethe entretint ' ses jeunes auditeurs des affaires de Sa-verne : « Nous avons eu: dit-il, ces jours-ci, l'impression que l'Allemagne était devenue un petit Etat dégénéré incapable de maîtriser •; sa populace. Le Reichs'.vag s'est aventuré jiutéqu'à émettre un vote de défiance au ; chancelier. Je parti national libéral, le plus loyal et le pins fidèle soutien cie l'cuuyre de Bismarck, n'a pas eu assez de supériorité morale et intellectuelle' pour résister au tri- ; fie assaut de la presse, de !a pcp-wlaee et du Parlement. Seul, dans cette défaite parlementaire, le ministre de la guerre eut une attitude fière et réconfortante. Cependant, la jeunesse allemande ne doit pas se laisser Ji-oura er par ces cris-:s passagères. Le peuple d'Allemagne n'o'béira jamais aux instincts qui dominent les pays latins et restera fidèle à son roi et à sa patrie. » Des salves d'applaudissements saluèrent : ce discoure fort caractéristique de l'esprit j des professeurs et des étudiants de 1 Aile- i magne. Au Pariement d'Alsace-Lorrain© Le débat qui s'est continué mardi au Parlement d'Ailsace-Lorraine, n'a plus présenté qu''un intérêt relatif. La déclaration du gouvernement, -dont M. le baron Zorn de Bula.ch, secr taire d'Etat, a donné lecture au nom du gouvernement d'Alsace, était assez pâle. Quelques passages ont été accueillis par des murmures et des exclamations, celui par exemple où il disait que des paroles irréfléchie des jeunes officiers, qui n'avaient- guère conscience de leur portée, avaient provoqué parmi la population une viive irritât,.on, qui fut encore augmentée par le langage /passionné d'une partie de la presse La déclaration) retrace ensuite les faits et'jes mesures prises pair les autorités civiles.L'historique dés incidents n'af porte aucun fait nouveau. La suite de la discussion a été renvoyée au lendemain. A l'issue de la séance, le° représentants des différents groupes se sont réunis pour arrêter un ordre du jour qui devra être la sanction de ces débats. Strasbourg, 14. -- Le Parlement d'Al-sace-Lcrraino a repris ses séances cet après-midi, à 3 heures.- L'assemblée continue de s occuper des événements de Saverne. M. Pétri, sous-secrétàirc d'Etat à la justice, rejette hautement ^accusation portée par le colonel von Reutter contre les magistrats de Saverne, qui, a dit le colonel, auraient agi avec partialité à 1 égard des militaires. L'assemblée l'applaudit et l'approuve. M. Ilanss, leader du parti centriste, déclare qu'il s'agit d'une fausse conception que le militarisme a de ses droits. Or, le gouvernement impérial semblant se ranger à l'avis du militarisme, les prérogatives du peuple risqpent de disparaître. M. Hauss critique ensuite énergiquement la parodie du conseil de guerre. Il rappelle les paroles qu'a prononcées le con-seilîei) Médicus, annonçant, trois jours avjant, U'acquittement des militaires. 11 >| parle également des télégrammes que le président du tribunal militaire, le général Narbonne, adressait à M. von Jagow, à Berlin, et au prince héritier, télégrammes qui permettent d'admettre que le conseil de guerre n'a pas rendu de jugements impartiaux.M. Mandel, secrétaire du gouvernement diAlSaco-Lorraine, répond aux oratfeurs précédents. Il exprime tes regrets de ce qui est arrivé à Saverne. Seuls, les socialistes et les ennemis de la Constitution en tireront profit. Il répond aux pangermanistes qui accusent le gouvernement de trop de i aitlesse, que celui-ci veut gagner le peuple à sa cause, à la cause allemande, et non pas le combattre. Une déclaration du chancelier a la Chambre çrusssenne Berlin, 13. — Le 11 janvier, après le triomphe que leur valait l'acquittement de Saverne, les conservateurs déclaraient immédiatement — et ouvertement, cette fois — la guerre au chancelier. La lutte s'est poursuivie aujourd'hui à la Chamhre prussienne des députés, où les conservateurs sont en grande majorité. Du reste, M. von Heydebrandt, surnommé le roi non couronné de Prusse, veut porter lui-même demain le coup décisif par un grand discours, toujours au nom du parti conservateur, dont il est un des chefs. En attendant, M. de Bethmann-Hollweg, président du conseil prussien, répond aux conservateurs de la Chambre prussienne de la même façon quil avait répondu, il y a quelques jours,* â la Chamibre des seigneurs de Prusse. « J'ai à ajouter, dit-il, à mes déclarations au. Reichstag, à propos de l'affaire de Saverne, que les autorités civiles contredisaient de la façon la plus formelle l'opinion des autorités militaires. Qui des deux a raison ? Je ne le sais pas et je ne le saurai peut-être jamais. » M. de Bethmann-Hollweg poursuit : « i.es critiques formulées par l'orateur précédent contre l'activité de l'administration civile est également un sujet que je n'aborderai qu'au Reichstag. Je vous en supplie, messieurs, ne déplacez pas les compétences dans ces questions, d'autant plus qu'elles sont devenues, hélas! hautement politiques. J'ajouterai encore, messieurs, pour tien établir la délimitation des compétences, qu'il est tout naturel que les événements j d'Alsacé-Lorraine causent le plus profond ; souci au gouvernement de l'empire et c'est j également pour ce gouvernement un grave ; souci de savoir comment, à l'avenir, on 1 pourra empêcher le retour de pareils évé- j nements. Au Reichstag1 Berlin, 14. — Au début de la séance, le président, M. Koemr.f, proteste contre l'accusation portée à la Chambre des Seigneurs de Prusse contre le Reichstag et selon laquelle le Reichstag n'aurait pas, à l'occasion du vote de la loi militaire, rempli son devoir patriotique. Le président déclare repousser ém:iniquement cette offensé au Reiclistag. (Vils applaudissement^). PORTUGAL L'incident du Sénat Lisbonne, 14. — L'interpellation du sénateur cvolui-ionniste Joào de Kreitas, diri-géu contre -M'. Affonso Costa, président du conseil, a déterminé une vr\e agitation dans cette Assamblée. , On suiî, que M. do Freitas a accusé M. : Affonso Costa d'avoir, en diverses circonstances, mis au service de ses intérêts d'avo- • cat ses pouvoirs de ministre. L'accusateur a eilé le cas plus particulier d'une modification apportée -à la loi du divorce par le président du conseil, alors ministre do la justice du gouvernement provisoire, sur les msLanees ue M. Cuniia e Costa, avocat de la farue intéressée, qui aurait de ce chef revu de sa cliente, à titre d'intermédiaire, ~O.OiX/ francs d'honoraires en rémunération j de ladite modification. M. Affonso Costa a refusé de s'abaisser ; à réfuter ce qu'il qualifie de pure cadomnie, i et ses partisans -sa sont opposés violemment ; à la nomination d'une commission d'en- ; quête. Leur sortie de la salie des séances empêcha le vote de cette proposition, faite par le vice-président du Sénat, M. Goulart : de Medeiros, m en.fore du parti évolution- j niste, qui j: résidait en l'absence de M. 1 Braamcamp Freirc. Le président intérimaire du Sénat, en pre- ! îjant ainsi part directement au débat, ce qui révèle une profonde anarchie dans les mœurs pai'ieinentrifres* a .compliqué le scandaleux incident. i.es: partisans du gouvernement se réunirent et adoptèrent samedi la motion suivante : «Les parlement aires du parti républicain î portugais, appréciant les événements d'hier au Sénat, et considérant que le procédé du vice-président de cette Chambre fut incorrect et incompatible avec la dignité de ses fonctions, décident, ne pouvant pas abandonner leurs mandats, de ne plus avoir avec lui aucune espèce de relations. » M. Goulart do .Medeiros, pv considérant c mme offensé par les termes de la motion, a envoyé ses témoins au premier signataire qui avait également présidé) la réunion, le sénateur Coirreia Barreto, et il renoncera à ses fonctions de vice-président et à son mandat tant que le Sénat n'aura pas approuvé l'attitude incriminée de son vice-président, qui suivant lui ne constituait pas 'une intervention directe, mais un moyen, terme proposé pour calmer les esprits.Cette interprétation de son attitude a été soumise au Sénat. M. Leâo Az;:!o a présenté une motion rendant hommage aux intentions de M. Goulart. et refusant sa démissions ■ mais les sénateurs démocrates, partisans de M. Aff uiso Costa, s'étant alors retirés de l'enceinte, l'Assemblée n'a p.u voter faute de quorum. I.c Mundo, l'organe officieux du gouvernement, pariant. de l'interpellation, déclare que de semblables «infamies donnent seulement de la gloire et de l'honneur au gouvernement et ne font que le consolider. » Grève de cheminots Lisbonne, 14. — Les cheminots du réseau de la'compagnie des chemins de fer portugais se sont mis ce matin en grève. Le service est paralysé. TURQUIE Lc.s pourparlers turco-russes Constontinople, 14. ■— Les pourparlers turco-russes ont continué hier entre le grand vizir, Erivér Pacha, et l'ambassadeur de Russie. Les points principaux qui ont été examinés sont la mission militaire allemande, les réSrmes â introduire dans l'Empire ottoman, l'admis?: m d'un conseiller russe à la Dette publique ottomane et diverses questions pendantes, tels qu'un appui éventuel de la Russie ïi la Turquie. Sur le premier point, Eniver Pacha a déclaré que la mission militaire allemande n'a pour but que de donner 'à l'armée une instruction technique militaire. Le général Limon von Sanders ne sera qu'un simple inspecteur recevant des ordres du ministre de la guerre. Il n'aura aucun commandement effecfiï. A l'expiration des 5 années, la mission retournera en Allemagne. Sur le deuxième point. M. de Giers a déclaré qu'il se montrerait conciliant au sujet des réformes arméniennes. Le rôle des inspecteurs étrangers sera déterminé par les desiderata de la Porte, mais les conseillers techniques étrangers auront le droit d'en référer aux puissances sur tous les différends qui pourraient s'élever. Sur le troisième point, il a été convenu <rue la "Russie aurait le droit d'être représentée au conseil d'administration de la Dette ottomane par un délégué désigné par le. «gouvernement russe. En ce qui concerne les questions actuellement pendantes, elles ont été rapidement résolues. Enfin la Russie a promis de prêter 4 la Turquie son aippui diplomatique pour la réalisation d'un grand emprunt et dans la question des îles. Bruit d'achat d'un croiseur italien Ccnstantihople, 14. — On annonce que Recul' bey, commandant le Sultan-Osman a ajourné son départ, retenu, dit-on, par les pourparlers qui ont lieu avec l'ambassade d'Italie pour l'achat d'un croiseur du type Avêroff, probablement le Pisa. BALKANS Dissolution du Parlement bulgare Sofia, 13. — Le Sobranié ayant refusé de voter les douzièmes provisoires demandés par le président du conseil M. Rados-lavoff, celui-ci a donné lecture du décret prononçant la dissolution de l'assemblée. La répanse de la Tripsice Vienne, 14. t— On confirme dans les cercles politiques que la réponse de 1a triplice à la proposition anglaise relative aux îles de la Mer Egée est remise actuellement à Londres. La triplice, a.joute-t-on, adhère à la proposition afin surtout de contribuer au maintien du concert européen qui a ou jusqu'à présent sur la paix générale un effet bienfaisant. Les crédits militaires en SerbFe Belgrade, 14. — Tous les officiers supérieurs auxquels le gouvernement offre le portefeuille de la guerre ayant posé comme condition^ que fut approuvé le budget de l'armée tiaboré par le ministre de la guerre démissionnaire, le général Bcyanovitch, on dit que le gouvernement est décidé à admettre les' demandes budgétaires présentées unanimement par tous les chefs de l'armée. Les sommes supplémentaires demandées par l'administration de la guerre seraient accordées sous forme d'un crédit cx-traord inaire. L'évacuation de l'Albanie Valons, 14. — 0-n assure que les Grecs auraient évacué une quinzaine de villages des cazas de Scrapani et de Coritza. I.es nouvelles d'Elbassan sont plus rassurantes. Les bruits pessimistes qui ont circulé semblent exagérés. MEXIQUE La situation financière Mexico, 13. — Le Journal Officiel publie un décret suspendant pour six mois le service de la dette nationale ,en raison '■ des circonstances difficiles que traverse le ! Mexique et de la nécessité de conserver tou- ; tes les recettes pour assurer l'existence ; et la pacification du pays. Ce décret n'a surpris personne ; il de- ; vait forcément être signé le jour où le pré- \ sident Huerta, ne trouvant pas d'argent en Europe, se verrait obligé de faire flèche ! de tout bois pour payer les troupes et as- ! surer la marche des services publics. JAPON L'éruption volcanique Londres, 13. — Ainsi que nous l'avons annoncé hier, le golfe de Kagoshima, au Japon, a été le thiéâtre d'un bouleversement volcanique qui a pris les proportions d'un vaste désastre. Le golfe est un bras de mer étroit s'avança nt vers ie nord dians l'île de Kiushiu, la plus méridionale des quatre grandes îles .a.ponaises. A la bbuchë du 'golfe se trouve Sa.k,urashi.ma, une île d'origine 'volcanique d'une superficie de 50 kilomètres carrés et sésame de Kiushiu par deux étroits canaux. Toute la côte de l'île de Sakura est se-mée de villages. C'est dans Sakurashima que l'éruption volcanique a commencé. Samedi, on en ressentit les premières secousses ; les tremblements de terre sont deivenus d'une force croissante, d'énormes blocs de pierre ont été lancés à un millier de mètres de hauteur et quelques-uns sont tc-mbés à 30 kilomètres de là. Hier, l'éruption est devenue particulièrement violente ; des courants de lave sont descendus du volcan, qui se trouve au centre de l'île, inondant trois villages. La plupart des habitants avaient cherché refuge sur la terre ferme, mais un grand nombre ont péri sur place. Le feu a été mis aux forêts qui se trouvent le long de la côte en face de Sakurashima ; les flammes et la lave ont bientôt menacé la ville de Kagoshima, bien connue des amateurs de porcelaines rares, qni compte près de 70.(>:<) habitants et se trouve sur la côte occidentale du golfe. Les habitants se sont tous enfuis, prenant dfassaut les trains et se pressant dans des wagons de marchandises pour s'éehapper vers le nord. iSeul, le télégraphiste est resté à son poste, pendant que la ville se couvrait de cendres et de fumée. Hier -soir, de nouveillies éruptions; ont détruit le chemin de fer sur une longueur de treize kilomètres. ■D'après une dépèche Router, l'ordre aurait été donné aux habitants de Kagoshima d'étviacuer la ville ; les tremblements de terre se succèdent à des intervalles de trois à cinq minutes. Un homme arrivé là 'Nagasaki dit que. depuis dimanche matin, jusqu'à lundi 10 heures, on a ressenti à Kagoslhima plus de deux cents secousses. Le môme témoin raconte que d'énormes | colonnes de fumées et de flammes s'élè-vaient de l'île de Sakura : les maisons 'à l'est de l'île ont été les premières prendre feu et l'inCendie s'est rapidement propagé.La police de iKagoshima a porté secours anix 'habitants au moyen d'allèges. La chaleur dégagée par le volcan était intense et se faisait sentir jusqu'-à Kagoshima. Suivant des nouvelles reçues à Tokio et transmises également à l'agence Reuter, un raz de marée aurait encore ajouté aux horreurs de la situation : il aurait détruit des centaines de maisons. La ville de Nagasaki, distante de 1G0 kilomètres, est couverte de cendres fines. En toute hâte le gouvernement a envoyé sur les lieux du sinistre des navires de guerre ; grâce à eux,' on espère être ce soir en communication sans fil avec Kagoshima.A Tokio, on pense que le nombre des morts ne sera pas très élevé, sauf cependant dans l'île de Sakura. Il eet impossible à présent de fixer un chiffre même approximatif des victimes. Paris, 14. — C'est demain, dans l'après-midi, que sera distribuée aux membres du Parlement la lettre annoncée de M. Caillaux touchant la situation financière du pays. . Ce document ne comporte pas moins de seize pages et traite des problèmes financiers à l ordre du jour. 11 expose le résultat de l'examen financier auquel s'est livré le ministre des finances depuis son arrivée au Louvre et s'applique à ne rien dissimuler cTes nécessités qui s'imposent. Il fait également un exposé détaillé des intentions du gouvernement et fournit ù ce sujet des précisions utiles. Paris, 15. — Le bureau du comité exécutif du parti radical et radical-socialiste, dans la réunion hebdomadaire qu'il a tenue aujourd'hui, a admis à l'unanimité un ordre du jour dans lequel il proteste contre la campagne entreprise dans une partie de la presse conservatrice contre M. Caillaux et assure son président de sa profonde symtpathde. ■& Paris, 14. — Au bureau central météorologique, on a enregistré ce matin une température de 5 degrés sous zéro. La neige est tombée par rafales violentes dans la matinée et au commencement de j l'après-midi. Les nouvelles de province signalent de grosses chutes de neige et un abaissement ; considérable de la température. ( Dans différentes régions, notamment dans , le Centre et le Midi, à Toulon, Marseille, Béziers et dans les environs, les chemins sont impraticables et la circulation est interrompue.A Limoges, la température est descendre à'9 degrés sous zéro et à 6 degrés à St-Etienne.A Perpignan, & Cerès et Prades, on a enregistré 15 à 17 degrés amdessous de zéro. -X- Londres, 14. — Une note-officielle dit que cet apréjs-midi, les ambassadeurs de la ; Triple Alliance se sont rendus séparément ' au Foreign Office. Ils ont remis des notes identiques en réponse à-; la note de Sir Edward Grey relative au?:, iles de la mer Egée. ' ' • La réponse est courte et ne contient rien de nouveau. -X- Londres, 14. — M. Albert Davis, marchand de diamants, a été trouvé ce ma- ! tin sans connaissance dans son bureau, à Ilatton Gardon.' Il portait à la tête une blessure faite avec une arme à feu. Transporté à l'hôpital, M. Davis n'a pas tardé à expirer. ■K Berlin, 14. — A la Chambre des députés de Prusse, le ministre de l'intérieur déclare qn'il désapprouve en général les fonctionnaires qui interviennent sans nécessité, par la voie de la presse, dans des procès en cours. Mais il se refuse à donner des précisions sur des représentations quelconques qui auraient été faites au préfet de police von Jagow, à cau9e de sa lettre relative au procès de Saverne. C'est, dit le ministre, uniquement l'affaire du chef du service de savoir si oui ou non il doit approuver ses subordonnés. -X- Le Caire, 14. — L'aviateur Bonnier et son passager, partis du Caire, sont arrivés à Alexandrie, à 5 h. 21 •X- Johannesburg, 14. — Une trentaine d a-gents de police ont essayé de faire une ( descente à la Bourse du Travail pour arrêter M. Pain, secrétaire de la Fédération des Métiers, dont l'arrestation avait été empêchée il y a quelques jours par ses partisans.Les grévistes ont réussi de nouveau >à empêcher l'arrestation. Un coup de feu a alors été tiré de l'intérieur de la Bourse du Travail, dit-on. Les grévistes affirment cependant que c'est un agent de police qui a fait feu et l'examen de son fusil aurait prouMé l'exactitude du fait. La tension entre la police et les grévistes augmente. La Bourse du Travail est maintenant barricadée â l'aide de caisses. Suivant des avis reçus de Benoni, deux hommes ont été arrêtés ce matin par la police, mais ils ont été délivrés parla foule. • DÉDIÉ A M. LEVIE Le manifeste de la fédération des gauches parlementaires françaises, le nouveau groupe constitué par MM. Rriand, Barthou, Mlillerançi, pose de la façon la plus 1 umi-eieuss les conditions auxquelles doivent sa^ tisfaire les finances publiques sous un régime démocratique : « Pour être utilement poursuivie, dit ce document, l'œuvre sociale veut une pio-duction nationale prospère et un budget en équilibre. » Le. pays comprend que l'augmentation des dépenses publiques a été un fait inévitable, mais il est. en droit d'exiger que l'Etat 'équilibre son budget comme» le fait la plus petite des communes de France; qu'il fasse appel à des ressources extraordinaires pour couvrir les dépenses dxtraordi-naires j qu'il équilibre par des recettes norrpàlés et permanentes les dépenses normales et permanences du budget. » La réforme fiscale s'impose». iNous en sommes, les partisans résolus. Sa première conséquence sera d'assurer le dégrèvement de la terre. Loin d'être un remède, la réforme constituerait le plus grave péril si elle pouvait être justement accuseé de faire courir une aventure aux finances publiques ou si, après avoir atteint Ja richesse acquise, elle risquait, en inquiétant par des mesures vexatoiies la richesse en formation. d'entraver le développement des facultés productrices du pays. » C'est précisément ce dernier système, si justement condamné par le manifeste, que M. Levie, qui se pique de démocratie, a imposé à la majorité et au pays. En Belgique La liberté de conscience La liberté de conscience au Congo est protégée par les Puissances. Les Jésuites l'ont rappelé et invoqué l'Acte de Berlin. Il est certain que cette convention protège tous les missionnaires, les catholiques comme les protestants et la Belgique doit respecter la liberté de conscience de toqtes les missions. Mais il faut généraliser et de par la volonté des puissances, nul ne peut être inquiété au Congo pour ses opinions et toutes les associations philosophiques devront s'y développer librement. C'est ainsi que si demain M. Valentin Brifaut était ministre des colonies, il ne pourrait pas rendre un décret supprimant les loges maçonniques. Car, dans ce cas, l'on aurait le droit de faire appel à l 'étranger. Mais il n'en est pas question et la bande des sectaires n'est pas encore maîtresse du Congo, comme le discours de M. Renkin l'a prouvé. Dans la dernière partie de son discours, il s'est élevé avec force contre le système de délation et de fuite de documents, contre la façon de dénaturer les choses, contre le sabotage* de l'administration civile et il n'a pas^ménagé ceux qui avaient inventé une r.oi-disant conjuration franc-maçonnique. En terminant, M. Renkin a fait appel à :-outes les bonnes volontés. Il. sera écouté '.ar les opposants s'il persévère dans son ittitude première en défendant ses magistrats et sas agents contre des attaques que rien ne justifie. Que la liberté do conscience des missionnaires soit assurée, mais qu'il leur soit strictement défendu de porter atteinte.à la iberté des hommes qui ont d'autres opinons philosophiques. Que chacun, au Congo comme en Belgique, puisse penser comme il l'entend. Débat scindé Nous avons dit hier l'intérêt que !e pu->Mic avait porté à l'interpellation Brunet, 'affluence extraordinaire que l'on avait signalée à la Chambre. L'on supposait donc lue la discussion allait continuer comme il ;n a toujours été quand l'échantge d'idées ;tait très important mais on en a décidé îutrememt et il ne sera repris que mardi prochain. On aurait été fort curieux cependant l'entendre les discours de MM. 'Woeste, 3rifaut et. Vandervelde, au lendemain, de •elui de M. Renkin. Mais la loi-scolaire en :ût été retardée. Dès lors... Quoi qu'il en soit, cette façon d'e ôiscu-er est contraire au® usages parlementa ires -t mène à la confusion... et à l'oubli. D'ici t mardi, l'argumentation du ministre ne ;erà-t-e.Ue pas en partie oubliée ? -'acquisition ce la nationalité belge Le ministre de la justice a déposé un pro-et do loi a:ct;drdant Yiux personnes qui'ont icquis la nationalité belge,' en vertu des articles 7 et 17 de la loi du 8 juin 1900 un l'élai d'un an pour décliner cette nationa-ité. De cette façon, nui ne sera Belge malgré soi. II est déjà arrivé que des personnes nul-ement désireuses de changer de nationa-ité ont omis de faire la déclaration légale >rôvue et sont par conséquent devenues 3elges, tout en conservant leur nationalité l'origine. I.e projet remédiera à cette situation. En leur donnant le moyen de réparer eur faute, en leur permettant de décliner me nationalité qu'ils ont acquise légale-nent sans doute, mais enfin par l'omission d'une formalité dont ils n'ont pas probablement apprécié toute l'importance, e législateur ira au delà des strictes exigences du droit, mais il restera dans les imites de l'humanité. Le rondement des impôts Quel sera le rendement exact des nouveaux impôts ? Il est certain, dos maintenant qu'il couvrira deux fois au moins les dépenses unitaires et que le surplus servira aux dépenses scolaires quand la loi sera votée. Lors de la campagne électorale, les cléricaux tromperont le pays en prétendant 3ue la loi militaire a été seule à exiger les louvelles ressources. Celles-ci ont été dues tout d'abord à une mauvaise politique financière, ensuite à la réorganisation de l'armée et enfin à la loi Poullet. Non seulement le projet Poullet déchaînera la guerre scolaire, mais il absorbera quantité de millions au p»rofit d'écoles con-zréganistes cependant prospères. On le démontrera aux électeurs. A «a Commission des XXX! La Commission des XXXI s'est réunie mercredi matin au Sénat, sous la présidence du comte t' Kint de Roodenibeke, MM. Vandervelde, Wiener et Pastur s'étaient fait excuser. Au début de la séance, M. le Président annonce que M. Orban publiera une note explicative détaillée sur le système électoral qu'il a développé précédemment. La Commission entend alors la suite de la communication de M. Prins sur l'organisation du suffrage communal. Abordant la dernière partie de son exposé, M. Prins insiste tout d'abord sur les grands avantages fournis au point de vue communal par le classement professionnel des électeurs. Le suffrage universel organique s'oppose à toute dictature. Il facilite le choix de mandataires compétents et par la formation de groupements professionneds, il permet de râfléter la vie économique de la commune. De iprtus, l'aspect statistique du personnel électoral montre que .dans nombre de communes le suffrage universel pur et simple a'boutit à la domination exclusive d'une classe sur les autres et encore à Ja suprématie de la partie la plus inexpérimentée de cette seule classe. M. Prins expose que l'expérience d'un suffrage universel organisé en groupements professionnels a. efté tentée à l'étranger et notamment en Saxe. 11 cite l'exemple des villes de Dresde et de Kc-mnitz où la population électorale est divisée en différentes catégories professionnelles. En fait le but de la réforme électorale .commtejbale doit -être de conserver aux communes belges leur autonomie et de leui' assurer une administration qui demeure à-la hauteur des exigences. Ces desiderata pourront se réaliser par le classement des 'électeurs en groupements professionnels et par l'institution de commissions spécia- : les adjointes à l'administration communale.M. Waxweiler a abordé ensuite le développement de la première partie de son exposé par le problème qui, selon lui, domine toute la question de la réforme électorale à savoir : de la bonne administration des grandes communes. Se plaçant à ce point de vue, il a d'abord analysé d'après les statistiques, le i problème électoral actuel et a montré crue I tout en ne pouvant pas se justifier par des ! arguments raisonnables, le vote plural n'apporte pas les garanties nécessaires. Passant à l'examen des autres systèmes proposés par la commission, M. Waxweiler a expliqué qu'ils ne modifiaient pas la situation et que dès lors ils n'apportaient pas davantage les garanties attendues. En somme ce n'est pas dans des arrangements du corps électoral qu'il faut chercher la garantie de la bonne gestion, c'est dans l'administration elle-même. M. fsVaxweiler exposera dans la prochaine séance comment, à cet égard, la législation communale belge fournit les bases de diverses mesures pratiques et étudiera ensuite la réforme électorale propre- j ment dite. Association de l'Union Libérale DE LIEGE L'assemblée générale annuelle est fixée au dimanche 25 janvier, à 10 heures du matin, au Théâtre wallon, rue du Gymnase. Chronique Locale LA JOURNEE Jeudi 15 janvier, 15e jour de Vannée, Sl-Maur. Lever du soleil, 7.39, coucher 16.05. Lever de la lune 20.32. coucher 9.28. EXPOSITIONS Cercle des Beaux-Arts, boulevard de la Sauvenière. — Exposition des œuvres de Mmes llansy-Putzeys et Mottart-Van Marche, de 10 à 1 et de 2 à 6 h., jusqu'au 23 janvier inclus. CONFERENOES Salle académique de l'Université. — A S 1\2 h., conférence par M. Il, Stiernet. Sujet : Gustave Frédéric. THEATRES Théâtre Royal. — A 7 1/2 h., Le Barbier de Séville et un lever de rideau. Théâtre du Gymnase. — A 8 h., La Paix chez soi et La Dame aux Camélias. Pavillon de Flore. — AS h., Titine est bizée, revue. Théâtre de la Renaissance. — A 8 heures, la revue, Tangue-t-on. Cirque des Variétés. — Tous les soirs, à 8 heures, représentation par le Cirque Charles ; les dimanches, jeudis et jours fériés, matinée à 3 heures. MUSICS-HALLS ET OINEMAS Cinéma Royal (Régina). — Music-Raïl-cinénia. Spectacle permanent. Cinéma Pathé, — Tous les soirs, d huit heures, cinématographe : les jeudi et dimanche, matinée d 3 heures. REUNIONS ET TETES CîV'^RCES Palais de Glaco. — Patinage sur glace de 10 à 12 1/2, de 14 H2 à 18 1/2, de 20 à 23 1/2 heures. Tennis-Club rue du Val-Benoit, 105 : Patinage sur glace. Les Beautés du Eailway Belge Il n'y avait hier ni brouillard, ni neige ; le temps était sec et froid et rien à notre sens ne pouvait nuire à la marche régulière des trains. A peine la gelée eut-elle pu incommoder les voyageurs prenant place dans des compartiments insuffisamment chauffés et soumis par la négligence et le mauvais vouloir des agents du rail-way, à toutes les rigueurs d'un hiver particulièrement froid. Hélas, nos trains, qu'ils soient internationaux ou ordinaires, sont également sensibles à la gelée qu'il faudra désormais ajouter aux causes déjà nombreuses qui engendrent sur notre réseau national ces nombreux retards qui en font la risée de tous les voyageurs. Nous en fîmes hier encore la triste expérience et pour ce qui nous concerne, notre odyssée mérite d'être contée. Nous avions donc pris place dans le train devant quitter Bruxelles à 5 heures du soir et qui doit arriver à Liège à 18 h. ; 47 m., soit deux heures pour accomplir la ' iyagatelle de 1C0 kilomètres. Le départ ne fut donné qu'à 5 h. 15, la locomotivc'n'ayant pas suffisamment de pression pour remorquer le convoi. Hélas ! c-lle ne devait pas en regagner en route. Il fallut 45 minutes pour arriver à Louvain d'où l'on repartit péniblement vers Tirfemont où l'on entra en gare à 7 h. 25. Les voyageurs commençaient à la trouver mauvaise et dans les compartiments où avaient iris place de nombreux industriels et boursiers du mercredi, on .pestait avec un ensemble touchant contre les beautés de notre railway. Dans notre train, se trouvaient aussi plusieurs voyageurs se rendant en Allemagne et qui devaient trouver à Cologne la correspondance à destination de Kiel et de Hambourg. Hélas ! déjà alors ils n'avaient plus guère de chance d'arriver en temps utile dans la ville rhénane pour y prendre la correspondance désirée. Mais le train se remit en marche ; toujours haletante et poussive, la, locomotive ne pouvait imprimer à notre train qu'une vitesse de 30 kilomètres 4 l'heure. A Landen, où l'on arriva à 8 heures, on changea la locomotive, mais celle-ci était plus poussive encore que sa congénère, au point que nous arrivâmes à Ans <à 9 heures du soir. Là, on stoppa et, s'amena bientôt le train de luxe, ayant quitté Bruxelles à 5 h. 22 ; il démarra avant nous et fut suivi' 'de l'Osftende-Vienne quittant Bruxelles à 6 h. 36. Ces trains étaient en retard de plus d'une heure également et nous passèrent naturellement sous le nez. Finalement, notre malheureux convoi fut autorisé à continuer sa route et à 9 h. 10 exactement, il stoppait en gare des Guil-lements.Il avait mis juste quatre heures pour effectuer les 100 kilomètres séparant la capitale de notre ville. C'est un record, un record à rebours, dont la haute administration des chemins de fer belges ne pourra certes pas s'enorgueillir. Mais elle est cuirassée, nous le savons, contre les reproches qu'on peut lui adresser et n'en ! continuera pas moins ses déplorables erre^-ments.Ajoutons que dans le luxe de 6 h. 36 devant arriver à Liège à 8 heures, au lieu de 0 h. 5, comme ce fut le cas hier, se trouvaient plusieurs députés liégeois, dont M. Dallemagne. Entre Ans et les Guillemins, le train stoppa quatre fois, dont une au-dessus des fameux et légendaires viaducs du Lâveu. Un voyageur facétieux se levant alors, s'en fut dans le compartiment où se trouvait INI. Dallemagne, l homme des viaducs, et lui dit en plaisantant : — Contemplez-les, M. Dallemagne, vos viaducs. Ils sont encore là, admirez-les ! Tout le monde s'esclaffa, sauf M. Dallemagne. Il riait jaune. EPHEMERIDE Vantiquaire qui permit au Louvre de retrouver son sourite, réclame dix pour cent de la valeur du tableau. Le voleur n'en eût probablement pas tant demandé, mais il est de toute équité qu'un brave homme soit mieux payé qu'un filou. Peut-être, VÈtat français eût-il mieux aimé discuter avec celui-ci et, à défaut de n'avoir pu mettre le vitrier italien au pain sec et à Veau dans un trou aux rats, il s'est vengé en donnant à l'antiquaire une décoration violette et l'assurance de sa parfaite considération. Si Von devait récompenser tous les honnêtes gens, disent quelques-uns, en leur donnant de l'argent, la moralité publique serait bientôt abolie. Or. les gouvernements n'ojft de sotlicitude que pour les délinquants : on grâcie des condamnés, on réduit les peines des prisonniers, on crée, pour eux, des sociétés de charité, on les visite, on les convertit ; un Roi monte au trône, un prince naît, une pnneesse se marie et, tout aussitôt, on songe à délivrer des assassins et des escrocs, à pardonner, à des soldats mutins, à rendre à la société des gens Qu'elle repoussait. Mais, jamais, on ne songe à distribuer aussi gratuitement du bonheur et des honneurs à tLès gens qui sont simplement de braves gens. Auss-i deviennent-ils rares et c'est, une fois de plus, la faute des gouvernements. L'homme qui a retrouvé la Joconde est, d'ailleurs, aussi naïf que l'homme qui a trouvé une montre et la porte au commissaire de police ; on rencontrera des sceptiques qui soupçonneront l'antiquaire d'avoir été le complice du vitrier. Il y a encore quelques bénéfices dans le monde pour un voleur qui se fait passer pour honnête ; mais il est inutile et dangereux pour un citoyen honnête d'aller le dire dans les journaux et chez les juges et surtout de réclamer des primes pour, l'oiseau rare. Compère Guilleri. Le temps. — Mathieu Laensbergh ne nous dit rien du temps qu'il fera d'ici au 19 où le vent froid soufflera. Le bon maître Hermant Dewerve nous prédit de la gelée pour aujourd'hui et demain et de grands froids le 17 et le 18. Mais nos chers almanachs nous consolent si nous sautons quelques pages et Mathieu profite du mauvais temps pour nous faire prévoir de belles choses pour/ les autres mois de l'année : Ni suci so vos'se deût. Li manôge vâfe V dobe ; Po'ne pece on 'n' ârè deûs ; On wangn'rè-st-al radobe. Que plaisir, mes amis ! On n'ôrè pus noie plainte, On n'ôrè pus djèmi. Tôt es lès polches seront plinles Ar'dcht. Fwèrt sovint On s' f'rè-st-a heure â vin Dès djèves corne dès crèssôtes. Po ç' côp chai, vive nos-autes ! Le froid. — Des gens tombent dans la rue, frappés par le froid1 et, cependant, un confrère donne de bons conseils aux miséreux qui ne se vêtant guère se trouvent être les victimes désignées : « Le danger n'existerait pas si nous prenions la précaution d'avoir, en plus de notre pardessus, une ample ét chaude pelisse. » Et voilà, si des gens se laissent encore mourir après qu'on leur offre ainsi le moyen de braver le froid, on ne pourra que les accuser d'imprudence et d'entêtement. La presse est utile au pauvre monde. Elle nous enseigne aussi que nous aiviops tort de rester dans nos villes glacées, quand on a inventé expressément pour les frileux les bords de la Méditerranée. Or écoutez bien ceci : hier, il a neioé à Marseille, et un blanc linceul s'étendait sur la Cane-bière — si blanc, té 1 que nulle part on n'en avait jamais vu un pareil. Une pluie glaciale s'est abattue sur Toulon. Et nous pouvons vous assurer qu'il ne faisait pas chaud, à Nice, sur la promenade des Anglais ! Donc il n'y a qu'un parti à prendre : la pelisse ; Te caricaturiste Jacques Oehs nous en donne l'exemple et si, aujourd'hui, on ramasse encore quelque vilain tué par la gelée, nous ne pourrons plus le plaindre s'il n'a pas des peaux de bête sur le dos. Trop tôt J — D'où sortait-il ? D'une chrysalide, de quelque couveuse de lépidoptères, ou avait-il «brisé la case de verre d'un collectionneur ce frêle, chétif et fragile papillon trouvé hier à Seraing, dans le jardin de Joseph Laihaye ? Nous lui avons réchauffé les ailes et il a volé par la pièce comme « un billet doux qui chercherait l'adresse d'une fleur. » Mais nous lui avons dit, comme au chapeau de paille, entrevu -à la vitrine : Trop tôt ! trop tôt, il n'y a encore ni feuille, ni fleur, ni soleil ! Concours de Pierrots et Pier-rettes du 15 février _ La Société Liège-Attractions prie les personnes désireuses de participer au concours de Pierrots et Pierrettes, de faire parvenir le i?ius tôt possible leur adhésion à M. Louis Frai-gneux, Président, quai des Pêcheurs, 38. El!le rappelle à ce sujet que la fête comporte d'abord, le matin, un corso- de Pierrots et Pierrettes où participeront seuls les enfants. Celui-ci se formera au Trink-HaJl d'Avroy et se disloquera place du Théâtre en suivant les boulevards. Des mesures de sécurité seront prises par le Comité pour que les enfants soient absolument à l'abri de tout danger. De nombreuses récoanr.enses sont affecr teés à ce corso et la Société -prendra ses dispositions de façon à laisser à tout en: fant participant, un souvenir de la fête. L'après-midi, cortège et concours de Pierrots et Pierrettes, comportant! plusiefans < catégories pour les couples, les groupes, les vêlas, les voitures, les autos, les sociétés musicales. Bien que le concours soit réservé aux Pierrots, le Comité a décidé d'admettre la plus grande fantaisie dans les costumes et c'est l'i-éteisément un élément 'de succès i pour la société qui réussira par un costume original à rappeler par un dtftail le costume de pierrot. Mettons-nous en garde contre l'idée fausse que l'on se fait généralement- du pierrot en; se figurant qu'il est unique de couleur et de style. Tout au contraire, le pierrot est le type qui comporte la flus grande va-riété.

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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