Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire

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s.n. 1914, 21 July. Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/w950g3j64t/
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Mardi 21 Juillet 191' UN NUMERO CINQ CENTIMES Franco en Belgique Un an : Î5 v„ » » 6 mois : 8 ff. » * 3 mois : 4 tr. Franco en Hollande Un an : 22 fr. » Union postale » 32 fr. On s'abonne au bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste, ADMIKISTRATIOF TÉLÉPHONE 567 JOURNAL DE LIÉGE FEUK.LE POLITIQUE, LiTTERÂiBÊ ET COMMERCIALE. - FONDÉE EN S7B4 RÉDACTION ET AJIMINTSTRATïniV s BOII1 FX Aitll ÏSF ï.A SU VPAnRï IS Annonces. t « Sa ligne, 33 cmi Réclames. . • • . . » 40 cent Faits divers . ...» 1 franc Réparations judiciaires » 3 francs, informations financières » 3 francs Avis de sociétés uyesteiig» 30 cent Émissions. . , . , » 1 franc SÉDAOTÏOK ÉTRANGER ALLEMAGNE Rencontre sanglante entre apaches et policiers à Hamboi Hambourg, 20. — Une grave collisio eu lieu cette nuit entre des agents de litee et des apaches qui voulaient déli un individu qu'on venait d'arrêter. 'Dix-sept agents de police et quarante deurs ont finalement pris part à la h Un agent a reçu des coups de cout Plusieurs des agresseurs de la police aussi été blessés. Une collision semblalb eu lieu à Altona. Des agents de police été criblés de coups de pierres. 11 y a dits-huit arrestations. ANGLETERRE La revue navale de Spiitheac Londres, 19. — La situation politi obligeant le roi George V à abréger se iblement sa visite à Portsmouth, où a la mab/lisation de la flotte anglaise, souverain a dû, contrairement à tous usages en Grande-Bretagne, passer jourd'hui, dimanche, la revue des 216 vires rassemblés à Spithead, au large Portsmouth. Il est vrai que pour sauver les appai ces de cette violatio<n du repos domini on déclare que l'inspection navale n'a eu de caractère officiel. De plus, les d geables et les hydravions ne sont pas s tis. Après la célébration du service religi à son bord, le yacht Alexandra, où se tr voient' le roi, le prince de Galles et le i m 1er ministre, s'engagea, vers midi, ei deux des onze lignes de navires et s'an jusqu'à trois heures près du croiseur E chante. A ce moment, il repartit pour passer tre deux autres lignes de navires et s' cra de nouveau. Le roi a visité ensuite cuirassés Iron-Duke} King-George-Y et ( llngwood, ainsi que le croiseur-cuira Queen-Mary. Le roi qui, on le sait, est un marin ,p sionné, regrettera sans doute le coni temps qui ne lui a pas permis de pas une revue plus étendue de la magnifie flotte réunife à Spithead, et qui donne i impression de puissance vraiment fori Ctanle, Demain matin pourtant, à neuf heui la flotte gagnera la haute mer après av défilé devant le sôuverain, et peut-être suite, celui-ci aùrà-t-31 le temps de v quelques-unes des manœuvres auxquelles livreront les navires de sa toute-puissa: ftiTjiée navale. intervention royale çîans le conflit irlands Londres, 19. — Un véritable coup de th tre s'est produit aujourd'hui dans le dra de l'Irlande : le roi intervient en persor dans la question. * Il vient de convoquer une conférence < aura lieu sous sa présidence mardi au lais de Buckingham. et dans laquelle tou Jes parties en présence : ministère, opp< tion, nationalistes et signataires du « co nant » de 1 Ulster, seront représentées, croit savoir que le -premier ministre anm cera cette grosse nouvelle à la Chambre < communes demain. jj n'est pas douteux que la décision roy n'ait été prise à la suite des pourparh très actifs nui ont eu lieu ces jours dernii dans les milieux ministériels, et très prol blement dans l'audience que le roi Geoi donna à M. Asquith vendredi soir, à u heure très tardive. Il faut retourner à trente ans en arrii pour trouver l'exemple d'une semblable. tervention de la couronne dans un con d'apparence insoluble entre les deux : semblées. Selon toute vraisemblance, les membi de la conférence seront : Pour le gouvernement : .MM. Asquith, p mie'r ministre, et Lloyd George, chancel de l'Echiquier. Pour l'opposition : lord Lansdowne, h der unioniste à la Chambre des lords, et Bonar Law, leader unioniste à la Chaml jja.s communes. ~ Pouf? les Irlandais nationalistes : M. R< mond, leur leader, et M. Dillon, membre la Chambre des commîmes. Enfin, pour l'Ulster, sir Edward Cars( membre du Parlement et chef des protes taires contre le Home rule, et le capitai Craig, également membre de la Chaml des communes. En 18S4, la reine Victoria écrivit p. sonnellement à Gladstone et au marquis Saiisbury -pour les inviter à réunir les ei férents chefs de partis dans les deux Cha brës, afin de tâcher d'arriver à une entei sur le projet de-..loi électorale dit « Fn chise fWll », qui les divisait profonc ment. Les négociations prescrites par la rei furent engagées, et moins d un mois apr Gladstone"annonçait à la souveraine qu'el avaient abouti à un heureux résultat. Ce précédent est donc du meilleur augi pour une issue pacifique de cette questi de l'autonomie de l'Irlande qui plane dep' plus de trente ans comme un nuage chai de vapeurs menaçantes sur toute la pol: ■que intérieure de la Grande-Bretagne. Souhaitons que, cette fois encore, le p piler jïiiflistre soit en mesure d'annom soys peu au spuverain que son initiative eu « le plus heureux résultat. » fiSu. • AUTRICHE Les griefs contre la Serbie Vienne, 19. — En présence des 'biu contradictoires qui ne cessent de circu au sujet de la démarche aulstro-horigro à Belgrade, de son caractère plus cru moi énergique et du but concret qu'elle se p; posera, il devenait opportun de s'enqué |yc£ jutant de précision que possible c d'i cabinet de* Vienne. Les declar£iÏQQ$ ' mti suivent émane d'une personnalité politique viennoise ér nemnient qualifiée pour connaîtra 4 le gource première les intentions du gouv uen}Ptjit austro-hongrois, qu'elle fornu î,ex'ui,ellei/K'Pt en ces termes : à On est toujours disposé, à l'étranger accueillir avec faveur leg plaintes émi ùôfJtre l'oppression. Or, ep réalité, éeiJie» de Ro:sni.e et d'Herzégovine sont téralement u choyés » ,surtout depuis i dernières années. » Cet état de choses n'a pas empêché c (Jans le royaume de Serbie le parti de 1' ■yioif. u'pxç itàt ses nationaux de Bosnie-H #égo\ine contrg la monarchie auetro-h* grpise. f> Cette propagande a eju <Ju succès dî IfV classe qui lit les journaux ainsj < parmi la jeunesse des écoleg. » S'il n'est pas vrai que nos Serbes soi opprimés, il est vrai par contre que ruruTinv!wtocttothumi m—i i classe de culture moyenne, celle qui, là P ailleurs, exerce l'action dirigeante sur . pihion, compte quantité de nationalff extrêmes qui croient que le royaume """ Serbie comprendra un jour la Bosnie, 11: zégovine, la Dalmatie, la Croatie et, se peut, ITstrie. » Avant la guerre contre les Turcs, existait déjà à Belgrade des sociétés -avaient cet idéal pour but, mais depuis n a victoire de Kumanovo, les Serbes croi po- que rien ne saurait leur résister, surfo /rer 1 Autriche-Hongrie, dont l'esprit pacifk est pris par fcux pour de la faiblesse, J'o- » La propagande dont il s'agit vise itte. prendre à l'Autriche-Hongrie son littoral 3au: lui couper l'accès de la mer, à la muti ont jusqu'à l'impossibilité d'exister : elle r e a nace sa vie. ont >, On ne souhaite pas la guerre cl eu nous ; nous n'avons pas ce qu'on appe un parti de la guerre ; mais la patience notre peuple s'insurge contre les prét< lions serbes, contre leurs convoitises ter tonales et leurs procédés de combat. n»p " 11 est ervid temps qu'on se rem compte, à Belgrade, des obligations qui : lieu conitcnt a l,n gouvernement. - » Il est inadmissible, en effet, que pc les dc? raison,s .tle. popularité^ ou faute d'u au- sa^ne appréciation des choses, un gouveri na- men- laisse le délire national se déchain 'de sans ^re'n> ^û'il s'y associe lui-môme et c cline toute responsabilité. » L'Autriche-Hongrie rappellera à l'ord ,al son remuant voisin. Si les paroles seul ^ag "e suffisent pas, elle aura d'autres moye in_ (,e faire valoir son bon droit. Nous esf ;or. rons toutefois, qu'on aura assez de sens j Belgrade pour rendre possible une explic >ux | tion à l'amiable. » ou- L'appui allemand M'e- Berlin, 19. — La Gazette de VAlleiruig, tre du Mord publie, en lète de sa revue de ira semaine, le commentaire suivant sur 1 ac~ rapports austro-serbes : « Parmi les appréciations européenn en- su" la ten'sion existant actuellement ont l'Autriche et la Serbie ,il s'en rencontre < les piUs eil pius pour reconnaître que le dés de l'Autriche-Hongrie d'amener un éclai ss6 cissement dans ses rapports avec sa voisii e!st justifié. as- » Nous nous joignons à l'espoir exprin |e- en plus d'un endroit qu'une crise sérieu: m» sera ^ gouvewiement serbe sa iue se rendre aux désirs et raisons de Vienn ^.e » En tous cas, l'intérêt solidaire de LE,': 1 l" rope qui, jusqu'à présent, s'est manifes dans le maintien de îa paix pendant la loi gue crise balkanique, fait désirer que h explications entre l'Autriche-Hongrie et ] . ' Serbie demeurent localisées. » , A propos, le Btrliner Tageblatt reço lté Vienne la dépêche suivante : c c Dans les milieux politiques autrichiei on est d'avis que ce commentaire de ] Gazette de l'Allemagne du Nord est u m avertissement adre'ssé à Saint-Pétersbour: 2à- Du côté allemand, on n'a pas manqué c ne faire entendre à Vienne que l'on serait o] ne Posé à toute immixtion d'une puissant quelconque dans les affaires austro-serbes, îui A Vienne, on continue à espérer que ja- cabinet serbe accordera de réelles garai les ties pour s'opposer autant que possible 'si- la propagande panserbe dans le sud de 1 ve- monarchie austro-hongroise. On m_ Grave explosion dans la mine [,es do Rothhausberj Salzbourg, 20. — Onze ouvriers ont él île ^U(t3 hier soir Par suite d'une explosio ,rs qui s'efst produite dans une mine d'or d ,rs Kothhausberg. .Leurs cadavres ont été r< kl- «rés, ne RUSSIE La grève de Bakou in_ ' Sairit-Pétersbourg, 20. — M. Djounkcyvsk adjoint où ministère de l'intérieur, est pa; ts. ti pour Bakou, sur l'ordre de l'Enipereui afin de s'entremettre en vue d'une solutio amiable dans la grève de l'industrie du p< trole. S TURO.UIE Le programme politique du gouverAemen '• Constantinople, 19. — Le programme p< n'e litique du gouvernement, attendu dep.ui , longtemps, a été lu cet après-midi a 1 iQhambre, par le ministre de l'intéiUeui "e Talaat ibey, et au Sénat par le ministre de finances, Djavid bey. Cet intéressant doci ment est très long : il commence par u historique des événements qui se sont pn duits depuis le retour au pouvoir de Mal lc moud Chefket pacha. Il énumère en déta les réformes accomplies ou qui doiven îj" l'être dans les divers départements mini< .e tériels. Les efforts du gouvernement tei ' dent à faire disparaître graciuellemeatt le [11" capitulations, non pas dans le but d'étf c blir des tarifs protectionnistes mais an 9" de regagner la liberté de conclure des tra tés commerciaux et d'obtenir ainsi la régi nération économique et industrielle d 51 pays. rf' Le document lu par les ministres chanl s les louanges de la mission militaire all< mande et loue également les officiers ai e glais chargé^ de réorganiser la marin 'V1 turque. Le gouvernement ajoute que, étai donné la nécessité de défendre les îles < °.e la côte de l'Asie-Mineure, il a conclu u u" contrat avec les maisons Vickers et Ami: trong en vue de réorganiser les arsenau; e" En outre, il a augmenté la puissance c G1 la marine par l'achat du dreadiiought U a man et la commande du dreadnougiit Fati> En vue de régler la question des îles, ! gouvernement travaille suivant les lign< indiquées dans le discours du trône. Ju; qu'ici, les relations avec les grandes pui ite sances sont sincères et cordiales, et grà< er à la conciliation et aux dispositions pac se liques dont on fait preuve, dans tous 1( ns milieux, ces relations se développeront c „0_ plus en plus. D'autre part, les relatior rïr avec les pays voisins tendent à s'améliore çg Enfin, le gouvernement procédera activ ment à la construction de chemins de fer i de travaux d'irrigation pour lesquels de Q:_ concessions ont déjà été accprdées. u" Ce vaste programme indique que le prii ce Saïd Halim et ses collègues sont rési 'j" lument engagés dans 'lœuvre de poursuivi les réformes commencées par Chefket p; .\ cha. La lecture du programme a été longu [®|! ment applaudie. 11 est probable qu'il sei • t voté à une grande maijorité. Les sénateu; ; et députés grecs, par suite des récents il 'e? cidents, ont décidé de s'abstenir de voter ue Demande de mise en accusatio ic- des ar.cjens ministres er- Constantinople, 20. — La Chambre a t >n- nu une séance de nuit pour terminer le vo' du budget. ms Vers minuit, la Chambre a prife en coi r,ue sidération une motion proposant la mi: en jugement des cabinets Ghazi-Moukhtî mt Pacha et îiianj|l Pacha pour déclaration e la guerre à#un moment où l'arméo notait p? et prête, retard dans la mobilisation et : l'o- mixtion du conseil des ministres dans tes opérations militaires. do Le bureau de la Chambre a été cha: er- d'étudier la question. s'il j, HAÏTI juj L'insurrection la , Port au Prince, 20. — Une tentative été faite par les insurgés pour s'ernpa: >ut da gouvernement militaire. Les insur: rue °.nt repoussés et se sont réfugiés à* légation dominicaine. à Au cours de la fusillade, des balles c à, été tirées dans la direction des légatic [er et en particulier de la légation d'Allen ie- Sne- Personne n'a été atteint. Le calme s'< tez rétabli après quelcrues exécutions bomm lie r^- de ii --r „ m, , '•î; Le Conflit Mexico-Amérieai de _ ' n. Nouveaux révolutionnaires Mexico, ,10. — Le général Pascal Orozi ur avec 'l'i.OCO de ses partisans, a cornmen no un mouvement révolutionnaire contre ie. nouveau gouvernement dans la région ; er noiid d'Aguas-Calientes. é_ H est aidé par le général Francisco Cî deiias, oiui se prépare à attaquer l'Etat re Michoacan. ©s Loa zapatistes continuent £S leurs pillajçc La Vera-Cruz, .19. — Le ministre du Bi sil a télégraphié à l'ambassadeur du Bréi à Washington, lui demandant (d'adress des représentations !à M. Bryan s.ur les gr ves conséquences pouvant nésulte'r de l'e ic trée 'jans la capitale des constitutionnalist la c} ^cs zapatistes et d'insister pour que 1 îs Etats-Unis prennent de promptes mesur aifin de prévenir ce danger. 2,s La conduite des zapatistes dans les vill '& ges des environs de Mexico cause de gra: le des inquiétudes. On rapporte qu'ils piller jr qu'ils brûlent et que.les habitants de ci r. villages s'enfuient vers la capitale. D( Lq troupes fédérales ont été envoyées conti les zapatistes. ,ô 'M. Carbajal a fait savoir qnj.e désorma personne ne sera exécuté sans jugement, i ^ taJvlissant ainsi les droits constitutionnel 2 II a donné aussi l'ordre de replacer ] statue de Washington, jnue la populace ava é abattue après l'occu.nation de la. Vera-Cru: ^ Le vapeur City-oj-Tampico, battant p; ls villon norvégien, a été arrêté par les con a titutionnalistes au moment où il quitta Tampico pour Gaïveston en raison du ri fus du capitaine Odjfell. commandant i navire, de livrer un général fédéral en r< 1S traite, Juan Vasquez, et ses deux comp; a gnons, que les constitutionnalistes prétei n dent être impliqués dans une affaire de vo Ce qu'on dit à Washington e Washington, 19. — Le gouvernement a >- tend toujours anxieusement la réponse d 01 général Carranza aux représentations qu' » lui à faites en vue d'un changement pac 0 fiqiue de gouvernement. l- D'après l'un des agents constitutionnali: a tes qui sont ici, la réponse pourrait ne pa a Otre favorable. Aucune amnistie, dit-il, n sera accordée aux généraux fédéraux, r aux chefs civils du parti liuertiste et leur v biens ne seront pas garantis. \ Le gouvernement se refuse à croire que 1 général Carranza montre autant de brute lité et d'imprévoyance. Les journaux sont pleins de commenta: res sur la situation créée par la demand des puissances étrangères que le généra Carranza soit tenu de reconnaître les dette du général Iluerta. A vrai dire, il n'y pas lieu de discuter cette situation, car ai L c une représentation n'a été adressée à Waf .. hington. •f Le malentendu vient probablement de c u qu'il y a duelques jours des enquêtes ont ét faites pour savoir si les Etats-Unis affee teraient au service immédiat de la dett mexicaine le produit des douanes recueil! par oux à la Vera-Cruz depuis l'occupatioi: M. Bryan, le ministre des affaires étrar gères, a fait une réponse évasive, mais d t ce qu'il n'y a pas eu de représentation h étrangères, il ne s'ensuit pas que l'aveni s financier du Mexique ne donne lieu à d :i graves anxiétés. On sent qju'il est hériss de oroblèmes difficiles. ■s Les nouvelles d'ordre politique e.t mili i- taire sont très confuses, comme on pouvaî a s'y attendre. t- M. Carbajal, le président provisoire, a.i: i- vait. dit-on. donné l'ordre d'évacuer toute u les villes menacées par les constitutions t listes. >- On reparle encore d'une tension dans le l- rauports entre le général Villa et le géné s roi Carranza. L- a l~ Londres, 20. — Chambre des Communes ^ — La crise actuelle compte parmi les plu sérieuses cie l'histoire anglaise et dans le q milieux politiques on la considère comme u j. des grands événements contemporains. ' Bien avant S heures, moment où do; s'ouvrir la séance, le public stations su i. le trottoir du Palais, afin de voir arrive , les ministres et les députés. e La Chambre est très animée et les banc s sont tous occupés. M. Asquith dit qu'il a été autorisé par 1 •_ 'Roi à annoncer qu'en raison de la gravit e de la situation, le souverain a cru devoi p provoquer une conférence des représentant jS de tous les partis anglais et irlandais, ari e de discuter les questions qui ne peuver s être réglées en ce qui concerne l'Irlande. L'invitation a été acceptée par les repr< 3. sentants de l'opposition de l'Ulstei*, du par ;t nationaliste et du gouvernement. s Selon la décision du Boi, le speaker de 1 Chambre des Communes présidera la co i i- 'férerice, Laquelle /commencera probable )- ment demain. •e M. Bonar Lawe dit qù'il obéira loyal( ment aux ordres du souverain. M. Redmond, vivement applaudi par le îr libéraux, déclare que ni lui ni ses collé a gues ne peuvent aucunement être rendu •s responsables de la réunion do la conf< i- rence. Il ajoute qu'il ne croit pas devoi exprimer une opinion quelconque sur 1 question et qu'il no sait si on arrivera o non à un résultat, L'invitation à la conft rerice se présente sous la forme d'un ordi royal. U estime devoir obéir, e M Ginnel, député irlandais, demande s' est déjà arrivé que le premier ministre a 1_ conseillé au Roi de se mettre à la, tête d'un iô conspiration ayant pour but de contrarie Ll' les vues de la Chambre ? ie La question de M. Ginnel est restée sar 'S réponse, llllil II iilNIMMmTMij.»» tn- Bucharest, 20. — La nuit dernière, ( les 5 et^6 heures du matin, un posto roui de 25 hommes a été attaqué par des sol •gé bulgares. Les Roumains se sont retir une trentaine de mètres de là et ont ré du, tuant 3 soldats bulgares, dont les davres ont été retrouvés près du poste main. i Le ¥oyage de M. Poincj la EN RUSSIE ns Souhaits do bienvenue îa- Saint-Pétersbourg, 20. — Le Novoie T tnya. le plus important organe de pr »st de l'empire rus^e, publie ce matin un ji- ticle en français sur le voyage de M. P care ,article dont voici le texte : — « La Russie tout entière acclamera matin le président Poincaré. î| Le 10 juin 1895, M. Gabriel Hanotaux, nistre des affaires étrangères, déclarai la tribune de la Chambre, aux applau sements du Parlement, que l'entente fi :o, co-russe avait été transformée en alliai cé L'année prochaine, l'alliance franco-ri le fêtera donc son vingtième anniversaire; iu Ceci est un anniversaire historique. anniversaires sentimentaux ne se fêt r- pas, ou bien il faudrait remonter à ie temps infiniment plus reculés pour tr ver la naissance de la sympathie entre Russie et la France, entre les Russes et Français. :s Lorsqu'ils étaient devant les murs Sébastopol, les Ru'sses et les Français lu battaient avec cette bravoure, cet entli -r siasme en même temps que cette conscie a- <|di appartiennent si complètement à l'i [i- ci l'autre armée. Mais malgré toute 1< £s bonne volonté, malgré tout leiur achar îs inent, ils ne parvinrent pts à se haïr ; f te de quoi, avec cette philosophie paisi de's soldats russes, avec cette sereine b l- ne humeur des combattants français, ils J- mirent à fraterniser. L'Histoire les av t, un instant opposés les uns aux autre :s el!> ne parvint jamais à en faire des •s nemis. e Deux nations que la guerre n'avait faire rivales trouvaient donc un terr; ^ magnifiqiuement préparé pour la conclusi d une alliance. Une alliance qui ne repi pas surune sympathie réepiroque, sincè a aLsolue ne saurait être durable : l'opini it publique la brise. '• Mais à une épexjue qui n'a plus le ten l- d'être sentimentale, où les intérêts de cl que nation se dispersent de plus en pJ 11 dans l'univers où chaque coin de ce tr petit monde devient l'objet do la conv e tise de chacun et de tous, une alliance c ■- ne serait pas non plus basée sur une co l- munauté d''intérêt^ efet impossible. Ce !" qui sont chargés de diriger les destine d'un pays n'en veulent à aucun prix. La force de PalHance franco-russe a ■ ._ immense- avantugo de satisfaire à la f< u ^ sympathie comme les intérêts de 1 France et de la Russie. Trente ans de c l laboration commune ont établi entre deux pays des liens qu'on peut déclarer c jourd'hui indissolubles et les affinités c s deux iiat.ion!s sont teilles que presque sim ft tanément on a assisté en Russie et i France à un magnifique réveil de l'esp s national. La Triple-Entente n'a pas toujours jo e dans les concilia<bules de la diplomatie < ropéenne le rôle pour lequel elle appar si nettement désignée. La Triiple-Allian< formée d'unités hostiles, a su se monti e unie d'ans toutes les circonstances ex I rieures. s ïja .Triple-Entente, supérieure sur m i supérieure sur teire, n'a pas toujours p: . lé le langage énergique qui convient. Triple-Entente, quoi qu'on puisse ^n croi infiniment plus détentrice de paix que e Triple-Alliance, a, par esprit de concil é tion, souvent cédé à son autoritaire adv saire, et à l'avenir on peut prévoir qu'e g ne cédera pas. i La Triple-Entente ne craint rien. Elle la suprématie navale et militaire. Cette f prématie, elle fera tout pour la consen 3 et, au besoin, l'augmenter. Mais cette i 3 prématie ne saurait en rien inquiéter r Triple-Alliance. L'es e'fforts fournis par 3 Russie et la France ne l'ont été que ela § le seul .but d'assurer la défense dû sol. la France et la Russie ont consenti de . lourds sacrifices, c'est uniquement pour q [ le moujik russe et le paysan français pu sent tranquillement, paisiblement la'boui leurs champs. Ces sacrifices n'ont jam; s l'agression pour but. Sur ie point, la Fr? _ se et la Russie sont entièrement d'accoi Elles poursuivront, plus unies que jam a s leur action commune. Elles la poursuivre . avec plus d'énergie, voilà tout. La Russîe a un double motif d'acclan le président Poincaré, Elle l'acclamera n seulement comme le plus sincère de i amis, mais aussi comme un des maîtres | cette politique moderne qui doit -êtra. fa , de clarté et de prévoyance. Le président Poi'ncaré a donné, conn directeur de la politique extérieure de France, des preaives magnifiques !dei haute valeur pendant la crise balkaniqi Les diplomates de tous les pays ont < s unanimes à reconnaître, qu'il fut à cette é] s que un cles hommes d'Etat qui ont le mie II servi la paix. La Russie sait que cet amour de la pa t M. Poincaré continuera à le cultiver co r me par le passé, mais que cependant il r consentira jamai's à lui sacrifier la dign de la France. Or, aujourd'hui, l'intimité s la France et de la Russie est devenue te que la Russie ne saurait séparer complè 9 ment la dignité de la France de sa proj é dignité. r La RussJe accueillera également avec v. s extrême sympathie M Viviani, présidi a du conseil des ministres et ministre des t faires étrangères, car sa présence au e de M. Poincaré prouve que la vi'site président de l'a République française i l'empereur de Russie ne saurait être envi gée comme une simule visite de courtoisie i L'arrivée à Cronstadt *• Saint-Pétersbourg, 20. — Le temps est o geux et pluvieux. De grosses averses s< tombées dans la matinée. La division i vale française, dont la marche a été réj s lière, a échangé depuis son départ de F'r; ce de nombreuses communications par. s légraphie sans fil.avec l'ambassade de Fr; i- ce à St-Pétersbourg, et M. Poincaré a r recevoir hier, en mer, le courrier de l'a a bassade apporté par un torpilleur ru il parti de Rêvai. î- A 1 h. ïlO la division apparaît au lai o de Cronstadt et salue de la salve lés mentaire la terre, qui répond. il Le Tsar, revenu comme on sait, hier t Finlande, déjeune bord de son yai e Aïexapdria, où il est rejoint par MM. Sas r noff, ministre dés affaires étrangères, G gorovitch, ministre de la marine de Russ: s Paleologue, ambassadeur de France ; attachés militaire et naval de France ; sntre Isvolski, ambassadeur de Russie à Pa ïam A 1 K 15, le Tsar, qui va saluer le I dats sident à bord de la France, donne_Jc sig -s à d,u dépari. L'Alexandria s'éloigne àuss pon- dans la direction de Cronstadt. Tous ca- forts de Cronstadt tirent maintenant rou- coups de canon dont les échos se répei tent longuement dans le .golfe. Le débarquement iFÊ Péterhof, 20. — Il est 3 h. 20 quand ® yacht Alexandria revient à Péterhof. L'Empereur, qui porte l'uniforme de pitaine de vaisseau des équipages de garde avec le grand cordon ele îa Lég d'honneur, et M. Poincaré, en halnt, a' 7re- le grand cordtjn de Saint-André, se tienm 2sse debout à l'arrière du yacht et s'entreti ar- nent cordialement. un- MM1. Viviani., Isvolsky et Paléolog s'entretiennent également à une faible c , ce tance des deux chefs d'Etat. Le ciel s'est éclai'rci et lorsque le ya< mi- aborde au débarcadère, le soleil brille t à nouveau. dis- La musique joue la Marseillaise et l'hy an- ne russe. ice. .Un escalier est rapidement jeté entre sse débarcadère et le yacht. Sur l'invitation du Tzar, M. Poincaré Les gravit le premier, suivi de MM. Vivia ent Isvolsky et des personnages de la suite. de& Sur le débarcadère, le même par leqi ou- M- Félix Faure, en 1897, et M. Loubet, la 1902, descendirent en Russie, se tiennent lefe grand-duc Nicolas Nicolai'evitfch, le géi raliissime de l'armée russe ; le général Se komline, ministre de la guerre, l'aufii se Roussine, etc. ou_ L'Empereur présente à M. Poincaré ice grand-duc et les personnages officiels, pu me ayant à ses côtés le président, il passe ;ur revue la compagnie des équipages de ue- garde qui rend les honneurs, ni- équipages de la garde ont, avec ble régiment Preebra.jowski, le privilège de >n_ recruter parmi les conscrits russes de tail s0 tout là fait exceptionnelle. ait Les hommes présents ont tous presq . . deux mètres. Leur stature et leur allii %n' martiale sont fort admirées. Suivant l'usage, le Tzar leur dit la phr pU se traditionnelle : « Bonjour, mes enfants, lin ^ <1U0' ceux-ci répondent d'une seule voi on en scandant les syllabes : a Nous renie )S0 cions Votre Majesté. » re Le Tzar et le président montent ensui dans une daumont attelée de quatre ch vaux. ps La voiture gagne le château à travers parc de Péterhof. us L'accès du Parc a été réservé aujourd'h o,p a quelques privilégiés de la haute socié 0j_ russe qui font un chaleureux accueil a ^ président, rn. Un régiment rend les honneurs ar ax abords du château. >es La musique joue les hymnes français i russe, puis la Marche de Sambre et Meu-s ï Lfiliii il-enrit Dans le prétoire Paris, 20. — Aujourd'hui commencent, d ué vant la Cour d'assises de la Seine, les d :u- bats de l'affaire Caillaux. La salle, doi iît les dimensions sont restreintes, est occupe îe, presque complètement par les 75 témoir er et les 147 journalistes ou dessinateurs ai té- torisés à assister aux audiences. Le pr toire est trop petit pour contenir tous le yr, avocats en robe. Aussi très rares sont le ir- dames privilégiées, femmes de magistral La ou d'avocats, qui ont pu pénétrer dans 1 •e, salle. Quelques journalistes n'ayant pu pi le nétrer par l'entrée qui leur est habituels a- ment réservée, ont vivement protesté, ma: n-- l'incident a été rapidement réglé et les jou: lie nalist.es ont pu gagner leur banc. On r. marque la présence de MM. Brisson, Pai a et Guy de Cassagnac, Arthur Meyer, Cî ,u- pus, etc. De nombreux magistrats, des men er bres du Conseil d'Etat et de la Cour de u- Comptes ont pris place derrière les siège la destinés à la Cour. Avant l'ouverture d la l'auidience, la salle est très anim'ée. Les de: ns sinateurs commencent à prendre des cre Si qui s. si L'audience L'audience est ouverte là midi vingt. L'ei J8" trée de Mme Caillaux fait sensation. Tou e.r les regards sont dirigés vers elle. Elle port us un costume de serge noire et est coiffée d'u >n- toquet avec ailes. Elle s'avance lentemen Elle répond d'une voix faible à l'interre 1S' gatoire d'identité. nt Le président, M. Albanel, procède à l'aj pel individuel des jurés et reçoit leur sei ment de juger sans haine et sans crainti ^ On elemne ensuite lecture de l'acte d'aï i ciisation, qui est déjà connu et qui cor •t® clut que Mme Caillaux, née Rainouard, es accusée d'homicide volontaire avec prémi ditation. On procède ensuite à l'appel des témoin: ia Pendant la lecture de l'acte d'accusatior ®a Mme Caillaux manifeste quelque émotioi ., : Au moment où on rappelle le drame, ell sa cac^ie un instant le visage dans so mouchoir. Elle suit avec une vive attentio - l'appel de»s témoins. Elle s'entretient er . suite un instant avec Me Labori et s'évent *• ' avec son mouchoir. ncj Quelques témdins se sont excusés, ité L'interrogatoire de l'accusee de Lo président procède ensuite à l'interre lie gatoire de l'accusée. Il rappelle \son me te- riage avec M. Léon Claretie, son divorce i ire son mariage avec M. Caillaux. Mme Caillaux, à la demande du prés ne dent, fournit, en zézayant un peu, que >nt eues explications. Elle dit qu'elle ava af- trouvé dans son mariage avec M. Caillau Hé lo ibonheur le plus complet. J'avais toi iu pour être heureuse si je n'avais pas éi 'à empoisonnée par la calomnie, sa.- Mme Caillaux expose alors les sourire » et les sous-entendus qui commencèrent l'accueillir danis les salons lorsque la can pagne du Figaro fut engagée. On disa ra- derrière moi, dit-elle, que mon mari ava »nt roç.i de l'argent de l'Allemagne à l'occ: la- isioit de la cession du Congo. Je ne pouva >u~ plus assister aux séances de la Chambi tn- sanfe être l'objet (le l'attention blessan' et parfois des réflexions du public de U1" tritunes. P11 La campagne du Figaro, dit Mme Ca: m_ laux, fut implacable. Elle n'avait rien e 5se politique. Elle était toute personnelle. I lettre « Ton Jo » ayant été publiée, j'ava '£° tout lieu de penser que les miennes allaie: le- suivre. Je souffrais tellement que je pe dis la tête. En prononçant ces mots, Mn de Caillaux ibaisse le ton et paraît très ému 'ht Non, sans talent et avec une grande sûre so» d'argumentation, Mme Caillaux pronon ré- en même temps qu'un vibrant plaidoy e pour son mari, un long réquisitoire cont les m. Calmette. Elle parle au milieu d'un ; M. lence albsolu. A plusieurs reprises el ris. s'arrête pour demander au président >i él lu* permet de s'expliquer aussi longuemi nal . •Lc président lui répond qu'elle a te itôt ^^''té pour se défendis comme elle 1 les teucl- [les :Niine Caillaux donne lecture d'un i eu- nioire contenant tous les articles de Calmette contre M. Caillaux. Mine Caillaux, tout en affirmant qu'i parlerait ave^c le plus de discrétion po: le bie de Mme Gueydan, première femme M. Caillaux, rappelle que Mme GueydaJ ca- elle-même annoncé à M. Caillaux qu'e la venait de lui faire dérober trois lettres,di on la lettre « Ton Jo »> et qu'elle entendait s rec Servir contre lui et contre elle. >nt Mme Caillaux dit que, très émue de ce 2n- menace, elle fut ensuite rassurée lorsç M. Privât Deschanel lui annonça que i uc lettres avaient été brûlées en sa préseï is- et que Mme Gueydan avait juré qu'elle n gardait ni copie ,ni photographie, •ht Mme Caillaux déclare qu'elle ne fut pc de rien dans le divorce entre Mme Gueyd et M. Caillaux. m- Répondant à une question du préside: Mme Caillaux explique que dans deux 1 le très privees, M. Caillaux lui faisait pi de ses déceptions passées. Il lui disait s le scrupules et les raJsons politiques ejui l'emi ni. ch aient de divorcer six mois avant la j rioele électorale. D'ans ces lettres, dit l'î tel cusée, M. Caillaux me 'pariait aussi 2n moi et îj est presque impossible de diss le cier ce qu'elle*» contiennent de privé et é- politique. Ces lettres .continue Mme Ca u- laux, nous n'avons pas tardé à en ente al dre parler de tous côtés. Mme Caillaux affirme que même avant >e publication de la lettre « Ton Jo » elle ave is, tout lieu de penser que M. Calmette pc -n sédait ces deux lettres. la Mme Caillaux déclare que son mari elle n'ignoraient pas que la lettre « Ti !î Jo », ainsi que les deux autres, avaient é ®e proposées à de nombreux journaux qui 1 ie avaient refusées et, d'autre part, puisep M. Cidmette avait promis de ne pas p blier le j.tpport iFabre, c'est donc, bien plulxlicatiori de ces lettres qui était à crai dre. Le titre « Intermèdè comique » qui f a-* donné dans le Figaro laissait deviner " publication de ces autres lettres. Mme Caillaux entre dans eie longu considérations sur les circonstances qui confirmèrent dans cette opinion. C'est, d elle, cette menace perpétuelle de public tion de lettres ou de fragments de lettr qui nie fit perdre la têter La publicatic de la lettre « Ton Jo ». m'avait donné ui crainte justifiée. Je ne pensais pas qu'e •n pût s'abaisser jusqulà publier cette lettr ^ L'audience est suspendue à deux heure Mme Caillaux, qui semble un peu fat guée, se retire accompagnée de deux ga des. Dans la salle une grande animatic succède au silence qui n'a cessé d'être o. servé pendant la déclaration de Mme Cai laux. Oh s'accorde généralement à const; ter que Mme Cuillapx observe une certair maîtrise d'elle-même pour présenter les fai et les moyens de défense qui, d'après ell en découlent. Presque tout le public est resté dans 1 salle d'audience. Reprise de l'audience L'audience est reprise à 2 1/2 heures. L salle est littéralement envahie. Il y fa une chaleur étouffante. Mme Caillaux, qui paraît reposée, pren it place à son banc. Elle expose comment i e président Monier, consulté par elle au si s jet d'un projet d'assignation destiné à év i- ter la publication des lettres intimes, li j. répondit qu'en France il n'y avait pas d s loi permettant de réprimer la diffamatio s des journalistes lorsqu'ils s'adressent à de s hommes politiques. Il n'y a rien, aurait d a le président Monier, qulà se résigner et j. se défendre par ses propres moyens. C'e: .. lamentable et il est bien étonnant qu'ave s le tempérament français, il n'y ait pas plu •_ souvent des gens qui cassent la figure au >. autres. il Me Chenu fait observer que le présider l- Monier a affirmé n'avoir tenu aucun prope i. de ce genre. s Le président, M. Albanel, dit alors qu s le président Monier sera entendu. 0 Mme Caillaux donne ensuite l'emploi d ^ sa journée le jour du drame. Elle dit ne i. tamment que lorsqu'elle fit part à M. Cai laux de sa conversation avec M. Moniei M. Caillaux lui dit : Puisqu'il en est ains u j'irai casser la... figure à M. Calmette. g Mme Caillau» a eu une hésitation avar e de prononcer le mot ((figure». Me Chenu, se levant, dit : On peut bie dire le mot gueule. Il a été répété ving ^ fois à l'instruction. Mme Caillaux réplique : Oui, mais il es h des mots qu'on no peut pas dire en pulbli< (Murmures). Mme Caillaux ajoute : Si mon mari m'* ;* vait dit qu'il fallait se résigner, je l'ai ^ rais considéré comme un lâche. Devant 1 ministère de la guerre, je lui demandai 1 quand il comptait exécuter sa menace, ; c'était aujourd'hui. Non, répondit-il, à mo jour et à mon heure. I' Mme Caillaux continue : Si vous savie J ce que j'ai pu souffrir ce jour-là. Pense q que mon mari allait tuer un homme. Pui: a, baissant la voix, Mme Caillaux dit : J u pensais me suicider. J'aurais donné ce jou là, ma vie avec bonheur si on me l'ava ~ demandée pour le repos de mon mari. Au milieu d'un silence aï>solu, Mme Cai laux continue : Il n'y avait pas moye d'en sortir. J'eus l'idée de faire moi-mêm une démarche et de tâcher de faire quelqu >- chose. J'empêcherais bien cette publicatioi i- J'ai toujours porté un petit revolver qo: :t mon père m'avait donné. En voyage, j l'avais toujours dans mon nécessaire, ma i- le revolver que j'avais depuis longtemr 1- s'était égaré. Je suis allée chez Gastine Re Lt nette. Je ferai du scandale, me suis-je di x Mme Caillaux, portant alors son moucho it au visage, ajoute, en pleurant : Si j'ava é prévu l'horrible issue, j'aurais préféré lai ser publier les lettres. :s Mme Caillaux, debout, les mains appuyéi à sur la barre du banc qu'elle occupe, expl i- que qu'elle n'a pas prémédité son acte c it tout au moins si elle envisageait l'idée e it tirer sur -M. Calmette. sa résolution d i- meura jusqu'à la fin indécise et elle r s voulait pas tuer. •e lElle n'est allée au Crédit Lyonnais qi e pour y prendre différents papiers et notari is ment l'agenda produit par son mari d vant la commission parlementaire Rochett 1- Elle avait eu une première hésitation, di lo elle, lorseju'eHe était au bureau de plac ,a ment. Rentrée chez elle, elle hésita encor is Elle ne savait si "elle irait au Figaro ou it un thé. Finalement elle se décida à lai r- ser à tout hasard une lettre à son Tnari. ie Le président donne alors lecture de cet e. lettre, dont le texte est connu, puis il d té mande là l'accusée comme elle explique 1 ;e termes de cette lettre crue l'accusation r îr tient pour établir la préméditation, re Mme Caillaux explique que dans sa lett ii- à son mari elle n'a jamais voulu di le eiu'elle avait la certitude de tuer M'. Ct ——— ————mm S;1 Je n'y étais pas décidée, dit-elle, mt. D ailleurs, j'ai bien spécifié qu'on ne de- uto vait remettre la lettre à mon mari que si en- je n'étais pas rentrée à 7 h. Mme Caillaux rapporte ensuite qu'à son né- arrivée au Figaro, elle entendit les garçons M. parler de la campagne Calmette. On par-lait et'un article ejui devait paraître le len- ille demain et lorsque le garçon l'annonça, elle >si- entendit prononcer son nom à haute voix, de L'attention de l'auditoire redouble la ce L a moment car le président relate le drame, -lie' Laccusee baisse la tête et, comme le pré- >nt sident lui demande ce qui s'est passé exac- en tement, elle répond en .pleurant : Je ne sais pas. J'ai tiré. J'ai cru ne pas l'avoir at- tte teint. Tout cela s'est passé em. une seconde, ne Ces revolvers, ça part tout seul. (Hilarité ;es dans l'auditoire). ce Mme Caillaux, répondant à une question en du président, dit à demi-voix : Je regrette infiniment. L'accusée paraît de nouveau san ur gloter, Je visape à demi-caché par un mou" an choir. Elle déclaré maintenir qu'à aucun moment elle n'eût l'intention de tuer Cal- it, mette. Elle voulait faire <lu scandale. J'ai et- taré en bas, di< oïl.., dans la direction des Lrt Pieds. Je n'ai jamais dit que le châtiment efe de Calmette devait être la mort. Je n'ai rien )è- prémédité. té- La voix de l'accusée est haletante, coûte- pée de sanglots. de En voulant, éviter une catastrophe, dit- ,o- elle, ie l'ai rendue irréparable pour moi, 3e pour ma fille. J'aurais mieux fait de lais- il- sef publier n'importe quoi et Mme Caillaux n- s affaisse un instant sur son banc en pleurant.la Le Président, avant de terminer l'intérêt rogatoire, demande à Mme Caillaux si elle s- veut dire quelque chose aux jurés. — Je voudrais seulement, répond l'accu- et sée, leur faire connaître l'état d'âme où je m nie trouvais. Mm#- Caillaux cite plusieurs té faits ejui tendent à montrer quelle campa- es gne on faisait contre son mari et elle-même ie dans le monde. Mon mari, dit Mme Cail- u- laux, était traîné dans la boue. Je ne pour- la |ai dire ce que j'ai souffert. On voulait at- a- teindre dans mon mari le républicain (mur. jt mures. On entend une voix qui dit : Très la bien !) On voulait m'atteindre dans mon honneur et dans*mon affection maternelle. ÎS J allais iêtre obligée de rougir devant ma la fille. M|me Caïïlaux, jjul semble secouée par t- une crise de larmes, s'affaisse de nouveau i- sur son banc. Pourtant lorsque le président îs lui demande si elle a quelque chose ,'à ajou- ji ter c'est d'une voix assez claire qu'elle ré- te pond : Je regrette du j;lus nrofond de mon n cœur. J aurais préféré laisser paraître n'im- e. perte quoi que d'avoir un crime à me re- s. procher. p L'interrogatoire est terminé .à! 3 h. 40. r- Mme Caillaux s'essuye fréquemment le9 n yeux. Elle est très pâle, fatiguée et s'évente >. avec son mouchoir. | Les témoins G L'audition des témoins commence, ts , 'M- Ca.rPin, commissaire de police qui a j fait subir le premier interrogatoire à Mme Caillaux après le drame relate cet inter-a rogatoire. Il dit que Mme Caillaux' lui déclara avoir seulement voulu donner une leçon à Calmette et regretter son geste. L'accusée dit n'avoir aucune observation a à faire sur cette déposition. it On entend ensuite le garelien de la paix qui fut appelé par un garçon du Figaro d pour arrêter Mme Caillaux. e Réponclant à une question de Me Chenu' i- sur l'attitude de Mme Caillaux après1 le i- drame, l'agent répond : Elle était très cal-ii me. Un point c'est tout. e M. I-Ierbaux demande également à cet u agent, puis à deux autres (pui viennent dé-s poser, quelle était l'attitude de Mme Cail-:t laux Toûls trois s'accordent à dire qu'elle à était très calme. t A un juré qui lui demande s'il restait c un projectile dans le browning, un agent s répond que non. x Me Labori déclare que Mme Caillaux croyait qu'il restait encore une iballedans t son revolver. Le président Monnier e ' M. Monnier, président du tribunal civil de la Seine, dépose ensuite sur son entre> e vue avec Mme Caillaux lo matin du drame. Le président Monnier dit qu'il déclara [_ alors à Mme Caillaux epue les articles dont •} il était question constituant des délits de I, presse la poursuite contre ces 'articles ne pourrait être portée que devant la Cour t d'assises et il lui montra ce que de pareil's débats offraient d'aléatoire devant le jury, n M. Monnier estimant que la campagne du t Figaro allait prendre fin, recommanda à Mme Caillaux la prudence et le calme. Il t était convaincu d'avoir persuadé Mme Cail-laux et croyait qu'à son tour elle inviterait son mari au calme et à la résignation. '- Répondant à un juré qui lui demande si Mm? Caillaux lui a parlé de son intention • e do tuer Calmette dans le cas où la campa-s gne continuerait, le Président Monnier af-ii firme de la façon la plus formelle que ja-u mais à aucun moment Mme Caillaux ne lui a fait de déclarations semblables. Le z Président Monnier ajoute que si Mme Cail-r laux lui avait fait impression de quelque >, exaltation inquiétante, il aurait prévenu e soit le procureur général, soit le "préfet de police, soit M. Caillaux lui-même. M. Mon-t nier affirme que Mme Caillaux ne lui a pas exprimé ses craintes de la publication l- de lettres privées. Elle l'a entretenu seule-a ment de ses craintes pour l'avenir. M. Mon-e nier nie formellemnet avoir jamais décla-e ré qu'avec le tempérament français il fal-i- lait s'étonner de ne pas voi"r plus souvent e des gens casser la figure à d'autres. Ja-e mais, dit-il, je nai tenu un pareil langage, s Me Labori fait remarquer que le Prési-s dent Monnier ayant, avec sa haute auto-i- rité, déclaré à Mme Caillaux qu'il n'y avait t. rien à faire, celle-ci a pu de ibonne foi se r suggestionner jusqu'à croire que cette phra-s se devait être la conclusion logique de cette y- conversation. Sur ces mots l'audience est levée à 4 h. 25 sans incident. Elle sera re-\s prise demain à midi. Lettre d'Italie ,e 1C Correspondance particulière du Journal î- de Liège : e" Rome, 18 juillet 1914. t- UNE DECOUVERTE MERVEILLEUSE. — &- L'INGENIEUR ULIVI. — LA DESIL-e. LUSION. à II y a deux mois environ, j'eus, en lisant, s- dans le Journal de Liège, le récit de la découverte de l'ingénieur Ulivi et des expé-t-e riences faites à .Florence, un moment el'in-e- décision. Fallait-il, comme mes confrères îs anglais et italiens, » marcher ià fondi » et e- vous envoyer un article détaillé sur cette découverte sensationnelle, ou m'en tenir à l'e un télégramme reçu de Paris disant sim-re plement : « Soyez prudent » et imiter le 1L silence de mes collègues français ? Je me

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This item is a publication of the title Journal de Liège et de la province: feuille politique, commerciale et littéraire belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1832 to 1940.

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