Journal des intérêts maritimes

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28 February 1914
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s.n. 1914, 28 February. Journal des intérêts maritimes. Seen on 06 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pv6b27qx0q/
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ANVERS, samedi 28 février 1914 r¥o U Trente-troisième Âimee Journal des Intérêts Maritimes I publicité à For A au Organe de Défense lies Intérêts Maritimes, AB0NNfiMENT8 :1 S» Sï £ « I 41>onneinmit» sont reçus directement au J^l] } IIl'î Ol'S 9 Commerciaux et Industriels d'Anvers. PHx par* numero : ,° centimes bureau du journal 3,> rue Vieille Bourse, Anvers; Représentants du journal à l'Etranger : à paris, mm . T-.r.rTvnr r no mi •» -r r>o John F. Jones A C*. 31. rue du Faubourg, Montmartre;i a BRUXELLES chez MM. J. Lebègue & C, *»,. -, . DDi ICC 3L.ONDRES, MM. Davies & O, Finch Lane. Cornhill rue de la Madeleine. UlPcCtcUr . r ranÇOIS rn'JCO. a Cologne, M.Rudolf Mosse.Annoncen-Expéditiom LES HABITATIONS A BON MARCHÉ Cette question, d'un intérêt social de pre mier ordre, a souvent été soulevée dans no colonnes à propos de l'extension des instal lations maritimes et de la démolition de l'en ceinte. Aussi sommes nous heureux de la re prendre aujourd'hui, à propos de la discussioi: au Parlement, du projet de loi déposé le 1 novembre 1912 par M. le Ministre Levie qu nous résumons à grands traits. La loi du 9 août. 1889 sur les habitation ouvrières a donné des résultats encourageants 100 millions avancés par la Caisse d'épargne 176 sociétés agrées, 54,000 maisons mises la disposition de la classe ouvrière. Seulement tout cet effort n'a profité qu' une élite ouvrière. La masse des ouvriers n'i pas bénéficié de la loi. La nécessité d'institu lions nouvelles est indiscutable. Il s'agit aujourd'hui de multiplier plus ra pidement les habitations et logements à iioi marché envisagés dans une acception beaucou] plus large, à l'intention de toutes les personne: peu aisées, sans distinction de profession comme aussi de faciliter à un plus grand nom lire l'acquisition de la propriété du logis pa des moyens analogues à ceux établis jusqu'il" en faveur des ouvriers seuls. Pour ce faire, une société nationale ser, constituée. Elle aura pour mission premièti d'étudier les besoins des différentes régions d'Y provoquer la fondation de sociétés de construction ou de crédit, dans la forme qui cou \ient aux exigences diverses des lieux. Dès que l'initiative des particuliers, ave< le concours des administrations locales, le ca-échéant, se sera manifestée et qu'on aura réun les souscriptions suffisantes pour constitue! une société locale ou régionale, l'Etatr sur 1. demande des fondateurs et l'avis favorable d< la Société nationale pourra souscrire jusqu'i 25 p. c. du capital. Dans ce but, le projet de loi ouvre un crédi à la caisse de l'Etat. Comme première mesure ce crédit est lixé à 100 millions. Ce capital ser; mis à la disposition de la Société nationale pai tranches annuelles qui seront inscrites au budget extraordinaire. Puisque le système des avances de la Caisss d'épargne a satisfait les sociétés d'habitation: ouvrières, on peut espérer qu'un système ana logue, pratiqué par la Société nationale, don nera pleine satisfaction aux sociétés de demaii qui, surgiront sur tous les points du pays, à 1. campagne comme dans les agglomérations ur haines et industrielles. Et de même qu'au cour de ces dernières années, avec des ressource; relativement restreintes, les sociétés cl'liabi tations ouvrières ont pu mettre sur pied ui édifice déjà si remarquable, de même on peu affirmer que sous le régime nouveau, avec de ressources presque illimitées, les sociétés d lia bitations à bon marché, anciennes et nouvelles seront à même de pourvoir à tous les besoin sociaux qui étaient restés en dehors du pro gramme de 1889. La condition fondamentale du succès résid< dans l'avance des capitaux à un taux d'intérê réduit: Te projet de loi renferme une série d< dispositions conçues dans ce dessein. Ces d'abord le taux de 3 p. c. fixé pour le calcu des annuités à souscrire par les pouvoirs pu blics pour la libération de leurs actions dan: les sociétés agréés; c'est, en second lieu, 1: fixation annuelle, par la loi, de l'intérêt de avances du Trésor public, disposition qui as sure, en tout temps, l'adoptation du taux 1 plus bas autorisé par l'état du marché finan rier; c'est enfin l'allocation annuelle à la So ciété nationale d'un subside égal à la différent entre les annuités capitalisées par elle et 1. charge de ses obligations. La Société nationale empruntera le caractèi civil, mais elle revêt la forme de société ano nyme; elle jouit des avantages d'une sociët commerciale, notamment de la personmfiea tion civile; elle peut recevoir des dons et de legs sous la condition de l'approbation par ar rèté royal, condition destinée a sauvegarde' éventuellement l'intérêt des familles. Son capital est variable. Il est formé pa l'Etat, les provinces et les sociétés agréées l'intervention de celles-ci se justifie par 1 communauté du but et de l'action. Les communes et les établissements public de bienfaisance, de leur côté, entrerons, ave les particuliers dans les sociétés locales oi régionales. Celles-ci sont placées sous le me me régime légal que la Société nationale, sau qu'elles peuvent prendre la forme anonyme o la forme coopérative. Mais le projet comporte, de plus la guerr aux taudis. Les enquêtes attestent que l'habitation in salubre pullule dans nos agglomérations sur tout dans les grandes villes. Aussi le gouverne ment, d'accord avec la commission, estime-t-opportun de mettre en jeu une nouvelle ini tiative. A défaut d'action de la commune, 1 Société nationale pourra proposer l'expropria tion des habitations insalubres, après avoir pri l'avis de la commune et du comité de patronagi Un arrêté royal pourra décider l'expropriatio par les soins de la société locale ou régions, des habitations à bon marché. Afin de parer aux abus de la spéculatioi particulièrement odieuse en ces matières, i suivant l'exemple des législations étrangère le projet de loi stipule" que dans la fixation f l'indemnité d'expropriation, il sera tenu comp de la somme qui serait nécessaire pour la r< mise en état d'habitabilité. Cette disposition e conforme au sens précis de la Constitution. Le projet affranchit des droits de timbr d'enregistrement, de greffe et de frais de pi blication les statuts de sociétés et les actes r. latifs à leur administration intérieure. Le projet accorde enfin aux particuliers q se rendent propriétaires d'une habitation a lx marché aussi la réduction de moitié qui vie d'être mentionnée, soit qu'ils achètent ou ei pruntent à une société agréée, soit qu'ils co: tractent avec d'autres personnes; c'est le r Rime qui existe à présent pour les ouvriers, par la loi de 1889, et le tarif de faveur propo correspond aussi à celui qui est appliqué a acquéreurs de petites propriétés rurales par 101 du 21 mai 1897. Mais ici, dans un but d'ordre et en rais des nécessités du contrôle,le projet veut qu' moment de l'enregistrement des actes, 1 droits ordinaires soient perçus. Le dégrèveme fiscal, en effet, est subordonné à la condition s que le particulier intéressé occupe personnellement, dans un délai déterminé, la maison qu'il achète ou qu'il va construire. Le projet reçoit en général au parlement un bon accueil; le ministre, pour le défendre, com-l bat les amendements de l'extrême-gauche qui permettent à la Société nationale de faire des avances aux administrations communales, aux 3 bureaux de 'bienfaisance et aux hospices qui : construisent des habitations à bon marché pour , la location: La loi n'a pas pour but de faire des i ouvriers propriétaires de leur ,,maison à lion marché" car dans les grandes agglomérations i surtout, cela est fort difficile, mais bien de i permettre aux plus pauvres, les plus nombreux et les plus intéressants, des ,,logements salu-bres à bon marché". Nous comprenons fort bien au moment de la i désorganisation des chemins de fer constituant ) la grande régie nationale, désorganisation constatée par les mandataires autorisés de l'industrie et du commerce de la Belgique, que le ministre Levie se déclare adversaire des régies; mais, peut-il aller contre la volonté, unanimement i exprimée il y a cinq ans, par les bourgmestres des communes de plus -de 25,000 habitants,que • toutes les régies empruntant la voie publique, doivent être exploitées par et au profit des communes? Nous avons démontré que les régies intercommunales de l'agglomération anver-soise, exploitees industriellement, ' fourniraient au public, le gaz, l'eau à 10 centimes le mètre cube, le K. W. à 10 c. et les transports électriques à bon marché, tout en étant une source de i revenus certains pour les communes agglomérées. Ce genre de régies, éliminant ses deux i facteurs de mort qui sont la politique et l'administration (le réquisitoire serré contre l'ad-1 ministration des chemins de fer le prouve) est appelé à fournir les éléments de vie et d'hygiène ï aux populations, dans les meilleures conditions. Nous avons cité, comme exemple à suivre, l'u-i sine-type de Vitry-sur-Seine où un personnel de 44 ouvriers fournit par 24 heures 250,000 K. w. h. Les maisons ouvrières à étages multiples d'un grand centre ne sauraient être construites et occupées par des milliers de pauvres gens, si ■ ceux-ci ne disposent pas d'eau, de gaz, d'él ee-tricité à bon marché pour vivre et exercer à domicile de petites industries de luxe; le ministre ! Berrver l'admet du reste puisqu'il a créé réeem-i ment la Société nationale des eaux alimentaires. La loi n'a pas seulement pour but de créer de nouvelles maisons ouvrières, de faire -disparaître les maisons insalubres existantes, mais aus-i de les améliorer. M. Levie n'admet pas que la 1 Caisse d'épargne contribue à fournir les fonds, t destinés à être remboursés à tout moment aux déposants, pour faciliter la construction d'habitations ouvrières, c'est à l'Etat, dit-il, à interve-. nir pour fournir de lions logements et non pas, " comme le voudrait M. le député Tibbaut, pour favoriser l'établissement de petites exploitations agricoles. Certains députés voudraient que le projet t précise nettement les personnes ,,peu aisées", appelées à bénéficier des faveurs fiscales et ils I demandent que les communes puissent jouir des I avantages accordés aux sociétés agréées pour ce qui concerne les avances à faire pour la eons-> traction des maisons. Il est certain qu'une loi i d'ordre social et d'intérêt public ne sera bonne s que si le facteur politique en est éliminé et qu'il est utile de fournir la liste des personnes : appelées à bénéficier des avantages de la loi; les ouvriers et employés peu aisés, dénominations un peu vagues, puisque le ministre admet les instituteurs dans la seconde catégorie. t Pour éviter toutes difficultés, M. Devèze propose de dire que l'habitation est l'indice de la condition, pour avoir des garanties que la Société nationale projetée ne devienne un instrument politique entre les mains d'un gouvernement. Quant aux faveurs fiscales, l'amende-? ment demande qu'elles soient nettement définies par la loi et non autorisées par le Ministre des finances. La loi sera bonne quand elle accordera le même traitement pour toutes les œuvres sociales et qu'elle empêchera la partialité politique; mais elle est susceptible de perfectionnements 1 que l'expérience indiquera. Dans tous les cas, dans les cinq grands centres tentaculaires de ^ la Belgique, dont Anvers est le principal, la loi sur les habitations à bon marché est appelée 1 à recevoir de rares applications ; c'est aux logements salubres à bon marché, à l'amélioration ' de ceux existants, que les édiljtés devront porter leur attention en élevant des maisons à étages multiples, dont les étages supérieurs 3 sont les plus hygiéniques surtout s'ils reçoivent directement l'air pur de l'Escaut. Comme les communes ne peuvent, d'après la loi, disposer des avantages de la loi nouvelle pour les élever, elles pourraient comme le propose le il député Bertrand, échevin de Schaerbeek, jouissant d'une grande autorité dans la question, a disposer, dans ce but, des produits d'une taxe sur la plus value immobilière afin de fournir s des appartements hygiéniques pour les plus pauvres. Cet impôt, juste par excellence, est n vraiment démocratique et populaire et l'op-e position de quelques favorisés de la fortune devra céder certainement; ainsi nos proposi-!, tions, anciennes déjà, soutenues aujourd'hui, ■ t, triompheront demain. Dans les articles publiés récemment sur "l'aie venir du port" nous avons demandé que les limites des terrains du port soient nettement fixées; c'est dans cet espace surtout que de-^ vront s'élever les" maisons à étages multiples pour logements ouvriers; les habitations à bon marché et les cités jardins, dont nous sommes grands partisans, trouveront leurs emplacements dans la banlieue, ou on trouve des terrains à bon marché. L'union générale pour la protection du tra-U1 vail au port, les sociétés d'assurances contre les "} accidents du travail sont d'accord pour déclarer qu'il est hautement souhaitable que les dockers trouvent des logements à bon marché et hy-Y~ gièniques à proximité de leurs chantiers; afin c~ de réduire au minimum de grandes fatigues et ,c d'éviter de graves accidents dûs à l'abus de s® l'alcool, les ouvriers se rendant dans les esta--lx minets pour se reposer. la Nous avons préconisé la construction de maisons à quatre étages avec terrasses et ascen-on ceurs pour les deux étages supérieurs, parce lu que nous ne voulons pas de casernes, mais bien es des appartements indépendants pour chaque nt étage. Les grands armements disposant d'emplacements fixes à la rade ot aux bassins, pourraient élever des maisons aux coins de^ hangars qui leur sont destinés; ces appartements seront-là dans les meilleures conditions, les rez-de-chaussée pouvant servir de bureaux ou de maisons de rapport. Les sociétés d'assurances de toute nature, auraient grand avantage et seraient largement. rémunérés de leurs capitaux en élevant des maisons analogues à proximité des bassins; ces immeubles constituent en même temps une réclame et un fonds de garantie visible pour la société. Des écoles, des bâtiments communaux seront à construire dans les nouveaux quartiers maritimes; dans un but d'économie de façades; nous avons préconisé de placer les bâtiments scolaires au centre d'une agglomération de maisons de rapport, dont les étages supérieurs seraient réservés aux logements des employés et des ouvriers. Evitons toutefois les cités ouvrier- - , les quartiers ouvriers; au contraire cherchons à rapprocher les diverses classes -sociales tout en rapprochant aussi aussi les ouvriers de leur gagne-pain dans leur propre intérêt, pour leur santé, leur bien-être et celui de leur famille. Félicitons-nous donc du projet de loi des maisons à bon marché, qui va améliorer la situation de la classe ouvrière, surtout en attirant dans la métropole, les dockers qui doi\ eut faire journellement des trajets énormes, supporter des fatigues pénibles, pour regagner leur foyer. En attendant des perfectionnements à la loi favorisant surtout les sociétés agrées pour construire les maisons à étages multiples, qu'Anvers établisse pour l'agglomération des régies, régies industriellement et pour son port une centrale électrique donnant le courant de force économique, parce que continu. Nos députés et nos édiles décideront facilement le -gouvernement à autoriser: 1. îles régies intercommunales qui permettront aux communes de fournir des logements hygiéniques; 2. l'impôt sur la plus value immobilière parce qu'il est equitable, facile à établir et fournit des ressources pour améliorer la situation des déshérités de la fortune. Nemo. Déchargement des wagons dans le port d'Anvers On a appelé notre attention sur la façon anormale dont les metteurs à. tord en général déchargent les wagons arrivant le long des vapeurs aux différents quais de chargement du port, et après examen nous avons trouvé qu'en effet, le mode de déchargement adopté en maintes circonstances n'est pas régulier du tout. Voici une rame de vingt wagons chargés de fer arrivant sur un quai de chargement d'une longueur relativement peu importante et disposant d'une place fort limitée. Ces vingt wagons sont déchargés à la file sur une longueur de 200 mètres sous prétexte que la promptitude dans le déchargement des wagons est le point capital pour le metteur à bord qui ne tient pas compte des difficultés qu'il y a pour ramener la marchandise à pied d'oeuvre. Ces vingt wagons, au lieu d'être déchargés à la file, devraient nécessairement être déchargés par quatre ou cinq à la fois et les véhicules vides immédiatement reculés pour faire place à quatre ou cinq autres wagons, dont le contenu devrait alors être empilé sur les marchandises déchargées des premiers wagons. De cette façon les fers se trouveraient devant le vapeur et les armateurs, n'auraient "pas à se plaindre de ne pas pouvoir atteindre les marchandises, destinées à leurs vapeurs.Les chargeurs se plaignent souvent de l'encombrement des quais et la faute en est souvent aux metteurs à bord, respectivement aux corporations qui ne tiennent aucun compte de l'ordre qu'il faut avoir sur les quais pour maintenir la régularité dans les manipulations de chargement et de déchargement. A notre avis, il faudrait que les autorités du port exerçassent une surveillance -plus active sur les quais, et fissent la police des manipulations que chacun ait ici un peu à sa guise sans se soucier des obstacles, qu'ils mettent dans le chemin des chargeurs qui observent les règlements et opèrent avec soin. Le prix des manœuvres des grues hydrauliques à Anvers On est généralement d'avis que le prix de location des grues est excessivement réduit à Anvers, où l'on paie 20 francs par jour pour la location d'une grue hydraulique, tandis qu'en Angleterre les grues hydrauliques, dans certains ports, se paient à raison de 6 d. par tonne, ce qui revient à 150/- pour le déchargement de 300 tonnes par jour et par grue. Comparé à celui des grues d'Anvers, ce prix est naturellement excessif, mais par contre, 20 francs pour la location de nos grues est ridiculement minime. Qu'en pense M. Cools, qui parle de mettre une taxe sur les serveuses ! Le commerce des Bananes ua Guatemala La culture du bananier prend d'année en année un extension plus considérable ; c'est, pai ordre d'importance, le deuxième produit d'exportation du Guatémala. Alors qu'en 1905 on n'en avait exporté que 409,413 régimes, représentait une valeur de 122,824 dollars-or, en 19O0 la quantité s'étail élevée à 705,223 régimes valant 229,567 dol-lars-or; en 1910, on aembarqué 1,222,568 régimes; en 1912 enfin, 2,222,304 régimes on été exportés pour une valeur de 1,777,843 dollars-or.On cultive la banane d'exportation exclusivement à la côte de l'océan Atlantique, dans h vallée du Rio Motagua et aux environs de Li-vingston, à une altitude qui ne dépasse guéri 200 pieds au-dessus du niveau de la mer. Oi rencontre, en effet, dans ces parties du pay-les conditions climatériques indispensables : une exploitation rémunératrice et, d'autre part le fruit peut être facilement exporté. On trouve aussi le bananier à l'intérieur du pays, mais il y est cultivé en moindre quantité et seulement pour la consommation locale. Le bananier exige un terrain léger, profond, humide sans être marécageux, et une température moyenne de 28 degrés centigrades. L'atmosphère " doit être humide ; de plus, il faut éviter de planter le bananier dans des endroits exposés aux vents violents. La "United Fruit Company", puissante société américaine qui, actuellement, possède pour ainsi dire ie monopole de cette culture—les autres exploitants lui vendent leurs récoltes par contrat— a été constituée aux Etats-Unis, dans l'Etat de New Jersey, au capital de 20 millions de dollars, qu'elle a porté à 35 millions en 1900. Cette compagnie possède au Guatémala plus de 7,000 acres de terrains plantés et elle augmente chaque année cette étendue; elle est, en outré,propriétaire de vastes plantations au Cos-ta-R-ica, au Honduras, à la Guyane hollandaise, à la Jamaïque, et, en outre, exploite la canne à sucre à Cuba. L'établissemnt d'une plantation par la "United Fruit Company" comprend deux périodes bien distinctes: les travaux de la première sont exécutés nar un pntrpnrepeur lié car contrat avec la Compagnie, laquelle assume elie-menie ceux de la deuxième. Le travail de l'entrepreneur consiste à défricher le terrain et à planter le bananier. Le contrat se fait généralement pour une superficie de terrain variant entre 100 et 200 acres; les travaux s'effectuent de la manière suivante :on commence par abattre à coups de hache ou de sabre d'abatage (machete) toutes les plantes et brousailles, ne laissant debout que les gros troncs d'arbre. De petits piquets en bois sont ensuite enfoncés dans la terre, à des distances de 5 mètres environ les uns des autres, pour ensuite planter à ces endroits un morceau de racine de bananier d'environ 2 décimètres cubes; en procédant de cette manière, les bananiers sont plantés en lignes bien régulières; ensuite on abat les gros troncs d'arbre qu'on avait laissés. Le prix de ce travail est d'environ 11 dollars par acre. La tâche de la société qui commence alors, consiste à nettoyer le terrain et à creuser des canaux de drainage dans les parties les plus basses de la plantation. En règle générale, on nettoie quatre fois le terrain la première année.La "United Fruit Company" emploie à ces travaux des nègres qu'elle paie à raison de 50 cents-or par jour, salaire auquel il faut ajouter 40 cents de supplément pour la nourriture, ce qui porte à 6 ou 7 dollars par acree lecoût de ces diverses opérations. Tenant compte des frais supplémentaires, on peut dire que le prix de revient à l'acre est d'environ 25 dollars. Les nègres employés par la Compagnie viennent surtout de la Jamaïque. Comme les plantations sont situées dans des terrains éloignés de tout centre habité, la Compagnie, a dû pour\oir au logement età la subsistance de ses employés et organiser un service d'hygiène. Les'nègres sont logés dans des huttes; de confortabîes habitations en bois type colonial sont mises par la Compagnie à la disposition des employés blancs. Dans chaque agglomération importante de travailleurs, la Société a établi 1111 magasin où ces derniers peuvent se procurer, à des prix relativement avantageux, tout ce dont il ont besoin; de plus, elle a cons-trdit des hôpitaux où des médecins, payés par elle, soignent les malades; c'est ainsi que l'on va construire à Quirigua (Guatémala) un hôpital qui ne coûtera pas moins de 200,000 francs. Au bout de la première année, le bananier donne son fruit; le rendement coyen par acre est d'environ cent régimes de 50 à 75 centimètres de longueur. La durée d'une plantation varie de 10 à 15 ans; il en existe toutefois qui sont établies depuis vingt ans et sont encore en pleine production. Jusqu'à présent, il n'a encore été constaté aucune maladie du bananier au Guatémala; au cas où la plante deviendrait malade, il faudrait l'abattre et, si toute la plantation était atteinte, le seul remède consisterait à y mettre le feu. Les champs de bananiers sont sillonnés de chemins de fer à voie étroite qui viennent aboutir à la ligne menant au port d'embarquement; de cette manière,il s'écoule un temps fort court entre le moment où le fruit est cueilli et celui où il est chargé à bord du vapeur. Les bananes du Guatémala sont toutes exportées aux Etats-Unis et uniquement par les ports de Livingston et Puerto Barrïos. La "United Fruit Company" entretient, à cet effet, un sevice de vapeurs entre ces ports et Nouvelle-Orléans. Le uaoutcnouc au Guatemala L'arbre à caoutchouc croit naturellement dans les département d'Escuintla, Santa Rosa, Quiché et Izabal. En 1910, la production a été de 2,813 quintaux, valant 140,768 dollars-or. A première vue, l'exploitation du caoutchouc sylvestre paraît facile et rémunératrice. En réalité, il est loin d'en être ainsi pour divers motifs. La saignée des arbres se faisant sur des étendues immenses de forêt, la surveillance est impossible, -car les arbres producteurs étant disséminés et les hommes .-chargés de la récolte du latex étant forcés de se frayer au coutelas un passage dans les broussailles, il faudrait un surveillant pour chaque homme. Dans la pratique, les travailleurs pénètrent à deux ou trois dans le forêt, y établissent un campement et n'en sortent que tous les huit ou quinze jours; ils travaillent librement, non selon des règles établies, niais en saignant les arbres de façon à en extraire la plus grande quantité de latex possible, au préjudice île la plante. C'est pour cette raison que l'on trouve, au millieu de la forêt, de grands et beaux arbres morts : les saignées ont été trop profondes ou on n'a pas laissé aux blessures le temps nécessaire pour se cicatriser. Il existe même des quantités d'arbres abattus dans le but d'en extarire le latex avec plus de facilité; il en .résulte que, contrairement à ce que l'on pourrait supposer, plus on pénètre dans la forêt, moins on trouve d'arbres à caoutchouc. La difficulté de surveillance et les prix élevés auxquels on paie le caoutchouc incitent à la contrebande, pratiquée généralement par des 1 hommes peu au courant du métier. La pluspart de ceux-ci sont des criminels fugitifs obligés i de se cacher et qui, d'accord avec certains i acheteurs malhonnêtes, vivent isolés des mois ! entiers dans des parties de forêt tropicale ayant i 60 lieues carrées ou davantage, où il n'existe , que des sentiers connus d'eux et où l'on ne pé- . .. . « LE GOUVERNEMENT BELGE a créé en FRANCE un OFFICE MARIIIME qui a pour mission de fournir à titre gracieux aux expéditeurs, commissionnaires en marchandises et, d'une manière générale, à tous les intéressés, DES RENSEIGNEMENTS RELATIFS AUX LIGNES DE NAVIGATION FRÉQUENTANT LES PORTS BELGES — CONDITIONS DE TARIFS ET DE TRANSPORTS, DATES DES DÉPARTS DES NAVIRES, DURÉE DES VOYAGES, NOMS et ADRESSES DES AGENTS, etc. etc. » Les bureaux de l'Office sont installés à PARIS, RUE LE PELETIER, 42. — Téléphone; NJ 291-14. — Télégrammes ; MINFERBELG PARIS. — Dirp.r.tmir • 1VT I JROIITnw nètre que difficilement. C'est surtout à cette catégorie de gens qu'on doit imputer l'batago des arbres. A ces individus, travaillant légalement pour le compte du propriétaire, on est obligé de payer à peu près lâ valeur marchande du produit, sans quoi ils vendent la moitié ou les trois quarts de leur récolte à des marchandises en contrebande. On voit par là que l'exploitation du caoutchouc sylvestre n'est par une affaire-brillante, si élevé que soit le prix de vente du produit. Plantations -de caoutchouc. — Une compagnie belge avait établi une plantation de ca-tutchouc "castilloa" dans de bonnes conditions, de la manière suivante : en déboisant complètement la forêt, par le feu ou autrement, avant la saison des pluies, on y semait ensuite du maïs; de cette manière, on pouvait obtenir tous les ans deux récoltes, dont le produit payai! la main-d'œuvre ainsi que les frais d'ensemencement du "castilloa". Les c-astilloas étaient plantés à une distance de 4 à 5 mètres l'un de l'autre ; entre les rangées, on semait du maïs dont les élagages profitaient aux jeunes plants de "castilloa"; les. frais grevant le caoutchouc étaient donc nuls la première année. La deuxième année, il fallait faire deux nettoyages ; la troisième année, les arbres ayant de 5 à 7 mètres de hauteur et les troncs une moyenne de 15 à 18 centimètres de diamètre, le terrain servait de pâturage. La plantation ayant 7 ans d'âge était mûre pour l'exploitation; alors la main-d'œuvre revient à bon marché, vu qu'un seul homme, gagnant un franc par jour, peut extraire une quantité considérable de latex, en 24 heures. La surveillance est très facile, vingt hommes pouvant travailler sous la direction d'un seul employé. En procédant de la sorte, le prix de revient est modéré et la qualité du produit meilleure. Pour les raisons indépendantes de la culture du caoutchouc, la compagnie beige a cessé ses opérations. £es frets de mer Le fond du marche des irets osl piutOi ferme. La plupart des armateurs sont U avis que la baisse a été tellement forte qu une réaction devra se produire avant peu. Nous remarquons avec plaisir que le compartiment tie ia Hiver Plate est mieux disposé. Les armateurs qui ont des navires de lévrier-mars montrent de ia résistance. L>e Buenos-Ayres a des ports de choix ou affrète à 10 s. sans réduction, alors qu il y a quelques jours on acceptait, encore ie taux, ruineux de 7 s. 9 d. moins li d. Uu a coiicrn des affrètements de 1a Plata pour titane occ. la Hollande et Grangemouth, aussi pour Greenock et il y a encore plusieurs ordres à remplir pour certains ports de R. U. Le marché de l'Extrême-Orient reste très calme. De Bombay au R. U. Continent on cote 16 s. 3 d. à 16 s. 6 d. sur la base en lourd, option second port de déchargement à 6 d. de plus. De Kurrachee au 1t. U. Continent on cote 13 s. 3 d. à 13 s. 6 d., avec un second port de décliragement 6 d. de plus. De Burmah on cote 20 s. à 20 s. 6 d. o.c. pour chargement mars. De Calcutta au R. U. Continent ou Anvers on a fait des affaires sur emb. mars à 17 s. 6 d. base froment. On cite l'affrètement d'un grand navire de Melbourne ou Geelang au R. U. Continent à 24 s. chargement mars-avril, -tandis que de Sydney au R. U. Continent on a payé 25 s. sur mars, avec pleines options. De Saigon à la France les taux sont en baisse à 21 s. 3 d. à 22 s. 6 d. et des affaires ont été contractées dans ces limites. Le marché de la mer Noire est un peu mieux disposé et on renseigne plus d'affaires. En ce moment la demande pour tonnage est plus suivie, surtout de la Russie du Sud et pour des positions jusque chargement première moitié de mars. De Nicola-jeff on peut contracter sur la base de 6 s. 9 d. Rotterdam, 7 s. Weser, 7 s. 3 d. Hambourg, 3 d. de moins si orge; d'Odessa, No-vorossisk ou Théodosie on offre 3 d. do moins, tandis que .pour Rotterdam direct i! y a une couple d'ordres au marché sur la base de 0 s. 3 d. d'Odessa ou Novorossisk. Kustendje est au marché pour un grand steamer pour Glasgow à 6 s. 6 d. et le même taux est obtenable de Sulina à Rotterdam, 3 d. de plus pour Anvers et Bulgarie est soutenue à 6 s. 9 d. pour Anvers ou Rotterdam. Les charter sizes sont en maigre demande et on cote 7 s. 6 d. n.c. ou any, 6 d. de plus Hambourg, de bons ports de.chargement, mais de la Côte cl'Eupatoria on a payé 8 s. 3 d. Les affrètements de minerai sont très restreints, mais il règne une demande modérée pour tonnage sur la base de 8 6 d. de Poti à Rotterdam.

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This item is a publication of the title Journal des intérêts maritimes belonging to the category Financieel-economische pers, published in Anvers from 1907 to 1919.

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