L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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30 December 1915
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s.n. 1915, 30 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9p2w37mt3b/
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2sème Année 433 o cents flo Cetinmes» 3eudf 3© décembre fgfg L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «îoumaî Quotidien d« matin paraissant eti Hoîlande Belge est notre nom lie Famille. Toutes les lettres doivent être adresséfis au bureau de rédaction: N. 55. VOORBIIRGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbîei, Comité de Rédaction: ^ René C3s4l5sttor3,% EmiIe Païnp(iPé. Poiar les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser ét H'Acâmlnistratiora du journal:N.Z.VoorbMrgwaï 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements: Ho8!andcf3.l.50papinois. Etranger fl. 2.©0 par mets Annonces: 15 cents la (igné» Réclames: 30 cents Sa ligne. Du Respect S.V.P.? Cinquante mille Beiges sont morts pour la patrie. Redoutable holocauste qui nous oblige à une piété constante. L'exemple de chacun de ces héros nous élève hors de nous-mêmes et ils deviennent ce qu'il y a de plus grand et'de plus pur eu nous. Nous ne souffrirons pas qu'on y touche. Crainte chimérique, puisque nos ennemis, qui ne respectent rien, respectent au moins ceux-là. Non, la chose abominable, la chose risible aussi, c'est que ce sont des Belges qui les insultent. Ne doutez pas. Je trans- | cris mot à mot la lettre que vous allez lire et dont les signatures, que je ne juge point ; utile de livrer au public, garantissent l'authenticité : ,, Monsieur.... ,,Nous nous permettons de vous signaler tin incident, peu important en soi, mais qui peut être de nature à faire réfléchir ceux d'entre nos jeunes compatriotes qui,sous des prétextes aussi variés que futïïcs, hésitent encore à rejoindre leurs camarades qui se battent à l'Yser. Un de ces jeunes gens, étudiant à l'école technique de Delft, a eu la malencontreuse idée de venir se promener au camp avec un sien parent interné. ,,Sa mauvaise étoile l'ayant conduit dans une chambre occupée par des sous-officiers, pères de famille, ayant pris part à tous les combats qui se sont livrés de Liège à Anvers, ceux-ci lui exprimèrent immédiatement leur stupéfaction de voir un solide gaillard de 20 ans mener cette vie indigne d'un homme. ,,Il répondit qu'il estimait servir mieux son pays en travaillant pour devenir un bon ingénieur qu'en allant bêtement (!!!) se faire tuer dans les tranchées. ,,D'ailleurs, disait-il, la mer du Nord a été déclarée zone de .guerre et le gouvernement ne peut donc pas vou3 obliger à risquer la traversée!! ,.Au surplus, ]e patriotisme était le propre de3 ,,gens ordinaires" et lui, pour sa part, se refusait absolument à aller se battre pour des idées que son intelligence n'admettait pas ! ,,Excédés par oe langage enfantin, nous lui répondîmes crûment que tout ce verbiage scientifico-internationaliste était pour nous tout simplement le paravent derrière lequel il abritait sa couardise. Sur quoi nous le flanquâmes à la porte de chez nous. Mais le gaillard avait décidément l'épiderme peu sensible : au iieu d'encaisser la leçon, il eut encore le front de se présenter le soir à la-cantine des sous-officiers, où avait lieu un concert à l'occasion de la Noël. ,,Comme de juste, nous l'avons fait expulser sans le moindre ménagement, et nous espérons que, oertte fois, la leçon lui profitera . ..Nous ajoutons — ceci pour l'édification de ses congénères — que nous sommes décidés à expulser, au besoin par la violence, tout individu se trouvant en état de désertion et qui se permettrait encore de nous faire l'injure de s'introduire parmi nous. Il va de soi que nous prenons la pleine responsabilité de notre lettre, et.oue nous vous prions d'en faire tel usage qu'il vous conviendra." Ah ! l'odieux, Je puant petit personnage-J1 me semble le voir d'ici, tout bouffi de cette misérable science qu'on lui a pompé dedans comme une maltaise eau dans une outre. H a appris ]'algèbre et la mécanique et il croit que ça le dispense d'accomplir sou devoir. Hé, des lapins de son espèce sont trop précieux pour faire de la chair à canon. Il y a, n'est-ce pas, assez de pauvres diables, qui n'ont jamais été à Polytechnique ou qui ne savent même pas lire et écrire, pour aller se faire trouer la peau et pourrir entre deux tranchées, dans les marais de l'Yser. Il y a aussi les aristos, qui ont le massacre dans le sang depuis leurs ancêtres qui faisaient métier de se battre. Lui est d'une essence supérieure, un pur produit de l'accouplement de la science et de l'internationale, comme dit si bien mon correspondant, destiné à faire le saliut de l'humanité. Qu'est-ce donc, a côté, que le salut de la Belgique? Aussi .n'ira-t-il pas ,,bêtement" se faire tuer. Vous entendez: bêteitaent. C'est-à-dire, morts glorieux, morts chéris, que vous n'étiez de votre vivant que des imbécibles. Toi... — ah ! que je voudrais crier des noms qui me viennent sur les lèvres — toi, ami, qui étais le plus délicat, le plus raffiné de9 artistes, et toi, £oète aimé, et toi qui savais déjà tout des secrets révélés de la nature, compagnon pensif, studieux et si modeste, tous, vous n'étiez que des imbéciles. C'est un étudiant de Delft qui vous. le dit, un qui, par exemple, ne se sent pas du tout l'envie de venger votre mort. Que diable! c'est votre faute aussi, et vous n'aviez qu'à pas être si bêtes. Où donc trouver une force de mépris assez grande pour en accabler le misérable qui a osé tenir un tel langage? Sans doute il a une face insensible au crachat, cet individu plus qu'ordinaire, ô oui, mais il reste à voir s'il a aussi un derrière insensible au cuir. Vous dites, vous qui avez bien voulu me répéter les honteuses paroles de ce cuistre, que vous l'avez flanqué à la porte du camp. Au moins l'avez-vous fait à coups de bottes, car nous serions des milliers à ne pouvoir nous consoler que vous ne l'eussiez point fait. Mais il en est parmi nos amis que le spec-lacli 4'uae telle ignominie afflige? •au point qu'ils aimeraient mieux en rougir en silence. Nous n'avons pas à rougir. Les cinquante mille qui sont morts, les deux cent mille qui veillent à l'Yser et qui mourront joyeusement, s'il le faut, demain, nous enjoignent de tenir la tête haute. Ils nous enjoignent de poursuivre de notre colère et de notre mépris les couards qui se retranchent derrière je ne sais quels piètres paradoxes pour se dérober à une servitude dont leur esprit faussé et leur âme étriquée ne comprennent pas la grandeur. Nous pouvons les dénoncer et les traquer sans craindre qu'un peu de leur opprobre rejaillisse sur nous. Mais quelle mentalité ont donc les étudiants de Delft pour souffrir des lâches parmi eux? Charles Bernard. wm m Les Allemands dehors" et ceux „du dedans". Tandis que nos pauvres compatriotes sont opprimés et réquisitionnés à outrance, un petit incident survenu i; y a quelques jours montre que les fonctionnaires allemands résidant en Hollande ne sont pas moins intéressés. Un ouvrier hollandais se présente au Consulat allemand d'une ville frontière. Il désirait soumettre une carte postalè à expédier recommandée à Anvers. L'examen est favorable et ! la carte a ,,toutes les chances de parvenir par la posté". Notre ami remercie et s'apprête à regagner la porte lorsqu'on le rappelle d'un ton qui no ; laisse aucun doute sur .la nationalité du consul : — ,,C'est un florin cinquante. — — ..Un florin cinquante!? et pour avoir lu | ma carte?... —" C'était bien ainsi et le pauvre homme dut 1 s'exécuter. •• I Mais, sur le seuil, se retournant: —, ,,Eh bien! cela ne m'otonne plus que vous i buviez tant de Champagne!...- — Merci, ami hollandais. ■ P-1 La guerre et la cons«ntn lu cftïte Les divers Etats belligérants consomment des quantités de caoutchouc formidables, principalement sous la forme de pneus pour autos et bicyclettes et de vêtements imperméables. Il n'est donc pas étonnant que dès le mofs de septembre 1914 l'Angleterre inscrivit le caoutchouc sur la liste des articles de contrebande. L'influence qu'a exercée la guerre sur l'industrie du caoutchouc est longuement décrite par l'ingénieur Bacieffe, dans la ,,Revue de Chimie appliquée". Voici, en résumé, ce que dit ce technicien : Déjà avant la guerre, l'industrie du caoutchouc avait traversé une crise aiguë, due à l'accroissement prodigieux de la production, à la baisse des prix qui en résulta. Depuis 1910, année au cours de laquelle le prix moyen du kg. de Para, était de fr. 34.75, les cours n'ont pour ainsi dire pas cessé de baisser. En janvier 1912, le kg. ne valait plus à Londres que fr. 12.50 ; en janvier 191-f, ce prix atteignit fr. 8-80, ef le 1er juin 1915 la côte officielle du marché anglais renseignait fr. 7.20. Cette baisse e9t attribuée à la production croissante des plantations asiatiques, qui jettent chaque année une quantité de plus en plus grande de caoutchouc brut sur le marché européen. Ces plantations sont situées principalement dans l'archipel malais, à Oeylan et dans l'Jnde Anglaise. Elles livrent déjà à présent 60 à 65 p. c. de la production mondiale (12.000 tonnes environ), et mènent une concurrence victorieuse contre le caoutchouc des Etats de l'Amérique du Sud (Brésil, Pérou, Equateur) ainsi que contre celui de l'Afrique centrale. En dépit de 1 ''augmentation de la consommation dans les pays de l'Entente, les prix du caoutchouc ne sont pas parvenus à regagner le terrain perdu, à cause, paraît-il, de la disparition du marché de l'Allemagne et de l'Autriche. Depuis que la guerre balaye l'Europe, les deux plus grands consommateurs sont les Etats-Unis et l'Angleterre. En 1914 le? Etats-Unis importèrent du Brésil seul 21.690 tonnes, contre 17,050 tonnes en 1913. En Angleterre, l'importation a çlp-passé de plus de 4,000 tonnes celle de l'année précédente. Eu France, par contre, iî y a eu un fléchissement, comme suite à la pénurie de main-d'oeuvre. — ■■u.gi ■ Pour le naiva!-an. Nous rappellerons à ceux de nos lecteur.* qui désireraient faire paraître leur carte de nouvel-an dans le numéro du 1er janvier 1916 de l',,Echo Belge", que le prix de 25 cents que nous avons fixé par insertion pour le prix de la main d'oeuvre doit être payé d'avance. L'administration du journal accepte d'ailleurs en paiement, les timbres-poste liollandais. Voici lo modèle des cartes que nous impri merohs à cette occasion. 1 M. et Mme X. de ..... actuellement à Souhaits cordiaux. En Belgique. A fîruseUes. | Avec l'approbation du gouvernement 'général allemand, on a rayé au "budget de l'Etat belge pour 1916 quarante-cinq mil-lionso et demi pour le paiement des rentes, aussi bien sur les 480 millions d'emprunts de guerre levés la première année que sur les 40 millions à verser mensuellement. Désormais, au cours du paiement de cet impôt qui reste imposé temporairement jusqu'à la fin de 1916, un autre moyen sera employé pour 'éviter l'émission de nouveaux billets de banque et ce jusqu'à concurrence de quarante millions de francs. Les provinces, pour les sommes qu'elles doivent payer, émettent des emprunts à 5 pCt., qui sont valables durant deux années. Un consortium de 75 banques belges a repris au pair ces papiers, qui représentent une valeur de 480 millions de francs. * * -x- Par décision du tribunal de commerce, en date du 4 décembre, la société d'assurances „La Victoire" a été déclarée en état de faillite. Les curateurs sont MM. Loicq et Lacom-blé. L'ordonnance déclare que le tribunal ^st incompétent 'en ce qui concerne la société ,,La Victoire Wallonne" de Namur. Le procès de celle-ci doit venir devant le tribunal de commerce de cette ville. Ceci est donc l'épisode de ce qu'on était convenu d'appeler dans la capitale le dernier scandale financier. * * -x- Le marquis de Villalobar, ambassadeur d'Espagne à Bruxelles, a eu la généreuse p ïnsée d'organiser un arbre de Noël pour les petits Français, Russes, Italiens et Anglais qui se trouvent actuellement à Bruxelles. Ces enfants étaient au nombre de 2800! On leur distribua surtout des vêtements et des objets de première utilité, ce qui représenta une somme de quinze mille fran$* qui fut réunie en quatre jours. Ce n'est pas la première fois d'ailleurs que le marquis de Villalobar nous montre qu'il est un ' gentilhomme dans toute l'acception du terme et un grand et noble coeur. * * * De temps à autre, M. von Bissing trouve ipoyen de faire afficher sur les murs de la capitale quelques ,,justifications" ou quelques accusations mensongèies contre nos alliés. Le pauvrô homme s'acquitte ainsi de la besogne pour laquelle il est grassement payé. Ci-dessous, nous publions deux courtes stupidités qu'on a pu lire récemment sur les murs de la capitale: ,,Pourquoi l'Angleterre n'a-t-elle pas sauvé à temps la Belgique ? „Elle savait bien ce qu'elle faisait, en raison du traité de paix qui liait ce pays et. le rendait- solidaire des actes du voisin. „L'Angleterre n'avait donc pas à bouger alors que la Belgique était forcée de se défendre et de soutenir les premiers frais g de la résistance au profit de son alliée." Et d'un Voici l'autre: ^Pourquoi Miss Cavell a-t-elle été fusillée ? „Les Allemands n'avaient pas à hésiter pour punir les forfaits accomplis par Miss Cavell, puisque les Belges eux-mêmes au début des hostilités avaient fait exécuter à Gand une femme belge et un Belge reconnus coupables d'espionnage au profit de l'Allemagne." Toute la mentalité teutonne est là-dedans- <• * -x- On annonce que depuis Quelques semaines le service postal a fait des progrès. C'est ainsi qu'on lève six fois par jour les boîtes à lettres dans l'intérieur de la'ville et quatre fois dans les faubourgs. Mais les plaintes sont innombrables pour tout ce qui concerne le trafic postal avec la Hollande. Les trois quart des correspondances ne sont pas distribuées et les cartes recommandées sont retenues si longtemps à Aix-la-Chapelle qu'elles mettent — à parvenir — deux fois plus de temps qu'une simple carte postale. Encore ne parviennent-elles pas toujours. Or, un grand nombre de personnes envoient en ,,recommandé" des correspondances ayant trait à leurs affaires. Les Boches n'en ont cure! Mieux: il fut un temps où ils ne laissaient passer à destination d'Anvers que les correspondances écrites en flamand. Les cartes, rédigées en français, étaient brûlées impitoyablement. Censeur flamand à Aachen? Voilà un mé-iter tout trouvé'pour le Dr. Antoou Jacob qui, bien que rentré en Belgique, trouve encore le moyen d'écrire des articles dans la ,,Vlaamsche Stem", ce torchon interdit dans la Belgique libre. On assure également que, pour suppléer au manque de censeurs, les Boches ont re-■ruté des femmes. A Anvers. Au Cercle artistique en vient de com-aencer les travaux d'appropriation pour installation de l'Exposition de fermes et habitations rurales. Outre les projets de constructions qui figureront en grand nombre — car les adhésions affluent et la Société •oyale des architectes de la province pa-ronne cette belle initiative — on rassemblera des centaines de ,,vues" de bâtiments, de sites et de parties de villages détruites ou endommagées par suite de la guerre, ce qui donnera, iun> cara-ctère unique à. cette exhibition et lui prêtera un intérêt de curiosité en même temps qu'un intérêt artistique et technique. -x- -x- -x- Ou s'inquiète à Rotterdam de l'arrestation à Anvers du capitaine Vischpoel, de sa femme, de son fils et de sa fille. * * * N0U9 avons signalé les méfaits des falsificateurs, d'accapareurs de denrées qui accomplissent une oeuvre réellement abominable.Jusqu'ici les administrations communales rurales ne se sont pas beaucoup remuées pour mettre uu terme à ces indignités. Nous enregistrons avec d'autant plus de plaisir les efforts sérieux que les pouvoirs compétents à Anvers, en parfait ac-. cord avec les institutions privées, ont organisés pour rechercher les coupables et déjouer leurs sourdes menées. Cette semaine, la section locale du Comité national d'alimentation établira divers services de contrôle sévère sur les cartes donnant droit aux achats dans les magasins d'alimentation; contrôle sévère sur la qualité des aliments fabriqués et non préparés; contrôle sur la vente en gros et en détail de denrées de toute espèce. Pour que les divers services de surveillance puissent s'exercer utilement, il faut que les contrôleurs aient accès à toute heure dans les ateliers, les usines, les caves et magasins, en 9e faisant accompagner d'un agent qualité pour dresser procès-verbal partout où il le faudra et mettre de la sorte le parquet en mouvement. Toute une brigade de ,, rechercheurs" va être mobilisée pour opérer dans le sens que nous venons d'indiquer. Bien plus, on a pratiqué d'ores et déjà quelques premiers essais et l'on nous assure qu'un détaillant, qui avait commissionué plusieurs sans-travail pour faire dans les magasins dits américains des achats de marchandises en vue de la revente à prix majoré et non sans avoir ,,trituré" les dites marchandises de façon à obtenir des- multiplications de poids qui lui procuraient encore un bénéfice supplémentaire, s'est fait pincer et a été déféré au parquet- Inutile de dire que la justice se montrera impitoyable envers ceux que l'on pourra convaincre de s'être livrés à ces pratiques malhonnêtes. « * » La pluie des condamnations n'arrête pas. Un soldat belge qui ne s'était pas fait inscrire dans les délais fixés par-von Hliene s'est entendu condamner à trois mois de prison. Les autres condamnations sont peu intéressantes. Elles portent sur les délits suivants avoir voyagé sans passeport ou sans autorisation du Meldeamt, avoir transporté des lettres, s'être soustrait au contrôle des autorités boches, etc. CS si rs 43. On a pu eutendre un bruit de bottes, de bottes... C'étaient les gendarmes allemands qui s'en retournaient en Allemagne. Bon débarras! & * * Les Allemands ont remplacé cent de leurs ouvriers occupés à la fabrique de clous de Gentbrugge par des prisonniers russes. Les Boches sont au front et les malheureux Russes sont contraints à fabriquer du fil de fer barbelé. * x- » Au cours d'une des récentes séances du Conseil communal, le Collège des bourgmestre et éclievins a fait exposer en ces termes les dispositions à prendre pour la perception en régie des droits de place pour 1916. Le Collège estime que les circonstances ne se prêtent absolument pas à la mise en adjudication publique de la perception des droits de place sur les divers marchés. Il propose donc au Conseil de continuer [a perception en régie jusqu'au 30 juin 1916, aux mêmes conditions que celles adoptées par le" Conseil communal, respectivement: le 4 janvier 1915, pour- les droits de place sur le marché au bétail ; le 30 novembre 1914, pour les droits de place sur [es autres marchés. Les percepteurs, consultés, sont d'accord. Il y a lieu, également, de confirmer la perception en régie des droits do quai eu ville, jusqu'à la mémo date du 30 juin 1916, moyennant une indemnité, au profit du percepteur des droits, de 25 p. c. sur la recette brute, tous frais de perception à sa charge. * * * La musique n'est pas mise en quarantaine à Gand. Il semble qu'en n'en ait jamais fait autant. Une cantate, chantée par 150 exécutants a même été donnée deux fois de suite tant le succès avait été grand à la répétition générale. Il est juste d'ajouter que ces concerts sont toujours donnés dans un but charitable.ALiége. L'inondation de ces derniers jours rappelle celle autrement grave de 1880, qui se produisit vers le 20 décembre. Sous l'action simultanée de la fonte de6 neiges et des pluies diluviennes, les eaux s'élevèrent à une hauteur inconnue. Elles déferlèrent au-dessus de la rue Saint-Vin cent et du quai Mativa, qui formaient digue, et se répandirent dans les jardins et îesl terres 6itués en contrebas, renversant les murs de clôture, remplissant les caves et inondant même les rez-de-chaussée des maisons. A, la Boverie, au quartier de Longdoz et Outremeuse, les eaux dépassèrent les murs de quai et inondèrent les rues, causant partout d'importants dégâts. Les quartiers du sud et du centre furent en grande partie préservés par une digue élevée quai de Fragnée, à la hauteur de la chapelle du Paradis, par les soins de M. Maliiels, ingénieur de la Ville. L'eau entra cependant dans l'église Saint-Denis. A la Noël, les eaux s'étaient assez retirées pour permettre aux paroissiens do l'église Saint-Vincent de se rendre aux offices du jour, et cependant les eaux avaient envahi le temple jusque dans le choeur. La dérivation de l'Ourthe n'existait pas alors et tout le quartier était à la merci de la moindre crue. Elles étaient si fréquentes que beaucoup d'habitants avaient en réserve une paire d'échasses pour s'en servir à l'occasion. L'eau, en tourbillonnant, causait en certains endroits des excavations, des puits où des saumons et de gros poissons surpris par la retraite des eaux restaient emprisonnés et étaient péchés sans difficulté par les voisins. Heureusement, la crue a cessé, cette année,- avant que des malheurs irréparables se soient produits. AMPavsWalloii. _ La résistance du personnel des chemins de fer belges, refusant de reprendre le travail, constitue pour les Allemands une gêne , qui se fait chaque jour sentir davantage et ce doit être pour nos courageux cheminots au milieu de leurs dures épreuves une consolation de le constater. Mais ne nous figurons pas que nos ennemis soient découragés par leur échec et qu'ils aient abandonné la partie. Tous les constructeurs belges de locomotives et de wagons ont reçu, en effet, une invitation à prendre en main la réparation de3 moteurs et véhicules usagés par l'occupant.L'invitation dpprend à nos industriels que le matériel sert toujours, dans l'intérêt belge, au transport des voyageurs et au ravitaillement des populations. Toujours le même procédé sournois ! Et nous ne sommes que dans la première phase. Les industriels refusant, le masque tombera bientôt et les mesures de coercition apparaîtront-, avec toute la brutalité sauvage dont nos malheureux concitoyens ont déjà tant souffert. Les constructeurs belges n'ont écoute que la voix du devoir et de leur patriotisme. Unanimement, ils ont refusé leur concours, ainsi que nous l'avons fait pressentir. Ils se rendent compte, en voyant les loc->-motives belges remorquer les trains de troupes et munitions, que ce sont surtout les transports desservant le front qui menacent d'être compromis. Ils savent qu'à l'arsenal des chemins de fer de Luttre, sur 250 ouvriers allemands utilisés naguère, 120 ont dû être envoyés au front: les hommes font défaut. Ils savent qu'une partie de cet atelier est interdite aux ouvriers belges et qu'on s'y occupe de travaux mystérieux qui n'ont rien de commun avec un service de chemins de fer. Ils ne sont pas dupes et ne feront pas le jeu des Allemands. ' A Mons. L'usine Dorzée, à Boussu, a rouvert ses portes. Une partie des chômeurs de la commune vont donc avoir leur pain quotidien assuré. — Il y a un an! 30 décembre, 101.j: Accalmie sur l& front belge, dans" le nord et-sur l'Aisne; autour de lieims, à Sillery, à la ferme d'Alger, attaques ali-emmitles repo'ii-ssées; à Mesnil-les-Hurlus, seconde ligné de défense allemande enlevée de haute luttft; tranchées ennemies occupées jpûf- les Français à Beau-séjour (Argonne) et dans les bois de Morte-mare (Meurthe-et-Moselle); recul des Allemands de Fontaine-Madame (Argonne); en Haute-Alsace, les Allemands délogés de Stcinbach. En Pologney violents combats autour de BoUmof, d'hwvlodz et de Mcdo-gostcha. En Galicie., retranchements autrichiens enle vés ■pair les 'Russes à ZaJditchinc et à Doubla. Au Caucase, engagements sanglants et défaite des Turcs autour de Sarykamysch. En Serbie, procLannatian du prince régent Alexandre félicitant ses troupes. En Albanie, nouveaux troubles contre Essad pacha. A Pola, un sous-7nccrin français cause de graves avaries. à un cuirassé autrichien. Dans l'océan Pacif ique, les troupes anglo-australiennes occupent l'île de Bougainville, possession allemande (îles Salomon, est de la Nouvelle-Guinée). Dans l'Angola, colonie portugaise, combats entre Portugais et Allemands. Réclamation des Etats-Unis à l'Angleterre à propos du blocus établi par les flottes alliées, iSur la mdt du Nord, deux bâtiments neutres coulés par une mine allemande; leur équipage sauvé. Cinq Taubes sur Dunherque: légers dégâts matériels. Nouvelle maladie de Guillaume 11. Pertes prussiennes à cette date: 753,000 tués, blessés et disparus; pertes autrichiennes, en Pologne, depuis le 15 novembre: 600}00û hommes*. La guerre est un bienfait. Oui, elle est un bienfait la guerre qui sauve la civilisation. Examinons les conséquences des trois seules hypothèses possibles: lo. Il n'y aurait pas eu de guerre. 2o. Les assaillants sont victorieux. 3o. Les assaillants sont vaincus. *1o. il n'y aurait pas eu de guerreu La diplomatie a ignoré les intentions et les préparatifs des empires du centre. Il est vraisemblable que, sous la guerre,, elle aurait continué à les ignorer. Si elle les avait découverts, les empires centraux étant prêts et les autres puissances ne l'étant pas, c'eût été, ensuite, le statu quo humiliant ou, pPus probablement, le conflit immédiat, dans des conditions analogues à celles qui se sont produites. •La diplomatie continuant d'ignorer les . intentions et les préparatifs des empires du centre, le développement industriel et commercial de l'Allemagne se fut poursuivi selon une progression de plus en plus redoutable ; sa puissance militaire et navale eût grandi parallèlement. C'eût été, pour dans vingt ans, pour dans quinze ans peut-être, la suprématie européenne, certaine, de l'Allemagne, réalisée pacifiquement, avec la sanction tangible d'armements formidables. Une Allemagne républicaine ou dont les destinées eussent été confiées à un empereur clairvoyant et pacifique se fut indubitablement assurée, dans un avenir prochain, cette hégémonie économique européenne, si pas même mcndiale. Mais le caractère instable de Guillaume II en décida autrement! Dirait-elle, l'Histoire, qu'il fut l'auteur génial de la merveilleuse expansion matérielle de son empire, ou bien qu'il n'en fut que le speotateur bénéficiaixc ? Angoissante question. Les ans s'ajoutaient aux a.ns, l'impatience morbide grandissait, il importait de fixer l'Histoire: ce fut la guerre dans toute sa hideur! 2o. Les assaillants sont victorieux. Soyons bons princes et. supposons, pour un instant, que les agresseurs remportent finalement la victoire. Tout au plus, dans ce cas, pourrait-on envisager un succès militaire partiel qui, après l'écroulement de nombreux plans successifs, péniblement improvisés, sauf le premier, utopiquo celui-là, laisserait les assaillants anéantis, ruinés, incapables d'imposer aux alliés les conditions rêvées en des heures d'illusion, déjà lointaines. Jamais, même dans cette hypothèse invraisemblable, les alliés ne toléreraient que subsistât la possibilité d'une récidive de l'agression dont ils faillirent être les victimes.Il est évident que les liens indissolubles créés entre les alliés,, en état de commune légitime défense, se fortifieront encore dans la paix et que leur puissance collective, désormais avertie, mettrait, dans rhvnothèse envisagée, tout en oeuvre pour s'opposer définitivement à toixt développement menaçant des Germaniques.' L'hégémonie allemande qui se fut insensiblement imposée à l'Europe si l'état de paix eût perduré sera, par la faute de l'insatiable ambition de son seigneur et maître, dorénavant à tout jamais enrayée.. Envoyé de Dieu ? Mais absolument. 3o. Les assaillants sont vainous. Il est impossible' d'admettre qu'il puisse en; être autrement quand on considère sans parti pris aucun les circonstances ci-aprèq rappelées. Les assaillants, lorsqu'ils déclanchèrent la ! tourmente par une agression brusquée, possédaient tout l'avantage de leur situation centrale. Celle-ci leur permettait d'attaquer par ,,lignes intérieures". C'est-à-dire de mettre rapidement hors cause l'ennemi le moins redoutable, pour se retourner ensuite, avec toutes leurs forces devenues disponibles, contre leurs adversaires princii paux. L'avance réservée aux assaillants, grâce à leur préparation complète, leur assurait . la rapidité et l'initiative des opérations, ces dernières ayant dû, pour réussir, être terminées vivement. Ils furent incapables de profiter de ces avantages, car dix-sept mois se sont écoulés depuis le commencement des hostilités et toute solution décisive recule de plus en plus. Il est vrai que la résistance de Liège, la victoire de la Marne, la barrière de l'Yser, la percée en Champagne, la ré-offensive de l'armée russe désormais abondamment pourvue de munitions, se sont mis glorieusement en travers de la réalisation des plans de l'Allemagne. Tandis que diminue le nombre d'hommes que les Germano-Bulgaro-Turcs parviennent à mettre en ligne, les effectifs des alliés ne cessent d'augmenter, leur préparation s'achève et la production de leurs munitions devient fantastique. L'efficacité du blocus met les empires du centre aux abois, quantités de matières premières qui leur sont indispensables leur faisant défaut. Alors que chaque heure de prolongation des hostilités qu'ils ont témérairement entamées rend la situation des empires centraux pins précaire, le temps qui passe ren-

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