L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 31 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/028pc2v316/
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jèr® Année iy°. àao 5 cents (ÎO Centimes) Lunm si mai 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal t&uoticSien «lu malin paraissant à Amsterdam Boitas est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressé au bureau de rédaction : ÏV.Z. VOORBURGWAL 234-S40. Téléphone: 2797. # Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles HerbleJ, Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOOBBUBGWAL 234-240. Téléphone: 177 S. Abonnement I En Hollande fl. !.5Q par mois, ■lavable nar anticipation 1 Etranaep fi. 2.00 Un peu lie Polémipe. Jjq ,;Nieuwe Rotterdamsohe Couri oteerve: „Si les journaux des Pays tiennent l'attitude de l'Italie pour oeil l'homme qui donne lfc coup de poig. dans le dos, c?la vient, assure l'„] Belge", de ce que les Hollandais ne < prennent rien au lyrisme des Italiens.' Nous considérons le ,,Nieuwe Ro darasche Courant" comme un journal e: Renient sérieux. Il ne donne pas des : des appréciations entachées de cette d'erreur qui, hélas ! appartient a 1 lion non, il rend des oracles. Et puisque le gi journal de Rotterdam affirme que avons dit une sottise, voici que nous sons pour un imbécile aux yeux de quelques .cent mille lecteurs de Holland et de Belgique. C'est assez désagréable. Ferons-remarquer que jious n'avons jamais ■ ï'ânerie que le ,,Nieuwe Rotterdam Courant"' nous reproche? Ils le savent, amis qui ont "bien voulu prendre con sance de ce que nous écrivons dans r No. de jeudi dernier, sous le titre ,,Poi Contre", et qui ont aussi lu le contexte deux propositions entre lesquelles i confrère établit ci malicieusement un de causalité. Mais encore devons-nous excuser auprès des Hollandais^ ^ qui p raient se froisser d'une appréciation ; cavalièrement résumée, comme fait „Nieuwe Rotterdamsohe Courant". Par exemple, loin de nous l'idé vouloir en quoi que ce soit agir sur les ; pathies du peuple Hollandais qui les d< à qui il veut. C'est ainsi que nous rece parfois des lettres de gens qui s'en pren au ,,Nieuwe Rotterdamsohe Courant" q accusent un peu à la légère de tenda germanophiles. Ces gens ont tort de écrire et nous avons raison de ne pas i compte de oe qu'ils écrivent. En pays _nei chacun pense ce qu'il veut et comme il v oliacun dit et écrit de même. Jusqu'au de la déclaration de guerre de l'ItaJ l'Autriche, tel n avait pas ete 1 avis ,,Nieuwe Rotterdamsche Courant" _ ; qui la neutralité individuelle était obligation qui sembl it naturellement couler de la neutralité du pays, et qui a poussé le scrupule jusqu'à s'abstenir de « ner son avis sur la destruction de la , sitania". Nous avons été très heureu; constater que cette feuille avait abandc cette manière de voir depuis qu elle a blié sur l'intervention italienne un ar emprent d'une certaine mélancolie, ] ceci ne nous donne pas encore le droi nous, Belges, de protester paroe que tains journaux hollandais se montrent sévères pour l'Italie frappant par den la puissante Autriche qui' a provoqu conflit que pour l'Allemagne se frayanl passage à t^-vers le coeur de la faibl paisible Belgique afin de poignarde France dans le dos. Mon Dieu! oui, nous autres Belges j comprenons le lyrisme et nous l'ain aussi. Nous avons dans le sang un psi ce je ne sais quoi qui brûle dans les v* des peuples latins et méditerranéens. I sommes sensibles à la magie du verbe pe que nous croyons que le verbe a en soi vertu qui crée la chose*qu'il représe Ceci peut faire sourire le grave rédac du ,,Tijd", par exemple, qui, samedi nier, vantait la sobre élequense de M. Bethmann-Hollweg, stigmatisant au seii Reichstag la „félonie" italienne. N nous préférons oes harangues vibrai hautes et ardentes comme ces belles cc nés teintes de pourpre qui montent dar ciel latin, de M. Poincaré, de M. Decha de M. Viviani. Le ,,Tijd", lui, en hachant de points d'interrogation ou c terruption, lorsqu'il lui arrive d'en re duire un lambeau, prouve assez en qi médiocre estime il les tient. C'est qu'on y entend vibrer | souvent les ' i sonores de liberté, • justice, patrie. L machie, ,,sesquipedalia verba", comme rait dit Horace, ,,words, words, wort comme aurait dit Shakespeare. C est poss Mais quand notr 3 roi les a dits, ces m frémissants d'enthousiasme, nos braves allés se faire tuer à la frontière, et a avoir étç piétinés, pressurés, marty: pendant dix mois, le-? Belges trouvent core le courage de résister et d'espérer qu même dans ces mots sublimes — et ridicu Tout de même, n'est ce pas, ceci leur de un sens et un peu de éalité. Et l'Italien, le contadin Piémontais même le fratello qui s'en va comme j son maître le doux Saint François, reci lir du pain et du vin par les chemins l'Ombrie, s'enflamme à son tour à la rôle ailée de ce Gabriele d'Annunzio j qui la grande presse hollandaise' en gén affiche bien du mépris. Que savent ces ves gens de la diplomatie et des tr< secrets ? Ils savent seulement que 1< pères les ont libérés du joug du ,,tedes et surtout de l'Autrichien détesté qui primait leur belle patrie, ils savent beaucoup de leurs frères souffrent em sous la tyrannie d'un ennemi hérédit et que le moment est venu de les déliv Et voici qu'ils marchent pleins de fjèvr d'enthousiasme à l'appel d'un poète qui fait que traduire en des images magnifie et rendre en quelque sorte sensibles à h propres yeux les sentiments qui gonf leur coeur. N'eu déplaise au ,-Nieuwe } terdamsclie Courant", nous, nous trouvoi ça beau. Il y a, d'ailleurs, des Hollandais qui solde notre avis. N'est-ce pas dans le ,,Tijd que nous lisions un entrefilet indigné parc int" qu'un de ses confrères catholiques avait os -Bas faire remarquer avec amertume que ce n'e; a, de Pas en Hollande que le peuple aurait sur îard îa v°ix d'un graj^d poète. Il y a donc ici ég« ivho lemei.it des hommes qui pensent qu'un gran om- artiste est infiniment plus représentatif c » son pays, qu'il est mieux» qualifié pour pao ^ter- au peuple et au nom du peuple qu'u Joeg_ produit anonyme du suffrage universe ^•s Encore une fois, loin de nous la pensé + d'élever même l'ombre d'une critique j^e l'égard de ce que dit la presse hollandaise and' ^ y aurait là de notre part un manqu de tact absolu. Mais puisque l'un de ses oi ganes les plus autorisés nous prend à partie Pas" nous avons bien le droit d'esquisser a ses moins une timide défense. 3 —■ Charles Bernard. rious , i - □ —n îcrit S La tranchée être . .r et des Les hommes avancent sous le ciel étoile. Ma 0tre heur à celui qui allume une cigarette, qui en lien Plo*e sa lamPe de poche! c C'est par une nuit claire, sans lune. La con Û 115 pagnie avance, le fusil en bandoulière et 1 OUT" pelle au côté. Les visages sont soucieux. On £ Lussi fait des réflexions plaisantes, mais ce n'est p< le comme au cours des marches habituelles, s'agit d'aller creuser une nouvelle tranche s de s'amorçant à l'ancienne position, et qui do aboutir à deux ou trois cents mètres de 1 >yni position ennemie. 11 faudra creuser en un ei >nne droit où l'artillerie ennemie est menaçante < vons 0ù5 la veille encore, les mitrailleuses balayèrei Qent" le terrain. 'Si l'ennemi remarque le mouv< u'ils ment, bien peu d'hommes de l'escouade revier nces dront. nous Au fur et à mesure qu on s approche du iror • • euuemi le silence se fait dans les rangs. L< commandements étouffés deviennent plus pre, itre, Sants. Silence, là derrière!... Marchez plus doi eut; cernent!... Regardez donc où vous.marchez!, jour Pst!... Doucement!... Pst!... Halte!... ie à La troupe s'arrête dans l'ombre des dernièn du maisons. Les instructions'ultimes sont données X)Ur Si une fusée lumineuse traverse l'espace ou qv la lumière d'un réflecteur fouille l'obscurité, ^ faudra se jeter à plat ventre sur le sol. Ma alors, attention que les pelles ne fassent d vait bruit! En tout cas, à la première alerte, tro ion- batteries attireront le feu de leur côté. Un ,Lu- fusée rouge servira de signal. : d© On se glisse à deux cents mètres plus loii nné Une fusée lumineuse part au-dessus des de: nières maisons. Tout le monde se colle conti PTl~ les murs. Ouf! La fusée est partie de côté.^ 1 ^ . lumière 'ne frappe pas le chemin et ainsi 1 fiais plupart des hommes sont restés dans l'ombr» t, à L'ennemi semble n'avoir rien remarqué, oer- Plus loin, attentien ! C'est la tranchée. On es plus arrivé à l'ancienne position. Les hommes sai •iè tent rapidement par-dessus et le travail com -, mence immédiatement. Le premier qui a pr: e pied sur le champ dénudé qui s'étend jusqu'au ' "un positions ennemies s'arrête, prend la main d ^ et son voisin, celui-ci celle du troisième et ain: r la de suite. De la sorte 6e forme une chaîne qv n'indique pas seulement la direction de 1 îous tranchée, mais aussi l'espace que chaque lion me aura à creuser. Les caporaux et les officiel 10?s vont et viennent rapidement, "pour détermine l. le tracé de la nouvelle ligne. lues Dès qu'un homme se trouve à l'endroit qi fous lui est désigné, il se met immédiatement ave >rce- ardeur à la besogne. Déjà les premières motte une d® terre tombent sur l'herbe. Les soldats trs nte vaillent rapidement. Avant de/pouvoir reprer l ' dre haleine, il faut avoir atteint, au moins, un , profondeur d'un demi-mètre, de façon à pov ei" voir se mettre à oouvert, en cas de nécessite V011 contre le feu ennemi. l du L'ennemi n'a encore rien remarqué. Un dus, balle siffle de temps en temps, mais c'est le ti Lte3 de quelque patrouille ou d'un avant-poste. L'ai Ion- tillerie et les mitrailleuses sont muettes. 0 i ne voit aucune lumière de réflecteur ni aucun ,s .e fusée. uel, Déjà les premiers soldats sont jusqu'aux g< les noux dans la fosse. Il faut qu'on avance. L ['in- point extrême de la tranchée, le^ plus dang< pro- reux, n'est pas encore atteint. Déjà on arriv Lelle de derrière avec des rouleaux de fil de fer, de • plaques de métal et du matériel pour, consc , lider immédiatement la tranchée. Pendant c temps, les hommes les plus avancés se perden ^ë0" peu à peu dans l'obscurité. au- XJne heure passe ainsi dans un travail fébrile Is", En arrière, la tranchée offre déjà une bonn ible défense. Cela marche à merveille! Le ciel étoil ots donne une lumière suffisante pour guider 1 sont travail, et cependant on ne distingue rien trente ou ciuaranto mètres devant soi. Une deuxième heure s'écoule, Soudain, un ises fusillade retentit; les balles sifflent de toute en- parts. Chacun se baisse, retient instinctive and ment son haleine. Mais ce n'est qu'une alerte les ! Tout rentre bientôt dans le calme. Et le tra nne va*l rePr€nd plus acharné. En arrière, le pre mier groupe a terminé son ouvrage, et il égalis . la terre humide. Le troisième et le quatrièm . groupe en font de même. Le deuxième es acfls tombé sur des pierres et se heurte à des diffi ieil- cultés. Plus loin, dans la direction des trar i de chées ennemies, le travail n'a pas fort avanc pa- non plus. Ceux qui ont termiaé, en arrière iour vont y aider leurs camarades. Les autres jei éral tent rapidement des mottes de gazon, de 1 ora_ terre noire et des branchages sur les monticu ités 'es> man^®r0 a ^es rendre invisibles de loir b Qu'ils y viennent maintenant! Bientôt l'ordre de'rassemblement est donné co Un certain temps s'écoule avant que les groupe °P" dispersés ne se soient rassemblés. D'un pas ra que pide, les soldats traversent les anciennes trar :ore chées, ils longent le village par la grand'rout aire et se dirigent vers le ciuartier. rer Silence! sinon des pruneaux! Mais les cora 3 e£ mandements retentissent en vain. Les réfjc xions vont leur train. Certains allument déj n a une cigarette. Cela stimule et, pour ces hoir tues mes, c'est une vraie jouissance, après le 'urs dangers qu'ils viennent de courir, dans cett 'ent nujt sournoise, eous la menace des ligne lot- ennemies. En Belgique. t» é ;• A Bruxelles. i- Nous recevons de l'un de nos correspon 3 dants une lettre qui, nos lecteurs s'en ren e dront compte, n'a pas pris la voie d'Aix-h •- Chapelle, avant dè nous parvenir: n ,,J'espère que, dans votre exil, vous m L regrettez pas trop ce délicieux Bruxelles e Vous auriez tort, car la physionomie de h à ville a bien changé. D'abord, ce qui est in >. supportable c'est cette contrainte conti e nuelle, ce joug sévère, notre belle libértt - de jadis perdue et dont, jamais, nom >, n'avons apprécié la valeur. Etant donné 1é u quantité innombrable d'ordres, d'arrêtés etc.... publiés par le prolifique von Bissing tout le monde est plus ou moins en défaul et en délicatesse avec la Kommandantur - d'abord, parce qu'on ne lit plus les affi ches, ensuite parce qu'on s'en f...! Dam ces conditions on est toujours sous le couj d'une . arrestation ou d'une perquisition. Vous voyez comme c'est gai! En plus de cela, il nous est tombé une avalanene de l_ civils allemands que c'est à en avoir le nausée. A tous les coins de rue, il y a maintenant des échoppes de journaux illustrés l- allemands qui empoisonnent littéralement a la population. L'autre jour, nous dinions e au restaurant de la Monnaie. C'était plein-:s mais nous étions les seuls Belges ! Et c'er 1 est ainsi à la Roya'le et dans tous les éta-£ blissements. chics. Il faut les voir, cej a Boche6, s'envoyer des salutations profondes l- se faire des salamalecs, prendre des posi->t tions ,,stijfs" les uns en face des autres 't Ce serait à mourir de rire si on en avail encore le coeur. Si, vers le soir, vous atten-" der un tram pour vous rendre chez de; it amis il vous faut laisser passer deux oi ,s trois voitures qui sont littéralement en j- vahies par nos élégants ,,gris de campagne' i- qui, eux, voyagent à l'oeil et encombrenl • toutes les voitures. Et quand, par hasard vous trouvez enfin place, vous avez cinc IS fois sur dix, à vos côtés, un individu, quel 'e quefois un civil doué élu plus pur accen" il parisien et qui exhibe un passe-port en ui: s libre-parcours de la Kommandantur. Vou< u êtes fixé tout de suite et, pour peu que s vous ayez laissé échapper à la cantonnad< e quelques réflexions sur la difficulté de st débarrasser des punaises, ou, étant donne !" les relents qui .parfument les voitures, sui ~ le multiplication des bains, votre compte a est bon. a II y a tout à attendre de ceux qui onl ». commis des actes pareils à ceux-ci que j< vous garantis parce que j'ai eu en main; les rapports officiels : à Sempst, on a autop " sié quatre enfants qu'on avait retrouvés g liés ensemble. L'autopsie a démontré, san: v- doute possible, qu'ils avaient été enterrés 3 vivants. A. Coppendries, hameau de Bij ii ghem, qui .est du reste entièrement'détruit i on a déterré les cadavres de deux hommeî a qui furent suppliciés de la même façon ~ Comment les Allemands s'exuseront-ils r Vous comprendres, n'est-ce pas, que ceus qui ont eu en mains les preuves de tels i crimes haïront l'Allemagne jusqu'à leui c mort. s Ah! oui qu'on les hait et qu'on s'er " moque. Figurez-vous que tous les jours, ur peu dans toutes les directions de la ville, or promène maintenant quinze à vingt cuiras ; siers blancs de 40 à 50 ans, sur des chevaux de tout repos, à peu près du même e âge. Sans vouloir médire, c'est vraimeni r une. sortie carnavalesque. En tête, il y £ " un bombardon et un ,,schuyftronipett" qu: ;1x font une cacophonie éprouvantable. Ca L s'appelle le régiment de Bismarck et ça sert de promenade réclame. Le comman- 0 dant, qui a atteint ses 7C< ans, est cram - ponné sur l'encolure de son cheval: rien de e bien martial. Quand, par hasard, il est sui s sa chaise... et ne peut enfourcher sa bique: " c'est un ,,oberleutnant" qui let remplace, J Tout Bruxelles fait la haie et chacun de rigoler, comme bien vous penser à la vue de cette blanche cavalcade. Ce n'est pas e encore ces vieux messieurs qui nous feront é désespérer de la victoire finale. Car maigre p tout, ici, personne ne doute. C'est au point x que celui qui colporte une nouvelle défavorable, même vraie, a tout de suite sur le g dos cinq ou six personnes qui l'eng... Nous sommes assez bien informés. Ici, ' à mor poste, nous avons un peu tout ce qui pa - rait, autorisé et prohibé. Les journaux - français, par exemple, deviennent un per e plus rares ; c'est embêtant car ils nous ravi e gotaient mieux que certains journaux, dits neutres et qui sont germanophiles, à n'er pas douter. g Von Bissing qui est un homme admirable, a pris de salutaires mesures contre U - contamination des troupes allemandes ei 1 Belgique. D'après les affiches, il parait que ■ l'état sanitaire est très précaire à Bruxel • les. Mais ce que les affiches ont oublié de dire, c'est que depuis l'occupation de notre ' ville par les Allemands... et les allemandes le chiffre des soldats atteint de maladies . d'un çarctjre un peu spécial a passé de U c à'368. Les jolis cocos. On n'a presque plus de nickel. Et nous ' sommes tous saigné" à blanc les gradéi " de tous poils et de tous galons, depuis le 1 plus petit ,,sloeberleutenant", comme or g dit ici, jusqu'au plus haut major-generaal G Je connais de petites histoires amusan s tes mais c'est un peu long à raconter. I y a de quoi écrire un volume sur la mora lité de ces messieurs peut-Jtre très honorables et trjs honorés en temps de paix, mai6 . devenus en temps dè guerré.... Nous sommes propres ! l ' r A Anvers. Les Allemands encouragent de toutes t leurs forces les manifestations déplacées des Ds, Borues et autres. Alors qu'ils interdisent les conférene>es ayant un but utile, ; iis autorisent ce Borues à parler' à Lierre j de la ,,Flandre Française". On peut prévoir la portée de cette causeris, en lisant les appels claironnés dans certains journaux qui foiit passer la cause flamingante , avant la cause belge, qui groupe les Flamands et les Wallons, la seule pour laquelle nos soldats versent leur sang sur l'Yser, ; dans une même pensée d'ardent patrio-, tisme. Après les' enseigues françaises des maga-, sins de Bruges effacées d'office," voici que ! tous les films cinématographiques représentés en Belgique devront porter leurs titres et les explications en flamand. Notez ; que ceci va provoquer une forte dépense de i ' la part des directeurs de cinéma. Il faudra, i en effet, traduire ces inscriptions, les raccorder aux films existants^ etc. Mais certains profitent lâchement, le mot n'est pas trop fort, de la haine que l'Allemagno a i de la France, pour boycotter tout ce qui est français. Et comme le parti wal-lingant, avec une unanimité remarquable a décidé de ne pas répondre aux provoca-, tions afin de ne point donner aux Allemands, qui nous oppriment, un spectacle i lamentable, quelques énergumènes sont de i venus les maîtres. La Chambre syndicale de la cinématographie à Bruxelles a protesté, prétextant, très à propos, des frais J qui résulteraient de cette modification à apporter aux films. D'autant qu'elle est sans aucune utilité. Les Allemands ont décidé de passer outre, à toutes les réolama-; tions. A remarquer que les Flamands, membres de cette Chambre syndicale, sont en ; majorité et ont protesté avec force. A Liéie. ! On a demandé des employés pour aider ■ au servieïe du ravitaillement. Jusqu'ici i 4:000 demande^ sont parvenues au secrétariat ! A Louvain On a pu acheter aux paysans de Leefdaal , et des environs quelques 20,000 kilos de ; pommes de terre pour le compte, en grande i partie, de l'oeuvre de la soupe* Comme ■ le prix d'achat était-de 12 francs et qu'à , Bruxelles en paie couramment 16 et 18 i francs les 100 kilos, les ,,boeren" voulaient à toute force se rendre dans la capitale avec f leur, chargement. Il a fallu que le comité de Louvain les menacé de leur couper tout envoi de farine pour qu'ils se soumettent! » »• r,,La Belgique" de Bruxelles raconte qu'un jour de la semaine dernière, à 5 heures du tfoir> s'arrêtait à la grille de l'Institut Louis XIII, fondé par lui alors qu'il y enseignait la philosophie de saint Thomas d'Aquin, l'auto de S.E. lé cardinal de Malines. Mgr. Mercier en descendit prestement : il paraissait én excellente santé. Il fut reçu dans la cour extérieure, devant les magnifiques bas-reliefs de l'oeuvre du Travail de Cbnstantin Meunier, par MM. le chanoine Thierry, qui dirige l'établissement, et l'abbé Harmignies, son premier lieutenant. Le cardinal, qu'aucune garde ni escorte n'accompagnait, a visité les mutilés et blessés belges et français qu'abrite toujours l'ambulance de l'hôpital Saint-Thomas, qui forme une annexe de l'Institut » Louis XIII et que dirigent MM. le profes-» seur Noyons et les docteurs1 Dekoninck, Debaisieux et Boine, dont les maisons sont 1 incendiées et qui, depuis le 25 août, y sont réfugiés. Le cardinal a eu des paroles réconfortante® pour nos braves soldats; il a voulu 1 aussi faire une visite à Mme la douairière Michotte, le femme du distingué musicologue qui est mort le 25 août. Depuis lors, Mme Michotte est restée en ville et se consacre avec un inlassable dévouement aux soins des blessés. Elle le fait en grande dame que rien oe rebute et dont le patriotisme ; es g unanimement apprécié; son fils, professeur à l'Université, enseigne actuellement dans une des universités de Hollande. La visite du cardinal a duré près d'une heure. * * * A la demande du colonel Huibbert, l'ad-1 ministration œmmunale a décidé la réouverture du magnifique- bassin de natation : de la porte de Tervueren à partir du lundi 1 17 mai. A CS £5 M «3. Proclamation du commandant d'étape, i Tous les hommes en âge de porter les armes, ; soit âgés de 17 à 35 ans, doivent être inscrits > sur une liste que les communes s'occuperont de dresser, tout comme il fut fait pour les membres de la garde civique. Les personnes ejui essaieraient de se soustraire à cette formalito seront frappées d'une amende L de 300 francs. . ^ Les communes sont responsables de l'exacti- l'occasion d'une amende de 300 francs, tout nom omis d'une amende de 3,000 francs. Ce document, daté du 17 mai, est signé Von Wick. * * * A Gand, il a fallu déclarer les quantités, dépassant 400 kilos, de lin roui, à la Wirtschaftsausschuss Etappeninspek'tion, Place d'Armes. Les provisions déclarées sont considérées comme réquisitionnées. Celles qui n'auront pas été signalées seront considérées comme marchandises en fraude; elles seront réquisitionnées d'office et les détenteurs seront punis. Oasis Ses Ftoiraclreso La commune de Zwynaerde a été frappée d'une amende de 10.000 marks. Motif: fils téléphoniques endommagés. C'est encore von Keudell qui a fixé le chiffre de l'amende. La grande foire aux chevaux de Mont St."Amand est l'une des plus courues du pays. L'an dernier, 2000 bêtes y furent vendues. Cette année, il n'y en avait pas 200 sur le marché, les Allemands ayant réquisitionné tous nos chevaulx. Osaîis le Hairaganat, La décision de l'autorité allemande concernant la vente des charbons réglementée par une ordonnance publiée ici-même a provoqué du mécontentement parmi tous les ouvriers des charbonnages. Des tentatives seront faites pour remédier à la situation créée par les Allemands. Concernant l'activité de l'industrie charbonnière, dit l';,Handelsblad d'Anvers", on n'a pas à crier victoire. Les difficultés d'envois et le recouvrement des vraiements sont de grands obstacles à la vente. Au surplus, les producteurs ont une grande réserve, par suite du chômage des industries métallurgiques. Les fours à coke ont, de ce fait, dans tout le Hainaut, comme dans les autres provinces charbonnières, réduit considérablement leur production. Commo on peut le voir, les mesures allemandes sont" toujours des demi-mesures. A Grammont Le feu s'est déclaré à l'école de musique de la rue du Béguinage. Dégâts assez importants. Ce sont des literies et de la. paille, «mmagasinéee par les Allemands, qui alimentèrent le foyer d'incendie. » * » Le Kommandant, que les proclamations de ses confrèrês d'autres villes empêchent de dormir, a fait afficher que 10 pfennig valaient 12 centimes! Très important. * * * On parle de rouvrir l'Ecole industrielle. Les cours y seraient donnés de 5 à 7 heures du soir. Pages te Gloire Sur l'Yser Nos batteries à St.-Csorges et à Nieuport. (Suite.) Quand les 28e et 29e batteries, do la 5e brigade mixte, vinrent prendre position près de 'la B. 13 de la route de Nieuport à liamsca-pelle, les fatigues endurées pendant le siège d'Anvers et la retraite vers l'Yser, n'étaient déjà plus qu'un mauvais souvenir. Los hommes avaient retrouvé toute leur bello humeur, toute leur confiance dans le succès final et s'apprêtaient avec entrain à rentrer dans la fournaise, bien décidés à abattre le plus d'ennemis possible. Profitant des avantages offerts par le terrain à l'emplacement occupé, les deux batteries avaient travaillé avec ardeur à l'organisation d'une position des parapets de 6 mètres d'épaisseur, creusant des abris- pour les hommes à proximité des bouches à feu. Le secteur d'action du groupe, commandé par le major Van Bever, s'étendait depuis le clocher de Lombaertzyde jusqu'au moulin de Rattevalle. La 29e batterie ouvrait le feu la première, le 18 octobre, sur l'infanterie ennemie débouchant de Rattevalle et dispersait une compagnie surprise par ses rafales. La 28e prenait sous son feu une batterie allemande établie au Nord de la route de Westende à Middel-kerke et la réduisait au silence. Les deux batteries continuèrent ensuite leur tir sur différentes fermes occupées par l'ennemi. Le soir, la section du sous-lieutena'nt Col-son fut, comme on sait, détachée à Saint-Geor-ges, près du pont de l'Union, tandis que la 44e batterie, de la 3e division d'armée, venait apporter au groupe Van Bever l'appui do ses trois pièces. Le 19, les batteries arrosent de projectiles les abords de la route de Nieuport, où l'ennemi se retranche entre les bornes 2 et 3. Ensuite, pendant que la 28e continue de maîtriser la batterie ennemie installée vers la borne 11 de la route de Westende, les 29e et 44e canon-nent à outrance la ferme Roodepoort et l'Ancien fort que les Allemands occupent avec des mitrailleuses. Le lendemain, à la première heure, une nouvelle batterie ennemie s'étant révélée près de la route do Westende, elle est immédiatement prise sous le feu d'écharpe du groupe, subissant de telles pertes qu'elle ést obligée de se retirer, poursuivie par le tir meurtrier des nôtres. A ce moment, les batteries sont contrebattues pour la première fois; elles ne tardent pas à découvrir les pièces ennemies - qui. sont en position au Nord de la ferme Ronse, et les font taire. Dans-la soirée, ordre est donné au groupe de bombarder à outrance Lombaertzyde et Groote-Bamburgh ferme, que nos troupes ont dû abandonner après une âpre résistance. Leur tir, une fois de plus, est admirable d'efficacité et les batteries sont félicitées pour la façon remarquable dont leur mission s'accomplit. L'ennemi eccentuant, durant la matinée du 21 octobre, ses menaces dans la région de Mannckensvere, le groupe reçoit ordra de sières du village. Une section de la 29e batterie se consacre à cette tâche, tandis que les autres continuent d'agir sur les mêmes objectifs oue -la veille. Malheureusement, l'emplacement du groupe a finalement été repéré par l'ennemi, et le bombardement commence. Une batterie allemande de 210 fouille de ses projectiles meurtriers tout l'espace occupé, en même temps que canons et obusiers de campagne coatrebattent le groupe sans répit. Les pertes sont sérieuses; le commandant Peteau est tué, une pièce est détruite par un coup de plein fouet. . Mais le personnel conserve tout son calme. U se borne, quand le feu est trop violent, à chercher un refuge momentané dans les abris, puis reprend le tir par intermittences, entre les rafales allemandes, sans ^ manifester la meindre défaillance, les batteries rivalisant, au contraire, <j'e courage et d'endurance. Dès le lendemain, le groupe, pour bien prouver toute sa vitalité, contrebat violemment une nouvelle batterie ennemie qui a pris position pendant la nuit près de la route de Westende; il tire à outrance aussi sur le hameau Schuddebeurze, la ferme Ronse et la ferme Broote-BambUrgh < que ses obus incendient. L'ennemi est obligé d'évacuer cette dernière, vers laquelle se dirige une contre-attaque de notre infanterie. Les progrès de celle-ci étant contrecarrés par les fantassins ennemis retranchés dans les petits bois compris entre la route de Westende et le hameau Schuddebeurze. le groupe ea-nonne ces objectifs dès l'aube du 23. Depuis deux jours, il n'a pas cessé d'être soumis au bombardement de l'artillerie allemande. Il a bien découvert au Sud de Block-huis-ferme l'emplacement de la batterie de 210 qui le fait souffrir le plus, mais il est impuissant contre elle. Or, la situation dans les environs du pont de 1 Union devient de plus' en plus sérieuse. L'ennemi qui a pris pied, plus au Sud, sur la rive gauche de l'Yser, presse davantage à chaque instant les défenseurs, exténue jusqu'au 'bout nos fantassins. Et, pas plus que celle de la ?G brigade, les batteries de la 5e ne failliront à ce devoir. Toute la nuit, elles' poursuivent leur tir, durant que dans ses tranchées le 7e de ligne est relevé par le 14e. L'aube du 24 octobre se lève sur la journée critique entre toutes. Les Allemands. qui ont franeni la rivière à Schoorbakkej continuent de progresser .vers l'Ouest gagnant petit à petit, sur la rive occidentale, du terrain vers iSaint-Georges;. Au pont de l'Union, l'assaillant redouble d'efforts. Le groupe Van Bever, débarrassé des grosses pièces de 210 quo l'artillerie française entrée en action contrebat vigoureusement, exécute le feu le plus violent qu'il ait encore fourni. Dans la seule journée du 24. les trois batteries, qui ont une dizaine de pièces en service, ne consommeront pas moins <le 2.500 à 3.000 projectiles. Leur tir, d'ailleurs, est merveilleusement précis et contribue puissamment durant toute la matinée à retenir l'ennemi éloigné du point de passage qu'il cherche a forcer. Cependant dans leurs tranchées, les défenseurs ont à supporter le bombardement le plus effroyable qui soit. Tout croule, tout s'effondre sous une avalanche de fer. Eji même temps, la progression do l'ennemi au Sud' de Saint-Georges menace do prendre à revers nos vaillants fantassins. Si bien que vers 4 heures de l'après-midi, après avoir opposé la plus héroïque des^ résistances, les bataillons du 14e sont obligés^ d'évacuer leurs tranchées de l'Yser. Pressés de toutes parts, ils no peuvent tenir bien longtemps à Saint-Georges que bientôt l'ennemi envahit. En un instant, les pièces dés 28e, 29e et 44e batteries sont portées à bras en avant, hors de leurs abris enterrés, se découvrent hardiment, changent de front en quelques secondes, e-t à courte distance exécutent un tir rapide à obus explosifs sur Saint-Georges, où l'ennemi a pénétré, et sur les abords du passage de l'Union, où ses troupes s entassent. \ ingt-cinq minutes durant, nos pièces vomissent leur mitraille, tirant à toute volée, servies par leurs hommes avec une ardeur plus vive que jamais. L'assaillant est fauché sur place; il tonte en vain de déboucher de Sa;nt—Georges, où ses cadavres s'amoncellent dans les ruines, et le 14e de ligne peut achever de se replier en bon ordre. Lo colonel 7 Lambert, qui commande ie régiment, félicite le groupe du major . Van Bever, ,,qui a arrêté dans Saint-Georges l'offensive ennemie."Mais l'emplacement des vaillantes batteries n est plus tenablo. A la tombée du jour, ordro leur est donné de se replier au delà du chemin de fer de Nieuport à Dixmude, vers le S.-O. de Ramscapelle," d'où immédiatement, et toute la nuit durant, elles bombarderont Saint-Georges, empêchant les Allemands de s'y organiser et préparant la contre-attaque^ des nôtres. Elles resteront en action jusqu'au 28 octobre, changeant encore de position quand l'ennemi, ayant surmonté la résistance des trompes franco-belges, continuera d'avancer vers Ramscapelle. Le groupe participera brillamment à l'héroïque défense de co village au nom désormais immortel. Le 25 octobre, jour même où les 28e, 29e et 44e batteries sont citées à l'ordre du jour d* l'armée pour leur conduite admirable, un dramatique épisode créera une heure d'angoisse. La ferme Koolhofburg, où l'on a abrité les avant-trains des pièces, reçoit une rafale soudaine. de projectiles qui s'abattant parmi les attelages, tuent une vingtaine de chevaux et blessent plusieurs hommes. Malgré ces pertes, particulièrement cruelles dans la situation critique où le groupe se trouve, les batterie* n'auront pas une minute de défaillance. Si meurtries qu'elles soient, elles continueront de remplir leur mission avec la. même vaillance inlassable, achevant de se dévouer à l'oeuvre grandiose, jusqu'à l'extrême limite de leurs forces. On pourra se faire une faible idée de leur activité débordante dans les dix longues journées de batailles où elles furent constamment en action, quand on saura qu'elles ont lancé sur l'ennemi, durant ce temps, quelques 13,000 obus et slirapnels... Les nom Nieuport et Saint-Georges, qui flamboient aujourd'hui sur les boucliers, do ces batteries, apparaissent donc bien comme purs symboles de dévouement, de courage et d'honneur. (Le Courrier de l'ArméeO . (A suivre.)

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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