L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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05 September 1916
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s.n. 1916, 05 September. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p26pz52r4v/
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gâtne ^nnée N°. 682 G cents Mardi S sepieîiiiîï'e kôaô L'ECHO BELGE L'Union fait h Force *1 ournal c3S50âidS©îî du Bïssi4iïr! paraissant en HoBlarad© Belge est notre nom fie Famille. Toutes les lettres doiverïl eîre adressées «u bureau de rédaction: IV1 25. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797: Rédacteur en CheS : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, ïomilé de Rédaction: , Re(]é Chatnbry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Ho I lande fi. 1.50 par m ois. Etranger SI. 2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Un loti quatuor Nous avions déjà le manifeste des 93 Nous avons aujourd'hui le manifeste de manifeste est assez long et fort indi geste. Il invite nos compatriotes à appuyé la "«russification de l' Université de Gand Nous n'avons pas besoin d'en dire plus. Les quatre noms qui brillent au bas de c do crânent y ajoutent une note comique su quoi il nous plaît d'appuyer. Ils enlèven toute valeur au toxte qu'ils soulignent ei sorta- que sa lecture commencée avec indi c'iv.uàon finit* dans un éclat de rire. Le voi Léo Augusteyns, Adeirons Hende rie fîipp. Meert et Martin Rudelsheim . s cette partie de whist Léo Augus te l'ait le mort. Cet analphabétique, ;qu s'! Utule gravement président de la Ligu< L": i . orsitaire (Hoogesc-hoolbond), est ui primaire passé des bancs de l'école Froobe tV; 3 le fauteuil plus commode de sous-che do bureau au Bureau de Bienfaisance. Il : p. ; pour ligne de conduite de toujours s< lai. guider — étant incapable de se gui d ; r lui-même — par les éléments les pllu ' brouillons et les plus avancés.- Cette iné t:. do et sa nullité parfaite qui ne port? jamais ombrage, à personne lui assurèreir un siège de député et un supplément d( qv/.ire mille francs. Pour justifier ce: a., .ointejnents en môme temps que la con fiVtice' de ses électeurs, il insulta grossière racat le Roi Léopold II au Parlement, c< qui lui valut la notoriété et une vert* s\>. nonce de son chef, le président du Burear co Bionfaisanfce d'Anvers. Augusteyns liu.na- aygb délices l'encens des démocratie: q. 'il sentait flotter autour de lui et fort sn :: ionfc, coiffé d'un chapeau de soie el sérié dans une redingote de notaire,» s'et fut présenter des excuses officielles à Mme Léonie Osfcerrieth. Il promit de ne plus rçcornmencer: Sans doute, dans quelques mois, verrons-nous ce révolutionnaire qui n'a rien de 48: véfcu de la, même redingote et coiffé dv même chapeau, s'en aller sonner à l'Hôte bien connu do la Place de Meir pour refaire les niâmes excuses. Mon Pieu, c'est peut être un vilain sentiment, mais je voudrai; bien être là pour voir le coup de pied qui ledit Augusteyns recevra quoique part Laissons cet homme à son néant et passon: au suivant, Adolfons Henderickx, un pei plus notoire et beaucoup plus mal noté. Cet avocat, ex-juge suppléai-.t — ayant ainsi deux fois juré fidélité à la loi et ai: Roi et par conséquent deux fois parjure —. tribun de cabaret dont le bagout a le don d'émouvoir la crapule, est un de ceux à qui le pays demandera des comptes sévères poui ce qu'il a fait avant la guerre. Adolfons Hînderickx est l'homme de la fameuse et inA.p-able formule: £as un sou, pas un soldat, pas un canon. Ce misérable, qui s'est ainsi îenc'iu complice de l'assassinat de six [ mille civi's, hommes, femmes et enfants. après avoir livré nos fils et nos bien3, s'est t fait auprès do nos bourreaux le maquignon I de nos âmes. C'est bien le moment, je .crois, i ae parler de poteau d'exécution. Il ne vaut pa? la borde de Casement p*mr le pendre. ,^p. Meert, pion de collège, est l'âmt I de Voîksopbeuring, l'oeuvre de division et f do :ine que l'on sait. Ce fanatique à F fri ), Jo plus intelligent de la bande, a ra-[ m me le vieux cadavre de l'organisme et; soiis l'étiquette de Groot Nederland, cherche à rreo-nstitug® les Pays-Bas Allemands oh ers aux rédacteurs de la , .Tcokomst". Il a derrière lui quelques Hollandais mordus par la tarentule do l'impérialisme, des journalistes et des politiciens dont il a su flatter la vanité, et deux ou trois douzaines de gogos. 11 ost peut-être qualifié pour parler au nom d une petite fraction de Hollandais. En Belgique il n'aurait le droit de parler qu'au nom des trois anabaptistes co-signataires du manifeste, si ces messieurs n'avaient pas la prétention de faire leur petite partie dans le quatuor. Reste Martin, pardon, Maarten Rudelsheim. Ce métèque, d'une intelligence inédiocre et d'une érudition nulle, était considéré comme un individu assez inoffensif avant la guerre. On se contentait de rire quand on voyait ce juif hollandais, affublé d un nom boche, parader aux manifestations cominéraoratives de la bataille des Eperons d'or, et on se demandait dans quelle forêt les ancêtres de. ce covo-là avaient bien pu nicher aux environs de 1302. Pour lui, il paraît justifier la loi de Darwin a rebours ; au lieu de descendre des arbres a l'air d'y regrimper. A l'Athénée d Anvers, c'était devenu une scie traditionnelle de demander à Maarten ce qu'il allait ,,devenir". Et Maarten répondait invaria-WegW: >,Geneesheer in de Germaansche pnilologij". Cet ex étudiant d'Universite Populaire, que nous retrouvons comme secrétaire du ,,Hoogeschoolbond", que président Aususceyns et Henderickx, réussit à Sf caser dans un petit fromage à l'administration communale d'Anvers, toujours accueillante pour des olibrius de cette espèce. I! est commis^ à la Bibliothèque et emploie ses loisiit, pavés par les contribuables d'Anvers a adresser des correspondances kilométriques au ,.Nieuwe Courant" de la Haye aussi le ,,Nieuwe Courant", dont les sentiments anti-belges sont qonnus, qui a eu a primeur d<u manifeste. Toujours pratique, ilaarten. Mais ce petit jeu qui consista recevoir dos florins pour faire campagne contre une administration qui le paye en francs ne durera pas vingt-quatre heures de plus que la guerre elle-même. Nous sommes tranquilles. Et ce sont ces gens-là qui se . mêlent d'adresser un blâme à Fredericq et Pirenne 3 qui ont payé de leur liberté leur loyalisme et leur haute conception du devoir Ah, oui, par exemple, nous avons bien raison r de rire, sûrs comme nous sommes de pouvoir rire les derniers. Charles Bernard. t t L'Idéal américain et la cause île la Belgique Un Américain éminont, Mr Charles Eliot, président éméirite de L'Université de Harvard, a publié à lai fois dans le ,,New-York.Times" et le ,,Public Ledger" de Philadelphie, No du 27 juillet 1916, une re-• marquable lettre sur l'idéal que doivent i avoir d'après lui les Etats-Unis. Il y montre que, dans la guerre actuelle, l'Angleterre, J la France, la Belgique et leurs Alliés com-. battent pour le triomphe des idées qui sont à la base des institutions américaines, et, avec la grande autorité qui s'attache à tout 5 ce qu'il écrit, il pose aux Américains cette [ question: ,,$Tpst-il pas temps pour vous de vous décider à aider efficacement Ja France, la Belgique et l'Angleterre dans ' leur lutte pour la défense de la liberté, de ' la justice et du droit?" ! Voici le p-assage principal do oette lettre ' qui a eu aux Etats-Unis un grand retentissement : ,,Les libertés politiques de la Grande-, Bretagne, de la France, de l'Italie et de la Belgique sont foncièrement les mêmes | que celles l'Amérique , ,,Depuis 24 mois tout Américain attentif ' a pu observer les prodigieux efforts de l'Al-. lemagne pour conquérir et garder la Belgique, le Nord de la Franco et la Pologne; , ces efforts1 ont été accompagnés par de? destructions sans exemple de vies et de richesses et par des brutalités sans précédent envers ses propres sujets comme envers ses ennemis. Les deux partis sont maintenant aussi.habiles l'un que l'autre dans l'emploi des .nouveaux ehginâ de mort et de destruc-, t-ion; 'ils montrent le même courage et la même endurance chez les soldats comme chez j les officiers ; on ne constate aucune diffé-) rence frappante, dans les capacités des états-majors pour gagner des victoires i décisives;» pour qu'on puisse arriver à la paix, il faudra donc qu'un parti ou l'autre reconnaisse qu'il lui est impossible de faire prévaloir ses idéala et :ses revendications. Cé parti sera-t-il l'Allemagne- et ses alliés, ou bien la France,, la Belgique, la Grande-Bretagne et leurs Alliés? ,,En se rangeant du côte de la France, de la Belgique et de la Grande-Bretagne dans la défense de "leurs libertés, l'Amérique défendrait en. même temps les siennes, et elle se protégerait contre toute attaque éven-i. tuelîê de son territoire et de ses institutions. Dans cette lutte gigantesque, où l'avenir de la civilisation est en jeu, est-il digne que l'Amérique se contente de revendiquer d'une façon inefficace les droits des neutres, sur mer, et de contribuer modérément à des oeuvres de charité ? Dans cette grande guerre la Franco, la Belgique et la Grande-Bretagne cônbattelp pour la défense de la liberté, de la justice et des droits de l'humanité. Il est temps que les Américains se demandent comment ils peuvent les aider." Le tearisie eprès-prre Le ,,Journal Officiel" français publiait le 10 août dernier dans sa partie dcx.niment-aire : Travaux publics un décret modifiant l'organisation et lo fonctionnement de l'oiïice national ,du tourisme, et deux arrêtés : lo premier nommant les membres du Conseil supérieur du tourisme, le second nommant les membres du Conseil d'administration de l'office national du tourisme. Le Conseil d'administration do l'office national du tourisme sera présidé par M. Fernand David, ancien ministre; le vice-président sera M. Defert, vice-président du Touring Club de France. Voilà donc le tow^me définitivement promu au rang d'institution d'Etat.Nous n'y voyons aucune objection. 11 serait formé des sections de l'hôtellerie, de la publicité, etc., qu'il y aurait lieu peut-être d'approuver ces innovations. Il est certain, qu'aussitôt la guerre terminée, une invasion bienvenue suivra la ruée criminelle dont nous avons tant souffert. La France, qui commit la faute de ne pas être prête pour celle-ci, veut être en mesure de faire face à l'avalanche . de visiteurs étrangers annoncée, afin d'être à même d'offrir à ceux-ci le confort et les facilités qu'ils désirent. Songons-y également eii Belgique. Dernièrement Maurice de Waleffe, dans ,,Paris-Midi", s'élevait contre l'idée de battre monnaie avec les ossements des fils de France; il veut bien qu'on construise une voie sacrée pourvu qu'elle marque la limite des lieux où il ne faut pas que l'étranger profane aille, où il ne veut pas qu'on aille 1 En effet, il serait indigne de trafiquer des 'morts sublimes, d'exploiter commercialement les haut-faits des soldats tombés héroïquement en défendant la Patrie et la Civilisation. Mais nous ne voyons aucun sacrilège à recevoir convenablement les | admirateurs des vallantes troupes alliées et i nous n'éprouvons aucun scrupule à prepaper un accueil cordial à ceux qui, pendant les jours j sombres, compatirent efficacement à nos, mal-; heurs et qui brûlent de nous apporter l'hommage do leur sympathie, sans parler de leur or dont nous aurons un furieux besoin. C'est au Gouvernement belge d'examiner s'il n'y a pas lieu de s'inspirer de l'exemple » donné par le Gouvernement français. A.. T. D. En Belgique. Divagations officielles. A date fixe, lé ,,general-gouverneur" se .ait interviewer par un Wertheimer quelconque. Nous restons fidèle à notre habitude do . reproduire les déclarations du ,,Kluge Moritz". On trouvera un grand changement dans celles-ci, les dernières en date. Sans doute, von Bissing est-il surmené ou très vieux, car le texte que noiis présente le ,,Vossische Zeitung'' est vraiment pitoyable. A leur point de vue, au lieu de vouloir donner à nos nobles professeurs d'université une leçon de patriotisme et de flamandiser nos écoles, les Allemands feraient mieux de s'occuper de ce qui se passe sur le front oriental et à la Somme, mais i\y nous est agréable de constater que von Bissing préfère s'occuper de l'école supérieure de Gand. C'est aussi un fiasco, mais moins sensible que ceux que l'Allemagne constate, chaque jour, sur les champs c^e bataille, diplomatiques ou autres. Nous résumons ci-dessous les divagations ' officielles du ,,Kluge Moritz": ,,L'année dernière, il y a eu progrès dans tous les domaines, a commencé par dire le vieux général. Autant que possible, j les organismes existant sont restés libres dans leurs agissements. L'autorité militaire ; exercée par les gouverneurs des sept pro-i vinces occupées fait belle et bonne besogne. | Il en est de même des fonctionnaires civils ; allemands. En ce qui concerne les impôts, von Bissing prétend avoir réussi un petit tour de force dont il se félicite avec la modestie qui lui est coutumière. ,,Comme l'oeuvre la plus glorieuse et la plus magnifique" (sic), lo modeste gouverneur cita les règlements sur l'instruction obligatoire. L'amélioration de l'instruction I pour les Flamands est aussi très ,,poussée". I Si les Flamands n'ont pas encore l'ensei-| gnement que le flamingant von Bissing rêve, pour ceux qu'il appelle ,,un peuple vivant et assoiffé de progrès", c'est que les circonstances ne permettent pas que ce£ enseignement soit brusquement modifié. L'ouverture de l'Université flamande a levé dans les esprits des Flamands intelligents des. perspectives qui se réaliseront certainement plus tard. ,.Notre unique désir, dit ,,der Kluge Moritz", est de procurer au peuple flamand le raffermissement national nécessaire et le développement plus intense de la civilisation. Une ancienne exigence flamande pour laquelle ils, ont lutté si longtemps ! Des questions de l'enseignement supérieur en Belgique, pendant la guerre, on reparlera souvent dans la suite, continua l'augure. Dans aucun pays belligérant on n'a fermé les cours d'Université, sauf en Belgique. Mais toutes les tentatives pour ramener les milieux dirigeants sur la route du bon sens et de la modération ont échoué. On ne i veut pas ! Et on laisse l'a jeunesse perdre 1 ses un :Heures années et l'on commet le non-sens d'empêcher, depuis plus de deux ans, les jeunes gens qui sortent d§s Athénées de poursuivre leurs études. ,,C'est un mauvais patriotisme qui se manifeste ici. L'histoire prononcera sa sentence sur les hommes qui ont pris ces mesures. Et l'on peut déjà dire aujourd'hui: l'actif peuple belge, dont on a empêché le développement par cette mesure, demandera des comptes le jour où tout sera rentré dans l'ordre aux hommes responsables qui agirent de la sorte. Gand vient donc à son heure et c'est un symbole de remontrance et de plainte. ,,En ce qui concerne la nourriture, von Bissing combat l'opinion (allemande qui prétend qu'il n'existe pas de disette de vivres en Belgique. Ce n'est pas une apparence. Les prix sont plus élevé3 qu'en Allemagne. Il -y a des dizaines de milliers de personnes qui n'ont plus mangé de viande depuis plusieurs semaines. L'administration allemande doit veiller à ce que le cheptel ne soit pas détruit et que les ouvriers, principalement les mineurs, soient mieux nourr riâ que les chômeurs et les paresseux qui ne veulent pas accomplir leur devoir de • patriote. D'après, les derniers accords, les produits du sol belge sont employés par la population belgè. On n'en transporte rien en Allemagne. En réalité, la population belge, en ce qui concerne nombre d'articles, est tout aussi rationnée que celle de l'Alle- ! magne." Voilà dans ses grandes lignes ce que dit von Bissing, qui se, mêle de nous donner des leçons de patriotisrfie à cette heure, j Comme si les professeurs des universités j belges devaient, pour se montrer patriotes, ; agir comme des Allemands! C'est de la i folie pure. Cd* qu'il ont fait est grand et noblo et l'unanimité de la nation les en remercie et les félicite. Un moment, von Bissing a été sincère quand il parla de la disette. Cet aveu, tombé de ses lèvres, ne manque pas de poids. Il reconnaît donc officiellement qu'on souffre de la faim en territoire j occupé. Mais il ne fait rien pour combattre celle-ci. Le peuple lui demande du pain et | il lui offre une université! Le grand hom-' me, en vérité. Quant à ce que l'histoire | pensera des patriotes belges, que von Bis-smg ne sè mette pas en peine. L'histoire a déjà prononcé son jugement. Seulement, les Allemands ne l'ont pas encore compris. | Leur heure viendra. ' A Bruseîîes Le Conseil des Hospices s'occupe activement de la lutte contre la tuberculose. Ce fléau est devenu de plus en plus menaçant, à présent jue la nourriture est rare et mauvaise. On constate que l'anémie fait des ravages importants. Aussi, le Conseil des Hospices tient-il à ce que les prétuberculeux soient convenablement nourris. Il sera donc servi un repas à ceux que la maladie menace et l'on compte que millo personnes, chaque jour, pourront se succéder dans un vaste local de la rue des Chartreux, qu'on approprie à cet effet actuellement. Cent cinquante grammes de viande crue seront ajoutés, en supplément, au dîner qui sera servi aux. prétuberculeux.* * * Depuis le 4 août 1914, les policiers d'Ixelles ( n'ont pas joui d'un seul jour de congé. Lo l bourgmostre vient de faire savoir au person-i nel de la police que les braves agents auront droit à trois jours de vacances, à partir du 1er septembre. * * * La Chambre de commerce néerlandaise avait été. amenée, il y a quelque temps, à publier une protestation contre l'abus fait, dans certaines branches, du commerce né des circonstances actuelles de pseudo-firmes en produits hollandais. La Chambre de commerce suisse, de son côté-, avait également pris des mesures pour mettre le public en garde contre les mêmes abus. En présence de la persistance des manoeuvres i}l ici tes de trafiquants sans scrupules, les dirigeants des deux organismes • vont I s'entendre pour agir de concert et prendre des mesures énergiques,- non seulement dans l'intérêt de leurs nationaux, mais encore et surtout dans celui du public belge. * * * Le produit de la journée de ,,La Fleur de l'Orphelin" a dépassé toutes les prévisions. Il a atteint 71.603,67" francs. * * * On annonce que les personnes qui auront perdu leur carte, d'identité' devront payer cinq marks pour en avoir un duplicata. Ce n'est pas donné ! A ftri¥ers La ration do pommes de terre vient d'être réduite à deux cents grammes, pour autant qu'on puisse obtenir les tubercules. Par contre, on envisage la création d'une boucherie communale. L'èro .des discussions a été ouverte par une réunion des boucliers de la ville sous la présidence de l'échevin Strauss. * * * Certains commerçants ne s'embarrassent pas dç scrupules! On vient encore de dresser procès-verbal à charge d'un boucher qui débitait des saucissons et du pâté de foie ava-: riés. * * * Dans une même journée, trois jeunes filles ! d'Anvers ont disparu! Deux des jeunes filles ; sont des amies. Elles se rendirent un soir à une représentation cinématographique et ne reparurent plus. Leurs parents habitent respectivement Boulevard Léopold et rue de la Province. La troisième disparue était pensionnaire du refuge du couvent Ste Marguerite, chaussée St. Bernard. Elle a pris la fuite pendant une promenade avec les autres pensionnaires.* * * Samedi. à six heures du 6oir. des avions alliés ont tenté une attaque sur le dépôt d'artillerie de Iloboken. On releva — c'est le chiffre accusé par les Allemands — trois morts et plusieurs blessés. Nous pouvons croire que ces chiffres sont en dessous de la réalité. L'attaque a pleinement réussi. A Loaavain Sous le titro ,,Der grosse Krieg in Bildern", une maison de Berlin édite un album de propagande illustré, consacré uniquement à des reproductions photographiques do scènes do la guerre. Les légendes explicatives sont rédigées en cinq langues : allemand, portugais, français, espagnol et anglais. Le No 17 de 1916 de cette publication contient des vues prises à Louvain en juin 1916 et dont l'examen minutieux permet de se rendre compte de certains procédés de la propagande allemande. ' Toutes les relations de l'incendie, du sac et du pillage de Louvain expliquent qu'une partie -importante de la malheureuse cité a été la proie des flammes. Si l'album donnait une vue panoramique de la partie incendiée de l'agglomération, l'impression sur les neptres serait plutôt fâcheuse; à donner une photo montrant un ensemble de maisons non dévastées, au contraire, on compte sans doute que les neu-. très feront des réflexions moins défavorables ! aux Allemands. Ils se diront: ,,Vraiment, on a beaucoup exagéré les événements d'août 1914." C'est l'effet que les éditeurs allemands ont -tenté d'atteindre. Leur vue général© de Louvain (page 21) comprend, uniquement, l'un des quartiers ayant le moins souffert; mais comme il n'était pas possible de donner un document photographique d'appaVenco sincère, sans que lq champ visuel fût assez étendu, on a tourné la difficulté en photographiant cette portion de la cité du haut du Mont-César par un jour brumeux, do telle manière que, si l'avant-plan épargné se détache nettement, tout le fond ravagé oar l'incendi (quartier Nord et ^centre de la ville) s'estompe dans un brouillard vaporeux où l'on ne distingue nlus rien. La page 22 représente la Grand'place. La première impression, pour qui ne connaît pas la ville, c'est que cette place, sur laquelle s'érigent, soûls, le célèbre hôtel de ville et l'église St. Pierre, n'a pas souffert. On a eu soin d'attendre qu'une toiture provisoire ait i remplacé la toiture incendié© do l'églisq pour en prendre un cliché; en outre, si r operateur n'a pas donné plus de recul à sa vue, c'est que les traces de destruction seraient apparues à tous les yeux. Par un choix non moins habile du point de vUe, la perspective brouillée de quelques maisons restées debout, bien au delà et à grande distance du fond détruit de la place, ferme l'horizon entre l'hôtel de ville et l'église, de telle sorte que le lecteur non averti peut croire que ce côté de la place existe alors qu'il est anéanti. nus loin, voici un coin du marché aux gutiii.?, appelé aussi ,,Place Remy". C^e coin, tel qu'il est représenté, s'arrête, très exactement, d'une part à la maison du professeur Brants, qui fut la dernière préservée à cet endroit, et d'autre part au parc St. i>onat; on s'est bien gardé de donner une >«e plus complète, parce qu'il eût fallu montrer que tous les autres immeubles de ce quartier, vers la place du peuple, et ceux de la piace du peuplé même ont été anéantis. La phototypio suivante (No. 4), dite par : l'auteur de l'album lo ,,Place Grande", ! représenté le Vieux marché; non tout le j Vieux marché, mais un coin seulement et pour î cause ; car, de tous les immeubles de cette très • vaaoo piace, le collège des Joséphites', formant tonu stxr le cliché, et une douzaine de maisons pn< .-.curieres ont seuls échappé à l'incendie. Tou-c le reste de la place, c'est-à-dire presque touv le côté des Halles universitaires et la plupart des maisons qui leur font face, plus lo quatrième côté du quadrilatère faisant vis-à-vis au collège des Joséphites, ont été rasés. | On no s'en douterait nullement à contempler le ..document photographique" de l'album. Et voilà comment la propagande allemande s'y prend pour représenter „en beau" l'état de Louvain en juin 1916. A CoartraS On n'a pas oublié les.méfaits des Boches à la Tréfilerie de Sweveghem près Court-rai, usine dont il a été si souvent question depuis la guerre. Non seulement patrons et ouivriers en ont été expulsas, mais il s'est produit là des faits caractéristiques de travail forcé. 'Le 11 juin 1915, les occupants allemands ont forcé ies ouvriers de la tréfilerie à travailler. Ils y parvinrent en rouant de coups une trentaine d'entre eux. Les autres furent envoyés à la prison de Cour irai. Le 19 juin ces derniers furent à nouveau mis on demeure de travailler. Ils rèfusèrent et se prévalurent des lois belges et dea principes de droit international. II3 ajoutèrent qu'ils avaient au front des frères et des proches et qu'il leur paraissait monstrueux dans ces conditions de fabriquer des engins de guerre. Cette attitude ! courageuse compoi ta une sanction immé-; diato. Les protestataires furent transférés en Allemagne et envoyés au camp de Senne-: lager. Ils y sont encore : ils n'ont pas même été jugés.' C'est, là un exemple des rigueurs révoltantes subies avec une fermeté et un courage sans égal par la population des royWfts envahies. .Ain ]P£&:ys WalScsirs Les aviateurs alliés ne se refusent plus rien ! Ils ont été bombarder la gare de Ver-1 viers et les voies de bifurcation qui seraient, paraît-il, très endommagées. Voilà un utile résultat. , Le fameux chemin de fer d'Aix-la-Chapelle à Visé 'serait aussi très endommagé. Les populations belges espèrent qu'an pro-; chain raid les aviateurs ne s'arrêteront pas en route. Il y a des points stratégiques ; importants à bombarder à Aix même et sur lesquels une attaque aurait des conséquences beaucoup plus considérables que le bombardement d'une voie ferrée inachevée. * *- * On annonce la mort, à Nivelles, de l'avocat Van Pée, père. ABA C'est le cas de l'écrire : Ils nous mangent la laine sur le dos, — ou pour être plus précis: sur le dos de nos moutons. Des affiches annoncent, en effet, que les paysans limbourgeois qui possèdent des moutons devront avoir tondu ceux-ci avant le 30 septembre (on n'indique pas d'heure!) et que la laine devra être livrée avant le 30 novembre. Contre paiement, ajoutent les affiches ! * * * ,,Ils" s'attaquent aux chevaux limbourgeois également. E11 effet, on annonce qu'une expertise des chevaux âgés de plus de trois ans vient d'avoir lieu à Hasselt. Dasrs les Fsstrsdreis Samedi, à 8 heures du soir, trois Zeppelins ont passé en vue de la frontière des Flandres. Ils venaient tous trois de l'Est pour se diriger vers l'Angleterre. Ils étaient à une très grande hauteur. Vers 9£ heures, au entendit une violente canonnade du côté de la mer. Ils recevaient probablement un accueil... chaleureux. * * * On annonce la mort de M. Firinin De Smet, bourgmestre de Vinderhoute, député de Gand-Eecloo, ancien conseiller provincial.Atax frontières Les Boches font de ,,bedides avaires" tous les jours aux frontières. Ils se sont emparés récemment de trois louis que portait une mal-j heureuse femme (à vrai dire, c'était là toute | sa fortune!) et lui remicent en échange 48 ; marks .en papier. Les honnêtes gens appellent j cette petite opération : du vol. | — Et• les Boc-hcs, denrt-nd-i ^ ;• :•••—• ' , W locuteur ? — Ils ont une mentalité spéciale, me répondit-il. // y a an an 5 septembre 1915 : Les Italiens progressent dans le secteur de Doberdo. Nécrologie L ,,Echo Belge" a publié dans son numéro du 1er septembre une troisième note à propos de la mort de M. Buchs-weiler. C'est trop d'honneurs. Et si l'on revient encore à cet événement, c'est parce qu il donne occasion à des réflexions d ordre plus- général. L'j,Indépendance Belge" a publié un articulet qui, s'il n'émane pas d'un métèque, est tout au moins le lait d'un esprit à qui la guerre 11'a rien appris. Le défunt se serait tué pour ne pas lorfaire à l'honneur. Ses amis lui connaissaient le coeur absolument belge. S'il ne s'était pas fait naturaliser, c'est que sans doute il avait de bonnes et sérieuses raisons. Et on en vient d'assimiler son cas à l'arrestation de M. Carlier. Ensemble d'affirmations, de réflexions et de rapprochements qu'il est surprenant de trouver dans un journal patriote et indépendant comme 1',,Indépendance Belge". M. vBuchsweiler ne mérite1 pas cet éloge funèbre. Et ce n'est pas le moment d'en prononcer de pareils. Il était cosmopolite, habile en affaires, et se ménageait des amitiés utiles. Il appliquait l'adage: ,,ubi bene ibi patria." Lorsque la guerre éclata il partit. Il pleura sur la Belgique. Il n'y reviendrait plus. L'Allemagne où il était né avait trop de torts. Après la chute d'Anvers il revint aussitôt. C'était le moment où la foule allemande voyait dans l'occupation d'Anvers le signe de la victoire. Il restait du côté du manche. ï^ais il ne fut pas lent à constater que les triomphateurs le jetaient après la cognée. Il avait trop compté sur leur réussite. Il avait mal calculé. Il en est mort. Tout cela n'a rien d'héroïque. C'est le *ait de l'homme qui résoud les questions de sentiment — du plus noble sentiment: l'amour d'une .patrie, comme on calcule une affaire. On ne lui tresse pas une couronne funéraire.Mais il y a une inconvenance, profonde à rapprocher ce cas de celui de M. Carlier que les Allemands ont emprisonné parce qu'il a refusé d'accepter leurs injonctions. 11 n'est pas besoin d'y insister. Il y a plus. La notice de 1',,Indépendance" ' reproduit tous les clichés dont avant et au début de la guerre les boches nous abusaient. Il importe peut-être de les examiner une nouvelle fois. Aucun d'entre eux n'aurait forfait à l'honneur. C'étaient tous gens d'honneur au point que les Belges de Belgique, pour 11e pas préciser les Anversois d'Anvers, 11'osaient plus à cet égard se permettre le doute le plus atténué. Ces messieurs avaient beau, en protestant de leurs convictions pro-belges, à l'heure des toasts, accaparer notre vie économique, se mêler de notre politique intérieure, peser sur nos administrations, créér par leurs écoles, leurs cercles, leurs colonies, un Etat dans notro Etat-, collecter pour ce fonds de guerre qui a servi contre nous, tout cela n'atteignait pas leur ,,honneur". Un seul a-t-il protesté lorsque la Belgique confiante et naïve s'est trouvée envahie? L'homme d'honneur, s'il en était parmi eux, M. Buchsweiler, pour reprendre cet exemple, s'il avait mérité les éloges décernés, libre et riche comme il l'était, aurait, c^e sa j retraite temporaire en pays neutre, dû ; protester avec la dernière véhémenco. On aurait ainsi connu l'homme d'honneur. Quaùt au coeur absolument belge des Allemands de chez nous, laissez-nous rire, un peu amèrement. Il battait au temps de notre grande prospérité, à la chaleur com-municative des banquets, lorsque le Champagne était sec et français, que les bilans étaient favorables et que le capitaine du ,,Friedrich der Grosse" n'était pas assez ivre pour annoncer l'invasion. Quand on a le coeur belge, il faut qu'il vive. C'est une belgophilie dont nous 11e voulons plus que celle qui se paie de mots, ou même d'habile philanthropie, et qui se réduit à se taire, à accourir dès que l'occupant est là et j à soigner des affaires en chèvrechoutant entre l'occupé et l'occupant. Nous en verrons des milliers de ces ,,coeurs absolument belges" lorsque l'armée allemande aura quitté la porte de Berchem. Ils se mettront à nu dès que la fureur populaire sera un peu apaisée. Des articulets comme celui de 1',,Indépendance" préparent le retour des propriétaires d'aussi sensibles viscères. i Comment leur claquer la porte au nez. | De si bons Belges! 'Ne sont-ils pas hommes d'honneur, de coeur avec nous et depuis toujours. Car, s'ils ne se sont pas même donné la peine, in tempere illo, de manifester d'aussi nobles sentiments en recourant I à cette bagatelle de la porte qu'était une | naturalisation consentie avec une facilité dont nous mesurons aujourd'hui les conséquences inépuisables, c'est parce que, colmme le dit 1',,Indépendance" ,,ils avaient de sérieuses et bonnes raisons" Le bon billet! On nous le servira. On citera ce thèma dû grave et sérieux journal publié à Londres, au foyer du nationalisme, au plus fort de la guerre. La paix faite demain, après-demain, on rouvrira et les écoles alleman-A des, et la „liedertafel", et les „Christine

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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