L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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12 December 1916
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s.n. 1916, 12 December. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/416sx6556b/
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3eme Aiinee IM°. 780 S cents Mardi 12 âëcemore 1996 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer •Journal quotidien du matin paraissant en Hollande. Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent etre adressées ou bureau «le rédaction : N. 5S- VOOKBURGIVAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone : 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ... . . .. ( Charles Bernard, Charles Herbieî, Comité de Rédaction: „ , , ' , ( René Chambry, Emile pamparé. four les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à. ('Administration du journal: N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements! Hollande H. 1.50 par mois. Etranger fi.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents ia Signe. Le ministère des hommes à poigne Le cabinet do M. Lloyd-George est définitivement constitué. La liste des nouveaux ministres et des membres du ,,War Coun-cil" vient d'être publiée officiellement, et elle ne peut qu'augmenter, cette liste, notre admiration et notre confiance dans l'homme qui, dès aujourd'hui, conduit l'Angleterre à la paix victorieuse. La constitution du ministère Lloyd-George est. en effet, un tour de force. Les difficultés qui s'amoncelaient sur le cliemiu du nouveau Premier paraissaient infinies; elles eussent été insurmontables pour un homme doué d'une volonté et d'un patriotisme moindres. Mais M. Lloyd-George est un grand homme et un grand entraîneur d'hommes. Il avait son idée. Il vient de la léaliser magistralement. Quelle était cette idée? Elle était double. D'abord de faire un gouvernement aussi •peu politique que possible. M. Lloyd-George penee qu'à l'heure actuelle il ne [peut plus y avoir en Angleterre, ni conservateurs, ni libéraux, ni travaillistes, m Irlandais. Il ne peut y avoir, et cela jusqu'au jour de la signature do la paix, que 'des Anglais. Et c'est un ministère bien anglais qu'il » constitué. Au point de vue des partis, des anciens partis d'avant-guerre, on penserai qu'il est très hétéroclite: des conservateurs intransigeants comme M. Balfour, l'ancien Premier unioniste et le collaborateur do Lord Salisbury, y voisinent avec M. Barnes, qui est travailliste, et avec Sir Alfred Mond, qui est radical. Mais cé caractère-là, le ministère As-quifch l'avait aussi, bien que d'une manière moins prononcée. La, véritable originalité du cabinet Lloyd-George, — et c'est là sa deuxième idée — c'est qu'il renferme beaucoup d'hommes qui ne sont pas^ des politiciens. C'était là, eu effet, le défaut du gouvernement précédent, et ce défaut a sans doute été la cause de bien des lenteurs et bien des indécisions. Avec M. Lloyd-Georo-e, il fa.ut croire que ce temps a pris fin. Il a mis dans son gouvernement, à côté de quelques indispensables illustrations de la politique, quelques hommes d'action ur ainsi dire professionnels, industriels, administrateurs et marchands. Quelle évolution ! Quelle révolution ! Et quelle sagesse de la part de M. Llovd-George. Étant ministre des munitions, il a vu de ses yeux, qui 6ont les plus perspicaces et les plus perçants de tout le Royaume-Uni, la part croissante que doivent prendre dans le gouvernement d'un Etat en guerre les représentants du commerce et de 1 industrie. La guerre, on l'a répété à satiété, et cependant c'est la vérité, la guerre devient surtout une affaire de matériel et d économie de matériel. Et les meilleurs avocats du monde et les plus sagaces politiciens . excellents et indispensables dans leur emploi et dans leur sphère, ne peuvent pas trouver ici l'emploi de leurs talents. M. Lloyd-George — avocat lui-même, _ chose piquante, — a dono allégé son ministere , de presque tous les orateurs profession- i r.els que comportait l'ancien. Il a fait de l'Angleterre line compagnie, une société , anonyme, dont il est le directeur geneial et dont le seul but d'exploitation est la victoire. Il ne s'agit plus ici d'une coalition politique où les partis parlementaires voient leurs intérêts et leur influence sagement dosés et équitablement représentés. Foin de ces vaines considérations d'avant-guerre, çpoque où la politique était un jeu do patience et de formules. On vient enfin de s'appercevoir en Angleterre qu'elle est vraie, la terrible phrase qui dit ,,qu'en temps de guerre, le temps, c'est du sang!" Et gagner du temps,^ c'est épargner du sang. C'est pourquoi M. Lloyd-George a la volonté de faire vite et de faire bien. 'Les Alliés ont confiance en lui, et en des hommes tels que Lord Curzon (qui, P3* hasard, est lié à la Famille Royale de Bel-giaue par des liens de vieille et touchante affection). Lord Millier, Sir Edward Carson, M. Bonar Law, M. Ilenderson, M. Addison et Lord Robert Cecil. Ce faisceau de volontés d'acier et de talents éprouvés constitue pour eux une promesse, et. mieux qu'une promesse. Pourtant, si grande que soit la satisfaction avec laquelle on saluera l'entrée en fonctions du nouveau gouvernement anglais, on ne pourra pas se retenir d'exprimer le regret de voir disparaître de la nouvelle combinaison le nom illustre du Vicomte Grey. Le nouveau titulaire du portefeuille des affaires étrangères est M. Bal-four, hier encore Premier Lord de l'Amirauté, et Lord Grey se retire définitivement de la politique. Les Alliés, comme l'Angleterre et comme l'Empire britanniqe, font en lui une perte immense. Nous n'oublierons jamais ce qu'il a fait pour la cause des Alliés. Nous n'oublierons jamais sa fermeté, son honnêteté, et la générosité de sa politique et la clairvoyance admirable do ses dispositions. Les Belges, moins que tous autres, peuvent l'oublier, car c'est le Vicomte Grey qui, le premier, a su arracher à l'Allemagne- son masque et a montré au monde civilisé son ef/rayant visage ! La haine que les Allemands ont vouée à fï.rev montre bien Qu'ils avaient trou ve en lui leur maître et leur grand accusa teur. Fatigué par dix ans d'épuisantes fonc tions et par deux ans de guerre, attriste par un deuil domestique dont il demeure ma]pré les années, inconsolable, la sant-e ruinée, la vue affaiblie, Lord Grey se re tire de la lutte qu'il a menée avec tant de courage et de vigueur contre le „granc anarchiste de l'Europe", comme il a appelé l'Allemagne dans un discours célèbre. I emporte dans sa retraite l'admiration, le respect et la gratitude affectueuse de tous les Anglais comme de tous les Alliés. On peut en dire a peu près autant de M. Asquith, qui, lui aussi, disparaît du ,,fron1 bench" gouvernemental sans abandonne] la politique. Il reste le chef du parti libéra] aux 'Commune^, et, malgré tout, il a promis à son successeur ,son rival d'un jour, l'appu: de sa haute autorité, et de sa grande voix. M. Asquith aussi peut être sûr de la gratitude passionnée des Alliés. Les vicissitudes de la politique le forcent, provisoirement, à la retraite. Mais l'histoire impartiale a déjà enregistré son nom parmi ceux des meilleurs ouvriers de la grande cause du Droit. Et, maintenant, une'ère nouvelle 6'ouvre er Angleterre, et par voie de conséquence dans toute l'Europe. Le gouvernement anglais est maintenant entre les mains d'hommes d'action, d'hommes d'énergie, dont la volonté et l'oeuvre tendent vers un but unique et sacré, la victoire, et la paix par là victoire. Avec Balfour aux affaires étrangères; Law aux finances, Derby à la guerre et Sii Edward Carson à la marine, et surtout avec Lloyd George à la tête, on peut avoir confiance.Les Allemands entonnaient hier le ,,los' de la victoire parce qu'ils ont pris Bucarest, Nous sommes bien tranquilles. Ils entonneront bientôt le chant des morts ! René Fcibeiman ■ y ' — Chiffres faux Le journal ,,Haagsche Pcst" publie un relevé des pertes subies par les belligérant en morts et blessés depuis le début de la guerre, -d'après les estimations d'une société savante( ?) do Copenhague. Ces chiffres sont faux. Ainsi le nombre de nos morts est estimé à 50,000. Nous savons de source certaine qu'il n'atteint pas la moitié. Un enfant, au surplus, redresserait les erreurs volontaires dont cette liste fourmille. Additionnant ce chiffre de 50,000 avec celui de 33,000 donné pour les invalides celui des blessés qui atteindrait 110,000! !, nous arrivons à 183,000" [hommes. J1 y faut joindre 30,000 internés et 40,000 ' prisonniers de guerre. Nous arrivons ainsi à 253,000 hommes. Il faut également admettre qu'une bonne partie de notre ancienne armée se trouve toujours sur l'Yser, en sorte qu'il conviendrait d'ajouter encore quelques dizaines de mille au précédent total. Or, notre armée n'a jamais dépassé le total de 175,000 hommes. Les chiffres officiels pour l'armée de campagne au début de la guerre indiquent 94,000 hommes. En supposant même que les 110,000 blessés dont parlent ces savants danois soient tous retournés au front;, leur calcul ne tient pas encore debout. D'autre part nous trouvons dans cette liste le chiffre de 885,000 tués pour la France contre 885,500 en Allemagne. Nous ne pensons pas cependant que les soldats boches $ont invulnérables comme les héros d'Homère et il est" inconcevable que les Allemands, qui ont pu mettre sur pied des effectifs quasi doubles des effectifs français et qui ont lutté contre toute l'année française, toute l'armée anglaise et une grande partie de l'armée russe, n'aient pa6 subi de pertes plus grandes. On le voit, ces savants danois ont appris la statistique à Berlin. iubo^-O ■ '3»" Les atefe allemandes en Belgique Les atrocités que les Allemands ont commises en Belgique finissent par êtro connues et stigmatisées par les partisans et les alliés de ces nouveaux Vandales: L'archevêquo de Vienne avait, comme on le sait, chargé une Commission de prêtres autrichiens do mener une enquête sur les faits reprochés aux Allemands en Belgique, écrit le ,,Reato, del Carlino". Le résultat de cette enquête fut déplorable pour les Allemands. Néanmoins, l'archevêque a ordonné la publication.. Aucun journal allemand ot1 autrichien no fut autorisé à en parler. Alors l'archevêquo, pour protester, donna lui-même . lecture, du haut do la chaire, des résultats do l'enquête. A la suite de ces faits, lo gouvernement -autrichien a -voulu obtenir du Pape la démission de l'archevêque, mais celui-ci. est resté à son poste. Ceci démontre que • la vérité fait parfois lentement mais sûrement son chemin. i^pi i 0 » i~n>n ■" ——— ———•■ Pour Emile Verhaeren. Un comité d'écrivains et d'artistes belges vient de se constituer sous la précidence de M. Cyriel Buysse pour organiser une grande manifestation in mémoriam à la gloire d 'Emile Verhaeren. Cette manifestation aura lieu fin janvier prochain à La Haye. Le comité belge s'adressera à des écrivains et à des artistes hollandais pour obtenir leur patronage. En Belgique. Une voix allemande Nous publions aujourd'hui la protestation ' indignée qu'un Allemand — qui a assité à l l'arrivée des esclaves belges en Allemagne — nous adresse. Nos lecteurs pourront juger du sort( misérable réservé à nos malheureux compatriotes. M. Otto Kcller s'exprime ainsi : ,,Croirieî!-vous la chose possible? Il y a ' aujourd'hui encore des esclaves, et cela op pleine Europe, en pleine civilisation. Qui l'eût cru ? Ces esclaves sont des Belges, traînés on i Allemagne. Cette barbarie, nous l'avons, nous autres, Allemands, poussée beaucoup plus loin. Je. pleure de devoir écrire cela, moi, Allemand et soldat allemand. Mais j'ai vu, et dès lors je dois parler. Je le dois. ,,J'ai voyagé en Allemagne et j'ai rencontré un peu partout de ces braves gens, travailleurs et sobres, qui m'ont dit: ,,Nous avons eu une patrie, nous aussi, une patrie que nous aimions. Nous no l'avons plus. Nous avons été heureux. Notis sommes tombés au dernier échelon de la misère humaine. Nous'avons été des hommes v libres. Nous sommes des esclaves. Nous sommes les esclaves des temps modernes. ,,Le gouvernement allemand a fait connaître qu'il allait envoyer en Allemagne la ,,lie" de la population belge, pour l'occuper, pour la fairo travailler. A l'entendre, il ne s'agissait que des ,,fainéants". Et c'était un bienfait de plus de l'Allemagne envers la Belgique. Il est surprenant de voir avec quelle effronterie le gouvernement impérial tâche de faire passer un crime pour un bienfait. On avait besoin de travailleurs en Allemagne. Où les prendre? C'est bien simple : on met au pillage les fabriques et les usines de Belgique, on onlève aux ouvriers belges toute possibilité de s'occuper, on traite alors ces mêmes ouvriers de ,,paresseux",, què l'on doit contraindre au tra vail. que l'on. doit éduquer et civiliser. Et, pour cela, on les expédie en Allemagne. _ ,,Considérons ce ,,bienfait". Les voilà qui arrivent, ces malheureux, empilés dans des wagons à bestiaux. Ils sont restés là-dedans 3 ou 4 jours. Ils ont été arrachés de vive force à leurs parents, à leurs amis, à leur patrie et en-i voyés vers un destin tragique, vers une vie de labeur forcené et de privations, une existence d'esclavage et do faim, sous un gouvernement ennemi et haï! J'ai parlé à des centaines.do ces Belges. (Quelques-uns d'entre eux, les plus intelligents ou les plus débrouillards, ont su trou, ver uno occupation leur rapportant de 7 à ! 8 marks par jour. Mais la majorité est employée comme travailleurs ambulants au salaire de 5.20 mk. par jour. De ces mk. 5.20, ils doivent payer 3 mk. clo ,,pension". Sans compter leurs assurances contre la maladie et sur la vie, leur blanchissage, etc. En mettant les choses au j mieux, le bénéfice net, par semaine, est do 6 marks. Or, la ,,pension" do ces hommes est forcément insuffisante (car les vivres sont rares et l'on no peut donner aux ouvriers belges, j mémo mo3'ennant payement, quo les vivres cédés à cette fin par les autorités) et les 6 marks do ,,bénéfice" passent naturellement à l'achat do quelques suppléments do nourriture sans lesquels ces malheureux mourraient ; de faim. Ajoutez à cela que le gouvernement ! allemand fait payer aux esclaves belges un im-i pôt scélérat et que ces hommes doivent encore • se vêtir et se chausser, — et vous aurez une 1 idée du ,,bienfait" allemand accordé aux ,,sans-travail" belges. Après toutes les horreurs perpétrées en Belgique, cela ne fait qu'une lior-j rcur de plus. ,,Et il y a encore ce détail : les ouvriers bel-! ges doivent s'engager à ne pas changer de genre de travail ou d'atelier pendant trois mois. En cas de fuite, il Va sans dire que de suaves policiers prussiens sont envoyés à leurs trousses et qu'on les fait revenir avec toute la douceur et l'amabilité qu'on est en droit d'attendre d'un de nos agents de police. Les Bcl-: ges sont simplement enchaînes, — et mis à la ; disposition de leurs patrons. Au bout de trois mois, il peuvent changer d'emploi, mais ilsdoï-I vent continuer à travailler pour l'Allemagne. ,,Voilà le sort auquel est condamne un petit peuple innocent mais patriote, qiii se_ battit pour 6a liberté et qu'un brigand a pris à la gorge pour le détruire !" Otto Kollcr. * * a Les présidents du Sénat et de la Chambre des députés de Belgique enverront à 71 hommes politiques des pays alliés et neutres la protestation des ouvriers belges, — que nous avons publiée in extenso dans l'un de nos derniers numéros. • * » lies Boches continuent impitoyablement leurs déportations. Le plus grand nombre de bourgeois déportés ne passent plus par Liège, mais par la province j du Luxembourg. • « # | Dans la province d'Anvers les déportations ' continuent avec méthode et sauvagerie. * * * ! lie gouvernement français a décidé d'adresser un appel à tous les grands organismes, cercles et sociétés de tous les pays pour signer une protestation collective contre la mise en i esclavage du peuple belge. *** I Les ,,appols" d'esclaves ont commence a Lierre et dans toutes les communes environnantes: Contich, Edeghem, Linth, Mortsel, Bouchout, tiove, Nijlen, Berlaer, Kessel et Iteghem. Chaque ,,appelé'' devait apporter un écrit do son employeur. Evidemment, les Boches ont tout de suite parlé d'amende au cas où l'on essayerait de les tromper. Et ils n'y allèrent pas de main morte : 5000 marks ou six mois de prison à celui qui leur remettrait un faux certificat de travail! On croit que les déportés, dans cette région, seront très nombreux. * * % Les ouvriers gantois qui refusent le travail offert si libéralement par les Boches sont envoyés non seulement derrière les lignes allemandes de l'Yser, mais aussi aux tranchées allemandes en Artois. * «• * A Nivelles, le 17 novembre, les déportations commencèrent. .Grâce à l'intervention éner- giejuo. du ff. de bourgmestre, plusieurs cei ta mes d'ouvriers communaux reçurent u sursis. • • • A Itteren 216 civils et 10C ouvriers à Vi: ginal ont été envoyés en Allemagne. Parmi ce pauvres gens il en est qui travaillaient l'élargissement du canal do Bruxelles à Cha leroi. Et Wolff quj continue do prétendre qi seuls les chômeurs sont déportés! » » «•" Le 24 novembre beaucoup de civils de environs do Tubizo ont été déportés. Voici ' chiffre des Belges de cette région inscrits e esclavage : à Tubize 602, à Oisquerke 37, Clabecq 186, à Quenast 436. Presque toute la population maie de Quena: est donc déportée, à la suite du refus de tr; vailler dans les carrières ou de casser le pierres sur les grandes routes, en vue de rép; rer les chemins à proximité du front et c fortifier les retranchements allemands Mên: un forgeron de 62 ans a été emmené ! On vo: quo les Allemands ne choisissent point parn leurs victimes.' Uno grando foule se rendit à la gare c Clabecq, où le train, qui devait transporte les esclaves dans des wagons à bestiaux, di: attendre de 9 heures du matin à 9 heures d soir! C'a a été l'occasion do scènes partiel lièrement navrantes. 1 * # * Les Allemands ne regardent pas â martyrise odieusement nos pauvres exunpatriotes qui r< fusent de travailler pour l'armée allemande Ivos Gantois ont pu voir à quels traitement abominables les Huns s'étaient livrés. Us virer eléfiler durant plusieurs jours douze ouvriei ele>s chemins de fer de l'Etat belge, domiciliés Blankcnberghe, et que nos ennemis avaier quasiment laisse mourir do faim. Durant quî torze jours on les laissa, on effet, enferme dans la prison de Blankenberghc, eu leur doi nant juste de quoi ne pas mourir de faim. E outre, ils furent soumis à eles châtiments coi porels épouvantables1. Les sinistres marchanc d'esclaveîs, après cette détention, ont trouv utile de faire promener à travers les rues d la cité d'Artevelde ces fiers Flamands qr avaient, refusé énergiquemèiit lo travail pou l'ennemi, malgré un loçg et pénible supplice A leur passage, tout le monde était pris d pitié; Des femmes voulurent leur passer d pain, mais les brutes d'Allemagne ne perm rent pas qu'on secourût les malheureux. Baîoi nette au canon ils repoussèrent la foule c lo lamentable cortège continua vers'une autr prison où, probablement, les douze Blanker berghois seront suppliciés jusqu'à la mort. Voilà ce que les Belgejs ne eloivent pas oublie! T1 faut que de tels exemples de la barbarie tei tonne restent gravés dans leur mémoire. On dit — mais cette nouvelle n'est pas er core ex>nfirméc — que les plus' grands industrie ele Ganel auraient été eléportés. On cite mêm les noms de M.M. de Hcmptinne, de Smet d Naoyer, etc.... * * Cinquante et un civils do Hamonit ont ét emmenés eu Allemagne. * * * Le ,,Tijel" écrit: ,,Pour coUper court au racexnta-rs (pour ne pas dire plus) des Aile anands, d'après lesquels les Belges, chômeur et indigents, seraient déportés ,,dans leii propre intérêt", les neutres ne pourraienl ils pas prendre ces malheureux chez eux c ■les entretenir, — avec ou sans dédommage ment de la part de la Belgique? Do l'asser timent ou du refus de l'Allemagne,. au sûje ele cette proposition, naîtrait la vérité". C'est un remèelo do cheval, mais il est-just fiable. On n'en peut dire autant de la niesur qu'appliquent -les Allemands. * * * Nous publions une copie do l'avis que le Boches ont affiché dans toute la ville de Liège Meldeamt-Liége. Liège, lo 21 novembre 1916. A Monsieur le bourgmestre de... Vous êtes prié de donner l'ordre aux catége ries suivantes d'habitants masculins de la con mime, âgés ele 17 à 55 -ans inclusivement, de s rendre au Meldeambt de Liège avec leur certif cat d'identité et éventuellement avec leurs cei tificats. d'identité et carte do contrôle. Il s'agit, pour toutes les personnes viséet d'uno exemption des grandes réunions do coi trôlo des habitants masculins do 17 à 55 an inclusivement qui eloivent avoir lieu pre>chain< ment. 1. — Les fonctionnaires belges de l'Etat c des communes pour autant qu'ils font cncoi leur service depuis 1/11/1916; 2. — Les officiers retraités, les membres de conseils provinciaux et communaux ; 3. — Les médecins, pharmaciens, avocats c notaires ; 4. — Les prêtres, moines, séminaristes e'coliers d'établissements d'instruction supe: ricure et rentiers, pour autant qu'ils remplis sent les conditions du n. 1 (sic); 5. — La polico et tous ses agents. Les poir piérs; 6. — Les employés des tramways; . 7. — Les négociants et employés de commcrc pour autant qu'ils fassent eommerce pour leu compté, ou 6ont employées de commerce depui lo 1er novembre 1916 ; S. — Les ouvriers et les petits artisans tr«' vaillant à leur oompte. Leurs ouvriers et prentis pour autant qu'il est établi que leu cexupation chez leur maître n'a pas lieu dan le but de les soustraire au transport en Aile magne ; 9. — Les ouvriers qui peuvent prouver d'un manière digne de foi qu'ils sont occupés dan une firme depuis le 15 octobre 1916. Il importe que toutes les catégories apporter une preuve légalisée administrativement ou pa la police qu'ils occupent effectivement la fone tion ou l'emploi eléclaré. En général', pour les fonctionnaires de l'Eta-leur nomination à l'emploi suffit. Je> prie les personnes des catégories susnon raées de vouloir se présenter dans l'ordre su vant : De 9 à 12 et de 3 à 6 H. A. Le 27 novembre : A à C ; Ivo 28 novembre: D à H; ItO 29 novembre: I à N; Le 30 novembre: .0 à S; j>o 1er aecembre: 1 a Z. Je vous prie d'agir le plus tôt possible et d'aviser rapidement les intéressés. Le Régime îfe Sa Terreur n Les Allemands viennent d'afficher dans toutes les communes des Flandres l'avis sui- - vant: ■s I. La commune d'Aeltre. sur le territoire a de laquelle un fonctionnaire et un soldat allemands ont été blessés à coups de fusil c respectivement les 8-10 et 8-11-1916 pailles habitants de la région", a été con-s damnée par le commandant supérieur de la e -le armée à une amende de 50 mille marks, ii II. La commune de Wynghene, où les à habitants ont encore été trouvé détenteurs , d'armes et où un malfaiteur poursuivi a 'c reçu des secours, a été ,condamnée à une ,s amende de 50 mille marks. Ceci est porté L_ à la connaissance publique. e Joli système n'est-ce pas? Cinquante mille e marks d'amende à la commune d'Aeltre t parce que ,,les habitants de la région" ont 11 blessé (quelques égratignures) un fonctionnaire et un soldat boches ! ^ Et la commune de Wynghene : 50 mille j. marks aussi parce que des armes, sans dire u lesquelles, ont' été trouvées chez les habi- - tants et parce que l'on a po>rté secours à un ,,malfaiteur'-' poursuivi probablement pour une futilité quelconque, dont les boches ont r le secret, c'est un peu cher, r- * « » La ville de Maeseyck est punie parce que fc des jeunes gens ont passé la frontière. Tous ^ les cafés, magasins et maisons particulières ^ devront être feratés avant 7 heures du t soir. • s Les visites domiciliaires se multiplient. l_ Toute la Flandre est terroric-éfe par les sol- n dats, en armes, qui viennent visiter les maisons sous les prétextes les plus futiles, s * * * ® Le bourgmestre de Nyvet, bien que gra- j vement malade, a été déporté par les r Teutons. Lorsque les Boches eurent quitté la 0 localité, une joie unanime et compréhensible 1 s'était emparé des habitants, une joie telle " qu'ils ne purent pas la dissimuler. Aussitôt, les Allemands frappèrent d'une amende la e localité. Le bourgmestre refusa de la payer. _ On s'empara de lui et on l'envoya, sans autre forme de procès, en Allemagne! • * * Deux des filles de M. Michel Lovic, ancien ministre des Finances, ont été arrêtées, lo 5 oc- - tobre, à la suite d'une perquisition pratiquée s chez leur père. Les Allemands avaient profité c de l'absence momentanée do l'ancien ministre, i 0 qui assistait à une messe eïélébréo à la mémoire d'un do ses fils tué à l'ennemi, pour fouiller dans ses papiers. 0 Les jeunes filles furent incarcérées à la prison de Turnhout et mises au secret. On leur reprochait d'avoir tenté d'envoyer des lettres à s leurs frères qui sont aux tranchées belges. _ Grâce à l'intervention de M. de Villalobar, mi-s nistye el'Espagne, elles furent relâchées après r vingt-cinq jours de dure détention. A. âruseiles L',,Indépendance" écrit: fc Qui ne connaît Eèther Deltenre, la joyeuse divette sans laquelle aucune ' re-^ vue n'était vraiment complète? Qui ne l'a applaudie dans ses danses marolliennes où personne encore n'a pu l'égaler ? Ce s n'est paa sans une surprise mêlée de regret i : que les Bruxellois apprendront qu'elle quitte la scène. J'entends d'ici les exclamations désappointées de ceux qu'elle avait conquis à son rire franc et épanoui, à sa bonne humeur intarissable ! Les directeurs ne c seront pas les moins déçus, car le nom seul i- de cette artiste suffisait à remplir un ■- théâtre. Ce n'est pas de gaîté de coeur quo la joyeuse artiste dit adieu à un métier '» qu'elle aimait de toute son âme, mais; pré-' cisément, c'est parce qu'elle a trop pré-^ sumé de'ses forces que la nature la condamne au repos. t Lo théâtre use plus qu'on ne croit; la o santé y sembje chose négligeable et l'on a tort de l'oublier. s No nous alarmons pas toutefois, Esther Deltenre ne disparaît pas complètement de notre horizon. Et ceux qui voudront voir encore sa ^ bonne figure réjouie n'auront qu'à se . rendre à la brasserie qu'elle va exploiter au coeur même de Bruxelles. Esther Deltenre baesine! Et pourquoi pas? N'est-il pas tout naturel de la retrouver au centre même de cette vie populaire, 0 ' à côté des faros et des gueuze lambics qu'elle s a tant chantés? N'a-t-elle pas, certain jour, défini Bruxelles : C'est le pays du gueuze lambic, Des crotjes et eïes caricolles ! r Le paradis des bacs à sclinik, s De la danse et du vogolpik ! Esther Deltenre, dans son établissement c de la rue du Borgval, va connaître une gloire s nouvèlle ; nous ne doutons pas que, cette fois encore, elle ne fasse chambrée complète, t * * * r Voilà ce que Belvaux-Marc de Salin, - ancien rédacteur au ,,Patriote", écrit dans '■ son torchon: '' ,,Q,ue les prêtres commencent, eux, de descendre dans la rue. Ils n'ont garde de le faire. Ils tiennent trop à leur peau". Sans commentaires ! * * * Place de la Monnaie c'est une vraie foire. Les marchands allemands ont établi des échoppes jusque sur les marches do la Grande Poste! Ils débitent des brochures empoisonnées et des ournaux dangereux que les Belges n'achètent pas. Si von Bissing trouve quo les boîtes où nichent les parasites ajoutent au pittoresque le l'endroit, il a lo goût singulièrement faussé! A Anve?s 11 est question do faire importer une quantité importante de café. Les Boches favorisent, une fois de plus, la spéculation. Pendant plusieurs mois toute importation a été interdite. De là, une hausse formi-iable.Lorsque les ,,hommes" des Allemands surent encaissé la forte somme, comme ils manquent eux-mêmes de café on va leur permettre, une fois encore, de revenir faire icurs achats en Hollande. Et le petit jeu recommencera. Et ce sont nos compatriotes qui paient! C'est ce que les Boches appellent ,,favoriser le commerce ut l'industrie en Belgique occupée." A H est question de eîonstruire, à Gand, un assez bon nombre de maisons ouvrières. La Société des maisons ouvrières a offert à la ville de se charger de ces constructions au de capitaux qu'elle recueillerait slle-meme et que la ville lui rembourserait. Le Conseil communal a adopté la proposition en principe et a chargé la Société :1e préparer les plans. On projette en outre d'étendre le bénéfice des habitations ouvrières aux employés et petits bourgeois, à l'intention desquels on construirait de grandes bâtisses avec logements nombreux, aménagés selon les derniers perfectionnements de t "hygiène et du confort modernes. lux internas belges en Mande Un cadeau do l'Italie. Lorsque notre correspondant do Rome, M. YVilly G. B. Bencdictus, nous envoya, en môme temps qu'une caisse do grammaires, de dictionnaires et de livres italiens, un article annonçant ?e cadeau ele la Société ,,Dante Alighieri" à nos soldats internés, nou3 étions certains que ce Ion de nos amis italiens aurait un grand sue>c&s. Mais jamais nous aurions pn supposer oue ce succès serait aussi énorme que nous le constatons en cé moment. Jusqu'à présent nous a-vons reçu exactement 2371 demandes et chaque courrier nous en apporte de nouvelles! Dr, la plupart des demandes sont faites au nom ele plusieurs internés, ce qui porte le chiffre total loin au delà de 40CO elcmamlcs. Ce désir el'apprendro une langue étrangère honore au plus haut de>gré ncs braves p'ou-ûoats forcés par le malheur à se morfondre dans les çramp; ..cllans e* nous se: e s neureuic eio les aider tous. Malheureusement nous ne possédons pas — et de loin — le nombre do livres demandés, d'autant plus que tout l'envoi annoncé n'est pas encore arrivé. Nous avons donc.dû nous résoudre à distribuer les bouquins à ceux qui ont été lc^s premiers à ious les demander ot, les demandes étant venues en masse, notre stock a été épuisé dès le premier jour. Toutefois nohs avons immédiatement télégraphié à notre correspondant do Rome, le priant de nous faire un second envoi si possible. Aussitôt que nous recevrons cet envoi, nous le partagerons parmi ceux qui nems ont écrit maintenant et que nous n'avons pu satisfaire. Nems les prions de nous excuser de les faire attendre quelque peu. En dehors eles solelats internés, plusieurs civils nous ont également écrit pour nous demander de leur venelre ces bouquins. La société ,,Dante Alighieri" nous ayant fait gracieusement don de ces volumes .pour les ,,solelats internés", ils oom-prenelront que nous devons avant tout les donner aux internés et qu'en aucun cas nous ne mettons les livres en vente. Quelques-uns nous ont demamlé où ils peuvent se procurer ccs grammaires et dictionnaires. Nous leur conseillers d'écrire à Fratelli Treves, éditeurs à Milan, pour le ,,Nouveau Dictionnaire de pe>che Français-Italien et Italien-Français", par Charle» Boselli, et à la Librairie Larousse, 13—17 rue Montparnasse, Paris (VI) pour le ,,Cours élémentaire et pratique de Langue Italienne", par L. Bourrilly. Il y a un m 12 décembre 1915. — Les troupes alliées retirent sur le territoire grec. „GRIMALD0" LE cigare à 4 cents. J. A. SCHOTERMAN, Utrechtschestr. 34 Tél. J4G » Arnersloort. .ÈSit'-f",». -w..... \ _

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