L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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02 February 1917
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s.n. 1917, 02 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 17 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gt5fb4xq2x/
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34me Année s N». 833 3 cents Vendredi 2 février Î917 L'ECHO BELGE L'Union îaii la 7orce, •îoEsrraal «saoudien c2u malin paraissant en Hollande Belim est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: N. Z. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. 1 Charles Bernard, Charles HerlbSea, Comité de Rédaction: j René Chamhry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et veni® au numéro, s'adresser à l'Administration c.u Journal: N.Z.Voorburgwal 234-241), Amsterdam Téléphone: 1775. Abonnements: Hollande fl. I.SQ par mois. Etranger fl.Ë.QQ par me is la Conférence de Péfcepile Nous aurons bientôt une nouvelle conférence des gouvernements ailiés, cette fois a Pétrograde. La solution satisfaisante du problème grec, survenant immédiatement après la conie-renoe.de Rome, avait montré l'utilité de ces délibérations en commun où le point de vue égoïste et le faux intérêt particulier s'effacent instantanément devant la necessite supérieure d'une victoire commune. Depuis longtemps cette nécessité guide la politique des^abinets de Paris et de Londres. On y voit grand, on y voit juste. Au surplus, la proximité des deux capitales française et britannique, le contact étroit entre les hommes qui, dans les deux pays, ont la responsabilité du pouvoir, rendirent plus aisée une collaboration dans le sens d une unité parfaite. Si, par le fait même de la configuration géographique des fronts, l'Italie en apparence poursuit ,,sa" guerre dans les^ Alpes Caraiques et Juliennes, ce n'est point dévoiler un secret que de dire que Rome n'a pas toujours marché d'accord avec Paris dans les affaires d'Orient. C'est pour faire disparaître ce désaccord que, voici quelques semaines, Lloyd George et Briand s'en allèrent conférer avec Boselli, président du conseil des ministres d'Italie. Nous avons indiqué déjà le résultat fécond de ces entretiens dont on peut croire qu'ils portèrent aussi sur les prochaines grandes opérations militaires. L'Italie a un surplus de soldats ; la France et l'Angleterre ont des canons et des munitions. Certainement la conférence aura réglé l'emploi des uns et des autres, outre que toute action italienne dans le ; Trentin ou en Carnie se trouvera su-bordon- : née, en ce qui concerne tout au moins le choix du moment, à l'offensive a l'Ouest. Cette divergence de vues qui semble si heureusement aplanie entre les trois grandes puissances occidentales existe-t-élle aussi et dans quelle mesure dans nos rapports avec l'allié moscovite? Il semble que non. Mais nos lecteurs n'ignorent point combien la situation intérieure en Russie est, sinon troublée, tout au moins obscure. Nous avons fait part de cette inquiétude que les trop fréquents changements dans le personnel gouvernemental à Pétrograde ont provoquée à Paris et à Londres. A distance ces changements n'ont pas toujours paru heureux. On a rappelé au pouvoir des hommes qui en avaient été chassés naguère avec raison. Le drame obscur où a disparu Raspoutin, ce ( pseudo moine à la conscience plus noire encore que la couleur de se6 ongles, et qui exerçait une fascination étrange sur les fem-pies de la haute aristocratie, a révélé on ne sait quoi de pourri dans les hauts milieux politiques. Raspoutin cependant laisse des amis jusque dans le Saint Synode. ^ L'influence pcculte dont il n'était que l'instrument inconscient subsiste après lui. Ce n'est pas une balle de revolver ni un coup de couteau qui nous en débarrassera. Le peuple russe tourne les yeux vers le tsar. Mais le tsar est au milieu de ses armées. Il veut le bien si sa volonté est parfois mal dirigée. On sent cependant qu'il cherche autour de lui l'homme énergique, interprète fidèle de la conscience nationale, qui saura prendre des mesures et des sanctions. D'après certains bruits venus de Stockholm cette dictature serait dévolue au grand-duc Nicolas. Lui seul a le prestige du sang, la puissance d'une volonté qui ne plie devant rien. Ses sentiments sont connus. Il est russe, peut-on dire, jusque dans la moelle, et, d'instinct, il dépistera le travail ténébreux et souterrain de l'influence allemande. Faisons des voeux pour son avènement. Ainsi la nécessité d'une conférence des alliés à Pétrograde s'explique suffisamment. Déjà, par elle-même, elle attestera ce cou-cert étroit que nos ennemis sont impuissants à dissoudre. Elle manifestera devant le peuple russe lui-même et aussi devant le parti allemand, s'il est vrai qu'il existe, l'indissolubilité d'un lien scellé par tant de sacrifices consentis eu commun. Au point de vue militaire ses effets ne seront pas moins grands qu'au point de vue moral et politique. Il s'agit d'atteindre cette unité d'action sur l'unité de front dont l'application încore imparfaite, l'été dernier, donna cependant de si grands résultats. L'avantage des lignes intérieures, qui permet à l'ennemi d'opposer la totalité de ses réserves au groupe d'adversaires qui déploie contre lui son maximum d'efforts, ne peut être contrebalancé en partie que par une action soigneusement concertée. Et c'est à concer-:er cette action que s'emploieront les délégués de la France, de la Grande-Bretagne et ie l'Italie avec les représentants du gouvernement russe. A ce point de vue la présence du général de Cnstelnau aux délibérations est caractéristique. Ancien chef d'état-maior de Jof-fre, le glorieux défenseur du Couronné de Nancy a la réputation d'être le meilleur stratège français. On lui accorde le plus de hardiesse dans la conception, le plus de justesse dans le coup d'oeil. Sans douté auteur principal du plan de la grande offensive Drochame, nul mieux oue lui n'est à même 1 en arreter les détails avec l'état-major russe. C'est ainsi que s'achèvent les préliminaires du vaste drame que nous pressentons, ^e coup que les alliés vont porter à l'Alle-na/mè ^t êfre Kép&ié dans, tous ses jà?tails il sera appli qué avec le maximum de puissance que la coalition des peuples est capable de développer. Nous attendons avec confiance les résultats. Charles Bernard, « " . !■■■ m—» Pour les déportés La Haye, le 81 janvier 1917. A Monsieur le Directeur de l',,Echo Belge", N. Z. V oorbur gwal 23If— %/f.Oj Amsterdam. Monsieur le Directeur, Je lis chaque jour dans votre estimable journal, sous la rubrique ,,Les déportations en Belgique", des protestations ou réquisitoires émenivants, malheureusement trop justifiés, contre les abus delà- force dont sont victimes un grand nombre de nos concitoyens, et qui menacent encore beaucoup de familles ouvrières belges déjà si éprouvées par la guerre. (t de ménages sont ainsi privés, dans la tristesse du foyer familial mutilé, des maj-g> ■■ ressources que pouvait leur procurer le travail réduit d'un père,- d'un fils ou d'un frère aujourd'hui déporté on ne sait où, ni pour quoi faire, ni pour combien de temps! Et l'hiver rigoureux vient encore ajouter à ■une détresse déjà si profonde. Le comité de secours et d'alimentation a fSib jusqu'ici des prodiges, mais je me permets de vous suggérer un moyen de seconder cette oeuvre - dans ses nouvelles charges, en dsnnant en même temps aux âmes chaaitar bles l'occasion de s'associer aux manifestations du monde civilisé et de témoigner ainsi leurs sentiments envers la Belgique: Aussi longtemps que les déportations n'auront pas cessé complètement, faire suivre la relation des faits de la mention suivante : Fonds de Sectmrs aux déportés et à leurs familles. Vous pouvez y affecter mon obole en deux billets ci-joints et de la manière indiquée: Dit, commandant retraité L. 10 fra.nç§, L'oeuvre des prisonniers de guerre, section de La Haye, a réservé une sonvme de 5000 florins pour les premiers envois de colis à nos déportés, mais les demandes seront nombreuses aussitôt que nos malheureux com>-patriotes sauront où ils peuvent s'adresser ■pour obtenir un secours alimentaire dont ils ont le plus grand besoin. L',,Echo" pourrait, semble-t-U, contribuer efficacement à le leur faire savoir. L. L*,,Echo Belge" est trop heureux de pouvoir mettre une fois de plus ses colonnes à la disposition de ceux qui veulent bien alléger un peu la misère de n-os malheureux compatriotes. A partir de ce jour nwus publierons tous les dons, au-fsi minimes qu'ils soient, que nos lecteurs voudront bien n\pus faire parvenir. • m ra»-»- 1"11 la piesse eiandestine en Bsigique Roland de Marès écrit dans le ,,Temps": Plus tard, quand on pourra tout dire, le récit des aventures des journaux clandestins dans les régions occupées constituera un des chapitres les plus curieux de l'histoire même de la guerre. Les Allemands s'étonneront devant la simplicité des moyens qui ont permis de les jouer et- ils comprendront peut-être alors que ,,l'organisation" la plus parfaite selon la ,,Kultur" es'c impuissante quand elle ne tient pas compte de l'esprit, du caractère et des traditions d'un peuple. Le Belge, frondeur de nature, d'une ténacité rare dans ses entreprises, à la foi§ audacieux dans la conception et prudent dans l'exécution, était admirablement préparé à une lutte de ce genre. Les Allemands ne comprennent rien au tempérament belge et ils ne se doutent même pas des concours et des complicités qu'on est toujours sûr de trouver, en Flandre comme en Wallonie, pour les tâches les plus invraisemblables quand il s'agit de berner la gendarme La rapidité avec laquelle circulent secrètement les nouvelles dans les régions envahies est un phénomène vraiment déconcertant et il n'est pas douteux que c'est là un des facteurs essentiels du maintien de l'admirable moral populaire. La presse clandestine a joué un rôle important dans la résistance des populations opprimées. C'est elle qui a maintenu le contact avec le dehors et détruit l'effet des mensonges allemands inlassablement répétés ;/c'est elle qui a entretenu l'espoir et la confiance en apportant à certaines heures les paroles nécessaires qu'aucune voix n'osait clamer. Les petites feuilles imprimées n'importe où, n'importe comment, au hasard de l'heure, ont déterminé la faillite du terrorisme prussien, car elles résument pour un peuple entier toute la patrie et son inflexible volonté de ne pas mourir. ——- W .tu I ■! il y a m an 2 février 1916: Les Belges occupent Jannée, dans l'Est Africain allemand. Suicide, du prince héritier de Turquie. Dans le Cameroun les troupes britanniques occupant Bain g Nhan et Lolcdorf. Au Cr ■■ ■«". ir? J{;"•■'< j ?,'(■}>> ■ ■•rent de1 Sor-liof, su. T ! Vrm.- En Belgique. Les déportations Le Hainaut a beaucoup soufferl du passage des esclavagistes. Les déportations, dans la province, commencèrent à la fin du mois d'octobre. Les premiers déportés furent des habitants de Amévrain, Montreul, Hem sies et les environs, puis ce fut le tour des ouvriers de St-Ghislain, de Tererte, de Bau-dour, de Hàutrage, de Frameries, de Pâtu-îages, de La Bouverie, de Quaregnon, d< Jeineppes, de Hornu. Dans chacune de ce: localités les sauvages emmenèrent au moins 250 hommes, sans établir de différence entre ouvriers au travail et chômeurs. Les razzias furent exécutées avec une rapidité invraisembable. Quelques médecins à la Kommandantur auscultèrent les déporté: et, par groupes encadrés de soldats baïonnette au canon, les malheureux furent conduits à Mons où on les embarqua, dans des wagons à bestiaux, pour l'Allemagne. Or, jusqu'à ce jour, deux trains sont revenus de Barbarie avec certains de nos compatriotes blessés, malades ou qui avaient opposé une telle résistance aux ordres boches qu'il fallut lés renvoyer chez eux, parce qu'où n'en pouvait rien faire en Bochie. Ces pauvres gens ont tous séjourné au camp de Munster où ils eurent à souffrii du froid, — terriblement. Nous avons exposé longuement la façon dont ils étaient traités. Nous ne parlerons donc plus ici ni de la nourriture infâme et réduite qui leui fut servie, ni des coups qui 'plurent clrus sui l'épiderme de ceux qui refusaient le travail. Ûn groupe qui s'était rebellionné fut envoyé au camp de Reck. Les pauvres gens furent contraints de rester au plein air, nuit et jour, exposés à toutes les intempéries.Leurs bourreaux les obligeaient à rester la bouche ouverte, des heures entières, puis à courir jusqu'à perdre haleine et à tomber de fatigue. Il fallut, en fin de compte, -qu-'ils-se soumfesent aux exigences allemandes. Nos compatriotes furent alors dirigés sur une fabrique de Dusseldorf, mais le directeur prétendit qu'ils essayaient de saboter les machines. Finalement, on les renvoya chez eux! On ne compte guère plus de 300 déportés belges au camp de Munster. Ces braves gens refusent énergiquement tout travail et, maigre le régime de privations et les tortures que les accablent, restent inflexibles. * * Vi Les sauvages avaient désigné plusieurs ouvriers de Ninove pour être déportés. Aussitôt ceux-ci de prendre la fuite. Mais, à la réflexion, ils préférèrent rentrer chez eux. On ne tarda pas à le savoir et des soldats vinrent les arrêter. Ils les menèrent à la gare où, de force, on les jeta dans des trains eu partance pour l'Allemagne. La population, justement révoltée par la brutalité des soldats qui conduisaient le peloton, huèrent les Boches copieusement, leur jetant à la face mille vérités. Aussitôt le kommandant, pourpre de colère, se mit à rédiger l'ordonnance que voici: ,,A 7 heures du soir tous les cafés et tous les magasins doivent être fermés, et la circulation dans les rues est interdite de 8 heures du soir à 5 heures du matin." Et voilà pourquoi la ville de Ninove est punie! « * » Le 2 février, 350 à 400 hommes de Deynze seront déportés. Les sauvages n'ont tenu aucun compte de ceux qui travaillaient et n'ont établi aucune différence entre ccux-ei et les chômeurs. Us ont choisi dans le tas et pris à l'aveuglette un certain nombre d'hommes afin de parfaire le nombre d'esclaves à emmener. • * • Des incidents se sont produits au moment des déportations dans les communes environnant Anvers, télégraphie l'agence Havas. La plupart des- appelés étaient des ouvriers ou des agriculteurs gagnant leur vie. Or, un grand nombre d'entre eux, pris de peur à la pensée d'être emmenés en esclavage, s'enfuirent à travers les campagnes et allèrent se cacher dans les bois. Les Boches organisèrent aussitôt une chasse à l'homme, mais sans succès. C'est alors que les autorités ennemies prirent des mesures draconiennes. Le 10 janvier, à quatre heures du matin, les -Allemands firent irruption à Nijlen, faisant tous les habitants prisonniers pendant quelque temps. Le bourgmestre, un «vieillard de 70 ans, fut envoyé à la prison de Malines. A Kessel, où 70 jeunes gens avaient pris la fuite sans que Ips Allemands pussent eu ramener plus de trois ou quatre, le bourgmestre, âgé de 69 ans, un conseiller communal et un autre notable furent/arrêtés et conduits à Malines où on les enferma dans un cachot. A Berlaer, à Pullc, à Halle, à Heyst-op-den-Berg, les mêmes scènes se produisirent. Tous les otages furent envoyés à Malines ci emprisonnés séance tenante. Les Boches ont déclaré. qu'ils les garderaient prisonniers jus-.qu'à ce que les fugitifs soient revenus. Mais ces menaces n'eurent pas do succès car les fugitifs ne sont pas revenus. Les Boches ont aussitôt'envoyé des troupes à Berlaer et ils ont obligé les notables de la commune à loger ces hôtes indésirables. Au surplus, tous les habitants de la région ont reçu, l'ordre do ne pas quitter leur domicile après trois heures de l'a-nrès-midi, de sorte que toute la vie commerciale et économique est arrêtée. Cependant, les fugitifs ne veulent pas revenir, préférant vivre dans les bois, dans des conditions difficiles, plutôt que de travailler pour l'ennemi. » * * Le Bureau de bienfaisance a décidé de •omettre à chaque déporté de l'aggloméra-^071, au moment de son départ, les objets suivants: un chandail, un caleçon, une paire do chaussettes, deux Chemises, une paire de sabots ou une paire do souliers. Chaque , déporté reçoit également un pain et un : morceau de charcuterie. Chacun reçoit en outre un secours en espèces de 12 fr. 50. A Bruxelles on a déjà rassemblé 7.000 ; trousseaux. A Bruxelles On se demande si Mark de Salin, alias Bel-, vaux, est allô se réfugier en Allemagne? En tous cas, son nom a disparu . do la manchette- du ,,Bruxellois" et c'est ,,René-Armand" qu'on peut lire à la place. Aussitôt, le bruit circula que Mark Belvaux était déporté. U avait écrit de si longs articles pour prouver que la situation des chômeurs était excellente , qu'on put croire qu'il avait demandé à faire partie d'un des convois de déportés. Il n'en reste pas moins vrai que Mark Bel-vaux — où qu'il soit, quoi qu'il fasse— aura des comptes à rendre à la justice de son pays. Il 6ait, tout comme nous, qu'il n'y a qu'une peine pour les traîtres de son espèce: le peloton d'exécution. Et ce ne sont pas ses amis de la Kommandantur — ou les autres — qui le sauveront. Mais il y a gros à parier que, pour lors, Mark Belvaux se sera sauvé. Et à -toutes jambes encore, avec les milliers de marks que ce de Salm gagna d'une manière aussi lâche que méprisable. « • « La Ligue des producteurs de beurre distribuera elle-même le beurre-dans toute l'agglomération bruxelloise. Les magasins communaux exerceront le contrôle. -Depuis que cette mesure est prise, les personnes qui n'auront reçu ni lard ni graisse pourront acheter cent grammes de beurre tous les quinze jours. • • • A la date du 31 décembre 1916, le montant total des sommes réparties aux sans-travail nécessiteux s'élevait à fr. 227,054,009 34 centimes. Pendant le mois de décembre seul, il a été dépensé de ce chef une somme de fr. 11,463,000. « * * Une foule énorme assistait à la-messe-célébrée en l'église des Minimes pour le repos de l'âme de M. Raymond Rutier, candidat-notaire. engagé volontaire et mort au champ d'honneur. Ça a été l'occasion de manifestations patriotiques émouvantes. it <6 * ' Un honorable commerçant, séduit par les égards enveloppants d'une jolie fille, eut le tort de suivre la demoiselle jusqu'en son domicile. Lorsqu'il se retrouva sur le trottoir, après avoir vidé une bonne bouteille de vin, il s'aperçut qu'il lui manquait 12.r500 francs! A Anvers Les frères Spapen ontloué par l'année 1917 les emplacements des marchés d'Anvers. Us s'engagent à verser 73 % de la recette brute à la caisse communale et garantissent à la ville un minimum net de recettes de 80.000 francs. En 1916 cette exploitation avait rapporté à la ville 68.317,75 francs. » m • On annonce les décès do M. Bombeke, contrôleur des contributions,, domicilié rue du Soleil, à Berchem, de MM. Dombray, Lahaye et Pierson, tous trois employés ou vérificateurs des douanes. it $ & Le déblaiement des ruines, à Lierre — imposé par l'autorité allemande —, est quasiment terminé. Certains propriétaires ont même fait reconstruire les maisons détruites par les obus boches. Ceci, bien entendu, à la grande joie de nos ennemis. Ils espèrent, lorsque la paix sera signée, que toutes les ruines auront disparu. Ça fera moins mauvais effet sur les visiteurs neutres! * ». A Lierre, le pain a augmenté de sept centimes. De pain blanc, il n'en est plus question. Mais le gris se vend 53 centimes par kilo. * * * On a adopté à la séance du Conseil communal du. 22 janvier les plané de construction d'une nouvelle école communale pour jeunes gens qui sera construits rue de la Constitution. A SUSéîge Il est question de vendre du beurre à un prix assez raisonnable. Oh! on n'en aura qu'un petit échantillon; de quoi avoir envie d'en manger davantage. Mais au moins^ 1 après le régime forcé du pain sec, il sera loisible à chaque habitant de se procurer 50 grammes de beurre tous les huit jours. Et cette nouvelle a été accueillie avec joie. A Naniur M. Van Meldert, lieutenant général retraité, a donné sa démission d'échevin des Beaux-Arts. A plusieurs reprises cette démission — prévue — avait fait couler beaucoup d'encre. On espérait que M. Van Meldert reviendrait sur sa décision. Malheureusement, l'échcvin a maintenu celle-ci, son état décanté ne lui permettant plus d'assurer la bonne marche des affaires qu'il dirigeait. M. Procès, ff. de bourgmestre, remercia publiquement, à la séance du Conseil communal. M. Van Meldert des services rendus et se félicita de co qu'il continuerait à faire partie du Conseil communal. * « * Le compte communal do l'exèrcice 1915 se clôture comme suit: recettes extraordinaires, I fr. 496,860.62; dépenses extraordinaires, ' fr. 278,6S4.00; boni. fr. 218,176.61; recettes ! ordinaires, francs 1 million 225,281.34; dépenses ordinaires, fr. 1 million 338,734.80; déficit, fr. 113,453.46] recettes générales, francs 1,722,141.96; dépenses générales, francs 1,617,418.81; boni total: fr. 104,723.15. Au Pays Wallon L'industrie briquetière tend à se transformer par la création de sociétés qui exploiteraient de vastes terrains argileux dans différentes régions du pays. La création de ces sociétés aura pour résultat : de diminuer le prix de revient et surtout d'améliorer la qualité des briques, question dont se plaignent aujourd'hui la plupart des entrepreneurs de bâtiments. C'est ainsi qu'une société de ce genre s'est fondée récemment à Trazegnies où de vastes ; terrains ont été acquis. La nouvelle société dispose d'un banc d'argile excellent et compte produire dix millions do briques par année. Les principaux entrepreneurs de cette région font partie de cette affaire appelée à un grand avenir et qui marchera dès la signature de la paix. Les installations sont déjà prêtes, sauf les machines. On sait que c'est surtout la nouvelle réglementation sur les briqueteries qui provoque la création de semblables sociétés. A ce propos, beaucoup d'industriels se demandent encore si l'arrêté pris un peu avant la guerre sur la cuisson des briques est réellement mis en vigueur. La nouvelle réglementation est entrée en vigueur le 1er janvier 1915. Vu son importance, nous donnons ci-après le texte officiel de la partie essentielle de cet arrêté : — Considérant que le développement de l'industrie briquetière, spécialement dans les environs des grandes agglomérations, nécessite l'adoption de mesures générales propres à diminuer- les nuisances que la cuisson des briques peut présenter, tant pour la salubrité et la commodité publiques quo pour la culture maraîchère, horticolo et arboricole. L'arrêté suivant a été pris: Art. 1er. ■— Les exploitants de briqueteries sont tenus de se conformer aux dispositions énumérées ci-après, indépendamment des conditions particulières que l'autorité compétente, pour statuer sur la demande d'autorisation, conservo le droit de prescrire dans chaque cas spécial : (1) La cuisson peut avoir lieu en tout temps dans les fours fermés, munis d'une cheminée évacuant .dans l'atmosphère, à une hauteur de 25 mètres au moins, la totalité des produits do . la combustion ; (2) Dans les fours où cette condition n'est "pas réalisée, la cuisson ne peut s'effe.ctuer que du 15 août au 31 décembre de chaque année; (3) La mise à feu des fours de campagne ne pourra so faire quo pendant cette même période. Toutefois, dans les briqueteries autorisées pour une saison seulement, la mise à feu d'un seul foyer de campagne de 500,000 briques au maximum est permiso entro le 15 juin et le 15 août. Ajoutons que, jusqu'ici, les autorités communales ont été très' larges dans l'application de ces nouvelles mesures. Dasis Ses Flandres Le tribunal de St. Nicolas n'a pas prononcé moins de 68 condamnations, allant de un à neuf mois de prison, contre des commerçants peu scrupuleux qui faisaient payer : à la population des prix beaucoup trop élevés. On ne saurait se montrer assez sévère j vis-à-vis de ces indivudus sans foi ni loi. , A Rumbeke et à Ledeghem — pour prendre deux exemples — les hommes qui ont pu rester habiter ces deux j localités sont âgés de 14 à 18 et de 65 à 70 ! ans. Les autres sont en Allemagne. Mais les malheureux habitants de Rumbeke et de Ledeghem sont astreints à exécuter des travaux militaires derrière le front. Plusieurs d'entre eux sont rentrés blessés. | Sous la surveillance de feldgrauen des civils gantois sent astreints à creuser, des tranchées, orientées de l'est à l'ouest et du nord-ouest au sud-est, dans la province de la Flandre orientale. A Tlrîemoirat La ■ fabrication sucrièrq est terminée dans toutes nos fabriques belges. Le rendement à l'hectare a été de 22,000 à 25,000 kilos et la richesse saccharine varie entre 16 et 18 degrés. Le nombre de nos sucreries en activité a encore diminué cette année. Depuis 1903, année de l'entrée en vigueur de la Convention de Bruxelles, le nombre des sucreries belges n'a cessé de décroître : de 103 usines existant en 1904 il en restait 72 en 1912, 68 cp 1913 et de nouvelles fermetures se sont produites ai 1914, 1915 et 1916. Le nombre d'usines avait déjà dimmué de 40 p.c. en 1913; les cnlblavements betteraviers avaient subi, d'autr© part, un déchet de 22 p.c. et îa production sucrière avait diminué en 1913 de 70.000 tonnes, soit 30 p.c., ou une perte de 20 millions de francs pour la Belgique, sans compter la perte duc à tous les déchets do la culturo betteravière. Aujourd'hui, la perte est beaucoup plus sensible encore. Pourtant, la culture betteravière est la culture enrichis-' santé par excellence. La prospérité agricole est intimement liéo à i celle de l'industrie sucrière: la betterave est I le pivot de son assolement, la richcsse de 6on élevage et de son engraissement, par ses pulpes, ' feuilles, collets rt mélasses ; sans compter qu'elle augmente de 20 à 30 % les rendements en céréales de toutes espèces. Au point de vue sooial, l'industrie sucrière et la culture betteravière retiennent a la campagne une population nombreuse. Le sucre constitue un aliment de premier ordre au point de vue énergétique, calorifique et économique ; il est le véritable antidote pour combattre le fléau do l'alcoolisme. —i Aux frontières On annonce le décès de M. F-. d? H- d4-instituteur communal à Esschen,"fi's d' conseiller communal' lierrois. Lis coitinpiifâ spéoiaux de 1915—1916 Le ,,Moniteur Belge" de.' 15, 16, 17, 18, 19 et 20 janvier publie l'arrêté-loi suivant : Appel général au service de la Patrïe. Contingents spéciaux do 1915 et 1918. "Sfert des auxiliaires dans les services armés. ARRE .?r: 1 01. ALBEjxT, Roi des Belges, A tous, présents et à venir. Salut. Vu l'article 26 de la Constitution qui confère l'exercice du pouvoir législatif au Roi, à la Chambre des Représentants et au Séniat ; Vu l'impossibilité de réunir les Chambres législatives ; Vu les arrêtés-lois des 1er mars 1915, 6 novemibre 1915 et 1er mars 1916 ; Vu l'article 7 de l'arrêté-loi du 21 juillet 1916; J Sur la proposition de Nos Ministres de la Guerre et de l'Intérieur; De l'avis conforme de Nos ' Ministres réunis en Conseil, Nous avons arrêté et arrêtons : Article 1er. Les miliciens des contingents spéciaux de 1915 et 1916 (hommes nés pendant les années 1890 à 1897 incluse), qui, avant le 1er juillet 1916, ont été désignés par les Commissions do recrutement ou d'appel pour les services auxiliaires seulement. pourront être versés dans les services armés, en vertu de nouvelles décisions des Commissions de recrutement rendues à la requête du Ministre de la Guerre. Art. 2. Ces décisions seront susceptibles d'appel dans les conditions prévues par l'article 15 de lWrêté-loi du 21 juillet 1916. Art. 3. Le présent arrête-loi sera obligatoire dès le jour de sa publication au ,,Moniteur belge". Promulguions le présent arrêté-loi, ordonnons qu'il soit revêtu du sceau de l'Etat | eu publie par ie ,,iVLouiteuT . les Malte belges et la paix Unanimes à résister (De 1 envoyé spécial do 1',,Indépendance Belge") 21 janvier 1917. Les membres du Parti Ouvrier Belgo résidant à Calais ont tenu cette après-midi à la Coopérative une réunion très réussie qui 6'est prononcée sur les résolutions prises par les militants du P.O.B, en vue de la prochaine conférence socialiste des Alliés. Cette réunion sera certes suivie d'autres réunions analogues dans d'autres villes do France et d'Angleterre où résident des Belges. Les socialistes de Calais ont marqué nettement leur solidarité avec leurs camarades de Belgique dans leur résistance contre l'ennemi, et nous sommes persuadés que les prochaines consultations seront empreintes de la même unanimité de sentiments. Après avoir entendu l'exposé de l'ordre du jour et la lecture des résolutions du P.O.B. l'assemblée a voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant: ,.Les socialistes belges résidant à Calais, réunis à la Coopérative ouvrière le dimanche 21 janvier 1917, ayant pris connaissance des résolutions du P.O.B. destinées à inspirer ses délégués, les camarades Louis do Brouckère et Emile Van dervelde à la conférence socialiste des Alliés, Envoient leur unité de vues en ce qui concerne les résolutions prises en leur absenco forcée par les militants du P.O.B. Dans l'ordre des idées exprimées par ces résolutions : Ils s'opposent à toute autre entrevue avec les socialistes allemands que celle qui aurait pour but de leur demander des comptes sur leur attitudo depuis la veille du 4 août 1914, jour où l'Allemagne déclancha la guerre. Pour ce qui concerne la question de la paix, ils se prononcent contre des pourparlers soit avec les socialistes des pays centraux, soit avec leurs gouvernements, aussi longtemps que leurs propositions officielles ne soient nettement définies et n'offrent aux socialistes des pays alliés la possibilité de les discuter. Vu les propositions équivoques des puissances centrales ils uniront leurs efforts pour arracher à l'agresseur une paix ayant pour base : des garanties do durabilité, la liberté des petites nations, des compensations aux populations des contrées envahies. Afin de prévenir de nouvelles conflagrations internationales nous sommes d'accord que toutes les bonnes volontés doivent s'unir pour obtenir l'arbitrage obligatoire et le désarmement général. Aussi l'exposé du P.O.B. reflète fidèlement nos idées en réclamant, en vue de la paix future, une législation internationale faisant droit aux revendications du prolétariat dans le domaine politique et social. Fidèles à notre lutte pour le bien-être universel nous renouvelons notre attachement au principe de la répartition équitable des charges et l'accès aux jouissances des richesses pour toute la communauté des citoyens. Les socialistes belges réunis à Calais, conscients quo leurs concitoyens soumis à la domination étrangère comptent sur eux pour leur apporter la délivrance, Saisissent cette occasion pour témoigner à leurs frères de Belgiquo résistant stoïquement à cette domination sanss scrupule leur sincère admiration. Et prennent l'engagement solennel de rester dignes do leurs résolutions sublimes en poursuivant opiniâtrement leur réalisation pour le succès do leur démonstration do force défensive et si nécessaire par le succès définitif des armes". Cet' ordre du jour sera envoyé aux délégués Louis de Brouckèro et Emile Vandcrvelde. Il causera certes dans tous les milieux In mfilVure impression et sera un puissant rér r r pour la Belgique onvahie. Pa

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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