L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 30 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rf5k932c7c
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jôre Année S cents {IO Centimes) Vfeg-BdirësM 30 îViïlSet 7915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de F ami lie. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédactions N.Z. VOOHBUROWAL 234-240 Téléphone - 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ ... . . , ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : ' , ... .. . ( René Chambry, Emile Painparé. I^oni" Ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser & l'Administration du journal: N.Z. VOORBU8GWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement I En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 „ „ La Marseillaise de la Paix Ce n'est pas de celle de Lamartine qu© ne veux parler mais bel et bien de l'autre, de l'Unique» de celle de Rouget de Lisle, qui vient de faire couler des flots d'encre. L'auteur des Méditations, celui qui siégeait „au plafond", qu'avait-il besoin de chercher un pendant pacifiste au sublime st fougueux chant de guerre de l.'armée du Rhin °Si étonnant que cela puisse paraître, sn peut dire qu'un ardent, un sincère amoui de la Paix,,de la Paix bénie, mère des Arts, l'exprime dans les strophes conçues en une nuit d'exaltation à Strasbourg, par un jeune officier du génie, cependant que la ville retentissait du grondement des canons bondissant .sur les pavés et des chants enthousiastes des volontaires venus de tous les coins de la France pour défendre la pabrio en danger. ( Certes, ce n'est point dans le refrain uni-Pèrsellornent connu: Aux armes, citoyens! qu'il faudrait aller chercher des traces de :0 pacifisme. . Il a plutôt quelque chose de >elliqueux> qui, sur le champ de bataille, :omniunique aux soldats une ivresse sacrée ?t fait d'eux autant de lions rués vers la Victoire. Mais on ne connaît pas assez les •ouplets de la Marseillaise. Il n'y en a pas ooins de neuf. Les cinq premiers sout de Rouget de Lisle. Il en est trois autres de «To-eph-Marie Chénier et un neuvième dont j'ignore l'auteur et qui n'est pas le moins Kirieux de tous : Que l'amitié, que la patrie Passent l'objet de tous nos voeux Ayons toujours l'âme nourrie Des feux qu'ils inspirent tous deux (bis). Soyons unis, tout est possible, Nos vils ennemis tomberont Alors les Français cesseront De chanter ce refrain terrible: Aux armes, citoyens De telles paroles sont riches de rens. Le français, dans cette guerre, comme dans xrntes les autres, se bat magnifiquement, ■ait faire tout son devoir et au delà. Cette Marseillaise, qui répond aux chants funèbres des Allemands, c'est comme un âpre vin dont il s'enivre. Mais sa olaire raison, Km instinct de f>itié ne l'abandonnent pas out à fait. Il sait que ce refrain: Aux irmes, citoyens ! est terrible. Il ne demande [u'à ne plus devoir Je chanter, jamais. Que «ette guerre, voulue, préméditée par l'Ai -cmagne, soit la dernière guerre — tel est le dIus cher voeu des poilus de Joffre. Et c'est >ourquoi ils veulent ,,aller jièsqu;au bout", jusqu'à la chute de l'autocratie allemande, jusqu'à ce que l'impérialisme sauvage de Berlin demande grâce. Ce sont eux, les /rais pacifistes. Pendant les guerres de la Révolution et même de l'Empire, à Nava-ria, Magenta et Solférino, le soldat français, alors même qu'il défendait son pays menacé ou envahi, avait le sentiment de porter la liberté au monde.0 Il l'a toujours aujourd'hui. Je me rappelle les paroles émouvantes qu'un artilleur, venu du fond de sa lointaine province, me disait avec un savoureux accent paysan, flans Maubeuge, le deuxième jour de la piobilisation: ,,Y veulent la guerre. Eh foien! on va leur flanquer la pile. Et c'est pm rude service que nous allons leur [rendre"... Le journal , ,Excelsior", bien inspiré, vient de reproduire en fac-similé la ,,Marche des Marseillais" telle qu'elle fut vendue en 1792 pour la première fois aux Parisiens sur du papier à chandelle ,,chez Frère, passage du Saumon". Malgré que la phraséologie ait un peu vieilli, comme tous ces couplets parlent encore aujourd'hui : Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de roi6 conjurés... Voyez le 4e couplet, au point de vue de ecs sentiments pacifistes, de cette grandeur d'âme dont nous parlions plus haut et qui va- de pair avec la haine de la tyrannie : Français, en guerriers magnanimes Portez ou retenez vos coups Epargnez les tristes victimes A regret s'armant contre vous (bis) Mais ce6 despotes sanguinaires... etc. Le couplet des enfants dû à J. M. Ché-Bier est d'une beauté qui s'égale à celle des plus grandes envolées poétiques : Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière Et l'exemple de leurs vertus. Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre. Comment expliquer l'invocation à Dieu •[ui termine la Marseillaise? Dieu de clémence et de justice Vois nos tyrans, juge nos coeurs, Que ta bonté nous soit propice, etc. Faut-il l'expliquer par le culte de l'Etre puprême que Robespierre mit eh honneur? Quoi qu'il en soit, il est un autre couplet dent la ferveur religieuse nous saisit davantage. Il faut le chanter à genoux: Amour sacré de la Patrie .Conduis, soutiens nos bras vengeurs. Liberté, liberté chérie, Combats avec tes défenseurs, etc< La voyez-vous, la déesse Liberté, planant au-dessus des combats, encourageant les soldats, comme les dieux de l'Olympe, jadis, encourageaient les Grecs sur le champ de bataille. C'est l'adoration de cette divinité-là qui a réuni tous les Français. E. c'est dans ce sens qu'on peut parler d'uu renouveau mystique au pays de .Montaigne et de .Voltaire. Louis Piérard. Il y a un an ! 30 juillet 191Jf.: L'Allemagne décrète Vétat de guerre* Nous protestons. Un journal suisse-allemand, le ,,Volks zeitung" de Zurich, se fait télégraphier de Berlin que nous avons mené une violente campagne contre l'Angleterre qui n'envoie pas suffisamment de troupes au front! Nous serions bien curieux de voir le no. de l',,Echo Belge" où se trouveraient imprimées >de telles sottises. C'est toujours la même campagne de mensonges qui continue.Que signifie? Les livres boches sur la Belgique sont innombrables dès à présent, et ils formeront plus tard un rayon intéressant dans la bibliothèque d'un aliéniste. Nous voudrions bien savoir ce que signifie l'interdiction qui a été faite à l'éditeur Bruckmann de Munich, de publier une élucubration d'un sieur Valentin sur: la Belgique et la grande politique des Temps modernes. Bruckmann annonce cettef interdiction aux libraires en s'excusant et en expliquant que les autorités lui ont, au dernier moment, télégraphié que, pour des raisons politiques, le livre ne pouvait provisoirement paraître. C'est bien dommage. Une imbécillité de plus ou de moins dans la collection des écrits boches ne peut vraiment influencer l'opinion que les Belges et le monde civilisé ont sur les intellectuels allemands. Mais qu'est-ce que cela pourrait bien signifier? Croix Rouge de Belgique. 2c liste des souscriptions reçues au secrétariat, du sous-comité ' d'Ainsi crdavi (334} Singel) : » 16c liste générale de souscriptions: Joseph Duhr 20.00 fr. J. Cculemans •> 20.00 „ F. Fasedesadc 20.00 „ E. Van Milders 5.00 ,, J. Van Schevensteen 5.00 „ J. Vcrgamve 5.00 „ Liste 101 '41.00 „ Mr. Dcvacrs 12.50 ,, Echo Belge (13 et 23 mai, 4 juin) 70.00 „ Echo Belge (22 juin, 3, 8 et 13 juillet) ' 279.00 „ Liste 138 (Ecole Belge) 0.50 „ » L'<2 » " 2.50. „ » U-> „ 4-60 „ j ? U8 „ 040 „ » 101 ,, 75.00 ,, „ 120 „ 3.35 fl. „ ISO „ . o,5o „ 3> 131 i) * 1.00 ,, - 1*2 „ Jh50 „ j > 134 2.70 „ » 135 ,, ......... 4.20 „ ,, 13G ,, * 1.00 „ „ 137 „ 1.80 „ „ 13S ,, 3.60 „ „ 130 „ » SJf.65% „ „ 140 15.30. , „ 141 » ,, 18.65 „ 142 „ 3.10 „ >> 143 ,, 3.25 ,, „ 1U „ :v. 11:0.0 ., „ 146 „ 1.00 „ „ l/,7 ■ „ 2.50 „ ■ y 148 „ 0.95 „ „ 149 „ - 0.75 „ „ 150 „ * 13.60 „ „ 152 „ 4.50 „ „ 154 „ 6.60 „• » l™ ,1 p—>••••. 4-30 „ „ 156 „ 10.00 „ fj 158 „ 3.15 „ „ 160 „ 5.50 „ „ 161 „ 149.16 „ „ 113 7.50 „ 102 .. 35.45 ,, ., 106 (Mr. Vicker) 3.75 „ Recette, du Concert organisé par M. Canivcz '148.00 „ M. Attout 5.00 5, Liste 118 imC0 „ Liste 124 25.25 Collecte à la manifestation■ patriotique du 8 avril '50.00 ,, Anonyv\e. 25.00 ,, Mr. Maa s -Q5.00 ,, Anonyme, (par Mr. Dupuis) ... 500.00 Liste 125 (Mr. Hcvrtog) 47.50 „ Mr. Jamm- Bross and, Co. ...... 10.00 ,, Jonas Pressel 5.00 „ Mr. Kocfdez 2.50 ,, TJe Vries van Buuren d: Cie ... 50.00 ,, A. TLedeman, Jja Haye .: 5.00 „ Van Raalver en Zoonen, Rotterdam 25.00 „ 1 Alfred .Busch de Kaarlem, ...... 5.00 ,, • Echo Belge (13 & 23 mai— p j 4 juin) 33.84 „ Echo Belge (22 juin, 3, 8-<L" 13 juillet 86.00 Totaux au. Comité central au 19 juilUt 71,417.59 fr. ± 17,677.841 fl En Belgique. A Bruxelles. On a critiqué, non sans raison, les stationnements devant les ambulances, mais il y a des circonstances atténuantes, qui expliquent, si elles ne les excusent pas, cette indiscrétion des passants. Nous éprouvons pour les blessés une irrésistible sympathie; ils nous attirent, ils nous émeuvent et, comme il y a bien peu de Belges qui •11'aient au front un parent ou un ami, la vue des meurtris de la guerre dresse devant nos yeux l'image de la patrie avec une poignante intensité. Le témoin profondément remué d'un incident impressionnant raconte à propos de nos glorieux l'anecdote suivante que publie un journal de Bruxelles : C'était place Royale. Trois mutilés belges se promenaient sous la conduite d'un surveillant. Tous trois étaient amputés et marchaient péniblement à l'aide de béquilles ; ils étaient jeunes, presque imberbes, une inexprimable tristesse était empreinte sur., leurs traits. A oe moment, sortait de la rue Ducale J un monsieur âgé ; cheveux et barbe blancs ; ! grand et correct ; la rosette d'officier de l'ordre de Léopold à la boutonnière; sa j mise, son attitude, révélaient l'homme du monde. Apercevant les mutilés, il fit halte et, lorsqu ils furent à un pas de lui, d'un geste lent, simple et large, il se découvrit et resta immobile, chapeau bas, sa magnifique tête blanche légèrement inclinée, jusqu'à ce que le triste cortège des mutilés l'eût dépassé. * * * La colonie luxembourgeoise est assez nombreuse daus notre capitale. Unanimement, l'attitude de la grande-duchesse Adélaïde et du gouvernement luxembourgeois y est flétrie en termes vifs. Certains membres de la colonie et non des moindres exigeront, après Je. départ des Allemands, un changement radical dans la direction du pays. NoiijS ne voulons plus à aucun prix de celle qui a fait bonne figure à l'envahisseur, ont-ils raconté à l'un de nos correspondants. Et en ceci nous sommes d'accord avec la grande majorité des Luxembourgeois restés au pays et avec ceux qui séjournent à - l'étranger. Le règne d'Adelaïde a pris fin par la propre volonté de celle-ci : quant à certains ministres, une cour martiale les jugera. Ce que noiis disons ici est l'expression du sentiment de tous -les bons patriotes luxembourgeois. A Bruxelles, nous sommes nombreux, vous le savez. Nous avons tenu plusieurs réunions. Il n'y a pas eu une voix discordante. Notre conduite est, décidément, toute tracée. L'heure de la justice sonnera. * * * Les derniers arrêtés de von Bissïng: 'Les conventions se rapportant aux céréales non fauchées sont valables juridiquement à la condition qu'elles aient été autorisées par écrit par le chef d'arrondissement compétent. Au surplus, toutes les dispositions précédemment étaljlies à ce sujet restent en vigueur. Second arrêté: Aucune sa.isie-arrêt ni opposition ne peut être formée entre les mains des autorités allemandes.De créancier qui veut saisir-arrêter les sommes efc effets dus à son. débiteur par un« administration allemande, ou s'opposer à leur remise, adressera à cette Administration une requête aux fins d'iceux. L'envoi de cette requête sera subordonné à une permission spéciale que Monsieur le Président du Tribunal de première instance du domicile du débiteur pourra lui accorder après examen de la., cause dont il s'agit. L'autorité allemande déposera ensuite, dans les cas qui lui paraîtront opportuns, à la Caisse des Dépôts et Consignations, la partie saisissable 'des sommes et effets réclamés par le créancier. La saisie-arrêt ou opposition proprement dite sera ensuite pratiquée entre les mains de l'administrateur" de cette Caisse selon les règles prévues par l'article 557 et suivants du Code de procédure belge. * * * Lorsque M. von Bissing eût interdit le port 4es couleurs italiennes, après la déclaration de guerre de notre nouvelle alliée à l'Autriche, tous les Bruxellois s'empressèrent d'orner leur boutonnière ou même le ruban de leur chapeau d'un bout de macaroni! * * w Mme Albert Rau nous écrit que le 21 juillet* le Café des Augustins est resté fermé. . A Anvers, On 6ait que l'administration communale d'Anvers fait, une retenue de 25 % sur les traitements des fonctionnaires, employés et ouvriers au service de la ville. Là mesure a été votée au conseil au mois de janvier dernier. Elle ne constitue, en réalité, qu'un sursis de payement jusqu'au mois d'août 1916; le montant des retenues sera rendu payable aux intéressés. La participation à la caisse communale de retraite est obligatoire. Naturellement, les retenues réglementaires. 6ont opérées comme, en temps de. paix. Aucune autre retenue ne peut être effectuée; les déclarations de l'échevin des finances a cet égard sont formelles ainsi qu'on peut, 6'en assurer en recourant au Bulletin communal (fascicule du mois de janvier) d^is lequel elles sont publiées. II est vrai que, du mois d'août au mois de janvier dernier, temps pendant lequel l'administration communale a liquidé intégralement le montant des appointements, certaines retenues ont été imposées ; le montant en a été. versé dans une caisse spéciale pour venir en aide, soit pendant, soit après la période de guerre, à des collègues dignes d'intérêt et ayant souffert profondément des événements actuels. C'est une manifestation, nous dirons parcellaire, d'un noble sentiment:, la solidarité ! * * * Il y a, actuellement, dans le port un vapeur belge, l',,Anven-oise", 29 vapeurs et 2 voiliers allemands, un vapeur autrichien, un vapeur hongrois, deux goélettes anglaises, un 3 mâts français et le ,,Comte de Smet de Nayer", navire-école belge. La plupart de ces navires ennemis sont représentés par les firmes Siebsrt, von Bary, Compt. Levant, Eiffe, Wackerbarth, Marks, Mùller et PPbningmann* ♦ * * A propos de la feuille de lierre dont le port est, à présent, défendu par la grave autorité militaire, il s'est passé le petit incident suivant : les Belges avaient dit : cette "fleur de lierre est un symbole qui t?i-gifie ,,Je meurs où je m'attache". Quelques Allemands, toujours plagiaires, en portèrent une aussi, avec cette devise: ,,J'y reste". A quoi les Anversois répondirent le lendemain en piquant dans leurs feiiil- j les de lierre de grosses épingles. ,,Qui s'y frotte, s'y pique", tel est le sens de cette ! insigne, dirent-ils. Mais von Bissing, qui voit tout, pris de pitié pour ses compatriotes à bout d'esprit, défendit qu'on arbora encore cette petite feuille-symbole. * * * Nous apprenons le décès de M. Hcranan Mul-der, sous-chef du 3e bureau à l'hôtel do ville, président de la Société pour la protection des aveugles.. Son enterrement a eu lieu Jo 18 juillet au milieu d'une grande affluence cie monde. T1 a été inhumé au cimetière du ,,Schoon-sclbof".A Malines. Nous recevons des précisions au sujet de l'arrestation du chanoine Vrancken. Mgr. Mercier devait se rendre dan6 une localité voisine de Malines. Jjion premier secrétaire, le chanoine Vrancken, l'accompagnait. Ce déplacement fut effectué à pied. Or, chemin faisant, quelques villageois sur leur passage firent une ovation à l'archevêque. Parut aussitôt un soldat allemand qui commanda silence aux personnes présentes. Avec le plus grand sang-froid, très calme, le secrétaire de .Mgr. Mercier dit ^.u soldat: — Laissez-les faire, voyons! C'est l'habitude ici quand monseigneur 6e rend à .la campagne. Aussitôt, l'Allemand de faire son rapport, un rapport à l'allemande, ça va sans dire. Il- se plaignit notamment d'avoir été pris vivement par le bras, ce qui est faux. Il y a. de cet incident, des témoins dont la parole ne peut être mise en doute. C'est j donc ^uniquement pour avoir prononcé une phrase tout à fait anodine que le chanoine Vrancken fut condamné à un mois de prison. * * * Le maître carillonneur Jef Denyn est actuellement en Angleterre où il organise des concerts de carillon au bénéfice du ,,Bel-gian Relief Fund". A Gand. Nous lisons dans le ,,Tijd'' une lettre de justification de la rédaction de la ' ,,Vlaamsche Post", si fâcheusement con- j nue et pour cause ! Nous avons mis trop 1 souvent des extraits de cette feuille sous | les yeux de nos lecteurs pour devoir corn- | menter le texte élucubré par Picard et ses I complices. Ce n'est certainement pas cette j justification qui nous fera changer d'avis. Nous voyons d'ailleurs avec plaisir que le -, Ti j d " ne se laisse pas jeter de là poudre ! aux yeux. La mauvaise cause des Picard, < Minnaert, Stijn Streuvels et autres Do-mela est entendue, définitivement. Voici la traduction de cette épitre que ces ^messieurs" datent de La Haye. Monsieur le Rédacteur, Dans Je numéro du 24 juillet de votre honoré organe est publié un document au sujet de la ,,VJaamsche Post"- dont, d'après ce que vous dites, la tendance est -significative. Nous concluons des lignes qui précèdent que cette ,,tendance significative" veut dire ,,germanophile"'. Nous-devons protester avec indignation contre cette conclusion. Qu'un journa-1 paraissant dans la partie occupée de la Belgique publie les ordonnances administratives qui doivent être édictées par l'administration allemande d'après les traités internationaux, en remplacement de l'administration belge absente, n'est rien qu'un devoir. Si cette administration veut donner pour cette raison une plus grande diffusion à ce journal, c'est une affaire qui ne nous regarde pas. ,,Tenez vous droit et ne regardez pas derrière vous", telle est >la devise qui se trouve en tête de notre organe. En dépit des calomnies et de la suspicion, nous la maintiendrons^ En vous remerciant, etc.... La rédaction de la „Vlaamsche Post", A quoi le ,,Tijd" répond: „La rédaction de la „VIaamsohe Post" ne conteste pas , l'authenticité du document que nous avons publié, mais la confirme dans ses observations précédentes. On se souvient^ que le commandant allemand Barnewitz, dans le document en question, avait avisé les bourgmestres flamands d'avoir à soigner pour la diffusion de cette feuille dont la lecture leur était recommandée. En plus, ils devaient autant que possible collaborer au reportage, annoncer à la feuille les nouvelles courantes, donc collaborer à sa rédaction. A notre opinion, l'observation de notre correspondant qu'un tel document était significatif nous paraît encore trop faible et il eût pu écrire tranquillement que la ,,Vlaamsche Post" ne jouit pas seulement de la faveur spéciale, mais encore de la collaboration régulière des Allemands. Pourquoi la rédaction passe-t-eïle à côte du témoignage du commandant allemand lui-même et veut-elle faire accroire à la presse ! néerlandaise que la collaboration allemande est une affaire qui se passe en dehors , d'eux?" Voilà la ,,Vlaamsche Post" mouchée d'importance! Pas bien forts, ces ,,messieurs",...'. pour ne pas dire plus! Le 26 juillet, un avion français a survolé Gand. Il a jeté cinq bombes sur les Usines Carels où les Allemands fabriquent des munitions. Les projectiles ont manqué leur but. Une maison a été atteinte dans le voisinage, mais sans qu'il y eut de victimes. ♦ * ♦ A la plaine St.. Denis sont remisés les accessoires pour aéroplanes. Une compagnie d'aviateurs a été formée à Gand. Ils sont une centaine de volontaires qui s'exercent journellement. On voit parfois jusqu'à vingt avions ensemble dans l'air. Awx frontières. Le ,,Xieuwe Rotterdamsche Courant" apprend de Koewacht : Etant donné que, malgré le courant électrique, plusieurs personnes-parvenaient encore à passer la frontière, les Allemands sont occupés à construire une. nouvelle clôture à courant électrique, plus efficace. Les Belges ne x>euvent'1 plus s'approcher à 200 mètres de la frontière. Ceux qui habitent dans cette zone défendue peuvent j circuler librement, mais il leur faut un passeport poxu,' pouvoir en sortir. Or, il se fait qu'un laboureur, Ihaibitant. à 200 mètres de la frbntière. a donc besoin d'un passeport pour pouvoir aller à sa pompe qui se trouve en dehors de la zone-frontière ! Chaque semaine, 1000 pains peuvent être importés de Hollande à Koewacht belge. ITn soldat allemand découpe chaque pain pour s'assurer s'il ne contient pas de lettres. On ignore encore ici l'arrêté signalé à Maestriaht d'après lequel l'importation du pain allait être suspendue temporairement à partir du 1er août. «XK»-. -©-—SB"- les Etudiants belges d'W* Eclatant désaveu Utrecht, 27 juillet 1915. Monsieur le Directeur, Dans son numéro du lundi 26 juillet 1915, ,,l'Echo Belge", sous le titre ,,Mauvais Bergers", emprunte au ,,XX'me Siècle" le compte rendu de cette méprisable manifestation flamingante du 11 (juillet à Bus-sum. J'y remarque entre autre cette phrase: ,,Nos lecteurs ont eu hier sous les yeux le texte des invraisemblables ordres du jour et télégrammes rédigés à Utrecht par quelques étudiants flamands dont on comprend trop qu'ils 11e soient pas dans les . tranchées de l'Yser". Ne publiant aucun nom, ,vous pourriez laisser subsister certain doute sur la conduite de la presque majorité dé mes amis de l'Université d;Utrecht. En qualité de secrétaire du Cercle des Etudiants Belges d'Utreoht, je crois de mon devoir de protester contre la conduite de ces quëlques étudiants* écervelés, complètement irresponsables, qui, depuis six mois, mènent dans nos réunions^ une odieuse campagne flamingante. L'intérêt des étudiants belges, réformés oui non, m'oblige à présent de dégager les responsabilités et de signaler les vrais coupables. Ces messieoirs, plutôt Allemands que Belges, tous trois synonymes de Picard et Streuvels, s'imposent en défenseurs du ,,Vlaam-sclie Post'% aimant à retrouver dans ce chiffon de papier^ toutes les élucubrations pangermaniquies et pro-allemandes. Cette clique de flamingants enragés, se disant Flamands liber ailes, se font l'écho, en toutes circonstances, et par leurs paroles, çt par leurs actions, de la majorité du Cercle dont ils ne représentent que la centième partie. Leur capacité se borue à mener la discorde en compagnie de quelques confrères du Nederlandsch. Verbond, tombés des ténèbres, qui -prennent plaisir à ranimer nos anciennes querelles politiques et linguistiques.Ils exposent en public leur admiration pour les Allemands, ils menacent l^urs compatriotes de chantage, ils nous calomnient, et, non contents de tout cela, ils blesse^ nos sentiments patriotiques et pren-; nent à partie tout ce que nous avons de^ 1 plus cher - et de vénérable en la/ personne de la famille royale, du gouvernement, de 210s pères et nos frères sous les armes, de nos braves et héroïques alliés. Par leur conduite, ils auront mérite la grande croix de fer et l'ordre de grand officier de la trahison. Mais, à tout cela, nous ij'avons jamais voulu nous prêter et nous ne le ferons ja-njais. Nous, vrais étudiants Belges, noua, sommes et demeurerons Beiges avant tout, groupés autour de Notre Souverain qui incarne en sa royale personne toutes les qualités civiques fct militaires. La conduite des bons Flamands a prouvé surabondamment leur dégoût et leur désapprobation pour cette sinistre comédie. Nous sommes d'honnêtes gons et ne sommes pas de ceux qui vendent l'honneur à quelques marks l'articulet. : Et à ces1 inconscients de leur<mauvaise action nous ne leur pardonnerons jamais,-Nous déclarons publiquement:, : lo. Qu'aucun d'entre nous a répondu à l'appel des ^organisateurs de cette réunion de Bussumf 2o. Nous désapprouvons les termes du télégramme envoyé à Notre Souverain parce que celui-ci est le Roi de tous les Belges et non d'une partie de ceux-ci. 3o. Nous nous opposons au boulevard pan-néerlandisme. 4o. Nous n'avons jamais " collaboré à aucun ordre du jour ou télégramme de quelque nature qu'il fût. 5o. Nous n'avons rien de commun avec ces messieurs flamingants et ne leur reconnaissons que le droit d'agir en leur nom personnel.En vertu de cette dernière conclusion, désirant ne pas être considérés comme membres )di'un Cercle d'Etudiants Belges où l'âme belge ne prédomine pas; Ne voulant pas, en cette période si douloureuse pour nous, nous associer à des querelles politiques ou linguistiques; NI'voulant plus avoir des rapports avec certains membres qui ne nous donnent pas toutes les garanties voulues; Exigeant ne plus être associés de nom ou de quelque façon que ce soit à des comédies semblables à celle de Russum que nous réprouvons' et à laquelle nous n'avons assisté ni de près, ni de loin; En raison de ces considérations et des raisons et motifs émis à plusieurs reprises en présence de ces mauvais flamingants, nous avons présenté notre démission de membre de . la Belgische Studenten Krinc Patria d'Utrecht. Espérant que ostte lettre dissipera tout malentendu dans l'esprit de vos lecteurs et que vous insérerez la présente dans votre plus prochain numéro. Recevez, Monsieur le Directeur, l'assurance de mes meilleurs sentiments. Au nom des 25 signataires (21 Flamands et 4 Wallons). Le secrétaire de la B. S. K. Antoine Massart, oO Oude Kerkstraat, ; Utreciht. P- S. Les membres qui désirent encore unir leur protestation- à la nôtre sont priés ci envoyer leur, démission au secrétaire. D'autre part on nous écrit: M. le rédacteur, Votre article ,,Mauvais bergers" du lundi 26 juillet m'a appris le rôle que jouèrent certains étudiants belges d'Utrecht à la manifestation flamingante de Bussum. ,,Les invr jisemblabies ordres du jour et les télégrammes malséants" dont vous vous êtes étonne ne m'ont pas complètement surpris, mais le plaisir avec lequel la ,,Vlaamsche Stem" a constaté à cette occasion la présence d'une cinquantaine d'étudiants de la section Utrechtoise de l'Algemeen Nedcr-landsch Verbond m'ont engagé à vous faire parvenir quelques détails sur quelques petits messieurs qui ont l'abusive prétention de se donner comme les porte-voixi de tous les étudiants belges ayant étudié à Utrecht. Ayant été un peu mêlé à la généreuse entreprise du Dr. Jos. Schrijnen, dans son organisation des études belges à * l'Université d'Utrecht, et y ayant par-là suivi de près la vie estudiantine, j'ai quelque droit et même le devoir d'empêcher une erreur regrettable par l'application du vieux et trop facile principe : ab uno disce omnes. Les étudiants flamingants, membres du Nederlaiindsch Verbonid, sont, en tout et pour tout, une douzaine de brouillons parmi les 70 étudiants qui passèrent par Utrecht. Leurs menées exagérées et intempestives, leurs actes jugés, pa-rfois même par des étrangers, comme antipatriotiques, donne- 4 rent lieu au sein du cercle estudianlan'belge à des incidents où ils trouvèrent Te désaveu de la grande majorité des membres, à part 2 exceptions, tous flamands. On en arriva même à devoir exécuter, après délibération consciencieuse, le plus échevelé en tant que collaborateur de la ,,Vlaamsche Post". Cela dit pour l'honneur de la plupart qui sont à l'abri de tout reproche et .le plusieurs qui, atteignant après cette année d'étude à l'étranger l'âge du service militaire, sont partis pour là-bas. Ne mêlez donc pas ces Flamands sincères à ces quelques flamingants qui ne cherchent? qu'à grossir leur importance, et qui, tout certains qu'ils sont d'avfoir derrière eux quatre millions de-Flamands, ne dédaignent : pas de se gausser* des-'condisciples absents ; quiJ les ont flétris..- M.* Meyers, ' avocat.

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