L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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15 February 1915
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s.n. 1915, 15 February. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 26 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/154dn40r3j/
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^ere Année N°. lis» /« cents (lO centimes) Lundi is février 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. 4ourna| quotidien du matin paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: j. N.Z. VOOKBUBGWAL 234-240. Téléphone: 2797. ————■ Rédacteur en Clief ; Gustave Jaspaers. f Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction : ■; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Palnparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOOHBURGWAL 234-240. Téléphone : 177S. Abonnement | En Hollande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger 11. 2.00 „ ,, faut continuer. On parle de plus en plus 3e la conclusion <Ja la paix, en Allemagne. Non^ point que .l'Allemagne soit réduite à merci ou même qu'elle craigne de l'être un jour. Il y a entre l'Allemagne et la Victoire un pacte, une espèce de concession à perpétuité à quoi la Victoire n'oserait se soustraire! Tout le monde sait ça. Mais l'Allemagne trouve qu'assez de sang a coulé et si elle veut remettre au fourreaui le fameux sabre qu'elle a toujours tenu si soigneusement aiguisé, c'est par humamit© pure. ' DU moins c'est ce qu'affirme — et sans rire encore — un M. F. E. Bilz qu on nous dit être un écrivain populaire. Le fait que la censure ait autorise la publication du morceau en question paraît indiquer que le sieur Bilz reflète dans une certaine mesure les idées du gouvernement allemand. Notre homme fait le compte des tués, des "blessés et des malades comme aussi des ruines et des misères accumulées. Décidément, mieux .vaudrait tomber dans les bras l'un de l'antre. La comédie est finie:. Embrassons-nous, Folleviile. Et puis, voyez; comme il serait facile de b'entendre. L'Allemagne, par exemple, ne demandera pas d'argent. Non, elle est assez riche pour payer la casse, en ce qui la concerne. Elle exigerait seulement que la Belgique fût englobée dans l'Empire. Elle deviendrait un royaume allemand comme la Bavière, la Saxe, le Wurtemberg; et peut-être bien que le roi Albert pourrait.» conserver son trône. Et voilà!' Est-il nécessaire_de faire ressortir ce qu'une telle proposition contient à U fois de bassesse et de naïveté? On ne prendrait rien.à lai France, pas un^ pouce de territoire, pas un centime. On ne demanderait pas la moindre colonie à l'Angleterre, pas un village polonais à la Russie. Mais en garderait le Belgique ! Le morceau est beau et vaut largement le million de vies humaines et les quelques 15 milliards que la guerre a pu coûter à l'Allemagne. Et comme Français, Anglais et Russes n'auraient absolument rien perdu a la combinaison, il n'est pas douteux qu'ils ne souscrivent à ce marché. , . ■ N'est-ce pas que ceci est admirable. La Belgique qui n'avait absolument rien à voir dans la querelle des grands Etats européens, et qui a été entraînée dans ce conflit poulie seul motif que les Allemands ont cru que le chemin de Berlin à Paris menait par Bruxelles, serait aussi la seule victime et servirait de rançon pour garantir la paix du monde! Je ne pense pas qu'aucun des grands drames de l'histoire, depuis que le monde est monde, ait jamais apporté une solution plus cynique et plus monstrueuse, plus destructrice de toute notion de justice et d'équité. Il y aurait presque de quoi rire plutôt que d'en pleurer. M'ais le Bilz en question est bien naît et les quelques millions d'Allemands qui pensent comme lui, s'ils croient vraiment que la France, l'Angleterre et la Russie puissent se prêter à une telle monstruosité. Oui, l'égoïsme est le premier devoir des nations — après l'honneur. Parce que l'honneur^est si étroitement lié .à leur existence même qu'il ne fait qu'un avec elle. Et que serait une France, une Angleterre, une Russie si elles ne s'opposaient pas de toutes leurs lor-cès à un tel marché? La Belgique tout^en défendant cet honneur qui est la condition fondamentale de son existence,^ si elle a défendu le principe de sa neutralité d aboid, de son indépVndance ensuite, de façon à mériter l'hommage de tous les petits Etats neutres et indépendants du monde entier, a également rendu un service énorme à la cause des alliés. Elle a détourné de la France le coup dans le dos que l'Allemagne s'apprêtait à lui porter, et c'est grâce à nous que la France a pu faire face aux Allemands sur la ligne de la Marne — et les battre. Et si l'Allemagne en est réduite aujourd'hui, après son formidable bluff du début des hostilités où ©lié proclamait que l'heure était venue d'imposer au monde la paix germanique, à déclarer vis-à-vis de la France, de l'Angleterre et de la Russie qu'il n'y a rien de fait, c'est grâce à la Belgique, ces Thermopyles où sont tombés non point 300 Lacédémoniens pour permettre aux Grecs de vaincre les hordes asiatiques, mais 30.000 Belges pour permettre à l'Europe surprise par la soudaineté et la violence de l'attaque^de se ressaisir et de poursuivre^ avec succès le grand combat pour la défense de la Justice et du Droit. Et cette Europe-là n'abandonnera pas la Belgique à la discrétion de l'envahisseur parce que ce serait le reniement même de tous les principes au nom desquels elle a été obligée de tirer le glaive et que, par dessus, l'ingratitude même serait par trop excessive. Elle se déshonorerait irrémédiablement et, par là, comme nous l'avons montré plus haut, son existence même> serait compromise. Une Allemagne qui, avec la Belgique, s'annexerait la 5m© puissance économique du monde, et, par le fait même, réduirait la Hollande à un vasselage certain, pourrait défier les plus formidables coali-^°?s' „^r^ce aux richesses ainsi acquises, gtrâoe à une position géographique privi-jjrâoe à un surcroît de population, elle serait la maîtresse incontestable et. in contestée de l'Europe ©t il ne^lui faudra! que peu de temps pour1 être à même d< disputer à l'Angleterre cet ^empire des men qui achèverait d'en faire ^ ce peuple-m auquel fe vieux Dieu des piétistes prussien! a promis l'empire du monde. Vraiment la proposition de l'honorable Bilz est inacceptable. Etant, nous aussi, doués de sentiments humains, nous n< voulons pas avoir sacrifié un million de vie: pour rien. Continuons donc de nous battre et de notre! mieux* Charles Bernard, n-IMlji ■ H ■ CM— '■ Encore un,.Certificat de bonne conduite" pour les Allemands en Belgique. Certains journalistes qui visitent Ja Belgique et y reçoivent, de la part de3 autorité: allemandes, un excellent accueil, y acquièrent une faculté extraordinaire.*] cell< de voir tout en rose* Un correspondant du journal norvégien ,,Morgenbladet", dans un article aussi tôt télégraphié partout par l'agence Wolff, dit avoir visité la Belgique pour s'assure] d© l'état réel du pays. A Louvain, il a vu l'hôtel-de-ville encor< debout, il en manifeste sa surprise: ,,Cela contredit, écrit-il, l'affirmation belge selor laquelle J/hôtel-de-ville est complètemenl détruit"* Or, loin que les rapports officiels de la Commission belge d'enquête disent cela, ils disent au contraire que, seul de tous les monuments du centre de la ville, l'hôtel-de-ville est resté intact». Le correspondant norvégien, qui avait oublié de mettre ses lunettes pour découvrir ,,l'accusation belge", ne les a malheureusement pas chaussées non plus pour visiter la ville. Sinon il se serait aperçu que les Halles, contenant la bibliothèque et les collections de souvenirs et de portraits de l'Université, ont été complètement incendiées, ainsi que le Palais de Justice, la Collégiale de St.-Pierre, et quelque 1600 maisons ou bâtiments officiels. Mais cela ne oompte pas, apparemment. Ce visiteur 'bénévole affirme, avec une assurance plaisante, le respect des officiers et du peuple allemands pour les oeuvres d'art. Il chante les louanges des officiers ,,qui, même dans la chaleur du' oombat ont eu le mérite, non pas une fois, mais bier des fois au cours de la guerre contre le Belgique de penser aux oeuvres d'art.". Nous attendons avec curiosité la liste des oeuvres d'art auxquelles les officiers allemands ont pensé...^ autrement que poui saccager et piller. Par contre il suffit de lire les rapports officiels de la Commission belge d'enquête, basés sur des témoignages assermentés, poui voir ce qu'il est advenu des oeuvres d'art placées dans des monuments que leur caractère (églises, hospices, couvents, bibliothèques, etc.) devait naturellement préserver des atteintes de la guerre, et que les Belges n'avaient donc pas songé à évacuer à l'arrivée des Allemands. L'un des plus beaux tableaux religieux de Jordaens, celui de l'église de Dixmud-t est-il perdu, oui ou non, et par quelle faute i Rien qu'à Termonde, un grand nombre de toiles de Frans Courtens, l'un des maîtres de l'éfcole contemporaine du paysage, n'ont-elles pas péri? Mais il ne s'est rien passé d'incorrect eu Belgique, à en croire le correspondant du ,,Morgenbladet", qui va jusqu'à écrire: ,,Si les Allemands ont été vraiment une bande de pillards, les édifices publics, les monuments devraient être détruits. Or, je n'ai rien vu de pareil". Nous devons donc supposer, pour la bonne foi du correspondant, qu'il n'a vu aucune des cinquante églises de villages incendiées et dévastées ; qu'il n'est point allé à Dinant, où la collégiale a été incendiée après le combat; qu'à Louvain l'église collégiale de Saint Pierre, les Halles universitaires et la perte des anciennes maisons de la Grand'place et du Vieux Marché est sans importance, que la cathédrale de St. Rom-baut et l'église de Notre Dame et ses charmants monuments anciens n'ont pas été incendiés deux fois, deux jours de suite; que les Halles somptueuses d'Ypres sont toujours debout ainsi que l'église de Saint Martin; que la vieille église de Nieuport était un amas de pierres sans caractère etc., etc. Tout cela était à voir en Bel"*^ue. De tout cela le correspondant du ,,Morgenbla-det" rf'a rien vu. Faut-il l'attribuer au fait qu'il a choisi pour guides des of ficiers allemands ? Est-ce qu'il a voyagé les yeux fermés? Est-ce qu'il a cru faire un voyage au pays des rêves? Ou bien avait-il trop conscience de devoir faire de la copie à l'usage Wolff? Union Belge. La commision du change pour les Belges se réunira une dernière fois mardi 16 courant de 10 hs. à midi, au local de la Bourse. • * » Ce soir 15 février à 8J lis. assemblée générale au local, Weteringsclians 22. A l'ordre du jour: par application de l'art 17: revision de l'art. § des statuts^' En Belgique. > A Bruxelles. Un Jeune avocat bruxellois, dont les pro-1 priétés ont été pillées et saccagées par les Allemands, se trouvant sans argent, résolut, ! dit, 1',,Indépendance", de se rendre en Angle-i terre pour y retirer des fonds, à sa banque. Il obtint à cette fin le® passeports nécessaires et se imit en route mercredi dernier. Il atteignit la Hollande sans trop de difficultés et arrivait samedi à Londres. Quelle ne fut pas 6a douleur èiï arrivant à l'hôtel où il avait retenu une chambre de trouver un télégramme de son frère, lui demandant de rentrer sur le champ à Bruxelles, les autorités allemandes ayant mis son vieux père et sa vieille mère en prison jusqu'au moment de son retour l ; En bon fils, le Jeûné Bruxellois reprit le chemin de la Belgique le même soir. Lorsqu'il rentrera à Bruxelles, il est probable qu'il obtiendra la libération de ses pauvres parents, mais il est certain qu'il sera envoyé pour trois mois dans quelque forteresse allemande.Voilà comment ces braves Prussiens ar-, rangent les choses. Ils vendent à prix d'or un passeport en due forme mais, si l'on un fait usage, ils usent de représaillesj ' # M? Cent trente sept habitants de Tervueren, qui avaient été emmenés en captivité, sans ; motif, en Allemagne, vers la fin du mois d'août, ont été autorisés à rentrer dans leurs foyers. Ils viennent de Soldau et se plaignent, unanimement, des traitements auxquels ils ont été soumis, * *■ 4* Noua croyons "bon de dénoncer le métier auquel se livrent certaines gens de toute nationalité, parmi lesquels «— cela est triste ; à dire — quelques Belges! Ils viennent en Hollande acheter avec de l'argent belge des florins, au moyen desquels ils achètent ensuite des marks, qu' ils revendent en : Belgique. De quelque façon qu'on éutdie , l'affaire, on voit que s'ils pratiquaient le change pour, leur compt, ils y perdraient. ■ Mais il est probable que cette opération se fait pour le compte du gouvernement allemand qui, au moyen de ces intermé- : diaires véreux, à'qui il paie une commission, ; réussit ainsi à soutenir artificiellement le cours du mark. » ¥ ¥ ■ Ci, l'avis officiel que von Bissing fit afficher, se rapportant aux jeunes gens belges en âge de servir. „Ces temps derniers des personnes aptes au service militaire ont essayé à différentes ; ; reprises de traverser secrètement 1a frontière hollandaise pour rejoindre l'armée ennemie. Par conséquent je décide ce qui suit: lo. Toutes les faveurs en vigueur pour la circulation dans les zones limitrophes à la frontière sont supprimées pour les Belges aptes au service militaire. 2. Les Belges qui essaient, malgré la défense, de franchir la frontière vers la Hollande s'exposent au danger d'être pris par les sentinelles à la frontière. Les Belges aptes au service militaire capturés dans ces conditions seront punis et envoyés en Allemagne comme prisonniers de guerre. 3. Quiconque aidera ou favorisera le passage défendu en Hollande d'un Belge apte au service militaire sera traité conformément aux lois de la guerre. Ceci s'applique également aux membres de la famille du "Belge, apte au service militaire précité, qui n'empêchent pas celui-ci de se rendre en Hollande. 4. Sont considérés comme aptes au service militaire dans le sens de cet arrêté tous les Belges du sexe masculin âgés de ! 16 à 40 ans révolus. Tous les bruits d'après lesquels des Belges seraient incorporés dans l'armée allemande ne sont que des inventions malveillantes.Bruxelles, le 26 janvier 1915. Le Gouverneur Général en Belgique Baron vcn Bissing Colonel Général. '» * st Nous enregistons la mort du lieutenant-général von Schiitz zu Holzhausen, commandant de la 26e brigade de la landwehr. L'affiche suivante a été placardée par -l'administration allemande sur les murs de la ville : ARRETES relatifs à la défense d'abattre des truies visi- i blement pleines ©t des porcs d'un poids sur pied de moins de 60 kilos ainsi que des vêles, excepté les vêles impropres à ! l'élevage dénommées ,,culs'-de-poulain." -En vue du progrès de l'élevage porcin et afin de prévenir l'abatage de porcs insuffisamment préparés pour la boucherie, il est défendu par la présente : lo D'abattre des truies visiblement pleines ; < 2o D'abattre des porcs d'un poids sur ] pied de moins de 60 kilos. ( En vue du progrès de l'élevage bovin, il ; est en outre défendu d'abattre des vêles j (veaux femelles), à l'exception des vêles : impropres à l'élevage dénommées ,,culs-de- ( poulain." S'il existe des doutes pour déterminer si j la vêle a la conformation du ,,cul-de-pou- < lain" ou non, c'est le médecin vétérinaire 1 agréé instrumentant dans la commune qui tranche la question. ^ Cette défense ne s'applique pas à I'aba-fcagÇ. à'ua a&iï&êl l'on craint d§ .voir « succomber à une maladie ou qui doit être sacrifié pour cause d'un accident. Les abatages de l'espèce doivent cependant être déclarés immédiatement au bourgmestre, qui en donne notification au chef militaire compétent. La transgression cl© ces arrêtés est punie d'une amende de 26 à 200 francs ou de la détention. Lors da la publication de ces arrêtés, il y a lieu d© faire remarquer spécialement que, d©puis le 15 janvier 1915, les réquisitions pour les troupes et en particulier les réquisitions de bétail doivent avoir lieu contre paiement comptant. Le Gouverneur général en Belgique, Baron von Bissing, Colonel-Général. A Anvers. Au cours de la dernière séance du conseil communal M. Van Peborgh s'est plaint que la Bourse est visitée par des étrangers qui ne paient pas la taxe d'entrée. Il pria le collège de prendre des mesures à cet égard. Voici, d'après la ,,Presse", les paroles }ue prononça l'échevin Cools concernant la question de la réduction de salaire des employés et ouvriers de la ville, pour une période de douze mois, commençant en février 1915 pour prendre fin en janvier 1916. La ville a été obligée de recourir à ces mesures à cause de sa situation financière l'une part et de la situation de la population anversoise, de l'autre. En attendant que le budget de 1915 puisse être discuté, l'augmentation annuelle des traitements et salaires sera appliquée en théorie, mais non payée en 1915, mais on tiendra compte de cette augmentation théorique pour la fixation des indemnités des innées suivantes. L'administration communale a à son ser-/ice 3743 employés, qui touchent annuellement un traitement de 9,160,500 francs et me indemnité de 986,000 francs, soit ensemble 10,046,500 francs, et 2184 ouvriers, ivec un salaire annuel de 3,011,000 francs. Pour les deux catégories le total est de 13,057,500 francs, ou 1,088,000 francs par mois, à payer, ou bien le 1er août 1916 ou iu plus tard six mois après la conclusion de a paix. Les sommes dépensées depuis le début des liostilités. en secours aux chômeurs et aux .ndigents s'élèvent à 2,750,000 francs environ.La caisse de chômage a déboursé du 15 loût au 18 octobre 1914, 416,548.77 francs; lu 9 novembre 1914 au 18 janvier 1915, r05,878.33 francs, soit, à la fin de la 18me semaine, une. dépense totale de 1 million 122,427.10 francs. Les dépenses effectuées par le comité l'assistance qui est entré en fonction dès es premiers jours du mois d'août représentent un total de 780,000 francs. En outre, es dépenses du bureau de bienfaisance s'élèvent à environ 800,000 francs, de sorte que .'on arrive au total général de 2 millions r50,000 francs. Il faut ajouter encore cornue dépenses extraordinaires, le paiement partiel de la contribution de guerre et les :rais d'entretien de l'armée d'occupation. L'administration communale a également ;réé un service destiné à accorder des avanies sur les titres des emprunts communaux ie 1887 et 1903 et a voté à cet effet un cré.r lit de 400,000 francs. A ce jour, les avances [aites s'élèvent à 190,000 francs. Le collège i résolu aussi de consentir des avances au moyen de ce même crédit sur les livrets l'épargne des mutualités et unions professionnelles, ce qui a nécessité jusqu'à présent une dépense de 17,126 franco. L'échevin annonce ensuite qu'un acompte sur le chiffre des retenues sera affecté i procurer du travail aux chômeurs des leux sexes afin de leur permettre de gagner an salaire convenable. Le projet est à Fétu-le, et le Collège espère que dans quelques jours des ouvriers du bâtiment, des tail-eurs, des couturières et d'autres catégories le travailleurs pourront se remettre à la oesogne. La réparation des édifices endommagés, a confection de vêtements chauds pour les .ndigents, etc., permettront de relever la /ie sociale si gravement éprouvée. En terminant, M. Cools exprime l'espoir jue les mesures proposées emporteront l'approbation de tous les intéressés. M. Franck est convaincu que les ouvriers 3t empolyés de la ville comprendront leur levoir et accepteront les sacrifices qu'on leur m pose. La proposition du Collège est adoptée à .'unanimité. * * * La province d'Anvers, pour la répartition les vivres, est divisée en trois arrondisse-nents: 1. Comité de l'arrondissement d'Anvers :t environs : soit Bornhem, Breendonck Duf-:el, Hingene, Kessel, Ivonmgshoyckt, Lierre, liiezele, Lippeloo, Mariakerke, Oppuers, Puers, luysbroeck, St.-Amand, Wavre Ste. Cathe-•ine, Waelhem et "YVillebroeck, sur la rive Iroite de l'Escaut, Basel, Beveren-Waes, Barcht, Calloo, Cruybeke, Doel, Haesdonck, ilelsele, Rupelmonde, Steendorp, Tamise, Vra-:ene, Zwyndrecht, sur la rive gauche, soit, ,u total, 807,356 habitants. Président: M. Cools j vice-président: M.M. Le Kerckhove d'Exaerde et Verrept; secrétaire: M. Landmesser; membres: M.M. B. Irent-s, A. Henderickx, Langohr, Ch. .Leclair É Mattliys, Délégués la-méricains.t M.M, .gunt» juuiiwmu, x-iinu «su owtn-wu» Siège: hôtel de ville d'Anvers. 2. Le Comité de l'arrondissement dé Mali-îes et les communes environnantes. (113.534 îabitants). Présidents: M.M. Dessain et Lamborelle; ecrétaire: Louis Schaetzen; membres: M.M. 3ernaerts et Brems. Délégués américains: M.M. Hunt et Car-nichaël.Siège: hôtel de ville de Malines. 3. Comité de l'arrondissement de Turnhou! t communes de l'arrondissement, soit 166,566 Labitants. Président :M. du Four, Turnhout; secrétaire J. Wellens ; membres : M.M. le comte de Mero-le, Westerloo ; baron de Trannoy, Tongerloo ; ailles, Hoogstraten; Homans, Meerhout; klermans. Turnhout ; Poot, Arendonck ; Rom-lauts, Herenthals; J. Smits, Moll; Van Bael Furahout ; baron van Reynegom, Herenthout: ferachtert, G-heel; Versteylen, Turnhout; Vo-;els, Turnhout. Comité exécutif : MM. Kruyfhooft, Turn-îout; Mermans, Van Genechten, M. Van Bael, Stroobant. MM. ïlun^ Simpson sont les [élégué-s américains. • * P>. A été nommé r.hef du bureau des mariages i F Hôtel de Ville: M. A. Meinertzhagen. A L ouvain. Du 1er ;au 6 février de considérables dépla-ements de troupes, venues des Flandres et envoyées vers l'Est, ont eu lieu. La circulatior par Chemin de fer vers le sud arrêtée pendant trois jours a été réorganisée mais iniquement pour les transports d'ordte mili-aire.On croyait ici que toutes ces troupes étaient envoyées vers le Nord de la France mais, er éalité, elles ont été dirigées vers l'Allemagne >ar Huy: De grandes masses de troupes oni lté retirées du front occidental, Dans la nuit le mercredi, 4000 soldats sont arrivés ici; on eur a distribué des drapeaux. Les transports s'effectuent le jour et la nuit ans interruption. La garnison de Louvain se compose encore d'environ 1000 soldats de la jlandsturm". Il s'y trouve en outre une divi-ion de génie qui s'occupe de 1a. construction [e ponts et d'écluses. Au début de janvier, le ;énie a creusé de nouvelles lignes de tranchées i/llant de Louvain vers le Sud. Plusieurs chô-neurs belges ont été obligés, moyennant lalaire, d'aider à ces travaux. On dit que ces ranchées servent aux exercices de l'infanterie. De Bruxelles arrivent régulièrement d'abon-[antes provisions de farine, de fèves, de pois t. d'autre vivres; il en résulte que la situation sst soutenable ici. Aussi faut-il remercier vi-enlent le bourgmestre et le conseil communal ui ^ ont pris toutes les mesures nécessaires ■elatives à l'alimentation de la population. Beaucoup de villages où il n'y a pas poui a moment de bourgmestre ne sont pas dans e même cas. Les réquisitions ont appauvri les >aysans et les vivres deviennent -plus que rares. A Gand. Ceci s'est passé à la Kommandantur: Des entames de jjersonnes encombrent Jes -bords du bâtiment où les chefs allemands ©mettent les passierschein tant désirée, sept officiers rigides se tiennent derrière e tapis vert de la table, interrogeant, exa-ninant les papiers, délivrant les passeports ja plupart des quémandeurs demandent à >ouvoir se rendre en Hollande. Arrive un jeune homme, âgé d'environ 10 ans, solidement bâti, dans toute la force le la jeunesse. _ Que désirez-vous, vous? dit un des offi-riers.— Je désire un passeport pour la Hol-ande. _ . L'officier sursaute : — Un ffesseport pour a Hollande?.Et quel âge avez-vous? — Dix-neuf ans. — Que voulez-vous faire en Hollande. — Je vàis remplir ma tâche militaire. Tous les officiers sont debout, cramoisis. — Gardes, crie l'un deux, furibond, em-nenez cet homme en prison. Les gardes sont sur le point d'obéir, orsque, très calmement, le jeune homme eur dit: — Et puis quoi? Je vais servir mon pays: 'en ai bien le droit. Je suis Hollandais 1 Tête des Bept officiers ! . * * * Jeudi soir, un aviateur français a survolé a ville de Gand. Au moyen d'une bombe, 1 détruisit un magasin où une grande quantité de benzine avait été déposée. Eïi Flandre. Nous venons d'apprendre la mort de 'abbé Foulon, vicaire de la paroisse de îtaden, arrondissement d'Ypres, tué par es soldats allemands dan6 les derniers jours l'octobre 1914. Le village avait été le théâtre d'un com->at acharné entre la cavalerie française et es Allemands. Les lignes de nos alliés devant être, pour de6 raisons stratégiques, ©portées un peu en arrière, les officiers rançais invitèrent les habitants, aussitôt le :ombat terminé, qui avait fait momenta-îément reculer l'ennemi, à évacuer le vil-age. Mais ces pauvres gens ne purent tous uivre cet avis aussi rapidement qu'il l'eût allu. Quand les Prussiens entrèrent à Staden, me grande partie de la population s'y trou. rait encore.* Les scènes qui se passèrent alors défient oute description. On a pu en deviner l'hor-eur par le6 cris de6 malheureuses victimes, [u'on entendit, toute la nuit durant, du 'illage de Poelcapelle. Peut-être nô saura--on jamais tous les détails de ces ignomi-lies. Le martyre du vicaire Foulon est certain. Son curé n'a échappé à la mort que jrâce à un déguisement. On est sans nouvel-es du couvent des religieuses de la localité. oj i usservatore roma.no, ie Mcviento et le Corriere Vltalia, ajoute ,,Le XXe Siècle", voulaient employer leur influence eur le gouvernement allemand pour obtenir des détails, pour nous, sur le sort de ces malheureuses, nous leur en serions infiniment reconnaissants. * * * Le village de Seyseele, près de Bruges, a dû fournir un million de pommes de terre, et, dans toutes les communes cjs environs de Bruges, les Allemands ont réquisitionné des chevaux de dix-huit mois. La ville de Bruges a dû fournir 800 kilos de fromage et 300,000 bouteilles de vieux vin. Des aciéries de Bruges, on a enlevé une machine de très grande valeur, et de la fabrique de Greeve, à Eecloo, un chargement de 2,400 balles de lin. Tous les tissus de laine ont été enlevés des fabriques Cheffueux et Devriand, établies à Eecloo, et dans la fabrique ,,Calcutta", établie à Sleidinge, les Allemands se sont ©mparés de toutes les marchandises en jute. Tout cela a été expédié en Allemagne. Dans le nord de la Flandre, on voit beaucoup de soldats conduisant des troupeaux de jeunes taureaux et des camions chargés de porcs. Un certain D...., habitant Wat'ervliet, qui cachait une auto appartenant à un membre de sa famille, a été condamné à un an de prison et à une amende de 10.000 francs. Au Pays Wallon. La population de Verviers reçoit 300 grammes de pain par jour et par tête. Chez les paysans, on réquisitionne encore du foin, de la paille et du bétail, pour les besoin de l'armée allemande. * * * Le château de Nismes a été complètement vidé sous la direction d'un général allemand, qui a fait charger trois wagons avec ce qu'il y avait de plus beau, dit un témoin dont ,,Lo XXe Siècle" reproduit lea déclarations. La condamnation de Bourtzetf. C'était dono vrail Ce que ses amis redoutaient si vivement, ce qu'il pouvait craindre pour lui-même, mais dont sa loyauté faisait bon marché, est, à présent, un fait accompli: Bourtzeff vient d'être condamné à la déportation en Sibérie I Ceux qui ont suivi la campagne^ furieuse qu'il avait menée, même ceux qui n'épousaient pas toutes ses idées,—. éprouveront un sentiment profond de tristesse. Non seulement à cause du fait brutal qui nous bouscule à l'improviste, que des événements qui ont préparé l'arrestation et l'entourent de leur cercle étroit. Certes, le moment n'est pas aux discussions l Et Bourtzeff, lui-même, était si respectueux des circonstances nées d'un état de choses anormal, qu'il ^abandonna toute polémique dans un bel élan patriotique que ses amis et ses lecteurs n'ont pas oublié. Cet homme aurait pu continuer à vivre à Paris dans la quiétude. Il en décida autrement, suivant s» conscience. Et quelque danger qu'il y eût de passer la frontière, ^près la campagne qu'il avait menée, Bourtieff partit, avec la grande sérénité d'âme de ceux qui ont plaoé toute leur foi dans l'oeuvre accomplie. La proclamation du tsar réglant le sort du royaume de Pologne n'avait-elle pas ravi jusqu'à l'invraisemblance ce défenseur du bon droit? Et aujourd'hui, avec un sentiment mêlé de stupeur et de tristesse, l'on apprend condamnation ! Que paiera-t-il, au fond des neiges sibériennes? Le triomphe éclatant obtenu, voici quelques années, sur le provocateur Azeff, dont les amis, trop fidèles, n'ont pas compris que rien ne pouvait faire plus d'honneur à une nation que les sentiments de noble équité et de généreux pardon. La triste constatation 1 Il ne faut pas voir ici, cependant, une critique à l'adresse de nos alliés russes. Ce sont des commentaires jetés autour d'un événement qui est peut-être passé inaperçu du plus grand nombre et qui ne met en cause que quelques personnes. Pourra-tt-on nous faire un grief de témoigner de notre amertume devant une condamnation aussi îburde? Et l'on nous comprendra d'autant mieux que nous sommes Belges, c'est-à-dire unis étroitement à tous ceux qui luttent par les armes, la parole ou la plume, pour la cause de la liberté. Bourtzeff avait la conviction qu'il travaillait à l'émancipation de la plus grande Russie, sans que ceux qui eurent mission d'éclairer les puissants sur le rôle de l'ardent polémiste, aient eu, semble-t-il, la subtilité assez aiguisée de s'en apercevoir. Chacun, r* sa façon, peut témoigner de son amour du peuple, du bien public et -mettre en pratique les principes de probité, de charité. La façon de Boui-taeff ne plut pas, voilà tout! Ce brave homme, pourtant, était ouvert à tous ceux que le besoin d'un conseil amenait vers lui, que l'amour de la vérité invitait à frapper à sa porte Il ne saurait être question non plus dt&i cette condamnation de lutte. politique, do querelle de parti: la guerre a aboli celles-ci. Et la France n'a-t-elle pas emivirt de son drapeau Gustave Hervé, Almereyda, tant d'autres? Sèmblablement, peut-on frapper un pamphlétaire qui vient bravement, avec une confiance et un courage qui l'honorent, mettre son intelligence et sa force au service de sa patrie? Si, en Russie, l'heure des amnisties n'a pas sonné (chacun, pourtant, l'avait cru), qu' au moins on porte intérêt à certaines réhabilitations 1 Sans doute, les amis de Bourtzeff feront-ils appel contre la dure condamnation qui frappe un polémiste fougueux, mais honnête, et qu'on espérait voir appeler à concourir, dans la nouvelle Russie, au travail fécond de réorganisation qui va devoir se faire, à l'heure de la victoire. Ayons encore quelque espoir..., ( flené Chambry.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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