L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 08 July. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 17 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rb6vx0776n/
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Année Wo# et cesutts Dimanche © et lundi ^ juillet L'ECHO BELGE L'Union ïail la Fores, Joiîrnaî «^MOticSSen cS&a matin p*aa*aissant en Hollande Belge est notre nom de Famille. Totales les lettres doivent être adressées «m bureau de rédaction: N. 55. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphones: 2797 et 1775. Rédacteur en Che£: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles HertoHet, Comité de K^dnctioa: RerEér cHarrUbi-y, Emiîe F"aïnwar£. a«c;«s« n.u ■%-*** w «. W »*_ au numéro, s'adresser & l'Adarasoistration du journal: IV.Z.Voorbur^wal 234-240, Amsterdam Abonnements: Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger II. 2.00 par mois. Pour les militaires au Iront et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable par anticipation. Annonces: 10 cents la ligne. Récîames: 30 cents la ligne. La question qui sa pesa. Naguère les journaux allemands écrivaient: il n'y a pas do question d'Alsace-Lorraine. Cette façon de nier les grands problèmes à l'ordre du jour parce qu'ils ont reçu une solution favorable à l'Allemagne est outrecuidante et puérile, mais elle dénote; chez son auteur une grande confiance en soi. Aujourd'hui les Allemands ont change do méthode et ils multiplient les démonstrations en faveur de l'annexion de l'Alsace-Lorraine . à l'Allemagne. Est-ce que nos ennemis auraient perdu leur confiance? Considérez la progression décroissante si l'on peut dire des ,,annexions" discutées en Allemàgno. Au temps des' grandes ruées sur Paris et sur la côte, c'était l'annexion de la Belgique et du nord de la France; puis ç*a été l'annexion de la Pologne; aujourd'hui nous en sommes à l'annexion de l'Alsace-Lorraine, annexée depuis 46 ans! Que d'eau nos ennemis ont été amenés à mettre dans leur vin. Persius écrit: ,,Nous n'avons que faire de la,côte belge do la mer du Nord". Et un autre fait chôma en disant : ,,Laissons la Pologne à la Russie et les Russes se débrouiller avec I03 Polonais". Nous sommes loin de l'époqi où feu von Bissing écrivait son mémoire sur l'incorporation de la Belgique dans l'Empire allemand et de la proclamation solennelle du royaume de Pologne sous le condominium de l'Allemagne et de l'Autriche.,,Pas d'annexions!" Telle est la devise do e$s boches qu'il a fallu une série ininterrompus de défaites et aussi les affres de la faim pour rendre plus discrets. Mais eu ce cas il faut que l'Allemagpe rende l'Alsace-Lor-raine à la France. Fâcheuse impasse. C'est pour en sortir que nos ennemis multiplient maintenant leurs sophismes et leurs impostures.Il y emploient aussi la presse neutre. Mais les' neutres s'émeuvent peu pour ces questions. Un égoïsme assez compréhensible les pousse à ne s'occuper que d'eux-mêmes. Quand a été conclu le traité de Francfort les neutres, qui représentaient alors l'opinion du monde, n'ont pas vu qu'une injustice venait d'être,commise. Ils se sont réjouis seulement de ce qu'à l'état de guerre eut succédé l'état de paix. L'histoire de ces quarante dernières années montre l'erreur où l'opinion du monde a yersé. Cette paix acquise au prix d'une injustice n'était pas une paix véritable. Il devait en sortir la guerre la plus funeste qui ait' jamais désolé cette terre, et tous les neutres'qui, en 1871, avaient laissé s'accomplir la violation du droit allaient être, cette fois, entraînés dans la tourmente. Quelle leçon ! Les neutres, ou ce qui eri reste, ne peuvent donc pas se désintéresser d'une question qui j tient la tranquillité du monde en suspens. Et le3 Allemands, toujours à l'affût de propagande, se sont mis à travailler l'opinion dans les quelques Etats d'où leurs représentants n'ont pas encore été chassés. Ils torturent l'histoire, faussent les textes, dénaturent les statistiques. L'Alsace-Lorraine a toujours été allemande et prétend le rester. Elle est attachée à l'empiré au même degré que la Saxe, la Bavière, le Wurtemberg. Et, parlant allemand, comment n'aurait-elle pas des sentiments allemands ? L'écho répond: Saverrie ! et le savoureux Hansi ouvre son cahier pour prendre des notes. Mais ce procès œt jugé : Quand, après que Bethmann-Hollweg eût déclaré au Reichstag que l'Allemagne, en traversant la Belgique, commettait une violation du droit des gens, no3 ennemis s© mirent à exploiter le document Bamardiston et à répandre la thèse que c'était la Belgique qui avait attaqué l'Allemagne, ils ne prêchèrent que les rares convertis à la religion de la supériorité allemande et de l'hégémonie germanique. De même, après que Bismarck eût déclaré que le nouvel Empire allemand annexait l'Alsace-Lorraine pour affaiblir la situation militaire de la France et renforcer la situation militaire de l'Allemagne, les herr pro-fessor se mirent à exhumer un tas de documents pour prouver que l'Alsace-Lorraine était allemande, ces démonstrations ne firent d'effet que sur les aveugles admirateurs d'une politique de proie et de conquêtes. Les neutres de jadis, qui laissèrent s'accomplir le crime de 1871, sont aujourd'hui les alliés de la France. Les hommes d'Etat anglais, dans toutes les déclarations qu'ils ont faites sur les buts de guerre, ont été des plus catégoriques en ce qui concerne le retour de l'Alsaoe-Lorraine à la France. Wilson ne l'a pas été moins et l'Amérique ne se croira quitte envers la France que lorsqu'elle l'aura aidé à recouvrer ses anciennes frontières. Et, de ceci, l'Allemagne s'en rend compte. Après la Belgique qu'elle a abandonnée, après la Pologne qu'elle lâche, elle sent pour elle l'Alsace-Lorraine en péril. La question posée par la France et ses Alliés, elle ia pose à son tour, ne comprenant plus, dans son désarroi de l'heure présente, que, poser cette question, c'est la résoudre. Charles Bernard. La Sozialdémdkratie si S'oeuvre ie pis De Goorgos Clémeneeau dans 1',,Homme Enchaîné"": L'affaire de la conférence de Stockholm a fait un gTand pas : les socialistes allemands se sont démasqués. Au regard de l'Allemagne .mémo, ils ne pouvaient prolonger indéfiniment 1'liabilet.é provisoire de leur si-lenoe. Ils ont dû s'expliquer. Ces. explications enrobées de cent et ceint précautions de langage se trouvent contenues dans le mémoire du. parti officiel,, en réponse au fameux questionnaire socialiste qui doit faire l'objet des délibérations do Stockholm 6.ur les conditions de paix. On n'a pas oublié que ce document nous fut annoncé par le choeur ,,pacifiste" comme essentiellement propre à dénouer de la façon la plus heureuse toutes les difficultés de l'aventure. Qu'est-ce que c'est exactement qu'un ,.pacifiste" ? On n'a jamais bien pu le savoir. S'il s'agit simplement d'un monsieur qui aime la paix, je ne vois pas l'avantage d'inventer un mot pour exprimer uu sentiment de tous les temps et de tous les peuples en tous les lieux. La société la plus élémentaire est fondée elle-même sur le principe qu'un ordre de paix intérieure doit i être maintenu. Je n'ai pas besoin de rappeler quels moyens sont employés, pour cela. Pour le maintien — trop hasardeux, hélas ! — do la paix du dehors, celui qui est l'objet d'une agression n'a encore trouvé d'autre répartie que de se défendre contre l'agresseur. On nous promet mieux pour l'avenir. Quelle joie de voir perfectionner à nouveau l'oeuvre, un peu hâtive, du Créateur! u . Lsi puis étirneïie. Lo langage do la presse allemande nous montre la pensee éternelle de. nos ennemis, le fond de la race. C'est bien le militarisme qui est devenu le culte national, c'est bien en lui que lo peuple germain voit sa raison d'être et son symbole. Si, pour la conduite de la guerre et à l'heure de la paix, nous conservions à ce sujet la moindre illusion, nous n'aurions plus d'autre ressource que l'esclavage. Pour une longue période encore d'histoire l'Allemagne est icientifiçe au militarisme prussien. Voilà ce qui apparaît avec une clarté de plus en plus aveuglante à mesure que laguerro se prolonge. Quant à espérer que l'Allemagne, sous l'influence d'une secousse morale, pourrait un jour, et d'elle-même, en secouer le ]oug, suivant la conception socialiste, c'est un rêye qui nous coûterait trop cher à entretenir. Nous enregisterions ce phénomène et nous le favoriserions s'il se produisait: d'ici là nous avons à vivre et à agir comme s'il ne devait jamais apparaître. Toute autre doctrine est mortelle à la France. L'utopie d'une société des nations fondée sur le droit et la justice est certes séduisante à l'esprit. Mais cette société comprendra toutes les nations sans exception aucune, ou alors elle ne sera qu'un jeu d'alliances sous un autre nom. Or, il est évident désormais que l'Allemagne ne consentira à y entrer que les armes , à la# main, ce qui est la négation do l'idée. Alfred Gapus, de l'Académie française. Flandre eî Aux naïfs qui comparent encore le sort de la Flandre à celui de la Pologne et qui se laissent parfois tenter par l'image d'une Prusse libératrice, écrit ,,Le XXe Siècle", il ne faut pas se lasser de répéter qu'ils ne savent pas ce que c'est que la Pologne et ce que c'est que la Prusse. Qu'ils aillent donc le demander aux Polonais ! Il y a quelques jours encore, la ,,Gazetta Ludowa" (Gazette du Peuple) de K-atowice, en Haute Silésie rapportait un trait édifiant dont une des écoles primaires do cette ville venait d'être le théâtre. L'instituteur ayant invité les fillettes qui, à la maison, parlent polonais à se grouper au milieu de la salle de classe, commença à leur expliquer qu'il n'existe qu'un seul ,,Deutsohes Yaterland", et que par conséquent il faut parler allemand.-Et il menaça une des élèves du fouet si elle continuait à parler polonais avec son frère. Il reprocha ensuite aux enfants polonais d'être les moins appliqués, et après d'autres réprimandes du même genre il renvoya les élèves à leur place en les appelant avec mépris ,jPolacken". Enfin il déclara que les indigents ne recevraient plus gratuitement leurs manuels scolaires, tant qu'ils s'obstineraient à parler polonais avec leurs parents. Voilà comment la Prusse traite les peuples qu'elle prétend libérer et les langues I qu'elle se vante de protéger. Les Flamands et la langue flamande, on peut en être certain, n'ont rien de plus à attendre des gens en qui quelques ,,aktivistes" veulent voir des sauveurs. Heureusement, les Flamands, pa6 plus que les Polonais, ne sont dupes. // y a im an 8 juillet 1016. — Les Eusses enlèvent plusieurs villages sur l<t. route de Kol-ki, refoulent l'ennemi vers le Stochod et font 3600 prisonniers. 9 juillet 1916. — Les Russes étendent leurs succès à l'ouest de Tehcrtorisk. progressent vers Kovél et occupent la ville, de iJd'i'jn (fialjcie méridionale En Belgique. 1 Le Régime de la Terreur. 600 habitants de Mons, parmi lesquels : des étudiants dont on possède leis noms, ont ; cté transportés à Douai, traités comme ] prisonniers militaires et contraints à travail-| 1er aux tranchées. Plusieurs sont gravement atteints de dysenterie. On trouve partout dans cette région des déportés belges, surtout flamands, travaillant par groupes do 200 aux tranchées près du front. On en signale beaucoup à Beaumont en Artois et à Fiers. Ils ont été victimes du feu de l'artillerie des alliés. Plusieurs ont été tUcs dans les tranchées i d'Harnes., * * * Les Allemands ne manquent jamais, lors-j que, lors d'un raid des Alliés sur un bâti-• ment militaire,- des Belges sont tués ou blessés, de publier partout les noms des victimes. Ce qu'i.'s oublient d'ajouter ce sont les noms j des îjoçhes tués lors de ces excursions aérien- ! nés. Mais qu'importe. Les Belges du pays ! occupé savent que. le nombre de ces derniers 1 est toujours de beaucoup supérieur à celui de nos malheureux compatriotes et cela les j console. ; Ce que les Boches ne publient pas, ou plutôt plus, ce sont les noms des malheureux qu'ils fusillent un peu partout. Alors que aous lo règne de von der Goltz et de von Bis-sing chaque exécution était "publiée dans les journaux et sur de grandes affiches rouges,_ von Falkenliausen, lui, fait fusiller mais ne le dit pas. C'est ainsi que les meurtres sur Mlle et M. Grandpr'ez ont été tenus secrets comme les Boches gardent le silence sur tous les autres crimes qu'ils, commettent. Or, on n'a jamais tant fusillé que ces derniers ■ temps. Les tribunaux boches en Belgique | : occupée condamnent à mort tous les bons j patriotes qui leur tombent sous la main san- | glante. Une personne digne de foi qui vient 1 d'arriver de Belgique nous assure qu'à An- . vers on a exécuté la semaine dernière 53 patriotes ! Cette nouvelle nous semble tellement-incroyable que nous ne la publions que sous toutes réserves en attendant des renseigne- ; monts Complémentaires. Les déportations de Belges M. de Dorlodct, député de Namur, communique la lettro d'un jeune Belge, de la région d'Anvers, adressée à ses ,,frères et soeurs", dans laquelle ce jeune homme, échappé d'un camp de déportés en Allemagne, raconte les souffrances de sa capti- ; vite. Les passages suivants do cette longue j missive feront voir jusqu'à quel point , l'âme des victimes de la barbarie alleinan- j de est ulcérée: j ,,C'était en octobre 1916, je crois que i c'était lo 7. Je. devais être à la gare d'Anvers à 4 heures du matin. Nous nous trouvions là avec tout ce que nous possédions. Beaucoup d'hommes étaient accompagnés de leur femme. Nous étions environ 300. Beaucoup n'avaient rien à manger. Ils demandaient quelques "aliments: les Allemands disaient qu'ils en donneraient dans le train. L'heure du départ étant arrivée, les femmes tombèrent dans les bras de leurs r.'.oris ét pleurèrent. Les larmes jaillissaient des yeux. Nous gardions bonne contenance; pas un homme ne laissait voir son trouble: „Ils nous payeront plus tard ce qu'ils nous font aujourd'hui",' disaient-ils, ,,soyez courageuses, nous no sommes point morts; soignez pour les enfants." ,,Si je gagne quelque chose", disait-on encore, ,,je vous enverrai quelqu'argent. Et puis, nos soldats tâcheront de mettre fin à la guerre et viendront nous délivrer de l'esclavage. Si je meurs là-bas, ce sera pour n'avoir pas voulu travailler à la fabrication d'instruments de guerre. Adieu! Courage!" ,,Ainsi nous iious séparâmes de nos amis à la gare; au moment du départ du train, nous ao-us mîmes à chanter la ,,Brabançonne" et à crier: ,,Vive la Belgique!" Nous ne? reçûmes rien à manger. ,,You£ recevrez à manger à* Louvain", disaient les conducteurs ou mieux les marchands d'esclaves. ,,Lo train so mit en marehe. La douleur régnait dans nos coeurs, mais nous ne le montrions point. Vers midi, nous arrivâmes à Louvain. Là nous demandâmes à manger; nos bôurreaux nous dirent qu'il fallait attendre jusqu'à Liège, rien n'étant préparé. La fureur des nôtres était terrible, mais les bourreaux avaient prévu cela et ils étaient en nombre. A Louvain, une nouvelle foule d'esclaves monta et le train continua.,,Vers quatre heures nous arrivâmes à Liège, où les Allemands attachèrent à notre train cinq wagons remplis de.Liégeois. Nous supposâmes qu'il fallait attendre pour recevoir quelque nourriture jusqu'à ce que les wagons fussent accrochés; nous attendions avidement le moment où l'on ouvrirait les portières. Hélas ! une fois de plus, ils nous avaient trompés. Lo train so mit en marche sans que nous ayons rien reçu à manger. Beaucoup d'entre nous pleurèrent alors comme des enfants; toutes les malédictions furent proférées contre les bourreaux. Nous, pauvres Belges, ciui avionn *oirieurs joui de la liberté, nous étions captifs, 'affamés, chose qui n'était encore jamais arrivée; c'était ' trop cruel# Qu'avions-nous fait de mal? Les c^narades, qui avaient emporti quelque aliment, les avaient partagés ave les autres. ,,Nous arrivâmes ainsi, vers six heures dans une.ville dont j'ai oublié le nom C'était la première ville allemande. Nou: dûmes descendre, ét nous allions avoir 1 manger. Nous dûmes prendre place dam une grande salle, lo long de tables où oi nous apporta do la soupe, maÎ6 pas même un litre pour chacun ; boire de l'eau, ox boire cette soupo, c'était- la même chose Dans la soupo on avait cuit quelques liari cots. Nous reçûmes, en plus de cela, ur petit morceau de saucisso; c'est ainsi qu< nous dûmes reprendre place dans le train Nous arrivâmes enfin, vers 8 heures, l Dûsseldorf, où les Allemands nous regardaient comme on oonsidère une troupe de bandits. Vers 9 heures, j'arrivais à destina t-ion. Une maison • malpropre derrière l'usine. Noua étions là plus de cent. Nou: recevions quelques pommes de terre et ur hareng pour souper. Il no fallait pas songei à dormir; la vermine nous 6autait sur le corps. Nous avions, pour dormir, un sac l paille qui se trouvait là au moins depuis ur an. Ainsi les jours -d'esclavage se passaient ,,La police nous forçait à accepter le travail qu'il lui plaisait de nous donner. ,,Quatre fois, j'ai tâché de passer la frontière par X>..., mais chaque fois j'ai cK prendre la fuite pour ne pas être frappe d'une balle; finalement, le 3 décembre, je réussis à corrompre deux fraudeurs. Ils oni accepté pour 50 m. que j'avais épargnés C'était un dimanche. Je 6autai avec eux sUr.... et passai la frontière le soir, à "3 heiues. ,,Oh ! lorsque je me rappelle le beau jour le jour de ma délivrance ! Je n'étais plus esclave ! J'étais libre, libre! lo beau mot!" * * * Les informations reçues de Belgique occupée confirment chaque jour le fait dénoncé ofiiciel îement par lo gouvernement neige que lei Allemands recommencent les enlèvements d< îorce" de ci. il» belges pour les contraindre È des travaux utiles à l'ennemi. On j-essai ai déjà lo texto des formules dressées par l'autorité allemande pour le recensement des hebi tants de Mons suivant quatre catégories. A^ les hommes âgés de 18 à 40 ans; 13) les hommes âgés do 15 à 17 ans et de 41 à 60 ai.s C et I)) les jeunes filles et femmes mariée: veuves ou divorcées de lo à 35 ans et de. 36 à (50 ans. Dame chaque catégorie des renseignements sont demandés aussi sur l'identité de la personne, sur sa profession «,t le lieu d-i son traivail. On vient d'apprendre,' par ^^no r ordonna lité américaine ayant exerce à 'irand Jes line tiens officielles et récemment expu'^ée de Bel gique occupée, que l'autorité allemande avai réclamé aux administrations communales .ver; 10 15 avril 1917 de nouvelles listes d -s ruvutr, chômeurs, des gens de la bourgeoisie et de 1: haute société sans occupation, a'usi que de; personnes se livrant habituellement au travail Ces faits réunis sont propres à justifier le; plus vives appréhensions sur les desseins d< l'ennemi à l'égard des populations eies terri toircs occupés. A BraxelSes A la dernière excursion organisée par l'infatigable M. René Stevens dans la forêt de Soignes* 834 excursionnistes ont pris part, qui ont visité le domaine de Val-Duchesse, à Auclerghem. Rien ne saurait dire plus éloquemment l'affection des Bruxellois poui leur superbe forêt et les angoisses que leui causent les abatages d'arbres auxquels se livrent les Allemands. Devant la chapelle Sainte-Anne restaurée et que le cardinal Mercier est venu consacrer 11 y a quelques jouira, M. Victor Tahon, ancien président de la Société d'archéologie, a retracé, non sans émotion, l'historique .d* la vieille chapelle: élevée au Xle siècle pai la ferveur populaire, elle servit d'église paroissiale, fut fermée .pendant la période révolutionnaire, vendue en 1840 à Henri D< Brouckère, le" frère du bourgmestre, qui la loua à des paysans. La famille Madou sauva le sanctuaire en 1902, et en 1909 le propriétaire de Val-Duchesse, naguère habité par des Dominicains, l'incorpora à ses domaines. En 1915, on décida de procéder à une restauration de l'églisette; l'abbé Le-maire, de l'Université do Louvain, en fui chargé, et depuis un mois les travaux sent terminés. * * La vente dans nos charcuteries communales est devenue libre; il ne faut plus do cartes de ménage. Il est menle tels magasins qui ont fermé définitivement leurs portes. Il faut attribuer cet état de choses au changement subit de la température. La saisoi des fruits.et des légumes, la vie beaucoup plu; facilement soutenue on été qu'en hiver, y sont aussi pour quelque chose. Les acheteurs sont devenus soudain très rares, plus de^files, plus de bousculades. Pour conserver plus ou moins do leur activité, les charcuteries ,,honoraires" ont commencé à assurer un débit d'autres produits d'usage courant dans les ménages. * * * Lundi ont été commencés les travaU:-: do prolongement do la voie des Tramways Bruxellois entre la place Van Meyel, à Etterbeck, et le magasin du Comité national dp secours et d'alimentation (section dos farines et de l'alimentation animale), situé au.no. 205 do la chaussée Saint-Pierre. La nouvelle voie emprunte la rue du Centenaire et comporte environ 100 mètres de construction. A Ostersdl© A la suite de la lettre d'Ostende que nous avons publié© dans notre numéro du 5 juillet, un lecteur nous assure que le major de ; la garde civique, employé à l'hôtel de ville, , est un excellent patriote qui se dévoue à ses concitoyens. A Lierre 5 Mme V. L.... est tombée d'une fenêtre du - 2e étage de sa maison et s'est brisée le crâne ; sur le pavé ; on ne s'explique pas comment cet i accident est arrivé. A Berlaer, près do Lierre, . un jeune homme, unioue soutien do sa vieille mère octogénaire et d'un père impotent, s'est noyé en se baignant dans la Nèthe. A Charlerbi > Les cabaretiers propriétaires d'orchestrions viennent d'être prévenus que l'autorisation de , so servir de ces instruments leur sera retirée s'ils continuent à laisser danser dans leurs , établissements. A St. MIcoîas Le „Courrier de la Meuse" apprend que la question flamande occupe bien des gens à iSaint-Nicolas ; Ja grando majorité est adversaire de l'activisme ; c'esrt le cas de tous les industriels et do tous les particuliers. Seuls le soutiennent quelques employés do l'hôtel do ville, à la tête desquels nous trouvons le secrétaire communal F. Hendrickx, nommé maintenant directeur générai au ministère flamand des sciences et des arts. Un de ses acolytes est lo nommé van Lierdé, également employé à l'hôtel de' ville. Un fameux partisan est le docteur de Béne, nommé ,,von Belle". t Les activistes font boaucoup do propagande pour leur cause; les réunions ont lieu assez ' souvent; ainsi, à un des derniers meetings, un certain Oscar de Smet, professeur à l'Athénée d'Anvers, prit la parole. Le ,,Vlaamsche Opbeuring" a une succursale à St-Nicolas; e!!e est établie chea l'imprimeur Emile van Ha-ver. Cinq étudiants do St-Nicolas suivent les cours a l'université de Gand; ils jouissent de faveurs comme l'obtention do passeports pour aller des Etapes au Gouvernement-gebied. La situation économique n'est pas brillante • non plus ; tout est à des prix fabuleux ; les s pommes do terre coûtent 250 francs. Le ■ riz est à fr. 14; le savon à fr. 15, et ainsi de suite. Un restaurant économique pour la bour-'' geoisie est établi Rue du Poivre; on y cherche un dîner à raison de fr. 0.40. Ucs réquisitions n'ont pas pris fin ; ainsi 1 on a réquisitionné le cuivre chez les particuliers: des lustres, des bronzes, etc., même les clinches des portes. Maintenant, on annon-1 ce les réquisitions de linge. Quant aux déportations, un grand nombre de déportés sont revenus. Mille ont été envoyés en Allemagne. Ceux qui reviennent » sont dans un état tellement déplorable qu'un eomjLté composé des notabilités do la ville s'est formé pour entretenir ces malheureux. Il y a à -St.-Nicolas environ 400 soldats. Une partie de ces soldats est logée à la caserne de l'infanterie; une autre à l'école coin-» munale de la rue de Ghaux ; une troisième > partie -au Casino et quelques-uns à la genda-r-!• merie. i Le ahâteau de M. Janssens, situé rue Boon-hem, est occupé par les officiers; c'est là > qu'ils ont établi un café restaurant et qu'ont ! lieu les services religieux. Le café des soldats est établi rue de la Station et s'appelle AVul-dockihof.Le nombre des officiers séjournant à St. Nicolas dépasse la centaine; ce sont pour la plupart cîes jeunes gens. Plusieurs sont attachés à la Kommandcntur. Lo Kommandant habite lo Marché au Bois, dans la maison de M. Smet. A la gare sont établis lo télégraphe et le téléphone militaires; les bureaux sont occupés par des femmes allemandes qui habitent deux maisons en face du Casino. Ilindenburg est venu au Pa}*s de Waes au : commencement de juin. Il a été à Tamise, Waesmunster et Harnino; c'est depuis lors que les Allemands ont commencé la reconstruction des. ponts qiio l'armée belge avait détruits. A Tamise sont arrivés dans ce but i une centaine de soldats du génie. Les ponts . étaient rétablis plus ou moins, mais mainte.-i nant ils sont reconstruits d'une façon telle qu'ils pourront supporter les grandes charges. E3ra e ^ sra «3 2ex c A Poppel, (au nord de Tumhout), ce qui restait do seigle dans toute la commune a été réquisitionné. Quelques jours après la réquisition les Allemands ont procédé à do nouvelles visites domiciliaires pour voir si rien n'avait été gardé. Un cultivateur et un meunier chez qui l'on avait découvert un peu do seigle ont été condamnés à 30 marks d'amende. La saisie de la laine des matelas a égale-i-.ent eu lieu. Une personne a été arrêtée pour avoir refusé de se soumettre aux exigences ! Il est défendu d'arracher les pommes de terre avant le 15 août. Les Allemands qui occupent la localité sont complètement découragés. Ils se mo-; quent intérieurement de leurs officiers et sous-'officiers quand ceux-ci essayent encore de leur remonter le moral. Aucun d'eux ne croit plus à la victoire. Ils se plaignent continuellement de la nourriture et disent que, sans ce qu'ils peuvent obtenir des habitants, grâce à la terreur qu'ils inspirent «encore, ils mourraient de faim. A ta frontières'. Depuis quelques jours les Allemands ont intereiib l'importation des crevettes en Belgique. Ces crevettes étaient pelées en IIol-j lande et mises en morceaux. Cette marchan-i diso se vendait à un grand prix.* Los Allemands, paraît-il, viennent d'eu organiser la I pêche^au littoral beige. On êsba dejoSre patrie. Où et comment a-t-il trompé ia vigilance des Boches échelonnés le long du fil électrocutant, peu importe; le Belge que j'ai eu le plaisir de rencontrer l'autre soir dans une famille amie a passé la frontière par une belle nuit- do printemps; il est sorti de Belgique dans des circonstances si particulièrement dramatiques que le récit de son évasion nous reste dans la mémoire oomme quelque chose qui étonne et surpasse notre imagination accoutumée cependant, depuis trois ans de-guerre, aux épisodes les plus tragiques.Notre courageux compatriote est un grand garçon aux yeux noirs où brille, sous un voile de mélancolie, un sentiment d'énergie et de parfaite loyauté. Il appartient à une de ces familles bruxelloises toute imprégnée des vertus belges faisant l'apanage de notre vieille bourgeoisie, la bonne, celle qui pense généreusement et souffre aves les humbles. Dan9 le calme du soir, quand tout s'apaise et que les premières étoiles scintillent dans un ciel pâle, il nous a parlé aveïc enthousiasme eje la Belgique, et nous avons rovu toute la Patrie aimée, le Hainaut, le Luxembourg et les Flandres, et Bruxelles où nous allions jadis à travers les boulevards entre les hautes maisons grises, au milieu de l'affolement des grandes circulations.Quelle souffrance dans cette immense prison, cotte geôle qu'est la Belgique violée où la vie extérieure ne pénètre qu'avec les cemimuniqués de la presse censurée. ,,Vcus ne sauriez vous figurer, nous disait notre ami, la néfaste influence des journaux em-bochés, l'effet démoralisant de leurs commentaires." A propos de la séparation administrative, la ,jBelgiquo" des frères Hutt annonçait un jour que le Gouvernement du Havre engageait le3 fonctionnaires restés en pays occupé à acoepter ost état de choses comme un fait accompli. Faut-il manquer de psychologie pour annoncer cette balourdise à des ,,indécrottables" ! Quant aux Allemands, persuadés de pouvoir dicter un jour les conditions de la paix, ils affirment hautement que la séparation sera maintenue après la guerre. E11 attendant ils l'entretiennent avec un zèle et une sollicitude vraiment touchante: ils ont mis à la disposition des fonctionnaires wallons et de leurs familles un- train spécial qui devait les transporter chaque matin à Namur et le3 ramener le soir à Bruxelles, jusqu'à leur complète installation. Le train est toujours en gare du Luxembourg. L'attitude des fonctionnaires est admirable, à part quelques pitoyables exceptions; ils. démissionnent tous et attendent depuis le 1er juillet une fatale échéance, la déportation et les galères allemandes. N'est-ce pas une preuve de l'union indéfectible des/ Belges? Les aktivistes ne sont plus qu'une infime minorité voulant donner le coup de mort au flamingantisme exagéré. Dans le vagabondage des souvenirs, notre ami évoquait les collines ardennaises et le3 superbes forêts dè notre Luxembourg où des sentiers serpentaient parmi des arbres de rêve: ces arbres sont brisés, nous dit-il; l'Ardenne dépouillée do ses forêt3 et ses rideaux de verdure n'est plus qu'un' terrain vague. Nbs coeurs so serraient en l'écoutant. Il ncus parla longuement de la Patrie geignant sous l'étreinte d'une main de fer, des mesures tracassîères, hélas! nombreuses et du contact odieux de l'Allemand» foulant notre sol avec le superbe dédaiiî de sa triomphante lâcheté. y — Et le patriotisme des Belges, demandions-nous, est-il aussi vibrant? — Comme aux premiers jours de la guerre, c'est le même courage, la mémo confiance, la même volonté de vaincre; m^.is l'épreuve est trop longue et les séparations pénibles. Des familles de soldats n'ayant plu3 de nouvelles des absents vivent dans une telle angoisse, une telle incertitude que des femmes belges demandèrent un jour aux autorités allemandes la faveur de correspondre avec les soldats belges; elles acceptaient d'avance les conditions de la censure militaire, absolument toutes, et l'Allemand répondit, ncftis rapportons textuellement les paroles de notre ami de Belgique: ,,Votre angoisse nous sert-, nous devons la cultiver." Nous cloyons à la barbarie teutonne, à l'atavisme germanique qui s'est manifesté aux premièrfs heures do l'invasion avec les massacres des habitants, le pillage des cités, mais le raffinement et le cynisme de cette réponse nous étonnent; nous 11e pouvions concevoir cette cruauté vis-à-vis de pauvres mères et de femmes éplorées.. On peut comprendre combien la-haine du Boche est profonde chez nous, surtout dans les classes laborieuses trop violemment éprouvées par les déportations. La situation du peuple et f1.? la petite bourgeoisie est pénible; on manque do tout; les denrées alimentaires sont rares et . so payent très cher; il n'y a plus de charbon, et n'en déplaise à la ,,Belgique" censurée dont les savantes restrictions veulent excuser les arrêtés boches tout en ménageant les susceptibilités de nos malheureuses populations, les occupants priveront tous les Belges de matelas et de coussins, ce qui créera une situation dont l'impossibilité n'est pas ri évidente, ô ,,Belgique" ! malgré les dispositions du conseil communal de Bruxelles ou d'ailleurs. Que sera-ce en hiver quand on n'aura plus de feu, plus $e nia^elj\s, plus

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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