L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 23 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 28 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2n4zg6h190/
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Année N°. 548 " S cents cio Centimes", Dimanche ^3 avril 1916 L'ECHO BELGE L'Union tait ta Force, «Journal quotidien du matin paraissant en Hollande Belge est notre nom de Familfe. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction: ,V. 35. VOOEBURGWAi 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. 4 Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. .< M ( chartes Bernard, Charles HerJblet, tW Co«"îtétIeRéd»ction: \ Reni Chambry, Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration de journal: M.Z. Voorburgwal 234-340, Amsterdan Téléphone: J775. Abonnements: HoDlandefl. 1.53 par mois. Etranger- JI.2.00 par moi Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 33 cents la ligne. Le Gage de la Victoire Nos regards sont tournés 'vers l'Ang ; rre. Le 3 août 1914, quand le gouverneme ou Koi fit à l'infâme proposition alleman j, fière réponse qu'on sait, nous no prîrr l'avis de personne et, sans calcul, sans aut souci que de suivre l'impéiieux conseil iiotre conscience, nous acceptâmes de no battre seulement parce que l'honneur tommandait. Cette attitude, la seule possible d'ailleui eut tout de suite fci récompense. La Grand Bretagne déclarait la guerre à l'Allemagr is conflit européen, né d'une grossière î trime de Vienne inspirée par Berlin, pt naît, 1» caractère d'une lutte suprême eut les nations porte-lumière de la civilisatu d'exideat et le bioo des empira de proie. Tout de suite, et avec un optimisme al] srs nous supputâmes nos chances: J Russie intengsbïe, inépuisable réserve ■il'iiominee, et, comme eût dit Homère, ter nourricière de soldats; la France, dont no savions les magnifiques vertus, la Fran dont lo ennsaut national s'affirmait pl impétueux, plus magnifique encore qu'< 93 • l'Angleterre maîtresse des .Océans. M; h Kussie" par sa masse même, était lente 39 mouvoir. La Franoer endoimie dans si tau rêvo humanitaire, ovait négSigé de f briqirér des gros canons. L'Angleterre, elle avait line flotte et des marine, n a\* pas d'armée. Et ce miracle se produisit: ta Huss: dont on n'attendait l'entrée en scène qu i mois plus tard, envahit la Prusse pneiuah la France, ressaisie après un moment cl li iitation, battait sur la Marne la plus fom iible année du monde par la seule ver dn son génie immortel. La rapide inteive {ion russe, l'héroïsme français nous donn rent le répit nécessaire pour qu'à force ( travail et d-organisafcion nous puissions fo aer l'instrument matériel nécessaire }XN jeter bas le formidable colossa allemand. C'est dans cette phase, qui n'est pas e core dose, que nos yeux 9e fixèrent sur 1 A gleterre. EHo donna plus que nous n'att© dions. Non seulement elle chassa des me le pavillon allemand mais, par son blocu elle prit littéralement à la gorge son adve sairo. Toute sou industrie se mobilisa, poi la guerre, si bien que le Royaume-Uni n e plus aujourd'hui qu'une vaste usine pour fabrication des canons et des munition Enfin, puisque l'ennemi s'avérait plus fo encore' oue nou3 ne crevions et qu'ajouta: à ses légions innombrables les hordes ba bares vomies par l'Asie il s'assurait, < dehors de tant d'autres avantages, la sup riorité du nombre, l'Angleterre à son toi leva, instruisit et outilla de formidables a mées. C'est d'elles, en partie, que nous atte: dons la victoire. Lié]à trop de sang n . çais a coulé sur la Marne, en Champagn devant Verdun. La Russie, après la r traite de Pologne et de Galicie ou el n'eut que des poitrines d'hommes à oppos aux canons allemands,' accomplit ce tour < force d'endiguer le flot austro-allemand • de battre les Turcs. Ne lui demandons pou davantage. C'est à l'Angleterre, maint liant, de fournir les contingents et d accor plir l'effort qui doit rompre enfin en not faveur l'équilibre des forces. Ne disions-nous pas 'cependant qi l'Angleterre avait fait plus déjà que no n'attendions au début? Certes. Mais n t-il pas été révélé au cours de cette guer. que nous pouvions cil attendre^ beaucoi plus encore, et n'cst-ce pas rendre a la nati< britannique le plus bel hommage que de 1 parler ainsi: votre puissance ecoftomiqu industrielle, financière est. inépuisable cor me la population même de votre immen empire; nous attendons que votre energ et votre ferme vouloir de faire tnomp'b ces principes de droit, de justice e e terté, qui sont l'honneur de vo^re passe, i condent ces merveilleuses ressources mat relies. Nous ne ferions ainsi que par phraser l'apostrophe de Nelson a ses m xins - L'Angleterre attend que vous fa-ssi : votre devoir'. Cette conscienoe du devoir q sauva l'Angleterre à Trofaigar doit aujou d'hui sauver, en même- temps que six S tiens, le patrimoine moral de 1 humamit Et c'est pour cela que, lorsque nous vu do Londres la nouvelle que lo cabinet eta désuni et que ce manque d accorel, sel< l'expression même de son chef, allait co duire à une catastrophe, nous fûmes do loureusement angoissés. C'était presqi comme si le sang de tant de héros fraaiçao russes, italiens, serbes et belges ,aD§^' aussi — avait été inutilement verse, re * Eée insupportable. Mais déjà les mimstr anglais sa sont ressaisis. L3 désaccord cessé et la difficulté est aplanie. I.a natu anglaise, comme elle était hier, comme e sera demain, est une et résolue. Et 1 Ali magne qui sait aujourd'hui que chaq Anglais est résolu à faire son devoir t que l'entendait Nelson — ne peut pl avoir de doute à présent eur l'imminence < eon destin. Noua ' autiiss, suçais oonfianoe. (Charles Bernard, Pour Sa fête du Ro^ P Nous avons encore reçu la somme de l W florins, produit de la vente de ba-gues fabri quées -par les soldats internés et gracieusement offertes -par ceux-ci à notre liste. Le montant à ce jour s'élève donc c 2369.50 florins et 2028.60 frs. nt * * * ^3 Voici la lettre que S. Ext. M. le baror, ^ Fallon, ministre de Belgique à La Ilaye, c re bien voulu, nous faire parvenir en rêponst à notre premier envoi: lTS Légation de Belgique. La Haye, le 21 avril 1916. .3j J'ai eu l'honneur de recevoir les florins e- 2351,50 et francs 2.028.50, que vous m'avez e- fait remettre. l^" Cette somme importante a été recueillie re Var >>L'Echo Belge", oal moyc-n de la sous-m cription ouverte dans ses• colonnes à l'occasion de la fête patronale du Roi, notre e" Auguste Souverain. Me conformant au désir que vous m'avez re exprimé-, je m'empresse de faire parvenir Is ces fonds à leur Haute Destination en signa-^ Tant la patriotique initiative de ,,L'Echo m Belge". ,is Je suis heureux de Constater, une fois de plus, combien la qénérosité de nos com-»u . ., a_ patriotes se manifeste avec empressement si lorsqu'il s'agit de témoigner leur attaçhe-^ ment à notre Auguste Souverain et leur désir de venir en aide à nos glorieux blessés. ni P''a^'r ^e féliciter la direction de • ; ,,L'Echo Belge?* de la superbe réussite de sa souscrijjtion et vous prie, -Monsieur le Directeur, d'agréer l'assurance de ma con-2- sidération très distinguée. Le Ministre de Belgique, ^ (s.) Barort A. Fallon. ir ^ i: Mart k Raoul Warscqué. Une pénible nouvelle, qui surprendra et at-13 tristera tout 1© monde: Raoul AVarocqué, dé-s> puté libéral de l'arrondissement de Thuin, r- connu par les nombreuses oeuvres do bienfai-ir sanco auxquelles il contribua ou qu'il créa, vient de mourir à l'âge de '50 ans, dans son [a hôtel do l'Avenue Louis© à Bruxelles. Q Nous avions reçu des nouvelles inquiétantes do sa santé il y a une quinzaine. Les médecins traitant avaient dû faire d'urgence doux ponc-lt: tions au malade qui souffra.it d'hydropisie. Un r" mieux avait suivi. Mais il était condamné, n . Sa perte sera ressentie et déplorée unanime-3- ment. Que no doit-on pas à Raoul Warocqué, ir outre la création de l'écolo commerciale de r_ Mons, do l'Athénée do la Louvièro, de la crèche qui porto son nom, à Bruxelles? N'était-il pas, si nous osons dire, lo bailleur do fonds lo plus généreux de l'Université do Bruxelles? i- Questeur à la Chambre, Raoul Warocqué 5, prit la parole à différentes reprises pour dé-3- fendre des questions industrielles et finan-\q cières. n. Cet homme richissime — on évalue sa fortune . à plus de cent millions de francs — s'est mon-'tro d'une générosité remarquable dès l'inva-sion. Il permit, en collaboratton avec Solvay et Lambert de Rothschild, à la ville do Bruxel-e- les et à la province du Brabant de payea* la 1- formidable contribution do guerre imposée par re nos ennemis à la capitale et à la province. Il fonda des associations pour les chômeurs, assista les uns et les autres et travailla mag'nifi-queraerrb pour le bien do ses compatriotes, is Raoul Warocqué faillit, à la suite de sa ré-a- sistanco aux autorités boches, être emmené- en Allemagno comme otage. p II a succombé à l'hydropisie, mais le chagrin que lui causa cette guerre a singulièrement 111 hâté la fin.de la vie do cet homme que le pays 11 n'oubliera pas. 3> Raoul 'Warocqué a laissé à. l'Etat belge son château de Maricmont qui est un vrai musée, :ô plein do trésors anciens égyptiens ou chinois. i<5 Lo députe de Thuin était .officier de l'Ordre ^.r de Léopold et de la Légion d'honneur. —.— • ■ Q-+-<ZJri ■ ■ - Es ist nichî wahr! 1 Julius Wertheimer télégraphie à ses cm- ^ ployeurs berlinois que: ,,De source autorisée" zz. (c'est lui, la source autorisée), on dément m la nouvelle, parvenue de Belgique au ,,Tijd", r- qu'au cours de l'enquête contre M. Loncin, su- secrétaire de Mgr. Mercier, on aurait aussi ques. é# tionné celui-ci. Nous démentons également, dit Julius, que dos allées et venues d'officiers, re- . présentants du gouverneur général, se soient it produites au Palais Archiépiscopal do Malines. >11 Lui pussi envoie des démentis. Tout arrive, il- ist es nicht wahr? —— «n <3D»— 1 // y a un m il- 23 avril 1015: Au nord de Djxmudc, es | attaque ennemie repoussée sur le château a | de Yicogjie. Au nord d'Y près, les Allemaiids m 1 se servent de gaz asphyxiants ; rec ul, des le | A nglaù devant ce procédé de guerre inat-e- ( tendu et barbare; une attaque permet bien-xe tôt aux alliés de regagner une partie du el terrain perdu.. A Beauséjour, destruction is d'une pièce ennemie. Plusieurs offensives ar. le r et ces à la tranchée de Galonné par Te feu des Français, et aux Eparges, près de Coni-bres. Dans le bois d'Ailly, 700 mètres de tranchées conquises sur l'ennemi. A la ,,Tête-à-Va,chc."9 nouveaux progrès des Français* En Belgique. Le Pacha von der Goltz est mort! On no le pleurera ni en Belgique, d'où i otait-.tnmps qu'il s'en aille, ni en Turquie oi peut-être uno main hardie l'a envoyé ,,ad pa très", ou* pour dire mieux, ad Allah, puisqu< von der Goltz était tout à la fois pacha ei ghazi. Surtout ghazi, ce qui signifie victo rieux, <— aujourd'hui qu'Erzeroum et Trébi-zondo sont tombées aux mains de nos amis moscovites ! Mais, en admettant que nous ayons tort d« penser qu'il fut assassiné et que nous puissions nous résigner à croire (une fois n'est pas coutume) aux informations du Wolff-bureau, nous pourrions enregistrer —. non sans un sentiment que tout lo monde comprendra, mêm< nos ennemi— que le typhus règne au quar-i t-ier général turc. Ce'ne serait pas la première : fois, du reste, et il serait une nouvelle importante do savoir que Ja maladie terrible es dans les rangs de l'armés des marchands d< rahat-loukoum de Stamboul, plus importante, plus dangereuse pour nos ennemis et leurs alliés qu'un sentiment do révolte, toujours re primable. Car, s'il avait été assassiné, von dei Goltz, il ne faudrait peut-être voir là que k ge3to d'un isolé. Tandis que le typhus ,,Imaginez une nation belligérante, écrit le cardinal Mercier dans sa dernière lettre d< carême, sûre de ses corps d'armée, de ses munitions, do son commandement, en passe d ! remporter un triomphe: que Dieu'laisse se pro j pager dans les rangs les germes d'uno épidé i mie, et voilà ruinées, sur l'heure, les prévisions ■ le3 plu3 optimistes!" C'est autrement grave qu'un coup do poi-j gnard, autrement lourd do conséquences, autrement angoissant. Mais revenous-en à von der Goltz. Quelle fui sa carrière? Il naquit à BielËénfeld, près d< Labiau, en Prusse orientale, le 12 août 1S43, e-entra au service militaire en 1861. Il participa f la guérro prusso-autrichienno en 1866 et fui blessé près de Trontenou. Au cours de la guerre de 70, il commanda comme officier d'état-majpr détaché à la suite du Ile corps d'armée. El 1877, il dut quitter l'état-major parce que dan son livre sur Gambetta il s'était déclaré parti san du service de deux ans. En 1883, il e'ntr; à la solde do le Turquie com mq aide-de-crm] du sultan. Il dirigea ses armées et, en 1895, 1 son retour en Allemagne, devint commandan de division à Francfort. Nommé commandant du 1er corps d'armét à Konigsberg, l'université do cette ville lu octroya le titre de ,,doctor honoris causa", c< qui évidemment est la note comiquo de s; carrière. Von der Goltz a publié de nombreux ouvrage: qui resteront . célèbres par la cruauté ave< laquelle ils ont été conçus. Lo pacha-ghaz n'est-il pas le promoteur du ,,Kricg ist Krieg" grâce à quoi nos ennemis sont devenus les pre miers Barbares des temps modernes? Ce n'est pas seulement à ce titro que voi der Goltz nous intéresse et peut-ôtro en jperi vant exagérons-nous. Car nous deven: nous souvenir que co stratège aux . lunet tes d'or fut le premier gouverneur géné rai d© notre malheureux pays. Oh! nous lu devons do nombreux arrêtés et des mesure: radicales parmi lesquelles • l'arrestation di bourgmestre Max, les impositions do guerre le régime des réquisitions, l'installation de canons sur les toits du Palais de Justici braqués dans la direction do la Grand' Place et •— ' last not least ! — la découverte de: documents confidentiels au ministère do 1î guerre. Von der Goltz fit aussi punir do nom breuses communes pour des méfaits qu'au raient commis des habitants, punitions san; rémisSion ni miséricorde, ainsi qu'il écrivai lui-même. Il décréta ensuite que la monnaie allemand» devait être acceptés sur la base du mari valant ,,au moins" (sic) 1 f. 25. Il décida que les familles des miliciens qui i;ejoindraien1 l'armée belge seraient tenues pour responsable; et sévèrement punies. Cette Excellence nous combla de vexations petites et grandes. Il réquisitionna un joui toutes les échelles Porta- de la capitale. L 'lendemain, il défendait les paiements ei Franco et en Angleterre. Huit jours plus tard il frappait la capitale d'une amende d« 31.200,000 francs, parce que des journau: alliés avaient été vendus publiquement. E voyez comme nous usons de termes doux ai cours de cet éloge funèbre, puisque nous appelons ce procédé : une vexation ! Mais il faut être juste en toutes choses el rendre à von der Goltz ce qui revient à vor der Goltz. Sous cet illustro guerrier, la Bel gique connut les réquisitions les plus infâ mes, des réquisitions qui ressemblaient étran gement à du pillage. Jamais l'homme di ,,Krieg ist Krieg" n'interdit à ses officiers d s'accaparer d'objets qui no leur appartenaiem pas. On se rappellera sans doute qu'un joui un magistrat bruxellois avait été odieusemen volé et qu'il alla personnellement se plaindn au freiherr-gouverneur. Ce dernier écout; patiemment notre compatriote et, lorsqu'il eû achevé d'établir l'énumération dos objets qu lui avaient été soustraits; von der Goltz, le plus naturellement du monde, répondit: Los trains de marchandises vers l'Aile magne partent de la gare do l'Allée Verte à ; heures. Voici un laisser-passcr. Voyez et cher chez vous-même. Je donne ordro de surseoii aux départs. Lo magistrat ne fit qu'un bond jusqu'à h gare. 11 chercha, se trouva en présence do va gons nombreux remplis d'objets volés, mais i ne retrouva pas sen bien. Désolé, il s'en fut chez le gouverneur et lu conta l'histoire. Dommage, fit v-ou der Goltz, très calme Tout ce que je peux faire pour vous obliger, ji le ferai. Retournez à l'a gare et choisissez dam j les wagons prêts à partir un nombre d'objet: ! d'uno valeur équivalente^ à la vf^our de ceu: qui vous ont été ,,réquisitionnes '. J'ai con fiance on vous. Le magistrat, qui n'en croyait pas ses oreil les, fit do cette entrevuo un récit circonstance i £ui est consigné parmi les documents que pos ;'sède le gouvernement belge des procédés allemands en Belgique. Le nom de von der Goltz restera donc atta-iché aux réquisitions les plus extraordinaires et les moins régulières faites dans notre pays. Il ] no fallait laisser aux vaincus que les yeux pour t pleurer, n'est-ce pas? et c'est sans doute pour-ciuoi — von der Goltz regnanto — on ne laissa . aux Belges que leur chemise pour essuyer leurs ■ larmes. Lo général-pacha était arrivé à Bruxelles le 2 septembre 1914. A la suite des intrigues de M. von Bissing, qui briguait lie poste de gouverneur général de Belgique, lo Victorieux-pacha dut s'indiner et quitter le pays à la fin du moins de novembre. Sa vice-royauté avait duré l'espace de quelques semaines Et cependant, malgré un passé de férocité et de sauvagerie, malgré les arrêtés vexamts , qu'il signa, malgré les réquisitions et les contributions jju'.il imposa, von der Goltz a été presque regretté par ceux qui souffrent du i gouvernement dé M. von Bissing. Pit ceux-là : sont tons les Belges. A côté do l'instigateur ; d'un régime de terreur au pays occupé, von der Goltz paraît — à travers 11'éloignement du romps —- une espèce de tyran assez maléable . j dont on tirait les ficelles de Berlin. Art point de vue des souffrances imposées à un pays, von der Goltz. c'était bien: mais von Bissing, c'est mieux. Comment no pas regretter le pacha lorsqu'on apprit à connaître lo sénilo ca-; ! valier? ' ! Et voici que lo pacha vient de mourir, après ; : avoir, comme ghazi!, connu tous les déboires. ] Il est mort dans ies souffrances, loin des riens, parmi les serviteurs d'Enver, là-bas, en Orient. Krieg ist Krieg! A Bruxelles Pour la construction do l'usine d'indnération t des immondices et d'électricité, la commune de ■Schaerbeek. a acquis, de la société, La Bruxelloise el'Electricité, un terrain sis entre l'avenue de Vilvorcîo et le quai des Usines, d'une con-, tenance de 9,999 mètres carrés, pour le prix de 199.990 francs. Un pont sera construit sur la Senne, pour . relier les deux établissements. * * * t Pendant le dernier exercice écoulé, la police , de Schaorbeek a dressé 224 procès-verbaux , pour contraventions, sur le roulage, 918 pour t contraventions diverses, 160 pour-coups et blessures, 109 pour rébellion à la police, 217 pour , ivresse publique, 577 pour, vols et 1,274 pour [ crimes et délits divers. ■» * * i Dans la commune d'Uexne, une surveillance très active est exercée sur la vente du pain i en co qui concerne le poids et la quallité. Des : pesées sont faites au moment do la livraison chez 1<îs clients, et jusqu'à ce jour ce service a donné les meilleurs résultats. Si, à Uccle et un peu partout, on vérifiait donc aussi la teneur en eau du pain ? » » • Les nouvelles cartes do ménage viennent ; d'être distribuées aux habitants d'Uccle, qui, a bref el'lai, pourront de nouveau se procurer les vivres. i En même temps, lo Comité de cette commune ; fera connaître les prix des denrées qui seremt i en vente et la quantité à laquelle chaque ménage a droit. » » • On travaillo activement à l'achèvement i total du blce d'habitations ouvrières do la : rue d'Amsterdam, dénommées bloc Solvay. Ma-, çonnerie, plafonnage, menuiserie, placement des conduites d'eau et du gaz sont terminés, a- # i Nous lisons dans ,,La Belgique" de Bruxel-; , les que la plus grande activité règne en ce j moment à Bruxellles-Maïitime. Il est des jours j j où le bassin Vergote présente, abstraction faite des dimensions, l'aspect encombré et i mouvementé du quai d'Anvers, en temps normal, aux environs du Steen. ; Près du pont de la place des Armateurs, au moins une centaine de grandes barques semt pressées'les unes contre les autres, composant 'à une sorte de village, flottant où s'érigent ï en forêts Iles mâts de sapin jaune, parmi les i pavillons roses et verts des petites dunettes, , se détachant sur le fond noir des barques, » toutes peintes à neuf magnifiquement. Elles : attendent chacun leur tour d'embarquer du charbon. Les groupes amarrés 60 (continuent le i long du quai do l'Allée-Verte, en désordre, s'espaçant à poine, jusqu'au pont do Laëken. De l'autre côté du bassin, vers L'avenue du ; Port, le quai est encombré avec plus d'ordre; les barques 6ont aeccostées pour lo déchargement ou la prise des cargaisons, et toutes les - grues fonctionnent, à l'exception des nouvelles, . à peu de chose près en état, et dont les armateurs attendent avec impatience la mise î en service. i L'encombrement des quais est considérable. Ce no sont que caisses couvrant do larges 6ur-: faces, montagnes de paniers, tonneaux ran-î gés avec symétrie. Parmi les marchandises, on l remarque particulièrement l'abondance des i i caisses de vitres, glaces et bouteilles. : ! Pour compléter l'illusion d'un grand port, • ele temps en temps passent aveo le bruit j soyeux du sillage de petits remorqueurs à - i toute vitesse. Voici, notamment, l'actif ,,Bra-] bant", qui trace son sillage rectiligne au mi- - lieu du bassin Vergote, lo traverse on quelques minutes ot disparaît sous lo pont de la place des Armateurs avec quatre barques qu'ili mène à quai au bassin-de la place Sainctelette. Ajoutons à co mouvement la circulation des [ trains, le panache "blanc de la locomotive, qu'on voit serpenter entre les montagnes de i caiflses de marchandises, et lo tout fait un petit tabieau de vie commerçante maritime capable d'émouvoir lo coeur ot de charmer les > yeux, timide reflet d'une renaissance qui vous ; fait murhiurer : Courage I . I * * * : , Récemment a été célébré, à Ixelles, le ma- • . liage du soldat mutilé Sneyers. A la maison communale, M. l'échevin Adolphe Buyl, dé- - puté, a prononcé le discours de circonstance. ) A l'église Sainte-Croix, paroisse de la gra- - cieuso mariée* M» le curé Hellipckx ai prononcé une belle allocution. Les jeuues époux ont été littéralement couverts de fleurs et, la cérémonie terminée, ils ont été escortés jusqu'à leur voiture par uno douzaine de ,,glorieux", qui avaient tenu à témoigner leurs sympathies à leur ancien frère d'armes. A Anvers La 4e chambre correctionnelle a eu à s'occuper du cas de V..., ancien employé au bureau de milice de l'hôtel de ville. Il était prévenu cï"abus de confiance au préjudice de trois personnes qui avaient à toucher des indemnités à raison de la présence sous les drapeaux de membres de leur famile. Il s'agit de sommes bien minimes, vingt francs, dix-sept francs, mais lorsque le fait a été révélé, on était sous l'impression de détournement d'une somme relativement considérable — quelque 28-000 francs, — commis dans des circonstances mystérieuses ot qui le sont demeurées, malgré toutes les recherches de N l'administration dans ce même service communal. Une instruction sévère fut ouverte et poursuivie à charge de V... Celui-ci nie toute intention coupable- Des irrégularités involontaires se sont produites ; il ne faut en accuser que la surcharge de besogne qui, à l'époque, incombait au personnel et dont les chefs de division, tout les premiers, peuvent témoigner. Le fait le plus grave qui était relevé contre lo prévenu, c'est celui d'une dame X... qui, réfugiée en Hollande, serait revenue à Anvers pour quelques heures vers la fiii de 1914 ou au commencement de 1915 pour régler la question de l'indemnité qui lui revenait. Cette femme se serait rencontrée avec le sieur V...dans un établissement public et là aurait signé un acte par lequel V... était investi du mandat de toucher Icg indemnités qui lui seraient dues. Puis cette femme était repartie pour la Hollande où, paraît-il, elle se trouve encore. Suivant le parquet, cette pièce serait un faux. "Cette supposition, il la fonde sur la- circonstance que, suivant des témoins, la femme en question ne serait pas venue à Anvers à l'époque de la signature du mandat. Le prévenu soutient que c'est une erreur. II est possible que l'es témoins dont il s'agit | n'aient pas rencontré la dame, quoiqu'elle ait dû se mouvoir, pendant son court passage à Anvers, dans le milieu immédiat où elle vivait ici, leur témoignage n'a donc pas de valeur réelle; d'autre part, l'expert en écriture,, qui a été commis par le parquet, n'est pas en mesure de présenter des affirmations* au su jet « don faux prétendu : il s'exprime dubitativement. L'inculpé ajoute qu'il a avancé de sa poche à Mme X... la somme qu'en yert-u du mandat donné il devait toucher en son nom- S'il n'en était pas ainsi, est-il admissible que cette feimme n'eût pas fait de plainte? • De nombreux témoins ont été entendus dans ostto affaire ,qui, on s'en doute bien, a causé quelque émoticin, depuis le jour où l'instruction a été mise en branle. Me Rantz a présenté la défense de Y... en insistant sur tous les détails qui laissent tout au moins planer un doute absolu sur le tout. Il fait connaître que le jeune employé a joui antérieurement de la confiance a ri tout le monde; il est entré au service de l'administration communale avec les plus belles recommandations ; il avait été successivement commis dans une grande administration et dans un grand cabinet d'avocat, et il est porteur des attestations les plus élogiouses de ses anciens patrons. Après la clôture des débats, le tribunal s'est retiré pour délibérer. Il est rentré avec un jugement qui déclare certains faits établis et condamne en conséquence l'inculpé à quatre • peines formant un total de neuf mois d'emprisonnement et. 104 fr. d'amende.L'arrestation immédiate a été réclamée par M. lo substitut du procureur du roi, mâàs le tribunal n'a pas jugé à propos de l'accorder. * * * Ou a célébré en l'église St. Joseph un service funèbre à la mémoire de Mme Anna Staes, épouse du président du tribunal ele première instance, M. Louis Van Cutsem, déeédée à Rotterdam à 11'âge de 79 ans. A Tournai A la veiùe des hostilités, le chiffre de-la dette communale se montait à 6,249,000 francs, se composant des emprunts de 1866, 1873, 1903 et 1910, ainsi que des souscriptions de la ville aux chemins de fer vicinaux. Depuis, la dette s'est accrue de 3 millions 900,000 francs de bons, plus 300,000 francs empruntés au Crédit Communal, soit un total de 4,200,000 francs. , Après la guerre, la ille devra operer le remboursement de ces bons, pour lesquels, jusqu'à présent, il n'a pas été-payé " d'intérêt; or, en supposant qu'à'cette époque l'intérêt ne soit pas augmenté, le service d'in-; térêt et d'amortissement passera d'environ 260,000 francs à approximativement 430,000 francs, soit plus d'un tiers des recettes ordinaires prévwès au budget de 1914. * * * Pendant les trois premiers mois de cette année, la chambre correctionnelle de notre tribunal a jugé 537 prévenus. I C'est la première fois, paraît-il, qu'un chiffre aussi élevé a été . atteint dans une , période correspondante^ I i BENS» fgjL "ofweg 11 f lf||gp LA HAYE, i ïf|f Costume sur mesore S ( depuis f27.501 ! Mac!. Crispiels MODES IVoot-sJlblaïak; 1 Rotterdam, MAISOM BELGE. L'arrestaîisn d'Henri. Firme el les historiens français L'arrestation du premier historien de Belgique, Henri Pirenne, a .provoqué un mouvement de révolte dans tous les pays civilisés (l'Allemagne no fait, évidemment, plus partio ele ceux-ci). Henri Welschinger, membre de l'Institut de Franœ, vient d'adresser au ,, Journal1 des Débats" la lettre suivante, à la suite de la nouvelle teutonnerie commise par M. von Bissing. Je crois être le modeste mais bien sincère interprète des historiens français en protestant hautement contre l'arrestation et l'exil du noble historien belge Henri Pirenne, correspondant de l'Institut. Ce savant si estimé a commis le crime de refuser, aveo son honorable confrère M. Paul Frédéricq, de contribuer av<?c les Allemands à la. transformation de l'Université de Gand en Université flamingante, il a déclaré que la question était toute nationale et que l'étranger n'avait pas à s'en mêler. On l'a puni de ce refus en l'exilant en Allemagne. M. Henri Pirenne, qui ost le premier historien de la Belgique, a trop' bien parlé de la France en ses livras et en maintes circonstances pour que nous soyons ingrats envers lui. Qu'il sache bien que les voeux de tous les Français intéressés aux études historiques et ele tous ceux qui estiment le courage civil autant que-le courage militaire sont pour lui et les patriotes qui l'ont suivi. Us verront, Dieu aidant, et malgré l'impudence et l'orgueil des Teutons, la résurrection gloriease de la Belgique et le châtiment de ceux qui l'ont lâchement envahie et désolée. Us savent ce que vp*-lent le3 menaces ou les promesses de tyurs ennemis et ils font du dernier disooûrs dè M. de Bethmann-Hollweg ce qu'on fait d'un chîffon do papier. Agréez, etc.... Notre compatriote Maurice Wilmotte ajoute à la lettre de M. Welsohinger les commentaires suivants, qu'on lira avec intérêt. Une lettre de notre collaborateur, M. Henri Welschinger, a justement attiré l'attention sur le nouvel attentat commis par les Allemands en Belgique. L'arrestation de MM. Paul Frè-eléricq et Henri Pirenne n'est pas seulement un témoignage significatif du régime ele terreur qui sévit dans notre malheureux pays; il prouve que nos ennemis sont décidés à pousser jusqu'à l'aberration une politique que le chan-| celier a définie dans son dernier discours a Ileiohstag. Délatiniser la Belgique^ voilà, selon M. c ! Bethmann-Hollweg, la tâche des e>coupant° : Et, pour cela, le meilleur moyen e^rt d'assurer ; la prédominane?e des dialectes flamands sur I | langue française. Déjà, dans les écoles primaires, célle-ci est depuis longtemps expulsée d * l'enseignement, sauf dans quelques villes d'-la région néerlandaise. Des lois et des règlements de plus en plus rigoureux lui ont fa la portion congrue à l'étage secondaire. Il restait à lui fermer les portes ele l'enseignemon supérieur, et ce qu'on n'avait pu arracher ai-gouvernement belge, conscient de la gravité d'une telle mesure et de son impopularité ela--la bourgeoisie, où se recrute la clientèle d — Université?, voici que M. von Bissing l'ordon^s ot l'accomplit au mépris de tous les intérêt et dans la seule nensée de diviser les Belges. Y réussira-t-il ? Il est permis d'en douter Rien no pouvait compromettre davnnta«r« ' thèse aventureuse d'un enseignement flamand à 'to,us les de ^s que l'intervention de nos enr-mis on faveur de ceux qui la soutiennent. vS: les flamingants avaient l'imprudence ele suivra l'impulsion donnée par le gouverneur généra1 ele la Belgioue, ils ruineraient a jamais Tin< politique qu'ils ont jusqu'ici défendue aveo eV armes loyales et en invoquant les besoins d-leurs compatriotes. Qu'il y ait eu dans cett--politique certains écarts et certaines outrer-ces, r'pat O" ou'on na T)01'* c"ri<vM«cmcnt COT1+*" ter. Il faut, en effet, méconnaître toute l'histoire ele la Flanelre pour soutenir que la lanrr' française est là-bas un idioms étranger. Jn--qu'à Louis XTV la Flandre fut un Etat doubV ment bilingue; le français n'était pas seulement l'unique idiome de toute la portion méridionale, elo celle qui fut cédée au Grand Roi i' se parlait concurremment avec le flama--' dans toutes les villes ot jusque dans la moin dre bourgade des régions septentrionales, et e-.'est encore aujourd'hui n™ rr, i,. ucxir à Gand et à Bruges que, élans les familles bourgeoises, l'u^neo du +'rnnpais poi t. tout ni;-familier que celui du%dialecte populaire; dan un certain nombre d'entre elles, il est mërr-le seul langage adapté aux relations sociales <• admis dans ce e[u'on appelle le niondo. C'est ce qu'avaient compris un certain nombre ele Flamands acquis aux revendications : ethniques do leurs frères de race, mais rondna j[ prudente par la quasi-unanimité du sentiment»

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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