L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1918, 06 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 05 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4x54f1nj3f/2
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4èrae ASMÈJ s cents Sameâi © avril îQï« L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien dis matin paraissant en Hoîîande Belge est notre nom de FamiL I'ï \r-> « c î » ic» mciiic» uuivcik - _ r; _ _ _ ~ - ^ bureau de rédaction: N.J5. VOORBURGWAL 334-240, AMSTERDAM. Téiéphofes: 3797 et 177^. rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. de B^acU00:i Re°ê Cha*"b™- Abonnements : Hollande fl. 1.50 par mois. Etranger fl. 2.00 par mois. Pour les liiitaires au front et les militaires internés en Hollande fl. 0.75 par mois payable ar anticipation. Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. Lettre de Paris. Paris Yitte du Front. — Les effets du bombardement. — L'cffemtve et le moral de Paris, Paris, 27 mars. Paris a maintenant les honneurs du bombardement quotidien, Paris est. devenu une ville du iront et je m'imagine qu a 1 étranger, au loin on doit se figurer que 1 ejx>u- vente y règne. Certes, lprs du premier bombardement ijar avion, il y eut une certaine émotion ; des torpilles aériennes tombées sur quelques immeubles les avaient proprement nettoyés en deux ou trois endroits, là ou H _ veille s'élevait une maison de six étages il n'y avait plus qu'un tas de décombres. Quand on n'est pas habitué à ce spectacle cela produit un certain effet sur l'imagination,. Mais il y à beaucoup d'immeubles de six étages à Paris et bien peu de torpilles aériennes arrivent à destination ; les trois ruarts des avions boches envoyés sur Paris )ont arrêtés par les tirs de barrage, ils ont de savante circuits dans la banlieue et ettent leurs bombes en plein cliamp. Ce-jendant, dès le premier bombardement, on ,'est quelque peu précipité vers les gares et iepuis lors l'exode continue. Les famille ù il a y des enfants quittent la ville ou se réparent à la quitter quand elles en ont le | ûoyen. Puis il y a aussi le Paris riche, le I 'aris des oisifs et des cosmopolites dont ces oinbardements ont quelque peu désorganise i vie. Les vacances de Pâques ont iourini in excellent prétexte aux personnes^ élé-antes dont la guerre dérange la quiétude oui-' s'élancer vers' les plages de Bretagne t de Normandie. Au fond c'est un bon ébarras ; nous allons être délestés de toute i foule des agites, des alarmistes, cie ous les pessimistes élégants qui em-«oisonnent l'atmosphère d'une grand© ille en temps de guerre. ,,Encore quelques isites des avions boches, me disait hier un ieux Parisien, et nous serons tout a fait .ans l'intimité, comme en» 1914, comme au emps dô Bordeaux. Noué prendrons l'habi--ude de passer nos soirées dans nos caves, îous les aménagerons pour cela, nous nous y réunions entre amis et et nous y passe*-rons de fort agréables heures de causerie. Rien ne prête plus à une conversation! philosophique qu'une cave en temps de bombardement. " Lo fait est que le -vrai Paris, le Paris qui ravaille, le Paris qui n'a aucun prétexte our aller en villégiature s'est vite resaisi. ai- bout de deux jours de bombardement ar avion il était fait à son 6ort. Aussi le oinbar dement par les pièces à longue por-» n'a-t-il produit aucune impression. Les ssultats sont du reste beaucoup moins îrieux que ceux du bombardement*.aérien, 'ai vu quelques immeubles touchés; l'effet 'est pas comparable et le .nombre des vic-mss est infime. C'est par une merveilleuse journée de rintemps que les Boches ont fait la pre-tîëre expérience de leur belle invention, amais le ciel parisien n'avait paru aussi >ii, aussi délicat, aussi nacré; une petite lousse verte commençait d'apparaître sur ■s aibres des Boulevards et des Champs-lysées. G'était une de ces journées où tou-:s les femmes sont charmantes, tous les aux brillants, où l'on se sent pénétré d'une >rte ne longueur délicieuse et où toutè la ille semble vous faire une promesse de bou-eur. Jamais le décor n'avait paru plus loin e'la guerre... Paris se préparait joyeusement à sa jour-ée de travail, quand, tout à coup, des déto-at-ions éclatent ; on sonne le garde à vous, 11 entend les sirènes des pompiers: c'est alerte en plein jour! Cela passait la plai-' ;n-tsrie, et le premier mouvement fut un ouvement de colère, bien plus que de ter-ur. On ga<pa les caves, les abris, en grom-e?lant: cela dérangeait terriblement les faires, cette alerte ! Que de rendez-vous anqués, d'autant plus que, le métro et les amways b'étant arrêtés, presque tous les oyens de transport étaient supprimés dans ans. Pendant les premières heures, la ville t deserte. Puis, le moment du déjeuner .ssant sans, que la berloque eût été sonnée, l se (lassa de cette longue attente, les plus rpatients et les plus hardis mirent le nez hors, et, dès midi, comme leê gra-riÉfcs ma-isins avaient fermé leurs portes, comme on * ait licencié les ateliers par mesure de pru-nice. Paris prit un air de fête. L'immense ajerité des Parisiens s'avisèrent que ce 'înbardement leur valait un jour dfc congé, 1 on se mit en route pour aller voir les iuts de chute. Ce n est que vers cinq heures que l'on prit que le bombardement ne se faisait s par avions, mais par une pièce à longue rte©. Et, chose curieuse, comme on sut :médiatement que les dégâts que faisaient i obus étaient beaucoup moins graves que ux des torpilles aériennes, cela contribua rassurer la population. Le lendemain, second; jour de bombarde-înfj par canon, c'était le Dimanche des «neaux. Dès les premières heures du jour, lis le ciel ensoleillé, la ville prit son aspect mmical. Les églises se remplirent d'une aie endimanchée, etf bien que des détona^ »ns régulier es aient appris presque imrné-itement à la foule que le canon de Saint->'bain (on savait déjà que la grosse! pièce ©mande se trouvait du côté de Saint-Go-in) avait recommencé à tirer, les famil-! se mirent en route pour aller déjeuner la campagne. „Dans les champs, s'était-dit, on est encore plus en sûreté que dans ) caves... ' 1 Eh ce Dimanahede bombardement fut un au Dimanche. Les Parisiens n'ont pas ange depuu 19 siège, depuis 1« tempe où iavre, négociant avec Bismarck les . .^6 ,. * ^rmistioe, lui disait que jamais * KBsàt ftt'avai^ oeeeé- «fêfere pieiiia jwj-l w chancelier de fer répondait : ,,Vous ne le avea donc pas tous mangés?" On distingue aisément quel est le but qu visait les Allemands par ce bombardemen sauvage. Ayant échoué dans les intrigue pacifistes et révolutionnaires au moyen des quelles ils avaient essayé d'affaiblir le me ral de la France, ils reviennent a leur vieill méthode de terrorisation, chère à leur rc mantique et sombre imagination. Le bom bardeonent de Paris coïncide avec le gigan tesque offensive contre le front anglais; i s'agit de faire croire aux Français que 1 fin du monde, la fin du monde français, es venue, que rieivjie résistera à la brutalit germanique; bref, qu'ils n'ont plus qu s'incliner devant l'inévitable. Le résultat a été tout opposé. Nous avons eu un hiver assez morne: 1 débâcle russe, cette atmosphère de scandai et de trahison, l'incertitude politique créé par l'opposition des socialistes au gouverne ment, des bruits de paix prochaine qui cou raient mystérieusement dans différente mi lieux tout avait contribué à faire naître u: climat moral/assez trouble. Mais, en France il suffit d'un appel de clairon pour mettr tout le monde d'aocord. Le déclenchemen de l'offensive a rasséréné le ciel. Personn qui n'aie fait sienne la formule de Clemen ceau: politique intérieure: je fais la guerre politique étrangère: je fais la guerire. Il y quelques semaines quelques journaux d'ex trême gauche, qui d'ailleurs ne sortent pas d Paris : la ,,Vérité" (continuatrice du ,,Bon net Rouge"), le ,,Journal du Peuplé", etc. faisaient avec plus ou moins de verve 1 guerre au cabinet Clemenceau ; à présent il se taisent et le ,,Journal du Peuple", dan sa campagne sournoise contre le patriotisme en est réduit à servir à ses lecteurs des plai sauteries éculées sur Maurice Barrés qui ; l'honneur de servir de tête, de turc à tou les anarchistes, à tous les défaitistes di type de l'inénarable Rapport.Les dangereu: trublions qui dirigent et subventionnent ce feuilles se sont tenus cois. Ils ont compri que le public, tout le public était, pour l'i-n étant du moins, excédé de leurs petites histoi res et qu'il entend qu'on laisse la paix à ceu: qui agissent. Que l'offensive se prolonge en core quelques jours et nous Retrouverons 1 Paris mystique, le Paris sublime de 1914 e de 1915. Ah les beaux; les terribles jours que nou avons vécus alors! Jours d'inquiétude et d Foi, jours de fraternité aussi où toutes le mesquineries, toutes les vanités semblaien avoir disparu et où le plus humble, le plu: médiocre, le plus dévoyé des citoyens m songeait qu'au salut de la-patrie. Nous avions perdu le souvenir de ces heu res-là ;^la prolongation et le ralentissemen de la guerre avaient fait renaître toutes le: vilaines petites querelles de la paix. L'of fensive allemande retrempe à nouveau l'âuw de Paris qui' est une synthèse de l'âme d^ U France. 1 L. Dumont-Wilder^ <£ f— La noarriture des Belges en Hoi'ande. Lé ,,Nieu\ve Courant", dans son article de tête du 30 mars, prend à partie les différents étrangers et notamment les Belges à propos de la nourriture qu'ils prennent en Hollande. A la 2e page ce journal fait' remarquer que le gouvernement hollandais ne permet l'envoi mensuel aux Hollandais résidant en Belgique que de 1 kg. de beurre, un kilo de fromage et une boîte de lait condensé. Noils nous permettons de faire observer que ces petits vivres sont insuffisants à nourrir leur homme d'une part, et que, d'autre part, comme ce journal bien informé le sait, les vivres sont encore autrement rares en Belgique qu'en Hollande. Jamais néanmoins les Belges sous le joug n'ont émis la moindre réclamation au sujet du partage de leur bouchée de pain avec les Hollandais résidant en Bêlgique. Si donc, comme le dit ce journal, les Hollandais veulent être les derniers ,,gentlemen" de l'Europe, nous en serons encore bieni les avant-derniers. ■■■a» ■ Mort de SV8. Théo Ysaye. L'art musical belge vient de perdre une de sés personnalités les plus marquantes, le compositeur et pianiste Théo Ysaye, décédé à Nice. Partout où la musique belge est connue on apprendra avec émotion cette fin prématurée. • Il avait travaillé à Paris pendant plusieurs années avec César Franôk, et le maître s'était particulièrement attaché à son jeune compatriote liégeois. C'est aux Con-certs-Çolonne qu'a été jouée une de 6es premières oeuvres, un concerto pour piano, et à la Société nationale une des dernières, le quintette pour piano et cordes, qui est une des oeuvres les plus intéressantes de la musique de chambre dans ces dernières années. Son oeuvre était déjà riche: symphonie et poèmes symphoniques, trois concertos, un Requiem. Dans ces grandes formes consacrées il mettait une vie bien à lui, une sensibilité très fine, et ce qu'on peut appeler ['accent de son pays wallon, à la fois tendre st vif, avec un rythme incisif et entraînant, lels sont les musiciens de terroir depuis Grétry. Ce sont des pulsations de la même line qui animent les compositions de Théo ïsaye. La Belgique perd un artiste de race }ui disparaît avant d'avoir réalisé tout ce }ui vivait en lui. Il n'avait que cinquante-trois ans. Déraciné par la guerre, il n'a plus Paît que languir, et il a passé, non sans dé-shiremeçts, .de }a nostalgie d^s la.mgrfc* En Belgique. 0 t ; Le Régime de la Terreur. Le baurgir.estre et l'échevin d«s beaux-arts à* 3 Cand relevés de leurs fonctions. D'après le ,,Telegraaf" le commandant des Etapes de Flandre vient de relever de - leurs fonctions M. Braun, -bourgmestre de 1 "Gand, et M. De Weert, échevinr des i beaux-arts. Ils seront remplacés par dfcs t commissaires gouvernementaux allemands. 5 La raison de cette nouvelle violation des 1 Conventions de La Haye doit être trouvée dans l'opposition des deux magistrats cou-ir tre les menées activistes à Gand. i Depuis longtemps les activistes mènent à une violente campagne contre l'échevin des a beaux-arts, Do Weert, parce qu'il n'a pas voulu qu'on se serve du théâtre communal pour des buts activistes. Il se trouve en effet, à G^nd, une troupe d'amateurs i dirigée par deux Hollandais, Arie Van den , Heuvel et Mme De Vreker—Verschuur, a qui voulait jouer dans le théâtre avec une t troupe activiste. Les programmés se-e raient composés surtout d'auteurs activistes, - de pièces de propagande contre la natio-; inalité belge et de pièces traduites de l'alle-i mand. C'est donc parce que M. De 3Veert n'a e pas voulu mettre le théâtre à la disposition - de cette coterie que celle-ci a insisté auprès , des autorités boches pour qu'elles relèvent i l'échevin de 6es fonctions et Qu'elles en-s lèvent le «théâtre à l'administration com-g munale. , Et, maintenant que cette première exigence a été satisfaite, nous verrons que le i théâtre de Gand sera placé prochainement s sous la direction du soi-disant Conseil des i Flandres. c * ; LeRaadvanVIaanderenayaitl'intention d'offrir à Guillaume II le titre de Grand-Duc des Flandres. Une <x>mpatriote-qui vient d'arriver du 3 pays occupé nous informe qu'elle a appris de k très bonne source que les traîtres activistes ont l'intention d'offrir à Guillaume II, à 3 titre de reconnaissance, le titre de Grand-3 Duc de notre Flandre, et qu'ils n'attendent 5 que le résultat de la démarche tramée ou j imposée par les boches de leurs ccpains de 5 Xoerlana, Lijfland, etc. p°ur mettre cet ' odieux projet à exécution. Note de la Rédaction: Nous donnons cette nouvelle sous toutes réserves; si cependant ' c'est vrai, rien ne nous étonne de la part de > cette bands, encore moins des menées boches ■ dans ce sens. Le mouvement „aktiviste" flamingant fut inspiré par un officier allemand. La revue» hebdomadaire ,,Deutsche "VVochen-zeitung", organe do la propagande allemande! en Hollande et. en Flandre,t publie à l'occasion du anniversaire de sa fondation, dans soni numéro du 13 janvier 1918, un article intitulé:1 ..L'action de la ,,Deutsche Wochenschrift" en Belgique". Les lignes 6-uivantes, traduites aussi fidèlement que possible, montrent par qui l'artificiel mouvement ,,aktiviste" flamingant a été . inspiré : ,,C'est pourquoi (nécessité de combattre le développement de la presselangue française en Flandre, N. D. L. II.), nous nous sommes attachés aussi à la question flamande avec un intérêt tout particulier — malgré la conception erronée qu'elle avait été suscitée par un petit nombro de Néerlandais — parce quf, en réalité, elle doit son existence à un véritable patriote allemand. ,,En effet, le commandant von Ziegesar, un ancien officier allemand et ensuite professeur do langue allemande à l'Athénée de Bruxelles, fut l'axe jnoteur du mouvement flamand qu'il a appelé a la vîqx et pour lequel il mena une propagande effrénée dans la revue mensuelle, fondée par lu;: „Germania". Von Ziegesar est mort depuis longtemps. Après lui, le mouvement flamingant ne cessa d'être foncièrement belge. Il fallut l'invasion de la Belgique pour que la lointaine manoeu>-vre- de von Ziegesar fût reprise et artificiellement galvanisée par l'or allemand. A Bruxelles A Bruxelles les Allemands font enlever les pièces de fer et de fonte qui entourent les balcons. * * * Un télégramme de Bruxelles aux journaux allemands annonce la mort <lo M. Pierre Da«ns, dî^>uté démocrate-chrétien d'Alost. Au Pays Wallon Dernièrement un audacieux acte de brigandage a été commis la nuit dans les bureaux de la Société des Houillères-Unies de Gilly. Quatre individu?, qu'on suppose être venus de Bruxelles ou des environs, se sont introduits dans le bureau où se trouve le coffre-fort de la société. Après s'être emparé du veilleur de nuit, qui a été surpris à l'improviste, et après avoir enfermé celui-ci daii6 une pièce des sous-sols, ils ont réussi à frac- , turer le coffre-fort err. y pratiquant des trous, en opérant au moyen d'un instrument spécial, appelé ,,le pont", qui a été retrouvé sur les lieux. Les bandits ont vidé le coffre, qui renfermait une somme d'environ 400,000, fr., eu coupures de 50, 20, 10 et L mark, et qui devait servir au paiement des salaires -des ouvriers de "fous les puits de la société. Le veilleur a déclaré qu'il n'est parvenu à donner l'alarme qu'après le départ des auteurs»du vol. Il a entendu qu'ils parlaient entre eux le français avec un fort accent bruxellois. M. Lemaitre, directeur de la société, a immédiatement prévenu, la po-lio$ de Gilly, et cell$ deBruxelles* Depuis le début de la grande offensive les trains de "blessés passent continuelle-1 ment sur la .ligne Verviers-Liége. Les Allemands n'ont pas assez de wagons de la Croix Rouge ou même des wagons fermés -pour suffire à l'évacuation de leurs blessés. Dans les trains de la Croix Rouge on remarque beaucoup de wagons plats. Les blessés sont couchés 6ur de la paille et abrités tant bien que mal par une bâche. Les soldats de 38 à 40 ans qui gardaient la frontière belgo-allemande sont partis pour le front. Aia IbMxerrsfeOMa'â Le nommé G. B..., Grand' ruetà Virton, avait installé chez lui les magasins de ravitaillement pour la population virtonnaise. Cet individu vient d'être mis en état d'arrestation, par notre justice belge; il revendait aux boches les vivres de nos malheureux Vir-toiinais.Si la justice fonctionne encore dans cette région d'étape il saura combien lui en coûte de voler, ainsi nos malheureux au profit de l'envahisseur. On craint cependant qu'il ne Soit relâché par les boches comme les vulgaires Tack, Bonus, etc. * * * C'est par erreur que nous avons annoncé la condamnation à 10 ans de prison do Mr. Craps, professeur. C'est son fils, âgé de 17 ans, qiri vient d'être frappé de cette peine par les tribunaux allemands. A Charleroi On a maintenant dcis données complètes sur la dernière campagne sucrière, la fabrication étant complètement terminée. La dernière récolte de betterave suorière avait été .d'une bonne moyenne. La richesse en saccharine était environ de 16.50 pour cent et le rendement en poids à l'heotaro a été en moyenne de 25,000 kilogrammes. Pour 1918, on s'attend généralement à une augmentation des emblavures, v-u le prix élevé du sucre et sa rareté. Dans les Flandres On nous assure que des jeunes gens d« 15 à 16 ans, de Kieldrecht, ont été déportés. Toutes les maisons de Kieldrecht sont inhabitées depuis la barrière de Nieuw-Namen jusqu'à la grand' routé de Doel à St-Nico-las. Une partie de ces habitants est logée dans le ,,Ziekenhuis", bftie peu d'années avant la guerre, l'autre partie a été transportée à Merdonck. Chaque personne ne peut emporter avec elle que 60 kilos de bagages. * * * Grammont, comme on le sait, est située à l'intersection des lignes de Gand-Ninove-Lessines-Ath et de S otteghem-Enghienr Brain e-le-Comte. Ce sont donc d'importantes voies stratégiques qu'utilisent nos ennemis pour aller ver3 Tournai, Lille, ou vers Courtrai et le front belge. Aussi y font-ils dés travaux considérables pour doubler et même tripler certains tronçons. A Sotteghém, notamment, plus de mille ouvrier^ sent occupés à amenager six ou huit nouvelles voies. A Grammont ils n'ont pas hésité à faire évacuer tous les habitants du quartier de la gare et à démolir les maisons sur une étendue considérable. Plusieurs rues ont totalement disparu, notamment la rue aux Loups, la rue de Gand et encore plusieurs autres avoisinant le pont sur la Dendre. Il en est de même à Ninove, Lessines, Ath, Borsbeke, Denderleeuw, etc., enfin toutes les principales stations des lignes de Gand ou de Bruxelles se dirigeant \^ers Tournai ou Courtrai. Grammont est dans la zone d'étapes; la limite passe par Overboelaere et Viane et continue en se dirigeant vers Enghien et Soignies, qui s'y trouvent comprises également.La limite d'étapes a donc reculé vers l'est. Du reste, plus haut, Everbeke et Flobeoq sont encore entrés dans cette zone. Toutes les communautés religieuses enseignantes de cette région- ont été dispersées. Tous ces établissements sont transformés généralement en lazarets, parfois même en magasins !... Seuls quelques établissements religieux attenants à des hôpitaux ou des cliniques ont été encore tolérés, mais pour combien do temps ?... Dans cette région, on ne se gêne guère avec la population; les hommes depuis 14 , jusqu'à 4-5 ans, (14 ans! des hommes!... ! pauvres gosses!) doivent travailler à de rudes besognes sur les routes ou les nou- ! velles lignes de chemins dsr fer. Quant aux femmes, on ne laisse guère en paix' que celles qui ont des enfants; les autres et les jeunes filles voint filer la Isjine des matelas... réquisitionnés pour la filature de Gand. On ne peut s'imaginer la tristesse et la désolation! de tout ce pays, jadis si florissant et si industrieux. • —» . Q ■ d» Pour nos œuvres De la part de Jidià Grégoire à Emielo : Pour les blessés et ■prisonniers ... 0.00 fl. „ le Dubheltje belge 0.60 ,, ,, les orphelins de la guerre... 0.60 ,, // y a m an 6 avril 1917: Los Ekhts-JJms déclarent la guerre à VAllemagne. Là Brk<^npqvi0% ovcuperut Lempwe (sud -de.l'OiseJji Les opérations militaires. licleiits combats dans la contrée lia Mintdidier. • Les Allemands attaquent sur an front de 15 kilomètres mais Ire m fa c /aune tantn-fïimc nmm un m mwq la fro/nné rlat» a llêÂs* &r*hntmn4 L'offensive allemande à l'Ouest. Les Français résistent avec succès dans le ssetour de Grivesnes. (Communiqué officiel.) PARIS, 4 avril. La bataille a répri avec une violence extraordinaire dans li région de Montdidier et continue encori pour le moment sur un front de 15 kilomè t-res environ, allant de Grivesnes à iu point au nord de la route d'Amiens à Roye Les Allemands lancèrent au feu. des mas ses énormes; le fait montre qu'ils sont déci dés à rompre coûte q'ue coûte le fron français. On a fait jusqu'ici des prisonnier appartenant à 11 divisions allemandes. Les troupes françaises ont opposé une ré sistance héroïque et tenace au choc des mas ses assaillantes qui furent fauchées par h feu de l'artillerie. En dépit de dix tentatives successive* et au prix de sacrifices sanglants, les Aile mands n'ont réussi qu'à gagner quelque* centaines de mètres de terrain et à s'em parer des villages de Mally-Raineval et d< Morisel, dont les Français occupent les hau teurs voisines. Grivesnes, contre-lequel l'attaque se dirigea avec une violence particulière, est de meuré entre les mains des Français qui après avoir brisé toutes les attaques, lancé-cent une contre-attaque énergique et réalisèrent sur oe point des progrès. Grande activité réciproque d'artillerit entré Montdidier et Lassign-y. Brillante résistance des Britanniques entre is Somme et l'Avre. ( G omnium qu é offi ci cl. ) LONDRES, 4 avril. Après une vigoureuse préparation à l'artillerie l'ennemi lança une attaque ce matin sur tout le front compris entre la Somme et l'Avre. Sur l'aile droite et "dans le centre des lignes -britanniques les vagues d'assaut allemandes furent repoussées, mais sur l'aile gauche l'ennemi réussit, par la pression de son attaque, à refouler quelque peu nos troupes dans les environs d'Hamel, sur la rive gauche de la Somme. J)ans Ce secteur la bataille continue. Au début de l'après-midi l'ennemi attaqua également nos lignes à l'oue3t d'Albert, mais il fut complètement repoussé. Pendant les deux derniers jours la cavalerie canadienne s'est tout, particulièrement distinguée dans les combats au sud de la Luce. v Les Britanniques mettent hors combat 10 appareils allemands. C Communiqué. officiel ) LONDRES, 4 "avril. En dépit du temps défavorable nos aviateurs entreprir^it hier plusieurs expéditions de reconnaissance sur la ligne du feu et attaquèrent à coups de bombe et de mitrailleuse divers objectifs. Pendant une éclaircie un combat s'engagea entre deux fortes escadrilles britannique et allemande. Pour le reste les avions ennemis no furent pas très actifs. Neuf appareils allemands ont été abattus et trois autres contraints d'atterrir désemparés. Nous détruisîmes également un ballon captif ennemi. Cinq avions britanniques ne rentrèrent pas au camp. r* w -v..—.... Le rapport du ministère de ta guerro britannique. LONDRES, 4 avril. Le ministère de lai guerre mande: Au nord de la Somme situa* tion inchangée. Au sud de la Somme l'ennemi prononçai ce matin de vives attaques contre les troupes franco-britanniques sur le front britannique.; Il réalisa des progrès dans la direction d'Hamel et an bois de Vaire. Sur* le reste diï front britannique toutes ses attaques furent repoussées avec des pertes notables. La ba« taille oentinue. Sur le front français, immédiatement à notre aile droite, l'ennemi gagna du terrain dans l'angle situé entre la Luce et l'Avre.; Le succès sur l'Ayette, LONDRES, 4 avril. Le correspondant cL® Reuter au front écrit: Nuit calme 6ur tout? le front. Il pleut continueilement; le sol devient de plus en plus humide et imprati^ cable. Le fait constitue pour les Allemands une difficulté d'autant plus grande que 1« terrain est sillbnné de trous d'obus rempli* 1 4'eau. Le communiqué allemand prétend qu« notre attaque sur l'Ayette a été répousséey C'est tellement inexact que notre succès semble avoir été plus important qu'on' ne le signala. Nous avons non seulement rétabli la situation sur ce point tactique important mais nous avons encore capturé 6 officier», 186 soldats et 6 mitrailleuses. A la veille de la nouvelle attaque, PARIS, 4 avril. (Havas.) On lit daM 4 le ,,Temps": La bataille continue. Les com-,bats locaux ne changent en rien le caractère! général de la situation. Les alliés attendent une grande attaque avec calme et confiance. Cette seconde ruée ne fournira pas plus de succès à l'ennemi que la première. Les chiffres irréfutables publiés par Havas montrent que l'ennemi subit des pertea variant entre 25 et 50 % de ses effectifs. Il n'y a pas trace d'inquiétude ou d'éner* vement dans le pays. Le3 soldats ont une confiance illimitée dans leurs chefs et ne craignent à aucun point de vue une nouvelle attaque. Echange de télégrammes. LONDRES, 4 avril. (Reuter.) Le roi d'Italie a envoyé le télégramme suivant au roi George: ,,Tout comme moi, l'armée italienne a suivi avec émotion et avec grande admiration la lutte violente de l'armée britannique contre les masses de troupes allemandes, Nous conservons le ferme espoir que les .armées alliées remporteront la victoire''^ Le roi George a répondu comme suit: ,, Je vous remercie du télégramme dans lequel Votre Majesté exprime son admiration-sur la résistance héroïque de l'armée anglaise dans la lutte gigantesque pour la liberté et le droit. J'ai la conviction que l'Italie désire appuyer ses alliés de tout coeur et je ne négligerai pas d'engager mon peuple à faire encore des efforts plus grands pour remporter la victoire"-. MM. Clemenceau et Lloyd Cecrge au front. LONDRES, 4 avril. (Reuter.) MM. Clemenceau et Lloyd George sont rentrés du front ce matin. Us visitèrent le maréchal Haig et les généraux Pétain, Foch, Pershing et Bliss. En BelglQue La confiance inébranlable du peuple belge. LONDRES, 5 avril. (Reuter.) Un cor respondant du ,,Times" a interviewé M. d< Broqueville. Celui-ci dit entre autres que le peuple belge, malgré une répression sanglante d< troi^ans et demi, est encore toujours anim< du même esprit de fidélité inébranlable qu: fit rejeter le 2 août 1914 l'ultimatum all< mand. Après avoir attiré l'attention sur le fait que l'amour de la liberté a fait du Roi Al bert une idole aux yeux du peuple, M. d< Broqueville dit que la confiance inébranla ble de la Belgique dans l'avenir repose poui une grande partie sur la bonne entent* entre le Roi et son peuple. Le soi-disant mouvement activiste eè\ l'oeuvre! de quelques individus seulement el ne doit pas être pris au sérieux. A ces informations le ,,Times" ajoute que tout ce que l'Allemagne a gagné par son invasion en Belgique est l'hostilité du monde. Est France Le budget adopté. PARIS, 4 avril. (Reuter.) La Chambre a adopté le projet de budget à l'unanimité Le nombre des votants fut de 475. * * -x- Les journaux français et le discours do Czernin, PARIS, 4 avril. (Havas.) Les journau? français condamnent en termes violents h manoeuvre du comte Czernin.# Le ,,Petit Journal" dit que c'est un< façon d'agir non permise. Plusieurs journaux disent que cette nou velle offensive contre le moral des alliés esi une diffamation scandaleuse. Le ,,Journal" écrit que, si l'Autriche* z assez de la guerre, ce n'est pas encore un< raison pour mentir» Il dit que la façoi d'agir de Czernin rend M. Clemenceau, le partisan énergique d'une résistance jusqu'È l'extrême, suspect. x D'autres journaux considèrent le discours comme» une» tentative pour semer lt discorde en faisant croire que la France cherche à conclure nne paix séparée, mais ils sont certains-que l'unité politique et militaire' qui a été créée par la bataille près d'Amiens ne sera pas rompue. L',,Echo de Paris" et L',,Homme Libre",, déclarent que Czernin en a menti et que son discours est un monument de-mauvaise foi. * * *. Un discours de M. Klotz. PARIS, 5 avril. (Reuter.) A la Chambre le ministre Klotz félicita les députés d'avoir t accepté pour la première fois un budget de guerre couvert par des revenus fixes. Les crédits comportent maintenant 8 milliards 378.478.483 francs, en comptant les emprunts nationaux, les dettes flottantes et l'augmentation des traitements des employés. Ce grand effort et cette clarté de m vues font honneur, dans les circonstances ' présentes, au parlement. La Chambre rendit d'ailleurs encore bien d'autres ser-< vices au pays. . L'allocution fut accueillie par des applaudissements.* * * Le mouvement maritime. PARIS, 4 avril. (Rapport sur le mouvez t mént maritime dans les ports français depuis lo 23 mars au 31 mars.) Navires (de diverses nationalités, dépassant 100 tonnes, sans compter les barques de pêche ni les caboteurs) entrés 1170; sortis 1150; coulés par des mines ou des sous-marins aucun; barques de pêche coulées 8. * -îr * A i'Aéroclub de France. s PARIS, 5 avril. (Havas.) A la séance de I'Aéroclub le secrétaire annonça que les avions français lancèrent 675.000 kg. de , matières explosives sur l'ennemi. Ils détruisirent 806 avions et 27 ballons captifs. 583 avions furent endommagés. L'Aéro- . club remit des brevets à 11.000 aviateurs» • * * L'Aéro-CIub d'Amérique honore belge Thieffry. ' ; L'Aéro-CIub d'Amérique vient de décerner sa médaille do guerre spéciale à l'aviateur belge, sous-lieutenant Thi&ffiy, qui a plus de . dix victoires à son actif.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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