L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 30 May. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3t9d50gv23/
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I ft* Année TM". 219 S cents (TO Centimes) Dimanche 30 mal L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressée: au bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHCWAL 234-240 Téléphone : 2797. i Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. i Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: \ Gustave I>eeî'aert, René Chambry, f Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal: N.Z. VOORBUHGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement ( En Hollande fi. 1,30 par mois, payable par anticipation I Etranger fi. 2.00 ,, „ L'égoïsme sacré. Ce n'est point de l'Italie que nous voulons parler, de cette Italie qui, écoutant la pa-fc]e d'un poète, a voulu compléter son unité nationale, arracher au joug de l'Autriche des populations authentiquement Maliennes ©t du même coup participer à la s?.int<9 Croisade que soutiennent les Alliés contre les seuls ennemis de la paix mondiale. Mais il y a certains neutres, paraît-il, oui jugent sévèrement l'Italie et vont partout criant qu'elle a trahi, qu'elle attaque dîiiFledos l'Autriche qui déchaîna ln "guerre affreuse en envoyant à la Serbie l'ultimatum que l'on sait et l'Allemagne qui con-ji'o'ère les traités comme des chiffons de •papier. Charles Bernard relevait il y a quelques jours, ici-même, ces critiques et ce lui était une nouvelle occasion de dénoncer ce que le pasteur Giran, en Hollande, et M. Philippe Godet, en Suisse, appelaient la ^neutralité immorale'' des citoyens pris individuellement, aussi peu sympathique qu'est respectable la neutralité politique officielle. Cette prudence, pousoée à l'extrême, du reutre qui ne veut point prendre parti, qui ne veut juger ni les responsabilités originelles ni les méthodes de guerre employées par les belligérants, le neutre que rien ne révolte, qui s'en lave les mains et n'admet point l'existence d'une conscience universelle, souverain juge des nations, il sïnspire du même ,,égoïsme sacré" sacro-saint que celui d'une Italie saisissant le bon moment pour servir par les armes ses aspirations nationales. Egoïsme pour égoïsme, je ' préfère encore ce dernier, agissant, audacieux et franc d'allure, à l'autre, bien douillet, pusillanime, Sancho Pança visa-vis de Don Quichotte. Il y a quelques jours, un journal de La Hâve (à quoi bon Je nommer?) analysait la bio.chure de Bédier sur ,,les crimes allemands d'après les témoignages allemands," dont une édition hollandaise vient de paraître. AprcS' avoir dit la haute estime dans laquelle il faut tenir l'auteur, savant illustre, oi les documents irrécusables et impressionnants*. qu'il apporte au dossier, le journal ajoute : ,,Quels sont les intérêts hollandais qui sont servis par la diffusion, de tels écrits? On se Je demande en vain. Au contraire, r.ous croyons que par là, purement et simplement, les intérêts d'un des partis belligérants1 peuvent être servis, en excitant si possible l'opinion publique des pays neutres contre l'autre parti. Tout récemment, rous recevions encore d'une agence de Londres une circulaire rédigée en hollandais nous offrant gratuitement une traduction du.long article que le ,,Times" a consacré au rapport de la commission Bryce sur les atrocités. De telles offres, il ressort clairement-que ceux qui se prêtent à ce travail dé diffusion épousent les intérêts et les visées des belligérants, se font un instrument de leur propagande et. sous le couvert du drapeau d'un pays neutre, prennent réellement part à la guerre qui ne se fait pas seulement avec des armes à feu." Quels intérêts Hollandais sont servis? Voilà un langage pénible à entendre. Alors, il n'intéresserait pas le peuple hollandais de savoir si, vraiment, un des belligérants a commis toutes ces atrocités dont on a parlé sur d'innocentes victimes. Dieu merci, nos amis Hollandais désapprouvent ua langage aussi sèchement égoïste. Nous aimons mieux entendre dans ce pays les braves gens du peuple, comme les intellectuels, dire pour quelles raisons ils n'ont jamjis aimé et ne peuvent aimer les ,,Moffen". Nous aimons même mieux entendre un gro6 commerçant de Rotterdam'se réjouir bruyamment de ce que les ■Anglais aient eu encore un navire torpillé. Mais l'indifférence, le Ponce-Pilatisme, la neutralité veule, elle ne peut pas exister, telle n'existe pas en Hollande. ,,11 est réconfortant de pouvoir constater, disait il y a quelques jours le ,,Temps", que les nations qui ne se trouvent pas en-tïaînées dans la guerre européene n'abdi-Quent pas, sous prétexte de neutralité, leur droit de juger le6 adversaires aux prises. Elles font, en général, une distinction suffisamment aiette entre l'abstention politique que leur commande leur devoir international et leur droit incontestable de juger-en âme et conscience les hommes et les Mite. La chose est plus difficile qu'on n$ Je6uppose, car la neutralité réside uniquement dans la forme officielle de relations internationales déterminées et elle est extrêmement délicate à concilier avec la nature humaine. Il n'y a pas d'esprit neutre, il n'y a pa6 de sentiment neutre. L'homme qui réfléchit ne peut demeurer indifférent aux événements qui se déroulent devant ses yeux. Il est de sou époque; il subit l'influence d'un ensemble d'idées générales ; sa mentalité le porte tout naturellement vers telle ou telle cause. On ne supprime ni les opinions, ni les sympathies. Pour les citoyens d'un pays non belligérant, la neutralité consiste dans le fait de ne pas favoriser l'une ou l'autre des nations en guerre et de ne pas peser sur les chances respectives qui résultent pour elles de la mise en oeuvre des moyens d'action qui leur sont propres. Les neutres peuvent discuter le6 procédés dont usent le6 belligé-; il £ a même une obligation morale pour eux à protester contre les viçlations manifestes des lois de la guerre et du droit des gens, ces règles constituant des garanties pour toutes les nations civilisées, et les neutres étant hautement intéressés, comme les belligérants, à ce qu'elles soient scrupuleusement respectées. Cette conception de la neutralité, qui se concilie avec la plus élémentaire dignité humaine, prévaut complètement aujourd'hui, et c'est bien là ce qui perd irrémédiablement l'Allemagne dans/l'esprit des nations. Les plus faibles et les plus timides, ' ceux qui ont le plus à redouter des rancunes allemandes, s'expriment avec indignation au sujet des crimes des armées impériales. En Hollande, pays neutre, son propre public contraignit à s'expliquer un journal qui avait cru devoir s'abstenir de protester contre la destruction de la ,,Lusi- . tania", sous prétexte qu'il fallait se gar- ; der de froisser un des belligérants." Est-ce un effet du hasard? Le journal en question, c'est celui dont nous parlons plus haut, auquel la brochure de Bédier inspirait de si fâcheuses réflexions. Comment se fait-il que les confrères de ce journal, si soucieux de neutralité, publient toujours intégralement tout ce qui leur arrive d'Allemagne, des colonnes de dépêches Wolff ou Korr. Norden. (on raconte que les frais sont infimes), tandis qu'il y a. très peu de Reuter et de Havas, des dépêches généralement écourtées? Ce6 bons confrères connaissent l'art des titres tendancieux : ,,Havas polemiseert", ,,Door Franschen bril gezien", etc. jamais on ne se montre aussi irrévérencieux. Attendons-nous à voir le journal en question publier religieusement, au cours des semaines qui vont suivre, de longues dépêches allemandes et autrichiennes annonçant des épidémies de malaria, de choléra et de typhus, des éruptions de volcans et des révolutions dans tous les coins de l'Italie et disant que le duc des Abruzzes a si peu de .munitions qu'il est obligé de tirer de6 tubes de macaroni en guise de torpilles... Louîs Plérard. ■ IIM^I-O Pour la fête du Roi., LÉGATION R>£ BELGIQUE. La Haye., 27 mai 1915. Monsieur le directeur. Me référant à ma lettre du S de ce mois, j'ai Vhonneur de vous faire connaître que M. le Ministre des Affaires étrangères m'a chargé d'exprimër à la Direction de l'Echo belge et aux généreux donateurs de la souscription ouverte à l'occasion de l'anniversaire de S. M. le Roi, la. rive reconnaissance du gouvernèment de Sa Majesté. La somme importante qui a, été recueillie à; cette occasion a été transmise à sa Haute Destination. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, les assurances de ma considération très distinguée. Le Ministre de Belgique: (s.) Baron Fallon. : —«a - Une protestation. La légation de Belgique à La Haye nous communique la note suivante : Par une circulaire en date du 20 mars, le Commissaire général allemand près des banques en Belgique a interdit, sous des contraintes pénales, à la plupart des entreprises d'assurance opérant en Belgique de conclure toute assurance nouvelle, de renouveler les contrats arrivés à expiration, et prétend même annuler les contrats renouvelés par tacite reconduction. Cette mesure est prise en violation absolue du- texte et de l'esprit de l'article 43 de la 4cme Convention de La Haye qui définit ainsi le pouvoir de l'occupant: ,,L'autorité du pouvoir légal ayant passé >,cle fait entre les mains de l'occupant, celui-ci prendra toutes les mesures qui dépendent de lui, en vue de rétablir et d'assu-,,rer, autant qu'il est possible, l'ordre et la ,,vie publics, respectant, sauf empêchement s,absolu, les lois en vigueur dans le pays/' D'après cet article, le pouvoir de l'occupant est un simple pouvoir de fait et il faut-un empêchement absolu pour que l'Etat occupant puisse suspendre ou remplacer les lois en vigueur. Eu conséquence, il ne saurait appartenir à l'occupant, dans les limites tracées par cette clause, d abroger eu de modifier la législatiou nationale et notamment l'article 1134 du Code Civil, d'après lequel les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. De plus, la décision du commissaire général qui lèse les droits privés des compagnies et des assurés est en contradiction avec l'article 46 de la Convention citée plus haut, stipulant le respect de la propriété privée. Le Gouvernement du Roi se voit obligé d'élever une énergique protestation contre ce nouveau et flagrant abus de pouvoir. Dans le cas où l'autorité c dupante sanctionnerait une mesure d'ordre législatif prise par un organisme administratif dont le3 pouvoirs semblent limités à une mission de surveillance, le Gouvernement légal ne peut en admettre le principe. Réserve faite du droit des tribunaux belges qui auront en dernière analyse à se prononcer} il n'en reconnaîtra pas liés effets après la libération du territoire* En Belgique. A Bruxelles. Parlons de Mme Carton de Wiart. Ai moment où l'autorité allemande s'acharn contre cette femme de bien, rendons-lu l'hommage qui lui est dû. Grâce au do vouement de Mme Carton de Wiart. ei effet, les nombreuses familles nécessiteuse •recevaient chacune un ou plusieur litres d'exellente soupe ce (d'après l'impor tance du ménage) et 250 grammes de pain par adulte. Rien n'était plus attendris sant que de voir ces malheureux assis su les bancs des boulevards prendre leur mo deste repas en plein air. Outre la soupe e le pain, ils recevaient du café, de la chico rée, du riz, de la viande et d'autres den rées. Cette bienfaitrice des pauvres ne s« bornait pas seulement à les nourrir. ,E11> les îiabillait également. A cet effet, ell organisait des concerts dont le succès étai toujours assuré par la beauté d-cette oeuvre si simple et si utile se . chargeait gratuitement de l'orne mentation des salles de concerts e procurait à un prix minime les fleur que vendaient, en jolis boucjuette, d< gracieuses jeunes filles. Le produit- de cet te vente était versé en partie à l'alimenta tion populaire, en partie à d'autres oeuvre de bienfaisance. Ces réunions se tenni naient généralement par une tombola ci les lots, consistant en travaux manuels^ ar rivaient en telle abondance qu'avec un bil let on était certain d'en gagner un. Et c'est Mme Carton de Wiart qui s'oc cupait avec une activité inlassable, ui dévouement souriant de procurer au: pauvres gens les secours indispensables. I faut croire que cela gênait nos ennemis. Il ont condamné la femme du ministre S vivre en A-llemagne, ainsi qu'on le sait, e l'émotion est vive à Bruxelles. Tous le malheureux pleurent le départ peut-êtr-prochain de leur bienfaitrice. Celle-c s'occupait également d'une oeuvre for louable dont il convient de dire aussi quel ques mots. C'est de l'oeuvre des fonds d-greniers que nous voulons parler. Voie en quoi elle consiste : Les habitants d-Bruxelles sont priés de faire un nettoyag-! complet de leurs greniers et de leurs caves Tout ce qui n'est plus utilisé, tables, lits berceaux, paillasses, tapis, meubles.... etc. le comité se charge de le faire prendre ; domicile. Ces objets sont remis en éta par des ouvriers sans travail et cédés en suite au prix des réparations, toujours' trè: minime, aux familles dignes d'intérêt. I en est de même des vieux habits qui, rac commodes, sont distribués par un comité di même genre. Et c'est encore Mme Cartoi de Wiart qui était l'âme de cette oeuvre digne de toutes les sympathies. Le: pauvres de Bruxelles perdront énormémen' si nos ennemis exécutent le jugement auss inhumain qu'injuste qu'ils ont osé prononcer * * * Un journal apprend que les soldats bel ges, prisonniers en Allemagne, et désormais incapables, à raison de leurs blessures, d< reprendre du service, seront prochainement rendus à leurs familles. Attendons.,. A la date du 24 avril 1915, les vêtements envoyés aux diverses provinces par le vestiaire central représentaient une somme totale defr. 3,170,609.34. A la même date, les vêtements envoyés directement d'Amérique pour chaque province représentaient 5,595,886 fr. 87 c. Dans cette somme, ne sont pas évalués les envois faits directement aux provinces* de Brabant, Luxembourg et Namur-* » * Voici ce qui s'est présenté il y a quelque; temps. Un individu est parvenu à se faire re mettre, pour tous les pays avec lesquels on n< peut correspondre, des quantités de lettres. I y en avait mémo pour l'Allemagne, car 1( courrier prétendait pouvoir éviter la censure.. Or que fit-il? T1 photoprapliia certaines de ces lettres qu'on avait laissées ouvertes et en vendit. les copies. C'est ainsi qu'une jeune fillt qui avait écrit à son fiancé fut dénoncée comrac se livrant à l'espionnage. L'affaire prit de; proportions telles que le fiancé, croyant ai bien fondé de l'accusation, (une lettre ano. nyme l'avait mis au courant) rompit avec h jeune fille qui, de désespoir, est entrée dan: les ordres. L'individu qui a manigancé ce coup port* un nom ronflant. Joli monsieur! A Anvers, On annonce la mort de M. Léon Schu-macker, de la firme Bridges, soldat ai ,3e grenadiers, blessé au champ d'honneur et décédé au camp des prisonniers belges s Cassel. * * * Un curieux procès te plaide actuellement. Un bon Anversois s'était réfugié en Angleterre. Il eut l'idée de revenir à Anvers et trouva la maison qu'il occupait avant le siège habitée par des personnes qui prétendirent y rester. Elles avaient, en effet acheté les meubles et les objets contenus dans la maison. Fureur du locataire qui assigna le propriétaire. Celui-ci avait, paraît-il obtenu un avis favorable du tribunal Et il avait fait vendre ce qui ne lui appartenait pas. Me Delvaux, qu: plaidait pour le locataire, s'est appli que à démontrer le? vices de forme de cette ordonnance. Me Boon lui répon dra. On voit, par se bref échantillon des mésententes entre proprios et locataires i qye les plaideurs n'ont guère envie d* î chômer. Que sera-ce après la signature de i la oaix? * * * i La Commission iutercommunale a nom-s mé un comité spécial qui avait pour but s d'étudier les conditions dans lesquelles se - trouve la bourgeosie et de consigner leurs observations dans les rapports périodiques. La première réunion s'est tenue sous la : présidence du député Franck, dans la salle - des échevins de l'hôtel de ville. Le comité : a mis à l'étude les trois points suivants: vilo approvisionnement des magasins d'ali- - mentation; 2o. situation des ,,neringcîoe-ï r.ers"' et de la bourgeoisie dans le cas où le ï moratoire serait levé; 3o moyens de trouver } du crédit pour la bourgeoisie. j. Le comité est ainsi composé : M. J. Lam- > breohts, vice-président du tribunal de com-, merce, en est le président; vice-président: - M. J. Crauwels, banquier; secrétaire: J. : Haegenaers; trésorier: 31. Cauwenbergh, 5 banquier; membres: Baelde, conseil-i les communal ; Montens, vice-président du tribunal civil; M. Valérius, avo- - cat ; D. Van der Heyden, président de La ; Petite Bourgeoisie ; Martougin, président - du Cercle des Industriels anversois; Berk-i mans, président du Vrije Burgersbond.; - Christiaenssens, secrétaire du Comité de la - Petite Bourgeoisie. * * * ■ Le tribunal militaire n'a pas la main 1 légère ! Parmi les condamnations infligées ^ dans le courant de mai, nous relevons: pour 1 trahison(?) et transport de lettres: E. C., 5 I. G., J. D. et C. B., 10 ans et 2 mois de i prison. Dur, n'est-ce pas? Pour n'avoir t pas fermé dans les délais fixés leurs ,,bacs 5 à schnick, Mélanie B., Colette F., Fran-î cisca M., Marie G., Rosalie S. et .d'autres i nobles dames: de 30 à 50 francs d'amende, b Monsieur R. K. qui avait oublié d'éclairer - sa lanterne (ce qui se voit encore!) est prié > de payer 25 francs. Pour avoir vendu des i ,,aardnoten" pour les oiseaux, V. d. H. ; s'entend condamner à 100 marks; J. S. à > cinq jours de prison pour avoir bousculé un employé allemand! Êt ça continue ainsi. On ne sait- plus où loger le6 prisonniers. A Lié^e. M. Rosenblaum, ingénieur à Liège, ? aurait été fusillé par nos ennemis sous pré-i texte qu'il avait relevé les travaux de defense des Allemands sur la Meuse. * * * l Si les boulangers continuent à refuser , de vendre le pain au prix fixé par l'auto-; rite communale, soit à raison de 50 cen-times le kilo (ce qui est assez cher), on i devra prendre contre ces messieurs des me-. sures rigoureuses. Ils ont été cause des troubles grévistes, ce n'est pas douteux. A présent que les mineurs sont prêts à payer ; le prix réglementaire, les boulangers refu-. sent de cuivre du pain et ils utilisent leur ; farine à confectionner des tartes et des gâteaux. Le moment est mal choisi pour se moquer aussi ouvertement du peuple et, i si cette situation perdurait, il y a des raisons de croire qu'il ferait de nouveau très chaud au pays de Liège. On nous demande les noms des établissements dont les ouvriers se mirent en grève : chez Cockerill où travaillaient environ 2000 ouvriers qui cessèrent l'ouvrage devant l'attitude hostile des grévistes, ces derniers ayant pénétré de force dans l'établissement, aux charbonnages Marihaye, situé au Val St. Larnbet, de La Haye, du ; Baneux, du Bois d'Avroy à Sclessin, aux établissements de la Batterie et de Gérard i Cloos, à la Bacnure et à Coronmeuse. Les scènes de pillage ont eu pour théâtre ! la boulangerie Pirotte, rue Cockerill, la boulangerie Mills, rue du Chêne, les bou-' cheries Gouffeau, Moys, Chavoix, Da-, wance, les boulangeris Vito et Joiris, rue , Ferrer, le magasin Ernst. i Ces détails sont rétrospectifs, la situation étant calme au moment où notre correspondant nous adressait ces nouvelles. A L ouvaltt Des jeurnaux ayant publié des nouvelles alarmantes sur la santé de M. Léon Van-derkelen, sénateur libéral de Louvain, j'ai voulu me rendre compte par-moi-même de la situation. Ma longue et fidèle amitié avait été fortement impressionnée par les- bruits mis en circulation, qui ne concordaient pas avec la bonne impression que m'avait laissée la visite faite au sympathique malade, il y a une dizaine de jours, alors qu'il habitait encore son riche hôtel de la rue de Savoie. Depuis lors, les médecins qui lui prodiguent leurs soins, notamment le distingué professeur M. Lemaire, lui ont prescrit le séjour à la compagne, et il est maintenant en traitement au couvent de i Bethléem, à Héreut près Louvain, où des soeurs très dévouées accueillent dans un immeuble vaste et bien aéré, près de la gare, à côté de malades aux ressources modestes, quelques pensionnaires de marque. La distauce entre Louvain et le sanato-: rium de Bethléem comporte trois quarts , d'heure de marche par la chaussée de Ma- / unes, ou i on rencontre a mi-onemin monument élevé à la mémoire des Belges tombés en 1830 dans une rencontre avec les Hollandais que poursuivait l'armée belge et qui se repliaient sur Anvers. J'étais accompagné d'un ami et nous filmes immédiatement introduits auprès de M. Vanderkelen, que nous trouvâmes étendu sur une chaise longue, lisant les journaux. Rien ne justifie les rumeurs inquiétantes répandues et qui avaient alarmé les nombreux amis du sénateur, qui est aussi depuis plus de dix ans un des échevins les plus actifs. Son père fut pendant vingt-quatre ans bourgmestre de Louvain. Au décès de son père, M. Léon Vanderkelen entra au conseil communal et ses amis politiques l'appelèrent presque ausitôt à l'éche-vinat de l'instruction publique, qu'il abandonna à la mort de M. l'échevin Bosmans pour prendre la direction des travaux publics.Ce qu'on vient de lire est, indirectesnent, la réponse de ,,La Belgique" de Bruxelles à j l',.Handelsblad" d'Anvers. * • ♦ M. Henry, procureux du Roi a pris un congé de quelques jours. En son absence, la direction du parquet passa au substitut P arment ier. & Namiss*. Dans ,,L'Ami de l'ordre" paraît cet avis: A partir d'aujourd'hui 21 mai, nous ne pouvons plus faire l'envoi de notre journal aux prisonniers belges en Allemagne. Par défense de la censure, également, r.ous ne pouvons plus recevoir ni inérer des correspondances relatives à nos soldats prisonniers ou blessés. Nous nous excusons donc auprès des soldats ou des parents dont, en ces derniers jours, les lettres sont restées sans suite et nous prions nos lectéurs de tenir note du nouvel état de choses. © !T5. A Ecaussines, le c.roirait-on, il y a encore 20.000 poules! Prudente réserve. Le second jour de Pentecôte avait lieu, tous les ans, le grand goûter matrimonial offert par les jeunes filles à marier aux jeunes gens du pays. Il n'a pas eu lieu, bien entendu. * * * Le successeur au Sénat de M. Piret Go-blet, dont nous avons annoncé le décèsj est M. Maxime Dry on, sénateur suppléant de l'arrondissement de Charleroi. A Tlrl es-an orst. On a commencé à exhumer les corps des braves soldats belges tués sous les murs de Tirlemont le 18 août dernier, afin de leur donner une sépulture plus décente au cimetière de la vieille église de Grimde. Chaque cercueil portera le nom et le numéro matricule du mort. Les familles de nos héros aident beaucoup à l'identification des cadavres qui sont dans un état indescriptible de décomposition. Au cimetière communal, les tombes de nos soldats sont ornées de fleurs. Aaa Limbouri. Deux cavaliers allemands ont tué un Belge nommé V. d. L. dans la bruyère située à proximité de l'abbaye de Postel. * * # Le ,,Telegraaf" annonce que Mr. et Mme. V. S. des environs de Neerpelt ont reçu ces jours-ci du gouvernement allemand à Has-selt la nouvelle que leur fils âgé ' de 20 ans venait de mourir à Cologne des suites de ses blessures. Ces braves gens avaient quatre fils qui tous prirent part à la guerre: l'un fut tué près de Haelen, un autre autour d'Anvers, le troisième sur l'Yser, le quatrième vient de succomber à Cologne. Aisx- frontières. La coinmune de Canne a payé l'amende de 25.000 francs à laquelle elle fut condamnée parce qu'un soldat allemand avait été tué sur son territoire. On n'a aucune preuve de ce que ce crime ait été commis par un Belge, mais on a cle fortes raisons de croire que c'est une balle allemande qui a envoyé ,,ad patres" le vieux Landwehr-man, ies autorités "allemandes ayant refusé de faire une enquête loyale. * * * Les Allemands ont défendu dorénavant d'exposer dans les cafés des cartes du théâtre de la guerre. Cette mesure a été constatée dans le Limbourg et dans les Flandres. Des mouvements de troupes sont prochains Les soldats actuellement échelonnés le long des frontières limbourgeoises ont reçu ordre de rentrer eu Allemagne. Ils seront remplacés par d'autres militaires qui gardaient jusqu'à présent les frontières suisses. Est Campmei A Hoogstraeten on ne peut plus se procurer dû beurre., ni de la graisse, ni"du lard ; le savon coûte un franc le kilo, le ris également; un jambon se paye 45 francs! Il reste en ce moment dans cette commune environ 700 soldats allemands. * * * On a aperçu des flammes dans la direction de Lommel et le bruit courait que l'énorme écurie que les Allemands y ont construite était en feu. Le long du canal de la Campine, dea sol- uaus oiio eie ecneionnes pour empeener les miliciens belges de traverser le canal à la nage, afin de se rendre en Hollande. Au Pays «le Waes Le 9 mai un incendie s'est déclaré dans |J. ,|j|i l'église du Petit-Séminaire de St. Nicolas. Une draperie de l'autel de mai a pris feu, provoquant des dégâts assez importants. * * * Le magasin de vivres institué par le Comité gantois dans notre ville a une énorme clientèle. Tous les paysans des environs viennent s'y fournir. y La Cause de la Guerre actuelle Avez-vous lu le livre principal de von Bernhardi ? Non ! probablement. Eh bien ! ne le lisez pas et surtout ne l'achetez pas, à moins que vous ne soyez désireux de faire une étude des moeurs guerrières des Allemands. Mais alors encore évitez de verser un centime d'argent belge pour un tel auteur. Empruntez l'ouvrage comme moi, ou cherchez-le clans une bibliothèque publique ou bien contentez-vous de l'analyse sommaire maiô exacte que j'essaierai de vous en faire. Après avoir lu ce livre, on a l'impres- J sion irrésistible que, s'il n'a pas été la cause véritable de la guerre actuelle, il y a du moins fortement contribué. Ce qui le prouve du reste, c'est que, écrit en 1911, on en fit plusieurs éditions en peu de temps, la cinquième datant de 1912. Il doit donc avoir été très répandu en Allemagne et du reste celle-ci s'est comportée d'après les principes qu il contient et a suivi les règles qui y sont tracées. Bernhardi est d'ailleurs considéré comme un des principaux écrivains militaires d'outre-Rhin. Mais quelle mentalité! Nous nous bornerons aujourd'hui à l'examen du premier chapitre de ce livre. Pour commencer, l'auteur constate que le peuple allemand, qui fut jadis très belliqueux, est devenu pacifique (P. 2, 3e édition), à cause du. développement de son industrie et de son commerce. Il tr. prêté Voreille aux menées des propagandistes \ pour la paix et pourtant ce lui est non seulement un droit mais un devoir de faire la guerre. ffiiwH Les événements nous montrent que von Bernhardi n'a été que trop bien écouté et suivi Voyons par quels arguments il a pu entraîner l'Allemagne jusque-là. Dans son livre, très adroitement écrit du reste, il paie d audace et d'astuce. Il ne recule devant aucun sophisme et pour malheur universel il sontient ses thèses avec éloquence et un vif enthousiasme. ,Ne va-t-il pas jusqu'à prétendre. (P. 24 idem): Qu il n'y a jamais eu une religion aussi favorable au combat que la, religion chrétienne.C'est certes une religion de combat contre soi-même, contre ses passions, mais pas contre le prochain: ,,Aime ton prochain." Il nous apprend les choses les plus déconcertantes : La force, dit-il, constitue le droit suprême; et la lutte pour le droit se décide par l'étalon de la force, la guerre, qui biolo-giqueme.nt décide toujours avec justice, (p. 16 ibid.) t |||| La guerre est .devenue un facteur indispensable de la civilisation, (p. 18). Le droit varie selon la conception qu'on s'en fait, (p. 26.) ||fl L'abolition de la guerre serait immorale. (p. 30.) ' J Si l on donnait au faible les mêmes droits qu'au, fort, cela aurait les pires conséquences pour l'humanité, (p. 30.) La paix ne peut jamais être le but de la politique (p. 34.) La guerre peut apparaître à l'homme d'Etat comme imposée par la situation intérieure (p. 35.) La guerre est nécessaire comme la lutte des éléments dans la nature, (p. 14.) Je croyais que dans la nature il n'y avait parmi les éléments que de l'harmonie; mais continuons nos citations.: Le droit de conquête est universellement reconnu (p. 15.) Ce n'est pas celui qui possède qui a rai-son, mais celui qui sort vainqueur de la lutte (p. 16.) |J|jM On croit rêver en lisant ces choses révoltantes et pourtant réelles, car ne dites pas que je tronque le texte. J'en rends le vrai sens mais débarrassé de fleurs de rhétorique. Certes, d'autres peuples ont commis clés actes d'injustice et de rapine, mais ici nous trouvons crigé en droit le brigandage international le plus absolu. Le fruit de ces doctrines se constate en Belgique où le pillage, les incendies, les meurtres et les exactions de toute espèce ont reçu leur application la plus étendue. Bernhardi nous présente les Allemands affublés de la peau du mouton soi-disant civilisateur, mais malheur aux nations si un peuple professant des théories pareilles sans vergogne devenait le maître! ....— AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 juin, da bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de fi. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste; Renouvellement d'abonnement, W

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