L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 January 1916
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s.n. 1916, 07 January. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 07 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3775t3gz15/
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agents® j^îsauë'e î^°. 4'4i BiCents flO ;. cet» «mes ) VeiaeïrecM 7 Jasiv-Ses® 1€M^ L'ECHO BELGE Vibrion fait la Forcer Journal quotidien du ma^in paraissant en Hofiande Belge est notre nom de fwmUs. Toutes les Setlres doivent être adressées fûts E3aat?e£iai c2e rèd£icti'Oïi z N.'35. V0©Ï?BUSÎGWAÏ> 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. I Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction: ( René chamfory> Emile Pai„p^é. IPotsr les annonces, albooraenîenîs et "vente au nïsmraéro, s'adresser à l'Adntîilriîstratioia du jouarnaî: PJ-Z. Voorbapgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 177S. Abonnements: Sjollandefl. 1.50 pas-mois. Etranger E.2.30 par mois Annonces: 85 cents Ea ligne. Réclames: 30 cents la Signe. Quelques Allemands et la Paix. DlSi e IKIDi/HB n est apparu que l'expédition Ford m'Était qu'une entreprise de contrebande. Les Anglais ne s'y sont pas laissé prendre. Ils ont' saisi le caoutchouc caché sous les bailots de prospectus pacifistes et ils ont laissé Tiasser les prospectus sans encombre. , Il n'v a point d'apparence que les Boches qui s'en nourrissent à défaut de lard ou de pommes de terre s'engraissent jamais. D'ailleurs il n'est plus besoin de démontrer que tous ceux qui travaillent pour la paix travaillent en réalité pour le roi d® Prusse. L'Allemagne a besoin de la paix comme on a besoin d'air. Ses conquêtes l'étouffent. Elle n'a pas pris garde qu'à élargir le cercle d'investissement qui l'enserre, elle fait entrer dans la citadelle assiégée un nombre toujours croissant de bouches inutiles sans accroître ses ressources. Qu'est-ce donc que le surplus de blé que possédait la Bulgarie, une nation de 5 millions d'habitant?, pour nourrir 125 millions de Germaniques? Et toutes les casseroles de la Serbie m'auront pas même fourni le cuivre nécessaire aux besoins de trois jours de guerre! Ainsi les Boohes qui se vantent d'être partout, et un coup d'oeil superficiel jeté sur une carte leur donne un semblant de raison, ne sont en réalité nuile part. Et ceci, s'ils ne le disent pas tout haut, il en est beaucoup qui le pensent tout bas. Aussi comment ]>ersuader les ennemis de l'Allemagne que le moment est venu pour eux de déposer les armes? L intimidation n'a pas réussi. Et voici que depuis quelque . temps on essaie c!e la modération. Nous avons examiné ici même les conditions de paix développées dans certain journal de ijurich. et que le bureau Wolff démentit : avec une maladresse calculée. En voici d'autres. Elles émanent d'un groupement nouveau „Deutsche Priedensgesellschaft" ( dont le nom est un programme. Ces mes- ( sieurs ont dû être for désappointés du discours de M. de Bec-hmann-Hollweg, au ] Keichstag, en ce qu'il n'a pas assez claire- ' ment laissé entendre à quelles conditions 1 l'Allemagne était désireuse de remettre le glaive au fourreau. Le chancelier en a . dit trop et trop peu, trop puisque son discours n'était qu'un appel à la paix i déguisé, trop peu en ce qu'il a laissé sub- i sister une fâcheuse équivoque dans l'esprit ] de ses auditeurs sur la politique de con- 1 quete que l'Allemagne entendait pour- 1 suivre. _ j ■Cette ,,société de la paix" a donc envoyé ^ une pétition au Reichstag pour que celui-ci , obtienne du chancelier des déclarations précises, Elle attend au surplus que ces -déclarations portent un caractère rassurant pour l'avenir des petits Etats. Car, y e^t-il ■ dit, si l'Allemagne occupe en ce moment la situation militaire la plus forte, elle n'est pas victorieuse... Voilà un aveu! C'est le premier de ce genre que nous entendions sortir d'une bouche allemande. Jusqu'à quel point le ventre est creux pour ^ que la raison reprenne ainsi son empire! J Et cette raison ne raisonne pas mal. 7 Ecoutez: ,,11 ne peut donc être question t d'imposer des conditions de paix à un ) vaincu. De ce chef seul, la situation militaire nous oblige à abandonner toute ' demande d'annexion. Mais il est d'autres 1 motifs... L'absorption d'éléments étrangers < constituerait pour l'empire allemand non un -accroissement de puissance mais une c cause de faiblesse. Toute annexion appel- a lerait de soi une guerre de revanche... Elle , exclucrait l'Allemagne des relations ami- < cales qui doivent être rétablies entre les s nations après la guerre... Enfin l'Aile- 0 magne a le plus grand intérêt à pousser au ® développement du droit des gens qui lui assurera la liberté de la mer et qui garan- * tira le monde contre de nouvelles catas- j, trophes." s Tout cela est fort juste. Il est seulement o fâcheux que ces Allemands n'aient pas rai ' nné de la sorte avant le 4 août 1914. P Comme c'est facile, une fois le coup man- 8 que,'do dire: rien de fait! Nous, pour r notre part, nous ne serons pas assez naïfs ^ pour donner dans le panneau. Mais rieu n'est plus symptomatique de l'ctat de dépression ou se trouvent nos ennemis. Au rebours de ce qu'affirmait M. de Beth-mami-Hollweg à la tribune du Reichstag, chaque jour qui s'écoule rend notre position meilleure et nous assure par conséquent des conditions de paix plua favorables. Aussi aurons-nous la ténacité de durer jusqu'à ce que cette paix assure au monde s une garantie efficace contre le retour d'une c calamité comme celle-ci. En ceci, nous j; sommes parfaitement d'accord avec le a ..Friedensgesellchaft". Nous ne différons plus que sur une question de détail mais s qui a son .importance. Nous savons qu'une t telle paix n'est possible que lorsque le militarisme allemand aura été écrasé, anéanti s pour jamais. Nous voulons couper le mal clans la racine. Et, puisque certains Aile- 1 raands en sont à admettre, nous venons de le voir, que toute annexion contient en 1 germe une guerre do revanche, ils admettront aussi que la violence ne peut jamais I créer de droits imprescriptibles. Que l'Allemagne impériale commence donc par rendre s l'Alsace-Lorraine à la France et le Schles-wig au Danemark. Ainsi dépouillé du fruit de ses précédentes rapines le militarisme allemand aura perdu le plus clair de son prestige. Et ce sera déjà un commencement de garantie pour notre sécurité. Charles Bernard. „. —-s»- Sanctions Nous recevons la lettre que voici: Monsieur le Directeur, Comme suite à l'article ..Sanctions", paru lans votre no. du 23 décembre 1915, il paraît itilo d'ajouter les quelques notes suivantes: D'après des renseignements recueillis de divers côtés la crainte d'être envoyés au Congo fait réfléchir un grand nombre de ceux qui hésitaient à répondre à l'appel du pays: Ils comprennent maintenant que l'Heure a sonné où se jouera leur avenir et que toute abstention ou xmt refus, non motivés par des causes d'une ndiscutablo gravité, sera sanctionné par une peine d'autant plus sévère que le crime est plus grand à l'heure où la patrie est en danger. Espérons que leur patriotisme triomphera de ce sentiment d'égoïsnie et de lâcheté qui les pousserait à se refuser de rejoindre les héros rjui défendent si glorieusement la ligne do l'Yser. Mais, à propos de la sanction annoncée, certains esprits inquiets signalent la confusion possible qui pourrait se faire entre les déportés par voie administrative ou judiciaire et Nos Héros Congolais qui dans notre lointaine Colonie offrent, sans marchander, leurs peines et leur vie pour l'avenir de ce pays. Comment peut-on craindre pareille confusion ? Les grandes nations coloniales, Angleterre, France, Portugal et autres, n'ont-elles pas de tout temps déporté dans un coin de leurs vastes possessions le* individus flétris dans la mère-patrie et qu'elles jugeaient ne pouvoir mieux employer qu'au défrichement de leurs terres lointaines insalubres et stériles, épargnant ain-ïi la vie de tant do leurs enfants? Et pourtant jui songerait ou a jamais songé à confondre :es forçats avec les héros coloniaux qu'elles înfaanèrent et dont la gloire rejaillit encore iur elles? Admettre la possibilité de pareille confusion, i'est confondro les directeurs, officiers et onctionnaires des maisons de détention et de sorrection avec les misérables immatricules lans leurs services. Envisager pareille possibilité, c'est s'exposer à infliger un outrage immérité à ces jraves qui se sacrifient à l'avenir de notre Colonie. S'il a paru utile de relever ces observations i'est qu'il est (nécessaire d'en faire justice défi-îitivement.Que ceux qui s'intéressent à nos vaillants Coloniaux se rassurent. Leur honneur restera oujours vierge, leurs noms seront inscrits au ivre d'or de la Patrie. Ils n'auront jamais à ;ouffrir de ce que, dans un coin perdu de îotre domaine africain, qu'ils auront créé grand et prospère, une troupe d'êtres misérables, anonymes numéros de l'administration pénitentiaire, travaillera, bourrelée do re-nords, "v iv^nt exemple de la Justice d'un >euple héroïque qui jamais ne connut et ne ouffrit la lâcheté. C. de Scharhof, .'appoint le!p ni iossis Au moment où des craquements précurseurs nnoncent que le mur édifié par levs Allemands ur le front orienta] \ a s'effondrer sous la ression russe, il nous* semble bon do faire assortir la part qu'ont eue les Belges dans la constitution do la force combative de la tussie. La Belgique, en effet, n'a pas seulement en-oyé quelques milliers do ses soldats expéri-nentés par douze mois de. campagne pour secon-ler l'effort des jeunes armées russes. Elle a ncore autre chose à son actif. Les nombreuses entreprises fondées naguère n Russie avec du capital belge et maintenues, vec cette persévérance qui est une des qualités le notre peuple, à coups de millions, n dépit d'cchecs financiers répétés, e sont adaptées aux besoins de la guerre et nt puissamment contribué et contribuent en-ore quotidiennement à alimenter des muni-ions les plus diverses la formidable machine ui va se mettre en branle. Quatre -mille ingé-ieurs belges y consacrent leur savoir et coila-prent avec leurs confrères russes et avec les àécialistes envoyés par la Franco à la grande euvre de libération du. monde. Ainsi, partout, par les armes, par la science, ar l'intelligence, les Belges combattent cette igantesque Allemagne qui a cru qu'il lui suffi-lit de faire un geste pour anéantir le petit euplo de ,,frangtirors" qu'elle méprisait et I u'elle a eu tort de mépriser. Elle l'apprendra sos dépens. Ch. H. SÉiiÉiraiions des Eiieiniîis de fer, Postes Télégraphes et Téléphones do l'Etat beige. Le chef du service des paiements à Am-terdam informe les intéressés, de rési-euoe permanente en Hollande, que les aiements des secours du mois de décembre uront lieu comme ci-après : Lundi 10 janvier: Alkmaar, Baarle-Nas-au, Bergen-op-Zoom, Harderwijk, Maas-richt, Koosendaal et Rotterdam. Mardi 11 janvier: Eysden, Goes, Hilver-11m, Oostburg, Rosondaal et Rotterdam. Mercredi 12 janvier: Amersfoort, Bois-;-I>uc, Eindhoven, Leiden, Ruremonde, relp, Sas-de-Gand, La Haye, de 13J à 15 eures ,Lange Voorhout, 17. Jeudi 13 janvier: Amsterdam, Breda, !de, Flessingue, Hulst et Udon. Vbndredi 14 janvier: Dordrecht, Nun-peet, Til'bourg et XJtrecht.; En Belgique. te laps il la Tetmr Condamnations à mon et aux travaux forcés. — Mademoiselle Juliette Renkin, sœur du ministre des colonies de Belgique, est condamnée à six mois do prison et à mille marks d'amende. L'ancien chef de bureau du ministère de la guerre, M. Joseph Freyling, domicilié à Etterbeek, a été condamné à mort poui* ,,trahison en temps de guerre", suivant l'ineffable formule boche! Il aurait favorisé le passage de la frontière à des jeunes Belges et il aurait entretenu une correspondance suivie sur des faits de guerre avec des personnes faisant partie de l'armée ennemie. Pour avoir favorisé la publication d'écrits jugés séditieux il a été frappé, en outre, d'une année de prison! Etant donné l'état de santé de M. Frey-ling, très précaire en ce moment, la sentence n'a pas encore été exécutée. Il est accusé en outre d'avoir aidé à créer une organisation destinée à permettre aux Belges qui le désirent de rejoindre l'armée du Roi. Une vingtaine d'autres jugements ont été prononcés le.même jour. Ces condamna-^ fions ont toutes trait à la propagation d'écrits séditeux ou pour avoir prêté une aide efficace à ceux qui voulaient passer la frontière. Parmi les condamnés, nous relevons les noms du père Séraphin Verra eulen, de la compagnie de Jésus, domicilié à Bruxelles, pour avoir correspondu par une voie détournée: huit mois de prison; Jules Petit, vicaire à Bruxelles, pour avoir propagé des écrits injurieux: trois mois de prison, sous déduction d'un mois de prison préventive, mais il devra acquitter une amende de cent francs; Pierre Damiens, brasseur à Bruxelles : huit ans de travaux forcés et 500 marks d'amende pour avoir prêté son concours à ceux qui voulaient passer la frontière; le père Paul Dom, de la compagnie de Jésus, auquel les Allemands reprochent le même fait, s'en tire avec 300 marks d'amende. M. Adolphe de Keyser, employé de banque, et Maria Henry, sans profession> j sont condamnés tous deux à douze ans et un mois de travaux forcés et Louis Poleu- \ nis, voyageurs de commerce, à 15 années j de la même peine pour avoir favorisé le < recrutement pour l'armée belge. Arthur j Brllemont, tenancier de café à Bruxelles, J Joseph Lombet, journaliste à Woluwe St. Lambert, Julien Walckiers, architecte, et Antoine Ducoeur, charpentier, tous quatre domiciliés à Bruxelles, sont condamne^ pour les mêmes faits: Billemont à 9 ans de travaux forcés, pour ne s'être présenté au Meldeamt, alors qu'il était ancien soldat de l'armée belge; Lombet, Walckiers et Ducoeur, chacun à' 2-1 ans de travaux forcés. Mlle Juliette Renkin, soeur du ministre des colonies, est- frappée d'une peine ue six mois de prison (déduction faite du mois de prison préventive qu'elle a déjà accompli^ et à mille marks d'amende. Joseph De Keyser, comptable à Bruxelles : 6 mois de prison, moins un mois de prison préventive. Ernest Peeters, cfafetier à Etterbeek: un an et demi de travaux forcés. Paul Damiens, ecclésiastique à Ixelles; 1 mois de prison et 500 marks d'amende. L'épouse Anne Marie Legrand, à Schaer ,beek: 300 ma'/ks d'amende. Guillaume Joseph Yau den Broek, Henri Van den Brcek, ouvriers, et Marie van den Broek, ouvrière, à St. Hubert-Lille : le premier à huit mois de prison, le second à un an et demi, la troisième à 6 mois (sous bénéfice d'une déduction de 2 mois de prison, déjà accomplis par les trois Van den Broek), accusés d'aveir facilité le passage de la frontière à des Belges qui s'étaient dispensés de passeport. Camille Pollet,. employé de bureau, accusé d'avoir favorisé le passage de la frontière, est acquitté de ce chef, mais, pour avoir répandu des écrits injurieux, il est condamné à un mois de prison, — qu'il a déjà accompli préventivement. Gaston Quien, avofcat, acquitté parce qu'il n'a pas été prouvé qu'il avait aidé des Belges à passer la frontière, s'entend condamner à trois mois de prison pour ne s'être pas fait inscrire comme sujet français (sous déduction d'un mois de prison déjà fait.) Les épouses Hubertine Billemont, Esther Henry et Edouard P'reys, propriétaires de café, sont >aoqidttées. Elles étaient accusées d'avoir propagé des écrits séditieux. Ces condamnations ont été prononcées le 29 décembre 1915 par un des conseils de guerre allemands. On les a fait connaître aux Belges par voie d'affiches apposées sur les murs de la capitale le 1er janvier. Elles ont fait sensation. La plupart des condamnés sont, en effet, des plus connus. L'audace des Allemands qui condamnent à six mois Mlle Julietie Renkin, la soeur de notre ministre des colonies, ne'connaît donc plus de bornes. Ils ont prononcé ces condamnations, à dessein, en fin d'année, afin que la population en soit douloureusement impressionnée le 1er janvier. Comme si les souhaits échangés en avaient été moindrement atténués. Je mais la haine n'a été plus violente à l-adre: se de nos bourreaux ! Jamais on ne les autant détestés, honnis, et jamais o n'éprouve plus qu'aujourd'hui de colère € de dégoût pour /la brutalité des sous oi dres de von Bissing. A Bruxelles. De faux billets de banque de vingt franc à l'effigie de Léopold 1er (comptes courant sont en circulation. Ils portent le no. 42289 d 27 avril 1914 et sont grossièrement imités. « * * „La Belgique" de Bruxelles présente ainj un croquis de la première audienco de l'affair "Wilmart qui occupe, actuellement, la Cou d'appel : Wilmart et Rasquin arrivent ensemble. In-médiatement, Wilmart tire des papiers de se poches et, ses lunettes en écaille sur lo nez, : discute avec son avocat. La tête penchée droite, écoutant attentivement, Me Moricha paraît toujours trouver que cela va bien. Des curieux arrivent déjà, assez nombreux — Où est Wilmart ?... 11 n'y a pas de geL darmes ? Ils s'étonnent, ces braves gens, de Pabsene des gendarmes... Ah! ça, d'où sortent-ils donc Avec volubilité, Wilmart s'explique; M Morichar essaye une objection. La main droit de Wilmart frappe l'air de coups. répétés, le doigts sont nerveux. Rasquin ne prend aucune part aux conver sations ; ou, s'il intervient, c'est en tournan le dos a Wilmart, avec un petit air détaché d toutes choses qui n'est peut-être pâs bici sérieux. * La Cour tarde bien, aujourd'hui.... Il es 9 h. 1. U y a des experts à entendre. Vien dront-ils? La défense est actuellement désavan tagée, l'expert Barbier n'est plus là. Il es mort. Lira t-on la feuille d'audience, le plumitif ou, si vous voulez, le rapport du greffier d' correctionnelle ? La Cour délibère. Ce serai peut-être allonger les débats ,ot Ton veut allé vite, très vite... L'audience est ouverte à 9 h. 35, M. le conseiller Oblin a encore la parole pou lire des rapports d'experts et les déclaration de Wilmart. Ce dernier trouve certaines chif fres ..manifestement exagérés" et s'expliqu' sur ses gains aux courses et au jeu. M. le président questionne Wilmart: — Désirez-vous qu'on lise la feuilh d'audienco? — Non, M. le président, fait Wilmart en si levant, empressé. Voilà une longue lecture écartée et c'est tan mieux.... Il est alors donné lecture du jugement pro noncé le 28 juillet 1914. De temps à autre, Wil inart s'agite, conteste, approuve. Rasquii paraît indifférent à cette lecture. •— MM. les avocats, dit alors le président, le experts ont été cités' pour l'audience do lundi L'audience est donc levée.... Il est 10 h. Les curieux sont déçus.... A Anvers, Les tribunaux boches ont prononcé di 17 au 24 décembre les condamnations sui vantes : 1. Par le gouverneur provisoire: J.-B Verst-raeten d'Anvers et D. Hellenboscl d'Edeghem pour port de faux noms, ! mois de prison chacun ; Michel Pilé d St-Josse-ton Noode pour injures, 3 mois J. De Croin, de Hoeveuen, pour avoi> vendu des' pommes de terre, au-dessus dt prix maximum, 14 jours; Mathieu Corne lif-sen, de Capellem, pour le même fait, f semaines; Joséphine De Mulder, de Beve ren, ici., id. ; André De Roeck, de Beve ren, id., 14 jours; J. De Schutter, d'Eec keren, id , 4 semaines; L. Van de Vyverc de Melsele, id., 14 jours; J. Ferket, di Beveren, id., 7 jours ; Fr. ' Beersman, d* Beveren, pour transport de grain noi autorisé, 14 jours; Bern. et Jos. Coore n.ans, de Beveren, pour infraction à l'ai* rêté réglant la tenderie aux oiseaux, 1 jours ; Aloys Vlegels, id., pour pomme; de terre vendues trop cher, 14 jours; Fr Suy, id., transport non autorisé de graine 14 jours; P.-J. Pruyman et Fr. Dillen id., pom. de t. au-dessus du prix, 14 j. L.-C. De Raeb, de Laeken, pour avoii voyagé sans certificat, 7 jours. 2. Par le gouvernement de district; Aloys de Backer 4 mois; Ede Verken ; mois; C. Buytaerts, D. De Blou, L. Pau wels, C. Engels et L. Maras, de Burght chacun 2 mois; E. Van Genechten d'An vers 2 mois; J. Janasen et G. De Roeci de Burght 4 mois; C. De Bakker, Françoise Osselaer, C. De Vreezc et Alph Verschooven, de Burght, 5 mois; Th. Ver berck de Beveren 4 mois. 3. Par le Kommandant: Ch. Meyci d'Anvers ]X>ur ne pas s'être présenté "au contrôle 30 marks d'amende; C. P. Boe-langer id. pour avoir dépassé le term< d'un voyage 5 marks: A. S. Coppens id. pour ne pas s'être présenté au contrôle l marks; A. van Capenhoudt id. poui être rentré trop tard 30 marks; Célin< Saimain id. 50 marks; Barbe Roos, J. S Van Weert, Ch. cl'Ardenne et M. Van Mieghem id. id. chacun 30 marks; Fr. De Clerck, Ar. Dupont, P. Heirwegh id. poui ne pas être venu au contrôle chacun 5 m. Aj. Schootmaekei^ peur avoir pêçhé sans permis 3 marks; J. De Beldtr id. pour m pas être venu au contrôle 30 marks ; C. V. de Schelden id. voyage sans1 certificat 3( marks; A. Montjoie et Marthe Ddis poui avoir conservé leurs passeports 10 marks; A. L, Drafts id. pour n'être pas venu j3ai contrôle 15 marks; J. C. Mulkens id. lid. 5 marks. * * * On a mis en circulation un grand nombre f- de fausses pièoes eai plomb, imitant la mon-a naie de zinc actuellement en circulation, i On ne les reconnaît guère à leur son. Mais, t en essayant de les plier, on peut faire' aisé- - ment la distinction ; la pièoe en plomb ccde tout de ?uite. * * * iLe bruit court qu'Edward Kcurvels, le chef d'orchestre do la Société de Zoologie, est sérieusement malade. >) A Lié^e. On vient seulement d'afficher en ville les nouvelles prescriptions du gouvernement général concernant la oircul&tion à vélo. Les mesures anciennement en vigueur ne sont guère e modifiées, sauf que la limitation du rayon, r dont on no pourra sortir à bicyclette que muni du passeport, est plus stricte et a fait ~ l'objet d'une affiche spéciale. a. Gand. 1 La guerre des pommes de terre, comme on dit dans le pays occupé, a jeté les consomma-teurs contre les vendeurs en détail, négociants en gros et. accapareurs sans vergogne. On a fixé des prix maxima, qui sont à peine 1 respectés. Mais, à Gand, un nouivel arrêté a ^ été pris, qui est excellent. Il spécifie que le6 ^ seules personnes qui peuvent s'occuper de la vente ou de l'achat des pommes de terre doi< vent avoir exercé ce métier avant le 1er août 1915. Tous les négociants en ..patates" devront k inscrire leurs noms sur une liste qui sera b remise- à l'administration communale. x Voilà qui est- parfait. Un tas d'individus sans foi ni loi s'étaient, depuis peu, établis |. marchands do pommes do terre. Et ils volaient à qui mieux mieux leurs malheureux olients. On a fini par prendre des mesures, — non ^ sans avoir eu d'excellentes raisons pour en arriver là. Au iPsts^s WaSSotî. : Le village de Sclayn a peu souffert de l'arrivée des Allemands. Seuls ont été pillés, let château de Çhérimont — de M. Corin — et la . gare. Pas de civils fusillés. , Le nouveau pont construit par les Allemands a été terminé en juillet. Leur garnison oom-, prend de 80 à 100 hommes, tous logés à l'usine et à Sclaigneaux. L'usine chôme complétèrent. La misère , n'est cependant pas trop grande parmi les ouvriers. La commune les emploie à la réfec-, tion des routes. A signaler surtout un magnifique chemin donnant accès sur „Les Tiennes". Au IPfa&rs Waes (De notre correspondant particulier.) i Depuis le début de la guerre, Saint-Nicolas avait dû emprunter déjà une somime de : 1.200.000 francs. Un nouvel emprunt de • 150.000 florins rient d'être effectué en Hollande. Outre les dépenses occasionnées par l'occupation allemande, la ville a à pourvoir aux secours accordés à 13.000 ouvriers affiliés à la Caisse de chômage des Unions Pro-l fessionnel'les du Comité de S'eoours National, - à 7800 indigents pour la distribution de soupe et à 6300 nécessiteux à charge de l'assis tance publique : Bureau de bienfaisance. i Etant donné que le nombre d'habitants ] actuel est de 32-000, dont 27.200 à charge ï d'oeuvres diverses, il en résulte que la vie , est absolument normale, — style von Beth- mann-HolUweg ! , * * * Le bourgmestre de Belcele a été détenu ; pendant quelques heures pour s'être opposé ■ à l'abattage des arbres d'après les ordres des boohes. 22 ouvriers ont refusé catégorique- - ment de se mettre à l'ouvrage et l'un d'eux, , ayant ostensiblement tourné le dios à l'offi-> cier, a été gratifié de 7 mois de prison et ; emmené en Allemagne. Les deux communes sont sévèrement punies; aucun habitant ne peut en sortir ni aucun étranger n'est auto- • risé à y entrer. La punition n'est pas affichée, de sorte que la durée n'en est pas i connue. En attendant, la situation de ces , deux communes est inconnue. Contre-ordre est venu de la Kommandantur pour ce qui , concerne l'abattage des arbres, qui est | ; momentanément suspendu. Probablement, ; les boches espèrent-ils arriver par la famine à déterminer les ouvriers à les couper en pointe, exigence qui a motivé le refus d'exécuter cet ordre. * * * Histoire toute récente dont la victime est une fermière bien connue des environs de St.-Nicolas. Voici les faits: Un gradé boche, accompagné d'un soldat, se présente à la ferme, qui" possède une basse-cour bien garnie. La fermière accourt. — Madame, lui dit le gradé, vous avez ici de belles poules. Je désire en acheter une. Voulez-vous me la vendre. Aussitôt la fermière de satisfaire au désir : du boche. Elle choisit une des plus belles bêtes et l'apporte au gradé qui la passe à un soldat. — Combien, Madame? ; La fermière, plutôt par obligation que par amour pour l'Allemagne, en fait cadeau au militaire. Aussitôt, le soldat tord le oou à la poule, ■ la vide, en retire l'estomac qu'il ouvre et fait voir à son chef quelques grains de blé, • non encore digérés! Résultat: 50 marks d'amende à la fermière pour avoir contrevenu à l'arrêté qui 1 défend de nourrir de grains les volatiles qu'on possède! Il y a un m 7 janvier 1915. Avance, des allies à Lom-baertzydc et à Saint-Georges (Belgique); raids d1 avions allemands aussitôt mis c/o fuite av-dessus de la cote belffc, de Dunlcer-que~ d?Armentierc.s et d'AbbevUle; évolutions de Zeppelins entre Anvers, Bruges, Ostcfule et Zeobrugge. Autour d'Arïâs, dans le bois de Berthonval, évacuation de tranchées françaises totalement inondées par les pluies; au nord de Soissons, les Allevwnds obligés d'abandonner une redoute et des tranchées; autour de Reims, à Vouest du bois des Zouaves, les Français font sauter un blockh-aus et une tranchée allemande; entre Bétheny et Bussay, violents combats d. infanterie et entre Jon-chery-sur-Suippe et Souain, vive action d'artillerie, avec des pertes énormes pour les Allemands; en Ar-gonncy violente attaque allemande à la Hau-ie-Chevauchée, obligeant les Français à se replier. En Alsace, offensive victorieuse de nos troupes autour de Thaivro et d'Altkirch, et progrès vers Pont-d'Aspach et Eallberg. Au Câu-case et en Asie-Mineure, déroute du 10e corps d'armée turque: des régiments entiers se rendent prisonniers, avec un immense matériel de guerre. Sur le Danube, près de Belgrade, les Autrichiens occupant l'île d'Ada-Tzigalia en sont délogés par les Serbes. En Albanie, l'insurrection gagne l'intérieur, de Jean-de-Medu-a à Volaussa; interventio7i\ du croiseur italien ,,Piemon-te". Demande d'explication de la Perse à la Turquie, à cause de l'invasion de son ter. ritoire. En France, interdiction de l<i vente de l'absinthe et des liqueurs similaires. i wn~i n g i i 11 i Beus liions botes. Un soir dans une de nos villes du sud, un train de réfugiés belges venait d'entrer en ga<ro et les pauvres martyrs, un à un, descendaient lentement, exténués et ahuris sur ce quai inconnu où des Français les attendaient pour les recueillir. Traînant avec eux quelques hardes prises au hasard, ils étaient montés dans ces voitures sans même se demander où elles les conduiraient; ils étaient montés dans la hâte de fuir, d'éjerdument fuir devant la mort, (levant le feu, devant les indicibles mutilations, devant tout ce qui ne semblait plus possible sur la terre, mais qui couvait encore, parait-il, au fond des cervelles allemandes et qui, tout à coup, s'était déversé sur leur pays et sur le nôtre, comme un. dernier vomissement des barbaries originelles. Ils n'avaient plus ni village, ni foyer, ni famille, ceux qui arrivaient là, sans but, comme des épaves, et la détresse effarée était dans les yeux do tous. Beaucoup d'enfants, de petites filles dont les parents s'étaient perdus au milieu des incendies ou des batailles. Et aussi des aïeules, maintenant seules au monde, qui avaient fui sans trop savoir pourquoi, ne tenant plus à vivre, mais poussées par un obscur instinct do conservation. Leur figure, à celles-là, n'exprimait plus rien, pas même le désespoir, comme si vraiment leur âme était partie et leur tête vidée. Deux tout petits perdus dans cette foule lamentable se tenaient serrés par la main, doux petits garçons, visiblement deux petits frères. L'aîné, qui avait peut-être cinq ans, protégeant le plus jeune qui pouvait bien en avoir trou. Personne ne les réclamait, personne no les connaissait. Comment avaient-ils compris, trouvé tout seuls, qu'il fallait monter dans ce train, eux aussi, pour ne pas mourir? Leurs vêtements étaient convenables et ils portaient des petits bas de laine bien chauds; on devinait qu'ils devaient appartenir à des parents modestes, mais soigneux ; sans doute étaient-ils fils de l'un de ces sublimes soldats belges tombés héroïquement au champ d'honneur et qui avait dû avoir pour eux au moment de la mort une suprême» pensée de tendresse. Us ne pleuraient pas, tant; ils étaient anéantis par la fatigue et le sommeil ; à peine s'ils tenaient debout. Us étaient incapables de répondre quand on' les questionnait, mais surtout ils ne voulaient pas se lâcher, non. Enfin, le grand aîné, crispant toujours sa main sur celle de l'autre, dans la peur ue le perdre, prit tout à coup conscience de son rôlo de protecteur et trouva la force de parier à la damo à brassard penchée vers lui. Madame, dit-il, d'une toute petite voix suppliante et déjà à moitié endormie, madame, est-ce qu'on va nous coucher? Pour le moment, c'était tout ce qu'ils attendaient de la pitié humaine: qu'on voulût bien les coucher. Vite, on les coucha, ensemble bien entendu, et ils s'endormirent aussitôt se tenant toujours par la main et pressés l'un contre l'autre, à la même minute plongés tous les doux dans la tranquille inconscience des sommeils enfantins. Une fois, il y a longtemps, dons la mer do Chine, pendant la guerre, deux petits oiseaux étourdis, deux minuscules petits oiseaux, moindres encore que nos roitelets, étaient arrivés, je ne sais comment, à bord de notre cuirassé, dans l'appartement de notre amiral, et, tout lo jour, sans que personne cherchât à leur faire pour, ils avaient voleté là de côté et d'autre, se perchant sur les corniches ou sur les plantes vertes. La nuit venue, je les avais oubliés, quand l'amiral me fit appeler chez lui. C'était pour me les montrer, et, avec attendrissement, les deux petits visiteurs, qui étaient allés so coucher dans sa chambre, posés d'une patte sur un frêle cordon de soie qui passait au-dcs6us de son lit. Bien prè6, bien près l'un do l'autre, devenus deux petites boules de plumes qui se touchaient et so confondaient presque, ils dormaient sans la moindre crainte, comme très sûrs de notre pitié. Et ces pauvres petits Belges, endormis côte à côte, m'ont fait penser aux deux oisillons perdus au milieu de la mer de Chine. C'était bien la même confiance et îe même innocent sommeil : mais des sollicitudes beaucoup plus douces encore allaient veiller sur eux. (j,Les Annales".) Pierre Lot!,

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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