L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 22 April. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 01 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/542j679t4c/
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tér* S cents (ÎO centimes} «Jeudi 325 savria 1913 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Beltte est notre nom de Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction : , N.Z. VOOHBUBGWAL 234-240 Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiei, Comité de Rédaction : ; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser èt l'Administration du journal: N.Z. VOOBBUHGWAL 234-240. Téléphone : 1775. Abonnement ( En Hollande fl. I.5G par mois» payable par anticipation i Etranger fl. 2.00 ,, „ Dwelshauwers. Des gens me disent: c'est vrai qu'il s trouve de-ci, de-là, des Belges qui ne p< laissent pas avoir conscience de ce qu'i doivent a leur nom de Belge. Mais pourquc le dire? Hé, pourquoi le taire? Ces quelques ni sérabies peuvent-ils donc éclabousser d'un tache si petite qu'elle soit notre drapea tant de fois lavé dans le sang ! Bien au cor traire, ils servent de repoussoir à la noble à l'admirable population des Flandres et d la Wallonie qui supporte avec une dignit exemplaire le joug de l'envahisseur. En que sommes-nous diminués, s'il plait à de fétide ccrivassiers, embusqués dans des feuille qui puent l'encre allemande, d'insulter nos soldats et à notre Roi, ceux-là que le marmites de 42 ne font pas même saluer d la tête, en courbant l'échiné sous la féru! d'un maître d'école empêtré d'un gran sabre et improvisé censeur? Pauvres imbe ci les qui, par haine de l'alouette gaulois dont le chant monte à la rencontre d l'aurore, font leur cour à un bien vil ai oiseau. Mais qu'importe ces Vlaamsche Pei et autres. Ce qui nous réjouit c'est que ne paysans arrachent, pour les lacérer ou le brûler, ces feuilles aux vendeurs, quar ils ne 'leur font pas rentrer leur sale mai chandise dans le ventre à grands coups d sabots. C'est comme ce Dwelshauwers, philosoph à la manque, dont l'étonnante figure c singe porte comme une enseigne les stiginï tes do la délectation kantienne, < que le conseil de l'Université libre c; Bruxelles vient do flanquer à la porte ave fracas. Je n'ai jamais compris l'engouemer de notre jeunesse pour cet échappé des un versités allemandes qui vers 1896, si m< souvenirs sont exacts, s'en vint rénove l'enseignement de la philosophie dans noti A.lmà Mater où, jusque là, le positivisn un peu quarante huitard du bon Hect< Bénis et le. spiritualisme anodin de paj Tiborghion avaient régné en chefs et- sa-partage.Par exemple ses élèves ne paraissent p avoir beaucoup retenu de ses leçons. 1 avaient dans les veines un sang trop chai et trop riche pour ne pas réagir au prerni appel contre le virus infect que ce dégénér dont toute l'originalité après tout n'éta faite que d'un tic nerveux qui donnait < l'animation à sa" laideur, leur avait ver dans des coupes empruntées au laboratoi de Klingsor. Ils ont pris le flingot et s'< sont allés se faire casser la tête, à Liége> Haelen, à Haecht, à Termonde, sur Nèthe et sur l'Yser, cependant que Dwelshauwers, enchanté du prolongemei de vacances que lui procurait 1 invasion a lemande: ,.Deus nobis haec otia fecit! s'enivrait jusqu'à s'en détériorer le Grai Sympathique dans les fumées de Wagner. Aussi quelle aubaine ce concert, organi par des gratte-boyaux de Cologne. Est-' que Dwelshauwers fut étonné de s'y trouv seul Belge, puisque Belge il y a, avec frère de Khnopf, qu'il ne faut pas confo dre avec Khnopf lui-même. Celui-ci, peintre, on sait qu'il a une telle horreur < la musique qu'il se débarrassa même d'ui tortue qu'il avait dans son jardin parce qi cet animal faisait trop de bruit. Non, se frère est une sorte d'original qui porte ui tête blonde et une figure glabre d'enfai do cinquante ans sur un squelette immu blement enveloppé d'un grand pardessus pèlerine. C'est là dessous que, depuis tren ans, il promène une partition, que Siegfrie Wagner lui-même déclara indéchiffrabl de la'Monnaie au Prinz-Regent et à Ba reuth. Bon loufoque inoffensif qu'on en été étonné de ne pas voir dans cette galèr Mais ce qui n'était que comique chez l'v devenait tragique chez l'autre, le profe seur, celui dont on pouvait craindre qu avait façonné tant de cerveaux à sa laie image, l'homme qui revendique une pa dans la formation intellectuelle et morale i h nation. L'a-t-il compris quand Paul Emile Ja: son — ha ! comme il a dû retrouver les forir dablea éclats de voix de son père — l'a je hors de chez lui en lui mettant son pied i. bas des reins, l'a-t-il compris quand il comparu devant le conseil de l'Universi Libre, devant ses pairs dont pas un ne de gna seulement l'honorer d'un salut. L'a n'a pas de frontières... Joli prétexte! Mê la Belgique en a, des frontières. Ceci, sang des jeunes gens tombés pour leur d fense de crie assez haut pour que même i Dwelshauwers aux oreilles barbouillées < Wagner put l'entendre. Et les portraits -ces jeunes gens, les élèves de Dwelshauwei étaient là, épinglés sur un grand table; orné d'un rubau tricolore et cravaté d'-crêpe. Ça n'a pas été long. Le Dr. Hég n'a eu qu'un geste à faire. Et Dwelsha wers aura eu beau tourner son tic nervei vers chacun de ses juges, il n'a trouvé q des figures impassibles comme le Verhaeg de bronze qui semblait le poursuivre d'u: malédiction muette. Et ainsi l'esprit allemand est banni nos universités dont c'est eu vain qu'il av£ tenté de corrompre l'atmosphère. Charles Bernard. I.i ,.i .. j I C ♦-<——— Pour la fête du Roi. Malgré la décision que nous avions prise de clôturer définitivement notre liste, nous devons encore ajouter au total déjà men-ô tionné les dons ci-dessous. Ces dons nous ont été envoyés en effet avant la clôture de la liste mais nous sont -parvenus après cette • clôture, les uns ayant subi un retard dans 11 l'envoi, les autres venant de Belgique, a autres encore a> sing^ia ro. F amitié De Schutter, Bergen- e op-Zoom » . ^-50 fl- 11 G. Pedley, Bergcn-op-Zoom 1.50 ,, A l'occasion du paiement du '» personnel des administra-^ lions des Chemins de fer, Pos-e tes et Télégraphes de l'Etat 11 Belge par le comptable M. 8 Mauroit, à Nunspeet : avec f l'espoir que l'auto acquise a par cette souscription popu-û laire porte le nom de e ,,Echo Belge" . 7.50 ,, e [4- 65.J+0 frs. 5* Idem à Leklen 4-00 ,, + 25.25 fl. 10 Idem à Leeuwarden W.62\ ,, 0 Idem à Groningen Gffêj >> n .<-• frs. t (X ou s publierons le détail de 15 ces Jf. listes dans un prochain ® numéro) Un Hongrois de naissance mais de coeur Belge 2.o0 f . e Par l'entremise du „Courrier Belge" paraissant a Derby e (Angleterre). Nous publie-e rons dans un prochain No. les noms des souscripteurs 28.3b „ :fc Concert organisé au Théâtre e du Camp II de Zeist par c la chorale ,,Les 32 M. B. I 30.00 ,, it Collecte faite par M. l'avocat i- .1. Jordens et M. Z. van :s Egten à Domburg : :r M. et Mr. Arthur Jordens 2o.00 frs. e Mr. <0 J. van Egten, 10.00 „ e Mr. <1- Me. G. TVagemans 20.00 ,, >r Mme. Wagemans Bonhomme '20.00 ,, a Mme. M. Bervoeis 10.00 ,, îs Mlle. Juliette. Jordens - 2.00 ,, Arthur Jordens fils 2.00 ,, ,Q Marie Louise Jordens 2.00 ,, iq Mme. Van de Velde 2.00 ,, i Mlle. Jj. Cambré 2.00 ,, Mlle. G. De Decker M.00 ,, Mr. d'Me. J. L. de l'Escaille J/.00 ,, M. Pittevil 2.00 ,, Mr. S. Emsens 10.00 ,, s£ R. Mois " r(, Dom. M ion 5.C0 ;n M. Verly 2.00 „ ^ //. Renaert . 5.00 ,, u Mlle. Jeanne Flament 2.00 ,, « Mlle. Lambin 2.00 „ Desmedt * 2.00 L. Herman 2.00 ,, " .1. Pittevil 5.00 ,, irl John Lemmers i 20.00 3, Max Gevers 10.00 ,, J. Brouwers 5.00 ,, IV enteleérs 2.00 ,, f Mme. Gottigny —^ j» f Van der Behen-Pasteel 20.00 ,, 6 5.00 „ i" c g % 2.00 „ !e Arthur Yanderveldc 2.00 ,, 6 Mme. Willcms - J/.00 ,, 10 Mme. Gyr. Van Roey 5.00 „ 16 Jul. Posenaer 5.00 ,, n Les scouts liégeois 5.00 ,, 't J. S., s s-oo » 1 Rev. Frater 2,00 V E. Rézette 1-00 fl. ® J. Lantin ,, 1°° „ * C. Sury 1-00 „ 1 Mme. Thiry - 9-00 ,, Rita & Bobotte J -^O ,, f'. Mme. Hélène Thielens 1.00 ,, Mmes. Raepsaet et Gevaert ... 2.00 „ "■ G 3-00 » " Mme. Graffart 1-00 ,, s: j;. j. R i-00 ». j11 M. F » Ie y jf -5.00 „ ^ G. G. v. d. A 10.00 „ René Rézette l-rj0 ,, Collecte faite ■parmi les sol-1- dais internés au cantonne-i- ment de Bakhuizen pour ké contribuer à l'achat dune tu ambulance à offrir à S. M. a le Roi à l'occasion de Sa té fétc anniversaire Jfi.00 frs. ,i- '+ 7.721t fl. rt En contrôlant les listes déjà publiées noui is avons constaté les petites erreurs suivantes: le Le 7 avril nous avons publié : ^ ,,Tr. ^4. é- interné à Amersfoort... 20 florins" alon m qu'il fallait 20 francs. le Le 11 avril nous avons publié: ,,De lo le part d'un anonyme... 25 florins" alors qu'il s, fallait lire 25 francs. lu Le 9 avril nous avons mis: ,,Pour le m fête de notre Rof •en souvenir de notre fili er et frère. Marcel Echten, tombé au chami u- d'Honneur à Védrin, 1 franc" alors qu'il ix fallait 1 florin. ne Nous devons donc défalquer du totai >n des florins et ajouter ce chiffre- au total dei 2e francs ce qui porte le total des souscription! précédentes à 721J/.13 frs., 2525.01h fl. e\ Livres sterling l/2j6. .® D'autre part, le J(. avril nous avons publù un don de 10 francs avec la. mention .,Pow la féte de leur Roi bien, aimé", mais nom avons oublié de dire que ce don émanait dt ^ M. et Mme L. Harrewijn de Borgerhout Nous révérons cet oubli aujourd'hui* En Belgique. A Bruxelles. Comme suite à la note relative à M Dwelshauwers que nous avons insérée hier nous trouvons dans ,,Le XXe Siècle' certains détails qui nous ont été confirmés à peu de choses près, par notre correspon dant bruxellois. Il s'agit de l'entrevue d' M. Dwelshauwers et de Paul Emile Janson Laissons la parole à notre confrère: „Deux jours avant son exclusion de l'Uni versité, une autre mésaventure était arrivé au même triste sire. M. Dwelshauwers était, depuis de lôn gues années déjà, ami de M. Paul Emil Janson, député de Tournai. Celui-ci, qui pass la semaine au elief-lieu de son arrondisse ment, revient tous les samedis à Bruxelle et ne quitte la capitale que le lundi. Or, il y a quelques jours, M. Janson, émi des bruits qui circulaient en ce qui concer nait M. Dwelshauwers, écrivit à celui-c pour le prier de venir le trouver et de lu fournir des explications qui puissent lu permettre de réfuter ce qu'il considérai comme d'odieuses calomnies. M. Dwelshauwers répondit à cet appel el la veille du jour où il était cité devant 1 conseil d'administration de l'Université, : se rendit chez le député radical. Il était à peine entré dans le cabinet d M. Paul Emile Janson, qu'un journalist bruxellois sonna. La bonne ouvrit la port et, reconnaissant un familier de la maisoi lui dit: — Montez, Monsieur est avec un uniqu visiteur, et votre attente, sans doute, ser de courte durée. Notre confrère monta et prit place dan l'antichambre. Il s'y trouvait depuis pe de temps quand il entendit le bruit d'un discussion violente. Le bruit augmenta. De bouts de phrases: ,,C'est un scandale.!' „A]lez à Berlin", „Vos étudiants vous vc missent", parvinrent à ses oreilles. Finale nient, lo" bruit dévint tel qu'il semblait qu'il pugilat devenait imminent. Le témoin îuvc lontaire n'hésita pas : il tourna le bouton d la porte, prêt' à intervenir ... Il n'en eut pas le temps: à la même se conde, la porte s'ouvrit avec fracas etnotr homme eut à peine le temps de s'écarte suffisamment pour n'être ps.s renversé par . M. Dwelshauwers, que M. Paul Emil Janson, 1e tenant par le collet, jetait à ] porte! En reconnaissant notre confrère, 3\J Janson s'arrêta et dit: — Ah. c'est toi, cher ami! Eh bien, j suis charmé que le hasard t'ait conduit ie précisément en ce moment. Tu sais que ce individu— et il désignait du doigt M. Dwel; hauwers qui, achevant de descendre l'escî lier, gagnait prestement la porte de la rue -a été de mes intimes. Tu as pu constate que je l'ai chassé de chez moi et je compt sur toi pour que tu répètes à tous ceux qi voudront l'entendre quel est le châtimei que je lui ai infligé. Notre confrère a tenu parole, car c'est c sa bouche que je tiens le récit de ces inc dents". En ce moment, le moindre incident preri dés proportions considérables. Il n'e: donc pas étonnant qu'à Bruxelles l'affaii Dwelshauwers, comme on l'appelle, préoccuj tout ie monde, d'autant que oe professeï occupait une place très en vue dans le monc bruxellois. Il a irrémédiablement compromis £ situation, à présent. Mais le bruit coi rait également que M. Paul Emi Janson avait été condamné à 5 jours c prison ou à 50 marks d'amende pour avo: transmis des lettres de soldats belge* M. Janson aurait payé l'amende. Le publ cependant voit là une vengeance des Ail mands qui savent avec quelle maestria député du Tournaisis jeta à la porte de chi lui l'admirateur de la musique boche. C'e£ après tout, bien possible. Parmi les Belges qui assistaient à cet fameuse représentation allemande, à Monnaie, rappelons qu'outre le couple belg autrichien Dwelshauwers, se trouvaiei Georges Ivnoppf, une espèce de musicie (qu'ii ne faut pas confondre'avec son frè Fernand, le dessinateur) et un nomu Gaspar, jadis rédacteur au „Petit Bleu" qui aujourd'hui cire journellement les bott des Prussiens dans le „Quotidien", i torchon à la dévotion des ennemis de Civilisation. Enfin, nous aurons tout dit, en citant 1 membres du conseil d'administration « l'Université libre qui mirent proprenfe Dwelshauwers à la porte du grand établiss ment d'instruction. Cotaient M. le I Héger, qui présidait, en l'absence t président effectif, M. Rommelaere, accat par l'âge et les infirmités, MM De Moe Solvav, Van Langenhoven, Errera, Massa Pierard, Spelh, Vermeylen, Jacqmai Behaegel, Léon Leclerq, Yauthier, La\ chery et Lepreux. * * * Un nombre considérable de blessés so arrivés récemment à Bruxelles. Penda tout un après-midi et toute une nuit d trains de la Croix-Rouge sont entrés sa discontinuer dans la gare du Nord. L , blessés furent transportés en de longs cc vois par la chaussée de Louvain jusqu'à caserne de la place Dailly qui a été trar formée en hôpital. Ce bâtiment est mai tenant archicomble. Les Allemands ont fait peindre d'énormes croix rouges sur les toits, dans la crainte d'une attaque des , aviateurs alliés, ; •• # Le „Lyon Républicain" apprend de bonne l source qu'un des grands hôtels bruxellois 5 que les officiers allemands avaient transforme en casino à leur usage vient d'être fermé à la suite de scandales dont le dernier fut . tragique. 3 Un général, aprè3 une nuit passée en galante compagnie, y avait dû constater la . disparition de documents secrets importants. 3 Plusieurs officiers s'y suicidèrent ensuite. 3 Enfin, il y a une quinzaine de jours, au cours _ d'une orgie, Hanovriens, Bavarois, Saxons, 3 Prussiens, s'y prirent de querelle à propos des balafres que la plupart d'entre eux portent à 1a x figure. Certains Bavarois ayant insinué que l'es _ barbiers n'étaient pas étrangers aux estafila- i des^dont les Prussiens s'enorgueillissaient, on [ se jeta des verres à la tête pour commencer, [ puis on se battit à coups de sabre et de revol-^ ver. Des personnalités bruxelloises affirment qu'il y eut cinq morts. * » • b II y a à Bruxelles 140 blessés appar- I tenant aux armées alliées, soit 110 Belges, 29 Français et 1 Anglais. Ils sont soignés 3 par des médecins belges dans le Palais du e Roi, que la Reine avait transformé en un 3 splendide hôpital, où elle soigna elle-même i, les premiers blessés qui arrivèrent de Liège. Nul dans la capitale n'a perdu le souvenir de 3 cet acte de dévouement simple et touchant, a s A Anvers, a Tous les aéroplanes que les Allemand e avaient à Brasschaet ont été chargés sur des s wagons et amenés à la station d'Anvers. ', On ignore leur destination. - * * * On a parlé fréquemment de Nicolas Wel}er, Q Io propriétaire de l'Hôtel qui porte son nom et - qui est situé 'au coin de l'Avenue de Keyser et e de l'Avenue des Arts. Par trois fois, au début de la guerre, les journaux allemands nous apprirent la mort de Weber, victime des atrocités belges. Suivant les uns, il avait été pendu, brûlé e d'après les autres, fusillé disaient les troisièmes. r La vérité est que Weber était resté prudemment caché à Anvers, bien qu'il fût Allemand. Mais a un jour, on finit par découvrir sa cachette, a Nicolas Weber se terrait dans l'une des nombreuses caves do son hôtel,et il fallut-, pour l'engager à sortir, user des grands moyens. On l'enfuma comme un vulgaire jambon. Et voyez combien les. Belges sont cruels! Au lieu d'in-® carcérer cet Allemand qui s'obstinait à demeu-:1 rer en Belgique, les autorités belges, .toujours ■t magnanimes, permirent à Weber da séjourner 5- en Belgique. Ceci est au moins bizarre. Et l- le jour où l'armée do von Beseler pénétra, _ triomphante, dans la métropole, Weber était là, r la serviette sous les bras, le sourire aux lèvres, attendant ses valeureux compatriotes! . Jusqu'ici, tout alla bien. Mais voici qui va II montrer la valeur du bonhomme. Il a un fils, ^ ce Weber, qui opta pour la nationalité belge, qui fit son devoir de soldat dans notre armée, e fut blessé et libéré pour cause de blessures l- reçues au champ d'honneur. Or, lo Weber apprit un jour qu'uil jeune homme était venu lo de-^ mander, — qu'il crut être son fils. Aussitôt, , en parfait Allemand, il dénonça la présence de son fils à la Kormuandantur, donnant aux 6 officiers boches tous les renseignements utiles, 10 ajoutant que son fils se cachait à la Flora, ir l'établissement de la rue Anneesens que diri-e geait Mme Weber (laquelle, d'ailleurs, est propriétaire de cette brasserie), Mule Weber, la Hollandaise de ' naissance, qui aime la , Belgique et les Belges et qui, d'ailleurs, plaide en divorce depuis quelque temps déjà. Vous voyez la vengeance: dénoncer son fils à la Kommandantur et le faire jeter dans une r prison allemande. Il se vengeait de sa femme i. et flattait ses maîtres. Donc, au jour, quelques lc militaires allemands, conduite par deux 6ous-3_ officiers, se présentèrent à la Flora et por-[0 quisitonnèrent partout, dans l'espoir de so saisir du fils Weber. Peine perdue d'ailleurs. ^ celui-ci étant rosté en Hollande... C'était, soi: > cousin qui était venu demander Nicolas Weber et quo ce dernier crut être son fils. 'Q Et nous allons établir ainsi la différent la qu'il y a entre l'hôtel Weber, tenu par un Al 0- lemand, espion efc dénonciateur de son propre file ( co qui constitue une lâcheté sans nom' n et la Brasserie Flora que dirige Mme Weber ' une Hollandaise qui reprendra sa nationaliû sitôt quo les juges auront prononcé le divorc< ie et dont le fils est Belge et s'est battu contn et les Allemands. C'est ce qu'on ignore générale ment; c'est ce qu'il convient cependant de sa Lll voir, car il serait injuste qu'on soupçonnât lr la Flora d'être un établissement boche, d'autam que la Kommandantur voit ce café d'un trè; 3S mauvais oeil, tous les sbires de la_ Ivomman-i dantur étant amis personnels de Nicolas We ber, — qui les traite, d'ailleurs, royalcmeni nt chez lui. e- » « • 'r. Une feuille fLamande hebdomadaire ,,Ant- lu werpe^i Boven" vient de paraître, sous' la di- lé rection du Dr. Aug. Borms. ,r, ^ Gand. a-- Voici un communiqué allemand : { ,,Par jugement d* Conseil de guerre aile ' mand du 13-4-1915, confirmé par le comman , dant de l'étape, le chef de division au ministère du chemin de fer à Bruxelles, Lenoir, a ét< condamné à mort pour espionnage. es La sentence a été exécutée aujourd'hui 1< □s 14-4-1913. Le condamné a été fusillé." es C'est laconique, n'est-ce pas? Qu'a fait a R_ M. Lenoir ? Qui l'a juge? Qui l'a défendu? Oi ja n'en sait rien. Les Allemands fusillent, sau qu'on connaisse la raison de leurs exécutions S Espionnage? C'est vite dit. u" i Lorsque les Français eurent à juger de espions, des soldats allemands voleurs ou de médécins militaires qui avaient emporté dar leurs valises des dentelles, les débats furer publics et. la plus grande publicité leur fi donnée. Certains des condamnés allèrent mêm on appel. Et, ma foi, les Français agisser ainsi en gens d'honneur pour lesquels la justic n'est pas un vain mot. A Gand, où le Kon mandant d'étape est une façon do duc d'Alb< on juge à huis-clos, on condamne, on fusille. Noiis protestons hautement contre do te procédés, qui ne doivent plus être tolérés t qui appellent la protestation de tous les juri; tes appartenant à des nations neutres. E jusqu'au moment où les Allemands nous auror fait connaître les raisons pour lesquelles jV' Lenoir a été condamné à passer devant lo pel< ton d'exécution, nous pouvons craindre quo 1 justice do nos ennemis ait été une fois do plu trop expéditive ou. entachée de nullité, puisqv la cause de l'arrestation et les débats ont ét tenus sëcrets. Nous avons le droit — qu conque a ce droit — de connaître les détail de co drame court et sanglant. „Man bat gescliossen!" A notre tour d'exige des explications. Malgré la guerre, on fait de la musique Gand. C'est ainsi qu'il y a quelques jours, ei lieu au .,Pathé", devant une assez belle sali; 1e Concert artistique, organisé par l'harmon: ,,Cercle instrumental Gantois'1' (Cercle de Concerts de la Place d'Armes), sous l'exce lente direction de M. R. Gillis. Les exécution d'Harmonie ont été très appréciées, notan ment le ,,Festouverture" de Leutner, ur fantaisie sur ,,Lohengrin", la marche des N bles du ,,Tannhaiiser", la Marche Triompha de ,,Guiilemin", etc...., On pourrait en dii autant de ,,Isoline", airs de ballet; nous i les trouvons toutefois pas do saison dit ,,I Bien Public". Quand on a le bourdonnemei du canon dans l'oreille, cette musique de ba lerines détonne. Mais ce journal ne protesl nullement, par contre, contre l'exécution c musique allemande. Il y a assez de morceau belges, trouvons-nous, pour qu'on ne doiv pas recourir à Wagner. C'est un manque c tact de la part des organisateurs et c'est vra ment flatter par trop nos ennemis. N'avon nous pas Roland de Lattre, Grétry, Blockî Gilson, Vreuls, Jongen, Waelput, Lekeu < tant d'autres? La composition de ce progran mo est antipatriotique, voilà tout. Ce concert bénéficiait du concours précicu de deux artistes, Madame Edith Buyens', d Lyrique d'Anvers, et M. Proot, premier prj dé i^ptre Conservatoire. Madame^ Buyens a é longuement acclamée pour ses interprétatioi impeccables de plusieurs exquise® jromance Citons, entre autres: ,,Les_ Nuages", do A Georges, ,,le Rêve", de Grieg. 1/éloge de M. Proot-serait superflu. Il fx le digne partenaire de Mad. Buyens. Le piai était confié à M. Gabriel Metdepenningen. Une figure namuroise des plus populairi vient de disparaître en la personne de i Adolphe TROUSSE, époux de Mme Catl TOUSSAINT, décoré des Médailles de 1: 2e et 3e classe pour actes de courage et < dévouement, des Médailles de Ire et 2e cla se Mutualité, de la proix civique de 2e cla se, etc. Kranzbuiler s'occupe des corneilles. 1 voyez, par l'avis ci-dessous, combien il e bien intentionné pour les Belges: Aux bourgmestres de la province Namu Dans la province, la calamité des corneille qui pourront devenir très nuisibles ai champs montant en grain, est fort sensib] Par conséquent, MM. les bourgmestres so priés d'engager les cultivateurs qu'ils pre nent les mesures les plus efficaces possit pour exterminer les corneilles; par exemp! en exposant des œuts, du sang ou des peti poissons empoisonnés, en y observant tout les précautions nécessaires. Namur, le 2 avril 1915. Le Président de l'administration civile (signé) Kranzbuiler. * * * ,,L'ami de l'Ordre" n'est pas conten U commence à s'apercevoir qu'on le sou çenne. Et voici les lignes amères que 1 arrache cette constatation: On lit dans le Progrès libéral, deBruxi les, dit le canard namurois: Le „Times" de vendredi nous fournit i articulet qui nous plonge dans la constf nation. Le voici: „Rencontré une personnalité importante Bruxelles qui nous a affirmé que les joi naux paraissant à Bruxelles actuelleme sont TOUS subsidiés par l'Allemagne po „maquiller" la vérité. Un seul de ces joi naux, ayant refusé l'allocation qu'on lui proposée et ayant également refusé ] services qu'on attendait de lui, a été co plètement supprimé. C'était „Le Belge".. personnalité en question est une de cel. qui furent chargées du versement des al cations et qui a été suspendue de ses for tions depuis quelque temps." (Textuel.) Qu'allons-nous devenir? Tout le monde sait bien que, depi l'occupation, les journalistes belges passe tous les matins à la Kommandantur, où_ les couvre d'or; c'est ainsi que, personnel ment, j'ai pu, grâce aux „maquiUages de vérité", me payer une petite maison campagne sur les bords fleuris ae la Woluv Tous "les matins, la ..personnalité imp< tante dé Bruxelles" nous versait des so mes considérables que nous avions plai ' à transformer en dépenses somptuaires j ■ apéritives. Hélas, le „Times" nous apprend que ; personnalité importante a levé le pied, emportant probablement les fonds qui était ! destinés à acheter la presse. Décidément, ' ne peut avoir confiance en personne. s Mais les choses n'en resteront pas nous portons plainte; il ne faut pas qu s nous frustra des somirtes légitimement i s gnées par notre trahison. La personnalité s importante va avoir, comme on dit, ,,1'huis- sier dans les jambes", et on rigolera. ' Tout de même, pour parler sérieusement, l le Times est un journal bien informé, mieux 0 informé que nous; ■ nous étions, vendus à t_ l'Allemagne, et nous ne le savions pas." i, Sur quoi, l'„'Ami de l'Ordre". Pleure comme le crocodile de l'histoire : Il y a d'autres espèces de calomnies plus . bouffonnes et plus odieuses encore, constate-!" t-il, que celle relevée par le journal bruxel- 1 lois, par exemple la calomnie lancée dans certaine localité de la Famenne que nous i- devions verser mensuellement une forte a somme à la caisse de guerre allemande ! ! s Accuser les journalistes d'être stipendiés, ? c'est une infamie; les accuser de payer, de :e soutenir l'ennemi, c'est un ciime. Ce crime s a été commis à l'égard du défunt Pape par des gens sans foi ni loi. Pouvons-nous nous r étonner qu'il se commette contre des journalistes ? Que Dieu pardonne à ces diffamateurs à comme nous-mêmes leur pardonnons, quoi qu'ils soient bien cruels et bien injustes. ^ Merci „Ami de l'Ordre"! Nous ne t'accu-IS sons pas, nous, d'être stipendiés, mais de f_ manquer de patriotisme et de te faire le s valet des ennemis de ton pays. Tu es sous i- la botte de ceux-ci et tu sembles t'en ré-i> jouir. Car tu n'as pas reparu pour donner seulement la nourriture de l'esprit à tes con-;® citoyens. Ta feuille d'annonces semble te 0 rapporter gros. C'est donc une affaire? Eh l0 bien, nous trouvons le moment mal choisi it pour gagner quelque argent grâce h la pu-1- blicité, d'autant que 'tu as accepté des e annonces payées par des Allemands. Ça, c'est de l'histoire. Nous en av.ons publié la preuve * jadis. Trouves-tu que nous soyons injustes, nous autres qui n'avons pas dit que tu avais été payé par la Kommandantur, mais qui 3. avons déploré que tu te sois mis avec une telle platitude au service de ceux qui ont t tué un grand nombre de tes lecteurs? i- x A Eecloo. ^ Un service solennel a été célébré, lundi ■é matin, en l'église paroissiale pour le repos is de l'âme d'Aloïs Van Vooren, du 28e de ligne, s. tombé à Audegem, le 26 septembre. 1. Voici, forcément incomplète, une liste des jeunes gensd'Eecloomortspourlapatrie:Louis 14 Sandyck, 21e de ligne, cycliste, tué en cours 10 d'une reconnaissance près de Landen; Joseph Vermeulen, 2e grenadiers, tué en mission près de Schiplaeken; Edmond Smitz, 24e de ligne, tombé à Haelen; Paul Boelant, 24e ■s ligne, mort à Anvers; Auguste Moirc-f. sonne, 26e de ligne, tué à Kessel-Loo-Wilzele; i. Henri De Buck, sergent-fourrier, 26e de ligne, •e blessé à Louvain, et mort à l'hôpital de le Bruxelles ; Léon Lerbeke, 24e de ligne, tué s- au fort de Waelhem ; Alphonse Gevaert, du 3- 4e de ligne, blessé et noyé à HofstadeJ; Salomon Baele, du 22e de ligne, tombé à Neerlinter ; Eugène Rougiers, sergent au 3t 22e de ligne, volontaire, tué à Schoore, sur 3t l'Yser; Théo Vyncke, 23e de lige, tué à Bamscapelle, près de l'Yser. D'autres jeunes r. gens sont manquants depuis longtemps, s, ;x AOramont e. 3t La Croix Rouge, qui dispose d'une parti- tie des vastes locaux des hospices, a de-le mandé à l'autorité allemande, le 9 février e} dernier, de pouvoir recueillir les soldats ts invalides qui 6onfc encore prisonniers de 3s guerre ou libérés sur parole. Cette autorisation a été accordée, à condition que les invalides de toute nationalité fussent admis et soignés, jusqu'à ce que leur pays pût lui-même se charger de ces devoirs. L'oeuvre, devient donc internationale, j. Elle demandera de grands sacrifices, et dans une ville industrielle comme Gram-jj- mont, où le chômage est quasi complet, où la 6omme des secours à distribuer croît de jour en jour, la charge sera lourde! Le6 promoteurs ne se sont cependant pas laissé effrayer par cette perspective: ils 11'ont écouté que la voix de leur coeur, et r~ mis la main à l'oeuvre que pour faire du ^ bien. Et pour les seconder, ils s'adressent à leurs concitoyens sous une forme aussi originale que pratique. nL Les industries principales de Grammont lir sont: les dentelles, les cigares, les allumet-ir" tes. Les dentellières de Grammont sont a réputées dans le pays et à l'étranger. Le es comité de la Croix Rouge 6'est adressé aux :n" meilleures, et leur a commandé trois sujets "ja nouveaux: la fleur ,,edelweiss", un dessin ,es représentant un hommage aux Etats-Unis et à l'Espagne, et „Royale Infirmière", c" représentant la Reine des Belges en infirmière. Cô dernier sujet surtout a demandé beaucoup d'étude, mais est magnifique-11S ment réussi: tous ces modèles 6ont déposés par la Croix. Rouge, et destinés à être portés on par le6 dames et. demoiselles en guise de ^e" rabat. Chaque spécimen portera, dans son *a carton, une attestation du gain de la den-^•e tellièro. re>' Les cigares seront vendus dans des cais-)r" ses pyrogravées, les allumettes dans des boîtes portant l'étiquette de la Croix 3^r Rouge, avec lé nom du fabricant qui lee aura livrées au prix de revient. Tous ces articles seront naturellement vendus à bon prix, au profit de l'oeuvre> en qui jouira du bénéfice intégral. La clien-II]t tèle des personnes charitables no^ se confi-on nera pas dans les limites étroites d'une petite ville de province, mais 6e recrutera là; dans tous les centres où la guerre n'a pas on tari les ressources, ja- * -

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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