L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 28 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fn10p0xw3x/
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jère Annéi 309 S cents ClO Centimes, Samedi 2S août 1Q1S L'ECHO BELGE I L'Union fait la Forcer Journal Quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Bekm est notre mm de Famille. | ^Toutes leslettres doivent Être adressées bu bureau de rédaction: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef : Gustave Jaspaers. _ ( Charles Bernard, Charles Herbiei Comité de Rédaction: j René chambry, Emile Painparé. Pour Ses annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL, 234-240. Téléphone: 177S. Abonnement I En Hollande II. I.SO par mois, payable par anticipation l Etranger fi. 2.00 „ ,, ih tri k ralliement .MMïrtfcE» au gouvernement? , Chi'on veuille bien se rappeler les événements Lorsque le 2 août de l'an dernier oarvint le fameux ultimatum ce fut pour tous les Belges une douloureuse surprise. Certes des écrivains militaires avaient envi-tjé le passage éventuel des armées allemande? par la Belgique, mais, par contre, n'avions-nous pas entretenu les meilleures relations sves nos voisins de l'Est! Avions-nous manqué à notre devoir de neutralité? Pouvions-nous penser que les plus solennels traités n'avaienfc que la valeur d'un ,,cmf-ton de papier'"! Aussi, jusqu'au dernier moment la Belgique a vécu dans une douce quiétude. Le réveil n'en fut que plus terrible Ce qui rendait notre situation plus pénible encore c'est que notre armée était étalement en voie de réorganisation. _ Quel moment solennel ! Il fallut pourtant decider. Le gouvernement ne connut point d'hésita-tion/: il se prononça en faveur du sacrifice et de l'honneur. Et si le mérite du Roi, c'est (.[avoir donné immédiatement le signal et 1 exemple, le mérite du peuple c'est de lavoir suivi et de s'être montre digne d un Roi capable de rester esclave du devoir jusqu'à l'héroïsme. ^■Depuis lors, l'Allemagne est parvenue a liplms faire' payer notre résistance. Notre territoire a été envahi; nos villes ont été détruites, des milliers des nôtres sont tombés en héros. Mais notre effort n'est point brisé. Et- notre résistance persévérante apparaît au monde comme l'éloquente et sublime pro-! testation d'un peuple odieusement outrage. Ce qui fait le désespoir de l'ennemi, c est que, malgré toutes les tortures, tous les sacrifices, le peuple* belge tout entier e3t résolu à poursuivre la lutte, dans 1 espoir que, le concours des alliés aidant, viendia 1 heure de la délivrance. _ ■ Et cette délivrance, il nous la faut a tout ^prix. Si, par malheur, la victoire devait rester aux mains de l'ennemi, nous savons ce qui nous attend. Les Allemands eux-mêmes ont dissipé le moindre doute qui pourrait encore subsister. Ils viennent de I dévoiler leur rapacité à notre égard, ils ne seront pas tendres. Ecoutons-les: .,,Parce qu'il est nécessaire d'assurer notre crédit sur mer et notre situation militaire I et économique pour ^'avenir, en face de l'Angleterre, parce que le territoire belge, I économiquement si important est étroite-| ment relié à notre principal territoire industriel, la Belgique doit être au point de ' vue monétaire, financier et postal soumise à lai législation de l'empire. Ses chemins de fer et ses voies fluviales doivent être étroitemenT; reliés à nos communications. En constituant ni territoire wallon et un territoire flamand prépondérant et en mettant en des mains allemandes les entreprises économiques si importantes, pour dominer le pays, on organisera le gouvernement et l'administration di telle manière que les habitants ne pourront acquérir aucune influence sur les destinées politiques de l'empire d'Allemagne." Bailleurs il est dit que la petite et la grande propriété passeront en des mains allemandes. Ce qui nous attend, en d'autres mots, c'est l'abolitioii de nos libertés; c'est iHpropriation en masse, c'est l'écrasement par les impôts, c'est l'ennemi s'installant dans nos foyers, c'est la cravache, c'est la muselière avec le droit de suer pour engraisser: de notre labeur les massacreurs de Dinant et les incendiaires de Louvain. Et bien, cela, je le répète, il faut l'éviter à tout prix. ïït, lorsque le gouvernement, qui nous a préservé du déshonneur, met à présent tout en oeuvre pour nous préserver de la servitude, nous ne pouvons, à moins de cesser d'être Belges, qu'y applaudir. ^ |Mais il ne suffit pas, MM. Declercq et iconsorts, d'accorder au gouvernement son application. La foi qui n'agit point est-ce une foi sincère? Il faut encore vouloir, allé-gW le fardeau de ce gouvernement, fut-ce e| faisant preuve de bonne volonté. Il faut, eû effet, que le gouvernement soit placé H&ns des conditions lui permettant de réalisa ce programme national. Et pour cela il qu'il sente derrièra lui un peuple uni C] résolu. ^■Comment dès lors comprendre qu'à cette Mure grave où les destinées de notre pays Hfct; en cause il se rencontre des De Clercq IP?u: semer à pleines mains la semence de la j&corde? Comment admettre que des per-B aH1165 se disent Belges se complaisent à prier de ce qui nous divise lorsque mille j nous rattachent les uns aux autres et Ew^ue nous avons mille raisons pour nous *|§^rer indissolublement unis? ! misérables, ne voyez-vous pas que HjgQneiui guette le moment de la désunion ? k 6 \oyez-vous pas que l'ennemi vous pré-P»re des lauriers? Ah, je veux bien, par un ! 5^ d0 générosité, n'attribuer qu'à l'aveu-Sfment ce que d'autres mettent au compte '1 la traîtrise. Mais puisque rien ne peut 'ous arrêter, poursuivez, poursuivez Iiourse à l'indignité... si le taureau lancé dans l'arène pour-■ course à l'abîme, ne voyant plus que ne rouge placée devant ses veux et 'cevant ni le bras qui va le frapper, ni le hostile qui saluera de ses applau-ents le moment fatal où il mordra la Qwint à nous, nous ne pouvons que^ déplorer de vous voir en ce chemin où nul Belge ne peut songer à vous suivre. Il nous suffit de savoir nos libertés menacées par un ennemi qui occupe et notre sol et nos foyers. Il nous Suffit de savoir le gouvernement aux i prises aveo les plus grandes difficultés. Il i ne nous en faut pas davantage pour comprendre que, plus que jamais, il y a lieu de se serrer les coudés, de se liguer et de s'unir. Aussi, si notre devise nationale ,,l'union fait la force" est toujours nôtre, il est pour nous tous un cri de ralliement: Vive la Belgique et face à l'ennemi ! Max Glorie. Il y a un an ! 28 août 19î£. En Belgique, bombardement de Louvain et incendie général de la ville. Dans la Somme, bombardement et occupation dyAlbert par l'ennemi. Retraite des alliés dans l'Aisne. Les Français progressent en Lorraine, notamment sur la ligne de la Mortagne. En Angleterre, publication d'un livre bleu: le chancelier de Bethmann-Hollweg tenait pour un chiffon de papier le traité par lequel l$s puissances, y compris la Prusse, avaient garanti la neutralité de la Belgique. Bataille navale de-vànt, Heligoland: la flotte anglaise coule d^ux croiseurs allemands, en incendie un autre et anéantit deux contre-torpilleurs. Dans l'Adriatique^ l'escadre française continue de bombarder Cattaro. L'offensive russe progresse en Prusse orientale et en Galgcie. Les Serbes occupent Valerio. L'Uni» Patriotique. Nous trouvons dans le „XXe Siècle" du 14 août un bel exemple d'union patriotique que nous ne résistons pas de publier ci-dessous.M. Joseph de Dorlodot était, avant la guerre, président de l'Association catholique de l'arrondissement do Namur. En ce : temps là, l'ennemi, dans le langage courant des journaux et des réunions publiques, c'était l'adversaire politique, libéral ou socia liste exclusivement. Comme la littérature électorale de tous les partis abusait, rappelez-vous, des métaphores guerrières ! Ilélas! nous avons eu l'occasion d'apprendre, depuis lors, <|u'il n'y a, pour les citoyens d'une même nation, qu'un ennemi digne de ce nom. L'autre jour, un groupe de réfugiés na-murois établis dans le centre de la France | eut l'idée de constituer... une association politique. Ils songèrent à leur ancien président. Ils demandèrent à M. Joseph de Dorlodot de. leur donner l'appui de son nom, d'accepter Ja présidence do leur association. La réponse n'a pas tardé. Nous ne résistons pas au plaisir de la publier. On en admirera la courtoisie, la fermeté, la bonté indulgente et clairvoyante à la fois. Cette lettre, on va le voir, est un modèle de patriotisme, d'intelligence politique aussi. „Cher monsieur, „Je vous remercie bien vivement d'avoir pensé ^ moi; mais je regrette de ne pouvoir accepter votre aimable proposition. Je loue, sans réserve, la pensée de Belges réfugiés à l'étranger et se groupant pour s'entr'aider. Mais Je ne puis consentir à voir figurer mon nom dans un groupement n'admettant qu'une fraction de nos compatriotes. „Depuis bientôt neuf mois, je reçois ici une moyenne de 200 lettres par jour. 'Je n'ai jamaiè pensé à m'enquérir du parti auquel appartenaient, avant la guerre, les signataires de ces lettres et je porte tout mon effort à servir TOUS LÈS BELGES qui font appel à mon concours. „Qu'au point de vue religieux — que comme chrétiens, — vous vous placiez sous l'autorité d'un des grands vicaires de Mgr de X..., je vous en félicite. Mais, comme citoyens, croyez-moi, n'en appelez pas à l'étiquette „catholique" alors que 1a, terne des tranchées est inondée du sang versé par les Belges de tous les partis. „Notre effort à nous, civils, doit être, à mon sens, de préparer pour le retour l'union la plus intime entre tous les citoyens de notre malheureux pays. Alors donc, sur le terrain civique qui est le nôtre, allons à nos adversaires d'hier et faisons-en des alliés pour le grand travail de réorganisation, — de reconstruction, au sens le plus large du mot — qui aous incombera demain. „Croyez, etc. ,,Joseph do Dorlodot." On rencontre de temps en temps d'exceL lents Belges qui, aigris par la longueur de la guerre et par les inévitables amertumes de l'exil, doutent de la possibilité de réconcilier après la guerre, tous nos compatriotes, fût-ce pour quelques années, et qui promènent en tous lieux leur découragement, né le plus souvent de l'oisiveté. La lettre ae M. de Dorlodot les consolera et leur rendra l'espérance, nous en sommes persuadés. A V S S. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 1 septembre de bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fl, 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Renouvellement d'abonnement. , En Belgique. A Sa*«selles. Voilà que notre ami von Bissing s'en prend une fois' de plus aux enfants. Le 21 août dernier il a signé l'arrêté suivant à l'adresse des boy-scouts: Les sorties en groupe, cortèges et, en général, toute réunion publique quelconque, organisés par les boy-scouts ou d'autres sociétés du même genre, avec ou sans insignes, ne sont permis qu'avec mon autorisation expresse. En cas de -contravention au présent arrêté les organisateurs* et tous les participants sont passibles d'une peine d'emprisonnement de 3 mois au plus et d'une amende pouvant aller jusqu'à 500 marks ou d'une de ces deux peines à l'exclusion de l'autre. Si les contrevenants jouissent de l'impunité, leurs parents, tuteurs, maîtres, etc., sont rendus responsables à leur place. Les contraventions seront jugées par les autorités ' ou les tribunaux militaires allemands. 1 * * * La chicorée aussi semble hanter l'esprit de notre gouverneur temporaire autant que j général puisqu'il vient de décréter la saisie ! de toutes les racines de chicorée existant sur le territoire du gouvernement général Prix maximum 25 francs les 100 kg. * * * Le commissaire de police en chef de Saint-Gilles, M. Bricoux, accompagné de son adjoint Dossche et d'une vingtaine' d'agents, a fait récemment une perquisition dans urîe maison où l'on fabriquait de faux billets de banque de la Société Générale de 1, 2 et 5 francs. Sept caves étaient occupées par l'installation. Il y avait des presses, des pierres lithographiques, des cachets avec la signature du gouverneur et du directeur-trésorier de lia Société Générale, etc. Il a-fallu un chariot pour transporter tout ce matériel. Environ deux cents personnes seraient , compromises dans cette affaire. * * * On signale la mort de M. Louis Fain, inspecteur de direction honoraire des postes, officier de l'Ordre de Léopold, décédé à Bruxelles ; celle de M. Gustave Declercq, décédé à Ixelles, rue du Balli 40, dans sa 73e année, et celle de Mme Edouard Lebai-£ue, née Dufossez, décédée à Ixelles, 33, rue de l'Arbre bénit. A Anvers. L administration communale a organisé dans c^s locaux de l'Institut supérieur de Commerce des cours de langue et de comptabilité en faveur des nombreux employés privés de leur emploi. * * * Voici quelques extraits d'une statistique publiée par la Bibliothèque populaire. Pendant les mois écoulés do 1915, 234,346 ouvrages ont été donnés en lecture alors quo pendant toute l'année de 1914 lo total .de livres donnes en lecture ne s'est élevé qu'à 181,783 et en 1913 à 174,407. La statistique du mois de juillet 1915 pourra nous donner un aperçu du genre d'oeuvres le plus demandé. Sur les 22,097 volumes prêtés il y a eu 12,827 livres de littérature néerlandaise, 5995 littérature française, 908 ouvrages scientifiques, 573 revues, 471 livres d'histoire, 416 géographie, 404 littérature anglaise, etc. ' A L,f é £ e. Le dimanche 6 septembre, à 10 heures, une ^ messe^ solennelle sera célébrée à la cathédrale, à la mémoire des soldats belges tombés pour la patrie. C'est la société royale-des Disciples de Grétry qui occupera le jubé, * * * Le collège des "bourgmestre et échevins de la ville de Liège vient de répondre à l'affiche publiée par l'association des boulangers. L'administration dit que le nombre des pains à livrer aux habitants (non compris le Bureau de Bienfaisance) étant réduit au chiffre moyen de 46.000 par jour (chiffre actuel), ce qui correspond à une fabrication quotidienne d'environ 350 sacs de farine, le nombre des boulangers appelés à travailler pour le compte de la ville a dû forcément être limité. Du reste, au moment de l'organisation du service, plusieurs des boulangers établis à Liège ont déclaré qu'ils ne courraient travailler utilement moins de 5 sacs par jour. D'autres ont déclaré refuser de panifier; 21 ont été rayés des listes pour mauvaises fournitures. Des mesures sévères ont dû être prises dans l'intérêt du public pour éviter les fraudes. La police a découvert que 119 boulangers fournissaient à leurs clients des pains ae 950 grammes; dans ces conditions l'organisation de magasins où sont concentrées les fournitures répond à une véritable nécessité. Comment finira le conflit?... Beaucoup pensent que les raisons invoquées par la ville sont plausibles mais que celles des boulangers ne manquent nullement de fondement. Par ce temps, les autorités publiques ont le devoir de prendre des mesures générales, ainsi que cela a été compris dan&4 beaucoup d'autres localités. En outre, la'supprersion des magasins de ' distribution de pain s procurerait à la ville une économie journalière de 700 francs.'j A F^arraaaff On communique au ,,XXe Siècle'' les renseignements suivants au sujet de la vie à Namur : La ville est occupée par une forte garnison d'Allemands de tous genres, et de tous poils, casques à pointas et à boules, soldats de landsturm, dragons, hussards, etc. Depuis l'arrivée des Allemands, une partie de la population namuroise a goûté du régime cellulaire : M. Pousseur et sa fille pendant deux mois, lè • premier pour avoir fait passer de's lettres en Hollande, la seconde pour avoir copié et conservé des écrits anti-allemands^ entre autres certaine poésie malodorante répandue à la suite de l'incarcération de MM. Delvaux 'et Wodon, de r,,Ami do l'Qrdre". Mile Fallon a été condamnée à 10 marks ou deux jours de prison pour avoir porté un ruban tricolore. Un jeune élève dû collège Notre-Dame-de-la-Paix à 25 marks pour avoir jeté des pierres sur un poteau de téléphone. Il a dû demander la permission de sortir de classe plus tôt que d'habitude pour passer aij tribunal. Actuellement, pour les petites peines, ces messieurs ne permettent plus de faire la prison subsidiaire, car personne no voulait payer et préférait villégiaturer boulevard du Nord. A défaut de paiement, les soldats entrent chez le condamné et .emportent un objet de valeur. Toutes ces condamnations ont appliquées pour des riens: un chien sort sans muselière, 10 marks ; porter les couleurs nationales, 10 marks; faire passer des lettres en Hollande, un à deux mois de prison; dire que les soldats allemands ont commis des atrocités, 300 marks. Pour çiianter la ,,Marseillaise", c'est plus cher: deux ans de forteresse en Allemagne. Le tarif est réglé, vous pouvez le voir, comme la carte d'un hôtel. Inutile do dire que tout le monde commence à on avoir assez. Si vous rencontrez le. général Joffre, dites-lui qu'une fois l'année expirée, nous ne tenons guère à renouveler le bail de nos locataires. Ses soldats auront la préférence. Il y a une quinzaine de jours, je suis allé à Dinant. Vous aurez probablement déjà vu dos photographies dans les journaux illustrés, mais il faut avoir parcouru toute la ville pour se faire une idée de ce qui a été incendié. Tout est à rebâtir. Les journaux ont presque complètement disparu. On vend à Namur 1',,Ami de l'Ordre", (actuellement connu dans toute la Belgique) et quelques feuilles écloses depuis la guerre. Certaines sont réellement allemandes, les autres sont nulles. „L'ami.de l'Ordre" est de cette dernière catégorie: Il publie les communiqués officiels allemands, autrichiens, turcs, et aussi des communiqués français, anglais, italiens, russes, revus, corrigés et surtout considérablement diminués. Le surplus de l'unique page se compose d'articles plus ou moins intéressants extraits des ,,Zeitungs" allemands. Le verso ne comprend que des annon-r ces. Chaque victoire (???) marquante est affichée à tous les coins de rues en lettres dont la grandeur dépend du nombre des prisonniers (??). Naturellement la vie économique, le commerce et l'industrie sont presque complètement arrêtés. Excepté à certaines époques, les vivres nécessaires n'ont pas manqué à Namur; il n'en a pas été de même partout,,mais ici, comme ailleurs, tout est doublé de prix. A' Ly osjvain On nous annonce le décès de M. Léon van de.r Kelen, échevin à Louvain, membre du Sénat et leader du parti libéral louvaniste. Ayant le système nerveux fortement ébranlé à la suite des événements terribles qui se sont passés dans sa ville, M. van der Kelen vient de s'éteindre jeudi dans une clinique. A CS £3. su s3. Dans l'important centre industriel de Gand; où avant la guerre 14,000 hommes et femmes gagnaient leur vie dans les usines, où la semaine de travail comptait en moyenne soixante-six heures pleines, on ne travaillait déjà plus que trente-quatre heures par semaine au mois d'octobre ; le 23 novembre, cette moyenne était tombée à vingt-quatre heures; la chute s'est aggravée depuis, et actuellement dans la plupart des fabriques l'on ne travaille plus que douze et seize heures par semaine. Voici un _ tableau, dressé il y a déjà plusieurs semaines par la Chambre de commerce, qui indique le niombre d-'ouvriers et le nombre d'heures de travail à la semaine dans les principales usines de Gand ; Fabriques. Heures. Ouvriers. La Lys 17 3.000 La Liuière gantoise 17 2,800 La Lievo 18 1,575 Saint-Sauveur 12 950 Feyerick 18 700 Linière des Flandres 16 700 Petite Lys 17 675 Vandenbulcke 24 150 Tollenaere-Fiévé J8 100 Jules Grenier 16 100 ' Linière Saint-Pierre 18 100 j Manila 18 100 Union linière 18 275 Nouv. linière du Canal . 24 250 Filature Rey, Ledeberg.. 12 150 Geirnaert 30 40 Filature du Rabot O 600 ; Vandowalle 0 . 1QÔ i Gallet 0 100 Blanchisseries 2fr24-30 650 Divers » 18 à 24 600 Total: 13,715 De ces 13,715 travailleurs, il y en a en réalité plus xle mille qui chôment perpétuellement, tandis quo les autres travaillent deux ou trois heures par jour. La situation est de plus en plus critique. Manque de débouchés, disette de matières premières, insuffisance de vivres, mesures administratives telles que l'obligation pour les ouvriers d'avoir un passeport pour venir à Gand,tout conspire à l'aggraver. A très bret délai, le§ usines où l'on travaille encore seront j obligées de fermer leurs portes, par. manque d< matières premières et d'argent. En ce qui concerne ce . dernier point — 1< manque d'argent — on estime que la. charg assumée par les industries textiles réunie (cotonneries, linières et corderies), du fait de: avances consenties aux ouvriers, de la fabri cation pour le stock et des créances non ren tréea s'élève à un total de cinquante milliom de francs. L'industrie de la construction n'est pa; moins en danger; ce ne sont pas seulement le matériaux de construction qui font défau (bois, métaux, etc.), mais ce 6ont principale ment les moyens do transport; il ne faut pa: songer à 'utiliser les voies ferrées, et presque tous les véhicules ont été réquisitionnés pai les Allemands. Quant aux petites industries, autant dir* qu'elles sont mortes. La Chambre do commerce de Gand a adresst à l'administration allemande de la Flandr< orientale une lettre où elle signale cette situation et demande qu'on y porte remède immé diatement. • - A Vilvordè A propos des bruits qui courent sur la conduite de M. Buisset, M. Ch. Bouvin, secrétaire de la Banque Nationale à Malines, écrit ce qui suit: Je ne suis pas suspect de camaraderie politique ou autre à son égard ; mes relations avec lui ne datent que de l'occupation alleinande et n'ont eu d'autre cause que celle-ci. Je puis dire, sans crainte d'être démenti par aucun do cfcux qui, comme moi, en ont été les témoins, que, pendant cette période particulièrement critique, M. Buisset s'est dépensé vaillamment pour la sauvegarde de Vilvordè et de ses habitants. Pendant toute cette période critique, l'honorable M. Buisset fut sur pied nuit et jour. Ce vieillard, encore débilité par une récente intervention chirurgicale, fut seul des autorités communales à attendre l'arrivée des Allemands dovsmt l'hôtel de vrlle. d'où il fut emmenc comme otage jusque Grimbergen. Je l'ai revu ensuite presque, chaque jour, intervenant sans jactance mais sans peur dans les mille difficultés suscitées par l'occupation allemande, obligé de se lever presque chaque nuit ^>our répondre aux exigences ou aux réquisitions de l'ennemi. Et, en somme, son action lénitive a sauvegarde Vilvordè et 6es habitants. Car, i. faut bien le reconnaître, en dépit d^ sa situation particulièrement exposée au premier plan de la ligne d'attaque ennemie sur Anvers, Vilvordè (j'entends la ville de Vilvordè) a peu souffert. Et j'attire votre attention sur ce fait que le rapport écrit par un Américain et que l'on reproche à M. Buisset de démentir par pleutrerie, parle de la région de Vilvordè, tandis que le bourgmestre de cette ville ne parle et ne peut parler que do la cité qu'il administre.Vous dites avec raison que ,,rien, pas même la mort, ne saurait forcer un vrai Belge à trahir sa patrie", mais avouez que même, sans tenir compte de cette contribution que je crois de mon devoir d'apporter à la justification de M. Buisset, il ne peut être question de trahison dans tout ceci. Au Un médecin français, fait prisonnier par les Allemands le 22 août, vient de rentrer en France après près d'une année de captivité en Allemagne, il a vécu chez nos ennemis des heures pénibles, après avoir assisté aux atrocités commises en Belgique. Voici son récit tel que le public le ,,Petit Parisien" dans eon numéro du 17 août. On verra qu'il confirme de façon navrante les récits que nous avons publiés jusqu'ici des crimes perpétrés il y a un an par les Allemands dans notre malheureux Luxembourg : Le 22 août, après avoir couché à Latour (Belgique), mon régiment passait à Etlie, vers 6 heures du matin, se dirigeant vers Arlon. A la sortie du village, la route s'engage dans une vallée, entre des collines de' faible autitude, et suit à peu près parallèlement le Ton, petite rivière affluent de la Semois. C'est là que l'attaque commença. La bataille fit rage toute la journée. Les formations sanitaires avaient regagné Ethe en se jetant à la rivière, dont la traversée fut des plus pénibles. • La nuit, les coups de feu cessèrent. Le lendemain, dès qu'il a commencé à faire jour, nous sommes sortis. A ce moment, il n'y avait plus un seul Allemand dans le village; quelques gradés français ralliaient les hommes et les emmenaient par la route où nous étions venus la veille. Nous avons décide, le dr. B. et moi, de rester pour soigner les blessés qui commençaient à affluer de toutes parts. Nous n'avions aucun médicament ou objet de pansement/ si ce n'est quelques paquet^ de coton sauvés par le6 infirmiers. Vers 9 heures çlu soir sont arrivées !es premières patrouilles ennemies, puis le gros de la troupe a 6uivi peu après. Les Allemands nous firent sortir et ont déclaré que nous avions trop de personnel. Après m'avoir laissé dix infirmiers, ils ont emmené tous les autres ainsi que tous les blessés pouvant marcher. Cinquante mètres plus loin environ, ils les ont poussés dans un coin et les ont fusillés avec leurs mitrailleuses. Uu grand nombre ont été tués ; quelques-uns ont pu se jeter à terre et n'être que blessés. Un petit nombre ont réussi à s'échapper. Pour justifier ces assassinats, nos ennemis prétendirent que quelques-uns de ces soldats avaient tiré sur eux. Cela était absolument faux, puisque tous ceux qui avaient été emmenés étaient désarmés et que la plupart avaient les mains liées derrière le dos. En même temps, les Allemands procédaient à des arrestations arbitraires qui ont duré pendant quatre jours, jusqu'au jeaidi 27 août. Ils ont continué à tirer au hasartf, sur lous ceux qu'ils pouvaient atteindre: hommes, femmes, enfants. Je citerai un vieillard de quatre-vingt-trois ans auquel j'ai dû amputer le bras le lendemain; uno^jeune femme et son enfant, tués tous les deux; le curé du village, âgé de ulus de soixante-dix ans. En outre, ils faisaient le sac du village, mettant le feu à presque toutes les maisons et fusillant les habitants et mêms les. aBmfflg fliii fw.ajeçt,, fia eeyt gjtj,-. > mer à trois cents environ le nombre de civils tués pendant ces journées. > J'ai failli moi-même être fusillé. Heureuse-? ment, ma connaissance de la langue allemande ; me sauva. Je fus gardé pour soigner des bles-; sés. Nous organisâmes alors une espèce de formation sanitaire qui fonctionna tant bien que mal. ; La vie dans le village était devenue sauvage. Les animaux se promenaient en liberté et on 5 les abattait sur place pour la consommation. 5 Pendant ce temps, les maisons continuaient à ; brûler» Aux frontières. Les Allemands ont commencé les réquisi-i j tions de seigle battu. Le prix payé comptant est assez bas ; seize francs les 70 kilos, i A Lille ils ont exigé 165.000 kilos de foin des 300.000 k,ilos que la récolte a produits et à Stabroek, 168.000 kilos des 200.000. Ces faits ont causé beaucoup de mécontentement parmi les paysans, d'autant plu* que le prix donné n'est pas proportionnel à la valeur des produits. tr-*• L'emnipie il pitle Lente Au moment où la guerre éclata, la question de la gestion des ports faisait en Belgique l'objet de sérieux examens. A la paix, le problème sera à nouveau soumis à discussions et enquêtes. A ce propos, un ré^ sumé du dernier compte rendu du conseil d'administration de la Société anonyme exploitant le port de. Londres fournit des indications suggestives. Ce rapport analyse le fonctionnement et les opérations de la société au cours de l'année ayant pris fin le 31 mars écoulé. Le mouvement du port s'est considérablement ressenti des effets de la guerre. Le trafic se chiffra „par 26.842.730 tonnes contre 30è816.381 t. inscrites en 1914. La valeur totale des exportations et des importations du Royaume-Uni (à l'exclu-■ sion des marchandises venues des côtes) fut, au cours de l'année terminée fin décembre dernier, de £ 1.222.830.606, comparativement à £ 1.403.555.065, en 1913. Dans ces totaux, Londres figura pour £ 396.190.333 en 1914, contre £ 411.792.149, en 1913. Cependant, il est à remarquer qu'alors que la pourcentage de la régression subi par le Royaume-Uni fut de 12.87, celui subi par Londres ne fut que de 3.78. Il est significatif que, malgré l'interruption du trafic avcc les ports de la Baltique et du nord de l'Europe, les importations, en ce qui concerne les cîocks de Londres, ont progressé de 169.672 tonnes, tandis que les exportations ont diminué de 72.791 tonnes. Le résultat financier de l'année envisagée so traduit comme suit: Recettes générales .... £ 3.738.795 Dépenses •"•••■»» 2.378.979 Bénéfice brut £ 1.350.816 Après déduction des charges, et en y i ajoutant le reliquat de l'exercice clôturé | au 31 mars . 1914, les bénéfices sont rame-i nés à £ 401.624. Après déduction du coût de travaux d'entretien et de sommes mises en réserves légales et pour pensions, la balance des revenus atteint £ 187.808, en rémunération d'un capital .dépassant 26 millions de livres. Le tonnage pouSJr compte de l'Etat, usant des docks, monta à 670.000 tonnes. L'accroissement du tç^fic d'importation du port de Londres provient de ce que le port de Southampton est actuellement au service exclusif du gouvernement et que ce trafic fut détourné vers la Tamise. Le mentant du tonnage ainsi attiré fut approximativement de 661.000 tonnes. Vingt navires capturés, d'un tonnage global de 32.000 tonnes,. 6ont entrés dans le fleuve. Parmi les craintes exprimées naguère «ai sujet de la régie d'un service public confié à une société par actions,, on émettait celle • de voir semblable association 6e préoccuper avant tout des intérêts de ses actionnaires. La Société du port de Londres répond tacitement aux doutes élevés en publiant la nomenclature suivante de ses participations, en parties volontaires, aux charges publiques. Elle assuma le contrôle de tous les navires entrés dans la Tamise; construisit un pont militaire réliant Tilburg à Gravesend, 235 hommes et 22 officiers appartenant à son service de dragage coopèrent en France au déchargement des transports de l'armée, et 362 arrimeurs recrutés parmi ses ouvriers contribuent à- des travaux similaires. De plus, 1.737 membres du personnel du pert ont rejoint les forces de la Couronne et 770 dockers furent, à la suite de son assistance, enrôlés dans les services de l'armée. Enfin, la Société a procédé gratuitement au déchargement et à l'emmagasinement des dons alimentaires offerts par les colonies et ainsi que d'envois de même nature expédiés d'ailleurs. L'organisme créé par l'initiative privée, et dont il vient d'être question, a tait de Londres le plus grand port continental, et il semble, si1 les renseignements qui nous sont parvenus dernièrement sont exacts, que ses dirigeants étudient le prolongement des installations londonniennes jusqu'à Tilbury, dont le port serait englobé. Tilbury jouerait alors, au profit de Londres, le rôle rempli par le îloe^k y^n Holland au bénéfice de Rottei'dflqfl., '

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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