L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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15 January 1916
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33ème Année N®, 449 6> cents (10 Centimes) Samedi 15 janvier 19S6 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer «Journal Quotidien du matin paraissant en Hollande Beige est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent ôtre adressées au buredu cïe rédaction: N. 35. VOORBURGWAL 234-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. _ , , . ( Charles Bernard, Charles Ilerbict, Comité de Rédaction: • _ , , , | René Chambry, Emile Painparé. Pour I©» annonces, abonnetnems et vent„ au numéro, s'adresser & l'Admniinistraition d=ï Journal: N.Z. Voorbupgwal 234-240, Téléphone: S77S. !ims1er(fam Abonnent enisc HoilantfeH.I.SOpai-mots. Etranger fi. 2.00 Annoncesi 13 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. De pi se mope-t-on? JTous avons appris avec un haussement A'épaules la nouvelle de la flamandisation de l'université de Gand. On ne peut pas empêcher les boches de faire remplacer sur les enseignes le mot „coiffeur ' par frimeur". i^a flamandicalion ou, plutôt, la prussification de l'université de Gand par von Biœing n'a pas plus d'importance. A notre retour on surpeindra l'enseigne et yoiià tout. Cependant, comme on pouvait s'y attendri-, les petits journaux bas-allemands mènent grand bruit autour de cette affaire-Ils y trouvent le thème d'un parallèle entre le bon gouvernement — lisez, von Bissing, et le mauvais gouvernement — entendez le Roi Albert. Charmante confusion qui rappelle celle des touristes qui visitent le Palais public de Sienne. Ambrogio Lo-xenzetti a peint sur ces murs vénérables une fresque célèbre où l'on voit d'un côté un paysage planté de vignes, coupé de rivières, avec des villes à créneaux d'où descend un flot de promeneurs endimanchés. De l'autre ce ne sont que champs ravagés et maisons en flammes. Or, quand nous disons on voit, c'est une façon de parler. Le temps a terriblement abîmé cette peinture, si bien que les visiteurs perplexes, confondant une image avec l'autre, croient découvrir l'allégorie du bon gouvernement devant le mauvais gouvernement et, vice verea. Peut-être ne s'est-il pas encore passé un laps de temps assez long depuis le sac de Louvain et l'incendie de Termonde pour que nous puissions excuser ces messieurs de la ^yiaaan^çhe J3tean" de verser dans la même7 erreur. Bizarre mentalité qui leur fait préférer . une Flandre, ruinée et torturée avec une université allemande à une ; Flandre prospère avec une université française. Renonçons à comprendre. Cette université allemande, toutefois, n'existe encore que sur le papier. C'est une apnarence, une ombre. Que fera von Bissing pour que cette ombre devienne une réalité, c'est-a-dire où cherchera-t-il les professeurs, les élèves? Appellera-t-il les I>e Clercq et les Jacob à occuper les chaires où brillèrent tant de savants illustres? Ils sont bien petits Car vous pensez bien que pas un des professeurs actuels ne veuille s'associer à une oeuvre que les flamingants clairvoyante tiennent pour un piège grossier et qia ruine définitivement toutes les espérances qu'ils avaient* de voir un jour l'université de Gand passer entre leurs mains. M. von Bissing, dit-on, fera appel à des Savants hollandais. Noua linons dans le jjTelegraaf" que des ouvertures auraient déjà été faites auprès d'aucuns parmi eux. . H. Sleeswyk, dans son article ,,011anda Ir-redenta" de la ,,Toekomst", dont nous parlions l'autre jour, -semble même avoir posé sa candidature. Autant vaut charger d'un cours le fils de M. von Bissing lui-même ou «l'importe quel agrégé de Bonn, d'Iéna, de Mumçh ou de Berlin. Il ne leur sera pas beaucoup p'us difficile de parler néerlandais en allemand qu'à M. Sleeswyk de faire le contraire. De quelque façon qu'on retourne la question, l'université soi-disant flamande de Gand n'aura jamais avec le flamand lui-même que les plus ' lointains rapports.Mais, pour faire une université il ne faut îpas que des professeurs- Il faut encore des élèves. Et, ceux-là, où donc M. von Bissing îra-tril les chercher ? Les quelques primaires j qui font chorus aux rédacteurs des , ,,Vlaamsche Nieuws, Post, Stem" et autres ne sont pas même assez nom- ! bi us, heureusement, pour remplir uni seul auditoire. Les autres, jeunes gens de , 18 à 25 ans, estimeront que leur place n'est i pas sur les "bancs d'une école allemande quand leurs copains se font trouer la peau précisément pour les sauver des boches. Et, à moins qu'on aie les y conduise entre deux soldats, baïonnette au canon, ce qui rentre (assez dans les méthodes allemandes, nous ne (voyons pas encore comment M. von Bissing garnira les bancs de ,,son" université. Pour dire la chose familièrement, le freiherr qui yeut faire un civet ne trouve pas de lièvre. "Vrai, il y a de quoi lui faire perdre patience. Sa mauvaise humeur va se retourner contre les flamingants eux-mêmes. ,,Vous vouliez une université, je vous la donne, vous n'en voulez plus!" M. von Bissing va croire que les flamingants, comme tant d'autres, se sont moqués de lui. Et le plus drôle, c'est que ce n'est pas vrai. Charles Bernard, -■ 1 — —1 — , I prspis ta mise an1 point Dann son zèle à défendre son ami Dom Ger-ïîi;.ï.i (quel nom de circonstance) Aïorin, M. le j chanoine Heynssens s'est !a - ré a . à < r. i- lé livre „La Guerre Allemande et le Catholicisme'', et cela dans un pays neutre. Or en publiant cet ouvrage, le Comité .catholique de propagande française à l'étranger a précisément eu pour but d'ouvrir les yeux aux •catholiques des pays neutres, et, h en juger par le grand nombre d'éditions do la brochure, a réussi au delà de toute espérance. Sans doute, si tous les collaborateurs de ,,La Guerre Allemande et le Catholicisme", quoique i&M foftnu» » Paris, n'ont gas à l'étranger la notoriété, plutôt fâcheuse actuellement, de Dom G. Morin, ils ont, à l'encontre' de ce dernier, fait belle et utile besogne patriotique. En agissant de la sorte, ces bons Français ont eu pleine et entière approbation de Mgr. Amette, cardinal de Paris, qui a écrit ces lignes en tête de leur oeuvre: ,,A l'heure où la France subit, avec, l'aide de nobles , et puissants alliés, nne guerre formidable, tandis que ses armées, avec un courage eb une endurance héroïques, soutiennent l'honneur do son drapeau, tous ses fi]ls doivent avo^ir J à coeur de défendre., aux yeux des peuples non ' engagés dans la lutte, la justice de sa cause et j ses titres à l'estime du monde civilisé. ,,C'est cette légitime préoccupation qui a in- ! spiré à une élite de catholiques français le J dessein du livre ,,La Guerre Allemande et le Catholicisme." t,Les divers chapitres qui composent ce livre ont été écrits par des hommes d'une doctrino sûre et d'une fidélité, absolue à l'Eglise unies à une compétence indiscutable et une documentation certaine. Nous pouvons attester que les considérations qu'ils exposent et les faits qu'Us racontent méritent toute créance." II serait à souhaiter que D. G. Morin ait suivi le conseil-du cardinal Amette, mais, parce qu'il est ..très apprécié en Allemagne", ce . ,,Français jusqu'à la moelle", poussé par son ) ..zèle intempestif de l'honneur de l'esprit français" et >,mû par la reconnaissance pour ses hôtes", se mit dans une revue allemande a attaquer avec la dernière «violence l'oeuvre de ses compatriotes, et ce pour défendre les savants catholiques allemands contre une accusation de modernisme. Il ne faut vraiment pas avoir la moindre notion de patriotisme pour prendre cette attitude, et on doit être aveuglé par l'amitié pour y chercher des circonstances atténuantes. M. Heynssens déplore que plusieurs écrivains catholiques français n'aient pas écrit dans ,,La Guerre Allemande et le Catholicisme", mais, qu'il se console, tous ne pouvaient pas collaborer au même ouvrage, et deux au moins de ceux cités par lui ont écrit des .chapitres da^is le nouveau livre publié par le Comité' catholique de propagande française a l'étranger. Cet ouvrage, ayant pour titre: ,,L'Allemagne et les Alliés devant la Conscience chrétienne", contient un arsenal incomparable d'arguments et de- faitB contre les sonhismes et les mensonges de nos ennemis. Gageons que Dom Morin, ,,Français jusqu'à la moelle", en séra enchanté. M. Heynssens blâme sans doute, mais semble néanmoins considérer comme une peccadille l'incartade inexcusable de Dom Morin; or, ceci n'est pas du tout l'avis des Pères Bénédictins de Maredsous qui, hommes d'études également, mais patriotes avant tout, souffrent cruellement de l'attitude prise par leur confrère. Ce n'est pas non plus l'oninion do leur supérieur, le Révérendissime père Abbe, qui, dans une lettre adressée au journal le ,,XXe Siècle", a blâmé publiquement, en termes sévères et sans circonstances atténuantes, Dom Germain Morin. Oo ne ?ont r>•»«* 't. com^nentai^iNq oknit <-.f i passionnés, mais des faite; Pour ceux qui ne le i comprennent pas, nous dirons cette fois — comme M. le chanoine Heynssens — que la parole est d'argent et le silence est d'or. I Un ancien élève de l'Ecole Abbatiale de Maredsous. I —— Un peuple délions C'est du brave petit peuple serbe qu'il s'agit. Ecrasé, il n'est pas démoralisé et, comme le peuple belge, il se grandit dans l'épreuve et se raidit dans sa résistance obstinée. Un cortège de cent soixante prisonniers serbes a récemment traversé Budapest, raconte le correspondant du ,,Morning Post". Les malheu-roux étaient fatigués, déprimés et la façon dont ils se jetèrent sur les aliments qu'on leur présenta montra combien ils étaiont affamés. Un des prisonniers déclara que le repas qu'il faisait était le premier convenable qu'on leur ' offrait depuis -uno huitaine. Un des trois officiers qui se trouvaient avec eux, le capitaine Telenks Vyovitch, assura que les Serbes combattraient jusqu'au dernier homme et que c'était une erreur de croire que l'ar-mée serbe était anéantie. Nous savons, dit-il, que la Serbie entière est occupée par l'ennemi, mais ce qui subsiste de l'armée serbe se battra en Albanie' et au Monténégro aussi longtemps qu'il y restera un homme valide, car le soldat serbe ne demandera jamais merci. • Le moral de l'armée serbe n'est nullement abattu : elle continuera la lutte au Monténégro pendant l'hiver, ou rejoindra les Alliés sur la côte. Si nous sommes réduits à .perdre notre patrie, nous résisterons néanmoins tant quo le dernier d'entre nous vivra. On demande à l'officier comment il avait été capturé avec des milliers de ses compatriotes. ..Nous fûmes encerclés, dit-il. nous fûmes écrasés sous le nombre et mitraillés sans merci, et dans une telle situation il eût été fou de no pas nous rendre et d'affaiblir encore notre pays en nous faisant • tuer obstinément, mais nous ! avons résisté aussi longtemps que nous avons vu quelque chance de nous défendre. Les deux autres officiers approuvèrent ces déclarations. L'officier hongrois qui escortait les prisonniers raconte que tous se montrèrent comme - leurs officiers, des combattants d'une vaillance à toute épreuve, et des prisonniers pleins de fierté, mais néanmoins fort courtois en captivité. Aucun d'eux ne se plaint et ne pose de questions. Ils envisagent leur sort avec philosophie et, ^ chaque fois qu'on leur offre quelque chose, ils remercient avec gratitude. Le kaiser a certes raison H» avec égards, dans 6es proclamations bourfones, ce peuple de braves gens que son caprice tyran nique a si cruellement torturés. Mais i! se trompe lourdement s'il espère conquérir l'âme du ?~-be aussi aisément qu'il a conquis leur territoire. # AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés ouf reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 janvier ds bien vouloir nous envoyer un mandat poste de fi. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: Rortouvellemont d'abonnement. En Belgique. A BruxelleSi Les Allemands ont décidé de lever progressivement le moratorium. Au début de la guerre, le terme des protêts avait été fixé à dix-neuf mois et sept jours. Toutes les autres mesures qui concernent le droit des effets rétroactifs pour tontes les- traites tirées et. payables dans le territoire du gouvernement général avant le 3 août 1914 devront être payées le 31 jauvier 1916 et jusqu'à concurrence de sommes dépassant 200 francs. Pour toutes les traites en dessous de 200 francs ou n'étant pas payables dans le territoire du gouvernement, paiement est remis à 22 mois et 7 jours. Le protêt ne peut être fait quo dau* les sept .derniers jours des termes susdits, mais doit alors être également appliqué durant ces sept jours. Pour toutes îea traites, à partir du 1er février 1916, le terme de protêt est fixé de 5 à 7 jours et le terme^d'exercice du droit rétroactif'est prolongé de 14 jours. Le moratoiium des barques est levé pour autant que les fonds réclamés servent à payer des dettes d'achat de matériel ou ■ d'articles commerciaux. Les tribunaux sont chargés de jugea- du bien-fondé d'une intervention judiciaire, d'après le règlement arrêté par le Roi des Belges, au eas d'un refus de paiement éventuel. Ces nouvelles ordonnances entrent en vigueur le 1er février 1916. La compétence dés tribunaux pour accorder un délai de paiement reste maintenue. * * -if- Un Bruxellois, nommé Jean Tordeur, qui habitait la Hollande, portait assez fréquemment des lettres en Belgique. Il fut arrêté un jour à la frontière, conduit à Anvers et transféré à Bruxelles, à l'hôtel — gratuit — de l'avenue Ducpétiaux. Il traversait précisément la ville afin de gagner la prison, lorsqu'il crut pouvoir pro- . fiter de l'inattention des soldats qui l'ac- : compagnaient pour prendre la fuite. Deux ! balles l'atteignirent bientôt. Tordeur tom- 1 ba et resta étendu sur le sol, perdant son sang à flots, sans qu'un des Teutons fit mine I de lui porter secours. Le malheureux suppliait qu'on mit fin à ses souffrances, qu'on | le conduisit à l'hôpital ou bien qu'on l'ache- j va sur place. Rien n'y fit. Les brutes reste- 1 i%nt insensibles. Enfin, le malheureux trépassa. Les soldats du kaiser apportèrent ! alors son cadavre à la Kommandantur et firent rapport à v£m Bissing, tout simplement. Est-ce que celui-ci approuve ses subordonnés ? * * * Les Allemands ont mis sous séquestre la Compagnie Juco, 25 rue du Faubourg, et la maison Xavier Faguer, 59 rue St. Jean, et tous ses établissements belges.- E. Kleefeld, rechts-anwalt. est nommé séquestre de ces deux firmes. • * ■* Nous apprenons la mort, survenue à Brusel- ' les le 4 janvier, de M. le baron Emmanuel Coppens d'Eockenbrugge, juge au tribunal de Jre instance de Bruxelles et beau-frère de M. 1 IL Carton de "Wia-rt, ministre de la, justice. Encore très jeune, — il était âgé de 35 ans à peine —- M. le baron Emmanuel Coppens avait débuté dans la magistrature ccrijime substitut du procureur du . Roi à Ma!mes. Deux de ; ses frères, volontaires dans notre année, ser- ' t'ent en ce moment, l'un comme officier, l'autre comme sous-officier, au régiment des grena- , diers. A Anvers. Par ordre d'un des nombreux tribunaux de campagne les condamnations suivantes ont été prononcées: 1. Siegmund Katz, commerçant, à Anvere: à six ans et un mois de réclusion; 2. Guillaume Franse, cultivateur, à Anvers: 4 ans et un mois de réclusion; 3. Gérard Dewever, cordonnier^ à Anvers: 3 ans et 6 mois de réclusion; 4. Grégoire Crabbe, inspecteur, à Anvers, Bt Josèphe Lissen, vendeuse, à Anvers: chacun à 2 ans et 6 mois de détention. Toutes ces condamnations ont été prononcées pour trahison en temps de guerre, dit ; une proclamation de von Hue ne en date du ; 4 janvier. îi vr Le service de la recette et du contrôle des | iroits du port d'Anvers donne pour Ja statis- I tique de la navigation intérieure pour l'année ' 1915 : à l'entrée, y, 858 navires jaugeant j 2,517,809 tonnes; à la sortie, 10,257 navires jaugeant 2,698,363 tonnes. Il y avait eu en 1914, à l'entrée, 27,249 navires jaugeant 3,142,811 tonnes, et à la sortie, 26,172 navires 1 jaugeant 5,959,933 tonnes. Il y a donc pour l'année qui vient de s'écouler une diminution, i l'entrée, de 17,391 navires d'une'jauge totale le 3,625,002 tonnes, et, à la sortie, de 1,915 navires d'une jauge totale de 3,251,570 tonnes. % * -sfr Nous apprenons avec regret la mort, à Paris, lu sculpteur Rembrandt .Bugatti qui habita Envers durant de longues années. Qui ne 6e souvient de ce grand garçon maigre, à la phy-uonemie tourmentée, occrpé tous ies jours avec m zèle inlassable à reproduire dans la glaise les inimaux de notre Jardin Zoologique? Jeune encore, Bugatti avait conquis une îlace très importante parmi les statuaires français. Il était chevalier de la Légion d'honneur >t membre do la Société Nationale deç Beaux-Ms, * :r j ! Au Pays eîo Liège Les juges boches ne chôment guère. Voici 1 une liste, assez longue, des condamnations le3 plus récentes prononcées par les hommes de loi teutons. Tribunal militaire de la province de Liège. — Au cours de la semaine du 3 au 8 janvier, les condamnations suivantes ont été prononcées : Louis Stevens, boulanger, à Remers-daei, 38 ans, un mois de prison et cent cinquante marks d'amende et, en cas de non paiement de l'amende, à un joui- de priixm par trois marks, pour avoir insulté le kaiser et l'armée allemande. Jean-Baptiste Sonneville, négociant, à Ans, à la détention jusqu'au 1er février 1(916 et à la saisie de son avoine, pour lavoir accaparé trois cents kilogs d'avoine lei. pour lés avoir transportés sans autorisation.Armand Prince, d'Ans, à la détention jusqu'au 1er février 1916 et à la saisie ,de son avoine, pour le même motif. Théodore Zubbax, directeur d'une société jpétroliiere, à Ougrée, à mille marks d'a-Jmeinde ou, en cas de non paiement, à un jour de prison par 15 marks, pour lie pas avoir empêché son fils en âge de service de quitter le pays. Pierre Vincken, négociant, de Moresnet belge, à cinquante marks d'amende ou, en , cas de non paiement, à un jour de prison par 10 marks, pour avoir favorisé l'exportation d'un cheval hors de Belgique. Jacques François, garçon-boucher, de Mores-net neutre, à cinquante marks d'a-niemde ou, un jour de prison par dix marks, parce qu'il a favorisé l'exportation d'un ; cheval hors de la Belgique. Guillaume François, négociant, à-Mores-net neutre, à mille marks d'amende ou, en tas de non paiement, a un jour de prison par dix marks, pour avoir exporté sans autorisation un cheval hors de la Belgique. Céiestine Bousse, épouse d'un marchand de chevaux^, de Liège, à quatre-vingts marks d'amende bu seize jours de prison, pour avoir donné de fausses' indications à l'occasion d'une demande d'autorisation de transport. Palet Auguste, bourgmestre à Val St.~ Siméon, pour avoir gardé des pigeons dont les bagues n'étaient pas soudées. A reçu un avertissement du tribunal. Ses pigeons ont été confisqués. Beerts Léonard, négociant en pommes de terre, à Liège,, à cinquante marks d'amende ou dix jours d'emprisonnement subsidiaire, pour avoir dépassé les prix maxdma fixés pour la vente. Mouvens Walther, charretier, à Aubel, à deux mois de prison pour avoir manqué, en rue, de respect à un officier allemand et avoir eu envers lui une attitude provocante. L'épouse Maria Ter Braak, de Ver-viers, à cent marks d'amende ou une semaine d'emprisonnement subsidiaire, pour avoir manifesté ses opinions anti-allemandes et avoir eu une attitude hostile pendant les débats. Pelzer Joseph, négociant en beurre, à Liège, à huit cents marks d'amende ou un emprisonnement subsidiaire d'un jour pa-r dix marks, pour avoir outrepassé les prix maxima du beurre. Nicolas ïïerbillon, journalier, à Heraialle sous Huy, à trois mois de prison pour vol de fil télégraphique. Joseph Mestrez, bouilleur, à Flône, à six mois de prison du même chef. Camille Charpentier, vannier, à Liège, même peine, même motif. Michel G-érard et Henri Chawet, mineurs, à Beyne-IIeusa3r, chacun à quatorze jours de prison pour avoir fait montre de sentiments anti-ailema.nds. . Joseph Maillard, ouvrier, à Beyne-IIeu-say, à un emprisonnement jusqu'au 1er mars 1916 pour le même motif. Cliarles Garller, bétonneur, et l'épouse Louise Dupont, domiciliés à Liège, chacun à six semaines de prison pour accusations diffamatoires. Un tribunal de campague, réuni en séance le 5 janvier 1916, a décidé, en ce qui concerne le bétonneur Gorller et l'épouse Louise Dupont, née Gorller, tous deux détenus . préventivement à Liège, qu'indépen-dammeut de la condamnation encourue car les prévenus, M. Scohy, qui a été diffamé, était autorisé à faire publier le jugement dans le journaî local dans un délai de quatre semaines, aux frais dès condamnés. iï. Gand. (De noire correspondant particulier.) Von Bissing veut absolument nous doter d'une université flamande. Grand merci, nous n'en voulons pa-s! Ou, pour dire mieux, nous ne vouions pas d'une université flamande instituée par nos ennemis par haine du français et dans le but de tuer j'établissoment actuel dont le renom est mondial, quoique l'instruction y ait toujours été donnée en français! Je vous fais grâce de tout ce qu'on pense en ville de cette amabilité von Bissingienne, à l'adress du peuple flamand! Ceux qui ne sont pas aveugles, ceux qui ont gardé leur libre arbitre, condamnent unanimement le projet. Celui-ci est voué, par surcroît, à l'échec certain et von Bissing, généralement assez roué pour un général prussien, s'est laissé rou-jer Bas î® flamiBgotetes, Les & Zi^geçar. Léo Picard, Minnaert et autres Van Roy, à l'affût d'une dhaire de professeur au nouvel établissement. Peu leur importe d'ailleurs par qui elle est offerte, cette chaire, pourvu qu'ils l'occupent. Et ces messieurs, unis pour faire admettre le projet par ceux qui martyrisent cruellement le pays, sont déjà, entre eux, à couteau tiré à la vue du gâteau dont ils veulent se réserver la meilleure part. Nul, de ceux qui les connaissent, n'en sera moindrement surpris. Ils n'ont jamais eu en vue que l'assiette au beurre et ils sont particulièrement mis en appétit, aujourd'hui que lés crédits sont votés et la flamandisation sur le point d'être un fait accompli. Aussi, pour plaire à leurs maîtres, messieurs les flamingants à tous crins cherchent, par mille flatteries, à être nommés. Je vous ai dit ce qu'avaient fait Picard. Minnaert et le pasteur hollandais Domela Nieuwenhuvs. Et Aous connaissez mieux que moi-in£mo jk>s vilenies du vilain Jacob et du malfaistnt René de Clercq. Mais il est d'autres braillards <jui s'agitent beaucoup: j'ai nommé les frères Van R-oy ! Ils sont trois, tous trois aussi fanatiques, indigènes de Nevele, où leur père exerçait la charge do notaire. Précisément ils ont fait leurs études à l'université de Gand. Le premier est docteur, le second avocat, le tioi-siènjo candidat-notaire. Ils ont maintes fois ameuté la ville par leurs excentricités lorsqu'ils trônaient au ,,'t Zal wel gaan". Un fait qui vous les dépeindra tout de suite : lorsque' des artistes français, invités par le Comité officiel de l'Exposition, donnèrent un concert à Gand, Messieurs Van Roy et leur bande (est-ce que herr Jan Eggen- n'en était, pasP) organisèrent un beau oh.arfvari, sifflant à tue-tête, les premiers chanteurs de l'Opéra qui venaient nous apporter un peu de cette musique française que, même à Gand, nous avons peut-être le droit do préférer au fâcheux boucan orchestré par M. Richard btrauos. Les Van Roy se firent donc expulser de la salle des concerts, mais il arriva ce qui devait arriver, une grande partie de la population wallonne du pays boycotta la1 Worlds l'air gantoise — d'où perte très sensible pour tous les commerçants de la ville. Flamands ou flamingants. L'un des ,.Patates", car c'est le surnom distingué' qu'on leur décerna jadis, — Alphonse, pardon ! Fons, — éprouva d'ailleurs à son tour le châtiment de son inconvenance; Son futur beau-père le flanqua à la porte, refusant que sa fille épousât un monsieur qui. même coiffé d'un haut de forme, n'en restait pas. moins un parfait mal élevé. Ce sont là des' histoires df famille, je le sais, et je n'insiste pas, mais tout Gand la connaît, cette histoire, et c'est pourquoi je ne crains pas manquer au_ devoir de journaliste en vous en touchant un mot. Or, cet Alphonse Van Roy — au demeurant orateur très persuasif — est un arriviste bon teint. Il a été blackboulé jadis aux élections lorsqu'il " représentait le parti flamingant Planckaert; mais il espère bien, sous la domination allemande, conquérir un fromage et s'y installer. Voici sa dernière insolence : il adressa à tous les industriels de Gand une lettre . par laquelle il invitait ceux-ci à conseiller a^ contremaîtres de se réunir en syndicat, sous sa. direction, bien ' entendu. Mais le Fons était trop connu pour qu'aucun de ces messieurs jugeât digne de lui répondre. Que fit alors Patate IIP 11 se précipita à la Kommandantur et fit tant et si bien que, le surlendemain, les industriels recevaient l'a même lettre, au nom do la Kommandantur cette fois, avec ordre d'y répondre immédiatement. Il faut juger les individus à leurs actes. Celui-ci est trop éloquent pour que j'y ajoute un commentaire. Qu'est-ce que Van Roy voulait faire en syndiquant les contremaîtres de nos usines et de nos fabriques ? Et comment se fait-il quo la Kommandantur ait appuyé tout de suite sou étrange et inexplicable démarche?Un fait reste probant : les Van Roy, Patate-I, II et III sont acquis aux ,,Dietsche Stem-men" auxquelles ils collaborent. Cet organe est né sous l'égide des Boches, ne l'oublions pas. Est-ce pour reprendre la campagne qu'ils menèrent ■ jadis dans ,.Do VLaanische Hooge-sohool", un journal qu'ils espéraient voir durer jusqu'à ce qu'on eût jeté hors de l'Uni- j versii'é tiamande toutes les sommités qui y ! enseignent en français, pour occuper leurs fauteuils? Car les Van Roy I, II ou III, les herr Jan Eggen et autres dont nous avons pu juger aujourd'hui la moralité, s'étaient i ou s • ati ;és au ,,Vlaamscho Iioogeschool". Parbleu! Et, pour terminer cette lettre, qu'un homme sûr vous apportera, je vous' raconterai une anecdote dont Alphonse Van Roy fut lo héros, au moment où il était candidat aux élections législatives. Il se rendit un jour à Assenede pour y tenir un meeting et affirmer qu'en dotant Gand d'une université flamande, on allait enrichir tous les cultivateurs des environs. Or, arrivé aux premières maisons du village, Patate demanda da-ns 1e pins correct ..let-terkundig viaamsch" à un bon vieux paysan où se trouvait le local ou M. Van Roy devait prendre la parole. — Mèneer, ik verstooje geen franscli! lui fut-il répondu. Pauvre Alphonse! Il croyait déjà s'adresser à ses futurs élèves et l'un do ses concitoyens ne le comprenait même pas! Et combien d'aventures n'a-t-il pas accumulées, — car il est ^ travailleur, ^ vais intriguant? A tout prendre, j'aime mieux. Robert, son frère cadet, qui n'a pas inventé la poudre mais qui né s'en porte pas plus mal, ou mieux, son aine, docteur pour pauvres dans un de nos plus populeux* faubourgs et qui fait du flammgantisme en chambre, entre un pot de bière et un, petit air de musique, les reins au feu, bien, à son aisel Dams 5©® FZaasdires. A Thielt, les Boches ont condamné trois personnes .à deux années de prison, pour l avoir gardé des pigeons voyageurs. Quatre autres habitants, pour no les avoir pas dénoncés, ont été frappés chacun de neuf mois de cachot et, pour le même honteux motif (car, chez, nous, la dénonciation est le fait d'un lâohe),. trois jeunes gens, â^és respectivement de 13, 14 et 17 ans, econenfe de trois mois de prison. 1 ^ // y a un an 75 janvier 1915: Pris de Nicuport, * un phare a stgnavx allemand. Autour de -a Bassée, recul des Allemands devant les Anglais. Les Allemands réoccupent leurs anciennes tranckées de Xotre-Dame-de-Lo-rette; avance française à Sumt-Jjaurcnt-ISlanzy; à la JSotsselle, bombardement ('■ violente attaque par l'ennemi, ohliqé de. reculer. Bombardement, delà gare de .Vo«rM par des avions français. Actions d'artillerie ae Sotssous à Reims et à l<t-;Téle-d,e-Favx Vosges); destruction d'ouvrages allemands. ..flaques allemandes repoussées à Flireii Argonne) et à la crête au nord de Clémern est de 1 ont-ù-Mousson). Front, oriental-en I russe, avance des Russes en ilam-ric ci sur la listule; bombardement de Itàu-a est de Lodz) par les Allemands; en Gali-cie, bombardement de Tarnof var ies Autrichiens. A u Caucase et en Asie-Mineure région de Karaourga, défaite des Turcs nui yfJT?" 'S0'0°0 prisonniers, ljt canons, 1U,000 têtes de bétail et de nombreux approvisionnements■ ,1 Vienne, manifestations hostiles devant l'ambassade d'Italie. b question à matériel às sleiiis le fer Quelques précisions à propos du matériel belge i,réfugié'' en France, La Belgique possède sur les roies et dans tes garages des chemins do fer français des milliers Je locomotives et de wagons. Il en a été question ces jonrs-ci dans !a presse et nous irons cru intéressant à ce propos de demander i M. k> ministre feegers de nous donner quelles précisions: 1 iôur1Lr'W™-,Pa-6 \ P'as la. oamPfSQe récente du ''S™' » chaque instant, parfois même le I auteur, le matériel des chemins ^egeï. eQ 1uestion- no«s d'"t M. . Je ne commettrai pas l'indiscrétion de ' geStes dœ administra-taons des leseaux français. J'énrouve aveo Wvri63 ml® ^ration sincère pour * oeinre qu elles ont accomplie durant cette ^uerre, comme nous sommes remplis de recon- 2" PO" te jemce. qu'elles nousTt rendus dans notre detresse. .Remarquez tout de suite comment M. Sem-hat a la Chambre des députés, a établi très exactement la distinction entre lœ wa-ons ot les locomotives belges. " ' ivîw prc™ie'?' dont les réseaux français avaient un besoin extrême, ont été mis en 1er-J 8 général ; les administrations françaises occupent de leur entretien et nous réoSmmt pieces d entretien et de rechange dont eiîes ne disposent pas. II y a Ià quelques points à n^/s^r ^ ^ -Angers5 à V t,vSa„C>e ?Ui cofce™e Ies locomotives, la situa- ne pas meme- 11 " y a P8* do pénu- : rie. .Nous avons conservé la. libre disTKx=itior. de co matenel, sauf d'une centaine d'unités." Le sauvetaga <je notre matérlol. ve^'JrT"s T3 tracû ici historique du sauvetage de notre matériel, d'après leur ordre chronologique et pour ainsi dire d'apr'L l'eu- ' Cliamement naturel des faits, 1 — Nous avons eu la chance de soustraire \ 1 ennemi plusieurs milliers do locomotives et do voatures. Quand je dis „o!iance" il fart s'en" tendre. Ceux qui réfléchissant aux événements " imprévus et ituvraisembkWes de cotteCampagne de Belgique se rendent bien compte de • soutehup3, r -" de traTOil *•***, soutenue, d energie tenace, pour enlever à la S6 v? Iennemi Plus'de 200(3 locomotives. ' Songez bien ce que cela représente: 2000 loco- r«0kifomCèïSesb2fvoiebrt ^ .' 4^ dt disait d'"'rat » eaVrière, disa.it do lui dans un journal do son para- diTorœ.™ 0lS Wg0S °nt aCCOmP,; un ^ur ' 19U?™ VOiIà <30U° ^ ,a fîa du mois d'octobre '■ La phase de l'évacuation du matériel est terminée. Deux mille locomotives, des milliers de voitures et de wagons à marchandises se .sont on t t ron v JaJ6-^S lgncS des combattants et-françaises *"•!oS v0,es des Compagnies : mid,"de iTv^"1 * a'"!ÏSi refouI° Ters Ie midi de la. France, éparpillé vers les quatre . au b8sard des --"S.; Notre premier devoir a été de rechercher et le recenser notre matenel. Nous sommes parvenus à établir un classement par ncHies do tout notre matériel roulant avacue en France: locomotives, tenders. voitures, wagons. Chaque fiche constitue un état complet de renseignements. Los réparations. Puis s'est présentée la question de la réparation de tout ce matériel. Plusieurs de nos machines ne se trouvaient pas sans avoir subi des avaries; toutes réclamaient des soins d'entretien plus nombreux à mesure que leur immobilisation se prolongeait. Sous avons créé des équipes volantes d'ouvriers ^ui sont allées et vont de garago en garage

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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