L'étoile belge

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09 December 1918
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MISE SOUS PRESSE ! 4 HEURES DU MATIN L'ETOILE BELGE 'BUREAUX: RUE DES SABLES, 13 Pris de l'abonnement: Pour toute la Belgique, 24 francs l'an; fr. 12.50 pour 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus ETRANGER LA GRANDE SERBIE Le bureau d'information serbe de Paris a reçu yne dépêche de Belgrade disant que le grince-héritier régent a reçu le 1'" décembre en audience solennelle la délégation du conseil national de Zagreb (Agram), composée de vingt-sept membres. La délégation a transmis au prince-héritier une adresse demandant l'union, dans, un nouvel Etat-, de tous les Serbes, Croates et Slovènes habitant les territoires de l'ancienne Autriche-Hongrie avec lë royaume de Serbie, c'est-à-dire la constitution d'un Etat unique de tous les Serbes, Croates .et Slovènes. Le prince régent. Alexandre, qui était entouré de ses ministres actuellement à Belgrade, U répondu à l'adresse et a accepté, au nom du royaume de Serbie, l'union de celui-ci avec l'Etat des Serbes, Croates et Slovènes habitant les territoires de l'ancienne Autriche-Hongrie. Le nouveau royaume de Serbie ainsi jfcgrandi — et auquel, probablement, sera adjoint le Monténégro — constituera le royaume yougo-slave, c'est-à-dire des Siaves du sud. Certains préfèrent la dénomination de Grande-Serbie, car les Slaves du sud comprennent jaussi les Bulgares, bien que l'on ne soit pas d'accord sur l'origine ethnique de ces derniers. On les considère généralement comme des Slaves, mais des ethnographes prétendent qu'ils comprennent surtout des éléments apparentés aux Hongrois, donc d'origine mongole, .qui ont été slavisés pendant le. long séjour qu'ils ont fait dans la Russie méridionale avant d'aller s'installer dans la presqu'île des Balkans. La Grande-Serbie deviendra un Etat important à tous les points de vue. fI groupera sans doute une douzaine de millions d'habitants, alors que le royaume n'en comptait pas fout à fait trois millions en 1911 et en comprenait moins de cinq millions après l'acquisition de nouveaux territoires conquis en 'Macédoine turque en 1913. Ce dernier chiffre sera donc plus que 'doublé. La Bosnie-Herzégovine comprend près de 2 millions d'habitants, la Croatie et la Slavonie en comptent 2 3/4 millions et la Dalmatie 667,000. Il est vrai que l'Italie revendique elle aussi le territoire dal-mate et entre donc en compétition à ce sujet avec la Serbie. De. plus, la Serbie s'annexera sans doute encore quelques districts qui, après la guerre commune contre la Turquie, avaient été altribués à la Bulgarie. Enfin, comme nous l'avons dit, les Monténégrins paraissent résolus à se joindre volontairement à elle. On avait déjà annoncé il y a quelques jours que la skouptehina monténégrine avait volé la réunion du Monténégro â la Serbie. Le roi Nicolas a fait démentir la nouvelle, contestant que la skouptehina ait siégé. Seulement, il \-isait_ l'ancienne skouptehina. Pendant la* guerre et alors que le roi Nicolas vivait loin du pays, où les sympathies pour sa personne paraissent s'être considérablement atténuées, on a procédé'à l'élection d'une nouvelle skouptehina, également sur la base du suffrage universel. Chaque kapélanie qui, auparavant, envoyait à 1a. skôbptchina un .député, en envoya trois. Et d'après une dépêche cl'Agram, postérieure au démenti du roi Nicolas, la réunion à la Serbie fut proclamée à l'unanimité. L'ancienne Serbie n'avait pas d'accès direct à la mer et c'est une des raisons qui la mettait économiquement à la merci de l'Autriche-Hbngrie. Celte situation, déjà intolérable pour un petit pays,ne serait plus supportable pour une puissance qui, à raison de sa population. de ses ressources économiques et du rôle qu'elle a ioué au cours de la guerre, peut maintenant être rangée parmi les grandes nations. Elle aura donc un littoral avec ports qui assureront. son indépendance économique, condition nécessaire de sa complète indépendance politique. FRAWÇE ' j iiUoil tiu -uti'. tie V < ••!?. sou -ecrétaiue d'Etat, roii.'-'.. 'des travaux publics, a déclaré samedi si la U-liambre que les travaux pfévus par la loi de juillet 1017 pour élargir et approfondir la Seine à l'intérieur de Paris vont commencer incessamment. L'approfondissement du tirant d'eau à 4 m. 50 permettra l'arrivée à Paris de chalands de 2,400 à ; 2,S00 tonnes. Un projet complémentaire sera prochainement déposé. ALLEMAGNE Le traitement des prisonniers da guerre On ffiande de Berlin qu'à la sous-com-mission changée par la commission internationale de l'armistice d'examiner les questions se rapportant aux prisonniers | de guerre le colonel français Demain, président, réclama une plus grande liberté ;cies prisonniers en Allemagne. Le délégué allemand proposa des concessions réciproques. Le colonel Demain refusa, les elau-ises ds l'armistice n'en faisant pas la moindre mention. t Le délégué allemand, répliquant, fit allusion aux négociation? de Berne où les Français demandèrent des concessions au ■nom do l'humanité. Les Allemands, les !ayant consenties, demandent donc la réciprocité:!^ colonel Demain répéta que l'armistice ne contient aucune clause relative aux prisonniers de guerre allemands qui se trouvent aux mains des alliés,de telle sorte qu'il ne peut pas discuter ce sujet. Toutefois il déclara qu'il proposera lors das négociations concernant la prorogation de l'armistice qui commenceront le 12 décembre à Trêves, d'intercaler des stipulations '.concernant le traitement des prisonniers (allemands. Prisonniers fiançais tués et bicsaés D upi-C'a les prêtai; : •'.'4 i «ivoHss «cm par l'ambassadeur d'Esmgno à Berlin, : neuf prisonniers fronçais auraient été tués ■à bout portant par la garde allemande du en m» -de Langen=.-lze. Quinze autres auraient été blessés grièvement. Deux délégués de l'ambassade d'Espagne ont été aussitôt envoyés à Langensalze. Leur enquête a confirmé le crime abominable commis contre les malheureux prisonniers français qui attendaient incessamment leur prochaine libération. 11 résulte du rapport des délégués espagnols que l'attitude des prisonniers ne justifiait aucunement la sauvagerie de cette répression. Une enquête approfondie va ûtre immédiatement entamée et le gouvernement français est décidé à no pas laisser impuni ce nouveau crime qui vient s'ajouter à la longue série d'atrocités commises en toutes occasions par des agents allemands sur terre et sur mer. L'opinion publique a été profondément émue en France et en Angleterre quand on a vu revenir d'Allemagne les martyrs que nos barbares ennemis so voyaient contraints de laisser rentrer dans'leur patrie. Elle ressentira, plus violemment encore, la sauvagerie qui a fait assassiner des hommes libérés sur le seuil même de leur prison. De tels attentats révoltent la conscience et appellent un châtiment., Démission ds i'amîiassatieur d'Espagne à Berlin L'Officiel publie un décret acceptant la démission do M. Polo de Bernabé, ambassadeur d'Espagne à Berlin. 11 sera remplacé par le conseiller d'ambassade, le gouvernement espagnol ne pouvant nommer son successeur tant que la situation politique de l'Allemagne ne sera pas) normale. Les Alsaciens-Lorrains demandent l'annexion à la France L'Assemblée nationale réunie à Strasbourg a voté à l'unanimité cette déclaration présentée par tous les- groupes : « L'Assemblée nationale préoccupée de ne laisser subsister ni en France, ni chez les neutres, ni chez les ennemis, le moindre doute au sujet des sentiments véritables des Alsaciens-Lorrains, constate que l'agitation neutraliste était l'œuvre d'une infime minorité ou d'agents allemands et déclare solennellement que, fidèle interprète de la volonté constante et irréductible de la population d'Alsace-Lorraine déjà exprimée à Bordeaux en 1871, elle considère à jamais comme inviolable et imprescriptible, le droit des Alsaciens-Lorrains de rester membres de la famille française. » L'Assemblée nationale considère comme un devoir, avant de s'ajourner, de proclamer à son tour le droit de l'Alsace-Lor-raine d'être rattachée à la France de' façon indiscutable et définitive. » Cette déclaration a été accueillie par de longs. applaudissements. F.lle sera affichée dans toutes lès communes de l'Al-sace-Lorraine.Pillage de magasins à Cologne La population, se disant affamée, a pillé des magasins à Cologne. L'autorité prend des mesures énergiques. Elle a fait fermer toutes les auberges du quartier du port et a fait mettre en sûreté les aeprovisionne-ments destinés au ravitaillement do la population. Do nombreuses forces de police et de garde bourgeoise sont mobilisées. Divers Les Anglais occuperont en Allemagne les villes de Cologne, de Bonn et de Solingen. La « Gazette du Peuple » invite le président Wilson à venir à Cologne, pour y conférer de vive voix sur les questions pendantes avec un délégué du ministère des affaires étrangères de Berlin. Le cardinal von Hartmann ne vaut rien savoir de l'idée de la constitution d'une république rhénane-westphalienne. Le sort de l'ex-fcaiser et de l'ex-kronprinz Le « Nieuwe Rotterdamsche Courant » annonce que le gouvernement allemand a communiqué au gouvernement des Pays-Bas sa décision de ne pas s'opposer à l'exigence éventuelle des Alliés que l'ex-kaiser et T ex-prince impérial soient traduits devant aine cour suprême internationale. Vingt dynasties détrônées Un journal néerlandais a calculé que la révolution allemande a coûté le trône à vingt dynasties. à78 personnes de sang princier perdent par là leurs droits à la couronne. La fuite »1u grand-rîuc de Srunswick ! On annonce d© Berlin que le couple ducal du Brums-vrack a pris la Imite eft Se trouve actuellement à Gmuenden. AUTRÏÇHE-HONGR3E Manifestations anti-allemandes à Prague Des manifestations anti-allemandes ont eu lieu au début de la semaine à Prague. Des civils et des officiera allemands ont été molestés par la foule. L'autorité a fait fermer les cafés allemands. Dans les deiux théâtres de langue allemande les représentations ont été troublées et ont dû être interrompues en présence des manifestations hostiles. SEKBEE L'imité nationale Devant les délégués du conseil national, le prince héritier régent de Serbie a. proclamé vendredi « au nom de S. SI. le roi Pierre, l'unité de la Serbie àvec les provinces de l'Etat indépendant des Serbes, Croates et Slovènes dans le royaume unitaire des Serbes, Croates et Slovènes. » ANGLETERRE L'cx-kaiser doit être jugé Le premier ministre, M. Lloyd George, a 'déclaré vendredi que le kaiser doit être poursuivi pour un crime qui a valu à des millions des meilleurs jeunes gens d'Europe d'être envoyés à la mort et à la mutilation. Le kaiser et ses complices devraient être juges devant une cour internationale. Les délégués britanniques à la conférence de paix useront de toute leur influence afin | que justice soit faite. Un historique de la victoire par Lloyd Ceorge Dans un meeting monstre à Leeds, M. Lloyd George a fait samedi l'historique de la guerre rappelant qu'il y avait précisément deux ans qu'il est arrivé au pouvoir pour conduire la guerre : « A cette époque, a-t-il dit, nos trois alliés, la Belgique, la Serbie et la Roumanie étaient envahis. L'allié russes allait s'écrouler. La Grande Bretagne avait subi deux défaites humiliantes de la, part du moins formidable et du plus vil de ses ennemis, la Turquie. A l'Ouest, après des pertes colossales nous n'avions pas réussi à rompre le front ennemi à la fin de 1916. Les pertes causées par les sous-marins allaient croissantes. » ïélla était la situation à la fin dè 1016 lorsque le nouveau gouvernement arriva au pouvoir. Son premiav soin fut d'unir les hommes d'affaires aux hommes d'Etat. Ce fut le début du cabinet de guerre impérial avec des représentants de tous les grands Dominions et de l'Empire de l'Inde. La première question importante était de trouver les moyens de faire éoliouer la campagne sous-màrine sinon la guerre serait perdus ; la Franco serait coupée du monde et les Américains no ! pourraient arriver. Nous avons réussi puisque maintenant nous avons construit trois ou quatre fois plus de navires avec moins d'ouvriers, que l'année passée. j> M. Lloyd George fit ensuite l'éloge du système de rationnement des vivres, principalement de celui de lord Rhondda. Le système de convoiemeht des navires sauva des millions de tonnes de vivres. Peu à peu, nous avons défait la Bulgarie et la Turquie de sorte que l'Autriche-Hongrie dut également se dire : « C'est fini ». Au moment de la crise, le 21 mars 1918, AI, Lloyd Geoi'ge télégraphia à M. Wilson d'envoyer 120,000 faaiassins par mois. M. Wiison r«iond.it : « Envoyez des navires)*. Les Américains expédièrent 1,900,000 hommes dont' 1,100,000 furent amenés par la marine commerciale britannique. Au-! jourd'hui tous les ^pus-marins ailomands se trouvent dans les ports britanniques. -Parlant des problèmes de l'avenir, M. Lloyd George dit qii'ilà sont doubles : législatifs et administratifs, ces derniers étant les plus) importants, car ils comprennent la question de l'hygiène, celle des transports et enfin celle des terres et de la production. « Vainqueurs dans la lutte pour le proprogrès de l'Humanité, nous devons être résolus à élever la Grande Bretagne à un niveau qu'elle n'a j'amais'connu. » ETATS-UNSS ffln'bl&më au sénat le voyage présidentiel ttfi Eurspo L® sénateur républicain Knos, ancien secrétaire d'Etat, a. déposé au sénat une résolution proposant la remise jusqu'après la conférence de la paix, des questions concernant la constitution de la sociét? des nations ainsi que tout changement radical dans les anciennes lois internationales régissant la liberté des mers. Le sénateur républicain Sherman proposa de déclarer vacant le siège présidentiel par suite du départ de M. Wilson. il. Sherman, après avoir reçu l'assentiment du sénat en critiquant la voie suivie par M. Wilson, déclara que le voyage du président n'çst pas justifié et pourrait être néfaste. Il insista sur le fait que le départ du. président suspend le pouvoir législatif du Congrès. Le sénateur démocrate Williams, répondant à M. Sherman fit remarquer que MM. Roosèvelt et Taft avaient franchi les frontières du pays alors qu'ils étaient présidents. M. Williams dit que M. Wilson désirait avoir des conversation^ franches et sincères avec MM. Lloyd George, Clémcn-ceau et les autres premiers ministres alliés. M. Williams ajouta que la victoire républicaine aux élections démontre simplement que le peuple croyait que les républicains accorderaient mieux que les démocrates, leur appui aux efforts de M. Wilson pour continuer la guerre. La résolution déposée par le sénateur Knox prévoit également le retrait immédiat des forces expéditionnaires américaines do l'armée et de la fifotte et l'abolition clés pouvoirs présidentiels pendant la guerre dès que l'ennemi aura satisfait aux conditions de l'armistice. INTERIEUR Flamamdiseï,' la.- Fia-mire Les flamingants, qu'ils se proclament activistes ou non, feignent, de croire, pour le faire accroire aux autres, qu'ils ont derrière eux la grande majorité des Flamands. Rien n'est plus faux. Les Flamands considèrent les flamingants comme leurs pires ennemis. S'il était nécessaire de le démontrer nous renverrions nos lecteurs qux deux journaux principaux de la presse gauloise : la Flandre libérale et le liicn public. Voici Un extrait caractéristique do la Flandre libérale : Mardi et «mercredi de.rn.ier doux fconpa d'animés français ont traversé Bruxelles, au metfou d'ovaittons que l'on dievitia. Il ne conviant donc pas à noire monde oifftcîal qus la ville,- ccnsklérée par toi commis la « capitale des Flandres », lasso à l'année française un accueil trop sympto-snatiiqive ? La sympathie ardente e.t enthousiaste que cotre population — ouvriers et bourgeois — a manifestée unanÉnemeint pendant la guerrô à l'égard des prâsorjnâei's l'i ançais, est un des faite Ses plus évidente qui se puissécit affirmer. Les arrêtés- .allemands, affichés sur nos maïs il n'y a que peu de semajoes, menaçant de- périmés variées toute nranifeiatiOin de sympathie et de pitié' & 'l'égard des prisonniers français, sont en-coro dans toutes les mémoires, en tout cas dans celles des centaines de Gaatpds et de Gantoises;- de toutes lés classes, qu'ils ont envoyés en prison. I.-aâ 11-anion.gants anti-vàstes ont été enchantés de cas mesures de répression qu'ils avaient aspirées,- de môme que do l'éloignemenit soudain de presque tons tes pàûsanmers français, qu'ils ont conseillé ù laums amis allemands. Les pcT-sonaiateiés quii exercent en haut l'eu tour dniluOT-oe occulte,' orné repris pouir '■-■.ur compte, depuis quinze jours, l'œuvre des 'activistes : :-l faut que ies « ass-isee » de rwioversitô. 'flamande soient établies sans tarder, al ne faut .pas que tes Gantois mané-festent leurs ser.timeiits frane'opUiios... Notes apercevons do mieux en mieux la tendance de ces plans clandestins.- Voici un extrait non moins caraclé-ristique du bien public : u FlQmaoîdiisâr la Flandre », c'est le miî-roÊr iVakraeittes qus tes activistes de l'ex-ié-;- 'eur o»it dressé '< l'usage a - l ^u"es iSaives. 1- "">8 a'y comnrejidront rien. Eux seuls sa-' vent e>e qu'ils veutaat. Et voici oô qu'ils veulent : Supprimer en Flandre tout eawe-igoeniaBt, toute conniaissiaee et tort usage du français ; nayex d'un trait de ptame toute .l'histoire de la Flan/ire et de son MSngui^rtM dieipués le temps où les magistaats cotmmu. naux d'Ypres dèessaiecït leurs comptes £n français jusqu'au jour où nos grands parents à ï'aippaî du doyen llodeabach, de Boulers, protestaient contre las mesures flamingantes du roi Guillaume ; c'est priver la partie flamande <«o la Belgique de l'immense avantage qu'eilo possédait de connaître et de pratiquer deux langues pour élever auteur d'elle une muraille de Chimie qui la séparera do toute relation avec fe mande esté-V- : ' -.u*, .cri faite < s lloliaiidais et de» Boers ; c'est la soustraire à toute culture, latin» st-iVdii.:-e. à toute culture civilisée', pour la livrer tout entière à la se-;le cuilture' gûrmvni pie faite d'espionnage, de fourbe-r et do m-'sis-ougjs ; c'est rep*>i.:r-sur lui n-.èn ' -.in po-j'io'dont la prospérité n'est l'aile que do l'exportation de ses proctait?, , c'est préparer, et youioir -.on appauvrisse- ! misait' et sa ruine. Dates l'intcrét de qui veulent-iis cela ? A les en croire,'dans l'intérêt de la Flandre. Mais prennent-ils les Flamands poux ces n-iaris? Nous feront-ils accroire qu'il est de notre intérêt do ne plus eonnaltire le ■ français — ca»r enfin si nos aïeux -ont toujours pratiqué le hillinguisme c'est appt-i i-eannit.qu'ils y trouvailent avantage. Il n'y a qu'une cause qui peut, être servie par la formule des activistes de l'extérieur c'est la ca.us ■■■ de la Grande Néorlande et c'est eil« Heuôe que conscieimnent. ou inconsciemment ils -«,.vvent. Ils n'ont résidé quatre ans en Hollande dans des million;: ■sympathiques au fiE^ïingaiïtôsme sans avoir suhi rinfluep-ce de ceux qui veutet resserrer les liens entre ieis Zuiid Nederlain.ders et les Noord Ne-dierîande-rs juisqu'qji jour où ils seronj 'cpnfoiidus d'ans une grandie patrie néerlandaise justifiée p.ar la communaïuté de langue. Mais s'il est mne farmrûe dont notre hii-■iriire démontre la fausseté e'est bien cette autiio formuïe : « De Taal is gans.cli het Volik ». Si la languie fait seule la hatéoii'aKté ç>ourquei nos provinces flamandes n'ont-clVs jamais pu 'vivre unies aux provinces hoHewiafees ï Elles s'«o son,', séparées avec ■ bonhe-ur lors des guerres religieuses du xvi* â&cfe; leur ruine com-m-erciale a &ié et sommée au xvn" siècle par les Provinces Unies qui arrachèren1 au Congrès de Mun-ster ïa l'e'-*mieture de'l'Escaut et l'arrèV- ce meut d'Anvers; quand au xvm» siècle l'em-pereur Chaa'les VI voutTat relever le com. mer» d«?.s pi-oviaiaes flamandes par ia créa-lion de ia Compagnie d'Ostende ce sont encore lès Provinces Unies qui remuèresit l'Europe pour la faire supprimer: Et qMcd er in die 1815 à 1S30 la Belgique eut le malheur d'être réuraie à la Hollande c'est des Flamands surtout que les protestations eon-j Iw les niesures t.yrannrâquies du red Cuillau-iae Îuîieoit les plus vives. » Non.cc qui fait lia. nationaiité ce n'est pas 'a communauté de tangua qui n'est qu'un, inisirumeat; r. .!? la emuonmaoté de la pensée, .peu importe l'instrument 0«mt elle s» sert. El cette .communauté de pensée, d'aspiration et d'idéal unit iadissoliuhlement les; provinces flamandes e^t les provinces wal-ionnies qtà au cours des siècles ont lutté «'-.t souffert sous les mêmes dominations étrangères pour secoue? ensemble ïo joug et conquérir ensemble ia liberté. Jamais aucur.fi; division n'a séparé ia cause dos unes rte celle des autres, jamais aucune opposition n'a éclaté entre elles. » Aussi quand le peuple flamoad aura compris où le mène en fin de compte la formule : « flamamdiser la Faralre^» il se détournerai des faux prophètes activistes «t fera jusfâeï à leurs projets séparatistes «t criminels. LE CHATEAU DE GAESBEEK I-io 'Fujaro" anMoneo que la mfanjBise Arconati Visconiti a fait don à la Bel-gicpia du château do Gaeisbeek avec toutes sas ceuvres d'art et son parc. La donation est faite en témoignlagtf d'admiration et de reconnaissance pour les services rendus par la Belgique à la Praflee, L'origine du château de Gaesbeek' remonte à 108ô. Gcdefroid de Lcuvain y mourut en 1251. Les Bruxellois en firent le sac en 1388 pour venger l'assais-sinat d'Iiverard t'Seirclaes. Les de Home en firent au XVIe siècle le domaine le plus important des environs de Bruxelles. Il fut confisqué en 1568,1 après rexéciîtàon du comte -d'F.gmont à Bruxelles ; passa en 1009 à Rané det' Renesse, comte de Warfuswe, qui fit construire la chapelle que l'on admira encore' aujourd'hui dans le parc. La château fut acquis à la- fin du XVIIe siècle par Louis Sehockaert dont la fille, Henriette, par son mariage en 1767 fit passer Gaesbeek dans la famille des d'Arconati Viscomti. Le marquis Paul d'Arconati qui fut,. en l'an V, maire de Bruxelles, mourut en 1821 ; son (neveu conserva au domaine do Gaesbeek toute sa couleur lo- EN PRISON! , Coirime tout le monde, j'ai été arrêté, Conduit à la Kommandantur et emprisonné. Je n'en suis ni plus fier, ni plus honteuS. L'occupation allemande en Belgique a eu ce privilège de rendre honorable ' ce qui aurait été infamant en temps ordinaire. Les faveurs de malhonnêtes gens sont compromettantes on fc glorifie de leurs outrages. Certes, je ne me pose pas en victime, Dieu merci! Mon aventure a môme eu Ses côtés pittoresques, confinant presque au comique et dont j'ai gardé le meilleur souvenir: et ma captivité n'eut rien de terrible. Pourtant, j'avais commis un crime pendable : j'avai3 « insulté des membres de l'armée » ! C'est ainsi $ue fut formulé le jugement qui me condamna. Celui-ci ajoutait même cette circonstance aggravante, que je les avais insultés « en tram » !... La vérité, c'est .jque je m'étais borné à donner, en termes un peu vifs, dans une voiture publique, une petite leçon do convenance à ■un trio d'officiers qui s'étaient conduits envers des dames d'une façon peu galante.On » pu remarquer, dans les rapports Quotidiens que 1* population bruxelloise eut sv*c nos oppresseurs durant l'« occupation s, que la galanterie est une des formes agréables (il en eat tant <Tautres_ qui ne 1er sont pà"s!J de la n Kultur » germanique, —- tout au moins quand elle n'est pas sur pied de guerl'e. On sait comment elle traita les femmes belges à l'époque de l'invasion. Mais, lorsqu'elle consent pour un moment à déposer les armes, elle affecte généralement — pas toujours !-*- envers le beau sexe des procédés d'une parfaite correction. Ren-donS-lui cette justice, une fois en passant. Il faut croire que les officiers que le hasard mit en ma présence par un après-midi clair et glacial de novembre 1915, ignoraient qu'ils no se trouvaient pas dans une ville mise à sac, ou que, trop, occupés à faire de l'œil à de gentes cocottes assises près d'eux, dans le tram qui nous emportait de compagnio, ils avaient oublié touto autre .chose sur la terre ; — toujours est-il que, deux vieilles dames s'étant présentées au seuil du compartiment, archi-comble en ce moment, au lieu de céder leur place aux arrivantes comme la galanterie susdite leur en faisait un devoir, ils restèrent incrustés sur le velours imperturbablement... Alors, quoique plus âgé qu'eux, je me levai ; une jeune dame fit de même ; et nous sortîmes en exprimant tout haut les sentiments qud comportait la situation.Ces sentiments .n'avaient asâttïément, en ce qui me concerne, rien do flatteur pour ces guerriers; aussi se décidèrent-ils tout à coup à se lever également, non par galanterie, mais, au contraire, avec les signes de la plus furieuse indignation. Le tram étant arrivé rue de la Loi, ils m'ordonnèrent, au moyen d'une gesticulation expressive, de descendre et de les suivre, ce que je fis sans résistance, pensant que peut-être ils allaient m'offrir un verro à la buvette de la Kommandantur en me remerciant de leur avoir rappelé si à propos les convenances.Je me trompais... Ils ne m'offrirent rien du tout. Au contraire t pénétrant avec moi au u° 4 de la rue de la Loi, ils me conduisirent, en passant par un dédale de couloirs et de pièces enfumées, remplies de soldats, dans une sorte de bureau de police, où un civil reçut leur plainte et m'interrogea. Los plaignants avaient disparu, pressés d'aller rejoindre les petites femmes raccrochées par eux dans le tram; je restai seul avec l'Allemand auquel j'avais été livré. Il parlait le français. Je déclinai mon nom et m'expliquai. Il me répondit poliment que j'avais manqué de prudenco et de patience. — Les Bruxellois se fâchent trop vite, me dit-il, ils emploient à notre adresse des mots malséants, — relui de a cochons », par exemple... Ils ont souvent x:e mot à la bouche... Je répliquai que ce mot n'avait rien d'injurieux; lo cochon étant un animal très précieux et très apprécié... Peut- être'même, ajoutai-je à part moi, so trouverait-il insulté à bien plus juste titre si on le traitait d'Allemand... Finalement, mon interrogateur me conduisit à son tour, à travers d'autres couloirs, dans mi grand salon où bavardaient deux officiers que je considérai comme des supérieurs à en juger por leur mine, arrogante. Il leur transmit mon interrogatoire, pour qu'ils décidas-sentde mon sort... Me coffrerait-on (t illico », ou me laisserait-on provisoirement en liberté? Telle était là question qui se posait en ce moment.. Mon état-civil inspira sans doute à ces hauts fonctionnaires quelque confiance, et puis, c'était dimanche; on levait donné congé aux simples sbires : ils me renvoyèrent non sans avoir daigné entamer avec moi une petite discussion sur ce qu'il faut entendre par galanterie en Allemagne et et Belgique. Le débat aurait pu devenir intéressant ; les officiers l'interrompirent trop tôt. — Nous ne connaissons pas, me confia naïvement l'un d'eux, les habitudes belges à ce sujet ! -— Heureusement! répondis-,jo, car. sauf, exception, elle sont déplorables ! Il ne comprit pas, et, me congédiant : — Vous vous défendrez, reprit-il d'nn ton aigre-doux. Je m'en allai sur cette bonne promesse.Le lendemain, je racontai l'histoire à IL Brassine, le conseiller communal le plus actif, le plus aimable et le plus dévoué qu'on puisse imaginer. Journel lement en rapports avec la Kommandantur, disputant à l'ogre allemand ses victimes avec tin zèle infatigable et n'épargnant aucune peino pour adoucir leur sort, M. Brassine fut, pendant l'Occupation, un homme admirable. Il alla aussitôt, rue de la Loi s'enquérir do mon cas, — Bagatelle! me dit-il'doux jours après; l'affaire n'aura do suites... •lo m'étais endormi dans la plus complète quiétude, lorsque, trois semaines plus tard, je reçus un petit papier me convoquant à la Kommandantur chez le lieutenant juge Brandt-. •— Tranquillisez-vous ! fit l'obligeant M. Brassine. Si l'on vous convoque, c'est simplement pour la forme. Je me rendis à l'invitation du dit Brandt, au troisième étage de l'immeuble n° 4 de la rue de la Loi, dans une sorte de eabiuet plutôt malpropre, où le lieutenant-instructeur opérait, entouré d'un secrétaire et d'un dactj-lographe. Sec, mais courtois, il me fit. raconter l'a-venturo dans tous sos détails. Je reconnus à ses questions quo mes accusateurs m'avaient précédé. Mais j'établis avec énergie leur manque de savoir-vivre et les motifs chevaleresques qui avaient dicté ma conduite. Il me parut que nia démonstration avait produit bon effet. Le juge consigna mes déclarations très impartialement, les dicta en allemand au dactylographe, et pria ensuite le secrétaire de me les traduiro en français. ^■Te signai. Il me demanda si j'avais, des témoins; je lui désignai ma femme, qui m accompagnait le jour du crime. Il m» demanda la permission de la citer, ce, que je lui accordai de la meilleure grâce du monde. [luit jours après, ma femme était appelée à la même adresse. C'était un autre, juge-instructeur qui opérait. Autant lo premier avait été poli, mitant celui-là fut grossier, hurlant, gesticulant, char-chant, par les moyens en usage dans la justice allemande, 'à intimider le témoin., Celui-ci ne se laissa pas faire, et rappela soi! interlocuteur an calme sur le ton de froide ironie que savent prendre les femmes quand elles veulent avoir raiso*: Les menaces et les cris aboutirent a uà procès-verbal exactement d'accord avec celui que j'avais signé sans bruit. Cependant, M. Brassine, qui avait dé-, siré être tenu au courant des événex ments, ne perdait pas sa confiante phi*' losophic. — Tout va bien ! continuait-il à m? dire... Vous verrez'"! Aussi, quand mes amis m? demandaient, des nouvelles, je leur répondait, en souriant : — Tout va bien ! M. Brassine me l'af-' firme ; il s'y connaît. Dix jour,', se passèrent... TTn matin,, nouvelle invitation à me trouver au mêv me endroit. Je me frottai les mains... C'est la fin, pc-n»ais-je; on va m'adTesser des excuses, .voire des félicitations. (A suiuLucien Soi.v.\ï^ '"V X \ y - - - • - lO se'itïmcès numéro " f? 69® arsrsée. — 22 Lundi 9 décémb^a 19i8

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