I )« Vendredi 3 avril 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT: . POUR BRUXELLES : $a:an : 1$ || 6mois, fr. G.50; 3 mois, fr. 3.50 POUR LA PROVINCE : Un an : 16 fr.; 6 mois, fr. S.5©;3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 a 16 h. Edition G France, Angleterre, Allemagne et tpus pays de PL'nion posrale. Hollande, 7 fr. — Grand-Duché, 9ff. 6fr. partrimestre. payable d'avance mandat-poste S centimes la numero ANNONCES : 45 ^c™8la-ligne; minimum 4 lilies, fr. 1.60. Les annonces remises avant 2 heures a. 1'Office de Publicity 36, rue Neuve, paraissent le soir'mème. Baromètre du 3 avril 5 iieares norm*», le 2, 7"6 veille, . 19-»9 nuit,7°3 a 9ÏÏ& TOlofeS prles24h., 0mp0 de midi 18po 761*^5 num. a&aU: 57 pour te 3avril L'uhe Temper. moy°« Maximum de la Minimum dela Baromèt.. Ie 2, Quantité d'eau tie 8 & 8 h™, Observations Temperature, Baromècre, Humid it* (100= Vent dominan Déclin. ma?n. levér!, 8.Ü.-53 Ephèmérides - Soléil: lever, 5 li. 15 coucher, 18 h. 17"^^r-r-^1*" coucher. 2 b., 1 Prévis. de l'Institut météor.: Vent faible et variable; pluie; oragps. Service des malles Ostendë-Donvres Etat de la mer, le 3, a 4 heures : calme. ' provisoirement de Parmée au; cas oü leurs regiments auraient a opereren cette centree. Les officiers généraux devaient fournir de suite le nombre de ceux qui désiraient s'inspirer de oer motif.; Les officiers généraux ayant demandé en^outre si n'importe quel autre officier ne. pour rait béneficier de la même exception;.:!! aurait été répondu que quiconque refuserait les or-' dres donnés serait révoqué. La feituation. — Optimisme La situation politique intérieure semble se présenter sous un aspect^eaucoup plus favorable. On en voit la preuve dans le depart du roi pour Windsor et dans l'invitation lancée par le comité oentral unioniste a ses correspondants locaux de ne pas opposer de candïdat a M. Asquith a l'occasion de sa reelection. Le sentiment augmente parmi tous les modérés que Pon ne doit pas risquer une guerre civile. Ce sentiment a fait naif re entre, autres Pidée de. regier la question irlajïdaise sur une base federale. A la chambre des communes La chambre des communes a continuéjeudi la discussion du projet de home rule en seconde lecture.'M M. Balfour ne croit pas quelle RoyaumeUni puisse se transformer en. une federation, mais il ne s'oppasera pas a ce que quelque chose soit tenté en. ce sens qui puisse empêcher une guerre civile. M. Herbert Samuel, président du Local Government Board, parlant'au nom du gouvernement,'fait ressortir ^ue le trait*le plus saillant et le plus remarquablë du debat est Pappui que reneontre Pidée d'une federation des différents elements du Royaumë-Uni. federation de ï'Irlande, de l'Ecosse, du Pays de Galles, etc. La perspective d'une conférence et d'une commission, représentant tous les partis et aboutissant a une solution des difficuités présentes basée sur une federation ne serait toutefois pas brillante si Lc question de Pautonomie de l'Irlande n'était pas réglée au préalable. Ce ne sera qu'après la transformation du bill du home rule en loi, avec Pexclusion temporaire de PUlster, que la commission pourrait aborder avec le calme qui convient une pareille modification a la Constitution du JRoyaume-Un*. Néanmoins, il s'ëcoulera,- entre la deuxième et la troisième lectures du bill du home rule un intervalle assez considerable, au cours duquel une conférence pourrait étudier les diverses idees qui;seraient formulées et qui seraient peut-êire de nature a prendre la forme de propositions fermes pour un arrangement. Le; gouvernement espère qu'il sera inutile ;d'employ of i«e nouveau pour l'Irlande des procédés de coereïtion, mais il ne fauttpasr que Poppojsition tire -parti de la repugnance du gouvernement pour faire . échouejHfe bill du home rule. L'orateur en- appelle au bon sens de Popposition. Il souhaite que ceïïe-ci se rende compte de la part de responsabilité qui lui incombe dans les efforts ; a ascomplir pour arriver a une solution. ITALIË JU La grève des marins napolitains Le Oiornale (Vltaiia apprejid de Naples' que la grève des marins *a été de nouveau proclamée. Deux jaunes . ont été blessés dans une rixe avec des gffévisÈfces. Les cheminots sardes vont se mettre en grève On mande de Cagliari, au Popoio Romano, que la grève générale des cheminots de Sardaigne, qui -u. um réseau distinct de celui de PEtat, est annoncée pour le 8 avril. RUSSHE M vernements espagnol et frangais, dans les limites de Paction indèpendante assignee è, ohacun par les traites, cherchent, avec des " demonstrations réciproques de-consiconsideration et un concours' amical, a faciliter le développement pacifique et pYpgressif de.la mission que chacün a.a femplir montrarit ainsi aux yeux de tous et particulièrement des populations marocaines, Phanriohie et PaccoJd qui existent • entnè eux. Le roi se félicite de Pamitié tres ferme qui unit l'Espagne au Royaume-Uni. Il ajoute.: 'Mon gouvernement délibère actuellement avec celui de Sa Majesté britannique ét celui-de la Répulliqué francaise, sur l'organisation qui deyra ^.tre donnée a la ville de Tanger et è. sa zone, et pal la confiance que les points de vue 'différents qui se sont manifestos sur cette matière, trouveront une.solution satïsfaisante 'dans des dispositions qui, adaptées aux conditions spéciales de, la dite region et au caractère international que . les traites lui ont assigné, tiendront düment compte de la representation spéciale qui .revient a l'Espagne et' aux interets espagnols. Mon gouvernement.n'aurait que des motifs de satisfaction au point de vue international si nous. n'avions. pas été péniblement touches par les . violences qui, en même temps que' contre des citoyens d'autres pays, ont été commises contre quelques-uns de nos compatriotés dans une partie du territoire mexicain. Mon gouvernement a cherché et cherche encore aadou-cir la situation des Espagnols qui sont établis dans ce pays. En même temps, par la presence d'un navire de guerre dans les eaux de La Vera-Cruz, il démontre sa sollicitude pour les nombreux interets de no-. tre pays au Mexique, interets auxquels il désire prêter tout l'appui moral et tous les secours possibles de la nation espagnole. Celle-ci n'a d'ailleurs . pas assisté indifférente aux maux qui affligent la République mexicaine. Elle fait au contraire,, des voeux pour le rétablissement de la paix intérieure, répondant ainsi aux sentiments d'affection particuliere que nous éprouvons pour les peuples américains de race espagnole. Le roi dit qu'il sera possible prochainement de réduire les troupes espagnoles dans la zone marocaine. Il annonce la creation d'un ministère du travail et la modification de .divers articles des différents codes, ce qui équivaudra a apporter des derogations a la loi connue sous le nom de « Loi des juridictions ». Visites royales et impériales aux Canaries Suivant une dépêche de Las Pahnas, publiée par les journaux de Madrid;- oni continue a affirmer que le roi d'Espagne et Je roi d'An gieterre se' rencontreraienit | aux Canaries et. s'en-tretiendraient doj questions 'de poljjtique 'internationale;' Une dame '.d^ionneur de Pimpératrice d'Alleihagne, la. duchesse Silty'^Moork, a visite 'récemmênt Las Palmas afin de retenir un appartement pour Pimpératrice qui doit'y faire- une cure d'air. L'empereur d'Allemagnê viendrait la rejoindre. Les souveraifis "allemands visiteraient ensuite ensemble les Canaries. RÉPUBLIQUE ARGENTINE Les elections de Buenos-Ayres Le scrutin pour Péleption des deputes de la capitale est terminé: Sept socialistes et trois radicaux sont élus. Les socialistes ont öbtenu 43,336 voix et les radicaux 37,517.. AMERIQUE DU NORD 170 pêcheurs a la derive sur un glacier On signalede SaintrJean de Terrè-Neuve un grand désastre aux p&cheries de phoques. 170 hommes de l'équipage du vapeur New Foundland ont été emmenés a-la derive sur un glacier durant une furieu&e tempête de neige qui souffle .depuis 48 heu-. res. On* a déja retrouvé 50 morts- ou monrants. Plusieurs navires sont a la recherche des manquants. CHILI La visite du prince Henri de Prusse • Le prince et la princesse de Prusse sont arrivés è. Santiago du Chili. Le ministre 'des affaires étrangères et-,Mme -Viilegas, des généraux et des sociétés allemandes étaient venus les attendre a- la • gare. Le ministre des affaires étrangères a. souhaite la bienvenue au prince- eta la princesse. La colonie germanique a eha-nté des chansons allemandes. La reception a été"enthousiaste. OCEANIE Une catastrophe de chemin de fer aux Indes néerlandaises On annonce qu'a la suite d'une collision qui s'est produite mercredi sür un pont du chemin de fer avec des bUmes, .prés de Tanj'ónkpri'ok, un train a déraallé: Le pojot s'est effondré. La locomotive' et cdnq wagons ont été précipités dans', le fleuve. Une vingtaine d'indigènes ont' "éie- tués. Il y a une cinquantaine de blessés. Les passagers européens qui se trouyaient a Parrière du train ont été sauvés. prendre a M. Wilson qu'il avait commisun impair en adoptant a Pégard du président Huertaet -des. insurgés la politique qui a donné de si déplorables résultats. De la son désir d'accorder a l'Angleterre une satisfaction sur la question des péages de Panama. M. Wilson s'est heurté a une opposition qu'il n'avait pas prévue du cóté de ses amis démocrates. Le président de la chambre des deputes, M. Clark, et M. Underwood, le père du nouveau tarif douanier, ont tres vivement combattu la proposition Wilson. Le premier surtout Pa dénoncée comme une humiliation des Ëtats - Unis devant l'Angleterre. M. Clark s'est d'ailleurs contenté d'apporter des arguments de Pordre sentimental. Il n'a pu les étayer juridiquement. De plus, les démocrates se rendaient compte que M. Clark- poursuivait un but politique : il fut le compéti- M. Wilson a triomphé et plus brillamment même qu'on ne s'y attendait. En dépit des efforts des chefs des partis démocrate, républicain et progressiste, sa proposition a été votée a la chambre des deputes par 247 voix contre 161. La majorité comprend 25 deputes republicans. Ce résultat aura pour effet de fortifier et cPaccroltre Ie prestige du président Wilson, qui avait subi quelque atteinte a raison de son intervention dans la question mexicaine. C'est le troisième succes important que M. Wilson remporte depuis qu'il preside aux destinées de la grande république : il a déja fait aboutir la réforme du tarif douanier et la réforme monetaire CHINE Exploit de pirates On annonce qu'une bande de pirates a arrêté, a hauteur de Lintin-Island, le vapeur chinois Shing-Taï, a destination de Wuche. Après avoir tué le garidien des provisions, deux gardes gouvernementaux chinois et plusieurs autres, les pirates se sont emparés d'un butin évalué a 30,000 dollars. vvvvvwwwvvvvwwvvvvvvvvvvvvvvv^ Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuittlr Lis irCiemoits üfflaiies La question d'Epire vue de Vienne Dépêche de Vienne : La question d'Epire semble devoir prendre bientöt. une tournure decisive. Toutefois les nouvelles les plus contradictoires se croisent • avec une télle rapidité qu'on ne reconnaït plus ici si Pon va vers une détente ou vers une aggravation de la situation. On se montre optimiste a ce sujet dans les cercles viennois tandis que dans les milieux balkaniques on ne cache pas un certain pessimisme. Une dépêche de Durazzo annonce que le gouvernement albanais comprend une majorité favorable a la repression énergique du mouvement épirote, mais la Nouvelle Presse Libre croit savoir-que Pentrevue prochaine de l'empereur d'Allemagnê et du roi de Grèce sera une occasion pour le roi de Grèce de demander a la Triplice quelques rectifications de- frontier e en faveur de la Grèce. L'hypothèse d'une rectification-• n'est d'ailleurs plus rejetée aussi sèchement qü'auparavant car, dit le journal, il serait peut-être. habile de montrer quelque bienyeillance envers la Grèce de maniere que la question de la delimitation n'ait pas d'effet regrettable au moment oü Pisolement de la Triplice dans les Balkans apparaït si nettement. Ces lignes de la Nouvelle Presse Libre montrent d'une facon assez exacte le tres fort courant qui se manifeste actuellement en faveur de la Grèce. Cet article, venant après une declaration réitérée disant que les puissances de la Triplice sont prêtes a répondre a la note grecque du 21 février, on peut croire que la question d'Epire marché vers un compromis. On peut croirejque cette nouvelle victoire exercera uneexcellente influence sur le sénatet- le.Nouvelle biographie de Louis 12 'dét&ninera a voter a son tour la propo^r sition présidentielle. Il est a prévoir aussi que cette satisfaction accordée a l'Angleterre — et dont bénéficieront en même temps tomes les autres nations aura également pour effet de rendre l'Angleterre plus coulante en ce qui concerne les affaires du Mexique. SUEDE La maladie du roi Certains symptömes aomóngant une reprise de la maladie d'estomac du roi, les médeoins ont decide- d'appeler en consultation le professeur Fleiner de Heidelberg. BULGARIE Au sobranié. — Discours du tróne M. Radoslavof a ouvert la session extraordinaire du sobranié en donnant lectuire du discours du . tröne qui fut accueilli par des acclamations enthousiastes. Le discours expose les raisons qui ont amené la dissolution du sobranié precedent.. Il constate ensuite que les relations de la Bulgaria avec les gnandes puissances sont bonnes et declare que le gouvernement apporte tous ses soins a las riendre amicales. Les rapports avec Pempire ottoman se development dans le sens le plus amical en raison des nombreux interets qui lient les deux pays. Les relations avec tous les autres voisins de la Bulgarie sont rétabhes et on espère que par des efforts mutuels ils g'amélioreront touj ours davantage. Le discours dit que Pavenir de la Bul garie est dans le travail et la paix. En terminant, le roi dit que Ie sobranié aura a s'oocuper d'une série de Au moment oü M. Radoslavof a donné lecture du passage relatïf aux elections, un certain nombre de deputes socialistes et de l'Union agricole l'interrompirent par des .cris qui provoquèrent des acclamations adressées au gouvernement par le public des galeries. SuKjI'initiative .du parti démocratique, •touseles partis d'opposition, a Pexception de quelques socialistes, se. sont unis pour voter conjointement contre le gouvernement dans toutes les questions. Ils possèdent au total 108 sièges au sobranié cQntre 126 pour les partis gouvernementaux. M. Vatchef, gouvernemental, a été 'élu président du sobranié par 122 voix sur-122 votants..-.- ETATS-UNIS Une grève • 'De Chicago : 50,000 mineurs des houillères bitumineuses se sont mis en grève a la suite d'un conflit relatif aux accords a inteirvemir pour Pannée piochaine. Quatre hotels en feu Un télégramme de Jacksonville (Floride) annonce qu'un incendie s'est declare jeudi matin de bonne heure a SainteAu-gustine et a détruit quatre hotels de touristes. Il y a plusieurs morts. MEXIQUE Un message du président Huerta au congres Le congres s'est réuni jeudi. Le general Huerta a lu lui-même un message, au cours duquel il a declare que son intention était de rétablir la On se bat toujours è Torréon On annonce que le general Carranza a regu un long message du general Villadisant qu'un combat -serieus -'se poursuit a Torréon. .>■ ■ < . Extension de la grève Le nombre des grévistes ar>SaintPéters-bourg atteint 85,000. Lesichómeurs appartiennent a 121 établissement. -• Les usines Poutilof et un certain nombre de chantiers et de fabriques: occupant en tout 60,000 ouvriers, ont^suapendu le travail pour un temps indétermmé. Lock-out •^P^Sa^t-Pétersbourg..; Le lock-out a eté décrété par les principalés usines et fabriques a la suite des grèvës répétées de ces temps derniers. juscfi'a présent, il n'v a pas eu d'incidents sérieux. Plusieurs perquisitions ont été faites et des arrestations ont été opéréès pftventivement. Étudiants coniamnés Mercredi ont. été jug% a '. SaintPéters-oourg, des jeunes gens dé 17 a 23 ans appartenant a une organisation révolutionnaire. 4La plupart étaient des élèves des êcoles moyennes. Sous prétexte de soirees teéraiires, ils orgaiiisaient des reunions politiques dans aes«.écoles privées. Quatre d'entre eux ont été condamnés au^bannissement. Un a un an et un autre a deux ans de detention ^-dans une forteresse; deduction faite de huit mois de nrison preventive. Enfin, uA^alté acquitté. Maladie mystérieuse On annonce que la policéfmet les empoisonnements sur venus. récemmênt dans plusieurs fabriques sur fe comDte des grévistes qui auraient faitfépandire du chlorerforme dans les ateliers pour forcer les non-grévistes a se joindte au mouvement. ESPAGNE/ Le discours du t$me Le discours du tröne njui :a été lu jeudi par le roi au sénat a Poècasfen de Pouverture des Cortes aborde en premier lieu la question de Paction marocaine. Le roi exprime Pespoir.que les sacrifioes allegrement consentis par la" pays auront bientöt leur recompense: naturelle et méitiiée■ dians un développement: pacifique du protectorat dans la zone:d'influence espagnole au Maroc. Il affirme la resolutiondu gouvernement de maintenir constants' et inaltérables les relations de bonne entente qui unissent si heureusemènt les deux pouvoirs, civil et religieuy, relations iui répondent aux | profonds sentiments du_pays et a la veneration filiale du roi en?érs le Saint Père. .Leroi' se félicite que-- l'Espagne entretienne d'heureuses relations -avec toutes les nations. • Les liens spéciaux qui, lu fait d'une mission commune de civilisation,. unissent l'Espagne e* la République Francaise se manifestant et se resserrent chaque jour davantage au cours de.Taction entreprise par lesdeux:peuples dans Peur zone respective de protectorat au- Maroc. Les gou- FRANCE ï/affaire Rochette A la chambre Les, conclusions de la commission d'enquête. — Un contre-exgosé de M. Delahaye. Le public est venu extraordinairement nombreux jeudi, pour assister au debat sur les conclusions de la commission d'enquête sur Paffaire Rochette.' Dès 2 heures les tribunes publiques étalënt bondées. La chambre vote un certain nombre de projets de loi, puis M. Bnaóke, socialiste, pose une question au gouvernement au sujet de la grève de Neuville (Nord). Ce n'est qu'a 5 heures que la chambre commence la discussion des conclusions de la commission d'enquête sur Paffaire Rochette. M. Jaurès s'élève contre ce retard. Puis M. Delahayè, membre démissionnaire de la commission, monte è, la tribune. Il declare qu'il veut accomplir une oeuvre de magistrat et non d'homme politique. Tl donne lecture de ce'^u'il appelle un contreexposé qu'il oppose aux ordres du jour plus ou moins politiques de la commission. M. Delahayè étudie d'abord le role des magistrats. Il estime que M. Fabre, procureur general, n'a pas commis 'Iffce .forfaiture mais qu'il Pa permise: M."'§idault de Plsde, suivant lui, est piLüs coupable a cause de son indépendance. Il propose a la chambre de livrer le président de la chambre des appels a la mésestime publique. Etudiant ensuite le r'öle de MM. Monis et Caillaux, il rend un chaleuréux hommage a M. Calmette, mais fl ét rit MM. Hebra.rd et Escargüèl qui n'eurent pas lé courage de confirm er les articles de leur journal. Il declare .ensuite ne pas vouloir revenir sur le passé de M. Caillaux. Toutefois il luireproche d'avoir offert au Congo plus qu'on ne lui Cette mesure quil avant le lerjuille* sur le marohé frp étrangères. Epilogue d'iaa «ccident mortel VEtoile &eZ^r entretenait encore mardi see lecteurs «ie la mort diu petit chasseur Léon.:Fantaléon, du 9° bataülon, en garnissïi a Longuyon, frontière francaise du Luxembourg. Il y a 3 semames, Pantaléon était avec sa compagnie oceupé a la corvee de lavage • Xiuand plusbeurs detonations se firent en(tendre( et une balie de revolver^vint frapper a la tempe droite le malheureux qüi .'.ornba mort dans la rivière. Le ooupable était un propriétaire de la vilïe, Adolphe Jacques, 44 ans, inécani- cieai de la Compagnie de l'Est, révoqué pour fait de grève, qui essayait, a quel- jques metres de Ia, un vieux revolver. On erut d'abord a un crime — a un crime antimilitariste. Jacques fut l'objet de manifestations hostUes et arrêté; puis EE If ^*&,l*.a,130L&L +•+> toïtf C0I1S'rèsaméricain avait vote en Ï912 une loi stipulant que les caboteurs américains seraient exemptés du paiement des droits de passage a. Panama. II avait même été propose d'étendre ce ftraitement de faveur a tous les navires américains, bien que cela constitu&t une violation du traite Hay-Pauncefote conclu en 1901 avec F Angleterre et stipulant que« le canal devra être libre et ouvert aux navires de toutes les nations sur le pied d'une entière égalité, sans distinction quelconque contre aucune nation, contre ses citoyens ou ses Süjets, en ce qui concerne les conditions on les charges du trafic ou autrement ». Ce texte si précis et si formel ne donnait lieu, semble-t-il, a aucune discussion possible."' Les Américains trouvèrent cependant moyen d'équivoquer. PJaprès les législateurs yankees de 1912. Texpression « toutes les nations » voulait dire « toutes les-autres nations •»• c'esta-dire toutes les nations autres que les ËtatsUnis. Il est évident que per| spnne, en dehors de ces subtils législateurs, n'avait compris ainsi le traite Hay*-Pauncefote*-, et l'Angleterre notamment, üne des parties contract-antes, ne Pavait pas compris de cette facon. Aussi avaitelle aussitót protesté contre la decision öu congres américain. La decision du congres avait été inspire par le président Taft, Son successes démocrate, le président Wilson, a estimé, avec Punanimité des nonAmé-tfcains, que cette decision n'était pas conciliate avec le traite Hay-Pauncefote et 11 a-, en consequence, demandé au congres de.la révoquer. On peut croire que des raisons politiques ont contribué tout autant que les raisons d'équité a lui faire prendre cette determination La politique-;de M. Wilson a Pégard du Mexique a fortement mécontenté les Anglais, dont Pirritation s'est encore accrue §'3a suite du meurtre de PAn.glais-B-ëhten. pariechet insurgé Villa Ie protégé des Ëtats-Unis. L'Angleterre n'eüt certes pas manqué d'intervenir pour venger la mort de Benton si Paffaire s'était passée sur un autre . continent. Mais le gouvernement anglais ne veut pas compromettre ses bonnes relations avec les Etats-Unis. Cependant la tournure des événements a dü faire com- Services spéciaux de PÉTOILE BELGE PRANCE A LA CHAMBRE L'impöt complémentaire sur le revenu La chambre a discuté, jeudi matin, le projet de taxation de la rente francaise. M. Jules Roche, républicain conservateur, combat le projet qui, dit-il, ruinera le crédit de la France. M. André Lefèvre (socialiste indépendant) combat également la taxation de la rente. Il remarque que les fluctuations parlementair es, a ce sujet, favorisent la speculation. L'orateur estime que cette mesure occasionnera a PEtat une perte sèche pour tous les emprunts futurs. Il craint aussi la fuite des coupons a Pétraneer. M. Renoult, ministre des finances, répond que les deux principalés raisons de la taxation sont qu'il est impossible qu'une cédule échappe a l'impöt general sur les revenus. En outre il n'existe aucun engagement de PEtat de ne jamais imposer la rente. Le ministre ajoute que le vote émis le * décembre par la chambre a un sens incontestable. (Applaudissements a gauche) 'M. Klotz protesté. La discussion générale est close et le passage a la discussion des articles est vtfté. La suite de la discussion est renvoyée a vendredi. Penquête ayant établi qu'ü s'agissait d'une eirroyable imprudence, on le remit en liberté. • L'ex-mécanicien a oomparu cette semaine devant le tribunal correctionel. sous inculpation d'homicide par imprudence. a été sevèrement admonesté par les juges et condamné a 3 mois de prison et 50 francs d'ainende. Sa victime était originaire de Prix (Ardennes.) L'assassinat de M. Calmette ■ M. Boucard, juge d'instruction, a recu ieui matinM - Caillaux, ancien ministre des finances, qui s'est présenté a 10 h. 30 a son cabinet, accompagné de MeChaumonet, un des secrétaires du batonnier Fernand Labori. M Caillaux a demandé a M. Boucard de vouloir bien le convoquer pbur la semaine prochaine, car il désire lui apporter une longue liste de témoins dont les depositions peuvent être utiles a la defense de 1 mculpee. M. Caillaux a fourni au magistrat instructeur un certain nombre de renseignements/5ur les depositions de ces personnalites. A I ^^M. Boucard a entendu M. Si- 5J0JJ Jöos, rédacteur en chef du Radical. M. I 5os a declare que, se trouvant dans j*Ui sinet de M. Caillaux, le 16 mars, a gj Mmé Caillaux vint chercher son Le budget ■ M. Renoult a declare a la commissaor nnancière du sénat qu'il était matérielk?ment impossible désormais de vo-ter budget de 1914 avant la separation i caaanbres. La commission a pris & ces declarations qui sont conform* ses propres dispositions. La commission a ensuite termi ; examen du budget- quelle a éqiu bré aumoyens de 196 millionsigations sexennaires au lieu de 190 mi .ons, chifu*e vote par la chambre. Dans le projet de douziêms ^ovisoires pour les mois de mai

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