L'étoile belge

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s.n. 1914, 29 March. L'étoile belge. Seen on 27 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6m3319td93/
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Dimanche 29 mars 1914 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES: f n an : ri fr.; 6 mois, fr. 6.50; 3 mois, fr. SJâO POUR LA PROVINCE.» l'D ail : te fr.; 6 mois, fr. 8.5©; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 Baromètre du 29 mars Iteorei Tempér. m03™ uorm1*, le 28,(W5 Maximum de la veille, Minimum delà jy^s, nuit, — (Mi Baromèt., Ie28. uSt>„ W5«»!! Qoaunté d'eau d<;8à8hres, l <\ c?\ prles24h., t1»*^ Observations /L fff [ V, ^ A de midi Température, IlSo/fi X Br*'^HI 10*7 Baromètre, Il ?r-'^ra X 5/ -^11 T66raial Humidité (100= \\^. Va • W ^5 II bu m. absol.). 6.J V-ent dominaa V, \\ 3J • JÉ WSW Déclin, magn. \S.<^ // 12°5.T3 Ephémérides vv'// pour le29 ruart Soleil: Lune: lerer, 5 h. 27 lever, 5 h. 53 coucher, 18 h. 3 coucher, 21 h. 33 Prévisions de l'Observatoire : Vent S. faible; beau; réchauffement Service des malles Ostende-Donvres Etat de la mer, le 29, à 4 heures : peu agitée^ Edition G iïhkï.'ïï'sbb^ 'îSî'Èssîw S csnîimes te numéro ëSSwâKS.SS?^®8*'^ ÉTŒ^jàJLTŒEIR, Une élection au reiclistag l'ne élection complémentaire pour le reichstag à laquelle les partis attachaient une grande importance vient d'avoir lieu dans la circonscription de Borna-Pegàu, en Saxe. Lors des élections générales, en 1912, le général de Liebert, qui appartient au parti de l'empire, une variété du parti conservateur, avait été élu, au scrutin de ballottage, par 14,081 voix contre 13,058 données à son adversaire socialiste. L'élection ayant été annulée, il fut procédé le 17 mars dernier à un nouveau scrutin qui donna les résultats suivants : de Liebert 8,642 voix, Ryssel, socialiste, 12,466 et Nitschke, national-libéral, 6,512. Les conservateurs escomptaient la victoire au second tour, d'autant plus que les nationaux-libéraux s'étaient ralliés à leur candidat. Mais les progressistes adoptèrent une attitude toute différente. Ils exposèrent aux électeurs les vaisons qui leur commandaient de ne pas voter pour le candidat réactionnaire. 1) abord la majorité de gauche au reichstag n'est que de quelques voix. Il importe de ne pas la laisser affaiblir et même de l'accroître lorsque c'est possible. De plus le général de Liebert appartient à l'espèce réactionnaire la plus inquiétante. Il est le fondateur de la ligue militaire, qui trouve encore insuffisant l'effort énorme réalisé l'an dernier et qui réclame l'enrôlement de tous les hommes valides jusqu'au dernier, sans s'inquiéter des dépenses élevées qui en résulteraient ni de l'accroissement de tension qui s'ensuivrait dans les relations internationales. Cette aggravation ferait bien plutôt l'affaire de M. de Liebert puisqu'il appartient au -'roupe nationaliste belliqueux qui, loin de redouter la guerre, l'appelle de tous ses vœux. Inutile d'ajouter que le général de Liebert appartient aussi au groupe de ceux qui désirent voir s'accentuer les conflits intérieurs, le groupe des Scharfwacher qui pensent qu'une saignée à l'intérieur serait aussi salutaire. Les suffrages des libéraux se sont en conséquence divisés au scrutin de ballottage : ceux des nationaux-libéraux se sont reportés sur le candidat réactionnaire, ceux des libéraux sur le candidat socialiste. C'est ce dernier qui a été élu, par 14,321 voix contre 12,731 données au général de Liebert. Le résultat de cette élection prouve que les événements de Saverne n'ont pas eu pour résultat, comme l'affirmaient les journaux réactionnaires, de provoquer une vague de nationalisme et de réaction. Le général de Liebert, qui est l'incarnation même du nationalisme et de la politique à poigne, recueille moins de voix qu'en 1912, tandis que le candidat socialiste en obtient bien davantage. Ce résultat renforce aussi la petite majorité de gauche au reichstag. Voici la situation actuelle des partis dans cette assemblée ; Partis de gauche : nationaux-libéraux, 45 ; libéraux, 44 ; socialistes, 111 ; sauvage 1, soit en tout 201 députés. Partis réactionnaires : conservateurs protestants, 44 ; parti de l'empire, 12 ; union économique et parti de la réforme (deux variétés d'antisémites), 10 ; centre catholique, 91 ; polonais, 18 ; alsaciens (annexe du centre clérical), 9 ; guelfes, 5 ; sauvages, 7, soit en tout 196 députés. La majorité de gauche est donc actuellement de 5 voix. On doit d'autant plus se garder de la laisser amoindrir que sur les confins du parti national-libéral siègent quelques députés dont l'attitude n'est pas sans inspirer parfois certaines inquiétudes. Depuis les élections générales de 1912 les partis de droite ont perdu 5 sièges rt les partis de gauche 2, de sorte que le gain total de la gauche est de 3 sièges. NOS DÊPÊGHBS Services spéciau FRANCE L'instruction de l'assassinat de M. Galmei M. Boueard a entendu samedi apr midi le dentiste de Mme Caillaux, M. Gè lard. Celui-ci a confirmé au magistrat déclarations de l'inculpée à savoir q rendez-vous avait bien été pris, contrai ment à ce gui avait été dit, le lundi mat jour du crime, pour le mercredi suiva M. Pierre Mortier, directeur du Gil BU a été entendu par M. Boueard imméd: tement après M. Gaillard. Il a raconté ! juge que vers la fin de 1911 son collaboi teur, M. Vervoort, l'avisa qu'on lui avj oroposé des documents contre M. Caillai alors président d-u conseil. Indigné, il j vita M. Vervoort à en faire part à M. I> claux, chef de cabinet de M. Caillaux, I puis lors, M. Mortier n'entendit plus par] de ces documents. Il sut seulement qu' avaient été proposés à un journal imj rialiste et à un journal royaliste qui ati quaient sans merci M. Caillaux et qui : fusèrent ces lettres. Quelque temps ap.ri la publication de la lettre signée « T 3o », M. Mortier rencontra, dans les ce loirs de la chambre, M. Avril, rédacte au Figaro, à qui il exprima son indigr tion. « Ce n'est pas fini, lui répondit s interlocuteur. Nous avons encore bi d'autres choses en réserve». M. Morti rapporta cette conversation à M. Caillai qui s'écria : « Ce sont les lettres qu' m'a volées. Quels misérables ! » Le 14, Mme Caillaux lui téléphonant à direction du Gil Bios au sujet d'un déj€ ner, lui parut inquiète. L1 eut l'impressi qu'elle avait été mise au courant des pi pos qu'il avait rapportés à son mari. ] lundi matin, jour du orime, il eut av Mme Caillaux une nouvelle conversât!» par téléphone. Celle-ci l'invita à tia re dez-vous dans la soirée et lui rappela s< invitation chez elle pour le 27 et une aut invitation à déjeuner où ils devaient rencontrer le 21. M. Grison, chef des faits-divers au 1 yaro, a succédé à M. Mortier dans le c binet du juge, «c Seul, a-t-il dit, j'entre! nais au Figaro des relations avec Mr Estradère. Au lendemain du crime, el viiii.tl dans mon bureau et me pria de 1 raconter le drame. Quanti j'eus fi mon récit, elle s'écria : « Oh ! l'horrit femme !... >» Un drame dans un hôtel — Un fonctioi naire colonial tué — Suicide de i meurtrière. Samedi matin, vers 7 h. 1/2, le géra: d'un hôtel situé avenue Lowendal, 2 Paria, entendit plusieurs détonations pr venant de la chambre 36. Il pénétra auss tût dans cette chambre, occupée par M A riol, Maurice, âgé de 27 ans, attaché au c binet du gouverneur général de l'Ind< Chine. M. Auriol gisait dans le lit. Il ava été tué de trois balles de revolver dans tête et une dans la région du sein droi Sur le parquet était étendu le cadavi d'une jeune femme, nommée Juliette Bu sonnais, qui s'était suicidée d'une bal dans la tempe droite. Des premières co: statations il résulte qu'elle aurait tué a Auriol. Le commissaire de police du qua tier de l'Ecole Militaire a procédé à ur enquête. M. Sarraut, gouverneur général de l'Ii do-Chine, a été informé. Le crime de Bezons. — Epilogue La cour d'assises de la Seine a condar; né aux travaux forcés à perpétuité li deux anarchistes Nouri et Ibanez, qi avaient assailli à Bezons le bureau de i receveuse des postes et tuéi son mari. s de l'ETOILE BELGE Découverte d'un théâtre romain à Lyon Le vicomte Louis de Jonage et l'archi-;te tecte Rogation le Nail viennent de découvrir, sur la colline de Fourvière, à Lyon', ^9- le grand théâtre de Lugdunum, datant du tiil- deuxième siècle. De nombreux débris gallo-les romains ont été exhumés. Cette importante ue découverte va faire l'objet d'un rapport au re- ministre de l'instruction publique. Avalanches dévastatrices is, en Haute-Savoie De Chamonix : On annonce qu'une nou-velle avalanche, descendue dans la journée de vendredi, aurait complètement anéanti un hôtel, au col des Montets et plusieurs > habitations situées près du village de Tre-s " lecha.mp, à l'entrée du col des Montets, qui relie la valléfe de Chamonix à celle de Val-^ lorcenes. .®r Une autre avalanche, dénommée la Verte, - qui est particulièrement redoutée parce ' qu'elle part de l'Aiguille Verte dont 1a. hau-' teuT dépasse 4,000 mètres ,est aussi des-. cendue dan® la direction du glacier d'Ar-^ gantières et du village de Chozaleto, bri-u sant sur son passage une quantité consi-ur ^'^bles de sapins, endommageant une a_ maison' au village de Larosaère. Le bruit on était si fort, disent les habitants, qu'il seni-3n blaiit que la montagne entière descendait. ~er Le déplacement de l'air était d'une telle ix, violence qu'à Argentières, situé à plus de 3n 1,500 mètres, on ne pouvait se tenir debout dans les rues. la L'avalanche de la Frasse a détruit une u_ grande quaniié de forêts. Elle s'est arrêtée 5I1 contre les* m uns mêmes des habitations du 0_ village. La ligne du chemin de fer du Mon-^m'ers est également endommagée. Trois ec f^iets, qui se trouvaient sur la route mu-m J^ière de Mont en vers, au lieu dit les n- 'ont été emportés. On estime à ,-q o0,000 francs les dégâts produits par cette re avalanche. Il est à craindre que d'autres avalanches ne se détachent encoie, car il y a plus de 2 m. 50 de neige fraîche sur les ?i- ^aii^6iurîî- Fort heureusement on ne signale a- i u^qu'à présent aucun accident de per-ç sonne. ie Le beau temps est enfin revenu, je Autre -dépêche de Chamonix : Depuis . plusieurs jours, il neige sans interrup-. tion entre les Tines et Argentières. La clr-, cuiation est complètement interrompue. A Argentières, une formidable avalanche est descendue des Aiguilles Rouges sur la 1- partie amont du village, à 4 h. 30 du ina-^ tin. renversant une villa, écrasant une scierie mécanique et plusieurs hangars et greniers. D'autres constructions ont éga-. lement beaucoup souffert. La. masse de . neige arrive à hauteur du premier étage des bâtiments. Les machines ..te l'usine d'électricité sont entièrement recouvertes par la neige. Plusieurs équipes travaillent ' au déblaiement. Pareille avalanche n'était } plus descendue des Aiguilles depuis 1812. it On signale d'autres avalanches aux Gaillands, où la route départementale est x coupée, à la Frasse, village situé au. pied * des Aiguilles de Chamonix, où la masse de neige atteint les habitations. La route est ri également coupée entre Chamonix et Les i- Pra;z- v. j Les poteaux et les fils de l'usine quH^ur-' niit la lumière à Chamonix ont été section-ié n^s- Une avalanche est également su-rvenue près d'Aiçentières, sur les pentes de Le-gnan.ANGLETERRE La situation i- MM. Asquith. Churchill et d'autres mi- t 's nistres sont partis pour la campagne afin n d'y passer quelques jours. Ce fait semble a indiquer que la situation politique est < moins tendue. l Sir Edward Carson, chef des unionistes de l'Ulster, est arrivé à Londres pour prendre part à l'important débat lujodi à la chambre des communes. Les loaxfas Curzon, Middleton et Selborne ont informé lord Morley qu'ils lui poseront lundi des questions relativement aux incidents du ministère de la guerre. ITALIE Les relations des alliés italo-autrichiens La Tribuna ayant affirmé qu'une rencontre entre le comte Berchtold et le marquis di San Giuliano aurait lieu vers le 15 avril. Il Resto di Carlino estime que cette rencontre pourra encore une fois être différée si la campagne antiitalienne continue en Autriche. D'autre part, on se montre impressionné, dans les milieux politiques romains, par la campagne des journaux autrichiens en faveur de l'annexion dai mont Lowgen que l'Autriche chercherait à négocier avec le Monténégro. C'e6t là une question dont l'Italie ne saurait se désintéresser.RUSSIE Les nationalistes demandent des représailles économiques contre l'Allemagne Le club nationaliste de St-Pétersbourg, examinant l'état actuel des rapports russo-allemands, et considérant en principe la prépondérance de la Russie comme consommatrice des produits manufacturés allemands et en même temps comme fournisseur de l'Allemagne pour les produits agricoles, a émis le vœu qu'en réponse aux menaces et aux procédés d'intimidation de l'Allemagne, la Russie prenne d'énergiques mesures économiques en ce qui concerne les échanges commerciaux entre ces deux pays. ESPAGNE Vol de tableaux On télégraphie au Globe que trois tableaux de Greco, d'une valeur considérable, ont été volés à Tolède. AFRIQUE Les Italiens en Libye Le général Cantore ayant eu connaissance que la région de Harau^, à l'est de Tecniz, était occupée par de forts contingents de rebelles, s'est avancé le 23 mars avec une colonne mixte à la rencontre de l'ennemi qu'il a attaqué le lendemain. Les forces rebelles c omprenaàent neuf cents hommes armés dont quatre cents réguliers fortement retranchés sur des hauteurs et disposant de 4 canons. Les troupes se sont portées rapidement en avant menaçant, dans le sud la retraité des re^ belles qui, pris de paniqe, ont abandonné leurs positions et se sont enfuis en désordre, poursuivis sur un parcours de 15 kilomètres.La colonne italienne a incendié plusieurs campements, s'est emparée de fusils, de munitions et de matériel de guerre et a fait de nombreux prisonniers. Les Araibes ont eu 90 tués et de nombreux blessés. Les Italiens ont eu 6 Askaris blessés. Le 25 mars, la colonne s'est avancée jusqu'au château de Targuba où elle a trouvé des campements abandonnés, des troupeaux, du matériel et des approvisionnements. Elle est rentrée ensuite à Haraua. A la, suite de cette démonstration, de nombreux chefs Dorsa sont venus faire acte de soumission. MEXIQUE La prise de Gomez Palacios par Villa Une dépêche de Gomez Palacios, envoyée vendredi matin, à 9 heures, dit qu'après quatre jours de combat, au cours duquel trois assauts ont été livrés, le général Villa ' a pris Gomez Palacios et a établi son quartier général à un point donnant sur Tor-réon et situé à trois milles de Gomez Palar ; cios. Le général Villa n'a pas encore comp- ] té ses pertes, mais elles sont élevées. Les , blessés ont beaucoup souffert de la soif. ] Un grand nombre ont péri par manque j d'eau et de soins médicaux. Les cadavres des deux partis remplissent les ru es. Après 1 le bombardement par l'artillerie, la cava- * lerie et l'infanterie se sont lancées à travers les rues de la ville. Ls combattants étaient armés de fusils, de sabres, de pistolets et de grenades à main. De nombreuses rencontres ont eu lieu dans des rues étroites. De vieux soldats déclarent qu'ils n'ont jamais vu combat aussi terrible. Le général Villa se prépare 1 à attaquer vigoureusement Torréon et ( compte prendre la ville. Il a exprimé son s admiration pour la défense opposée par le i général Velasco à la prise de Gomez-Pala- c cios. c CHINE La loi minière v De l'agence d'Extrême-Orient : La loi minière vient d'être promulguée, j Elle comprend 4 chapitres et 66 articles J qui seront publiés dans le numéro de la Revue Jaune du 15 avril. r L'article 4 offre un intérêt tout particu- ~ lier pour les capitalistes. Nous en don- t nons ci-dessous la substance : i « Les concessions précédemment accordées à des étrangers sont maintenues, 0 mais les bénéficiaires de ces concessions , devront se conformer rigoureusement aux dispositions de la nouvelle loi. Le capital i étranger entrant dans la constitution des s sociétés ne devra, en aucun cas, dépasser P la moitié du capital total. Pour l'autre s moitié il sera fait appel à des capitaux chi- p nois. p n Les demandes de concessions devront j. être adressées, par l'intermédiaire des mi- ' nistres ou consuls intéressés, au ministre Je l'industrie et du commerce ou au fonc- n tiormaire compétent de la circonscription e dans laquelle se trouve la mine. Elles de- » vront contenir l'engagement de se conter- n mer à la loi. » v On assa-re que le président Yuan-Chi-Kaï £tait tout d'abord opposé à la limitation f( les capitaux étrangers, mais on lui fit ob- v server que cette limitation était plus apparente que réelle, rien n'empêchant les as- p îociés chinois d'une compagnie minière de a :onclure.un,emprunt étranger pour se pro- ^ ;urer les fonds nécessaires à leur participation. Le président se rendit alors à l'évi- c' ience et approuva la loi qui consacra en .v' i-éalité la politique de la porte ouverte qui ,4. 2st celle du gouvernement. ^ Les Loups Blancs et les étrangers p Un missionnaire de King-Tsze-Kwan dé- n ;lare que les brigands commencent à adop- r: er une tactique hostile aux étrangers pre- c< îant pour principe la mise à mort et la v lestruction des biens de tous ceux qu'ils t£ 'encontrent. I n Yuan Chi (Kaï a télégraphié à plusieurs chefs des Loups Blancs qu'il les tiendra personnellement responsables de tout attentat contre les étrangers. JAPON Lancement d'un cuirassé Le lancement du cuirassé Fuso s'est effectué samedi matin, à 10 heures, avec succès dans le port de Kuré en présence du prince Fushimi. Le Fuso est le premier d'une série de bâtiments qui constituent une avance considérable sur les modèles actuels de cuirassés tels que le Settsu et le Kawaschi. Le nouveau cuirassé déplace 30,000 tonnes et filera 22 nœuds. Il est armé de 12 canons de 14 pouces. Accident Au co-urs du lancement du Suso, une forte averse a provoqué une bousculade parmi les spectateurs. Il y aurait plusieurs tués et de vingt à trente blessés. t\lWWV\'WVWWWA/VW\^'WWWWWWWWVWWVWWW\ Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. WVVVVVWVVVVVWVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVl Les énwits fiallùoes Une note du gouvernement albanais aux puissances On mande de Durazzo à la Correspondance Albanaise de Vienne : Le gouvernement albanais a adressé aux grandes puissances une note circulaire dans laquelle il dit que le gouvernement hellénique retire ses troupes des territoires qui doivent être évacués, mais y envoie de nouveau des bandes de comitadjis qui sont organisées et munies d'armes par les autorités grecques. La situation de l'Epire, dit en outre la note. circulaire, devient chaque jour plus menaçante. I.es autorités grecques ont toléré la création d'un gouvernement provisoire, ce gui prouve plus que toute autre chose que le gouvernement d'Athènes donne son assentiment aux événements qui se produisent en Epire. Vu la prochaine expiration du délai fixé pour l'évacuation, le gouvernement albanais prie les grandes puissances de faire valoir leur influence auprès du gouvernement hellénique afin de mettre fin à la déplorable situation qui existe actuellement. Le gouvernement albanais déclare en outre qu'il regretterait d'être obligé de prendre des mesures pouvant avoir une répercussion désagréable dans les Balkans. Le « royaume » d'Albanie On mande dft Dura^.o .a la Reichsposï, de Vienne, qu© le prince d'Albanie sera in-cessamime;nt proclamé roi. La proclamation devait avoir lieu jeudi pour l'a.naiiver-jaire du prince, mais elle a été ajournée par suite d'un retard dar.s les communications diplomatiques. Toutes les puissances auraient consenti à l'élévation die l'Albanie au rang de royaume. FRANCE NOTES PARISIENNES La petite et la grande patrie C'était une si grande et si majestueuse Figure que celle de Mistral que sa mort a :ausé partout' une émotion profonde. 12 nanqtbera, désormais, le patriarche de Vfjaillane, avec cet exemple qu'il donnait l'une vie ayant eu une si belle unité. Si oin peut dire qu'un homme fut lieu-•eux, il le fut, parce qu'il réalisa ce qu'il ivait voulu et parce qu'il fut entouré de jeaucoup d'affection, amis connus ou in-ronnus de IuL II avait une sérénité admi-■able, et nul n'avait su accepter aussi lanternent que lui des hommages dont le joids était quelquefois difficile à suppor-er.C'est sereinetnent encore qu'il s'est en-larmi dans cette maison qu'il n'avait ja-nais quittée, en sage qu'il était, sachant ouiir du coin de terre où le ciel l'avait fait mitre, de ce ooin de terre*dont l'horizon st borné par les AllpiLles. Et peut-êtro )0urrait-0n voir quelque magie dans son as, s'il ne s'expliquait par la toute puis-amee de la poésie : oe rayonnement de sa ;loire alors qu'il restait obstinément li-làt-e à son petit pays, et que ce n'était que on âme qu'il exaltait. Sur sa tombe, on pourrait graver ces ■ers de ses lies d'or : « Sur l'arête des nontagnes, le pâtre pensif — En l'hon-leur du pays élève un tas de pierres — it contemple les pâturages où il a pjssé été — Moi aussi, en labourant — Pour le 10m de Provence, j'ai fait oe que j'ai pu - Et Dieu m'ayant aidé à accomplir ma âche — Aenouillé dans le sillon, je lui ends grâces. » Quand on songe qu'il y eut un moment ù Mistral fut accusé —• et vraiment, c'est ne accusation dont on peut sourire, «u-jurd'hui — de provoquer, de rêver une orte de séparatisme ! Comme on a peine, arfois, à comprendre une pensée très impie ! L'amour de la petite patrie ne eut que fortifier l'amour de la grande atrie. Dans la tendresse de Mistral pour i Provence, il était absurde de chercher n particularisme étroit. Il aspirait seule-îent — et c'est à quoi on revient de plus ti plus — au développement de la vie ré-ionale, au cult£ de ses traditions, au laintien de l'originalité de chaque pro-ince.Les Félibres, cependant, durent se dé-jnd.re, et c'est alors que l'un d'eux trou-i cette formule excellente : n J'aime ma rovince plus que ta province — j'aime ion village plus que ton village — j'aime t France plus que tout I n C'est ce que disait poétiquement Mistral, est ce qu'il ne cessa de répéter. Es ben de apela lis enfant de la Franco... Il est bon s s'appeler les entants de la France; iad« pourquoi s'astreindre à l'uniformité, jurquoi répudier son passé, pourquoi re-oncer au parler propre à chacune des ices qui forment une nature, pourquoi imme il l'écrivait « empiler en tas des eux usages et les brûler?» Non, cet at-ichement à la région ne pouvait dimi-ttar le sentiment du devoir envers la pa trie commune r il hajbitua.it, au contraire, à l'accentuer. Etranges malentendus de jaidis ! Mais c'était le poète qui avait raison !... On oubliait, d'aillerurs, que pendant la guerre, il avait gémi, plein d'angoisses, en des vers douloureuûc qui demeuraient, pourtant, sur les maux du grand peuple blessé, auquel il tenait par toutes ses fibres, et que, plus tard, dans une impétueuse éloquence il avait cinglé les utopies de l'internationalisme.Dans la vénération unanime, qui allait à Mistral, ces singulières querelles étaient loin... Et s'il eut été moins de son pays natal, s'il n'eut pas représenté aussi ardemment son cœur, sa vie, son ciel, eût-il eocercé sur nous autres, qui ne sommes pas dsu même sol, cette fascination? Paul Ginistï. L'AFFAIRE ROCHETTE Un incident à la Commission d'enquête La commission d'enquête de l'affaire Ro-chette s'est réunie samedi matin, à 9 h. 1/2, pour discuter les conclusions. Une discussion vive et confuse s'est engagée entre les membres présents. De fréquents incidents se sont produits entre députés voulant ajouter ou retrancher des membres de phrases. Un d'eux fut soulevé par 1e député bonapartiste Delahaye. M. Delahaye lut un article de l'Indépendant des Pyrénées Orientales, dans lequel plusieurs personnalités étaient mises en cause au sujet de l'affaire Rochette. M. Delahaye demanda que l'on convoquât l'auteur die cet article. M. Jaurès fit observer que les députés allaient bientôt partir en vacances et qu'il était impossible de retarder les conclusions de la commission d'enquête. M. Delahaye insista. M. Jaurès promit alors d'interroger officieusement, dans les couloirs de la chambre, s'il le rencontrait, M. Emmanuel Brousse, député des Pyrénées orientales, dont le journal était mis en cause, pour savoir ce qu'il y avait de fondé dans les déclarations de cet article. Finalement, M. Jaurès mit aux voix la proposition d'ajournement de la discussion jusqu'à l'audition de ce nouveau témoin. Aucune main en s'étant levée en faveur de l'ajournement, M. Delahaye se leva alors et partit en déclarant qu'il enverrait sa démission. La discussion continue toujours aussi subtile, portant sur des adjectifs et des membres de phrases. Il n'a pas été communiqué de procès-verbal à l'issue de la réunion. M. Jaurès a déclaré que les travaux de la commission avaient avancé d'une manière satisfaisante. On a voté treize pages sur les trente-deux de son manuscrit. Il espère que les travaux de la commission seront terminés lundi soir, au plus tard mardi. La chambre sera saisie mardi du procès-verbal sténographié et mercredi des conclusions qu'elle pourra discuter jeudi et vendredi. M. Jaurès interprète le mouvement de M. Delahaye comme un simple geste de mauvaise humeur, tel que le député de Maine et Loire en avait déjà eu lors de la première réunion de cette commission. M. Jaurès fait observer qu'il lui est tout à* fait impossible de donner satisfaction à M. Delahaye, l'auteur de l'article déclarant lui-même qu'il n'est pas encore en état de fournir des renseignements complets.Il paraît que la discussion a été très vive entre les partisans des différentes ; thèses et que M. Jaurès menaça un moment, si cette obstrifction ne prenait pas fin, de dégager sa responsabilité et de faire une déclaration devant la chambre, mais, ainsi qu'on vient de le voir par la déclaration de M. Jaurès, tout pessimisme avait disparu à midi de l'esprit du député du Tharn. La commission, poursuivant l'examen de ses conclusions, a voté les paragraphes concernant le rôle de MM. Monis et Caillaux. Elle a discuté la partie 'relative à l'action de Rochette et à l'intervention de M. du Mesnil. Elle abordera lundi Je rôle de la magistrature et des gouvernements successifs. Les conclusions seront soumises jeudi à la chambre. M. Delahaye n'a pas assisté à la séance de cet après-midi. Toutefois M. Jaurès n'a pas reçu sa lettre de démission. M. Georges Berry aurait également l'intention de démissionner. Samedi soir. Impressions L'inoubliable commission d'enquête ! Cela commençait le matin sur le coup de 9 heures, et M. Jaurès instrumentait. Le mot est aussi juste que possible. I<1 faisait, a écrit Barrés, un discours dTune journée, qu'interrompaient seulement de temps à a litre les réponses forcées des témoins. Barrés goûtait, Jaurès s'en régalait, s'en gavait, et ne pensait guère aux conclusions, /^u fond d'ailleurs, il s'en moquait, des conclusions. Un homme qui a vécu le boulangisme, l'affaire Dreyfus et le nationalisme, se moque toujours des conclusions parce qu'il sait ce qu'elles valent. Jaurès naturellement n'aimait aussi que le côté artiste de son rôle de grand inquisiteur, et il s'aimait en s'écouta,rit. Il eut, cette aiprès-midi même, une période sur le document Fabre qu'il in> porte de fixer pour l'histoire ; il appela ce document la torpille dormante du régime. Quand on a dit cela, on a tout dit. Barrés sounit à l'image et même Ceccaldi, notre Ceccaldi tout rouge que Richepin guette à VerviiLS — le Richepin de la Fédération ides gauches, qui est le même, sachez-Je, que celui de la Chanson des Gueux. Une crise de régime ? Non, le papier Fabre n'amènera pas cela. Le papier Fabre n'aura pour effet que. la ruine politique d'un débri : M. Monis, et c'est la retraite momentanée de Caillaux, trop enclin à jouer les Patrocle démocratiques. Monis pleure au £énat, où il passe ses journées, comme un vieil enfant. Il dit des i choses folles, des choses que j'ai entendues ce matin. « Ce n'est pas loyal ! Briand aurait dû me prévenir. Mais je me vengerai, car j'ai ce qu'il faut contre i Briand. » Quoi donc ? On ne sait. Monis < ajoute seulement : « Je n'ai pas voulu être son garde des sceaux. » Est-ce tout Non. Monis dit encore : « Et Poincaré, qu savait tout, Poincaré qui ne m'a rien dit On veut nous tuer, voyez-vous. On vetu tuer iles vieux républicains. Ces gens-lè préparent une nouvelle boulange. » Les « vieux répuiblicaiifis », Edmond Magnier Jules Roche, Rouvier, panamistes, ne par 1 aient pas autrement : on est fatalemen vieux républicain quand la République s^ dégoûte de vous et passe à d'autres, plan jeunes. Delahaye démissionne. Berry démis sienne. Les autres membres réactionnai res de la commission vont-ils suivre ' Non. Barrés, notamment, considère que 1( but est atteint. Le chef du parti radical M. Caillaux, est atteint. Que souhaiter di phis à la veille des élections ? Pourquo bluffer ? Delahaye en veut à Barrés d'êtri resté, et il le lui dit. Mais la sirène Jaurè se précipite et module : « J'ai lu YEcht d'hier matin : merveilleux ! » « Lisez-]' moi, Jaurès, répond l'auteur fcle< Colelti Baudoche. Lisez-le moi, et il sera bien mieux. » Et Jaurès lit, et Delahaye, o< bilieux, s'en va pour de bon. Il racont< aux journalistes que c'est parce que h commission manque d'énergie ; en réalité son sentiment véritable est celui dont i fait part à Denys-Cochin : « Vous ne save: pas ? Eh bien, je sens que je Les embête. : Et les conclusions, me direz-vous ? Nou: avons le temps d'en parler. Pourquoi s< presser, puisque les morts, cette fois, son allés plus vite que les sentences. Louis Maurice. ANGLETERRE [Correspondance particulière de r Etoile Belge Londres, 27 mars. Une récapitulation des derniers incidents relatifs à lUlster Quel gâchis ! Quelle confusion ! De mé moire d'homme on n'a vu l'Angleterre, dant une situation aussi grave et surtout auss triste. La dise du home rule a fait plac< à une crise militaire auprès de laquelle 1< home rule, cause première de tout le mal n'a qu'une importance secondaire. Pbur comprendre la situation, autan qu'on peut la connaître par les faits con nus — il y a encore tant d'obscurité dao: toute l'affaire — il faut remonter à lundi à la publication dans le Times d'un com muniqué émanaiit de M. Asquith lui-mêrtu et dont on? se rappelle la portée. M. As quith, rassurant l'opinion émue par cer tains mouvements de troupes et les démis siens de certains officiers du camp de Cur ragh, expliquait qu'il n'avait été pris pa: l'autorité militaire que des mesures de pré caution, qu'il n'y avait pas eu de meuve ment de la flotte, qu'il n'était pas question d'arrêter les chefs unionistes et que le gou vernement n'avait pas l'intention de de mander aux officiers ce qu'ils comptaien faire s'ils recevaient l'ordre de prendre les armes contre l'Ulster, car le gouvernemen espérait que pareille éventualité ne se pro duirait pas. Et à ce communiqué M. As quith ajoutait qu'en ce qui concernait leî démissions de certains officiers, il y aval eu un « honnête malentendu ». Le soir même (lundi), des déclaration* officielles, faites dans les deux chambres, expliquaient que le général Paget (qui com mande en Irlande) avait été informé pai certains officiers qu'il leur serait irnpos sible, dans certaines éventualités, d'exécu ter les ordres qu'on leur donnerait, qu'i avait aussitôt informé le conseil de l'armée, qu'une enquête avait été faite et que comme il avait été reconnu qu'il y avaii eu un malentendu, les officiers avaient re pris leurs commandements. Mais M. Bonar Law avait répliqué que, après une entrevue à Londres avec le ministrie de la guerre, le général Paget étail retourné à Curragh où il avait réuni ses officiers, avait annoncé que des « opérations actives » allaient être entreprises en Ulster et que, samedi, le pays serait en* feu. Le général Paget, d'après M. Law, aurait ajouté que les officiers domiciliés en Ulstei auraient le droit de disparaître et que ceux qui ne voudraient pas prendre part aux opérations actives pour des scrupules de conscience ou autres n»'avaient qu'à donner leur démission et qu'ils seraient révoqués.Dans les deux chambres, les orateurs du gouvernement déclarèrent que les officiers étaient retournés à leurs postes sans conditions. Mais déjà le bruit courait que le général Gough, commandant la cavalerie à Curragh, le plus important des officiers démissionnaires, avait rejoint son poste muni d'oiiie garantie écrite que les troupes qu'il commande ne seraient pas appelées à combattre contre les Ulstériens. On a nié cette garantie. M. Asquith lui-même a dit que les officiers étaient rentrés en Irlande sans conditions. Mais le « papier blanc » publié mercredi matin contient le document que le général Gough, avec tant d'imprudence, a brandi triomphale^ ment dans un club conservateur avant de retourner en Irlande. La garantie existe, et voici comment elle a été donnée. Les ministres, en conseil, ont approuvé, lundi ,une note qui était destinée au général Gough rappelant les devoirs qui incombent aux militaires et constatant que, après tes explications du général Gough, le conseil de l'armée constatait avec plaisir goe les officiers n'avaient pas l'intention, de iésobéir aux ordres légaux. Mais il paraît qu'à la suite des trois paragraphes dont je viens de résumer le sens, e colonel Seely, ministre de la guerre, en-ivait ajouté deux ; l'un affirmant îe droit lu gouvernement d'employer la troupe partout où il est nécessaire, l'autre ainsi xwiçu : , « Mais il (le gouvernement) n'a auoune-nfcnt l'intention» de profiter de ce diroit pour écraser l'opposition politique à la po-itique ou aux principes du home rule nll. » Ce document portait les initiales du mi- ' nSstre de la guerre, le colonel Seely, du i maréchal sir John French et de l'adjudant ! général de l'armée, sir Spencer Ewart. Mercredi soir, au parlement, le colonel Seely a reconnu avoir ajouté ces deux pa-; ragraphes au texte approuvé en conseil ; » il a exprimé ses regrets d'avoir, sans mau-. vaise intention, induit en erreur ses co Bègues, et il a fini par offrir sa démission. Mais M. Asquith, sans vouloir discuter » les actes de son ministre de la guerre, a refusé sa démission ; et le colonel Seely est resté ministre de la guerre. Mais il a déclaré aussi que les deux paragraphes eau ' question étaient nuls «t non avenus et què, • par conséquent, il n'y avait pas de garan-. tie donnée au général Gough, puisque les : additions faites au texte ministériel par le i colonel Seely ne pouvaient engager le mi- > nistère. 5 Voilà où l'on en était hier matin', jeudi. ' Mais la question qui se présentait alors ' était celle-ci : Le colonel Seely reste ; mais ' que vont faire les deux autres signataires ' de la « garantie », le maréchal Freiach et - le général Ewart ? La réponse ne se fit pas î attendre, car on apprenait, dans la jour-l née, que le maréchal French et le général . Ewart, ne voulant pas accepter qu'on lais-1 sât protester leur signature, avaient offert ' leur démission. ' Quand, à la chambre des communes, le > gouvernement fut interpellé à oe sujet, M. - Lloyd George répondit que, dans la soirée, t M. Asquith répondrait ; mais M. Asquith ne put répondre, car il était auprès du roi, et finalement il fut convenu qu'aujourd'hui, à midi, heure à laquelle la chambre se réunit, M. Asquith ferait une déclaration. A midi, M. Asquith n'est pas venu, et le whip, ML Gutland, annonça que la' déclaration ne serait faite que ce soir, à' I 5 heures. Des efforts ont été faits hier par le gouvernement et probablement par le roi, qui a reçu sir John French, pour faire revenir celui-ci sur sa décision. Maiis cet après-midi encore, il paraît que l'on n'a pas vaincu les résistances du maréchal et l'on ne saura que ce soir où etn sont les choses. ; Il convient de faire remarquer, comme i simple question de fait, que M. Asquith >, n'a pas été bien exactement informé de » ce qui se passait en' Irlande ni en Angle-, terre. Il ignorait, son communiqué) de lundi en fait foi, la véritable portée des t mouvements de troupes en Ulster. Il igno-. rait que l'escadre nP 3 et la flottille n° 4 (era partie) eussent reçu l'ordre de se rendre à Lamlost pour coopérer avec les troupes envoyées en Ulster, ce que M. Churchill a reconnu exact mercredi soir, à la chambre des communes. Il ignorait enfin que le général Gough eût emporté la garantie ajoutée par le colonel Seely au document approuvé en conseil. Mais alors, qui menait le mouvement? Les unionistes déclarent, et les libéraux ne le nient pas, que M. Churchill et M. Lloyd i George ont pris l'initiative des mouvements des troupes et des bâtiments, et que le colonel Seely s'est laissé convaincre par eux-: Les unionistes déclarent, et les libéraux ; ne le nient pas non plus — en tous cas, les : nationalistes ne nient pas. je le tiens de l'un d'eux — que M. Churchill et M. Lloydi George avaient décidé de prendre des me-; 9ures militaires et navales de nature à dé* : montrer aux Ulstériens que toute réteâs- tance armée au home rule était inutile. ; Je sais que les unionistes disent que 1WL Churchill et M. Lloyd George voulaient provoquer un mouvement armé des Ulstériens qui eût justifié l'intervention de l'armée et de la flotte. Mais ces procédés machiavéliques sont si peu dans les habitudes eifc les mœurs politiques anglaises, une telle action serait tellement, monstrueuse, que je me borne à signaler l'opinion des unionistes sans l'apprécier. Il faut noter, en parlant des unionistes, qu'ils ont été Lien mal inspirés en voulant mêler l'armée à la politique, et l'on ne conçoit pas comment M. Bonar Law ot pu aller jusqu'à dire que les officiers et même les simples soldats ont le droit de discuter les ordres qu'ils reçoivent et de les exécuter ou non* selon les conseils de leur oonscience. C'est une doctrine des plus dangereuses et des plus subversives et qui, si elle était appliquée, rendrait impossible toute discipline dans l'armée. Ce serait abaisser l'Angleterre au niveau de certaines républiques sud-américaines. Mais, d'un autre côté, le ministre de lai guerre a adopté ce principe, il l'a même mis en pratique, puisque, au retour de son voyage à Londres, le générai Paget a réuni ses officiers et leur a offert cette alternative : marcher contre l'Ulster ou être révoqués, et c'est à la suite de cela que le général Gough et cinquante-sept de ses officiers ont dit qu'ils « préféraient être révoqués s'ils recevaient l'ordre de marcher au nord » (télégramme du général sir A. Paget au War Office, le 20 mars). Dès l'instant que l'on offre aux officiers le choix entre deux lignes de conduite, on ne saurait leur reprocher d'adopter l'ufte ou l'autre. L'erreur a été de discuter, qu'elle vienné de sir A. Paget lui-même ou qu'elle résulta des instructions qu'il avait reçues. Un ministre de la guerre, un commandant en chef donne des ordres, et si les officiers ne les exécutent pas, ils savent à quoi ils s'exposent. Dans cette affaire, on ne voit guère personne qui ait agi d'une façon régulière. Et à ce propos, je crois devoir insister tout spécialement, en cas de développements possibles dans un avenir prochain, sur ce fait qu'une option a été donnée aux officiers de Curragh ; que l'on ne sait exactement ni ce que sir A. Paget a dit à ses officiers, ni en quoi consistaient les instructions verbales qu'il a reçues quand il est venu à Londres la semaine dernière. Il y a là iipe lacune dans le « papier blanc » publié mercredi. Encore une fois, j'insiste sur ce point, qui aura une importance très grande plus tard. Il n'est p.ae possible de dire pourquoi aujourd'hui. Au point de vue parlementaire, les libéraux, les nationalistes et le parti ouvnier serrent de nouveau leurs rangs et s* pié-parent à soutenir quand même le ministère g/il peç^évère dans la voie qu'il jflaaap^sRHBppipBwraaM^w,^ ■ mm ■■ irewBuMiaw

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