L'étoile belge

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s.n. 1914, 28 March. L'étoile belge. Seen on 23 June 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bc3st7g606/
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L'ETOILE BELGE Samedi 28 mars S9I4 PRIX DE L'ABONNEMENT i POUR BRUXELLES : le aa : sa fr.; 6 mois, fr. «.r>0; 3 mois, fr. 3.S® POUR LA PROVINCE : Un an : «« fr.; 6 mois, fr. ®s.5®; s mois, a fr. BUREAUX ; rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 k. £ntrovines il suffît de remettre le prix de CaUnnemaU su fiaSaW Edition G Baromiî -s dy 28 mars 5 8se«r©* VvmpfT. ir.oy» asîT"Tï'a. le ? ». Ô^S Maximum «1o la jlie^\tr>\&B/r^^w veills, 7 4 Minimum delà Jr\kcuit. IS Barnmèt.. !o2T, w\ ^ 1^ih., QunnMtâ d'eau ff >\ ée8à8b'«'/ l\^ /é? 1 $ ^x\ o*\ 3*®! O&srrvaf inrta ï!^ kff \ / \\ ^ \ de «aû£i ÏVnqrêrature, bj Sç| $ giœ 'ë }i *£C Baromètre, 21 si^va f S TSi^t Husr.i<iiLé(10i>i« l\^, m • M ËE I. hUIIL tlaoM. 75 Vent domina*! v, ci? Jff • js W Dôclin. maim. II 12°5^ Bphéméridss $&*T le £8 mars Soleil: ,A^Z tan»: te ver. 5 h. 29 lever, 3 h. 45 ©ouciier, Hh. 1 ^^sssss^ e&uchep.fidiî. 21 Prévis* us de l'Observatoire : % eut SW. faible; pluie. Service Jet» ssîttilew Or>8e*dc«8B©avjf0# Etat de la m er, le 23 à 4 heures : peu agitée. France. An^le,îerre, Allemagne ©t 1 ^ ] par trimestre «gp &* 48 « ANVONCIÏS : 45 c*? la'Ifcyne; mini -num 4 lignes, fr. l.-'0Ou ' efri/^aalto-poST || €61)111116$ 11 fUIftlifO ^Sr^£emU^^m^.1^0fflMJâPUbU,^ité, KgaiPMBrajHBa^HgM^jiaEaeMas^n-iraaa^rrfiSffEra^ ... ETRAHŒEEŒ2# Turquie h:t italis L'appétit vient en mangeant. Bien qu'elle ait avalé la Libye, qui est cependant un assez gros morceau, l'Italie n'est pas encore rassasiée. Il s'écoulera du temps avant que la Libye soit digérée et la digestion pourrait bien en être laborieuse. Néanmoins on voudrait déjà se remettre à table : tout au moins, pré-pare-t-on un nouveau menu. L Italie avait déjà fait son.choix. Elle convoitait les îles du Dodécanèse. E!lé a même commencé par se les adjuger provisoirement. Mais comme elles suscitaient d'autres appétits, avec lesquels il fallait compter, le gouvernement italien avait déclaré qu'il se bornait à les garder comme gage ; elles devaient lin garantir l'exécution par la Turquie des stipulations du traité de Lausanne. La Grèce avait réclamé ces îles en disant que seule l'occupation italienne i avait empêchée de s'en emparer au cours de la guerre des alliés contre la Turquie et que leur population presque exclusivement grecque justifiait ses prétentions. On sait que les puissances n ont pas admis cette revendication et ont t'iécidé que les îles resteraient turques. La Turquie presse aujourd'hui l'Italie de les lui restituer. L'Italie a commencé par dire que la Turquie n'avait pas tenu ses engagements en ce qui concerne l'évacuation de la Tripoli-taine par les forces ottomanes. Le Jeune Turc répond à cela : Î1 est manifestement inexact aue le gouvernement impérial ait attendu la cessation des hostilités avec les Etats balkaniques pour donner l'ordre aux troupes ottomanes cantonnées en Tripolitaine de rentrer en Turquie. Ces ordres ont. été transmis aussitôt après îa signature du traité d'Ouchy et un délai fort court a alor3 été imparti aux troupes pour se conformer aux- ordres donnés. A ce moment, ïa guerre balkanique, venait de commencer. Notre gouvernement eut certes été très heureux de pouvoir, disposer dep troupes aguerries et remarquablement disciplinées qui avaient fait campagne pendant un an, mais il était incapable de pourvoir lui-même au rapatriement de ces hommes et de ces officiers ; ce ne fut qu'après des tergiversations sans nombre de la part des Italiens, que l'on put assurer le transport de ces troupes vers la Syrie, c'est-à-dire le transport de ces troupes sûr, sans crainte d'une attaque ou d'une capture de la part des hellène;». Evidemment, quelques-uns des officiers qui se trouvaient là et qui s'étaient liés par serment au cheikh des Senoussis n'ont pas obtempéré aux ordres de rappel du gouvernement impérial. Celui-ci a pris à leur égard la seule sanction qui fût possible : ij a rayé des cadres de l'armée les officiers qui ont désobéi à l'ordre de rappel. On a senti d'ailleurs, du côté italien, la faiblesse de. cet argument. Aussi a-t-on cherché autre chose. On invoque I les frais qu'a entraînés pour l'Italie l'occupation du Dodécanèse et la lutte contre les éléments réfractaires de Libye soutenus par ces éléments turcs qui échappent maintenant au contrôle et à l'action du gouvernement ottoman. On réclame de la Turquie le remboursement de ces frais — évalués à cent vingt millions — ou bien, comme on sait que i la Turquie n'a pas les fonds — et c'est fà-dessUs qu'on spécule — une compensation sous forme de concession. d'un chemin de fer et d'une zone d'influence en Asie-Mineure. C'est donc un marché que l'Italie offre à la Turquie. Le Jeune 'Titre répond : Si les capitaux italiens se présentent chez nous, sans Uappui d'une diplomatie d'affaires, si nous comprenons bien nettement que I l'on ne veut pas nous forcer la main, et qu'on ne se sert pas des circonstances douloureuses traversées par notre pays pour essayer de nous imposer des combinaisons qui nous paraîtront suspectes, non seulement nous n'aurons aucun déplaisir à accueillir les capitaux de la grande nation latine, mais, au contraire, nous serons toujours disposés à leur donner une place marquante dans les affaires qui seront entreprises chez nous. Si, sur le terrain économique, l'Italie se présente à nous franchement, comme une concurrente des autres puissances, désireuse seulement de donner à son commerce et à son industrie une expansion légitime, elle peut être sûre que la Turquie saura lui réserver une place qui ne pourra manquer de la satisfaire. Mais pour cela, il faut que la diplomatie italienne ne présente pas ses demandes sous une forme comminatoire, -si atténuée soit-elle, car, alors, il serait impossible aux partisans les plus sincères d'une étroite entente turco-italienne, d'admettre des propositions qui, quoiqu'on fasse, nous apparaîtraient comme un amoindrissement de cette liberté réelle que nos confrères ita-aens désirent nous voir conserver. On peut croire "que l'Italie donnera les assurances que réclame le journal turc en ce qui concerne la pureté de ses intentions. Toutes les nations qui se disputent des zones d'influence en Turquie d'Asie veulent en réalité se faire reconnaître un privilège successoral qu'elles puissent invoquer en cas de liquidation de l'empire turc ; cela ne les empêche pas de proclamer leur volonté de respecter l'intégrité et la souveraineté de la Turquie. C'est pour ceia d'ailleurs que l'Italie n'a pas ;> compter seulement avec la Turquie, mais encore avec ses rivales et notamment avec l'Angleterre qui se considère déjà comme l'héritière présomptive de la région convoitée par l'Italie. OSH IO ]Ê2 IP 3Ê2 <G S E2 S Services spéciaux de l'ETOILE BELGE FRANCE A LA CHAMBRE La réforme financière La chambre discute le .projet voté par le sénat concernant la contribution foncière des propriétés bâties et non-bâties et l'impôt soir le revenu des valeurs mobilières françaises et étrangères. M. Renoult, ministre des finances, montre la nécessité de réaliser immédiatement cette partie de la réforme fiscale. Le projet est adopté par 491 vois contre 1. L'aéronaufciçrue militaire M. Girod interpelle sur la situation die raéronautirrue-militaire. Il s'efforce d'établir que la France se désintéresserait de l'aéronautique et de l'aviation militai es, tandis que l'Allemagne poursuit un effort méthodique dont les résultats déjà acquis pont dangereux pour nous. M. Girod dénonce longuement 1a crise du. matériel et la crise morale dont sOuffre l'aviation. 11 exprime sa confiance dans le général Bernard, directeur du service, et termine en suppliant le gouvernement de faire le nécessaire pour que l'aviation renaisse. M. Jolly constate avec plaisir que l'im-prefisioin que M. Girod ^et lui rapportèrent de leur enquête sur l'aviation s'est heureusement améliorée. M. Jolly cohfbtme les rensei^nem-eaits de M. Girod sur l'état défectueux des • centres d'aviation au commencement de 1913. Il demande que les obsèques des aviateurs soient faites aux frais de l'Etat, que les officiers aviateurs soient considé rés comme officiers en* campagne. Il se plaint en terminant qu*e ,1e nombre des avions e<t des pilotes sait moins élevé qu'on l'a dit au pays. Le sénat ne votera pas le budget avant les élections M. PeytTal, président de la commission sénatoriale des. finances, s'est rendu au nom de celle-ci _ auprès du président du conseil et lui a déclaré que îa commission se trouvait dans l'impossibilité de faire voter par le Sénat avant les élections fixées au 26 avril, le budget que la chambre ne lui a pas encore transmis. M. Do-umer^u-e a manifesté un très vif ns<?ret de. cette décision, mais In décision 4e la commission est irréductible. Les otosCques de Mistral Vendredi matin ont 3u lieu, à Mailkme, les obsèques de Frédéric Mistral. M. Jacquier, sous-secrétaire d'Etat aux foeaux-arts, remplaçant M. Viviani, empê- | ché au dernier moment, et le lieutenant-[ colonel Penelon», représentant le pi ésident ae la République, arrivent à 9 h. 20 à la maison mortuaire autour de laquelle la foule s'accroit sans cesse. Au cimetière. M. Jacquier lit le discours de M. Viviani saluant la beauté d'une grande œuvre et le génie d'un grand hom-me dont l'âme voltigera longtemps au-dessus de la tombe frigide dans l'air familier. L'instruction de l'assassinat de M. Calmette Mme Gueydan est restée pendant plus d une heure chez le juge d'instruction. Aux questions de celui-ci elle s'est refusée de répondre, prétextant ' la douleu-r que lui causaient les souvenirs qu'elle est obligée de reveiller et en se retranchant derrière sa vie privée. Ses déclarations peuvent se résumer ainsi : . '^e, n/e,^!U^ P°nr rien dans les publications de M. C.almëtte. Jamais je n'ai été l'objet de sallicitations de sa part et ni directement ni indire-ctervmt ~Ie ne lui ai communiqué de documeniX — Savez-vous, Madame, demande le juge, qui a pu.faire tenir la lettre signée « Ton Jo » à M. Calmette ? — Je ne saurais vous le dire. — Avez-vous conservé une photographie de cette lettre ? — N'insistez pas, Monsieur, a s'agit là de ma vie privée. Cette lettre était, savons-nous d'autre part, dans le dossier de M. le bâtonnier Rousset qui plaida pour Mme Guevdan. Quant aux deux autres let'tres adressée* par M. Caillaux à Mme Caillaux avant leur mariage l'une est_ très courte, une page, î autre n'a pas moins de seiôe pages. Après Mme Gueydan, le magistrat a"en tendu M. Buchet, frère d'une amie intime de Mme Caillaux. M. Buchet a reçu dp sa sœur des confidences sur les craintes de Mme Caillaux relativement à la publication de lettres intimes. Ces craintes éta1' s 4 si vives que Mme Caillaux on avait perdu le sommeil. Après Mme Gueydan, M. Bailby, directeur de Y Intransigeant, a été introduit dans . i le cabinet de M. Boucard, à qui il a dit : I « J'ai été mis en cause dans cette affaire i i de la façon la plus inattendue. J'ai dû, vis-à-vis de mes confrères et de mes amis, m'ex-pliquer publiquement sur l'incident des lettres Gueydan afin de me déga<rèr de l'équivoque 'qu'on voulait c^éer. J'affirme de nouveau sur l'honneur que je n'ai à aucune époque ni vu ni courv. ni lu aucune lettre a.dressée pa.r M. Caillaux à Mme Ca.illaux-Ràvmorid ou émnnajit d'elle. Je n'ai jamais avant le crime eoténdu parler de cfes lettres et j'en suis encore à me demander ' si réellement elles existent. Je n'ai pas autre chu&e à dire sur ririçùdeii't des lettres, 'mais puisque j'ai été appelé à l'instruction, je demande à m'axphquer sur différents points qiji, à mon sens, ont une autre im-pprtance'que des potins de salon. » J'étais lié d:arrût.é avec Gaston Calmette. Nos relations s'étaient môme resserrées en ces derniers temps et il voulait bien me savoir gré de ce que Y Intransigeant l'avait soutenu carrément dans sa campagne. Ï1 y a, deux mois environ, il m'avait raconté la démarche àiite auprès de lui par deux anciens ministres de la part du président du conseil pour le prier de ne pas publier des pièces d'ordre diplomatique. J'ai dîné avec lui les 4 et 12 mars. Il avait lu devant quelques amis et moi le rapport Fabre. Puis, me prenant à part, il m'avait donné lecture des pièces qu'on avait appelées « le document vert », des correspondances diplomatiques dent le texte est d'ailleurs d'une précision accablante pour M. Caillaux, mais dont la publication était jugée impossible, non en raison de leur texte, mais en raison de leur provenance.» Gaston Calmette, après lecture, remit ce3 pièces dans' son portefeuille, le portefeuille dans la poche intérieure de son habit, et me dit : « Je les ai toujours sur moi. » On ne sait pas ce qui peut arriver. »> » J'ai revu Calmette dans son bureau au Figaro le samedi 14, à 5 heures. Je lui ai dit : « On m'a parlé d'une copie du rapport Fabre qui circule. » » Je rappelle entre parenthèse que j'ai le même jour fait la même confidence à mon confrère, M. du Mesnii, qui était venu me demander ce que je savais de ^affaire. » Je reprends ma conversation avec Calmette.» Je pourrai,.lui dis-je, avoir cette copie du rapport Fabre, mais naturellement je ne veux pas la publier si le Figaro doit le faire. » Calmette me répondit : « Je ne peux pas le publier pour le moment. On m'a désarmé. J'ai donné ma parole, mais je ne vous cacherai pas que je fais tous mes efforts pour que l'interdiction soit levée avant mardi, jour du grand débat annoncé à la Chambre. Si on me rend ma lilerté, je le publierai. » » Et Calmette ajouta : « Alors j'aurai vidé le fond de mon sac. Mais si après cela ils ne sont pas édifiés... » La conclusion fut de sa part un haussement d'épaules qui dams le ton de la conversation .signifiait sans doute : il n'y aura plus rien à faire. » Nous nous sommes serré la main. Le crime survenu deux jours après a fixé dans ma mémoire le souvenir exact de cet entretien. » Un dirigeable à la dérive le long de la «frontière belge De Maubeuge : Le -dirigeable Montgol-#cV,- parti vendredi matin à 7 h. 30 de Mau-beuse, revenait vers midi près de son port d'attache en signalant qu'il avait une avarie à un engrenage du ventila teur et qu'il ne pouvait atterrir. Une avarie à l'hélice tribord se produisit veits 16 heures. Le ballon est à la dérive depuis 17 heures, longeant 1a fro>ntjère belge. L'équipage essaie sans doute de réparer l'avarie. Le dirigeable avait encore, à 17 heures, de l'essence pour 8 heures. Il est suivi par' 25 soldats aé'rostiers en automobile. De Maubeuçe : Le dirigeable Montgolfler est rentré vendredi soir, à 9 heures, à son hangar. Les auteurs de la catastrophe de Melun en correctionnelle Le tribunal correctionnel do Melun a rendu vendredi son jugement dans l'affaire de la catastrophe de Melun. Dumaine, le mécanicien du train tamponneur, est condamné à 4 mois de prison. Vernet, le conducteur chef du train est condamné à un mois de prison. Deux jeunes bandits De Lille : La gendarmerie de Seclin a procédé hier matin à i'arrestation des auteurs de nombreux méfaits commis dans la région depuis le début de l'année. Ce sont les nommés H'orming, mineur, âgé de 16 ans, et Wastel, journalier; 19 ans. Ils étaient armés de revolvers et portaient sur eux un grand nombre de cartouches. Ils ont avoué qu'ils avaient cambriolé à plusieurs reprises 1a garde de Seclin, où ils ont mis le feu dimanche. Ils ont reconnu également qu'ils avaient cambriolé un château inhabité, tenté de faire dérailler un express pour dévaliser les voyageurs, tenté de cambrioler lundi îa demeure d'une rentière âgée. Ils étaient décidés à faire usage de leurs revolvers en cas de surprise. ANGLETERRE LA QUESTION DE L'ULSTER Permutation ministérielle Les journaux annoncent que le colonel Seeiy, ministre de la guerre, et M. Har-court ministre des colonies, échangeront leurs portefeuilles. Officiers démissionnaires Le Daily Chronicle annonce que d'autres officiera, en Irlande et à Aldershot auraient, donné leur démission. La déclaration de M. Asquith à la chambre des communes En vue de la déclaration attendue de M. Asquith sur la crise ministérielle, la cham bre des communes était bondée quand elle s'est réunie vendredi, .à midi. Les ministres étaient absents, 1s cabinet étant toujours on conseil. La déclaration de M. Asquith a été ajournée jusqu'à 5 heures. On dit que l'ajournement delà déclaration ministérielle et la nouvelle que le con-i seil de cabinet se prolongeait ont produit une vive impression dans les couloirs de ia chambre des communes. Les libéraux expriment la conviction que les difficultés actuelles peuvent être surmontées. D'autre part, les chefs unionistes croient imminente la démission du gouvernement.• -Après une séance prolongée du conseil de cabinet, les ministres entrent dans La. db ambre des communes. M. Asquith annonce que les généraux French et Ewart ont donné leur démission et que le gouvernement les a priés de res ter en attendant qu'une réponse définitive leour soit donnée. Les généraux French et Ewart. dit M. Asquith, ont désiré donner leur démission non pas qu'ils différassent de manière de voir avec le gouvernement mais parce qu'ils ont apposé leur sisnaturt sur le mémorandum. Le gouvernement considère leur démission comme une perte ! sérieuse pour l'armée et pour l'Etat. Les généraux French et Ewart croyaient se conformer aux instructions du cabinet. En présence de ce malentendai, le conseil de rarmée dans lequel siègent les deux généraux a reçu de nouveaux ordres de ; service pour l'armée : 1° A l'avenir aucun offitier ni soldat ne seront interrogés a.u sujet de l'attitude qu'il spren-dront en.' certaines circonstances problématiques ; 2° 11 est interdit à tout officier ou soldat i d'exiger des assurances au sûjet des ordres I qu'il recevra ; 3° Tout officier ou soldat est tenu d'obéir aux ordres légitimes qui • lui seront don-n.és en vue de sauvegarder les biens du domaine de l'Etat, de sovtenir le pouvoir civil pour l'exécution ordinaire de ses devoirs en cas de troubles. M. Asquith répéta, qu'il .est absolument faux qu'un membre.du cabinet ait eu en vue des opérations Actives contre i'Ulster. M. Bonar Law dit qa'ii n'a aucune objection à faire aux trois nouveaux articles du règlement militaire cul viennent d'être énoncés. Toutefois il îm semble, que l'ancien règlement suffisait amplement. (Appl.) Ces trois nouveaux articles sont dus uniquement à l'incroyable sottise du gouvernement.încendle suîfragisSe La résidence du général Maccaîmont, appelée Abbeylands dans le comté d'Antrim. en Irlande, a été incendiée. Les dégâts s'élèvent à 15,000 livres sterling. On soupçonne les suffragettes d'avoir allumé cet incendie. ALLEMAGNE AU HEÏCHSTAG Le parlement allemand sest ajourné au 28 avril. Son Altesse Royale visite la prison Le duc Ernest-Auguste de Brunswick, gendre de l'empereur, vient de terminer son étude des grandes administrations de son duché en inspectant, en compagnie de M. Wolff, son secrétaire d'Etat, la prison centrale de Wolfenbuttél. Au moment de son arrivée le jeune souverain donna l'ordre de livrer aux détenus un quintal et demi de saucisses. Quant aux « dames », il leur fit distribuer des gâteaux et du café. Ail moment de son départ, il signa la grâce de cinq condamnés. . Macabre statistique Le ministère de la justice de Prusse a communiqué à la commission de vérification des comptes budgétaires la statistique des exécutions capitales ayant eu lieu dans la' monarchie d^nuis dix av^. J1 v e^ eut 21 en 1904, 7 en 1905, 13 en 1908, 15 en 1907, 10 en 1908, 19 en 1909, 22 en mû, 19 en 1911, 17 en 1912 et 18 en 1913. Âifaire d'espionnage La cour de Leipzig, appelée à juger le procès intenté pour espionnage au mécanicien Gartner et à l'aide pharmacien Rotl-mann, tous deux nés à Berlin, a rendu la sentence suivante : Gartner, convaincu de détournements, est condamné à 18 mois de prison et à la perte de ses droits civiques pendant trois ans. Rotlmann, convaincu de complicité, est condamné à 6 mois de prison. La cour a écarté l'accusation d'espionnage.fiTALÊE M. Giolitti visitera la Belgique M. Giolitti quittera Rome daiis les premiers jours du mois d'avril pour visiter la Belgique et la France. Manifestations estudiantines Les journaux de Rome signaient des manifestations d'étudiants . dans diverses villes d'Italie, à Milan, Pise et Pavie notamment en faveur des étudiants italiens en Autriche. AUTRICHE-HONGRIE Guillaume II à Trieste Le yacht impérial Hohenzollcrn, ayant à bord l'empereur Guillaume, est arrivé à Trieste vendredi matin avec les navires qui 1 escortent. Les navires allemands ont jeté l'ancre devant le château de Miramar. L'archiduc François-Ferdinand, revêtu de 1 uniforme d'amiral allemand, s'est rendu à bord du Iiohenzollern où il a été reçu très cordialement par l'empereur Guillaume II. Le souverain allemand et l'archiduc sont ailés à terreau bruit des salves d'artillerie. L'empereur allemand a salué la duchesse, de Hohenberg, femme de l'ârchïduc François-Ferdinand et les membres de la famille de l'archiduc. L'empereur Guillaume et l'archiduc se sont ensuite rendus à bord du cuirassé d'escadre autrichien Viribas Unitis qu'ils ont visité en détail. Un déjeuner a eu lieu à ! heure au château de Miramar, Le Iiohenzollern est parti à 5 heures pour Corfou. Le vœu de pauvreté en justice Ls journaux hongrois annoncèrent l'an dernier que le riche propriétaire foncier Àrpad Pastoiy, ancien prieur d'un couvent de l'ordre de Saint-Basile, avait légué sa fortune, se montant'-à 1,500,000 fr., au nouvel évêché de Haidudoroger. L'ordre de Saint-Basile-, a revendiqué pour lui cette fortune, sous le motif que l'ancien prieur avait fait veau de pauvreté et que .de plus, il avait,signé en Î899, devant l'évêque de Mu.ncacz, .une déclaration par laquelle il instituait son ancien ordre comme légataire uni verse.' Au cours du procès qui s'engagea, il fut établi que Pastory avait été attiré à l'évê-ché où on le tint enfermé jusqu'au moment où il signa la déclaration exigée de lui. Le tribunal de Szatmar a débouté l'ordre. L'arrêt proclame la nullité "d'une promesse extorquée, il dit eu outre que les vœux monacaux n'ont de valeur qu'aussi longtemps que les religieux s'y soumettent volontairement et que le code n'a pas à connaître de violation de vœux de ce genre, RUSSIE Interdiction temporaire de l'exportation des chevaux Le conseil .des ministres' a approuvé la présentation à la douma dhm projet de loi fermant temporairement à l'exportation/ des chevaux la frontière de l'ouest et les ports de la mer Noire. Il a été amené à déposer ce projet, parce que dans ces der-îiers temps, il y a eu une forte exportation de chevaux en Autriche-Hongrie, dans les Etats balkaniques et dans d'autres pays, et que les prix des chevaux de remonte a augmenté dans des proportion-extraordinaires, ce qui a contraint le ministre de la guerre à dépasser considéraient ent les crédits inscrits pour cet objet dans le budget de l'empire. Incidents dans une usine Dans une manufacture de caoutchouc de St-Péte<rsbçurg, plusieurs ouvriers et ouvrières ayant été intoxiaués par les vapeurs de benzine, il s'est®r-oduit une agitations qui abonné lieu vendredi à des tentatives de manifestation. Les ouvrière ont jeté des pierres aux agents de police qui dispersaient îa foule. Un inspecteur de la pôiice et trois agents ont été blessés. TUR.Q'|!fiE L'incident de la légation néerlandaise De La Haye : Nous apprenons de source autorisée que l'ex-député turc Basrj. bey. qui avait été arrêté par des soldats turcs à la légation néerlandaise à Constantin-ople. où il-s'était réfugié, a été remis en liberté à la suite de démarches du ministre des Pays-Bas à Constantinople. Le gouvernement néerlandais avait déclaré qu'il n'était, pas satisfait par les excuses de la Porte et la punition des soldats turcs coupables de violation du droit d'asile et avait rédamé la mise en liberté de Basri bey. Les relations germano-turques Le Sabah de Constantinople annonce qu'on travaille à Constantinople et à Berlin à la création d'un comité germano-turc en vue d'amener le rapprochement entre les deux pays. AFmOUE La pénétration italienne en Libye Après le combat qui a. été livré le 25 mars à Nufilia, le drapeau italien a été hissé sur la Zaouia. Les indigènes, en pleine déroute, ont été poursuivis sur une longue distance. Ils ont abandonné sur le terrain une cinquantaine de morts et ont emporté .de nombreux morts et blessés. Les Italiens ont eu 2 officiers tués, 4 officiers ibleasés, 1 soldat italien tué et 3 soldats italiens blessés, 12 Askaris tués et 42 As-karis blessés. Le gouvernement a adressé ses félicitations au colonel Riveri et à ses troupes. MEXIQUE États-Unis et Mexique Orj apprend à Washington, de source diplomatique particulièrement autorisée, que si le général Huerta consentait à quitter Mexico pour trois mois et s'il laissait M. Rojas, ministre des affaires étrangères, devenir président provisoire, les Etats-Unis consentiraient à ce que le général Huerta se présentât aux élections pour la. présidence.La situation De Washington : La cônfirmatkîin de la, victoire des fédéraux à Torreon complique la situation car, fait-on remarquer, si le fait de la victoire des fédéraux peut leur amener de la considération de la part d<?s Eta.ts-Unis et donner nlus de force à la candidature Rojas, d'autre part le général Huerta, sentant sa position affermie, sera d'autant moins désireux de renoncer même p^oviso.i.rement à une situation très péniblement maintenue. CHINE Exécutions en masse Une dépêche de Pékin au Daily Tels-graph annonce que tous les soulèvements sont rigoureusement étouffés et que des centaines d'exécutions se produisent. Une dépêche de Changaï au même journal annonce que trois révolutionnaires ont été fusillés jeudi à l'arsenal de Kianm Nan, près de Changaï. On négocie un emprunt Les négociations pour un emprunt s'éle-vant à 10 millions de livres sterling se poursuivent avec trois groupes séparés, 1a Chine ayant télégraphié à ses ministres à l'étranger de suspendre toutes relations avec le groupe des cinq puissances. OCEAN! E Un navire français sombre Dix-huit victimes On mande de Brisbane que le vapeur français Saint-Paul, allant de Nouméa à Sydney, a touché un rocher au moment où il entrait dans le port et a sombré. Il y a 18 noyés. Une dépêche ultérieure de Brisbane annonce qu'un bateau pilote a sauvé onze des passagers du Saint Paul qui a sombré jeudi. kO^VVt^\VlA\'VVVVVVV'îAX,»'l\V\'VVVVVVVVVVVV,VVV\VVVVVVVVJ Voir plus 6o5rs ra©s Dernières Nouvelles eSe ia nuit. %VVVVV*VVVVVV\'VVVVVVVVWWVVVVWVVVVVVVVVVVVVVt/VVVVV» iB fflSBMtS fSM» Déclarations d'un personnage politique ottoman De notre correspondant de Salonique : J'ai eu un entretien avec une haute personnalité politique ottomane ; propos de la situation politique en Turquie et voici les déclarations qu'elle m'a faites : et A la suite des deux guerres balkaniques et des événements qui se sont déroulés en Macédoine et en Thrace, l'horizon politique est devenu très sombre, la situation est incertaine et on envisage l'avenir avec une crainte de complications sérieuses. Une des principales raisons de ces prt visions pessimistes est îa solution de la question des îles que la Sublime Porie trouve absolument contraire' à la sauvegarde de l'intégrité de l'Asie-Mineure. Le ;ouvernement jeune-turc ne peut pas se résigner à abandonner Chio et Mételin a. la Grèce malgré toutes les garanties que cette ilernière serait disposée à accorder à la l'urquie. Et il n'est pas improbable 4u<_ -elle-ci voudra profiter de la première occasion favorable pour s'emparer de n^ «-veau de ces deux îles importantes pour la sécurité de l'ëtopire. On a beaucoup parlé ces derniers temps :le l'œuvre de la mission militaire aile nande et de certaines divergences de vue> 7ui se seraient manifestées entre elle et des officiers turcs. — Tout d'abord je dois vous dire que h gouvernement allemand déploie de grancL îfforts pour conserver sa prédominance économique et pour assurer à sa mission nilitaire une véritable influence. Mais de ^ côté elle ne réussit guère, soit à raison du choix des officiers, soit à raison du caractère' trop raide de Linian pacha, lequel n'a pas su s'accommoder avec le tempéra ment d'Enver pacha. Celui-ci admet difficilement les conseils donnés sous forme d'ordres précis. En outre, les.officiers allemands trop durs, trop imprégnés de la dis cipline allemande, ont voulu imposer leurs volontés, d'où les. heurts, les susceptibilités froissées des officiers turcs trop chauvins pour admettre une ingérence étrangère. — Les journaux ont enregistré des bruits d'après lesquels la Russie travaillerait à Constantinople pour une 'entente serbo-bulgare ? — En effet, c'est grâce à la Russie que la paix turco-serbe a été signée; les agents serbes et bulgares ont de fréquents entretiens à l'ambassade de Russie, laquelle a Qour mission de faire aboutir une entente serbo-bul?are contre la Roumanie dont la prépondérance dans les Balkans devient inquiétante pour le gouvernement de Saint Pétert<bourg. — Pourriez-vous me faire connaître l'attitude adoptée par la Triple Entente dans les quest;ons d'Adalia et du Dodécanèse ? — La Triple Entente travaille activement pour empêcher l'Italie d'obtenir la concession cï'Adalia-Bourdour. Le gouvernement britannique manœuvre pour mettre complètement la main sur la flotte ottomane et pour forcer l'Italie à évacuer le Dodécanèse sans qu'elle obtienne des compensations en Asie-Mineure. FRANGE VàFFMEE H0SKETTE L'enquête SÉANCE DE VENDREDI Audition de M. Roussel, agent de publicité La sous-commission d'enquête sur l'affaire Rochette a entendu ce matin M. Roussel, agent de publicité, qui dit : — J'ai fait de la publicité pour l'affaire Rochette comme pour quantité d'autres banquiers. On demande à M. Roussel à quel chiffiie se sont élevées les dépenses de publicité de Rochette. M. Roussel. — Pour les affaires qui sont en réalité des affaires Rochette, c'est-à-dire qui sont antérieures à son arrestation, de façon approximative, j'ai distribué deux millions de francs ; pour les affaires qui ont suivi, à peu près un million.M. Roussel croit impossible de reconstituer actuellement la "liste des bénéficiaires de cette publicité, mais assure qu'en dehors de la presse, il ne distribua aucune somme d'argent. Aucun homme politique notamment n'émargea à son budget de publicité. La publicité distribuée aux journaux fut absolument normale et nul Journal ne toucha pour ses attaches politiques par exemple. M. Roussel déclare qu'il n'a pas de compte détaillé pour chaque affaire. Le compte courant du client ne contient pas le détail des journaux et d'un autre côte le compte courant des journaux ne contient pas Le détail des affaires. Il en est ainsi chez tous les agents de publicité, dit M. Roussel. Dans les affaires Rochette. les frais de publicité ont été dans Fensemble les mêmes que ceux donnés pour les autres affairés. ï^e. pourcentage de distribution, eu égard au chiffre global des affaires, est d'environ 3 n. c. M. Delahaye faisant observer au témoin qu'on a parlé de 10 p. c., celui-ci fait remarquer que Rochette, en plus de la publicité financière proprement dite, dépensait beaucoup en circulaires et en publication de journaux, spéciaux. Ceci expliquerait la « différence de 7 p. c. M. Roussel croit avoir été à peu près le seul distributeur de Ja publicité des a"îa:,-es Rochette, mais il ajoute qu'il est fort possible que Rochette ait fait des remises directes.Sur une question de M. Delahaye, M. Roussel déclare qu'il serait assez facile de donner le nombre de journaux parisiens ayant reçu de la publicité, mais que pour ceux de province il serait plus difficile de le faire, car les journaux sont poujt* la plupart affermés. Le témoin déclare exterminant qu'il ne s'est occupé que de la publicité financière et n'a été mêlé à aucune négociation en dehors de la publicité financière. M. Delahaye demande au témoin si le Rayppl était en rapport avec lui. M. Roussel répond que le Rappel n'a fait pour les affaires Rochette que les affaires qu'il fait habituellement. Uns lettre de Rochette La commission d'enquête Rochette s'est | réunie vendredi après-midi. M. Jaurès, son président, lui a fait savoir qu'il avait Teçu vendredi matin, à 11 h. 1/2, à son domicile particulier, une let- , tre signée Rochette dont le texte a été pu- ■ blié par le Matin. j Cette lettre vient de Suisse, ainsi qu'en , témoigne le cachet de îa poste apposé sur l'enveloppe. Elle est datée de Lucerne ( 25 mars. £ M. Jaurès a fait passer sous îes yeux de J ses collègues l'original de ce document. M. Delahaye, qui a eu jadis en sa possession des écrits de Rochette, a constaté que l'écriture de la lettre adressée à M. Jaurès était identique à celle de Rochette. La lettre de Rochette et M® Bernard ( M. Jaurès déclare que ce document dé- * liant M. Maurice Bernard du secret pi'o- I fessionnel, il a cru pouvoir convoquer dans i son cabinet celui-ci à 5 heures. \ M. Maurice Bernard, introduit, dit qu'il L reconnaît parfaitement l'écriture dé son ^ client et affirme qu'il n'a aucune espèce de doute. La lettre reçue par M. Jaurès est bien de Rochette. J M. Jaurès. — Vous avez vu qu'il vous re- ^ lève du secret professionnel. e M. Bernard. — J'estime qu'il n'en a pas s le droit. J'ai beaucoup réfléchi après l'avoir [ lue, mais j'ai considéré que le secret pro \ fessionnel de l'avocat était d'ordre public. Je ne puis en être levé. Je n'ai rien à ajouter à ma déclaration. Le témoin se retire. La commission. 0 après une courte suspension, reprend sr ' séance pour continuer la discussion de ses d conclusions. à L'enquête est terminée A rissue de l'audition de M" Bernard, la j commission a estimé qu'il n'y avait pa?: , iieu d'en tendre à nouveau d'autres té v moins. Elle a commencé la discussion sur la méthode adoptée pour formuler sec •onclusions. La commission se trouve er présence de deux systèmes ; l'un préconisé a par M. André Lefèvre fondant à fixer un certain nombre de questions sur lesquelles la commission serait appelée à se. prononcer par oui ou par non, comme le font [es jurés en matière de procès d'assises; i'autre système soutenu par M. Jaurès, consiste à rédiger un historique complet de l'affaire, sorte de préface aux sanctions que les commissaires auront à ratifier, a amender ou à rejeter. Après un long échange de vues, par 19 voix, la commission s'est ralliée au système de M. Jaurès. Celui-ci a alors donné lecture de l'exposé qu'il avait rédigé et qui ne comporte pas moins de vingt-cinq grandes pages. Cet exposé a donné lieu à une discussion qui se poursuivra samedi. La commission s'est bornée à statuer sur les premiers paragraphes'.Les commissaires ont décidé, sur la demande de leur président, d»4? garde? le secret le plus absolu sur leurs délibérations jusqu'au moment où les conclusions à soumettre à la chambre auront été définitivement arrêtées. On commence à croire que la commission aura terminé son travail aujourd'hui, samedi, et que la discussion des conclusion? pourra 'venir devant la chambre jeudi prochain.L'X SE DEVOILE C'est Rochette — Une lettre de lui au président de la commission d'enquête Le Matin publie une lettre de Roçhetts à M. Jaurès, président de la commission d'enquête, lettre dont le Matin croit pouvoir, dit-il, garantir l'authenticité absolue.Rochette expose comment il a connu M. du Mesnii, du Rappel, qui s'est intéressé à lui parce qu'il le considérait comme victime de procédés judiciaires inadmissibles. Il ajouie : « Le 23 mars 1911, j'allai voir M. du nii ; je lui portais un volume d1eoviron Ï2i, pages, dont l'imprimerie Chaix | 'avait remis à la correction les épreuf s. C'était l'histoire des placements faits en Francc de 1890 à 1910, avec prix d'émU»ion, cour?-de 1910, tableaux de pertes eu gains en ié sultant, enfin noms des émetteurs.' Je lui expliquai qu'avec ce travail, j'allais rédiger une annexe en commentant les résultats : perte de 10 milliards sur les pîa^mei^* effectués en France, principalement, par la ha,ute finance, alors que pendant la menu •ériode, les placements conseillés par le:-imanciers d'Angleterre et d'Ailemà.ghv: avaient au contraire gagné une plus-valuv-de 17 milliards. » J'ajoutai enfin que si lors des premier® débats, j'avais pu opposer aux ieproch.es de commissions exagérées, publicité effrénée, majoration d'apports qu> m'étaient faits, îes exemples de îa haute finance sur ces mêmes points afin de prouver-" Siinfci qu'il y avaii là un usa g* et non une exception, devant mes nouveaux juges, je voulais prouver que le réproche principal qui m'était fait, la confusion de mes affaires, tétait inspiré que par la volonté de les suivre, de leur continuer mon concours le cas échéant, système évidemment meilleur c; . celui qui consiste à se désintéresser d'un placement' dès qu'il est effectué, le? résultats ci-dessus le démontrant sans conteste, et je concluais que j'avais fait imprimer ce volume afin de le répandre dans le public au moment de men procès et de lui permettre ainsi de suivre le système de défense que je me proposais de développer devant les magistrats. » — N. d. D. ! s'écria M. du Mesnii, c'est, très grave, cela, il y a de quoi f... la république car terre, et je vous prie de ne rien faire avant que j'aie vu le ministre des Qnances. » Le rrême soir je le revis ; il me dit : » — M. Caillaux désire connaître par votre avocat si la demande d'une remise est normale ou exceptionnelle ; il veut le savoir avant de signaler au chef du gouvernement I" inopportunité die débat* financiers bruyants au moment où, à l'occasion de l'affaire Duez des polémiques peuvent a.ussi se produire au sujet des .congrégations.» J'allai aussitôt chez M0 Bernard aue je trouvai très sceptique sur la possibilité i'une remise et très peu disposé à la démarche. C'est alors que je lui dis : « Je > suis sûr que cette remise est accordée > d'avance si vous voulez la demander,au > président de la cour. Je ne suis pas uit > amateur de scandale et renoncerai bièn > volontiers à mon livre si je pguvais être > j ugé enfin dans le calme. Or, n'est-ce pas ; la raison de votre scepticisme qu'on est > encore très ardent au palais ? » Rochette revient sur le livre qu'il avait >réparé et déclare qu'on pourra en oLtenir me épreuve à l'imprimerie Chaix. Puis il Formule des accusations contre certains établissements financiers, d'où il déduit le iésir qu'eut M. du Mesnii de prévenir le ninistre des finances. Rochette soutient que s'il désirait la re-uise, ce n'était pas pour prolonger l'échéance, mais pour être jugé sans passion. 1 jure qu'il n'a jamais vu ni M. Caillaux îi M. Monis, que jamais il n'a correspondu ïi fait correspondre avec eux. Il délie M* Bernard de tout secret professionnel et se lit résolu, si les circonstances l'exigent ab-iolument, à subir l'arrêt qu'il n'a pas ac-:epté pour établir la vérité. Vendredi soir. Impressions Rochette croit-il nous avoir appris quel-[ue chose ? Que prouve sa lettre ? Ceci d'a->ord, qu'il se moque agréablement de }a lolice française, et que cette dernière a orgé de toutes pièces, pour s'éviter du tra-ail, la légende du banquier réfugié dans me hacienda mexicaine et donnant, sous a protection de 60 hommes armés, des onseils financiers au président Huerta. 'entends encore l'organe sourd et puissant e M. Aristide Briand : « Rochette, dit-on, &t au Mexique, d'où on l'extradira, Mes-ieurs, sitôt le calme revenu en ce pays. » !t tout le monde a dormi sur cet espoir. : 3 retour du calme au Mexique. Que prouve encore la lettre? Que nous ianquon3 tous de mémoire, et quavanr, e nous étonner de l'ardeur déployée par et homme dans sa défense, nous aurions û évoquer l'autre ardeur, celle qu'on mil , le perdre, quand il apparut comme uii ival gênant des grandes sociétés de Cré-it. Evidemment, cet homme a le droit de ire que s'il s'était trouvé à la tête d'une de es sociétés, on l'eût traité d'autre façon ; iais ce n'était pas le cas. Laissez-moi vous exprimer à présent ion scepticisme sur le moyen de pression u'il avait mis en œuvre pour obtenir la OIES®

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