Dimanche 18 Juilîst'1915 Na 251 Di chs 18 Juiilet 1913 LA BELGIQUE administration et rédaction 31, Montsigne-a.u^-ï-Ier'bes~F>otagèi>es, BRUXELLES BUREAUX :OK 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÊE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO s IO CENTIMES j La petite ligna s . .fr. O.ftîï 1 Réclama avant les annonces ? ,00 ANNONCES { Corps du journal 4.00 j Faits divers ,,,,,,,,,, -3 8.00 } Nécrologie 2.00 Aujourd'hui : SIX! pages. LA GUERRE 349° jour de guerre II nous faut tout d'abord rectifier--a^jour-ft'hiii la première phrase du communiqué de Pétrograd du TT que noua-- »voiw inaére hier eu dernière heure. Le 12 juillet au soir — disait la traduction que nous avons publiée de ce document — l'ennemi a franchi le Narew. Or, une transmission plus exacte rétablit la réalité des faits en di-eanii : „Lo 12 juillet., au soir, l'ennemi n pris l'offensive sur le front du Narew Ce n'est pas la mOsne chose. Les dépêches de Berlin du 16, qui situaient la théâtre dos hostilités au sud-ouest de Kolno et an sud de Przasnysz, ne permettaient flu reste pas de penser qu'un résultat aussi grave que le passage du Narew pût être obtenu d'emblée par la nouvelle offensive des Allemands. Ces dépêches indiquent que l'assaillant se trouve approximativement à une douzaine de kilomètres au nord du N'a-rew dans la région do Kolno et à 25 kilomètres à l'ouest do cette rivière dans 1< secteur do PrasKnysz. Quoi qu'il en soit, le soudain mouvemenl en avant entrepris le 14 et poursuivi le' 1E 1 par l'armée ron Btilow le long des vallées I de la Pissa, do la ^kwa* $e l'O.mulew e1 ! do l'Orzyo est d'allure très vigoureuse. Le* j Russes ont même estimé trop importantes j les forces qui lour étaient opposées poui | accepter un combat décisif : ils annoncen \ qu'ils se sont retirés sur leur deuxième | bgno. Au surplus, pour apprécier la situatioi militaire dans l'Est, il oonvient do tenr compte des nombreuses indications concor dan tes relatives à de nouvelles disposition; et concentrations do troupes allemandes e uustro - hongroises. L'offensive commencé dans la région du Narew en est une cou séquence directe ; il est à prévoir qu'il ; en aura d'antres, et qu'après quinze jour; d'un calme relatif une période do grandi activité va de nouveau s'ouvrir sur plu sieurs sections du front oriental. Dans l'Ouest aussi bien que sut la fron tîère austro-italienne, les derniers combat? n'ont pas eu do^gnificarûçn^ notable. Ad contraire, $arîs Tas U^rdaneiles, des combats acharnés viennent d'avoir l'ei1. D'après les dépûchea de Londres et de Paris, ils ont d'abord permis à l'aile droite des Anglais et au contre du corps expéditionnaire français débarqué i\ Sod-ul-Bahr de prendre un< avance de 40") nuTtres, tandis qu'aux envï roitb i^Al'l-liSmu (1) et à Kaba-Tepe les assaillants couchent sur leurs positions. I^es Ottomans contestent cetto avance. Londres d'ailleurs semble reconnaître qu'elle a été partiellement reperdue à la suite d'une do leurs contro-attaquos. En tout état de cause, les Turcs continuent à défendre leurs positions avec une opiniâtreté extraordinaire et créent à leurs adversaires des difficultés dont nous disions hier qu'il est presque impossible de se faire une idée exacte. A cet égard une correspondance de guerre, publiée récemment sous le titro : ,,Atchi-Baba ou les quarante difficultés" par un grand journal français, mérite dféfcro mise sous les yeux de nos lecteurs : Presqu'île do Gallipoli, 1er juillet. C'est la guerre de tranchées dans toute sa minutie. Nous prenons pontes, ravins! plateaux, mètre par mètre. 11 faut tendre sa volonté. La victoire est au plus patient. Une chaîne de monts coupe perpendiculairement la presqu'île. En son milieu, elle se creuse en cuvette flanquée du côté des Détroits comme du golfe de Saros do contreforts abrupts. Le point culminant-, vraie forteresse d'avant-garde, c'est cette cote 224, dite Atchi-Baba, qui signifie en turc la montagne du Vieux Pèlerin. Atchi-Baba ! Ce nom est fameux dans les armées d'Orient. Les hommes le prononcent avec rage. Depuis cinq semaines, nous nous immobilisons à ses pieds. J'ai eu l'occasion d'étudier cette position sur la carte photographique que, pour l'étafc-major, dressèrent un officiel' aviateur et son passager, reporter photographe. Sur ces carrés 13 x 18 ajoutés bout à bout, la chaîne apparaît comme une vaste toile d'araignée, tant par centaines et en tous sens e'y enchevêtrent les tranchées. une couronne à bords inégaux entoure la hauteur mCme. Co sillon blanc fut pris à 2.0CK) mètres. A l'échelle do la carte, sa netteté atteste chez les Turcs un travail extraordinaire. Ce n'est pas un imprécis ourlet, mais un largo boyau creusé dans le roc et la terre. Les batteries, fort percép-tibles, balayent do tous côtés les pentes •Sur les flancs, côte des Détroits, deux rai vins à pic, lo Karovès-Déré. Il faut un héroïsme inlassable et la plus farouche énergie pour progresser. En France ou dans les Flandres, en vertu do l'ampleur du front, les états-majors peuvent se livrer à des manœuvres de tactique pour chercher lo point faible de l'ennemi et 10 frapper à coup sûr. Ici, le front est tron étroit. IjC-3 alliés sont dans la situation a'nn assaillant, sans point d'appui, encadré par deux plaines d'eau qui, pour enlever uno citadelle, serait engagé dans un défilé. u<j. ouïra-, c'est sûrement être jeté à la mer Rester, c'est vivre à découvert, sous la rafale des canonnades, à la merci do l'adversaire : o'ost être décimé sur placo. 11 ne reste qu'à avancer, coûte quo coûto. On avance. I/î communiqué officiel du 1er juin a donné le détail des opérations tentées dans les derniers quinze jours : ..Vétroitesso du front, exPliqae co doeu- fi) Pour m^ ro les choses au point, dirons qirArj-Uni nu est situ.;, sur la ortie. 2 fcilomètr s au n-wî-" ôuo-ît <1« Kritlua, point stratégique indiqué s-ur la plupart dos carte» des Dardanelles. Nous comptons du ro*te public* nous-mêmes, A bref délai, uno carte ijni rora snîïlaamtnent compléta pour permettre à nos lecteurs de démêler la situation, devenu# depuis quelque <»mps assez confuse, dos b«ÎJ|gérani5.dan8 la prosqa'ÎIe do Galbpoh. ment, ne donne aucune possibilité do ma-aœuvro. Tous les ouvrages de l'adversaire doivont ôtre attaqués et enlevés par nne attaque directe. Les conditions de la lutte rappellent celles d/» Terrés-Vedras en 1810 et de Tchataldja il y a doux ans. Mais la bande de terrain est encore plus resserrée." A ces données générales, je voudrais ajouter quelques explications complémentaires.Les tranchées turques sont nour la plupart do véritables œuvres d'art. Profondes, larges, à double gradin, comportant abris et fortins, elles forment un réseau compliqué auquel oonvient lo mot „labyrinthe".Toutes tendent vers notre front comme des flèches convergentes : leur caractère principal n'est pas d'être parallèles aux nôtres, ainsi qu'il est d'usago dans 1e Nord ou dans les forêts de l'Argonne, mais par une série de spirales, qui rappellent un serpentin déroulé, des'oncocher tortueusement face à nos lignes. Dans ces couloirs et ces détours qui s'éloignent en profondeur, il est dangereux, même quand nos troupes ont forcé les dix \ douze mètres de ronces artificielles qui les gardent» de tenter une poursuite, car, par un boyau de communication profond do cinq à 6ix mètres et prenant jour chaque cent pas, les ex-occupants peuvent se glisser en arrière et prendre entro deux feux les vainqueurs provisoires. Pour s'emparer d'une ligne do tranchées, 1 il n'est qu'un solution : la bouleverser de fond en comble, en détruire les moindres travaux, faire table rase, puis reconstruire à la française. Chaque avance entraîne donc uno furieuse débauche d'obus et de mitraille.' L'emploi de l'artillerie et l'abondance des munitions sont ici essentiels. | Ainsi ont pu être enlevées et maintenues, , après parfois deux jours et deux nuits de j bataille, des redoutes souterraines fort importantes, notamment co nœud de tranchées t à qui sa forme a fait donner le nom de , „Haricofc". Détail caractéristique : toute tranchée perdue par les Turcs nous est ae-i quise définitivement. Ils n'essaient jamais do ; la reprendre, se contentant de défendre celles 3 qu'ils occupent. Co sont par contre de rudes soldats pour la défensive. Je n'en veux , qu'une preuve : si leurs morts sont nom-j breux, leurs prisonniers sont rares. , Pour les ravins do Karevès-Déré, qui si-. gnifie exactement le „ruisseau des Ecro-visses", le premier fut enlevé par surprise, do nuit, grâce à l'héroïsme de deux sections de légionnaires. Ces braves, progressant pas sauts, usant , des rares accidents du terrain, se sont installés en plein versant. Ne les croyez pas inquiets, ces légionnaires héroïques, dont bon nombre sont des Alsaciens : à quelque 100 mètres, si vou3 , les découvrez à la lorgnette, vous les voyez . rire et se moquer à la barbe des Turcs. > Tranchées françaises et ennemies, dans . cette âpre dispute de quelques kilomètres , carrés, voisinent à des distances qui varient entre 10 et 60 mètres. On n'a guère lo temps, do part ni d'autre, do faire la relève , des cadavres. Ils gisent, entro doux lignes. Ailleurs, sur lo parapet d'une tranchée nouvellement con-quiso, un corps de Turc est accroché. L'eau est rare. Do-ci do-là surgissent sur les contreforts ravagés les pylônes d'un ancien aqueduo : mais ocs ruines n'ont plus do source. Les puits sont vides ou n'enferment qu'une eau pernicieuse. Pour abreuver l'armée, on doit avoir recours aux ba-- tçaux-c-iternes^ et à quelques chalands spéciaux, chargés de filtres et d'appareils propres à distiller l'eau do mer. Ces renseignements généraux aideront à comprendre l'ampleur do l'expédition. Uno grande œuvre est entreprise, mais hérissée de difficultés. De loin, il est aisé, carte en main, do tracer des voies triomphales. Mais si boaucoup do routes mènent à Rome, peu conduisent à Constantinoplo. Ta) moral des hommes eât parfait. La plu, part de ceux qui sont ici ont vu lo feu en France ; les jounes recrues ont fait merveilles, dépassant en héroïsme ce qu'en espéraient leurs anciens. Si rude que soife la tâche, elle est possible, réalisable, surtout aveo do tels soldats. SUR MER Londres, 15 juillet : Le vapeur „Kym", de Bergen, allant de la lyno vers Iïooheforfc, a été torpillé hier soir, à 1 1/2 mille au sud-ouest do Ship-wash. Lo second machiniste a été tue. Les autres hommes de l'équipage ont été débarqués à Yarmouth. Bergen, 16 juillet : Lo vapeur ,,Belgia", signalé comme ayant été arrêté par les Anglais dans les eaux norvégiennes, a été aperçu mercredi après-midi au largo de Bergen. Il naviguait vers le sud. Stockholm, 1G juillet : Lo vapeur suédois », Ernest-Cassel", amené à Kirkwall, a été relâché. Il a été autorisé à continuer sa routo ver3 Narvik. Rome, 16 juillet : On mande de Syracuse an „Messagero" : Le vapeur anglais „Bengalen" a "été ar-rêto mercredi matin, à 10 heures, à 2 milles a l'est do Syracuse, par un naviro français d'avant-garde. Quatre officiers accompagnés de matelots armes ont fait une visite minutieuse do la cargaison ; cette visito a duré sfept heures. Lo ^Bengalen" a été ensuite dirigé sur Malte Christiania, 15 juillet t I Le vapeur norvégien „KrisUaniafiord», do la ligne d'Amérique, a été amené à iurKwall. Calais, 16 juillet : 1X3 vapeur „Nieuport" a touché une minai iîottanto devant Calais eù a coulé. L'équi-j page, composé de six hommes, a péri. 1 Stockholm, 16 juillet : La navigation suédoise vers la Finlande est sérieusement menacée. Ces derniers jours, des mines ont été placées à la côte finlandaise, et lo port de Baumo est bloqué. Be&'gen, 15 juillet î Le vapeur islandais „F*ora", dont le re~ tard avait causé des inquiétudes, a été amené à KirRwall. Bergen, 15 juillet : L'équipage du vapeur norvégien ,,Nor-Laaa", qui a été torpillé, est arrivé à iiai-gcn à bord do r„lris". Le capitaine a iéclaré qu'il se rendait d'Arkangel en Angleterre aveo une cargaison de bois, lorsqu'il a été arrêté, lo 9 juillet, au matin, par un sous-marin. Le capitaine s'est rendu *vec les connaissements à bord du sous-marin. Le commandant de celui-ci a or-loniïé ensuite lo torpillage du navire et a îonné dix minutes à l'équipage pour des-oendre dans les canots. La mer était houleuse.Après avoir torpillé le vapeur, le sous-•uarin a remorqué les canots du ,,Nor-laas" jusqu'à 17 milles marins d'Aberdeen, où l'équipugo est arrivé le soir. Le capitaine a ajouté que les matelots du sous-marin s'étaient montrés très polis et avaient déclaré qu'ils avaient antérieurement coulé trois autres vapeurs. A bord do l-„Iris" se trouvait également l'équipage du naviro russe „Léo", do Po-trograd, qui, alors qu'il se rendait de la mer des Glaces en Angleterre, a été arrêté 10 8 juillet, à 6 milles devant Shetland par un sous-marin et torpillé. L'équipage avait pu descendre dans les canote. Ijo voilier américain „Normandie" a amené l'équipage 11 Liverpool. L'équipage de l',,Tris" déclare avoir vu flotter, lors do sou dernier voyage en Angleterre, l'épave du vapeur russo „Anna", do liiga, récemment torpillé. DÉPÊCHES DIVERSES Londres, 16 juillet : Le collaborateur parlementaire du ,,Daily Tolegraph" dit quo lo nouveau crédit de guerre que le gouvernement anglais demandera la semaine prochaine au Parlement s'élèvera à 250 millions do £. C'est lo sixième crédit demandé depuis le commencement do la guerre. Les cinq, premtefs crédits . 60 sont élevés au total à 802 millions do X. —• L& .«.la00N? crédit voté le 13 juin était destiné à couvrir les dépenses de guerre jusqu'à la deuxième ou troisième semaine de septembre. Comme un nouveau crédit va être demandé, on suppose quo le Parlement no so réunira plus avant la fin do septembre.On pense que le ministre des finances déposera le budget en novembre. © Rome, 16 juillet : Avant son départ pour Berlin, l'ambassadeur bulgare Al. Rizow a déclaré à un collaborateur do la „Tribuna", do llôine, qu'il regrettait la participation do l'Italie dans la guerre et qu'il prévoyait des conflits entre l'Italie, la Grèce et la Serbie. La Bulgarie resterait neutre. Il n'est pas question d'une intervention do la Boumanie. » m Melbourne, 15 juillet : L'Austrajjgs* émis un emprunt do guerre intérîéïïi^do t $00, paillions. do frap.es, aux mômes conditions que l'Angleterre. Le ministre a donné ensuite des nouvelles favorables au sujet do la récolte. Le leader de l'opposition a assuré le gouvernement do l'appui sans réserves do son groupe. • * * Paris, 15 juillet : La Commission de l'armée du Sénat a délibéré hier, pendant plusieurs heures, avec ûiM. Viviani, Miilerand, Augagneur et Thomas, sur 1 organisation de l'aitillei ie do gros calibre. Les discussions continueront aujourd'hui.Londres, 13 juillet : Le travail dans les charbonnages du su<l du Pays do GaUos a été arrêté en grande partie ; la grève n'est cependant pas générale. Les estimations du nombre des grévistes diffèrent sensiblement. Des délégués du ministère du oommereo sont arrivés à Cardiff et négoe'ient avec les chefs ouvriers. Pendant ces négociations, on n'appliquera pas les stipulations do la loi sur les munitions. Komo, 16 juillet : Lo „Giorna!o d'I.tnlia" déclare qu'il est inexact qu'on ait décidé l'émission d'un emprunt forcé. Pareille mesure serait dangereuse et inutile. ♦ . Milan, 16 juillet : D'aprôs lo „Secolo", M. Barzilaï à été nommé ministre des territoires eoaqflîs. * Xi * Athènes, 10 juillet ; Les médecins traitants ont examiné aujourd'hui le Roi. Leurs rapports établissent qtie l'état de santé du souverain est très satisfaisant. Toutefois, le Jîoi ne peut être provisoirement exposé à aucune fatigue ni à aucune émotion. . .**• Pétrograd, 16 juillet : Lo „Russkoïe Slowo" apprend do Biga que dans les parties de la Coorlando qui ne sont pas occupées par ldâ^^îfiemandé toutes les grandes forets sont en flammes. Les "téWSRT d'A'frch-vvangerr, Pacîr'enhmKsen " et Bilden qui se trouvent dans la direction de' ■-AVindau, ainsi que tous les bois longeant* fa côte sont réduits en cendres. # . * * i Stockholm, 16 juillet : Un télégramme do Wisby annonçait hier qu'à l'est de l'île de Gotland on voyait un immense brasier sur la mer. Des pêcheurs rapportaient, en outre, avoir entendu une violente canonnade. Aujourd'hui, on annonce quo le torpilleur suédois „Sigurd", croyant à l'incendie d'un navire, est parti do la baie de Kattham-orfîirin pour porler secours. Lorsqu'il est ^revenu, les hommes ont déclaré quo lg_pû*t-'iussû j& WMay, gy&J.a ..Baltique, était en fjai. Le „Sigurd" en avait été averti paç listelégranhie sans fil. I/inceudio était terrifiant, «t il semblcy que toute la ville ou au moins une grande partie a été la proie dos flammes. Jusqu'à présent, on no sait rien de plus. * 0 Pétrograd, 15 juillet : L'ancien ministre du commerce Tisioa-sehow et Voetobristo Guteschkow ont été nommés conseillers du ministre <la la guerre pour les questions do munitions. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 17 juillet. — Officiel de midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Duel d'artillerie et combats au moyen de lance-mines à beaucoup d'endroit» du front. Théâtre de la guerre à l'Est. j L'offensive que le maréchal von Hindesn-j burg a commencée dans l'est, il y a quety ques jours, a donné d'importants résultat^. L'arméo du général von Below, qui, le li ^Riillet, a franchi la Windau près ei au uord do Kurschany, continue à progresse^ victorieusement. Notre cavalerie a mis plusieurs fois la cavalerie ennemie en de-route. Nous avons capturé 11 officiers, 3,460 Soldats, 3 canons et 5 mitrailleuses. Parmi les prisonniers se trouve le com-, mandant du 18o régiment russo de chas/ aeurs. L'arméo du général von Gallwitz a att<v que, au sud et au sud-est de Miawa, la position russe que l'ennemi avait organisée depuis le début de mars en recourant à tous les moyens de fortification dont dispose la science militaire la plus moderne. Avec un élan admirable, nos troupes ont. forcé et pris d'assaut trois lignes succès- ; -sives des positions russes au nord-ouest et au nord-est do Prasnyseh et ont atteint Dzielin et Lipa. L'ennemi, ébranlé par la pression exercée par nos troupes à ces deux endroits et attaqué de nouveau, s'est retiré dans ses lignes de défense préparées et organisées depuis longtemps de Zicchanow à Krasnosieie, après avoir cerné Prasnyseh, le IA juillet. { Le 15 juillet déjà, les troupes allemande* qui poursuivaient l'ennemi de près, oaï forcé également ces nouvelles positions suf uno largeur do 7 kilomètres au sud de Ziolona et ont obligé les Busses à batti î en retraite. Elles ont été secondées dai •> celte tâche par les troupes du général v< î Schoîz qui, venant do Kolno, participent i îa poursuite. Depuis hiar, sur tout 1« froi b do la Pissa à la Vistule, les Busses se rj -tirent sur le Narew. Les jours dernier: , l'arméo du général von Galhvitz a pri i 88 officiers, 17,500 soldats russes, 13 oj -nous (dont un de gros calibre), 40 mitrai -! eu ses et 7 . lanco-bombes; l'année du génj -ral von Seholz a capturé 2,500 prisonnici i et 8 mitrailleuses. Théâtre de la guerre au Sud-Est. g ' Après que, les jours derniers, le3 Alîœs eurent enlevé aux Russes toute une séi^jo de leurs positions avancées sur le Bug entro le Bug et la Vistule, des engagements plus importants se sont produits tyr tout ce front, où nos soldats combattait sous , les ordres du maréchal von Mackafc-sen. A l'ouest, du Wieprz, dans la régïn au RTid-ouest de Krasnostow, des forces 'Allemandes ont forcé les lignes ennemies èt, jusqu'à présent, elles ont capturé 28 oSi-ciers, 6,380 soldats russes et 9 mitrailleuses. A l'ouest de la Vistule supérieure, l'armée du général Woyrsch a aussi repas l'offensive. ® * J> Vienne, 17 juillet. — Communiqué dThiera: Front russe. Sur le Dniester, les combats continue®. Les Riisses ont essayé, sans le moinçpo succès, de rejeter par do violentes cont^-attaques nos troupes qui ont passé sur fia rive nord. Nous avons capturé 12 officicœ, 1,300 soldats et 3 mitrailleuses. Lors ®i passage du Dniester et dans les combats qui suivirent, le régiment d'infanterie n#7 de Carinthie s'est distingué de nouveau p|i' sa grande vaillance et ses hauts faits. Dans la région de Sokal, les combats ont nusjjsi augmenté d'intensité do part et d'anti». Nous avons pris d'assaut plusieurs poiifts d'appui, entre autres le couvent des Bfr-nardins, près do Sokal. Sur les aut||s fronts, la situation n'a pas changé. Front italien. Le feu do l'artillerie ennemie a augmenté d'intensité hier dans lo territoire du littoral et à la frontière de Carinthie. Sur lo front des Dolomites, plusieurs bataillons italiens ont attaqué nos positions près do Bufreddo et près de la borne-frontière sur la route de Schluderbaeh à Peutelstein; ils ont été repoussés avec de fortes pertes. * * Bruxelles, 17 juillet 101.5 : Le ^Temps" du 9 .juillet a publié un entrefilet déclarant que Mme Carton de Wiart, femme du ministre de la justico de Belgique, arrêtée et condamnée à l'emprisonnement pour avoir correspondu avec Le Havre, avait été libérée ainsi que l'annonçait lo „Corriero délia Sera" do Rome. A la suite do la publication de cet article, on nous annonce do source officielle que Mme Carton de Wiart n'est nullement libérée, mais accomplit la peine encourue pour ses fautes, commises et avouées, dans uno prison allemande de femmes située dans le voisinage de Berlin. Contrairement aux habitudes des antres Belges condamnés à des peines de prison, Mme Carton de Wiart n'a absolument rien tenté pour obtenir le moindre adoucissement dans l'accomplissement de sa peine et n'a ;i dressé à personne aucune requête en grâce. Communiqués des armées alliées Paris, 16 juillet. — Officiel de 15 heures : Dans la région au nord d'Arras, l'ennemi ayant, au cours de la nuit, tenté de sortir ù4 ses tranchées, au sud du château de Car-le|l, a été arrêté par nos feux d'infanterie etf d'artillerie. /lin Argonne, nos tirs de barrage ont ifiterdit à l'eunemi toute tentative d'attaque. Entro la Meuse et la Moselle, la nuit a été agitée, mais sans action d'infanterie, îiombardement au ravin de Souvaux. Combats à coups de grenades au bois d'Ailly. Fusillade et canonnade au nord de Flirey. En Lorraine, l'ennemi a attaqué sur un front de trois kilomètres les positions qu'il a perdues près^ de Leintry. 11 a en même temps bombardé toute notre ligne depuis la fore* de Champcnour jusou'^ Venouze, en prononçant quelques attaques partielles d'infanterie. Eiles ont été repoussées. Près de Leintry, après avoir pris pied dans un boqueteau, il en a été chassé par uno contre-attaque. Dans la partie sud-est do la forêt do Parry, les troupes d'assaut parvenues jusqu'à notre réseau de fils do fer ont été dispersées par notre feu et ont laissé entre nos mains quelques prisonniers. Les pertes de l'ennemi paraissent sensibles. ^ Paris, 16 juillet. — Officiel de 23 heures : En Artois,actions d'artillerie assez vives. L'ennemi a bombardé le viliage do Buily el* l une dos fosses do la région, où d$ux ^civils ont été tués. Nos obus ont mis lo feu aux bâtiments do la Ferme de la Folie, sur la créto do Vimuy. Sua: la rive -droite do l'Aisne, à l'oueso de Soissons, i'ennicani, après avoir lancé quatre mille obus sur le secteur do Fontenoy a tenté, hier soir, contre nos ouvrages un coup do mains qui a échoué. En -Argonne, calme relatif, excepté dans la partie ouest de la forêt, où la canonnade s'est poursuivis sans aucune action û'infanterie. Sur les Hauts do Meusa, bombardement violent aux Eparges, dans la région do Souvaux eb en forêt d'Aprcmont-. Uno escadrille do six avions a lancé ce malin 43 obus do 75 et 6 bombes à grosso cajeacité sur la gare militaire de Chauny, ou sont concentrés d'importants dépôts do matériel. Deux foyers d'incendie ont éfej constates. -fétt'iehe & ^âÉt-^s|jdosion sur ilo c^f'3'ô l'Oise. Paj'«, 15 juillet. — Officiel : Aut Dardanelles, le cpri.is expéditionnaire IraLu^W ci 'droite des troupes anglaises ont attaqué, le 12 et le 13 juillet,-les positions turques ; ils ont pris plusieurs ligues d'ouvrages de campagne. Lo lendemain, nous avons fait de nouveaux progrès en plusieurs endroits et nous avons occupé la vallée inférieure de Kercves-Dereh. Nous avons fait pius de 2>jJ prisonniers; nos alliés en ont fait 150. La marine a pris une part active à ces opérations en bombardant Atchi-Baba, sur la côte asiatique. • * • I/ondres, lô juillet. Rapport du général Jan llamilton : Aux Dardanelles, l'aile droite anglaise et la sftef'iwt1 -"^droite ' dir ^centi'e ont commencé l'attatiuo lo 12 juillet au matin. Le combat a continué toute la journée. Les croupes qui y ont pris part et dont faisait partie un corps français, ont conquis deux lignes de tranchées. L'aile droite des lignes ennemies a également été attaquée; la première ligne de tranchées a été pritc après un bombardement préalable ayant eu un bon résultat. La seconde ligno de tranchées a été prise ensuite; t;0 prisonniers sont restés entre nos mains. A la tombée du jour, nous avions fortifié' la ligno conquise à environ 400 mètres devant nos positions primitives. Dans le courant de la nuit du 12 au 13 juillet, deux contre-attaques ennemies ont été ropous.sées ; toutefois, l'ailo droite britannique s'était visiblement trop avancée. Les Turcs ont entrepris uno attaque bien réussie au moyen do grenades à mains et ont repris une partie des tranchées. Connue cette position était essentielle pour la sécurité de la ligno, nous avons fait avancer une brigade do la division de marine, appuyée par l'artillerie française. Elle a conquis les tranchées, pondant quo les Français avançaient jusqu'à l'embouchure du Kercvcs-Dereh, et a maintenu, mais difficilement, la nouvelle position. Dans la nuit | du 13 au 14, les contre-attaques ennemies n'ont eu aucun succès. Lo but poursuivi par cetto opération a dono été atteint, sauf pour une ligne d'environ 360 mètres de largeur, qui est encore entro les mains des Turcs. m mm"iw;, r,p Rome, 15 juillet. Officiel du grand quartier généra! : Dans la vallee supérieure de Cadore, où not-re offensive se développe systématiquement, lo bombardement et la destruction des ouvrages fortifiés de Platzwiese et de Lan-di o continuent favorablement. Une batterie ennemie établie sur le Kaitskofel, à l'est de Landro, a été partiellement détruite. Des reconnaissances faites j«ir notre infante™ sont arrivées jusqu'au Seikofel et jusqu'à In crête du B.urgstall dans la vallée supérieure du Sosten, où il y a eu des rencontres avec l'ennemi, rencontres qui ee sont déroulées en notro faveur. ' 'ans la région du Falaarego, un déta^ * chôment d'infanterie a franchi un ravin dM on considérait le passage comme impo-^i-ble, et s'est emparé, pendant la nuit/® 14 juillet, par une attaque soudaine,/dà .sommet du Falzai-ogo. Co détaehemedf repoussé l'ennemi, qui tentait une cfmtrJ; attaque, ot lui a infligé do fortes portes. î La situation est inchangée sur 1e re^tantlï du front. • * m Pétrograd, 15 .juillet. - Officiel du grand éWt-major général : /Après avoir reçu, le 14 juillet, des renforts au nord de la région de Libau et da fhawlon, l'ennemi a commencé à avancer Se Uasonpot vers Goldingen,ainsi quo dans % sectieur Sehrundon-PopeJjimy. Notre ca-vàlerio et notre avant-garde retiennent l'on-nAni près dos passages de la Windau et la! W'enta et également sur d'autres positions favora'ilas. /Dans la région au-delà du Niémen, Tenterai a ouvert, pendant la nuit du 14 jurt-fct, une canonnade et une fusillade sur un largo front; toutefois, il n'a pris l'offon-isivo qu'avec do petits détachements d'infanterie, qui ont M repoussijs. Pendant la 'môme nuit, nous avons repoussé une at-*aipto partielle effectuée dans la direction ilo Lomsba. j Sur la rive droite do la Pissa et sur les deux rives do la Skwa, rien no s'est modifié. L'ennemi qni, il est vrai, avait la vAillo pris quelques tranchées en essuyant diS pertes n'a pas renouvelé ses attaques lo Il jnillet. j'Entre l'Oczio et l'Ukra, nos trouves ont otsoupé une ligna au sud de Przosnysz et i mit repoussé plusieurs attuwjucs lo 14 jailli n'y a pas eu do modifications sur 1a rivo gaucho do la Vistule. Entro la Vistula et le Bug, Fennemi o eutrepr'S plusieurs attaques isolées, qui ont eto ropouss«os par notre feu. Sur le Bug et sur la Zlota-Lipa, il ïj a pas eu de rencontres sérieuses. Ijo 13 juillet au soit-, les troupes austro-hongroises ont pris l'offensive dans la secteur Ue Resviska-Okna. L'ennemi, dans la regioa_ de Kimis-Zowce-Kolaiiki, a attaque nos têtes do pont sur la riva droitjo du nlester ec a franchi le fleuve dans la ré-gion de Iwanie-Zozaw» et de Koseielniki-rfmkow. I-e 14 juillet, nui-e artillerie a nom _>araé a plusieurs endroits avec 6uccès l ennemi pendant la traversée du fleuve ©t la toicé, snr quelques points, à abandonne: lo passage. I^e combat continue. ^ n Pétrograd, 1-i juillet. Officiel da grand ecat-major général : Nous avons donné hier lo premier para-grapiio do co communiqué do la faoou sud-van to : ,,Le 12 juillet, au soir, l'ennemi a franchi le Narew." . libellé est inexact et doit ôti-o rétabli ainsi s > , '.',LÎ, juillet, au soie, l'ennemi a passé ? à 1 offensive sur le front du Narew." / ; N'isch, 15 juillet. — *Officiol du Bureau do lit Presse : Le 12 juillet, deux avions ennemis orn jeté des bombes sut- Belgra^lo et ses environs. Deux bombes ont été jetées sur deux quartiers qui n'avaient aucune importance militaire. Il n'y a pas eu do victimes. Ueux autres bombes ont été lancées sur S^Pagmza. ^ Dépêches Diverses Chiasso, 15 juillet : La „Stampa" annonco que les négociai J]ons ue la Juigario uveo la Turquio "Boni -!'r d'aboutir. Le minartre de \ [agriculture ffiTri^rS" a déclaré que lo ré- \ T a" sera satisfaisant pour les deux paitia. | Copenhague, 1S juillet : • On mande de Londres à la «National Ti-dçnue ' : |Les mineurs du Pays de Galles ont re-^5 -î l>l'°i,osl^en de continuer lo travail jittqu a ixi qu'un accord ait. été conclu, bien f](|o leurs chefs lo lcui- aient conseillé avec insistance. X»aus toute la région minière, l'état die 6go° a^ été déclaré. L'Amirauté a saisi les r«ierves de chai-boii ; eu consétpieuco, bis affaires ont été suspendues à la iioureo dos ofiarbjîiis de ("ardilï. Il semble résulter uSjus les indices «]uo les mineurs continue- £^nt a se montrer intransigeants. ' ■ * * * Londres, 1G juillet : ?? Aujouru'iiui" ont ou lieu d'importantes né-^o.-i.iUuns entre les ropiésenunits du gou-|-ernement, los propriétaire« do mines et les, Représentants des ouvriers rnineui-s. On ^herclio une solution rapide des difficultés jiui existent dans le district charbonniei- du ays ae Galles. « Berne, 15 juiilet * è détachements craneA |nis t,fi trouvent en lace l'un do l'autre à* §lWu<* l«s seulement de la fromièi-e \ fiasse. Ils y ont établi des tranchées, de \ finaïutre telle quo le territoire suisse est 1 ®xposa au feu des belligérants. Cette situa-Aon pouvaut amener des difficultés, le chef ®e 1 état-major suisse et les attachés nitiii-;Çui-es autrichiens c« italiens à Borna se sont îÇntendus jiour faire évacuer cos tranchéca. . p.'10'3 rfK5 dons airnios ennemies ont immédiatement fait droit à leur demande. i Copenhague, 16 juiltet : La loi concernant la presse a été votée à l'unanimité .par le., J'oilvetiug. ' Cette loi rcs-en vigueur pendant touto la duree de là guerre. ^ ^ Copenhague, 15 juillet : Le ministre do l'intérieur a interdit l'achat et l'emmagasinemonl pour compte étranger do grains moulus ou non et do fourrages. ^ ^ Copenhague, 15 juillet : Ce soir, un incendie s'est déclaré à l'ancienne gare de Copenhague, où diverses exploitations industrielles s'étaient installées Plusieurs do celles-ci ont été détruites. Les dégâts sont évalués à 1 million do coii-roimos.i / Washington, 16 juillet : Le gouvernement allemand reconnaît que le vapeur américain „J?ewbràska" a été torpillé le mai par un sous-marin alle-cfiSîï." L'Allemagne considère la purte du t pavii-o corauio un incident malheureux; aile ^xpriino ses regrets et offre de payea- te . îudeinnités uéccssaitHs. IjC-s troupes constitutionalwtca sont entrées à Mexico. Le service des télégraphes a été rétabli entro la capitale et Vera-Cruz. << • * Paris, 16 juillet : On mande do Cet ligué à l'agence lia vas quo des tribim albanaises ro sont révoltées, ces derniers jours, contre les autorités serbes. Des mesures ont été [irises pour que ces révoltes ne se reproduisent plus. • * • Rome, 16 juillet : L'ambassade grecque à Borne déinonfc catégoriquement la nouvelle d'apri*» laquelle les sous-marins allemands se seraient approvisionnés da pétrole près de Pile de Oorfoo. »• » « Pétrograd, 16 juillet : A la première séance de la Douma, qui aura lieu lo 30 juillet, M. Sasouow fora une déclaration concernant la situation extérieure.• * I/isbonne^ 16 juillet : Lo gouvernsmont portugais a l'int<vntinr> de proywvsor 1* AngTctefrfe dé soigner dans des ambulances portugaises' tes blessés des Dardanell^. Chi fait actuellement les préparatifs pour recevoir les bl©*sé«.

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