LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS ADMINISTRATION ET RÉDACTION , ^,''2na""°n'cS: ' ' 'J ' ' la U8"e' " "J ______________ [ Réclame avant les annonces • a • — 1.25 2 mois (novembre.déo9mbr8),fr. 4.60 |1 mois (novembre), fr. 2.30 31, Montasme-aux-Herbes-Potaffères, BRUXELLE3 Corps du journi - s.oo Les demandes d'abon « .on. BUREAUX * DE C à 17 HEURES PRIX DES ANNONCES J Fails diva; - 3.75 EXCL:Sim^ - JOS. MORESSEE, D.BECT.OR l ÏÏfto rêveurs'. - l'-OO llix guichets ée» teursau* d# M>*ii __ LA GUERRE 841 jour de guerre Les Anglais ont Lauoe un nouvel. asgau* général coi.tr o Le frou* d'une douzaine do htiumoUes que les AkeniauUtt i»emieul ©UT lecs deux rives de 1;.Ancre. Ils en ont relire dits avantages locaux au suu»-ouest Ue ter-nos, au nord de Beauoour* et, sur la ri>o guuche de i'Ancre, da^is lo seoueur du vii-lagd de Grunucourtt. sur la lisière duquel la lutte se poursuit. * • • Deus événement* militaires importants dans les BaUuuus : l'un, e e^c I invasion do ia pUii o occidentale de ta V alucn»e par les A usijro-Allemands; l'autre» ©est 1 occupation de MoiiU«^r par les troupes franco-serbes dte l'année fsirram. En oe qui concerne le premier, les ojin» muiuiqués allemand et autricliiou du 19 nous révèlent une sa's nation assurément uiiatheudfue. Au cours de la semaine ueriuere, iseriiu et Vienne, tout eu affirmant de*-> progrès continus de 1 aile droite des arme*» von Fal-Mîudia^il, s'ècaiijut al*» ton us de préciser les secours intéresses par les combats dans la variée de 1 Alt et dans celle de la Schifc. Seules, en ee qui ooncerue noUuntnenD ce«to dernière, les depeenes do Bucarv»rj avaient montré la zone do bataiUo s*étendant suo-wssivement au suxi du col de Vuiicaitn, à la région de Bumb<sti, puaa à celle do Co-puciosa-fcte*3ane'SLi, soit à une quarantaine de kilomètres de la frontière. Il faut croire que ces dépêches, dont la dernière était datée du 17, retardaient no-eabdenient sur les événements. 11 s'avère, ea giTet, que ditns les derniers jours de la semaine dernière, une grande bataille s'est engagée dans la vallée de la Schi-u près de TargnWiu, localité située à 12 kilomètres à fouesi de Copaciosa sur le chemin de fer de Bumbesti à Craiova. Elle a tourné au désavantage des Roumains, dont la résUv-*ance a été brisée à toi point qu'au cours de leur poursuite les Austro-Allemands, descendant dans les plaine» de la Valachie par ta vallée de la 'Schiu et ausedi, ptoia à l'uubàt, par celle de la Motru, sont parvenus à la ligne ferrée Oirsovai-Vatoiarova»-Craaova. Or, cotte ligne court de l'ouest à Vest à une ciitquaxHuiine de kiiîouLètro^ au ^uii du secteur Targui J lu,- Copaciotvv-Ste&v •esLi. Les Austro-Allemands ont de 1a sorte franchi plus de la moitié de la diMeuice qu» sépare la frouù&re aepusntrioaalc de la ltou-rnauiie de sa frontière méridionale constituée par lo Danube* lia ont coupé do toutes corn», municatrions par fer les troupes roumaines masséest, sur la frontière occidentale de la VaJkiehia, dans 1a vallée do la Czerna et dans te secteur d'Orsova. Ces troupes sont nu surplus menacées cfun encerclement auquel elles n'ont plus guère de chances d'échapper que par une retraite rapide- Bref, dans l'ouest do la Valachie, l'action est entrée dans une ptiase très dangereuse pour tes Roumain», qui étaaouit du reste depuis longtemps déjà menacés dos pires cujcistirxyphes, ainsi que non» l'avons fait ressortir, dans le cas où ils no parviendraient pas à empêcher leurs adversaires do dépasser les cols-trontières et de 6e déployer dans La plaine. , Or, la Roumanie n'est pLus envahie seulement par lo» vallées de la Schiiu et de' t>es affluents; elle commence à l'être aussi au sud du col de la Tour Rouge, où les trotojpes du général Kraft von DeJmensngen ont dépassé la crête CalimanescutSmci. Ces troupes se sont à leur tour avancées à une quarantaine de kilomètres en territoire roumain et dominent désormais, dans la vallée de l'Ait, la route do ïtimnîk Valcea et, plus vers l'est, cel'e qui amène au- point stratégique do Pilesti, au croisement d'importantes lignes de chemin) de fer. De ce côté aussi surgit pour l'état-major roumain un sut et do préoccugpations, dont la gravité est à penne auenuéo par Li résisr tance efficace jusqu'ici opjioséo a.u/x troupes d'invasion dans le secteur de Campotung e* au sud de Prédéal. m * • Noms nous sommée étonnés — voir notre 839* jour de guerre — de l'opiniâtreté mise par les Buigares à 6e maintenir dans le secteur de Mooastiir en dépit des attaques fiiiiûtuses et continuelles dont ils y étaient l'objet depuis plus de deux mois de lA port des troupes fmnco-serb.es. Comme on pouvait s'y attendre dopiuis l'occupation par le> Serbes du massif montagneux qui prot"V?eait la vi le à l'est, les Bulgares ont dn finalement abandonner la partie et se rotirrr au norcî de Monastir en évacuant la ville, qu'ils occupaient dejrads le 4 décembre dernier. La réocciipatio«i de Monastir est le premier résultat marquant enregistré par l'armée Sarrail de*>nis son débarquement à Saionique, c?est-j\-dire depuis plue d'un an. L'inflinence morale de ce r'smltat évidente. Quant à son importance pratique, elle n'apparaît pas encore : elle peut devenir g-rande si les M'iés parviennent détendre leur succès en rétablissant en Mariérlovno la giierre de manmiivre. Elle s'affirmera rostimini»e, au contraire, si le^ Bulgares i^u«siRsont à recommencer la guerre de Iranobé^s dans les nouvelles po«it:ons qu'ils ont choisies au nord de Monastir. Les Français devant Monastir De M. Edouard Ile sey, correspondant de guerre auprès de l'année Sarrail en Macédoine : Toute 1 armée est en mouvement. A piedi, à cheval, en auto, chacun se dirige vers l'emplacement qui lui a <té assigné. Les cartes sont inexactes. Les looalitf's ont des noms qu'on ne parvient pas à prononcer; on se tire d'affaire tant bien que mal, en leur donnant de* appellations «parisiennes. Ainsi, pour Klbasnira, les homme* di «ont ,,quelle bassinoire 1", pour Vakufkoif, »,va, codifié \'\ et, à la fin, tout lemoude se comprend. l es sentiers et les chemins se n^rdon-t dans la plaine et dans la montagne. On ne sajt jamais où ils conduisent, et il faut croire qu ils le savent encore moins eux-ïo^nes. On se lai^eo guider pai son flair, et l'on s'oriente d'après les grajnidc9 lisgne* de l'horizon, où trois «Vaincs de inoutîignra, aux versants abaupts comme de hautes mu>-railles, indiquent exactement le nxjivî, l'est et l'ouest. On marcJie et on marche toujours de l'avant. Les soldats, fraîchement débarquée île France, ouvrent de grands yeux. Ite ne leconnaissent plus la guerre. Sur tout le paysage vibre la lumière magique de l'Orient qui dore et colorie tous ces tableaux de la vie des camp». I-a plaine cet Jaune, grise eti rouge, ti*a-vereée do longs rubans laiteux. Ce sont le* méandres de la Czerna et de ses affluents. Au fond du paysage se silhôue^e t les clochers et les minarets de Monastir. l>es versants des montagnes sont pareils à do gigantesques pâlottes, réflétanti toutes les teintes et toutes les nuances du bleu. Sur les routes, au milieu de la blonde pouss^re, des groupes bariolés passent : Macédoniens, Turcs, Tziganes. Avec La dignité des rois du Levant., drapés de la pourpre de leurs haillons, ils cheminent do |*a^s en pays, dans toute la gloire du soleil rayonnant. A ppjndus aux rajçades jaune d'ocre c^i bleue des maisons, »:rfieut, dans les villages, les cossos rutlllantes du piment. Tranchant comme un cimeterre le croissant de la lune, le soir, se profile sur le ciel. Les nuits se ,peuplent d'ombres frivoles et frév-mjissautes. Kt, au matin, le fimnuncin't se pare de son voile êcarlato de vajîeurs. Au dessus du champ de Ixrtaillet d'où monte en spirales no res, blanches et jaunes la fumée des éclats de grenades, les oies sauvages passent, indifférentes, ©n lignes f^vnvV triques. Les autos, en s'eufuyant, dérangent le jeu des essaims de guêpes au corselet d'or. L'air est tantôt cuisant comme une morsure, tantjôt doux comme yne cv-resse. A La lueur des réverbérations magiques, ft?s choses coutumières prennent des formes fantastiques. Les gestes les plus ordinaires se traduisent, sur le sol do ce pays do légende, par des ombres gracieuses.La guerre, l'abominable guerre, avec tontes ses exigences brutales, ses tortures de tous les instants, son travail de galériens, La guerre, comme par un efEet magtique, prend soudain l'aspect d'une poétl^ie sanguine, peinte dans le royaume des fees. A ceux qui combattent ici momentkunémonb il semble que rien do ce qui Les entoure ne réporuQ' à la froide réal'té, qu'ils ne vivent qu'un cauchemar, hauté de visions allucv liantes. 1/Orient leiu- a verrsé un narcotique* Ce te profusion de coulours les trouble et leur fa-t oubkr Lm mopfeolJes fatigues d'une tTiche surhumaine. • * * Quand le générafl Sarra'l estl paiiienflièie-ment pressé, il quitte son auto pour mortier dtins une draisine* C'est uno vodturetlte à q-uatre roues, mue i»r un moteur à p6--trole, qui roule sur les rails c)j oliemin die fer. Toutes les nuits, la draisine apporte le courrier jusque près d^'Eklisou. Souvent, on y attache une baladeuse, dans laquelle un officier dort le sommeil des justes au m illieu des bidons de benzine. Un froid glacial poursuit l'équipage de la drawsine, filant dans la nuit : eiLlo est sans abri contre le vent et la voie s'engage d'ans la montagne. Aux gares, il y a de Longs ar-i\'te, pendant lesquels ia draisine à'toud le passage des trains. Autour d'une bouc de l»aille allumée se tiennent les hommes de garde de la station. Ils parcourent mrdem-mont l'un ou 1 autre des journaux que la poste vient d'apporter. Ils échangent des nouvelles avec le conducteur de la clmisiîie. Celui-ci leur appreud ce qui se passe à Salonique ; ejnx racorutenf, ce qui"Js &a>vj :,t dpj front. On discute, on critique la Crèce, on cherche à deviner pendant combien de temps 1a Bulgarie pourra encore résister. On parle aussi de la Somme. Bref, on finit par assister ici, sous la clarté des Étoiles, à dos débats andméa, tout comme dans un parlement librement assemblé... La voifcurette siffle et continue 6a route. La bise devient de plus en pbus cinglante; lo froid mord cruellement les chairs. A Eklisou, le chauffeur essuye le saJue blanc collé dans ses moustaches e' à ses lèvres; silencieusement, il casse une croûte do pain et, mourant do fa.t'gue. se ,ette sur un tus <lo padlie ix>ur noimit quelques heures. L'apiVs-midi:, il fant reprendre le chem'in de Saloniqne, d'où l'on reviendra la nuit suivante. Le va-et-vient entre le quartier g6-nei-al et le front se poursuit sans uni jour d'dn tcKTiiption. Une lourde auto de charge s'amène en cahrtvnt, en siTr^nutant dans le« brous die boml/OR. Tout prè«, des éfcoil^s glissent et signalent une batterie qui vient do s'installer et d'ouvrir son feu. On entend gémir et s^fler les grenades. A droite et & gauche, des projeofc'îe- bulgares s'abattent. De» derex côtés, la canonnade gaerne m violence, la fusillade retentit dans les intervalles. La nuit tombe... DANS LES BALKANS EN GRECE Londres, 19 novembre : On mande d'Athènes au „Daily Telc-grapb» -. IjO gouvernement grec a répondu à la note des Pwssaaces centrales qu'il n'avait fait de concessions^ à l'Entente que contraint et forcé. Il ajoute qu'il restera dans les limites de la neutralité et adoptera, pour autant qu'il 1e pourra, une attitude touJt aussi bionveillante à 1 égard îles Puissances centrales qu'à l'égard des Alliés. Londres, 20 novembre : Le ^Times" apprend cPAthènes que la zone neutre qui sera établie entre la Grèce restée fidè'o au Iloi et la Gi»>ce rôvoliwion^ naire, aura une largeur de 3 i\ 7 kilomètres; elle s'':teridra do Li'tochori par Gris-mani à ta frontière albanaise délilmitée ]»r la Coofôrence de Londres. Le gouvernement grec est dl'accord sur cette délimitation; toutefois, il désire que Servîdze, ftrevona et Liticiiori restent sous son autorité. EN BULGARIE Sofia, 18 novembre : \J Agence télégraphique bulgare annonce que lo jogemeriif rendu par le Conseil «lo guorro rfrius Paffaire DewUausières a été confirmé. DEPECHES DIVERSES Londres, 20 novembre : La „ Westminster GaaetXe" reprod'uit ces ligues d'un de se* correspondants, au su je du général Léman, l héroïque défenseur de Lié^e, en ce moment eu Al.ema^ne : .— J'ai vu une lettre récente du général Léman, laquelle était accompagnée dfui.o photographie prise (jernièrcsnout et le représentai, t en petite tenue, avec la tunique noire et les épaulettes d or. U a la main po^ e sur ia garde de son ep*e (que, connue vous devez vous en souvenir, les AleniautU l'ont autorisé à conserver, en hommage a sa bravoure) et il parait aussi ardent et aussi résolu qu'auparavant. Mais ses cheveux ont Llmchi... Le général dirait dans sa lettre qu il faisait tout ce qu il pouvait pour s occuper et s'absorbait, autant que possible, dans les mathématiques, qui furent toujours ses études favorites." • <« * Rome, 20 novembre : La „Tribuna" examine longuement quelles sont h» opérations militaires que la guerre nouirrftifc amener. Elle commente, entre autres l'opinion qui s'est fait jour rôcenwnent. à diverses reprises en lttilie, à savoir que les Puissances centrales oonoentrestMent à un moment dionné toutes' leurs forces pour les lancer contre le front italien. La Tribun a'' écrit à ce sujet : — Après avoir examiné minutieusement la situation et les divers facteurs politiques et militaires qui s'y rattachent ainsi que les expériences faites sur le front à l'Ouest, nous estimons que les Puissances centrales ue songeront pas à entreprendre des oi*>-rations décisives sur le théâtre de la guerre en France. Il paraît, en conséquence, indispensable que nous ayons l'œil ouvert a l'Est, particulièrement sur le secteur méridional du front russe et sur le front roumain, où les Allemands ont tout intérêt à. mctnnj en ligne leurs forces prineipales. .Sur ce terrain, il est certain que l'Aile* magne doit avoir à cœur de sauver ses deuix précieux alliés : la Hongrie et La Bulgarie. J->'autre part, c'est sur lo frouti a l'Est que lo combat peut lo plus facilement être amené à décision, et c'est là que les problèmes des Balkans les plus importants et les plus brûlants peuvent être résolus. Si des motifs d'ordre polit»que font pencher le bloc dbs Puissances centrales de oe côté pour y développer leur pins grand effort, des motifs d'ordre militaire pou vent, t?autre part, les porter à tenter l'exécution de leurs projets par une voie indirecte. Pour parler plus clairement, on peut dire qu'il n;eM. pas impossible que le front italien soit intéressé à la nouvelle opération que l'ennemi prépare visiblement avec toute l'énergie dont il est capable. En j résenco do la situation isolée du théâtre italien do la guerre, qui n'a de liaison directe ni avec le front à l'Ouest ni avec le front à l'Est, mais sur lequel ce qui se passe sur ces dfcujx fronts doit forcément avoir une répercussion, il semble que lo front" italien no puisse pas ftre celui où le sort die la guerre se décidera, mais il est possible que c'est là que l'ennemi entreprenne uno de ses furieuses divorsi(fos. Nous n'écrivons pas ces lignes pour provoquer uno émotion quelconque, car noua avons pleine confiance dans la bravoure de nos soldats et dans lo développement progressif de notre itnnée, qui devient un solide instrument de guerre. Nous savons aussi qu'à l'arrière du front, de nombreuses réserves fraîches sont prêtes, mais nous estimons qu'il e*t non seulement njjcessairc, mais encore obligatoire d'attirer l'attention sur pareille éventualité, pour que l'on puisse pcé<parer à temps tous les moyens de dlifense. Eu conséquence, conclut la ,,Tribuna", une question reste toujours ouverte : cew'le do savoir ce que les puissances do l'Entente entreprendront pour s'opposer à la manoouvre indiquée des Puissances centrale * contre l'Italie. Nous attendons d'elles que L'attaque simultanée sur tous les fronts soit encore complétée et qu'elles prennent toutes to9 me&ures quii sont do nature à renforcer leurs ressources techniques* » ♦ * iBerne, 19 novembre : On mande de Lugano qu'en couverfcuro des crédits anglais qui lui) ont été ouverts, ITtlaJie est tenue do déposer à la Banque» d" Angleterre d»'importantes quantités d'or provenant des banques d'émission et 150 millions de lire en or constituant la cou ver Hure métallique des Bons du Trésor italien tt jus-qu ici conservés dans les caisses du gou-I versement. • • Milan, 18 novembre* : Suivant une information envoyés do Paris au ,,Secolo'', M. Briand a d'claré à la Commission sénatoriale de l'armée qu'il y avait des motifs d'espérer que 1 année prochaine amènera la paix. Toutefois, a^t-n ajouté, la tâche militaire qui reste à accom-plir jKir les Alliés et particulièrement par la France Sera la plus lourde do la cain- ; pagne. ^ • * Genève, 18 novembre : L'Agence Ilavaa annonce qu'à la suite de la Conférence tenue à Paris, les gougèr e mente italien, britannique et fnn^a s ont décidé de charger leurs repri's*ntanis diplomatiques de protester aupr-s ''es g*»u\ornements neutres contre la d'cliri im d1 l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie relative à la Pologne. Qrjont an fond, cette pr testa- tion est identique à cMle de la Russie. • • Paris, 19 novembre : Le ,,Matin" appreud de New-York que les compagnies de chemins de fer se sont réunies en vue de combattre la loi sur la journée de S heures. Elles ont constitué un comité d'action qui comprend douze grou»-t<3S d'industries occupant ensemble 7 millions d'owvriers. Un grand nombre de sociétés .industrielles tAchent d'obtenir que cette loi ne soit pas mise provisoirement en vigueur. ♦ * ♦ Berlin, 20 novemhre : 1^ ,,Vorwarts" apprend que le proîet apjiel^ jusqu'à présent par La t>resse ,,Pei'-vice civil", portera le titre officiel de .,Service auxiliaire patriotique". T^i loi s'éfonw dra A tous les homme» fte/s de 17 h W) njis; edo .«e^a soumise la Semaine uroohaine au Conseil fédéral. Berlin, 20 novembre : Le chancelier do l'Empire s'est rendu sameii au grand quartier général, où il fera on court g&jour. • * * Vienne, 18 novembre : : Le bell-tun suivant, signé par le Dr Keral ! it le professear Orter, a ^té publié au ». j t le la sauté de l'empereur François-Jose^Ha : — 'Bien que le camrrne dont sjnffre Sa Majc«Uj ne se eolfc pas aggravé, la température s'est élevée à 38». Lo fcmotâon«ie*ne»<t (n cœur est satisfaisant et la reopinatoon lOiinale. L'Empereur a travaillé toute la journée et a reçu en audience le comte et la comtesse de WaJdburg, le maréchal de la Cour M'^nJtenuevo et le» adjudants gén a-an-v com e Paar et Bolfras, ainsi que le bîii*on ■!e Bmian, ministre des affaires étrangères, jui est resté uno heure auprès du souverain."• * Copenhague, 19 novembre : L^« journaux russes publient un ukase appelant sous les armes tous J<es hommes nés en 1898. Leur enrôlouient so fera lo 1er janvier 1917. * « Pétrogmd, 18 novembre : D'après lo ,,Rlisskoio ?lovo", le ministre tJo l'intérieur a informé M. bturmer, pr si-dent du Conseil de» ministres, qu'il y a urgence à prendre des mesures pour faciliter l'alimentation do la population. Il revoit journellement des rappoits parlant de troul*es qui pourraient Cclater par suite du manquo de vivre». * * * Stockholm, i9 novembre : A Péuograd ainsi qu à Moscou, à Kicw et à Ocessa, les intendances ont- été autorisées à suppléer aux besoins de la population au moyen des stccks militari res jusqu'à l arrive du b'é et de la viande que l'on attend. La pénurie du combustible est grando à Pétrograd et ailleurs. Le „Rous>kove Slovo'* annonce que, malgré les grands st oxs de pétrole et ie na^te qui se trouvent à Smolon^c, Oi'el, Jaroslaw et Tomsk, la population de ces villes n'en es't jxas moins privée de combustible. Dans les villes du gouvernement de Chersoo, 1 éclairage des rues a dû être supprimé pur suite du manque de pétrole. Malgré les nouveaux projets gouverne-mentaux éla,borés journellement, le service du ravitaillement- tarde à fonctionner. Les journaux annoncent le départ prochain d un rrand nombre de fonctionnaires du département de l'agriculture, parmi Lesquels on ci tu l'adjoint du ministre, M. NcAveref, qui avait quitté le département de l'in^ridur à la demande de M. Bobrin^si. * ♦ * Pétrograd, 19 novembre : Le gouvernemfiRit nus«e a ordonné ia frr-mefcuntr de la fabrique de matériel de guerre d'Orel, fondée en 1915, qui, sous pr*tc*t» do travailler pour la défense nationale, abikiifc drs quanti és d'embusqués db bontie famille cachés parmi lo personnel. Les tro s riches industriels qui avaient fondé la fabrique ont été arrêtés. # + Christiania, 20 novembre : I,o ton do la presse norvégienne devient do plus on plus conciliant. Les derniers articles des journaux indiquent clairement que a Norvège a 1 intention1 avérée do s'étendre avec l'Allemagne sur le» questions qui divisent les deux pays. Dans cet ordre d'ides, il convient de citer l'éditorial <>3ce tour du ,,Morgenbkidet", qui reconnaît) que Li forme aussi bien que la date de yiuW-Li-eation dK.i décret norvégien conoernamt les sous-marins auraient pu être plus heuixïuses. SUR MER LE « DEUTSCHLAND» B'1: tilt, 30 novembre : ' iyajvès la ,,Gazette do Voss", les journaux (îo New-York prétendent que Li collision du ,,DeutechlantV" avec un rejnor-queur américain est duo à un attesitat. Un canot automobile aurait essayé d'épeironuer 1e „Dcuth0hlan<ii ' qui, eu évitant cetto atfei-que, serait entré en collision aveo lo remorqueur. On annonco encore qu'un, homme a été arrêté parco qu'il voulait porter à Ijord du „Deutscliland" uno certaine quantité (te poudre. New-York, 20 novembre : Les journaux prétendent que lo „Deutsch-land'" est peu endommagé et qu'il pourra repartir prochainement. Oolosne, 20 novembre : On mande d» Washington .1 la ,,Gazetto do Cologne" que l'acculent du „Dei »<oli-land" semble dn! simplement au ha^vi-d. Trois plaques do la coque du subnieisible ont été enfonces et chevauchent. ; l'étiuve d'avant est courbée; mais dans leur ensem-lilo, les ûégâts sont pou importants. Ix: re-morqueur a été examiné, m-ais le résuiti\ de cet exafflan n'a pas été publié. L'm-quêite ouvere en vup d'établir les rcspon-saJul Vs retardera de quelques jours lo départ du „Deutschland". Marseille, 19 novembre : Uimancho soir, une tempfte violcaito a sévi au large et a causé do grands dommage» Do nombreux navires ont sombré. Londres, 19 novembre : Sur la côto irlandaise, la navigation a très éprouvée {Mr suite d'un terrible ouragan, qui a sévi particulièrement à la hauteur do Quresisliown. Un grand nombre dkj bateaux ont dû so réfugier dans co port. Londres, 19 novembre : Ll^vds annonce qno le vaj-jOUrb.la"1,iau-ge;uit" 2,987 tonnes, lo vapeur anglais „Lad^ Cairfeton'' et le vapeur portugais „Sau-Nioolo" ont été coulés. G'-ues, 20 novembre : Une tempête d une violence axtroordinaire a sévi sur les o<1U's do la Ligurio et a causé do trt» importants déprâts. Lo voie ferrée Gêues-Spezzia a été coupr'e à trois endroits ; sur un autro point. 1ns vagues ont passé aukdesfus d'un train de marchandises. ÏjO chauffeur a été .V-asé en<ro b s wagons: un autre a été grièvement A Ofnes, les vagues ont inondé cert iii.Q> oarti«5B do la ville. Communiqués des Puissances Centrales. Berlin, 20 novembre. — Officiel do midi : Théâtre do la guorre à l'Ouest. 'Armées du fe^idjnaiTcc-hiil prince iléia!^i' Rupprccllt de Bavière : I>a'nj5 son ensemble, le feu do )fartillerie anglaise a été li.er moins violcniU, il n a ijtvi intense qi-e sur les dtux rives (lo 1 Ancre. Des atuiqucs prouoîicces le soir entre serre et BesMicourt, aansi que cotitnj^ nu-positions établies au sud do .Mir:iuinoai>i, ont échoué, coûtant de fortes i>eit.s à 1 ennemi, Au cours d'un eombat livré au moyen dv. grenades à nia.n, notre infanterie a rejet* les Anglais hors de la pantio occidediMaJi* do Grandcourt. Au cours des coiniro-attaqucs que nou.a avons prononcées la semaine dernière, nou? avons fait prisonniers 22 officiers e'J 90C soldats ot nous nous sommes eniparta d( 34 mJtrailfeuses. En débouchant du nord-ouest, les Français ont do nouveau tenté do pénétrer danp ie bois do Saint-I'ierro-Vaast ; ils ont bU rei)CRis©és, quoique leur att ique, axéouW'e I"111 des troupes fraîches, ait été préparée pai un violent feu d'artillerie. Théàire do la guerre it l'Est. Armées du felduiaréchal prince LGapoM de Bavière. I^s opérations ont été généralement roi îiupoi tintes, le froid étant intensa. Front du général colonel arcliiduo Ckauics Nos opérations contre le froa.t rus<o-roLimaiu avancent suiivant lo plan quo noue avons établi. „ Au nord-est de Campoaimff, les Roumain: ont épuisé leim'3 formations eiitremôléefi pat do vaines attaques journalières. Théâtre de la guerre dans leg Banane. A imites du feldmaréchal von Maolsei'.sah : Dans 11 Dobroudseha et le long du Danube jusqu'au port d'Ottina, à 1 o^t do »Hi-listria. canonnades. Front macédonien : Nous avons oecup<5 nos nouviillcs positions au nord do Monastir sans è'tro m» quiétés (»r l'ennemi. De nouvelles torco; alUanandes sont entrées dans la -zone d( combat. Sur lo front de la Mogffina, dea atitoiues serbes ont été ropouss<x s par ko BulfiiareJ près do Bahovo et d-: Tusm. Berlin, 20 novembre. — Officiel dt'hiei soir : . , Des deux côtés de l'A-ncre et au bois d< Sa-int-PùrrO-Vaast, par momeuiW, violente: canonnades. Dans la. VaJachie, des progrès ont ét< réalisés. Vienne, 20 novembre!—Officiel d'hier i miii : Front de l'Est. A l'aile sud des forces alliées opérani sous le commandement supérieur du ci>lon< 1 général archiduc Charles, les comliats d< derniers jours ont eu plein sucoès. Dec troupes, de 1 armée du général von Falken liaiyn ont forcé, au cours do la bataille li vrl'e prés de Torgu Jiu, le passage de sor tio de la région montagneuse et_ont a.teu.i hier, aveo l'aide do la colonne s'avançan' dans La vallée du Motru, la ligno allant d< Verciorava à %Cra.ova. La r'si^lanoo^ çartj eulièiement tenace des Roumains, qui s es fréquemment traduite, notamœ>jnt à l'est cl nu sud-est de Torgu Jiu, par des contre «Vaqués acharnées, est restée inefficace». Les forces austroi-lioBgroises et allcmandies qu 6'avancent des denx oôtés do 101t>,(Art) 0111 également att-int le pied de la montagne, £ la huite d'incessant» et tenaces combats EJles ont franclii hier la Ligne allant Qalimanesii à Suici. Des attaque^ rou-matines ont échoué dans cette région, d< même qu'au nord de Campolung. Depuûs le 1er novembre nous avons, dans la Valachie, fait prisonniers l89 officiers et 19,333 soldats roumains, et aafitiir< 20 canons, 17 fourgons & munitions et Ti mit refaiteuses. Sur lo front est de Transylvanie, au sud est do Tolgyes, des troupes bavaroises d( l'armée du général von Arz ont repousst ur.e attaque russe. Plus au nord-, aueun événement particulier.Front italien. Dans la vallée du Wippach, au sud a< Biglia, une tranchée italienne a été pris< et occupée. Quatre officiers et 120 soldat* ont été faits prisonniers. , Front du Sud-Est. Rien do nouveau. • « Sofia, 18 novembre.»— (Officiel d'il' gïonc état-major : Front macédonien : Dans le secteur do Voluchiua à SNolevcn, violentes canonnades. Dans le coude formé par la Czerna, l'ennemi a renouvelé ses attaques, mais il a été repoussé en subissant des pertes san. glantes. Des attaques entreprises par l'ennemi dans la nuit du 17 au 18 novembre, aux envi-rons du village de Grunichto et près de Nor.ta, ont également échoué. A l'ouest du Vardar, faible feu d'artillerie ; au sud du Fleuve, violentes canonnades, interrompues par moments. Au pied de la Belasitza Planina et au front de la Strouma, faible activité de l'ar-t Uorie. Des tentatives faites par des détachements ennemis peu importants en vue d'avancer à La faveur du brouillard, ont échoué. A la» côte do la mer Egée, le calme règne. Front roumain : Aucun événement important à signaler. Communiqués des armées alliées Paris, 19 novembre. — Officiel d< 3 heures : Nuit relativement calme sur l7ensemUe du front COMMUNIQUÉS OFFICIELS Axiition : Il eso conf rmé que, lo 18 uo-vembro, l'adjudant Dorme a abattu son be1'-zièmo avion ennemi. L'appareil ennemi e£t) tombé près de ilarchelepot (bemme). * • * Paris, 19 novembre. — Officiel de 11 heures : Ëti aeu rs d'un bombardeme: t vio ont du (oi'b et de la région de Douaumonô, non à signaler 6ur 1 ensemble du front. » • * Paris, 19 novembre. — Ofîic el de l'aruice d'Orient : Du lac Doirau au Viardar, grande actif vite des doux artakeries. A 1 e&t de la Czerna, les trouj es tser es, continuant leur progression sur Ciranisuit ont encerclé cette localité. Dams la boucla do laCzCrna-, les 8ert.es ont repot.ss.'i une nouvelle contre attaque bulgare sur la <kt3 1212; i ennemi se replie en uesordre sei-3 le nord, poursuivi pîir les Serbes, qui onù atteint les abords de la croupe 137S. Dans la région au sud de Monasdr, les troupes franco-russes ont réalisé de nouveaux progrès dans la direction d'Ilo'Ie.on. L'axiâtion anglaise a bombardé les campa ennemis aux abords de Sérès, tandis qi e les nôtres arrosaient de bombes les bivout.es co cantonnements de Novak et de M-onast'r. * • « Londi-es, 18 no\ombre. — Officiel du soir : "Malgré la tempête, nous avons avancé aujourd'hui au nord et au sud do l'Ancra; nous avons surtout gagné du terrain au sud do la rivière, où nous avons atteint la lisiero ce Grandcourt. Jusqu'à pr<'eo .t, nous 1 avons compté 258 prisonniers. Hier, de nombreux combats aériens so ' sont livrés : cinq avions britanniques ont dispersé huit appareils ennemis ; au ooura du long combat qui s'est «ngagé, un de ce» derniers a été dJctiruit. Au cours d autres combats, sept avions ennemis ont étâ endommagés et forcés & atterrir. Trois apparels aaiglais manquent] Al l'appel. * Londres, 19 novembre. — Of.icieJi de l'après-midi : L^ situation est inchangée. , Le temps reste pluvieux et lo vont souffla en tempête. * * Rome, 19 novembre. — Officiel du grandi quartier général : L'an s la vallée de l'Adige, L'ennemi ayant ■ d)'a bord bombardé la nuit d hier nfts positions sur les versants du Monte Giove au > suai de Ruas Caméras, des défcicoicmeuts i d m fan ter-e ont entrepris ensuite des? attaques contre le village do Sano quo nous > avions occupé le 2G octobre. Par une contra-attaque, nous les avons dispersés. Sur le But supérieur, des trompes eutae-< mies ont, avant-hier soir, après une violente préparation d'artillerie, a«Naquié notre front s étendant du IMn Pal ju<squ'aui Grand Pal. Ces attaques étaient dhigée» pr ncipaiement contre nos lignes do la ctma Chai-pot, au nord du Peîit Pal. Après un violon!) corps à corps, L ennemi a été repoussé sur ton* lo front d'attaque. Des pe'its dé«-tachementt.3 qui avaient péné<ré dans nos tranchées sir le Cliapot ont été exterminés. Nous avons fait |Jlusieur9 prisonniers ot avons recuelli les armes et les mi-ïvfciong que l'ennemi en s'enfuj/ant avait laissées sur le terrain. Sur le front du Kustenland, l'artillerie a active hier de part et d'autre, malgré le mauvais temps. * • * Bucarest, 19 novembre. —» OfLc.ol du grand etat»-major : Sur le front nord et nord-ouest, depuis la frontière occidentale do la Moldavie jusqu'à la vadlé'e de Prahova, où nous avons repoussé une attaque ennemie, rien de nou-5 vèau à signaler. Dans Li rgion de Dragoslavc^le, nous avons continué notio marche ou avant. Nous avons fait prisonniers 4 officiels otl . 80 soldats; nous nous sommes emparés, en outre, de 2 mitrailleuses, de 2 canons el do 5 chariots chargés d'armes. Dans ki vallée de l'Oit, les combats ontl i continué dans les régions d'Oosci, (vu Suicû s et de Brezoiu. Dans les vallées do la Schiu et de Ginr-gui, on combat vidlemmont. Sur la Czerna lo calme prévaut. Sur le front méridional, le long du Pia* , nube et dans la Dobroudseha, les canon* n ad es et les fusLllades ont diminué d'inh tensité. • • • . Pétro^rad. 19 novembre. — Oflfitic® nu grand état-major général : Sur tout le front, canonnades réciproques et opérations de reconnaissance. Dépêches Diverses La» Haye, 18 novembre : La compagnie Ze*l iud ayant suspend^ son service !e navigation entre l'Angleterre et la llollanOe, l'adm in i® ration t'es postes enverra les courriers par d'autres vapeurs^ toutefois, éxaut donné les circonstances, tl'fl no peut inli'p er d'avance les heuies de dé* part et d'anivée- ; m * ♦ Londres, 19 novembie : Un incendie, comme la ville n'en a ptoua vu depuis des années, a éclaté dans les magasins de MM. .Stafford Nortl cote, ù» St-Paul Church Yard. Il est encore im|K>S-sdble dJestimer les dégâts, mais o:i croill qu'ils atteindront plus do 2 1/2 millions de f rancs. * • • Paris, 18 novembre : Le Temps"' apprend <îu Caire que se.pt personnes encore ont- succombé aux blessures reçues au cours do la récente attaque! aérienne prononcée sur la ville. • * * Malmo, 1H novem' re : On établit dan* le- ries Philippines la pTud i grande stition de télégraphie sans fil d\| monde. F.l'e aura- In puicWinoo de celle établie <nr la Tour F.i'M; son raye - d'ac'ioiS g'éteudra de Copenhague à Sun Franeisco. Mardi 21 Novembre 1916 ^———m—aammmm—«i JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : ÎO Centimes 3e Année. — N° 727

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