La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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16 September 1918
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s.n. 1918, 16 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 02 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/696zw1b068/
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LA GifERBE 1,505" jous* de guerre Pas d'événements marquants. L'Autriche-Hongrie offre de négocier la pais Vienne, 14 septembre. On publie la note officielle suivante : L'examen consciencieux de la situation des divers Etats belligérants ne laisse plus subsister le moindre doute sur le l'ait Que tops les peuples, de quelque côté de la barricade qu'ils se battent, aspirent à la fin prochaine de cette guerre meurtrière. Malgré ces aspirations naturelles et compréhensibles, on n'a pas réussi jusqu'ici à créer des conditions préalables qui soient de nature à rapprocher les efforts faits en faveur de la paix et à combler l'abîme qui sépare encore les belligérants. Il y a heu, par conséquent, de rechercher des voies et moyens plus aptes à fournir aux facteurs responsables des divers pays l'occasion de soumettre à un nouvel examen les possibilités qui existent actuellement de trouver un terrain d'entente. La première démarche que, d'accord avec ses alliés, l'Autriche-Hongrie a faite n'a pas eu le succès espéré. Sans doute en faut-il accuser les circonstances du moment où elle fut faite. En vue d'entretenir chez leurs peuples l'ardeur belliqueuse qui avait déjà une forte tendance à se calmer, les gouvernements des pays alliés avaient à ce moment-là jugulé par les mesures les plus sévères toute discussion de l'idée de paix, et il s'est fait ainsi que le terrain n'était pas préparé en vue d'un accord pacifique et qu'une transition naturelle faisait défaut pour passer de la plus sauvage excitation à la guerre à la conciliation. Ce 6erait toutefois une erreur de croire que notre démarche d'alors en faveur de la paix soit restée tout à fait sans résultat. La preuve qu'elle a porté des f*iits réside dans ce phénomène, que l'on aurait tort de négliger, à savoir que depuis lors la question de la paix n'a plus disparu de l'ordre du jour des discussions et que si les longues controverses portées devant le tribunal de l'opinion publique ont démontré qu'une contradiction qui n'est pas minime sépare encore les conceptions des puissances belligérantes à l'égard des conditions de paix, elles ont néanmoins créé une atmosphère qui n'exclut plus la discussion, du problème de la paix. A tout le moins, on peut sans optimisme exagéré constater, en s'en tenant aux déclarations des hommes d'Etat responsables, que Ja volonté d'arriver à un accord et de renoncer à obtenir une décision rien que par la force des armes, commence peu à peu à se faire jour dans les pays de l'Entente, étant exceptés, bien entendu, et ces exceptions ne doivent assurément pas être traitées à la légère, les gens qui sont dans ces pays les excitateurs à la guerre attitrés. Le gouvernement impérial et royal se rend compte que les perturbations profondes que ■l'action dévastatrice de la guerre mondiale a apportées dans la vie des peuples a ébranlé le monde et qu'il n'est pas possible de le remettre d'aplomb d'un seul coup. Pénible et lente est la voie qui mène au rétablissement des relations pacifiques entre les peuples qu'ont séparés la haine et la colère, mais nous avons le devoir d'entrer dans cette voie, la voie des négociations. Il y a peut-être encore aujourd'hui en France des dirigeants responsables qui persistent à dire qu'il faut abattre l'ennemi sur le champ de bataille et lui dicter les volontés du vainqueur, mais il est hors de doute que ce but, dans l'hypothèse où il pourrait être atteint, nécessiterait une longue et sanglante continuation de la lutte. Les conséquences funestes qu'une telle politique entraînerait pour tous les Etats et tous les peuples de l'Europe ne pourraient plus être réparées par la victoire qui surviendrait ensuite. Seule la paix capable de concilier équi-tablement les conceptions aujourd'hui divergentes des adversaires en présence peut constituer la paix durable à laquelle aspirent tous les peuples. Consciente de cette vérité et inébranlablement résolue à travailler dans l'intérêt de la paix, la mon'archie austro-hongroise apporte aujourd'hui une proposition nouvelle ayant pour but de rendre possible une discussion directe entre les puissances ennemies qui sont aux prises. Le sérieux désir do paix qui se fait jour dans les couches les plus profondes de la population de tous les Etats souffrant de la guerre, le rapprochement indéniable qui se constate en ce qui regarde quelques-unes des questions controversées, enfin l'atmosphère de conciliation générale dans laquelle on évolue maintenant, apparaissent aux yeux du gouvernement impérial et royal comme des 'facteurs qui permettent de croire qu'une nouvelle démarche entreprise en faveur de la paix, compte étant tenu en outre de l'expérience acquise, a quelque chance d'aboutir. En conséquence, le gouvernement austro-hongrois a décidé d'indiquer à tous les belligérants, amis et ennemis, une voie dans laquelle il estime qu'on peut pratiquement s'engager et de leur proposer d'examiner, en échangeant librement leurs vues, le point de savoir s'il ne peut se trouver un terrain d'entente où seraient arrêtées les conditions préalables à la prochaine ouverture de négociations de paix. Le gouvernement impérial et royal a invité tous les Etats belligérants à participer dans ce but, en territoire neutre, à un échange de vues de caractère confidentiel et ne comportant aucun engagement ; il leur a adressé une note dans ce sens et en a en même temps saisi le Saint-Siège, en insistant sur les intérêts qui sont de nature à rendre la paix souhaitable.Les gouvernements des Etats neutres ont de même été informés de cette démarche. L'accord absolu et intime qui a jusqu'ici existé entre les Puissances coalisées constitue une garantie que les alliés de l'Autriche-Hongrie, auxquels la proposition a été soumise dans la même forme, partagent entièrement le point de vue développé dans la note. L'offre de paix faite à la date du 12 décembre 1916 par les Puissances centrales à leurs adversaires, et dont l'esprit de conciliation continue à les animer, a marqué, malgré le refus qui lui a été opposé, une étape importante dans l'histoire de cette guerre. A rencontre de ce qui avait pu se remarquer au cours des deux premières années et demie de guerre,- la question de la paix a formé dès ce moment le point principal des discussions européennes, voire mondiales, et a exercé sur elles une influence de jour en jour grandissante. Les uns après les autres, presque tous les Etats belligérants ont donné leur avis et indiqué les conditions dont ils comptaient faire précéder les négociations de paix. Toutefois, la ligne selon laquelle les discussions se sont poursuivies a paru manquer d'unité et de continuité, les points de vue de base venant à changer constamment sous l'influence de la situation politique, et militaire d?s pays belligérants, et c est ainsi qu'il n'est sorti de ces discussions, jusqu'à présent du mo-ns, aucun résultat pra- < tique dont on puisse faire état. Cependant, ; en dépit de toutes les variations qui se sonl produites, on peut constater que la distance ; qui sépare les conceptions respectives des bel- i ligerants tend à se raccourcir de plus en plus, i que o DiuigLie peu ueuemeui uu munis, malgré l'existence incontestable de contradictions non encore éludées, de nombre de buts de guerre extrêmes et concrets, et qu'une certaine concordance de vues se manifeste au sujet des points fondamentaux qui intéressent la paix mondiale. Enfin, on remarque que, dans les masses profondes des peuples, le désir de la paix va toujours croissant et que la volonté d'y arriver par un compromis se fait jour. Cette impression s'accentue encore quand on compare l'accueil fait par les hommes d'Etat responsables des pays alliés aux propositions de paix de la Quadruplice, aux déclarations de personnalités politiques qui ne sont pas responsables, mais dont l'influence n'est certainement pas négligeable. Alors, par exemple, que les réponses des Alliés contenaient des exigences visant au démembrement de l'Autriche-Hongrie, à une diminution et à des transformations profondes de l'Empire allemand en même temps qu'à l'anéantissement des possessions de la Turquie en Europe, on put voir que ces exigences, dont l'accomplissement était du reste subordonné à un succès écrasant, vinrent à se modifier et même qu'elles furent abandonnées en partie par des personnalités de l'Entente dont les déclarations officielles ultérieures ne peuvent à cet égard laisser aucun doute. C'est ainsi qu'il y a un an environ, M. Bal-four a déclaré à la Chambre des Communes que l'Autriche-Hongrie devait résoudre de sa propre autorité des problèmes de politique intérieure et que personne, en dehors d'elle-même, n'était fondé à lui imposer une Constitution. C'est ainsi encore que le ministre Lloyd George a déclaré, au début de cette année, que le démembrement de l'Autriche-Hongrie, la main-mise sur les provinces de-l'Empire ottoman en Europe et la réforme intérieure de l'Allemagne ne faisaient pas partie des buts de guerre des Alliés. Tout aussi symptômatique à cet égard est la déclaration faite en décembre 1917 par le ministre Balfour, qui reconnut catégoriquement qu'il n'entrait pas dans les intentions des hommes politiques anglais de fonder un Etat autonome constitué par les territoires allemands situés sur la rive gauche du Rhin. Les déclarations des Puissances centrales ne permettent pas de douter qu'elles ne livrent qu'une lutte défensive pour l'intégrité et la sécurité de leur territoire. Un rapprochement des points de vue s'est fait, moins en ce qui concerne les buts de guerre qu'au s&-jet des directives qui doivent dicter la paix et l'ordre de l'Europe et du monde. Le président VVilson a formulé à ce propos, dans ses discours du 12 février et du 14 juillet derniers, des principes qui n'ont pas rencontré d'objection auprès des Alliés et dont l'application ne rencontrera sans doute aucune objection du côté des Puissances de ia Quadruplice, pourvu que cette application soit générale et conciliable avec les intérêts vitaux des Etats intéressés. Il est vrai qu'un accord sur les principes ne : suffit pas, mais il s'agit, de plus, de s'entendre sur leur application aux ques^ons concrètes concernant la guerre et la paix. Pour un observateur non prévenu, il est hors de doute que dans tous les Etats belligérants sans exception, le désir d'une paix de conciliation a fait des progrès énormes et qu'on se rend compte chaque jour davantage que la continuation de la lutte sanglante transformerait l'Europe en un monceau de ruines; elle la réduirait à un épuisement qui paralyserait son développement pour des dizaines d'années sans qu'on pût néanmoins prévoir si la décision par les armes, vainement recherchée pendant quatre années de sacrifices, de souffrances et d'efforts, interviendrait réellement. Mais par quelle voie et par quels moyens peut-on chercher un accord et le réaliser? Existe-t-il une perspective d'arriver à ce but en menant la discussion sur le problème de la paix de la manière dont elle s'est faite jusqu'ici ? Nous n'avons pas le courage de répondre affirmativement à pareille question. Les discussions d'une tribune publique à l'autre, telles qu'elles ont eu lieu jusqu'ici entre les hommes d'Etat des différents pays, n'ont été en réalité qu'une série de monologues. Le défaut de cette procédure était que discours et répliques se croisaient sans se rencontrer. Un orateur parlait par-dessus la tête de l'autre. D'autre part, c'était le caractère public de ces discussions et le terrain où elles avaient lieu qui leur enlevait la possibilité d'un aboutissement. Dans toutes les manifestations publiques de ce genre, on se sert de moyens oratoires puissants destinés à opérer à grande distance et à impressionner les masses. Or, on ne fait qu'accroître par là — sciemment ou inconsciemment — les divergences entre adversaires, on fait naître des malentendus qui ne peuvent être écartés et rendent difficile un simple échange de vues franc et sans contrainte.Lorsqu'une de ces manifestations d'hommes d'Etat dirigeants vient à se produire et avant même que les porte-parole autorisés du côté adverse aient le temps d'y répondre, elle fait l'objet de discussions passionnées ou exagérées dans les milieux irresponsables : aussi la crainte de voir une tendance défavorable de l'opinion publique compromettre l'intérêt de la direction de la guerre et le souci de ne pas livrer prématurément le fond de leur pensée, décident-ils les hommes d'Etat responsables à avoir le verbe très haut et à s'en tenir strictement à l'énonciation de points de vue extrêmes.!si l'on veut tenter un sérieux examen de la situation et chercher les bases d'un accord qui soit de nature à écarter la catastrophe que constituerait pour l'Europe une continuation de la guerre qui serait son suicide, il s'impçse avant tout de choisir une autre méthode et de rendre possible une discussion verbale directe entre les délégués des gouvernements. Cette discussion et ces échanges de vue porteraient sur les conceptions contradictoires des Etats belligérants pris isolémént, mais aussi sur les principes généraux appelés à servir de base à la paix et aux relations futures entre ces Etats, et sur lesquels il semble qu'on puisse tenter avec quelque chance de succès de se mettre d'accord. Aussitôt atteint un accord sur ces principes fondamentaux, on tenterait, au cours des délibérations, de les appliquer de façon concrète aux questions particulières et d'atteindre ainsi la solution. Nous voudrions contribuer à ce qu'aucun des belligérants ne soulevât d'opposition contre pareil échange de vues. Les opérations mili- ! taires n'en seraient pas interrompues. Les i pourparlers seraient arrêtés lorsque les délé- i gués s'accorderaient à estimer qu'ils n'ont pas de chances d'aboutir. Aucun préjudice ne < pourrait s'en suivre pour les Etats représen- i tés. Loin de nuire à la cause de la paix, pareil échange de vues ne pourrait que lui être utile. S'il ne réussissait pas une première fois, il pourrait être renouvelé et peut-être aurait-il 1 à, tout le moins déjà contribué à projeter la ] lumière sur les diverses conceptions. Des j nontagnes d'anciens malentendus pourraient ] î'effondrer; de nombreux points de contact nouveaux pourraient s'offrir ; le sentiment hu-iriain de l'amitié romprait le barrage qui le ;ient enchaîné et son flot emporterait, sinon c es contradictions essentielles, du moins beau- î :oup de divergences de vues auxquelles ^n i attache encore aujourd'hui une importance I exagérée. t Notre conviction est que tous les 'belligérants doivent à l'humanité de rechercher de / ïommun accord s'il n'existe pas, après une f guerre si longue et si pleine de sacrifices, dont e sort n'est pas encore décidé, la possibilité l'un accord qui mette fin à cette horrible utte. C'est pourquoi le gouvernement impérial et royal propose à tous les Etats belligé- d •ants d'envoyer, dans une ville neutre et à n me date prochaine qui resterait à fixer, des r lélégués pour y prendre part, à titre confi- o ueuuei ei sans engagement, a une discussion des principes fondamentaux aptes à servir de base à la conclusion de la paix. Ces délégués seraient chargés de se communiquer les conceptions de leur gouvernement quant à ces principes, de recevoir toutes communications analogues, de demander et de donner des explications nettes et franches sur tous les points qu'il est encore besoin de préciser. Le gouvernement impérial et royal a l'honneur de prier le gouvernement de ..., par l'entremise de Votre Excellence, de vouloir bien porter cette communication à la connaissance du gouvernement de ... I LE VICE-CHANGEUER ET LA BELGIQUE Nous avons sous les yeux le texte complet du discours prononcé à Stuttgart par le vice-chancelier von Payer. Le passage relatif à la Belgique est beaucoup plus iong que l'extrait que nous en avons publié dans notre numéro du 14 courant. Comme à toute évidence il présente uii intérêt tout spécial pour nos lecreurs, nous le reproduisons dans son texte. — Dans les autres pays, dit le vice-chancelier, le rétablissement de la situation territoriale est subordonné à la condition que nous soient restitués, à nous et à nos alliés, tous les territoires qui nous appartenaient au lor août 1914. Il faut que l'Allemagne rentre en tout premier lieu en possession de ses colonies, la possibilité d'un troc justifié par des raisons d'opportunité pour les deux partis ne devant toutefois pas être exclue. De leur côté sans doute, nos ennemis inscriront parmi les conditions préalables de la paix future leur reconnaissance de leur droit d'exiger la rentrée en possession, dans la forme où elles existaient avant la guerre, des parties de leur territoire que nos alliés et nous occupons. Ni nos alliés ni nous-mêmes n'opposerons un refus à cette exigence. Dès la conclusion de la paix, nous pourrons évacuer les territoires occupés, y compris celui de la Eelgique : lorsque nos alliés et nous serons remis en possession de ce qui nous a appartenu, lorsque nous aurons la certitude qu'aucun autre Etat quelconque ne jouira en Belgique d'un meilleur traitement que nous, la Belgique pourra aussi, je crois pouvoir le dire, être rendue sans charges ni restrictions. L'accord nécessaire entre la Belgique et nous se fera d'autant plus facilement que dans nombre de cas les intérêts économiques des deux pays sont parallèles, la Belgique ayant directement besoin de l'Allemagne comme hinterland. Nous n'avons d'autre part aucune raison de douter que la question flamande, qui soulève tant de discussions, soit résolue par les hommes d'Etat de la Belgique danâ le sens de ia justice et de la prudence. Si ài'ios adversaires nous ont naguère forcés à envahir le territoire belge et à le conserver jusqu'à ce jour comme couverture de notre flanc, si- la Belgique est devenue un des théâtres de la guerre, si elle a souffert de notre fait, moins d'ailleurs que du fait de ses propres alliés, son sort n'est pas immérité. C'est une hypocrisie de représenter la Belgique comme une victime de notre politique et de la présenter au monde dans la robe blanche de l'innocence. Le gouvernement belge — c'est de lui qu'il s'agit et non pas de la population belge — a pris une part active à la politique d'encerclement de l'Allemagne organisée par l'Angleterre : il comptait sur un lambeau de la peau de l'ours qu'on projetait d'abattre de commun accord et avait d'ailleurs le droit d'y compter, vu les conditions de l'accord effectivement intervenu. Encore que peut-être il n'en ait pas été dressé de protocole, elle s'eÇt laissée entraîner à négocier avec ses futurs alliés-sa collaboration militaire contre nous. On esfen droit de se demander si le gouvernement belge aurait aujourd'hui encore le courage de prétendre que, dans le cas où nous aurions contourné et respecté ses frontières, il n'aurait autorisé ni les troupes françaises à envahir la Belgiqut ni l'Angleterre à y débar- —• LES OPÉRATIONS A L'OUEST Zurich, 15 septembre : Du Zuricher Tagesanzeiger : ; — De nouvelles divisions anglaises, françaises et américaines interviennent au nord d'Arras. Il semble de plus en plus évident que l'armée anglaise prépare une forte attaque qui aurait pour but de tourner la ligne Hinfôen-burg. » Les événements de Russie Berlin, 13 septembre : A une demande de renseignements, il a été répondu au Bureau berlinois de l'Agence télé- ' graphique de Pétrograd qu'il ne se confirmait pas que Pétrograd soit en proie à de vastes incendies. : *** Stockholm, 14 septembre : Le Politiken apprend de Moscou que le \ commissaire du peuple pour les affaires in té- : rieurcs, M. Petrowski, a envoyé à tous les -So- * viets l'ordre de prendre les mesures les plus ( Sévères contre les contre-révolutionnaires. < Dans toutes les localités, les principaux bour- ? geois et les anciens officiers devront, à la moindre tentative de contre-révolution, être pris comme otages et fusillés sans jugement. Ces ordres devront être exécutés à la lettre. Toute hésitation sera considérée comme une 1 trahison. £ *** 1 Berlin, 14 septembre : Le consul général allemand à Moscou a envoyé le 26 août une note à M. Chitchérine l'informant que les travaux prévus par l'article 3 du traité de paix de Brest-Litovsk pour l'enlèvement des mines dans la mer Baltique ont commencé avec grand succès; jusqu'ici, la plus grande partie de la Baltique orientale a été nettoyée. Les travaux de poursuivront à bref délai dans le golfe de Finlande. *** Londres, 14 septembre : L'ambassade du Japon a reçu l'information 11 officielle suivante de Tokio en date du 11 sep- p tembre : 8 — Les forces ennemies, récemment battues rnr les lacs Oussouri et Baïkal, se sont retirées sur Blagewestschelsk, où elles préparent jne nouvelle ligne de défense. La cavalerie v aponaise et le détachement de troupes russes a le Kamilkof se sont emparés de Chabarewsk, )ù ils ont pris 17 locomotives, 191 wagons à p narchandises, 14 voitures pour voyageurs, n [7 barques, 120 canons de divers calibres, ainsi p lue d'autre matériel. Le nombre des prison- u îiers atteint 150. » d *** r Kief, 14 septembre : ^ D'après l'Agence télégraphique de l'Ou- K craine, les bolchevistes ont avancé jusqu'au )on, à l'ouest de Zaritzyn. Près de Nichet- chiskaja, les cosaques se sont retirés sur la sc ive droite du Don. « P< Pétrograd, 14 septembre : . d' Les journaux s'expriment avec une violence cc roissante contre la marche en avant des trou- (l' •es de l'Entente en Russie. D'autre part, des éunions d'hommes en armes et des unités de a flotte de la Baltique ont juré de chasser du li' erritoire les bandits français et anglais. li« Le commissaire Lissowst a déclaré que les s'i Lnglais étaient passés maîtres dans l'art de la rc raude et de la concussion. to Copenhague, 14 septembre* , !a On mande d'Helsingfors : pi — L'Hufudstadbladet déclare que, par suite H e la convention complémentaire russo-alle- ju lande au traité de Brest-Litovsk, la Finlande si: snonce à conquérir militairement la Karélie in rientale. » éfc fieisingiors, 14 septembre : Les préparatifs pour mettre en état l'ancien palais impérial, où résidera le nouveau roi, sont poussés fiévreusement. Le ministère des affaires étrangères, qui y était installé, déménage ses bureaux. L'ancienne chapelle du château est transformée en bibliothèque. *" -jf Helsingfors, 14 septembre : Un groupe de journalistes allemands est arrivé aujourd'hui de Reval à Helsingfors; il y séjournera quelques jours. La presse leur a souhaité cordialement la bienvenue et le gouvernement a donné aujourd'hui un dîner en leur honneur. EN ITALIE Milan, 15 septembre : Du CorriCTc délia Sera: — A la rentrée du Parlement, M. Sonnino parlera des conditions de paix de l'Italie et posera à ce sujet la question de confiance. Une des principales de ces conditions est la rétrocession pure et simple de la Tripoli-taine. » JLa auerre navale Berne, 14 septembre : Revenant dans l'Information de Paris sur le discours prononcé par M. Clemenceau à Londres le 2 septembre sur les résultats de la guerre sous-marine, l'amiral Degouy écrit : — Nous ne possédons pas encore le texte exact de ce discours, mais tout nous porte à croire qu'il révèle qu'il nous faut nous préparer à de nouvelles privations et à de nouveaux sacrifices. La vie renchérit de plus en plus et c'est Ja conséquence directe de la guerre sous-marine. On a eu grand tort d'en parler si à la légère. Il faut avoir le courage de reconnaître que, malgré les moyens de défense plu$ ou moins heureux mis en œuvre contre eux, le danger des sous-marins n'est pas écarté. » L'amiral demande en terminant qu'une grande offensive navale soit entreprise contre l'Allemagne qui rende aux neutres le courage de faire reprendre la mer par leurs navires. DÉPÊCHES DIVERSES La Haye, 14 septembre : Au nom de la Reine, le ministre de l'intérieur a clôturé aujourd'hui la session des Etats-Généraux. Dans son discours, il a rappelé'que le Parlement avait voté en deuxième lecture une importante modification à la Constitution et qu'outre les mesures déjà prises, le gouvernement en envisageait d'autres dont il attend le plus grand bien pour le pays et ses habitants. *** Londres, 14 septembre : M. Lloyd George, atteint d'influenza, doit garder le lit. Londres, 14 septembre : On mande de Dublin au Daily Telegraph, 3n date du 8 septembre : — La campagne de recrutement ne fait que les progrès insignifiants. Jusqu'à présent, le nombre des volontaires ost de 4,620 seulement. Les Sinnfeiners font l'impossible pour [aire avorter la campagne. *** Berne, 13 septembre : La crise du charbon constatée depuis quelque temps en Angleterre soulève de rivés protestations. Le « Daily Mail» et la :< Morning Post » critiquent vertement le manque de prévoyance du gouvernement et exigent que les mineurs envoyés au front soient incontinent rappelés. Le « Daily Mail » disait, il y a deux jours, que la situation était critique et ptus grave même que ne le fut jamais la situation du ravitaillement en vivres : il blâme ouvertement le gouvernement de n'avoir riea prévu et reproche à M. Lloyd George d'avoir consenti à laisser enrôler au mois d'avril >0,000 mineurs,dont la presse conservatrice lisait qu'ils étaient contaminés par le virus bolcheviste. — Le charbon, dit-il, étant aujourd'hui e sang de l'alliance, l'ouvrier mineur rend rntant de service à la cause des Alliés que e soldat qui se bat devant Douai ou Cambrai. » Le «Daily Chronicle» rejette la faute de a crise sur le gouvernement, qui n'a rien >u prévoir. On devait savoir que le char-Don était indispendabîe à la guerre, autant jue les munitions. > La ((Westminster Gazette» et l'»Evening \Tews » s'expriment dans le même sens. Déjà, le (( Daily News » demande que Le traie des chemins de fer soit diminué dans le proportions notables et que le chauffage it l'éclairage des trois mille gares du pays soient réduits au minimum. D'après une iéclaration d'un fonctionnaire de l'Office iharbonnier, les stocks de charbon seraient :omplètenient épuisés en Angleterre et on r vivrait au jour le jour. Paris, 14 septembre : De la Victoire : — Un grand nombre de détachements de 'artillerie de marine ont été atteints de la 1 rippe espagnole; l'épidémie se propage, sur- out sur le iront en Champagne. *% Berne, 15 septembre : De YIntclligenzblatt: i — Le bruit court que l'assemblée fédérale t a être saisie d'un projet en faveur d'une ac- \ ion des Etats neutres en faveur de la paix, i .a récente Conférence des Etats scandinaves ( emble avoir rapproché la perspective d'une 1 atervention des neutres. » s *** i Berne, 15 septembre : La convention réglant le transit par l'Aile- l îagne des marchandises exportées en Suisse ) ar les pays neutres septentrionaux a été si- * née hier entre l'Allemagne et la Suisse. * * 8 Berlin, 14 septembre : E En recevant les chefs des syndicats ou- £ riers, le comte von Hertling leur a dit, entre f atres : p — Les chefs politiques de l'Empire sont com- c lètement d'accord avec le haut commande- g lent militaire, qui travaille en vue d'une c lix par compromis. La guerre ne durera pas c a instant de plus qu'il ne faut pour notre ^ Sfense. Les offres de paix faites jusqu'ici par c \llemagne ont été malheureusement reje- es avec arrogance et mépris par nos enne- n is. Tout récemment encore, un chauvinisme ® irieux se donnait libre cours dans la presse g î l'Entente. Toutefois, j'espère * que nous |3 immes plus près de la paix qu'on ne le sup- c] >se généralement. En tous cas, le gouverne- f( ent de l'Empire et le haut commandement ) l'armée sont résolument hostiles à toute inquête; à ce sujet, il n'existe pas la moin- a •e divergence de vues, et il n'y a pas à re- d juter qu'il s'en produise. » c A propos du suffrage universel, le chance- r îr a dit qu'il ne pouvait que répéter qu'il J- lit son sort à celui du suffrage universel et 13 ïst étonné que certains ait douté de sa pa- s! le. Il est tout naturel que la réforme élec- s; raie soulève des inquiétudes parmi les par- u ; politiques, 'et il ne faut pas oublier que jj Chambre des Seigneurs jouit de certaines S) érogatives constitutionnelles. Le comte von tl îrtling a ajouté qu'il défendrait néanmoins j squ'au bout le suffrage universel pur et nple et qu'il n'hésiterait pas à dissoudre y imédiatement la Diète de Prusse s'il était 6( ibli qu'un accord est impossible. qi COfVIIV!UQUÉS. OFFICIELS I Communiqués des Puissancss Centrales Berlin, 15 septembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerfe à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : Nous avons repoussé des attaques partielles ennemies de part et d'autre du canal de La Bassée. Les Anr lis ont attaqué une fois de plus près d'Havfiacuurt. Au cours de leur premier assaut, ils nous ont refoulé des abords orientaux du village; les attaques successives qu'ils ont ensuite exécutées pendant la journée se sont écroulées. Notre contre-attaque a été préparée par un très violent feu concentrique de notre artillerie; elle nous a remis presque partout en pleine possession des lignes que nous tenions avant que ne s'engageassent . les combats. L'ennemi a subi de fortes pertes et a laissé une centaine de prisonniers entre nos mains. Armées du général-colonel von Bôhn : Canonnade modérée. Nous avons repoussé des attaques prononcées par l'ennemi près du ruisseau d'Omëgon. Armées du prince héritier allemand : L'armée du général von Carlov/itz a-été de nouveau engagée dans de violents combats entre l'Ailette et l'Aisne. Après une minutieuse préparation, d'importantes forces françaises ont pris l'offensive dès l'aube. Des deux côtés de l'Ailette, elles ont été repoL^sées par des troupes du Hanovre et du Brunswick. Après neuf jours de combats acharnés, au cours desquels l'ennemi a presque journellement tenté de s'emparer des hauteurs situées à l'est de. Vauxaillon, des troupes du Brandebourg et des régiments de la garde ont une fois de plus fait échouer hier — soit par des corps à corps acharnés, soit par des contre-attaques — quatre attaques préparées par un très violent feu d'artillerie et de lance-mines. Le régiment d'infanterie n° 20, commandé par le major Miliaeh, s'est particulièrement distingué à cette occasion. L'ennemi a avancé, par-dessus la hauteur située à l'est de Laf-faux, dans le fond d'Allemant, où nos contre-attaques l'ont arrêté. Entre Saucy et Vailly, les attaques successives ennemies, dont certaines ont été exécutées avec l'appui de chars d'assaut, se sont écroulées devant nos lignes. A l'est de Vailly, nos éclaireurs ont traversé à la nage le canal de l'Aisne, de la rive méridionale duquel ils ont ramené des prisonniers. Au sud de l'Aisne, entre Révillon et P„oraain, les Français ont attaqué, mettant surtout en ligne des nègres sénégalais. Mal gré les fortes pertes que lui ont coûté ses vaines attaques de la matinée, l'ennemi a de nouveau pris l'offensive l'après-midi après une violente préparation d'artillerie. Nous l'avons repoussé en lui enlevant plus d'une centaine de prisonniers. Armées du général von Gallwitz : Des attaques ennemies ont échoué de part et d'autre de la route de Verdun à Etain. Entre les côtes de Lorraine et la Moselle, combats d'avant-postes devant nos nouvelles lignes. Nous avons repoussé l'ennemi, qui a exécuté contre nos lignes des attaques partielles, dont certaines étaient appuyées par les tanks. L'activité de l'artillerie s'est bornée à des canonnades de destruction, qui sont devenues plus violentes par intermittence pendant que l'infanterie livrait combat. Nous avons descendu hier 9 ballons captifs et 46 avions ennemrs. *** Berlin, 14 septembre. — Officiel du soir : Combats locaux . près d'Havrincourt. Entre l'Ailette et l'Aisne, de fortes attaques ennemies ont échoué. Entre ia Meuse et la Moselle, journée calme encore aujourd'hui *** Sofia, 12 septembre. — Officiel : Au nord de Bitolia, nos avant-postes ont repoussé un détachement de reconnaissance ennemi. A l'ouest du Dobropolje et près de Tar-nova, canonnades réciproques. Au sud de Gev-geli, après une violente préparation d'artillerie, des bataillons anglais ont attaqué notre position avancée près du village de Schovo ; iécouverts en temps opportun, ils ont été repoussés avec pertes en partie au cours de 3orps à corps. A l'est du Vardar, nos postes ont mis en fuite des détachements d'attaque anglais. Dans la région de Bitolia, au cours d'un sombat aérien, un avion ennemi a été forcé l'atterrir devant nos tranchées; il a été mis 3n pièces par notre artillerie. *** Constantinople, 13 septembre. — Officiel : Sur le front en Palestine, entre la côte et le Jourdain, faible canonnade. Nous avons repoussé des détachements de reconnaissance înnemis qui avançaient en hésitant. Dans la /allée du Jourdain et sur la rive orientale du leuve, l'artillerie ennemie a été plus active. Votre infanterie et nos positions d'artillerie pnt été bombardées dans ce secteur, parfois par des aviateurs. Nos détachements de reconnaissance ont avancé sans rencontrer de résistance jusqu'aux ouvrages Se défense de a tête de pont de Medesse. Notre artillerie a lescendu un avion ennemi dans la région de féricho. Pour le reste, rien de nouveau à signaler.« Berlin, 15 septembre. — Officieux : Sur le front île la grande bataille, depuis -iens jusqu'à la Somme, les Anglais ont lussi poursuivi le 13 septembre leurs atta-iuès dans le secteur de Cambrai, tandis que es Français, après l'arrêt de ces derniers ours, reprenaient l'offensive contre Saint-Juentin et entre l'Ailette et l'Aisne. Dans a région d'Havrincourt, les attaques an-;lai3ôs se sont heurtées à nos contre-alta-[ues ; au milieu de corps-à-corps acharnes, es troupes ont pénétré dans les ruines du illage d'Havrincourt et en ont ramené 7 prisonniers. Près de Gouzeaucourt, les lnglais ont tenté d'appliquer une nouvelle léthoeîe d'attaque : tandis qu'ils dirigeaient ne très violente canonnade contre notre po-ition au nord de Gouzeaucourt et qu ils enflaient visiblement disposer leurs troupes . l'attaque, ils ont brusquement pris 1 of-msive à l'ouest du village, sans aucune réparation d'artillerie. Mais nos défenseurs e se sont pîis laissés surprendre et les An-lais ont éfcô forcés de refluer en abandon-ant 25 prisonniers entre nos mains. Au ours des combats partiels livrés près de rcrmand, nous avons fait prisonniers un ertain nombre d'Australiens. Entre l'Ailette et l'Aisne, les Français ous ont attaqué plusieurs fois l'après-midi t le soir. Dans ce terrain raviné, où s'en-hevêtrent à certains endroits les brous-îilles et les fils de fer barbelés, des com-ats acharnés so sont livrés. Tous les efforts e l'enn«mi se sont brisés contre notre dé-snse tenace, appuyée par nos aviateurs vo-mt à faible hauteur. Entre la Meuse et la Moselle, la journée été calme. Le plan du général Foch était e couper nos troupes à Saint-Mihiel ; )mme il a échoué, les i rançais et, les Amé-cains n'ont plus renouvelé leurs attaques, e radiotêlégramme de Lyon du 18 septem-re a annoncé un peu vite que la garni->n de Saint-Mihiel se trouvait dans une tuation désespérée. Ni les attaques exécu-es par les Français au nord, ni celles rononcées par les Américains au sud n'ont é poussées assez loin pour mettre sérieu->ment en danger la retraite do celles des oupes qui se trouvaient à Saint-Mihiel. 'évacuation ayant été préparée dans la urnée, Je repli de nos troupes, et surtout înlèvement de notre matériel d'artillerie, se int effectués dans les meilleures conditions, îoique des pertes en hommes et en canons 1 soient _ inévitables au cours d'une semblable opération. Près de Saint-Mihiel, les troupes austro-. hongroises ont été engagées pour la première fois dans de grandes batailles sur le Iront à l'Ouest ; collaborant avec les divisions allemandes, elles ont vigoureusement contenu l'ennemi. Le sceau a été mis au sud do la hauteur de Combres à la fraternité d'armes indestructible des armées allemandes et austro-hongroises. Comsnumqiîds des armées alliées Paris, U septembre. — Officiel de 3 heures : Rien d'important ù signaler sur l'ensemble du front. «** Paris, 14 septembre. — Officiel de 11 heures : Au sud de Saint-Quentin, nos troupes ont avancé leurs lignes jusqu'aux lisières de Fou-taine-les-Clercs. Entre l'Oise et l'Aisne, elles ont procédé en divers points à des attaques locales, destinées à améliorer leurs positions. Malgré la vive résistance de l'ennemi, nous avons pris le village d'Allemant et le moulin de Saffaux. Nous avons également accentué notre progression à l'est de Saucy et au nord-est de Celles-sur-Aisne. Le chiffre de nos prisonniers dénombrés jusqu'ici est de deux mille cinq cents. Au sud de l'Aisne, dans la ; région de Merval, nos troupes ont réalisé des progrès et pris le village de Glennes. Près de deux cents prisonniers sont tombés entre nos mains. Dépêches Diverses Berlin, 13 septembre : On annonce , que les négociations'enta-rriées entre le gouvernement allemand et Talaat Pacha, au sujet des questions qui restent on suspens, ont donné un résultat tout à fait satisfaisant. Berlin, 14 septembre : Le grand-vizir Talaat Pacha est parti hier soir pour le grand quartier général. Dresde. 14 septembre : Le roi Frédéric-Auguste de Saxe et le prince héritier Georges sont partis pour Sofia. #** Budapest, 14 septembre : M. von Dandl, président du Conseil des ministres bavarois, arrivé le 13 septembre à Budapest, a été reçu cet après-midi par M. weclîerlé, président du Conseil des minis^ très hongrois. **« Sofia, 14 septembre : Le roi de Bavière a quitté Sofia le 12 sep-tembre au soir. Il est arrivé h Nisch le 13 sep* tembre au matin et sera à Prieu samedi soir. *** Sofia, 13 septembre : Le secrétaire d'Etat allemand Dr Soif, ' arrivé ici aujourd'hui, a fait déposer cet après-midi une couronne sur la tombe de la! reine Eleonore. *** Batavia, 12 septembre : Un avion piloté par le capitaine van Be-vervoorde, commandant du service aérien, aux Indes néerlandaises,et ayant également à bord le lieutenant Sneep, à capoté. L'ao-pareil est tombé sur un dépôt de benzine., EN AMÉRIQUE Washington, 14 septembre: Les ouvriers des ateliers de construction du Connecticut se sont mis en grève et ont refusé de se conformer aux prescriptions du War Office. En conséquence, M. Wilson leur a fait savoir que s'ils persistaient dans leur attitude, le travail leur serait supprimé pendant une année et qu'ils ne seraient plus exempts du service militaire. D'autre part, le War Office a décidé de mettre sous contrôle la fabrique de canons de la Smidt and Wesson Company, à Springfleld, qui a refusé de se soumettre aux décisions des autorités militaires LES JOURNAUX Les conditions de vie de la presse deviennent de jour en jour plus précaires. Dans l'Europe entière, la pénurie de papier, les prix exorbitants de la cellulose et des matières premières vont rendre, pour peu qu'ils continuent à monter à l'échelle, toute exploita-tion de journaux impossible. L'Allemagne, où cependant les conditions d'existence sont encore les plus favorables, vient de faire entendre un cri d'alarme. Le 11 septembre s'est réunie à Berlin I'Asscr ciation d'éditeurs de journaux allemands, qui représente plus de mille journaux répartis , dans tout l'Empire, et après un examen approfondi de la situation, a voté, à l'unanimité moins deux voix, l'ordre du jour suivant : — La presse allemande se trouve dans une situation très précaire. Les frais généraux menacent d'atteindre un niveau tel qu'il n'est plus possible qu'ils les dépassent sans mettre en péril la mission historique de la presse. 11 faut qu'il y soit mis un terme pour permettre à la presse de continuer à remplir sa tâche; patriotique. Telle quelle, elle perd de jour en jour un peu de son importance, et son influence sur les masses décline. Un des outils les meilleurs de la défense de nos' intérêts^ nationaux s'émousse. Si le gouvernement ne se décide pas à intervenir, les journaux se verront contraints de réduire leur partie rédactionnelle à sa plus simple expression, ou bien d'augmenter leurs prix de manière telle qu'ils seront inaccessibles à la majorité du peuple, pour qui la lecture des journaux constitue le pain de l'esprit en ces temps troublés.1 Il est du devoir du gouvernement d'empêcher que les journaux succombent sous les chargea matérielles qui les écrasent. » PETITES NOUVELLES ACCIDENT DE CHEMIN DE FER Une catastrophe de chemin de fer vient de se produire sur la ligne d'Amsterdam. L'express d'Aveldoorn, qui part d'Hilversum à 10 h. 10 du matin, a déraillé près de la gare de Weesp, aux environs d'Amsterdam. Aux dernières informations, on parlait de 40 morts et de 100 à 150 blessés. L'accident de Weesp est la plus effroyable catastrophe de chemin de fer qui se soit produite en Hollande. La cause initiale en est > due aux pluies des derniers jours. Le talus du j chemin de fer en avant du pont jeté sur le ' canal de Merwede, affouillé par les eaux, n'a pu résister au poids formidable du train ex- < press. Au passage de la locomotive, le talus j 5'est effondré, entraînant les voitures. La loco- j motive est restée debout sur le pont. A la pre- [ mière alerte, un grand nombre de médecins et ; an bataillon d'infanterie se sont rendus sur! les lieux de 1a catastrophe. On craint que le , nombre des victimes ne soit encore plus consi- î iérable. P.-S. — On signale que le nombre des morts \ itteint 53 ; celui des blessés n'a pu être enoor« > îxactement fixé. Dans le train voyageaient urs jrand nombre d'enfants allemands envoyés ;n Hollande : tous sont indejnnes. Lundi 16 Sepl@sft!&Eie 1913 JOURNAL QUOTIDIEN —, Le Numéro : 15 Centimes 5° Sîsnéa» — P'° "8 371-5

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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