Samedi 19 Juin 1915 N9 222 Samedi 19 Juin 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION SI, Montaffne-a.vuc-Her'bes-jPotaffères, BHXJJCEjZjZjES, BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÊE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES ita petite ligue. . fr. ©_4f> Réclama avant les annonces . ... 4 1.00 Corps du journal 4 00 Faits divers . 3.00 ( Nécrologie . . . . 2.00 LA GUERRE 320* joui' de guerre Le développement do l'offensive entrepris* lo 12 courant par l'armée von Mackenseï contre Lembcrg — la seule opération dans l'Est dont nous entretiennent aujourd'hui les communiqués — so poursuit sans interruption. Au nord de Sienawa, les Aus-tro-Allemands qui s'étaient avancés au dek do la ligne Cieplice-Cewkow ont obligé 1k Eusses à battre en retraite sur Tarnogrod. au delà do la frontière. Le mobile qu'ils poursuivent en marchant de l'avant dans cette direction n'apparaît pas encore clairement, mais il est assez logique de supposer qu'à ce mouvement vers le nord d'une partie de l'armée von Mackensen vont bientôt correspondre certaines manœuvres des Allemands qui, au nord-est de Varsovie, sur le Bobr, corauntcuicent visiblement à vouloir faire preuve de plus d'activité. Plus vers l'est, après avoir occupé Dachow et Lubaczow, ils ont franchi la Wisznia et dépassé la route de Niemirow à Jaworowo : ils marchent ainsi sur Janow, qui se trouve sur la ligno ferrée secondaire de Jaworowo à Lemberg, à 30 kilomètres au nord-ouest de ?otte dernière ville. Ils sont arrivés de la sorte à une vingtaine de kilomètres au noîxl de la place forte de Grodek, qui a été directement attaquée à l'ouest tandis que l'armée Bohra-Erinolli la dépassait au sud-ouest et rejetait les Eusses au delà de la Weresznic-a. Une sérieuso résistance des Eusses était .généralement escomptée dans le scoteur de Grodek, la défense de cette place étant facilitée au nord et au sud par l'existence de trois lacs asseg, étendus qu'y forme la Weresznica : or, elle ne s'est pas encore manifestée jusqu'ici, et l'on C3t toujours dans l'ignorance à l'égard do leur plan de bataille. Ï1 nous faut bien, dans ces conditions, nous en tenir à constater que de jour en jour l'offensive austro-allemande devient plus menaçante pour la capitale de la Galicie, dont l'évacuation, par suite, est du domaine des choses possibles. Il est môme probable que cette évacuation serait à l'heure actuelle chose faite, n'eût été l'extraordinaire énergie déployée par les divisions russes massées le long du Dniester au sud et au sud-est de Leuiberg pour iuterdiro à l'armée von Linsingen le passage du fleuve. Leur vaillance risque, malheureusement, pour peu que l'avance desï forces du général Bôhm-Ermolli vienne à s'accentuer, do n'être pas récompensée. Nous avons vu plus haut que ces forces avaient rejeté les Eusses sur la rive gaucho do la Woresznica au sud de Grodek : c'est dire que leur présence n'est pas loin de constituer une menace directe pour les derrières de l'aile droite russe, qui défend le passage du Dniester depuis îe sud-ouest do Mikolajovr jusqu'aux environs de ïïalicz. $ * * Passons à l'examen des dépêches relatives aux événements dans l'Ouest. Les Anglais annoncent, le 15 juin, s'être emparés de lyOOo mètres de tranchées allemandes au nord do Ilooga : ils confirment ainsi le recul, le 16, des positions allemandes au □ord do l'étang de Bellcwaardc. Ce recul, Berlin l'avait reconnu dès le 16, mais le 17 il déclarait que la plupart des tranchées perdues l'avant-veille avaient été reconquises la veille. D'autre part-, un progrès réalisé par les Anglais à l'ouest de La Bassée n'a été que très éphémère, à la suite d'une violente contre-attaque de troupes westpha^ liennes et saxonnes. Par contre, entre Lis vin et Arras — où il s'avère que la lutti ne se ralentit un jour que pour reprendrA âe plus belle le lendemain — les Française enregistrait certains succès à l'est de' la hauteur do Lorette et aux alentours do Bouchez. Ils affirment qu'ils ont également progressé de façon notable dans les Vosges, r> vallée de la Fechfe supérieure. : rendant ce temps, les Allemands continuent a ne vouloir attacher aucune signification à ces avances locales, aussi bien dans les » osges qu'au nord d'Arras. Néanmoins, la façon dont un de leurs collaborateurs mi-naircs les plus autorisés s'exprime dans lo ,,f»erlinor Tagoblatt" au sujet des ré-sentos offensives françaises mérita d'être reproduite : 7~ indiscutablement, les attaques des Fran-^tllcmenfc, di"g6es et tentées avec bravoure et opportunité. Le fait que nous soyons constamment l'ennemi subir de fortes S graves ^hCCS K0 suœéder <îoit 7 q"0- dl™muer l'importanca lo 1 offensive française. On peut, en effet, inclure de parties indications que cette iffcmsivo est dictée par un esprit Go sacri-ico illimité, tant do la part des dirigeants iua des troupes. Elle témoigne aussi fl.i orme maintien moral et do ' la discipline les masses françaises,. qui no so laissent >as ébranler dans leur dessein par lcuIS ?«rtcs aussi sanglantes qu'elles soient." * * * ha long de la frontière austro-italienne !t sur l'Isonzo, la situation militaire ne se Modifie qu'à peine. Des autres théâtres de a guerre en Orient, il n'y a rien à dire. ô- SUR MER Londres, 16 juin . i Hmilo do Milfordliaven au ,,Lloyd" în r anglais „Stratlinairn", qui ornillé ii Poaarth à Archangel, a été > nuit dernière, à hauteur du l'équipag^ ont' p^i.08^"0 Cl 21 homIUCS Londres, 17 juin . or^V™? , cI?alutiMs ..Tunisian», „ Cas-Kir rn "Velocit^', qui ont été détruite rain Te S3"™""1 *»®>and, étaient en icr lo m avcc im Quatrième chalu-a'ùt et"t^Cary"' lors'luo Io sous-marin C0UP de canon sur le naTlre allemand donna aux chalutiers cinq minutes pour prendre leurs embarcations. Aussitôt que l'équipage du „Tunisian" eut quitté ce chalutier, les Allemands envoyèrent quelques hommes à bord avcc des explosifs. Lo patron du „Mercury" pensa alors que c'était lo moment do s'évader, et il ordonna à ses hommes do faire route au large en donnant toute la vitesse possible. Les AUe-ï inands firent sauter 1e „Tunisian" et les l deux autres bateaux, puis se lancèrent à la poursuite du „Mercury"; mais celui-ci avait une bonne avance et", filant 10 nœuds, il leur échappa. b Stockholm, 17 juin : D'après des nouvelles reçues par le ministère des affaires étrangères, lo charbonnier anglais „Arndale", qui so rendait à Archangel, a touché une mine lo 12 juin, à 13 milles marins au sud du cap Orlow, et a coulé. Trois hommes do l'équipage ont péri. Plusieurs capitaines do navires disent qu'ils ont vu des mines à l'entrée do la mer Blanche. Amsterdam, 16 juin : 1x5 vapeur néerlandais ,,Guclderland" a recueilli en haute mer l'équipage de deux chalutiers qui avaient été coulés par un sous-marin. Il résulte de l'enquête que les bâtiments torpillés étaient les chalutiers „Lowestoft 951" et „Lowestoft 702". L'enquête a dénsontré, en outre, que les chalutiers ,,Lowestoft 5-55" et ,,Lowestoffc 426" ont été également coulés par un sous-marin allemand. Genève, 16 juin : Lo vapeur grec „Gerasimos", qui se rendait, chargé do charbon, do Cardiff à Marseille, est entré en collision, à GO milles d'Ouessant, avec lo vapeur grec ,,'nico-phano' Sideron", qui se dirigeait vers New-port. Le choc a été formidable. Tandis que lo ,,Thebphano Sideron" pouvait continuer sa route, le vapeur „Gerasimos", dont l'avant s'enfonçait dans la mer, a dû être secouru et a été remorqué à Brest. Plusieurs matelots ont été blessés. Amsterdam, 16 juin : Lo vapeur anglais „Radnoschiro", qui se rendait de Londres à Yokohama, est entré on collision, près do .Ncwport-Rock, avec lo vapeur anglais ,,Dawlisch", qui allait à Gibraltar. Les deux navires ont été fortement endommagés et ont dû relâcher à Suez. Trois passagers du „Daw,lisch" ont été blessés. Rotterdam, 17 juin : Ijo vapeur néerlandais .,Laura", qui venait do Philadelphie à Rotterdam, a été saisi par les autorités anglaises et amené à Weymouth. Londres, 17 juin : Le vapeur anglais „Trafford", qui se rendait do Cerk à Sidney, a été coulé hier par un sous-marin allemand dans la mer d'Irlande. L'équipage a été sauvé. Londres, 18 juin : Une dépêche Lloyds annonce que les chalutiers à vapeur ,, Petrel", „Explorer" et ,,Japonica", d'Aberdeen, ont été coulés les 4 et .5 juin par des sous-marins allemands. Les Faits du Jour On assuro dans les milieux catholiques do La Haye, qui sont en communication avec Rome, que le Vatican prépare un mémoire sur la situation intenable dans la-^^uelle--le SainVSiège se trouve placé à la suite do l'entrée en guerre de l'Italie. Suivant une dépêche de Madrid, le prési-Jl dent du conseil espagnol a confirmé qu« l'Espagne a offe.vt l'Escurial au Saint-Siège? ipour le cas où il voudrait quitter l'Itaiig. Tio président du Conseil a ajouté que le Pape h'e semblait pas avoir l'intention & quitter Home. I Lo ,,Daily Citizen", organe officiel da parti du Travail en Angleterre, a par^ cour la dernière fois le 5, juin. \ Son premier numéro était sorti de pressoi le 8 octobre 1012. Cet organe, édité par la société anonyme des Labour Newspapers, était destiné "a être tout ensemble un journal d'information et l'organe do l'activité syndicale, do la politique du Labour Party. et des idées socialistes. Dès le début, lo ,,Daily Citizen" s'était heurté à des difficultés d'ordre matériel. Son capital était insuffisant et la. légalité des contributions des syndicats était mise en discussion. Dans l'entre-temps, un journal travailliste concurrent : le ,,Daily Herald", fut fondé. Malgré cela, lo tirage du journal socialiste s'éleva à un chiffre respectable et approcha même, à certain moment, do 200,000 exemplaires. C'est la guerre qui a exeroé sur son existence une influence néfaste. Ses directeurs ont écrit dans son dernier numéro : — Le „Daily Citizen" ne put jamais, en vortu mémo de sa mission isoeialo, s'adapter aux méthodes purement commerciales employées par les journaux modernes A einq centimes... Mais lo fait que le journal n'a pu vivre no signifie pas qu'une • partie de la grande tâche qu'il avait assumée n'a pas été remplie." M. Camille Pelletan, ancien ministre de la marine, sénateur des "Bouches-du-Ilhônes, dont nous avons annoncé la mort hier, était né à Paris le 23 janvier 1816. Il fut élève do l'Ecole des Chartes et licencié en droit. Il fonda en 1880, avec M. Clemenceau, lo journal „La Justice", dont il fut lo rédacteur en chef. C'est en 18S1 qu'il fut, pour la première fois, élu député. Il le fut simultanément à Paris et à Aix, mais opta pour cette der-vière ville, liééîu en 1885, il fut éliminé en l889, puis renvoyé de nouveau à la Chambre en 1903. Le prix Osins, de 1912, dont l'attribution avait été remise de mois en mois et d'année en année, vient enfin d'être décerné par l'Institut. Il a été partagé entre les docteurs Chantemessô et Widal (50,000 francs) et le docteur Vincent (50,000 francs), pour leurs travaux sur la vacciination ai typhoïdique. On sait, en effet, que le prix Osir danS pensée do son fondateur, était d tiné à récompenser la découverte ou l'a vre la plus remarquable, dans tout ce < touche à l'intérêt public. C'est sur le i cond membre de cct'.e phrase que l'on s'< basé pour rejeter une proposition do M Yillard et Welschinger, qui voulaient att buer le prix Osiris à Pinventeur du can de 75... En 1863, un écrivain danois Erik 33oe fit jouer avec succès à Copenhague u comédie intitulée ,,Lo secrétaire do réd; tion". Dans cette pièce un inventeur enni le secrétaire do rédaction d'extraordinaii récits d'inventions qui faisaient éclater rire les bons Danois d'alors. Quelles étaient donc les élucubrations ce brave loufoque 1 Ecoutons : — J'ai encore deux idées qui feront nous la plus rcdoutablo des puissances ê terre, tout en faisant do nous l'unie puissanco do l'air, sur 1e globe... Oui puissance do l'air... J'ai inventé deux r vires. L'un passe au-dessus, l'autre au-d< sous de tous nos ennemis. Avec l'un, plongerai au fond de la mer et je fei sauter les cuirassés de l'ennemi. Avec l'auti jo m'envolerai dans les nuages, je jettei des bombes sur les soldats et du feu s les villes." Voilà de quoi on riait en 1SG3... Un deuxième convoi d'enfants venus ' la région des Flandres située en arrière front des armées alliées est arrivé ce k tin à la gare du Nord, à Paris. Ces c fants, au nombre de 3S1, dont 152 gc çons et 226 fillettes, ont été concentrés Popennghe. Ils sont allés en tramways Wautou à Furne.s, et ils ont pris le tra entre Furnes et Adinkerke, où la reine'd Belges est venue en personne leur dist: buer des friandises et leur exprimer < termes émus sa tendresse. Les paroles do la reine ont provoav dans tout ce petit _ monde, une vive ém tions, et les sept instituteurs qui conduise les enfants avec l'aide do vingt-huit re ineffaçableCOatCnt ^UC ^^mPress^OÛ reçue < La discussion du projet de loi dépo. par M. Dalbiea continue à la Chamb] rançaisa. M. Durafour a proposé un ame dem^at, qui aurait pour effet do msltro la disposition du ministre do la cueri toiLS les ouvriers et techcicfens 'nécSair. a la production do l'armeaient et du m lénel do guorro. Il édicté, pour le recrut ment du pstisounol nouveau, des dispos tions qui paraissent exclure tout arbitrai) et toute erreur et assurent lo maximum c garantie, d0 compétence et ds capacités. : permet enfin d'opérer sans à-coup le reu placement méthodique d'un personnel iu provisé par ira personnel d'élite. Par ces dispositions, les usines et m: nufactures do l'arméo doivent donner 1 plein rendement de leur production indu; tnelle. A' Pai-ia, !a commission de l'hygita publique s'est occupée do la question d 1 incinération des corps sur les champs d bataille, mscrite à l'ordre du jour de ! Chambre. IX\s expérience» vont être faite prochainement par les soins du ministàr de la guerre. DÉPÊCHES DIVERSES —. /*KEG'TIDans notre nt 'mero "(Teriner, nous avons pi blié une dépêche do Genève relative l'envoi à la Croix-Ilougo suisse des liste do prisonniers faits aux Dardanelles pa les Alliés et par les Turcs. Nous constatons à l'instant qu'une inal tention regrettable do notre correcteur nou a fait dire que la liste envoyée par l Croissant-Rouge do C'onstantinople eompre naît 200 pages, alors qu'elle ne compren-que 2 pages. La chose nous a paru suffisamment im ^portante pour êtro rectifiée sans retard. Paris, 16 juin : En signe do respect et d'admiration, le Sommes françaises ont offert à la reine de •Belges un écrin dont les formes gracieuse rappellent la châsse de Sainte-Ursule, qu ,se trouve à Bruges. \ <i * • Genève, 17 juin : Sont do nouveau mis sur pied la conipa gnio de mitrailleurs do forteresse 4. h Ai rolo; la compagnie do mitrailleurs do for teresse 5 à Andermatt; U compagnie de pionniers de forteresse 4 à A ivolo ; la corn pagnio des pionniers de forteresse 5 à An dermatt; les hommes de la laud\vehr : offi i'iciors, sous-ofticiers et appointés et sol data du groupe d'artillerie de forteresse ] à Airolo et du groupo .d'artillerie do for terosso 2 à Andermatt; les hommes do l! landwehr, officiers, sous-officiers appointé; et soldats des compagnies des troupes di forteresso 1, 2 et 3 à Andermatt. Lies recrues de 191G recevront les pre mières lo nouvel uniforme gris. ♦ « <1 Londres, 17 juin : Lo mandat do lord Hardinge, vioa-roi de: Tudes, expiro eir noVembro prochain. A 1: demande du gouvernement., lord IJ.arding< a consenti à rester en fonctions jusqù'ei mars 1916. m * * Pans, 17 juin : Un taubo a survolé Château-Thierry, hier midi, à une très grande hauteur. Les aviateurs allemands ont été forcés d'atterrir à Norroy-sur-Ourcq & la suite d'un* panne de moteur. Voyant qu'ils seraient inévitablement capturés, ils ont mis lo feu à leur appareil. Les deux officiers aviateurs ont été transférés à la maison d'arrêt de Villcrs- Cotte-rets.♦ ^ . . » * Paris, 16 juin : Un avion allemand a jeté quatre bombes ti- >ur Belfort ; elles n'ont causé que peu do dégâts. is, Six bombes ont été jetées par des avia- îs- teurs allemands sur Lunéville. Les dégâts ru- sont peu importants. Lui * * * se- / Sofia, 16 juin : :&t Les négociations bulgaro-turques concer- VI. liant une rectification de frontières connuen- ri- 'vceront à la fin do la semaine. « » . Copenhague, 16 juin : M. Zahlo, président du Conseil des »ai-?h nistres, a fait savoir aujourd'hui aux chefs ne de3 partis paiiemcntairas que les négocia-tc- tions du gouvernement danois avec M. Ar-iie norsson, ministre d'Islande, ont abouti à es un accord satisfaisant concernant la ques-de tion du drapeau islandais et do la nouvelle Constitution. ie , * . Paris, 17 juin : do / Le „Petit Parisien" croit savoir que ur jl'incident italo-serbo au sujet de l'Albanie ue 1 serait déjà aplani". La'Serbie aurait donné à l'Italie dès explications au sujet de sa a-, marche en avant en Albanie et aurait dé-ïo-; claré en même temps que cetto marche se-jc' rait arrêtée. ai V. , * » e, Londres, 16 juin : ai Les boulangers do Londres ont décidé de iir diminuer d'un demi-penny le prix du pain do 4 livres. * *t * New-York, 16 juin : tic A partir du 24 juin, le drapeau bleu-du blanc-orango redeviendra lo pavillon officiel a- do la villo de New-York ; c'est sous ces n-. couleurs que New-York, anciennement r- N'iouw-Am-sterdajii, a été fondée en 1604. à On a choisi pour les fêtes commémoratives de la date du 24 juiu, parce qu'il y aura ce in jour-là 250 ans que lo premier bourgmestre es et lo premier conseil des échevins do :i- Nieuw-Amsterdam ont été installés. :u C'est la ville d'Amsterdam qui a offert à New-York le drapeau qui sera hissé sur é, l'hôtel de ville lo 24 juin prochain, o* + * * nt Lyon, 16 juin : li- /On mande do Paris au ,, Progrès" que st le easque sera prochainement adc*pté dans l'armée française. Des essais faits avec des casques en tôle " d'acier ont donné des ré-ié sultate satisfaisants. o La nouvelle coiffure militaire garantirait a. le soldat contre les éclats d'obus et aurait, à commi le nouvel uniforme, une couleur •ù gris-bleu clair. s # * * l- Copenhague, 17 juin : > Lo Folketing a voté à l'unanimité une i- motion constatant l'union complète du peu-e pie danois et assurant le gouvernement e qu'il continuerait appuyer sans réserves ;i sa politique do stricto neutralité, i- Le président du Conseil a remercié le i- Folketing de la confiance qu'il témoigne au Cabinet et a déclaré que celui-ci conti-nuerait ses efforts pour maintenir la neu-o tralité du pays. * * * Paris, 17 juin : Un avion allemand a survolé Bains-les-e Bains, près d'Epinal, et a jeté des bombes. 0 Un soldat et un employé ont été tués et o onzo ouvriers ont été blessés. a Des aviateurs allemands ont jeté cinq s bombes sur Gérardmer et ont causé des a dommages matériels assez considérables. * * « Nancy, 17 juin : Une escadrille d'avions allemands a tenté do survoler Nancy. Deux taubes ont dû rebrousser chemin. Les deux autres ont jeté dix bombes sur divers quartiers de la villo. Trois personnes ont été tuées et quatre blessées. La Redaction des Commiiniqués Comment et par qui se font les cornmn-* fiiqués officiels ? A cetto question quo se 3 iîosent bien des lecteurs avides do noù-0 :velles, répond l'exposé quo voici du méca-" mtemo des communiqués allemands : il fait ^comprendre la manière générale dont sort |condensés, sur tous les fronts dobatapâlib, ; *rles détails des événements : — Dans un abri assuré contre les boïjh-jbes, le téléphone met en communication, !dès lo point du jour les trois bataillons du î \régiment avec l'adjudant. Celui-ci réunit dn 5 iliâto les trois rapports en une seule for-| ^mule de huit à dis lignes. Il appelle ensuite l'adjudant de la brigade et lui donne lecture do cette formule. L'adjudant du second régiment fait do même. L'adjudant âe la brigade réunit ces deux communications et les fond en une seule, qui devient le communiqué du matin de la brigade. Vers 6 heures du matin, les adjudaâts des deux brigades appellent l'adjudant dola division, qui résume à son tour en quelques phrases brèves et précises tous les évéïic-'ments et les incidents survenus sur le front de la division. A 7 heures, le commandement général du Sporps d'armée reçoit communication de tout ee qui s'est passé la nuit depuis le eom-j m unique de la veille au soir. Pendant l'heure qui suit, les différents corps trams-. mettent leurs communications au commandement supérieur de l'armée et, une domi-peuro après, le grand quartier-général est avisé de la situation militaire momentanés , <lo tous les fronts dans l'Ouest depuis la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse, j Les armées de l'Est opèrent d'après les mômes principes. Le communiqué officiel est alors rédigé par la direction supérieure do l'armée au grand quartier-général où de . tous les théâtres do la guerre est parvenu un résumé des événements. Le texte en est aussitôt envoyé — par téléphone et par té-légrapne pour éviter toute erreur — à la division de la "presse à l'état-major suppléant à Berlin. L'état-major suppléant à Berlin transmet enfiriito le communiqué à l'agence Wolff qui !o renvoie do nouveau à la Commission berlinoise de la presse do l'état-major suppléant. Ce n'est qu'après contrôle de l'exactitude du document que l'agence Wolff est autorisée à publier les communiqué^ officiels par la voie de la «presse COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 18 juin (Communiqué de midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Les ennemis ont continué à essayer en vain de forcer notre front au nord d'Arras. Les Anglais ont subi une nouvelle défaite au nord du canal de La> Bassée; leurs colonnes d'attaque ont été exterminées ; quelques soldats seulement ont pu regagner leurs positions. A l'est d'Angres, au sud de Bouchez et au nord d'Ecurie, les Français ont pénétré dans do petites parties de notre position de première ligne. Immédiatement au nord de la ïiauteur de la Lorette, nous avons abandonné volontairement un morceau de tranchée qm était cerné'par lo feu de l'artillerie ennemie. Partout ailleurs, toutes les attaques ont été repoussées. Depuis lo 16 juin, au nord d'Arras, nous avons fait prisonniers 17 officiers et 647 soldats. Les peries do l'ennemi en tués et blessés correspondent à celles qu'il a subies dans la bataille do Champague.Dans l'Argonne, nous avons repoussé quelques faibles attaques. Près do Vauquois, des combats purement locaux sont engagés. Dans les Vosges, à l'ouest de Metzeral, on se bat encore. Théâtre de la g-uerre à l'Est. Notre cavalerie a refoulé au delà du secteur de la Szymsza, à l'est de la route do Cytowiany à Szawle, des détachements russes qui tentaient d'avancer. De gros effectifs ennemis ont attaqué en vain la ligne de la Dwina. Théâtre do la guerre au Sud-Est. Des deux côtés de Tarnogrod, les Alliés ont, pendant la nuit, rejeté l'ennemi vers le secteur* do Tanew. L'armée du général von Mackensen a refoulé les Eusses jusque dans la position qu'elle a préparée près de Grodek (do Narol-Miasto à Nagierow et à la Woreszyca jusqu'à son confluent avec lo Dniester). Sur le front du Dniester, au nord-est do Stryj, la situation n'a pas changé. * * * Berlin, 17 juin. — Officiel : Dans la nuit du 15 au 16 juin, nos dirigeables de la marine ont survolé la cote du nord-est de l'Angleterre. Ils ont lancé, sur une place fortifiée du littoral, des bombes, qui ont mis lo feu à une série d'installations industrielles, dont un haut fourneau, et les ont en partie détruites. Les dirigeables ont été violemment canounés, surtout par une batterie de la côte. Celle-ci a été attaquée et réduite au silence. Les dirigeables sont restés tout à fait indemnes. • ' •* Berlin, 17 juin. — Officiel : Le communiqué français du 16 juin, à U heures du soir, prétend quo nous avons lancé des bombes incendiaires sur la cathédrale de Reims. Cela n'est pas vrai. Noue canonnade était dirigée contre la caserne -de l'ost et contre les batteries postées au croisement des voies ferrées au nord de Reims, ces batteries ayant canonné violemment nos positions. "S» 0 « Vienne, 18 juin. (Communiqué d'hier) : Front russe. Hier, les armées russes n'ont pu de nouveau résister nulle part. Dans la Gali-cîo centrale, sur tout lo front, clie3 battent on retraita vers lo nord-est et l'est, protégées par de fortes arrière-gardets. Les Alliés les poursuivent de près. Au nord do ^ Sieniawa, nos troupes progressent au delà de C ieplice et do Cerwkow et ont re-jotié hier au delà de la frontière de l'Empire de grosses forces russes qui luttaient encore en territoire galicien. A l'est, les Alliés ont atteint Lubaczow, conquis Niemirow après un violent combat et marchenï ! sur Janow. Près de la route de Lemberg, des troupes do l'armée de Boehra ont rr> jet4, près de Wolozuchy, do fortes arrière-gardes au delà de la Wercstf^yca et ont pria, d'assaut vers minuit la partie ouest do Grodek. Au sud do Grodek, l'ennemi a dû également évacuer la rive ouest) de la vVerejszyca. Au sud du Dniester, la situation n'a, en général, pas changé. Front italien. Sur le front do l'Isonzo, nos troupes ont do nouveau repoussé plusieurs attaques près do Plava; l'ennemi a subi de fortes pertes. Dans les rochers du Km, les combats des troupes de montagnes continuent. Sur la frontière do Carinthie, il n'y a eu hier rien d'important. En Tyrol, nous avons repoussé plusieurs attaques do l'ennemi contre lo Tillia-Cher-Joch, dans la région do Toi an o près d>3 Tre, contre Sas», Buchenstein et sur le Monte Costem, a l'est do Folgaria. » « * Constnntmopîe, 17' juin (Officiel du quartier général) : Sur lo front des Dardanelles, notre aile droite, lo 15 juin au matin, a détruit par son feu d'artillerie un avion ennemi, qui a été endommagé en survolant notre position en face d'Ari-Burnu et qui a dû atterrir derrièro les tranchées ennemies. Hier, rien d'important ne s'est produit près d'Ari-Burnu et près de SediKBahr. Sur lo Détroit, nos batteries de la côte ! ont bombardé, près do Sedil-Bahr, les positions de l'artillerie ennemie, ainsi quo ses troupes et une de ses colonnes de transport. Elles ont fait sauter une voiture de cette colonne. Sur les autres fronts, il n'y a pas bu d'action bien in^portante. Communiqués des armées alliées Paris, 16 juin (Communiqué officiel do 15 heures) : Les troupes britanniques ont enlevé,dans la journéo du 15, une ligne de tranchées à l'ouest de La Bassée. Rien à signaler sur le reste du front. Un avion allemand a été obligé d'atterrir dans nos lignes près do Noroy-sur-Ourcq (est do la Ferme Milon). Les aviateurs ont été faite prisonniers. Paris, 16 juin (Communiqué officiel de 23 heures) : Au nord d'Ypres, .les troupes britanniques se sont emparées d'une li^ne de tranchées ennemies. J^es gains réalisés à l'ouest de La Bassée n'ont pu être maintenus. Dans le secteur au nord d'Arras, nous avons gagné du terrain sur divers points, notamment à l'est de Lorette. Au eiui-est et au sud de Souciiez et dans le Labyrinthe, nous avons fait trois cents prisonniers et pris plusieurs mitrailleuses. Au sud d'Arras, l'ennemi a violemment bombardé les positions qu'il a perdues dans la région de la Ferme Tout vent, mais sans prononcer d'attaque d'infanterie. A la Ferme Quennevières, après avoir repoussé plusieurs contre-attaques ennemies, nous avons étendu nos ga 'ms. Au nord-ouest des tranchées déjà conquises, nous avons fait une centaine de prisonniers, dont deux officiers.La villo do Reims a été bombardée; l'ennemi a lancé une centaine d'obus, dont plusieurs incendiaires ; une dizaine sont tombés sur la Cathédrale. Dans les Vosges, nous avons réalisé des progrès sur les deux rives de la Haute Feeht. Nous nous sommes rendus notamment maîtres de la hauteur du Braunkopf. Au cours de la journée du 15, quelques bombes ont été lancées sur Nancy, Saint-Dié et Belfort par des avions ennemis opérant isolément. A Nancy, quelques personnes appartenant à la population civile, ont été atteintes. * Londres, 16 juin (Ivapport du maréchal sir John Freneh) : Lo 15, nous avons pris 1 mille de tranchées allemandes à l'est de Festubert ; nous n'avons pas pu nous maintenir sur lo terrain gagné, l'ennemi ayant effectué une violento contre-attaque. Près d'Ypres, nous avons attaqué avec • succès les positions ennemies au nord de iloogo et nous avons occupé toute sa première ligne do tranchées sur un front do 1>000 mètres, ainsi qu'une partie do sa deuxième ligne. Nous avons fait 157 prisonniers. Une ' contre-attaque allemande a été repousséo aveo des pertes sensibles pour l'ennemi. * * . Londres, 16 juin (Officiel) : Un zeppelin a survolé hier soir la côte nord-est de l'Angleterre; les bombes qu'il a jetées ont provoqué des incendies, qui ont pu être éteints. Il y a eu 15 morts et 15 blessés. • * * Rome, 16 juin (Communiqué officiel du grand quartier général) : Nous continuons méthodiquement à occuper les points dominants sur la frontière du Tyrol et du Trentin. Dans le district de Cadoro, l'ennemi a fait d*es tentatives puissantes et réitérées pour percer nos lignes, spécialement dans . lo défilé du col du monte Croce, où il a effectué lundi matin une violente attaque. L'ennemi a été repoussé. d * * Pétrograd, 16 juin. (Communiqué officiel du grand étatmajor général : Près de Windau, au nord de la voie ferrée Libau-Mitau, aux environs du village de Liazkow, les Allemands ont attaqué pendant ces trois derniers jours, sans obtenir de résultats. Lo combat do mardi s'est terminé à notre avantage. Plus au sud-est de la Windau, et au nord-ouest de Shawlen, dans la région de Popeljany, nos troupes ont traversé le Wenta. Près de Shawlen, lo combat continuo avec de9 alternatives diverses. Quelques villages sont tombés entre les mains de l'ennemi. Sur la Dubissa, il y a eu des canonnades.Sur le théâtre do la lutte sur l'autre rive du Niémen moyen, l'ennemi a subi lundi et mardi des pertes sérieuses en faisant des tentatives pour passer à l'offensive à de nombreux fndroits. Dans la région à l'est do Mariampol, nous nous sommes rendus maîtres, par des contre-attaques, de quelques villages occupés par l'ennemi. Dans la nuit do mardi, l'ennemi a commencé à bombarder Ossowiec ; toutefois, vers 2 heures du matin, les batteries do la forteresso avaient l'avantage. Sur lo front du Narcw et dans la vallée de l'Omulew, il s'est livré de petite combats. Dans la vallée do l'Orzyc, dans la nuit de mardi, l'ennemi a ouvert le feu sur le village de Jednoro'sez au moyen d'un très grand nombre do batteries ; dans un temps très court, il avait lancé quelques dizaines de mille grenades. Le jour suivant, l'ennemi nous a attaqué à différentes reprises, mais ses tentitivcs n'ont eu pour résultat quo l'occupation d'une partie des tranohées, entièrement détruites, occupées par un do nos régiments. Au nord de Przasnycz, par uno forte oontro-attaqne, nous avons reconquis toutes nos tranchées avancées, dans lesquelles l'ennemi so maintenait depuis son attaque de samedi. * Dans la Galicie occidentale, sur le San, la bataille continuo et gagne de plus en plus en intensité. L'ennemi jette continuellement do nouvelles troupes dans la lutte. Sur le Dniester, les combats so sont poursuivis lundi et mardi à notre avantage, sur le front entre la Tysmienica et la Bystrzyca. Au sud do Zydaczow, près de Bereznita et de Kroulewska, nous avons fait 5G0 prisonniers, parmi lesquels 14 officiers, et noua avons pris 4 canons et 6 mitrailleuses. * * * Pétrograd, 16 juin (Communiqué officiel do l'état major de l'armée du Caucase) : Dans la direction de la région côtièro il y a eu des fusillades. Dans la région de Dcryk et dans lo défilé de Tsjoekhaghianuk, nous avons livré de petits combats aux Kurdes. 'Pas de changement sur les autres théâtres de la guerre.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.