PRIX DES ABONNEMENTS 1 moÎ3 (janvierl, fr. 2.55 | 2 mois (j-mvier-fSvrter), fr. 5.10 3 mois (janviei-ievrisr-mars), fr. 7.65 Les demande» d'abonnemenî. sont reçues exclusivement par tes bureaux et les facteurs des postes ADMINISTRATION ET RÉDACTION SI, Lloniayne-amz-lrler'bes-JPotcicrères, JBFiZTJiZIUJitI:JIX3 BUREAUX s DE 9 à 17 KEURE3 Jos. MORESSEE, Directeur PRIX DES ANNONCES Petites annonce». 1 3 Rclame avait 1 s annonces . . — 1.25 Corps du journal' — 5.C0 Faits divers — 3.73 Nécrologie —• 2.50 > Coin de* Eleveurs 1.00 ■ mi m.» m - ■■■■—nr i iir t*.^jz'tysg-r'sgr-:iw .■ i.U'. TK.4i. fJtfl Aujourd'hui : SIX payes. LA GUERRE 871' Jcur c!e guorra La campagne de Roumanie est entrée dans uui3 plusse moins active âàuf quel ques enga-umeuis da uio'ndro importance dans te Kcoi/CLOi- de Uomnicu-barat ei de Fuipesu, on uo signale pas d opérations dans la Valaohie. I>a.s la Dobrouiischa, les Centraux* avancent sans arrêt vers le nord. 11» annoncent tfu ils approchent ô'u cours inférieur du JPunube, ce qui semble indiquer que les Russes sont- décidés à évacuer complètement cette province roumaine. * * * lo front dans l'Ouest, deS combats asccz vifs sa sont engages» au nord > e \e.M autour de la ferme des Cliam-brettes : celle-ci est d'abord revenue aux mains des Allemands pour retomber ensuite au pouvoir des Français. Sur tous les autres fronts, riem à signaler. DEUX DISCOURS A LA C H A M 3 R E DES COMMUNES Discours de M. Lloyd George. Lo discours qu'a prononce M. Lloyd George a la Chambre des Communes étai aKeudiu avec la plus grande impatience. L*i «sao'e ctart comble. Le premier ministre s'est exprimé coutine suit : •— Nous donnerons notre réponse aux propositions allemandes en plein accord avec uo-s alliés. Celui qui prolongerait la guerre a la lêgbiti se "chargerait d'une lourde responsabilité, mais celui qui accepterait d'y mettre fiu sans avoir atteint son but ne aérait pas moins coupable. Accepte» les prxpo- l-fous du chancelier de l Empire équivaudrait à un véritable sulicide- Si nous n'oUe ions pas satisfaction (1), la paix Oat iiu;ij«sible- Les A Lés ont fait la guerre pour défendre F Europe contre les attaques de la casu? militaire prussienne. Il iaub qu'on n»us donne le- garimlies les plus complètes que cotte caste ne troublera plus jamais la p-.iix européenne. N'ous préfrons confier le dost.n cio 1 Angleterre à notre armée, qui n e t, p is vaincue, plutôt que de le remettre air; mains de .parjures. Dans quelques jours, le=< Alliés feront parvenir une réponse it>r-niol-ie. Certes, on a commis en Roumanie de graves erreurs, mais au pis-aller cella ne peut, entraîner qu'une prolongation dq la dur e de la guerre.7 ' Pour empêcher la situation d'empirer en Roumani •, M. Lloiyd George a pria, ou Gré e, des mesures qui, à son1 av.s, doivent t tv<i fructueuses. L'Angleterre a décid/i de reoonnaîitra ics agents de M. Venizelos. ^ ajoute qu'il est convaincu de la victoire d1 finiiive, si la na'tiion se montre an limée du même esprit que l'armée- D après M. Lloyd George, la manière dont lo cabinet a été reconstitué constitue le meilleur moyen d'arriver aux fins que I ou se propose d'atteindre en continuant la guerre. La situation a exigé une décision rapiUe- La lenteur mise par le» Alliés à ])rendre 'les décisions a été cause do revers. Le oont'jie parlementaire ne sera pas affaibli par les nouvelles dispositions prise». La navigation, qui est 1 artero vraie', sera contrôlée exclusivement par l'Etat. Le gouvernement espère pouvoir déposer sous peu des projets assurant le ren forcement de la capacité de travail de la marine existante et «'augmentation du tonnage des navires en chantier dans une proportion suffisante pour compenser les pertes subies jusqu'ici. AI. Lloyd George a parlé ensuite de 1 alimentation. 11 prie la nation d aider le gouvernement dans la tâche qu'il s'est imposée de répartir les aliments de manière à ca qu'aucun su.'et anglais ne puisse souiîirir de la faim, tandis qu'on pourrait en convainc e d'autres d'avoir des vivres *a afcor.^nce. Le peuple doit accepter un jeune national ot se résigner, en' se disant qa il esA indispensable qu il consente à Sup-porter toutes les charges de la guerre s il veut tirer profit de la- victoire finale. Il entre dans les intentions du gouverae-m-rct de chaîner à bref délai une personnalité de La direction dys servicets nationaux, tant civils que militaires, les deux services restant d'ailleurs complètement in-de;iendU,nts l'un de l'autre. En ce qui concerne le service civil, le gouvernement a 1 intekiibn d'e classer toutes les entreprises industrielles en doux catégories : celles qui travaillent dans des buts de guerre et les autres. M. Lloyd George, s'oeçupant ensuite dea colon e*. dit qu'elle seront effectivement consultées au sujet de la continuation de la guerre. Il se propose de convoquer à bref délai une conf rence de l'Empire où la s: tuai ion sera exposée eu détail aux Dominions.En ce qui concerne les relations avcc les AI!) s, M. Lloyd George a déclaré que les deli1 ^rations communes doivent être T>lus nombreuses et qu il f*aut que chaque Etat ait moins je souci d'e son propre front et «oit convaincu de la nécessité d'une unité de front. Faiblement, M .Lloyd; George a dii qu'une des plus dures obligations de sa vie politique avait ét>3 cello de se séparer deM.As-quith, .sous les oitïres de qui il a travaillé pendant de lignes aan<'^ et qu'il apprécie a^oir été toujours pour lui pieia de coud'S-ceiicance et de bienveillance. C'est au miiai do l'approbation g&nfK. ral que M. Lloyd George a quitta la tribune.M. Asrjfirith s'est levé ensuite du banc d® l'op»position où il^ était assis. Il a rTit q.ie son premier devoir était de féliciter de tout •cour M. Lloyd George d'avoir accejti présidienco du Conseil. — Il parle, dit il. du # banc de l'opposition, mais ce n'est point aveo le ' désir (1) Dans le texfç : < r^aration > -d'être le chef de l'opposition Son Seul désir est de mettre expérience à. li- dis-pi'Sît.ion de eeax à (jui - l e peut être u il Le gouvernement dont il était lo chef n'a rien négligé {X>ur moaer à bien et eLior.oe-ment la gueire On pet t i cle er à sa charge des erreurs d'appréciation, miûs aucune négligence." Al. As piiia a fait e-.suite l'ev.posô des diverses questions que lo gouvonement a eu à t'-anCer s -ir lo terrain de la confiai ta de la guerre sur terre ou soi* mar et de la guerre économique. AU SENAT FRANÇAIS Diîcours do M. Briand. M. le sénateur Béranger a motivé son intorpe;larion sur les m'thodes einvpl?^-ée.s }»ar le gouvernement, auquel il reproche un doub o manque de prévoyance sur .e ter rain militaire et sur le terrain diplomatique. M. Briand, président du conseil des ministres', lui a r pondu. :ll a fait ressortir la lâche formidable assumée par le .gouvernement. Il a rappelé lo grand ef'.ort accom--pt; quo |r>s sea'es poitriues fra-n- ça.:sa» ayant barré la route ù. l'ennemi, le^ Aui s oui etô mis par suite à même de s'organiser, aui j>oint. que 1 Angleterre notamment, qui no devait lournir que quelques centaines de mille hommes, a envoyé plus d un million e^ demi do soldats our le sol irançais. U a ensuite exposé t^ut ce que le gouvernement a lait- en vue de coordonner los elforts communs et mis en relief les sacrif.ces consenj s par la llussie 02 par 1 Italie. M. Briand, passant ensuite à l'offre de paix des Puissances centrales, a déclaré : — La manœuvre allemande ne trompe personne. Demain, les Alliés porteront» à U connaissance des Pu ssanc.s ccntrailes la réponse sur laquelle i s se sont mis d accord, ot leur diront qu'il leur est impossible de prendre leur proposition au sérieux. Faisant allusian au cîCiruier discours1 du chancelier de L Empire, M. Briand1 en infère que les Vuissances centrales sont à l'ag-onie f|ue l'offre de paix e t le dernier bluff tent 'i par l'Ailc-magne )>our seeouer le poids 'es resiponsabiiitc's et faire croire qu'elle a étA obligée de faire la guerre. Or, la guerre tait décicée d'epuis quarante an,s ptir les Miewiands qui so croyaient sûrs de la victoire.Dans îè dernier geaPe du chancel'ier, M. Briand ne vo t )jas senlem'eut uno preuve de faiblesse : il y soup -oniie un pivtge. — La rép >n«o qne n -u* I'r ma demain \ son offre do paix, afc-i! dit êr'îra ce'l^ iii'imp-::.s vit li vaillance de nos soldats et 'a dignité dkv nos alliés." Au no!m de la cornîmission de l'armée, 'I. Clemenceau a réclamé urne reu'ioa du ^énat en comité seci-et, son imtei':ollati >n e pouvait ê'rO diserb'-e on séanirv*. ]vj4>li-qu€. J-e .St'mnt a docvïé A l'umnimi^é d» constituer en comité secret. I^os trib«r*s oût été évacuées et la séance pub^i iud lev»ée. L'OFFRE "DE PAIX Londres, 19 décembre : L ambassadeur des Etats-Umis a transmis :ier li note de l'Allemagne au Forqign )ff.ce; M. 'Balfour était indisposé; elle a -'té remisa à le ri Bobeet Cecil. Londres1, 18 deccmnro : La Westminster Gazieltte"', qui passe ►our officieuse, public un éditorial sous le titre „Preuve de bonne foi". 11 y r*t dlit : — .Nous ( «timons, et tut donn/»" que imok s sommes impliqués dans une guerre .tans ia-[uelle un nombre formidable do vie9? liu-niaines <.>st en jeu, que las Alliés doivent répondre s'rieusement à l'offre de paix das Puissances centrales, quelles que puissent >-ti<e les raisons ou les intentions qui motivent la proposition do l'ennemi. Il faut dire opendant que les chances d'atteindre uaii résultat soint minces, si co résultat ne doit dépendre que dos déclarations de M. von !>et,hmann-IIollweg. L'Allemagne so targue •l'avoir fait le premier pas; elle veut nous aire croire que, malgré sa brillante situation militaire et les perspectives qiuq ce'ie-i lui ouvre, elle est disposée à faire des proposition® qiul comstiitueraienit upe base acceptai \!e pour conclure une paix séri/5u«e. i 1 Allemagne est de bonnei foi, il estl évi-îemment rîe son devoir d'e sortir un proj t lui contienne au moi rus les lignes principales dos propositions qu'elle veut faire pour ramenetr la paix. Si elle s'y refuse, nous sommes fondas à admettre que son of<-fre ne constitue qu'un geste destiné à faire impression sur son propre peuple etl suri» neutres, mais qu'on ne peut y voir uaie tentative sérieuse et capable de mettre fin à la guerre. Les Puissances centrales ne sauraient démiotn/trer leur bonne foi qu'on dévoilant leurs intentions." * * * Rome, 19 décembre : A ln Chambre, les discours de MM®. Ales-sio. radical, et Turati, socialiste, qui sont j»art sans1 de la paix et demandent quo l'offre rilYmande fût au moins examinée, on^ été écoutés sans protestât'on, sans manifesta-t on hostile et sans interruption, par lea députes et le public des tribunes. * * * Milan, 19 d'Membre : Le „Sccolo'' annonce que dimanche pru-cha-m le .Collège des cardinaux offrira au ' Pape ses vcrux do .V »1. Se conformant à l'ancienne coutume, le Pape prononcera une aUocu'ion, qui est attendue avec impatience (îans les? milieux diplomatirpies etj reLi- : gieuix. On assure que lu Saint-Siège fera allusion à l'offre do paix des Puissances centrales. • « PétrogTad. 18 décembre : Au c iriseil de l'Empire, M. Pokrowsiki, ministre' des affaires ! range res, a donné lecture de la déclaration gouvernement?le fa»te ci ;1 1-' 15 décembre à la Douma. La n*e I de lT.rir irr a voté un ordre du jour identique à. celui voté par la Douma. Jassy, l.J décembre : Au sujet de l\:'"f;e rie paix des Puissances centrales, le ,,Journal des Païkans" écrit que la Roumanie ne doit attendre aucun ' nvna ;emen- d«- la p.rt ue l' Allemagne et '.de l'Autriolie-Hongrie, étant, (tonné la désir, de ce te dernière puissance de se créer dans, les Balkans une prépondérance qui lui donnerait l'embouchure du Danube. Quant à la Bulgarie, elle s'adjugera aussi de bons morceaux du territoiie roumain t'; on ne risque pas de se tromper en affirmant que l'Allemagne a l'intention de fermer, en Roumanie, la porte des Balkans à la Russie. Conciuro une paix avec l'ennemi sur la base de la situation militaire actuelle seraU tune véritable catastrophe pour la Roumanie e1; > une paix séparée doit aussi être évitée ù tout prix. Il faut aujourd'hui vider lo calice jusqu'à la lio et chercher à rein-ixirter la victoire, finale, plutôt que d'accep-er I offre très rusée des Puissances centrales et tout perdre. La Roumanie doit n son avenir de répondre nettement „non" à l'hypocrite offre do paix. Elle doit avoir con-fîn-.— dans lis promesses que l'Entente lu» a faites par la boucha de MM. Tiçj. et George. DANS LES BALKANS EN ROUMANIE Londres, 19 décembre : Lo ,,Timas" apprend do Jassy en date du 13 décembre : — A Jassy et dans d'autres villes de la Moldavie, 1- s r'i'ugiés de la Valachie ai rivent sans cesse. Galatzi, Bras la et Barlid sont bondés. Les réfugiés sont surtout des citadins. Les paysans restent chez cuis, et Paraissent iaiiiiforaats à 1 arrivée de l'ennemi.Pétrograd, «10 décembre r Le ,,Riotsch" apprend d'Odessa : — Les rJugics roumains racontent que iïucaro t n'a été évacuée qu'à la dernière iiiinute, étant donné que tout le monde peu->ait qu'il serait possible de défendre la ca-j;iU.ile. Pendant les deux ;ours qui ont ] r'i-'la reddition de la place, les ap^mvi-sionnements militaires et les valeurs de la lianque National© eU des banques paâvées ont été enlevés, mais la plupart des p -r-ticulicrs n'ont pu sauver leurs biens. L'avalanche dfes rérugiés ne c;.s>o do rouer et, pour abriter tous ces malheureux, »1 1 fallu réquisitionner les écoles et les bâ.ti-aientis publics des gouvernements de 'Bos- ! -arubie et de Iverson. Des postes de ravi- ; taiiUement ont été établis le lon^ç des rou- ' tes et les caravanes sont condu' tes par des guides. Malgré toutes les mesures prises à la liate, la misère des réfugiés est. mex-; rimalble, rien n'ayant été organisé à i avance D'autre part, le journal ,,Pta" annonce que la c'aute dé Baicarest et d'e Ploesti — oantres de la vie politique et militaare de Roumanie— a littéralement stupéfié la» population roumaine- EN GRÈCE Athènes, 19 décembre : Le gouvernement grec a protesté auprès •es..ministres de l'Entente contre l'occupation de Syra. Paris, 19 oécembre : Eu réparation des incidents qui se sont produits le 1er décembre à Athènes, les puissances de l'Entente demandent notamment 1° salves tirées par l'artillerie en i'honneur du drapeau des Alliés ; 2' réJOr-blissement des divers contrôles des Allies ; :*!) indemnité pour les victimes; 4° amnistio des nombreux vénizélistes prisonniers ou réfugiés.Le blocus sera maintenu aussi longtemps que les»puissances de l'Entente n'auront pas obtenui entière satisfaction. Londres, 19 décembre : L'Agence Router apprend que 1« toxte de la nouvelle note qui sera remisj prochainement à la Grèce vient d'être arrêté par les Alliés. Elle spécifia les réparations qu'exige l'Entente pour los attaques dirigées les 1er et 2 décembre contre tes troupes. Paris, 19 décembre : On mande do Su I onique au] , ,Temps" que lo gouvernement grec a chargé des fonctionnaires et des commissions) spéciales do relever les stocks do vivres et de eh>rV<n, d'établir le système des cartes d'alimentation et de proposer des mesures contre les accapareurs. Une panique s'est déjà produite au marché d'Athènes. Sofia, 19 décembre : Le „Mir" annonce que depuis l'envoi du dernier ultimatum des Allias à la Grèce, les représentants de l'Entente ont engagé do nouveaux pourparlers avec la gouvernement grec: aussi longtemps que ces négociations Continueront, le délai fixé par l'ultimatum ne sera pas appliqué. D'après le ,,Dnevnik", les informations qui arrivent presque journellement de l'Epiro disant que des rfihio ntres se produisent entre des troupes italiennes et des troupes royales grecques. La population est très hostile aux. Italiens. DÉP£CHES_DIVERS£S Locdtes, IS décembre : Le oorrespoudairt du ,,Daily Chronick" 6ur le froiut do \'erdtin annonce que is 16 décembre an soir la neige a fait sou appflriîim et tombée en abondance au cours de la journée du 17. Tout lo ile-rsiin conquis est transformé en marécage <til«s» i~-L . „i .t. un ce moment d'j établir une iraBCliée. L'enlèveméat des blessés est extrêmement difficile et le ravitaillement en eau et en vivres devient un travail gigan^ tesque. • _ . * * Paris, 19 décembre : M le député Abel Ferry, ancileni gous-s^orétnire d'Etat au ministère des affaires étrangères, a déposé à. la Chambro la motion' suivante : Chambre prie le gouvernement a obtenir do nos nili.'s, dans le plus bref délai, la collaboration indispensable de leurs e^V-tifs, conformément aux principes de l'unité d^action sur l'unité du front.." M Feiry motive sa motion comme suit : — La faible mesure dans laquelle on a laissé espérer uno augmentation d« ' utilisation f\ar nos alliés do leurs troupes sur notjre front ne peut donner satiisi'a.ctjoûi à ceux qui connaissant tout à la fois l'état des effectifs français, oèlui des effectifs des Ai liés et celui des e^fjcti.'s de 1 ennemi." Cette motion n'a lias été misa en dis-ciKKsiom.• » * Genève, 20 décembre : On mande de Paris : — M. Cl \me c mu es ime nue la m^or^tk du Sénat désire oue la question vitale do la dàfeuse nationale soit discutée en séance secr - e- 61 M. br»nid s v -, •. -o-;,. 1 - uiouooau so fait fort de briser sa résistance. * « » Paris., 19 d.'c mbre : M. Clémencean a dépose à la Commission sûnatori .lo de l'armé© une motion, appuyée par huit sénateur-, demandant à M. P»ri a d des explications au sujet d s suc-e,\s obteaus -jusqu'à présent par 1 expédition do Saliiiqie-, qui, d aj rè& dns i «3 -rm-ati- r.ts oiVicielles, a conté, jusqu'à pi-sea!, à lia Prince, deux milliards et dlenii do francs. * * * Paris, 19 d o^mbre : Ce soir, à 7 h. y,, s'est terminé# au cén.at' la première s^anft2 »ecrète consacrée à la discussion ue diverses îuierpcLlutions. * * * Paris, 19 décembre : La Chambre a adopté liundi, par 478 voix contre 5, le texte du projet do toi sur la mise en vigueur immédiate de 1 impôt sur h revenu, proposé par le gouvernement et api'iouvé par la oommiasion' fî:i' •ox'ièfe--M. Ribot, ministre des finances, a proposé l'é-tab'issetne t 'd'un impôt qui frapperait de 10 p. c. les revenus d=s grandes Tir unes. En outre, la loi prévoit la dr'claratàon fiscale oblignt ûro, sujette à v rif cation ul-t^rieivre Le minisufi des finances a cruine pas pouvoir ailcfr plus loin et a combattu une motion proposant l'imposition des gros revenus jusqu'à concurrence do 25 p. c. Cette motion a été rejetéo par 354 voix contre 163. ■* * * Paris, 19 décembre : * La Chambre a nommé une commission chargée d'examiner les proposi Lus comportant rV'.s modifications à la Constitution. V'. :. t-seipt dos memb res élus sont adversaires et six sont partisans de propositions.* 4c * Paris, 19 décembre : • Au sujet) de la r union do la Fédération des Unions socir.ïistes de Paris, on donne encore quelques dr'-taiis qui sont intéressants eu ce sens qu'ils prouvent un revirement. dan.4' l'attitude adoptée ;usqu ici vis-à-vis de la guerre p.nr lo par i socialiste. Lors des pré sentes délibérations des congrès socialistes, on distinguait trois groupes parmi ;es membres du parti : à droite Se trouvait le groupe gouvernemental, ayant à sa fto M. Renaude1, à gauche le petit groupe de.--rciàlisteà de Ziminerwald', et, entré» les deu;\, il y avait 1111 groupe dirigé por le lépuié Longuet qui, tout en soutenant la coopération à la circction de la guerre, préconisâ t néanmoins la reprise d,s relations socialistes interna'iona.les. Au Congrès pari-iîn do samedi et do dd manche, on a assisté à un événement si gnificatif : toute la droite, qui jusqu'ici penchait pour le gouvernement, est allée gonfler le groupe Longuet. Ces deux groupes se snnt mis en.ièremant d'accord, dans 1\ commis,ion qui a et: chargée d'e l'élabora, tion de I ordre élu jour à prendre vis-à-vis de l'offre de paix. En conséque: ce, l'ordre du jour, dont le texte a été publié1, a (t adopté par 1,026 voix. La minoiité de 4o3 voix ne s'est nullement opposée à L'adoption de cet ordre du jour, mais elle avait défeadu celui des socialistes do Zimniorwald. * * • Paris, 19 décembre : Les blanchisseries ont augmenté leurs ta-rifs de 00 p. c. * • Paris, 19 décembre : Le ,,Petit Parisien" annonce qu'en ga-re de Troycs, un train de marchandises, composé de vingt-cinq wagons cllargés, a été entièrement détruit par un incendie. # ■ * * Pari's, 19 d'cambre : L'Agence Ha vas annonce que le capi-tailae-aviateur Beauchamp, qui a dernièrement effectué un raid au-dessus de '.Munich et du nord de l'Italie, a été abattu au cours d'un combat aérien livré près dé Douau-mont; l'appareil est tombé derrière les lignes françaises. * * * Madrid, 19 décembre : M. Romanones, président du oor.s îl dos miuistr-JS, a récemment démenti la nouvelle publiée par un journal de l'Entente que des sous-marins allemands sa trouvaient dans les ports des îles Canaries. 11 a aussi démenti que les Anglais auraient l'intention d'acheter les îles Canaries pour en faire uu point d'appui pour leur flotte. SUR MER Copenhague, 19 décembre : Un certain nombre do balles1 de coton sont venues échouer sur les côrcs des lies Faroë; on pense qu'eues proviennent d'un vapeur norvégien coulé, au Large des côtes de l'Ecosse. Trois roues d'avions ont aussi eichoué. Francfort-sur lo-Mein, 19 décembre : On mande de Lugano à la ,,Gazette de Francfoit" : — Le 13 décembre, un navire, dont lo nom est inconnu, a touché une mine dans l'Adriatique et s'est perdu corps et biens. Le lieuitenant-^énéral Oresto Bandmi, elont la mort sur les champs elo batail'a du Karst ( a été annoncée par erreur, ainsi que le commandant en chef de l'armée italienne en Albanie et de nombreux marins ont péril. Londres, 19 décembre : L« Lloyds mande que le schoonerr suédois „Mord" aét/lcoulé par un sous-marin al'o-mand. L'équipage a été ramené à terre par 1 e vapeur ,, Capri ' '. Le vapeur espagnol ^Ason" i(3,0S4 tonnes) a àté aussâ coulé. Cherbourg, 19 décembre : le vapeur ,,0crtan Prins" s'er?t éoh^n^ ^»rè : du promontoire de Hague. Son équu-I page a été sauvé par un remorqueur* *■ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissaaces Ceulrales* Berlin, 20 décembre. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Sur la domine, sur l'Aisne ei en Chanv pagne, ainsi cjue sur la rive orientale ue la Meuse, il n'y a eu. dans certains «jeteurs, que des canonnades de violenoe variable et ele l'activité des patrouilles. Théâtre de la gueire à l'Est. Front du felâ-marcchal prince Léopoéd de Bavière : Rien d'essentiel à signaler. Front dii génOrai-colonel archiduc Joseph : Dans les montagnes, sur la rive orientale elfei la Bistritza dorée, plusieurs uiuajuv. [rrononcées par des bataillons russes oui échoué. Armées du fcldaiaréchal von Mackensan : Rien de nouveau à signaler. Front macédonien. L'activité de l'artillerie a été plus violante à certains endroits. * Beirlint, 20 décem! re-— Officiel d'hier soir: Aucun événement particulier n a été û- jnalè des divers Ironts. * iBerlin, 20 décembre. — Officiel : Le 26 novembre, un da ni «» sons-marins a tî-irpillé et coulé, à environ 50 îll s marms au nord-ouest de Lis. oui e, un» vais-s tau de ligne ennemi. Il s'agit du ,,bnl-rren", dont le munistiio do la ma> ma française' a annoncé la 8 céccmU'îe la p.rie corps et biens. ♦ ♦ Vienino, 20 décembre- — Officiai d'hier midi : Front de l'Est. Front des armées du feldmaréchal-général von Mackensen : Dans la Valachie orientale, la situation générale n'a pas changé. Au cours de tes deux jours derniers, nous avons amené 1,000 prisonniers environ et capturé do nombreux véhicules. Front des armées du colonel-général archiduc Joseph : Dans le secteur ele Me;tecanesci, deux ai. laques, entreprises par l'infanterie ennemie après une vigoureuse préparation d'artille-i te, se sont écroulées sous notre feu do dé-l'en^e.Front des armées di feldmaréchal-général prince Lâopold de Bavière ; L'activité de l'artillerie ennemie a augmenté, par endroits. Fronts italien et du Sud-Est. Rien d'important. * # * Vienne, 20 décembre. —» Officiel do ce midi : Théâtre de la guerre à l'Est. Hier, les Russes ont renouvelé leurs vio-lentes att ique^ conti-e nos positions dans le secteur de Moscanesti ; ils ont t'té repoussés ci ont Subi do très fartes parus Sur toutes les autres parties du front, rien d'essentiel à signaler. Théâtres do la guerre italien et Sud-Est. La situation est inchangée. » * Sofia, 18 décembre. — Officiel du grand état-major : Front macédonien. Du lac do Prespa au Vardar, fa/bîes canonnades j ce n'est que dans la boucùe de la Caerna, sur la rive gauche du Vardar et dans la région de la Belasifcza^Planina que l'artillerie a déployé une activité un peu plus intense. Canonnades réciproques, localis es et intermittentes', et escarmouches entre patrouilles sur lo lac de Doiran. Le long- de la Strouma, activité de l'artillerie et opérations de patrouilles. Front roumain. Elans la Doibroudscha, les troupes coalisées ont atteint la ligue Babadag-Oslrowo; la cavalerie est entrée daus la ville. 'Au cour* de leur retraite, les Russes ont incendié les villages. A Babadag, los édifices plus ou moins importants ont été détruits par l'ennemi. A l'est de la- Valachie, notre marche en avant continue; lés troupes coalisées ont franchi la rivière de Calmatuiul. ♦ * » Sofia, 15 décembre. — Offici 1 de l'état-major : Front macédonien. Depuis le lac de Praspa jusqu'à la Strouma, faible l'en de l'nrtil!erie enie a e. Le long de la Strouma, canonnades réciproques et engagements entre patrouilios. bur lo fre>nt de la mer Eg'ê, nu naviie ennemi a tiré vingt-trois coups do canon sur la côte à l'est de Cavalla. Front roumain Dans la Dobroudscha, notre marche en avant continue. A Badadag, nés troupes ont été chaleureusement ra^.nos par la. population. A l'est de la Valacnie, les opérations se développant s^-stématiquement. * m * Constantinople, .19 décembre. — Officiai du grand quartier général : Front de Perse* Combats entre patrouilios et éclaireurs, terminés à notre avantage. Rien' d'important, sur les autres fronts. Dans la Dohroudscha, neis troupes, coopé»-rant avec celles de nos alliés, continuent énerg'iquement la poursuite de l'ennemi. Le^ 15 e* 16 décembre, nous avons fait plus do 110 prisonniers. Communiqués des armées alliées Paris, 19 décem Ire. — Officiel de 3 h. : Au sud de la Somme, hier en fin de journée, l'ennemi a tenté un coup da main sur nms tranchées au nord ele Saiily. Une fraction entnemie qui avait réussi à péné trer dans un de nos détachements avancés, en a eié rejetée aussitôt. , j$ur ta riva dro te de la Meuse, l'ennemi a bombardé, pendant la nuit, la région da Lou vemont-Chaîne rettes. R ea à signa er sur le reste du front. Avn.tion. — Da.:s la journtie du 17, doux î avi .as ennemis ont rte aoa^ti-S jjar nos pi- • lotos sur le Iront de Verdun. O11 d>s apr • pareils est tombé sur l'Ileilebois, l'autre s es1 crasé sur L* sol près d'Ornes. Dans la nuu. du 13 au 19, nos • scadril-le» ut oo-iJUii-uCine t ont jeté six o^nts Li-3 .os de projectiles sur les gares de L>un-sur-.Vleuse et d' Montmedy et sur dos bivouacs près d Azannes. * * m Paris, 19 aécembre, — Officiel de 11 h.: La lut 0 d'artillerie a <!té vive d'e part ' et d'autre sur la n've droite ele la .Meuse, aofcumne t dans l«iS régions de Be^ouviaax,' lu bois des Caurières et des Cham.brettes. Aucune action d'infanterie. m r le reste du front, actions d'aitilleria intermileates. ♦ * * Paris, 19 a-'cembre. — Officiel ele iL'ar-' mée d Orient : Aiioun événement' de guerre important) à signaler sur lo front de Macédoine. * * » Londres, i9 décembre. — Offici 1 dii soir: Au lever élu jour, nous avons «ait sauter trois mines au sud-ouest d'e Neuvillew rSai.t-Vaas';. • Au sud d'Ypres, l'ennemi a tait sm'er 1 une fougasse; 1 explosion n'a pas endorn-. ur'gé u.» s tranchées. L'artil ene ennemie a été active pflracfamli » la nuit, paiticulibrement à proximité d Eauj-j court 1 Abbaye. Nous avons bombardé efficacement les lignes ennemies établies à l'est da Faurqujis-. sait. •Sur le resto du front, l'ai tille; ie e t res^ téo active. ♦ , * » » Rome, 18 décembre. — Officiel dlu. grand quartier général : » Sur lo front du Trentin, l'artillerie a été s plus activ© dans la région du Pasubio et 2 sur le haut plateau d'Àsiago. Nos batteries - ouït entravé les mouvements habituels de l'ennemi dans l'Astico supérieur. Sur le Karst, un de nos détachements s est e n paré à L improviste d'une c- il iae i.iéc dans la région au sud de BosOomalo • ( lludi Dog). - * * * Pe'rograd 19 d-écembre. —• O'f.cial du - grand- état-major : Dans la région do Grabkoftse, sur la voie I ferree de Tarnopol-Zloczo'w, nos batteries ont dispersé une oolonno d'infanterie fortâ a peu prés d'un bataillon. Au sud da P>rze>ranv, l'ennemi a boms-bardé, à l'aide de oinoiLS de gros cadibrS, la région de PoButory. Dài.s 'e forns des Car:u'!thes, des t-rouy pes ennemies, fortes de deuix o-amp^igrAos, ont tenté d'attaq,uer nos positions établies i r' t la hauteur située à l'est du v:i!lac.ie die Jlollo; elles ont été repoussées par notra feu Dans la région du village do Bat>gu, à l'ouest i'e Vi/.iru, deux esoalro. s ennemis, • aojyn.vés par une batterie, se sont d tj-alovosj ils s© sont re'irés en dièsordre snus lo feu do notre artil erie. Deux canons et le^ural 1 caissons, les chevaux avant «^té tu's jkie noite feu, ont été abandonnés jrr l'eu-nemi. Dépêches Diverses Madrid, 19 déoembro : Lo gouvernement a demandé à 21 compagnies de navigation de faire 'es propo-h créatien dune ligne régulière entre les îles Canaries et l'Angleterre. u oiai suesidliei'ait c^tte ligne. * * Madrid, 19 décembre : La grève générale de vingt-quatre heureà décrétée |>ar les ouvriers en guise do protestation contre la clierté des vivres a cu| lieu lundi. I>es usines, les magasins ot un( certain nombre de bureaux sont restés fouines. Les journaux n'ont) pas paru. Les| autorités avaient pris les mesures eîio préj-caution nécessaires. Le danger d'une grèvej des cheminots semble écarté. M. Romanones, président du conseili, a déclaré que le mouvement ouvrier était infc juis-iifié, étant donné quo le gouveinemenS fait l'impossible pour ravitailler lo pays. ♦ * * Pans, 19 deVotnhre : Le ,,Temps'' consacre un long article au mouvement révolutionnaire qui a éclaté ai\ Portugal. Il dit entre autres que les ad« versai res de la République, notamment les conservateurs, opposent par tous les moyensl résistance à la participation! du Portugal à la guerre. Cette oppositions 1 pris uuueme t un caiactêre révolutionnaire dès que l'on a appris que le gouvernement avait l'intention d'appuyer l'Angleterre et ses alliés autrement que par des vœux sympathiques. Des pamphlets secrets préconisant) la désertion ont été distribués par paquets. A peu d'exceptions près, les anarchistes cherchent à semer un mauvais esprit dans l'armée en propageant des faux bruits. Ils répandent élans la. populationi uno chanson dont voici le refrain : A Verdun, Aucun... Pans la Somme, Pas un hounno. Les chefs du mouvement marchent eTâ#» cord avec Paiva Couceiro, un des princf?-paux chefs des réfugiés royalistes, qui, pen-dant ces dernières années, ont ton tô à dif-f<aentes reprises d'envahir lo nord au Portugal.* * * Londres, 19 décembre : Lundi, à la Chambre des Communes, lord Robert Ceoil a déclaré que le gouvernement avait reçu de tous los Et'tto neutres l'assurance que des navirrs armés pou® leur seni'e défense seraient admis dans les; ports- ?eul, le gouverne'noat iii'erlanjrlaig leur r°f se jusqu'ici l'entrée de s is porta. Le ministre a ajouté qu'il espérait que le gouvernement néerlandais rev iandyait bpfcnr ■Jeudi 21 Décembre i91 d JOURNAL QUOTIDIEN —- T^e TVuinëro t lo (JouiïiHQs - "o® Ânnss.""^— T'î® ^~TtS l

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