La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 22 July. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 20 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9c6rx94q00/
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PRIX DBS ABONNEMENTS: 2 mois août-septembre, fr. 7.GO« 1 mois (août), fr. 3»80. Les demandea d'abonnement sont reçues exolust peinent jnr les bureaux et le* raoteurs des postas» -Les réclamations concernant les abonnements doiven tire adressées exclusivement aux bu* eaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION Nontagno aux-Herbes-Potagôres, il, Bruxelles LA BELGIQUE I,A r\ 1 Hcrnn /-î n HI/Mirmanû ot lo nmi'lo. Unlcinnfni» Oft . PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, hr. 1.00. — Réclames avant, /es ann., la lig., tr. 2.60. — Corps du journal, la iig., tr. 7.50. — Faits divers, la lig.t tr. 5.00« —Nécrologie, la lig., Ir. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assemblées, paiement de coupons, tirages), la lig., tr. 2.00, Bureaux de 9 à 17 heures Olrec'ion si Administration : JJ&ï !? JOS. ADRESSÉE, DIRECTEUR Aujourd'hui : 'DEUX pages. LA GUERRE 1,449" jour de guerre j La contre-offensive du généralissime Foch 1 se développe avec énergie et prend les allures 1 d'une vaste opération, e Entre l'Aisne et la Marne, la bataille se pour- 1 suit sans arrêt : elle a, entre Soissons et ■ l'Ourcq, conduit les Franco-Américains sur la ligne pioisy-Parcy-Saint-Reiny-fiozet-àaint-Albin. Au »ud de l'Ourcq, Us ont atteint la ligne Priez-nord-est de Courchamps. La situa- 1 tion que nous avons exposée hier ns s'en trouve pas radicalement mudiflee. Au sud-ouest de Soissons comme au nord-ouest de Cùâ.teau-Tliierry, il apparaît toujours que les Allemands sont parvenus à contenir l'aile caueiie et l'aile droite de leurs adversaires. En revanche, le centre des Franco-Américains, avançant de 8 à 10 kilomètres sur 2U kilomètres de front, a porté résolument la bataille à proximité de la rouie de Soissoos à Ouicliy et Château-Thierry. — La percée a été empêchée, mais les événements sont en marche, écrit la Guiette de pranclorl ; le généralissime F'och s'étant à la Un décidé à faire intervenir ses réserves, notre haut commandement se trouve placé devant l'obligation de prendre de nouvelles décisions de principe. Nous les attendons avec la plus grande confiance. » •** Tandis que la bataille fait rage entre Sois-sons et Château-Thierry, elle s'est apaisée sur la rive méridionale de la Marne. Les Allemands y ont évacué leur tête de pont sans nouveaux combats, leur état-inajor estimant que les résultats techniques de leur irruption au sud de la rivière avaient été atteints. Les Français tiennent au contraire cette évacuation pour un résultat indirect de la violente pression qu'ils exeicent sur le Banc droit des divisions allemandes combattant entre l'Aisne et la Marne. Cette pression s'exerce aussi sur le flanc gauctie de ces divisions, récemment avancé de 10 kilomètres vers l'est dans la vallée de l'Ardre, au sud-ouest de Keims. Mais de ce côté leur attaque s'est heurtée à des forces importantes et n'a pu réaliser que des progrès très limités. .** La contre-offensive du généralissime Foch vise manifestement à déloger les Allemands de la vallée de la Marne, de les rejeter sur l'Aisne, de leur reprendre tjoissons et de dégager Reims. Elie est dirigée avec habileté contre l'immense saillant, difficile à défendre contre une attaque de grande envergure, que les positions allemandes décrivent vers le sud au delà de la ligne Soissons-Heims. Son succès initial ne permet pas de préjuger le résultat final de cette grande offensive, don: les Alliés espèrent beaucoup au point de vue militaire et moral, mais dont les Allemands suivent le développement sans nervosité. Un articulet très pondéré de la Gazette de Franclort se termine en effet comme suit : — Cette contre-offensive violente échouera devant notre calme et notre méthode; elle échouera sans pouvoir ébranler les plans du commandement supérieur de notre armée. » Attendons les événements I... L'offensive allemande à l'Ouest Londres, 20 juillet: On mande de Paris au Morning Post: — Le sixième environ dj l'armée française est engage dans la bataille qui se livre près de Reims. On s« rend compte qu'il faut éviter à tout tAix que les lignes ira.çaises soient percées à cet endroit, » **» Paris, 20 juillet : Du Petit Journal: — La semaine dernière, les Alliés ont décidé que le commandement du général Foch s'étendrait sur d'autres fronts ^partiels en Europe. Les opérations qui s'exécuteront à la lin de l'été seront sans doute déjà une conséquence de la nouvelle centralisation du commandement supérieur des Alliés. » **• Paris, 20 juillet : Le Matin annonce que le groupe radical-socialiste, vu le développement pris en ce moment par les événements militaires, a exprimé le désn que la Chambre ne prît pas de vacances,La guerre navale Londres, 20 ujillet : L'Agence Reuter annonce que le navire de transport britannique Barigan, qui rapatriait des Australiens invalides, a éié coulé le 15 juillet. Il n'y a pas eu de victime. Une chaloupe britannique a été coulée le 16 juillet; douze hommes de l'équipage seulement ont pu être sauves. *•* Washington, 20 juillet: Le département maritime annonce que le na vire Westhover (5,000 tonnes brut) a été torpillé le 11 juillet dans les eaux europeennes.Quatre-vingt-deux personnes ont été sauvées; dix hommes, parmi lesquels deux officiers, manquent à l'appel. Le vapeur Carpathian (16,G03 tonnes brut;, allant à l'étranger, a été coulé le 17 juillet dans l'océan Atlantique. Les survivants seront débarqués demain dans un port américain. *** Washington, 20 juillet: Le Carpathian n'avait à bord ni cargaison ni passagers. Cinq hommes de l'équipage ont été tués dans la chambre des machines par l'explosion de la torpille. Le reste de l'équipage, composé d'une cinquantaine d'hommes, s'est sauvé dans les canots. Les événements de Russie ; Berlin, 20 juillet : \ D'après une information de Moscou, l'ancien tsar de Russie aurait été fusillé le { 16 juillet à lekaterinenburg. Son exécution < aurait été motivée par l'approche des ban- \ des tchécoslovaques, entre les mains des- ( quelles le gouvernement maximaliste' de t 1 Oural ne voulait pas que tombât i'ex-sou-verain. ( *** i Moscou, 20 juillet: j En vertu d'un jugement des Soviets de < rOural, rendu à Jekaterinenburg, l'ex-tsar a été fusillé le 10 juillet. Le journal Bjednada signale cette exécution sous la forme suivante : , — Par la volonté du peuple révolutionnaire r le tsar sanglant est mort à Jekaterinenburg de la manière la plus heureuse. Vive la terreur rouge I » Un décret du 13 juin déclare que tous le s t biens de l'ex-tsar, des tsarines Alexandra et = Maria et de tous les membres de l'ancienne c maison impériale, sont déclarés propriétés de j la République russe.Sont compris dans la con- ( flscation, tous les dépôts faits par la famille de l'ex-tsar dans les banques russes et riran-gères..% £ Moscou, 20 juillet : L'organe gouvernemental Iswestija an- 1 nonce que le commissariat pour les affaires i extérieures a transmis une note au consul c général de France pour protester contre la t marche en avant des troupes françaises le long de la ligne de Mourmane, et la proclamation des chefs de la mission française acclamant l'activité des troupes tchèques au t service de la contre-révolution. Dans une note < identique, adressée au représentant anglais, ] le commissariat proteste contre la marche en j avant des troupes anglaises en compagnie de troupes françaises et serbes, qui ont passé par les armes les fonctionnaires du gouvernement, ont désarmé la garde russe, se sont empares du contrôle des postes et télégrapnes ; et qui, après avoir pris possession de Kem et de Goroki, sur la route du lac d'Onega, ont occupé Sumski et Possad. Le commissariat déclare que les troupes des conseils s'efforcent par tous les moyens de s'opposer à la violation du territoire russe, qui provoque une extrên** irritation parmi le peuple. Dam* m note au représentant américain, le commissariat exprime son étonnement de voir les Etats-Unis marcher de pair avec les Soviets du district de Mourmane et approuver avec eux la marche en avant des troupes de l'Entente, et il exprime l'espoir que l'Amérique se ressaisira et fera respecter 1 inviolabilité du territoire russe et les principes élémentaires du droit. *** Abo, 20 juillet : Au nom des représentants de l'Entente, le ministre des Etats-Unis en I.ussie a déclaré au commissariat russe des affaires étrangères que les diplomates alliés .cfu-sent d-'aller à Moscou. Ils estiment être plus de sécurité à Vologda qu'à Moscou, qui, d'après eux, parait menacé par les Allemands. *** Moscou, 19 juillet: Dans la région de Omsk, les troupes des Soviets se sont retirées Je la gar<> Je Jaluto-sowk vers la gare de Dag Diiliensk, à l'est dt Tschineny. Près de Nischni-Nowgorod et de Gjrojewsk, la révolte des gardes blancues a été réprimée A Arkhangel, on signale tous les j>urs m e vingtaine de cas de choléra. \ :sardtov7, on en constate journellement p.us de cent Le consul japonais a Moscou a déclaré au commissa're des affaire étrangères que le Japon n'a aucun intérêt à s'immiscer dans ies affaires intérieures ûe la Russie. Le Soviet de Mourmane a d«;îLdé, d'accoid avec les commandants anglais et français, que toutes les formations russes feront partie des troupes des Soviets et qie les troupes de l'Entente auront simplement à auler celles-ci. L'Entente s'engage à procurer à la population des articles industriels, des objets d'equipe-ment et des moyens de transport, de la ravitailler et de lui fournir tout ce dont elie a besoin. Les troupes de l'Entente avancent sur le chemin de fer de Mourmane et semblent vouloir couper Arkhangel et Voiog.la, Les détachements serbes et italiens 6e trouvant sous la protection anglaise et française à Arkhangel, ont été désarmés. Le 14 juillet, les combats entre les Tchèques-Slovaques et les troupes des Sovietô ont recommencé dans le gouvernement de Saratof, près de Birsk. Des combats se ut egalïmeni rallumés sur le chemn ide fer de 1 o:jral, prè* de Wolsk. Les commu-i oat> )iis euu<* L.' te gosk et Rybinsk ne sont pas interrompues. *** Moscou, 18 juillet: La Pravda dit que la guerre existe virtuellement entre la Russie et l'Angleterre. — Les Anglais, dit-elle, procèdent sans bruit, sans notes officielles, à la réalisation d'un pian méthodique ayant pour but d^ nous capturer un jour tout vifs. Ce plan est clair : 'unir aux Tchèques-Slovaques, nous couper de ia Sibérie, d'Arkhangel, de Vologda et d'Ekaterineubourg et fomenter chez nou : la contre-révolution. » *** Moscou, 21 juillet : Tous les commissaires du peuple présents à Moscou ont été brusquement convoqués vers le milieu de la semaine. L'unique but de la réunion a été de discuter la situation actuelle du gouvernement maximaliste et les mesures prises pour son maintien au pouvoir. M. Trotzki a exposé la situation et a dit qu'il fallait se garder de sous-évaluer le danger d'une contre-révolution. Quoi qu'il ait été possible, grâce à l'intervention de la Garde-Rouge, d'étouffer le mouvement contre-révolutionnaire à Pétrograd et à Moscou, les Soviets ont été renversés dans un grand nombre de villes par les socialistes-révolutionnaires.Moscou, 20 juillet : Au dernier congrès panrusse des Soviets, il a été décidé de modilier les principes du gouvernement et de l'administration du pays. La base du nouveau système de gouvernement ne sera plus désormais le Con- 1 seii de6 soldats et des paysans, mais le Soviet des paysans sur lequel . p-puie de Soviet des conseils municipaux et celui des conseils de districts. Le S iet panrusse, qui se compose des représentants des soviets urbains, comprenant un délégué par 25,000 habitants, et des Soviets de6 gouvernements comprenant un délégué par 125,000 habitants, aura voix prépondérance sur les premiers. Au-dessus du Soviet panrusse se trouve le Comité central exécutif qui compte au plus deux cents membres et qui ne se réunit que deux fois par an. **• Londres, 20 juillet : On mande de Tokio à l'Agence Reuter : — Le Japon a décidé d'intervenir en Sibérie. Les mesures nécessaires sont prises. » **ê New-York, 20 juillet: i On mande do Washington à l'Associated Press : — Les négociations continuent entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et le Japon au sujet du caractère de l'intervention de l'Entente en Russie. Aucun accord n'est intervenu jusqu'à présent.» *** Moscou, 20 juillet : Les troupes rouges ont repoussé un détachement de cosaques, fort de 3,'500 hommes, qui attaquait la gare de Filonowo avec i cinq canons Elles ont fait prisonniers 150 co- ( saques, dont 29 officiers, et ont pris 1 canon et a mitrailleuses , A Irkoutsk, des ouvriers mineurs ont repoussé des attaques de la Garde Blanche. Une surveillance plus stricte des chemins de fer et notamment des lignes de Zaritzyne à Ci-choskaja et de Ryazan à Koioman, a été décrétée. , A Orenburg, on a découvert un complot dans lequel sont compromis des officiers, des intellectuels et des révolutionnaires sociaux. Des armes avaient été fournies aux conjuré* par les dépôts do l'armée rouge. ( *** i Shanghaï (sans date) : j Le général Alexeief a constitué un nouveau gouvernement entre Torask, Nischni et Udinsk pour collaborer avec le général Horvat, j *** s Moscou, 20 juillet : ? Birsk a été occupé par les Tchèques. Les e troupes maximalistfcs se retirent. La Commis- t sion des peuplas musulmans, créée en vue de i convoquer le Congrès constitutionnel de la Ré t publique tartaro-bashires, a décidé de convo- ( quer ce Congrès à Uta. *** Stockholm. 20 juillet; On mande de source finlandaise autorisée t au journal Nya Daglioht Allehanda : t — Lors de son dernier voyage à Helsinfors, r le ministre dt Finlande à Berlin a annoncé au i Sénat que l'empereur Guillaume s'opposait à i ce qu'un de ses fils acceptât la candidature au c trône de Finlande. » i • Si 1 mwm umrmn^Trrt^£BtiiwrirTnri\tri-m^ÊÊrmtVTTirrri;tfkrirrriMim la- Iieisingfors, 20 juillet: ic- Le choléra sévissant à 1-étrograd et dans les au environs de cette ville, le gouvernement fcnlan- >te dais a chargé le service sanitaire de prendre is, les mesures qui s'imposent. Les frontières du en pays sont complètement fermées, de isé Kief, 20 juillet: er- Le choléra ayant éclaté à Pétrograd et à >nt Moscou, le gouvernement a fermé la frontière tes russo-oukrainienne. j et >nt Kief, 20 juillet : ! iai Recevant des journalistes 6uisses et sué- ; mt dois, l'hetman de l'Oukraine a parlé de la- l'établissement d'un statut spécial. 11 es- J ne time que les grandes propriétés doivent ■ être réduites, sans toutefois que le droit de ' Je propriété soit aboli 11 faut créer un nou- ' de veau cadre administratif, car il y a très ; les p^u de fonctionnaires à la hauteur. 11 est unpossible en ce" moment de songer à )es créer un système parlementaire. Le gou- 1 ue vernement cherche à constituer une armée; lû- ses projeta sont malheureusement toujours >£s battus en brèche par des agents de l'Entente. Le générai Sporopatski a terminé en annonçant qu'il désirait nouer des relations amicales avec les Etats neutres. ît> *** ié- Kief, 20 juillet: 'es D'après une information de l'état-major des Eu- cosaques du Don, les bolchevistes continuent à avancer au nord du Donetz. La Garde Rouge >u, a occupé le district de Phober-Stanitza-Tew-.es ninskaja et, dans le district d'Ustmedweditskoi et de Stanitza, les localités de Lasunowskaaj, de Skurmianbkaja, d'Ardinskaja et de Nepens-kaaj.les - DEPECHES DIVERSES Paris, 20 juillet : s raiia. iiu juillet ; e M. Abrami a déposé à la Chambre un projei in de loi relatif aux conseils de revision qui auront à examiner *a classe de 1920. iu *** le Paris, 20 juillet : is La Haute Cour a terminé l'interrogatoire de M. Maivy. Celui-ci s'est efforcé de réluter l'ac- :d cusation et de se justifier en déclarant que s, toutes les mesures qu'il a prises en qualité de ie ministre de l'intérieur, il les a prises d'accord le avec ses collègues du cabinet. :i. *** >n Berlin, 20 juillet : 0- Le Moniteur de L'Empire publie la nomlna-ri- tion de l'amiral von Hintze au poste de secré-a taire d'Etat des affaires étrangères. rit j* nt • * Berlin, 20 juillet : cS Le secrétaire d'Etat von Hintze est entré eE fonctions co soir. à * * * Essen, 20 juillet : s" M. Scheideman, chef du parti socialiste, a J* prononcé dans la soirée du 19 juillet un dis-es cours a une réunion socialiste à laquelle assis-taient plusieurs milliers de personnes. 11 a dit notamment : — Si l'Angleterre réussissait à anéantir l'industrie allemande, nos ouvriers auraient â souffrir à l'extrême. Des cernâmes de milliers et même des millions d'ouvriers seraient sans '1* ouvrage. Le marché du travail s'en trouverai! bouleversé et la misère de.l'ouvrier allemand is ne pourrait aller qu'en s'accentuant. Cesi pourquoi je prie les ouvriers qui i-e s'en suni le pas encore rendu compte de croire que le pire st qui pourrait nous arriver serait une deiaite. JS L'Angleterre mettrait cette défaite complète-ment à profit. Nous deviendrions les esclaves ~z de peuples étrangers. Aucun ouvrier allemand ne voudra cela. « Pariant de ia déclaration du chancelier de l'Empire concernant la Belgique, M. Scheide-ts man se demande ce que signihe au juste cette és déclaration. Et il fait cette réponse : le — Nous céderons la Belgique, mais nous la c- garderons provisoirement comme gage jusqu'à es ce que ce qui nous appartient nous ait été ré-u- trocédé. Ce que le gouvernement a dit à ce it propos duit suffire à tout esprit raisonnable, u- La Belgique sera rendue au cours des négo-.it dations de paix, lorsque nos colonies nous la seront rendues. La Belgique ne deviendra pas e. un Etat vassal. Nous exigerons qu'elle de-3S vienne autonome comme elle était, et c'est ce que le gouvernement a du reste promis. Nous u. devons établir notre politique de manière que nous puissions faire bonne figure devant ie peuple, oue nous détruisions l'illusion que nous vouions une guerre de conquête. Aujourd'hui, il a été dit dans les journaux que la résolution votée par ie Reichsiag en laveur de u la paix n'a pas eu de succès, mais si cette J résolution navait pas été acceptée, l'Alle-L' .magne scrait-eile dans la même posture où elle i1" se trouve aujourd'hui ? Nous avons fini pai :e donner au peupie la conviction que nous lai-sons mie guerre de délense et non pas une x guerre de conquête. Ainsi nous restons tou-jours sur le terrain de ia résolution eu laveur de la' paix. Je ne vois toujours pas d'autre Jl base possible que celle-ci pour établir un£ paix -s durable a l'Ouest : ce qui est beige doit rester é beige, ce qui est français doit rester français -- et ce qui est allemand doit rester allemand-L'espoir de l'ennemi repose toujours sur la 1- croyance qu'il a qu une révolution, suivie d'uu is écroulement de l'Empire allemand» est possible chez nous. Cet écroulement ne se produira pa» et la révolution ne se H'oduira certainement pas davantage. Ce qui se passera après la guerre depenura du degré de prudence, de sa-3. gesse ou de bêtise de ceux qui nous gouverneront. Lorsque aux élections les socialistes indé pendants ont perdu leur iief de Postdam, puis celui de Niederbarnim et lorsque enlln Zwic-d kau est tombé, il a été avéré pour tout homme raisonnaole qu'en Allemagne il n'y a pas de is place pour une politique comme celle que font ît les sociaustes indépendants. • i- Budapest, 20 juillet: Le projet de loi relatif à la réforme électorale a été j à une grande majorité. *% Bucarest, 20 juillet : . 3« Répondant à une question relative à la situa-c tion en Bessarabie, M. Marghiloman, président > du Conseil des ministres, a dit : n —Au début très dilficiie, la situation # s'est sensiblement améliorée en Bessarabie. Un'Con-3- scil régional autonome a réparti des terrains e aux paysans. L'administration du pays est autonome. Le gouvernement a nommé un com-i- missaire général. Ceux qui mènent campagne é contre la Roumanie seront éloignés; il en a déjà été ainsi des évêques russes de tvischinef, •t d'Akerman et d'ismail. » :S ^*11 c Londres, 20 juiilei . Le Weekly Dtspatch annonce que des négociations sont engagées entre les Etats-Unis et ia Grande-Bretagne pour la conclusion d'une alliance offensive et défensive. u k Londres, 20 juillet : La Chambre des Communes a voté en troisième lecture la loi relative à la nationalité anglaise. Jusque cinq ans après la guerre, s aucun sujet de pays ennemi ne pourra être na->- turalisé, à l'exception de ceux qui servent dans e les armées de l'Entente ou qui appartiennent > à une race nettement hostile aux Puissances i- centrales. *** Copenhague, 20 juillet: On mande de Reyknavik que les négocia-e tions entamées en vue d'assurer le règlement des relations de droit public entre le Dane-i, mark et l'Islande ont abouti à un accord oom J plet. L'accord, qui a été signé hier, emporte i l'approbation générale de la population islan--i daise. Après ié retour de la députation danoise, le Parlement danois sera appleé à approuver la convention. I COMMUNIQUES OFFICIELS I Communique^ dos Puissances Centrales Berlin, £1 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier Rupprecht de Bavière : bur l'Ancre, des attaques do l'infanterie anglaise ont succédé entre Beaumoni et Hamel à de violents combats d'artillerie, elles ont été repoussées et ont coûté de fortes pertes â l'ennemi. Les attaques exécutées le soir par les Anglais au sud et au sud-est d'Hébuterne ont eu le même sort. Les opérations, modérées dans ia journée sur presque toute ia ligne, sont redevenues plus actives le soir. Armées du pin ce héritier allemand. Au nord de l'Aisne, l'ennemi a exécuté des attaques» locales entre Nouvron et Fontenoy; r.cus les avons repoussés par des coutre-aUaques.Entre l'Aisne et la Marne, l'ennemi a tenté hier de forcer ia décision de la bataille par la mise en ligne de nouvelles divisions. Notre adversaire a été repoussé et a subi de fortes pertes. Les pe îples auxiliaires dont se servent les Français — Algériens, Marocains et Séné-, galais — ont eu à supporter la charge principale de la bataille aux endroits où le combat ; était le plus acharné. Les bataillons de Sénégalais, répartis entre les divisions françaises j pour servir de béliers aux assauts, ont été lancés à l'attaque derrière les tanks et devant les troupts françaises. Des Américains —même des nègres américains — des Anglais et des Italiens se battaient dans les rangs français. Après deux journées de batailles acharnées, la force comnative de nos troupes s'est de nouveau déployée dans toute son ampleur au cours de nos attaques. Renonçant à toute préparation d'artillerie, elles se sont adaptées au t système d'attaque employé par l'ennemi et : basé sur la mise en ligne de masses de chars d'assaut, système qui, au début, avait constitué une surprise La journée de bataille d'hier égale, par les exploits de nos troupes et de nos chefs et par son issue victorieuse, les succès 1 que nous avons déjà remportés auparavant ^ dans cette région. Les attaques dirigées par l'ennemi contre , Soissçns, après un très violent feu roulant, se sont écroulées près des hauteurs qui se dressent au sud-ouest de ia ville. Appuyée par des chars d'assaut, l'infanterie ennemie a attaqué jusque sept fois la route Soissons-Château-■ Thierry, au nord de l'Ourcq. Au nord-ouest de Hartenn^s, l'assaut ennemi s'est presque partout écroulé déjà complètement devant nos lignes. Au sud-ouest de Hartennes, nous avons repoussé par des contre-attaques l'ennemi qui i attaquait. Refluant en masse- compactes, son infanterie a été efficacement saisie et décimée par le feu de notre artillerie, de notre infanterie et de nos mitrailleuses. Au sud de l l'Ourcq, notre contre-attaque a aussi brisé l'assaut ennemi. Au nord-ouest de Château-Thierry, nos régi-. ments, vainement attaqués sans relâche durant ces dernières semaines, ont une fois de plus tenu hier victorieusement leurs positions contre de fortes attaques successivement exécu-, tées par les Américains, qui ont subi des pertes i particulièrement fortes à cet endroit. : Nos aviateurs de combat sont efficacement [ intervenus à diverses reprises dans la bataille t en attaquant à coups de mitrailleuses et de : bombes l'infanterie ennemie qui marchait à i l'assaut de nos lignes, ainsi que des concentrations d'automobiles blindées et des colonnes. Nous avons descendu hier vingt-quatre » avions et trois ballons captifs ennemis. Le ca-1 pitaine Beithold a remporté sa trente-neuvième victoire aérienne, le premier lieutenant Loerzer sa vingt-huitième et le lieutenant Billig sa vingt-quatrième. En Champagne, des combats d'infanterie locaux se sont livréà à certains moments. *** Berlin, 20 juillet Officiel : Dans la Méditerranée, nos sous-marins ont coulé trois vapeurs jaugeant ad total 14,000 tonnes brut en chiffre rond. *•* Vienne, 20 juillet. — Officiel de ce midi : Sur te front à l'ouest du Tyrol, ies opéra tions sont devenues beaucoup plus actives hier. Dans le secteur do l'Adamello, nous avons repoussé plusieurs attaques itali :i-nes. Sur le monte Pavento, nous avons été ' forcés d'abandonner à l'enneim un uom! d'appui avancé. En Albanie, de nouveaux combats qui continuent encore se sont engagés ce ma-| tin au nord de Berat. Berlin, 20 juillet. — Officieux : Le 19 jun.el, deuxième juur ue la contre-offen-s.ve de l* och, a été une occasion pour les i ou-| pes allemandes d'un nouveau succès dans la défensive. Mettant en œuvre toutes les luices duni , ii disposait, l'ennemi a renouvelé sa tentative de percer notre front, qui la veille avait echuuc avec des perles sangiames. Déjà a 5 heures u. matin, un vicient leu roulant annonça i.-inten-tion de l'ennem. de -econimencer sa teniauvc de percée. En unisses couipacies, les troupes fraîches de l'adversaire, encadrées de nom-oreu^s encadres de lauks, s eiaiicereni à lluu-veau contre nos lignes, entre l'Aisne et le nor 1-ouest de Chaieau-'in.erry. En sacrinant son ma terie. avec l'màouciapce d'un Nicolas N.ciuait-vitch et d'un Brussdoff, le générai Foch envoya une fois de plus ses irou; es d'assaut au-devam du feu meurtrier des Allemands. U s'ag.ssa.l en effet, peur ié generaiissune de l'Li.ientt d'obtenu ici a tout prix un succès de granu styie et ce, pour des motifs de politique intérieure et de prestige pe-sonnei. Notre leu d!artillerie concentré fa.sait de véritables trouee--uans les rang>^ des assaillants, l's prenant parfois en liane avec un succl compiti. uepen-dant, l© générai Foch amena toujours des re-oerves de i arrière, uans ies rangs desquedes notre feu de barrage accumula les hécatombes. U'autre part, nos aviateurs de combat arrusè-rent continuellement ue ouinotiS les rasaemuic-inents de troupes de l'adversaire, les formations de combat et ia ma'che des colonnes ennemies. Un grand nombre de tanks, réunis en escadre, furent mis hors de combat. Des colonnes de marche ennemies furent disloquées par ia fu.te des soldais. A l'heure du midi, l'assaut de l'enneim s'était écroulé en par Le devant nos lignes sous notre leu très nourri, en partie dans îes violents combats qui suivirent un contre-assaut.Sur toute la ligne du front, un grand nombre de tanks sont couchés complètement déman-t-buiés par notre feu. Uans les premières heures de i après-midi, une nouvelle aitaque, enga-gee par des troupes fraiches, se décianchait qui. a son tour, s'écroula cornp.ètement devant nos lignes. A 6 h. 30 du soir, un nouveau feu *i jutant fut dirigé contre nos lignes au sud de l'Aisne. L'nl „ :e parée par nous en temps uiiie ne put se développer et échoua devant nos lignes avec des pertes sanglantes pour l'ennemi. Sur ia partie du front pius au sud, jusqu'au nord-ouest de Château-linerry, l'ennem. tenta également un effort dans le courant de l'après-m.di, pour percer notre front. Une pression puissante fut exercée contre nos troupes au sud de Villemontoire. Une violente contre-attaque rejeta cependant l'ennemi dans sa po-sit.on de sortie. Les efforts ucpi^yos par i adversaire au sud de l'Ourcq et sur la rive méridionale du Clignon restèrent de même sans résuttat. La terrible bata.de d'hier, engagée sur un front de 40 kilomètres, où l'ennenn attaqua constamment avec des troupes fraîches pour chercher coûte que coûte à percer nos lignes, a été desasireuse pour lui. Les pertes en hommes et en matériel sont des plus lourdes, sans qu'il ait même pu approcher du but qu'il s'était assigné. La preuve que le général Foch escomptait j un résultat complet et son espoir de percer notre front apparaît clairement par le fait que de forls détachements de cavalerie, se trouvaient prêts à entrer en action. Le 19 juillet restera marque comme l'une des r journées les plus sanglantes même de cette année qui a coûté tant de pertes a l'ennemi. Elle lit s'envoler tous les espoirs de l'Entente et n'a 1 pas donné le succès tant souhaité par le gîné-' rahssime Foch. 5 Berlin, 20 juillet. — Officieux : 1 U appert des tentatives faites par les Fran-» çais pour reconquérir les premières positions > abandonnées par eux, au début de l'offensive en Champagne, que ces positions n'ont pas été évacuées volontairement,mais bien sous la pres-' s^n de l'attaque allemande. Depuis le 17 juillet ; au matin, des efforts violents sont déployés pour nous déloger de ces positions, dont ia pos-i session a coûté tant de sang et de matériel a J l'Entente, lors de la batadle de 1915 et qu'elle a vient de se voir enlever en quelques heures. Il , en est ainsi du plateau élevé dans le voisi-j nage de Sitent, au nord de Massiges, avec ses ravins prolonds, son réseau de tunnels, ses galeries et ses constructions techniques, et aus.si t de la hauteur de Givry et de la hauteur de ijaint-Sou-plet. Les Français ont dir.gé le feu 5 concentré de leur artillerie lourde contre ces po-i sitions. Nos troupes ont fait preuve, une fois de l plus, de grandes qualités dans les combats près 3 du haut-plaleau : ils refoulèrent sans grande s peine les régiments ennemis qui assailla.ent les hauteurs .A certain moment, les Français réussirent â se frayer un chemin à travers un tunnel dont nous ne soupçonnions pas l'existence i et attaquèrent nos troupes par derrière, en les cernant. Déjà ia capture des vaillants défen- 1 seurs paraissait mév.tabie. Cependant, ceux-ci t reconnurent immédiatement le danger et.s'élcn-s çant au-devant des Français en lançant des 3 grenades à main, se dégagèrent après un corps r a corps, en emmenant même des prisonniers, à Les attaques françaises contre le Fritzberg 3 n'eurent pas un meilleur résultat. Cette hauteur, t située au sud de la butte de Tahure, forme le pendant tactique de 1a hauteur qui lui fait .'ace, î occupée par les Allemands, et la perte de cette - position dans la matinée du 15 fut particulière-" inent pénible aux Français. Cette hauteur fut = attaquée violemment par l'artillerie ennemie dans la matinée et aux hetires de midi, ainsi que l'hinterland. Les attaques déclancfiées par ; l'infanterie se butèrent à une résistance des ^ plus énergique. 5 **« . Berlin, 20 juillet. — Officieux : .j Notre iigne du sud de la Marne a élé repliée D sur la rive septentrionale pendant la nuit du 19 " au 20 juillet : nous avons fait "epasser le fleuve 2 à tout notre matériel de combat, sans avoir été 1 aperçu par l'ennemi. Nous avons abandonné, après les avoir complètement démolies, les nom-. breuses batteries que nous avions prises d'a^-x saut. Le fa.t d'avoir traversé sans être aperçus 5 la large rivière rend un brillant témoignage aux . effort des troupes et des chefs. *** 5 Berlin, 20 juillet. — Officieux : Lors de leur attaque prononcée le 10 juillet t des deux côtés de Metteren, entre le Waton et î le coin nord-est de Merys, en même temps 3 qu'entre Vieux-Bercquin et Vierhoék, les An-ï glais ont subi de .fortes pertes. Ces attaques plusieurs fois renouvelées ont échoué sous notre feu et au cours de contre-attaques. Ln dehors s d'un grand nombre de prisonniers, de nombreu- - ses nntra.ileuses sont restées entre nos mains. Sur le reste du front anglais, tes opérations t sont devenues plus actives. Lne attaque enne-t rme exécutée le 19 juillet au mâtin, a:, nord de Fnco, par plusieurs compagnies, a été t-epous-sée par une contre-attaque. Le même sort sanglant a été réservé à d'autres détachements ennemis qui tentaient de s'approcher de nos lignes depuis la région de Tiuco jusqu'à l'Oise, i ■ Communiqués des armées alliées Paris, 20 juillet. — Officiel de 3 heures : Hier, en fin de journée et dans la nuit, les ; troupes franco-américaines ont poursuivi leur j avance sur la plus grand partie du front entre . Aisne et la Marne.Nous avons atteint Vierzy, s -dépassé le bois de Mauloy, à l'est do Villers-I Hélon, conquis Neuilly-Saint-Front et Licy-Clignon. Au sud de la Marne, nos troupes i refoulant l'ennemi, entre Fossoy et Oeuilly, jiit gagné du terrain vers la Marne. *'** Paris, 20 juillet. — Oificiel de 11 heures : Le résultat de notre contre-offensive ne s'est pas fait attendre. L'ennemi, violemment attaqué sur son liane droit et au sud de la Marne, a été contraint de battre en retraite et de re-passer la rivière. Nous tenons toute la rive sud _ de ia Marne. Entre Aisne et Marne, les troupes franco-américaines continuent à progresser et ont refoulé l'ennemi qui se défend avec opiniâtreté. Nous avons atteint Ploisy et Parcy-' ligny, dépassé Samt-Remy-Blanzy et Hozet-Saiht-Albin. Plus au sud, nos troupes tiennent : la ligne générale Priz-plateau nord-est de Courchamps. Entre la Marne et Reims, de violants combats sont en cours. Les troupes iranco-britanniques, attaquant avec vigueur, 1 se sont heurtées à des forces importantes. En dépit de la résistance acharnée de l'ennemi, 1 nous avons gagné du terrain dans le bois 1 Courton, dans la vallée de l'Ardre et vers ^ oaint-Euphraise. Le chiffre des prisonniers que nous avons faits depuis le 18 dépasse 20,000. i Plus de 400 canons sont tombés entre nos mains. JPIMONS' ET COMMENTAIRES La Ligue des Nations. Dans l'ouvrage intèressam qu'il vient de putiher sous le titre « The Eclipse of Ruf-c>ia», l'écrivain anglaw bien connu h.-J. UillOû parle ainsi des aspirations de l'em-■jieiwur Guillaume 11 : — A plusieurs reprises, l'Empereur a répété a'- ministre russe comte Witte que :i-eal politique, le seul capable de nettre lin aux r.vuiites entre nations, serait a cr>a-tion d'une sorte de confédération de peuples t.'uropi'uis qui leur imposerait la liiuiLuuuii d'.'i aimen.-nts et trancherait ui/e b:>nnè l< 's la q-jejfllé franco-allemande. Jl faut convenir que l'empereur (iuiilau 113 a vu tre.î ioin et très juste, quand U a voulu assurer l'avenir et le bien-être de so'j peuple. !. tnergie, l'habileté et la science dont il a fait preuve pour rendre son armée forte et unie, pour créer une puissante marine de guerre et pour atteindre les buts politiques qu'il poursuivit ne peuvent être niées, ^ui-méme est fermement convaincu de l'idéalité de ces buts. Et c'est ce qui fait sa lorce. comme aussi la force et la puissance de son peuple qui partage sa foi en l'avenir. L'Empereur s'est attaché de toutes manières â rétablir des relations amicales avec les autres puissances. 11 rêvait pour l'Europe d'un immense Etat fédératif dont i em- ! pire allemand offre le modèle en raccourci. : 11 lui seinblai'. possible de constituer pur ; les peuples de l'Europe une sorte de gou- j vernement central qui engloberait tous les , pays, même la Bavière, le Wurtemberg, la Saxo, qui font partie aujourd'hui du con- , seii fédéral allemand. L'Empereur avait l/i conviction que de cette confédération de peuples sortirait une humanité mieux or- 1 ganisée, mieux conduite et plus confiante < dans l'avenir. Son idéal de la vie interéta- 1 liste ne s'éloigne que sur un ou deux points de la Ligue des Nations préconisée par le 1 président Wilsnn. >1 1 PETITE GAZETTE ; Doléances Un ver solitaire m'écrit î jc suis peut-être, Monsieur, le dernier de ma race, et pour cette raison vous agréera-t-il, je veux l'espérer, d'accorder un moment d'attention à cette lettre. Ce n'est pas que j'aie des choses essentielles à vous dire. Mon Dieu l non. Mais si le dernier des Mohicans ou des Aztèques, â supposer qu'il existe encore de par lei monde quelque représentant de ces rac^, ve-^ nait à éprouver le besoin de s'épancher un peu en votre sein, vous ne le repousseriez pas. n'est-ce pas? Soyez donc de même indulgent envers le presque agonisant que je suis, et considérez en outre que le présent autographe, en dépit de son insignifiance, acquerra sans doute un jour quelque valeur dont vous pourrez faire bénéficier l'un ou l'autre de vos protégés.Ce qui me fait penser que je suis peut-être le dernier de ma race ? C'est assez difficile à vous expliquer, à vous qui n'êtes qu'un homme et qui, dès lors, na disposez que des faibles sens départis aux humains par les créateurs. Tâchez à comprendre cependant que des animaux, fussent-ils muets comme la carpe, ont cent moyens de correspondre entre eux à travers les espaces. Je vous étonnerais, je n'en doute pas, si je vous disais que vous, les hommes, vous vous mouvez en un milieu dont vos yeux ne perçoivent qu'assez vaguement l'ensemble et auxquels par conséquent les détails doivent forcément échapper. Cependant cela est: entre ce qui, sauf le respect que je vous dois, vous sert de ventre et ce qui sert de ventre à tel individu humain qui vit à des centaines de kilomètres de vous, il existe des fils ténus comme des milliers de millimètres de tœnia, par quoi les solitaires que nous sommes correspondent entre eux et ont même pu se transmettre, jusqu'en ces derniers temps, les textes mêmes des communiqués de guerre. Ce sont nos fils téléphoniques, à nous... Cependant, depuis une huitaine de jours, j'ai vainement essayé de me mettre en communication avec quelqu'un de mes frères, et mes sens aiguisés m'ayant convaincu que les fils n'étaient point coupés, il a bien fallu finir par me résoudre à croire que tous mes frères étaient morts. Vous ne trouverez du reste à cela rien d'étonnant, n'est-ce pas? Comment voulez-vous que nous parvenions à nous sustenter à suffisance avec les rations si réduites de pain que parvient encore à nous distribuer le Comité National? Et quel pain, Monsieur! Vous ne tomberez pas à la renverse si je vous dis qu'il me relâche les intestins dans d'incroyables longueurs, puisqu'à vous-même, qui êtes cependant autrement résistant que la pauvre ficelle que je suis, il vous produit le même effet... Et, à part le pain, qu'est-ce que de pauvres êtres de mon espèce peuvent encore trouver dans leur garde-manger? De loin en loin, un déchet de trognon de chou, une feuille de salade arrosée d'un filet d'acide acétique — je déteste l'acide acétique — un rien de viande sans saveur, du lait mélangé de plâtre et da bicarbonate de soude — où donc le lait si crémeux d'autan ? — et plus jamais un jaune d'œuf à gober. Même, à ce que je me suis aperçu, les Magasins Communaux ont, depuis tout un temps déjà, cessé de vendre du miel artificiel. Alors, de quoi et comment voulez-vous que l'on vive, nous autres ? Je reconnais qu'il est des privilégiés, et la preuve qu'il en est, c'est que j'en suis un. J'ai eu la bonne fortune de pouvoir élire domicile dans le ventre d'un accapareur. Mais est-ce une bonne fortune? Je pus croire au début que c'en était une : cet homme se nourrissait comme un prince et buvait modérément. Inutile de. vous dire qu'à cette combinaison je trouvais mon compte. Or, depuis que dans notre restaurant — je dis notre parce que le patron n'y va jamais sans moi — on vend la » fine » à dix francs le petit verre et certain Clos-Vougeot à quarante francs la fiole, mon hôte — j'entends l'hôte dont je suis l'hôte — abuse positivement des boissons alcooliques. Il n'en souffre pas lui, ayant la ressource de faire du manger une opération et d'en faire une autre du boire. Mais moi, Monsieur, qui suis obligé de puiser à même la mixture, devinez-vous dans quel épouvantable état je suis ? C'est l'état constant d'ivresse, Monsieur. Oui, il m'a fallu élever la cuite à la hauteur d'une institution. Je suis ivre-mort quand le soleil se lève et ivre-mort quand le soleil se couche, et le reste du temps j'ai — c'est bien ainsi, n'est-ce pas, qu'on s'exprime dans le monde ? — la gueule de bois... La gueule de bois I Voilà de quel mal je me meurs, Monsieur, de quel mal se meurt le dernier ver solitaire qui jusqu'ici avait pu résister. Je vous ai dit, Monsieur, au début de cette lettre, que je n'avais pas des choses essentielles à vous communiquer, et vous avez pu vous en apercevoir si vous m'avez fait l'honneur de me lire. Cetto lettre n'en constituera pas moins, peut-être, un document utile à consulter plus tard par les historiens qui voudront reconstituer la vie que d'aucuns me^ nèrent en pays occupé en l'an de grâce 1918 : une vie de bâton de chaise, j'ose le dire sans réserve, Monsieur... Je vous prie de vouloir accepter, en témoignage de la reconnaissance que je vous ai pour m'avolr accordé jusqu'au bout votre bienveillante attention, l'expiration de mon dernier soupir. Ne faites pas trop attention, je vous en conjure, au relent un peu fort qui s'en dégage. Adieu 1... » Les ressources diminuent J'ai conversé hier avec un monsieur qui passe fort intelligemment son temps à s'occuper d'œuvres charitables. Il se plaignait: — Ce qui de jour' en jour nous manque davantage, m'expliquait-il, c'est l'argent. Non pas — du moins, n'ai-je pas cette impression —■ que les gens soient positivement devenus moins bons, mais telle personne qui l'an dernier encore m'assurait un subside de cinquante francs par mois a réduit depuis lors et par diminutions successives sa cotisation à dix francs, et il en va ainsi sur toute la ligne On ne peut pas en vouloir aux donateurs, n'est-ce pas ? La vie a tellement renchéri qu'il se comprend que la pari à Dieu devienne moindre. Et il faut vivre. C'est égal, l'avenir me paraît sombre en ce qui regarde le sujeî dont je vous parle, et vous n'imaginez pas la difficulté que j'ai de fairo comprendre à tant de pauvres, qui s'adressent à telle œuvre qui me tient particulièrement à cœur, qu'il nous est jmposibie de faire plus que nous ne faisons. Et puis, le choix des voies et moyens est limité. On a fait ce qu'on a pu : on a organisé des concerts, des tombolas, des garden-parties, des fancy-fair, que sais-je encore? mais outre que des manifestations de l'espèce ne peuvent se renouveJer chaque jour, il est visible que le public en est las. — Et les nouveaux riches ? — Ne me parlez pas de ces gens-là ! Par définition, dirais-je volontiers, ils n'ont pas de cœur, puisque, à l'origine de leur fortune, il y a des larmes, des crachats de tuberculeux et d'autres saletés. Comment voulez-vous qu'ils puissent s'émouvoir de misères dont ils sont pour une part au moins responsables? Vous avez dû par vous-même vous rendre compte qu'ils sont inaccessibles à la pitié. Est-ce que, quand il vous arrive de faire quelque appel en faveur d'un malheureux, vous vous apercevez, de l'intervention des nouveaux riches ? — Ma foi I non. — Ce qu'il faudrait, voyez-vous, ce serait qu'il se trouvât un moyen de les obliger à cracher, comme on dit, au bassinet. Mais où, ce moyen? — Je n'en ai pas la moindre idée. T'oyons cependant... Tenez 1 un souvenir me revient Il y a une trentaine d'années, étant de passaay Lundi 22 JuôHet 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro Î5 Centimes mm% ïrph iu jma «r ^ m 5- teaée. — «• 1321 PRFX np.s ANNONCES î

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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