La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 23 July. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 10 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5m6251gx90/
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LA BELGIQUE t'JbUlU wa «M ■-» — - - •— p—OBT—" ■ ■ - PRIX DBS ABONNEMENTS : 2 mois août-septembre, fr. T.®©» 1 mois (août), ?r. 2>.@0« Lit demande* d'abonnement sont reçues cxolusi** vement par le* bureaux et les fadeurs des postes, —» JjOs réclamations concernant les abonnements doivent tir* adressées exclusivementausa bureaux de poste, , AORIINiSTfUTION ET REDACTION : ■ontaflnû-aax-Horbos-Poiagèros, 31, Bruxelles PRIX DES ANNONCES : Pet, annonces, la ligne, fr. Î.G33. — Réclames ^vant les ann., la lig., tr. 2.OC. — Corps du tournai, la lig.» ir. 7,53. —Faits divers, la lig.# ir. 5.00, —Nécrologie, la lig., Ir. îî-50. — Coin des Eleveurs, annonces rtotariales, avis de sociétés (assembléest paiement de coupons, tirages),ld> lig., tr. 2.1iCi. Bureaux do 9 à 17 tVoures Dîras'lon a! Administration : ggjg if ,V42 !? teîïB • JOS. ttJORESSÉE, D5RECTEU3 LA GUERRE 1,450e jour de guerre Alors qu'entre l'Aisne et I'Ourcq l'offensive jjes Français parait s'immobiliser devant la route de Soissons à Oulchy, la situation se présente pour eux sous un jour plus avantageux entre I'Ourcq et la Marne : sous la pression combinée des Alliés qui poussent vers l'est au sud de I'Ourcq et des troupes qui ont (franchi la Marne dans le secteur de Fossoy, Bit en substance le communiqué de Paris du Ël (11 heures du soir),, les Allemands ont été ïorcés d'évacuer Château-Thierry et de se re-Ipiier au delà de la ligne La Croix-Grlsolles- Bezu-SainfrGermain-Mont^Salnt-Pére, soit i (7 ou 8 kilomètres an nord et an nord-est de ïa ville. En réalité, ce repli de leurs lignes avait Héjà été annoncé par les Allemands dans leur communiqué publié à Berlin le 31 à midi. Plusieurs phrases de ce communiqué que nous lavons publié hier ont été omises par nous, il/une d'elles disait : « Nous avons, cette nuit, 'gans être inquiétés par l'ennemi, reporté no-jtre défense au nord et au nord-est de Château-('Thierry. » Les Alliés continuent leurs attaques avec un '[redoublement de violence contre tout le nouveau front de l'aile droite allemande qui, aux jdernières nouvelles, résiste opiniâtrement. Simultanément, Ils assaillent aussi sans relâche heur aile gauche dans la vallée de l'Ardre, où jls n'ont toutefois réalisé que des progrès limités..■. ■a, ... . La Question Belge Londres, 21 juillet: M. Balfour, parlant dans une assemblée tenue à Londres à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance belge, s'est exprimé comme fiuit : — L'Allemagne s'est trompée grandement à diverses reprises au cours de cette guerre et m'a jamais poursuivi un effet moral qui ne déliassât de loin le but visé. Le crime commis I envers la Belgique ne saurait emporter le par-iJcLon ni l'oubli. Quand le temps sera venu où l'Europe prendra place autour du tapis vert pour discuter des meilleurs moyens de se préserver contre le retour des horreurs et des infamies que l'Allemagne porte sur la conscience, il n'est pas possible qu'aucun homme ■d'Etat européen oublie un instant que la parole de l'Allemagne n'a aucune valeur conventionnelle.Au temps même où la Belgique était envahie par les armées allemandes, la Suisse, autre 'pays neutre et libre, faisait savoir aux belligérants qu'elle était en mesure de défendre sa neutralité contre toute attaque, d'où qu'elle ! vint. Qui donc a pu douter un seul instant que si la direction de l'armée allemande avait jugé plus avantageux de traverser la Suisse, au lieu xie passer par la Belgique, pour attaquer la France, que les félicitations du gouvernement allemand fussent parties à son adresse et que c'eût été la Suisse qui eût gémi sous le talon ide la botte allemande ? Mais la suprême injure qui puisse être adressée à la Belgique lui a été lancée par le chancelier allemand lors de son dernier discours. II y dit notamment que l'Allemagne n'a pas l'intention de conserver la Belgique, mais qu'elle considère ce pays comme un gage entre ses mains. Quelle signification faut-il attacher ;au mot « gage » dans cette circonstance ? Dans la bouche du chancelier, il signifie qu'après que la Belgique a été attaquée sans provocation de sa part; qu'après que, la conquête faite, elle a été traitée impitoyablement; qu'après qu'on l'a privée de tous ses biens matériels et de sa liberté, il est prêt à la rendre à condition qu'on lui jette une autre contrée dans les bras, où les Allemands puissent exercer librement leurs talents spéciaux. Lorsqu'il parle d'un gage et d'un troc dont la Belgique forme l'objet, cela signifie simplement qu'il ne veut mettre un terme à la mauvaise administrarion et à l'oppression qu'il a fait peser sur la Belgique qu'à la condition que les puissances lui donnent carte blanche pour recommencer le même jeu dans un autre pays, en Europe ou ailleurs. Voilà ce que signifie le traitement de la Belgique considérée comme gage, et pas autre chose. La Belgique a dû subir bien des avanies, et des plus cruelles, mais à mon sens il n'en est aucune qui soit aussi injurieuse pour elle que de se voir traiter de la sorte. » *** La Gazette Générale de VAllemagne du Nord commente comme suit le discours du ministre anglais : — Les élucubrations de M. Balfour font ressortir clairement à quel point le ministre craint l'impression produite sur l'opinion pu- > blique anglaise par la déclaration du chancelier allemand au sujet de la Belgique. Il se, garde bien de faire savoir au juste ce que les Allemands entendent par le terme « gage » appliqué à la Belgique. Il développe à ce propos une théorie de caractère manifestement anglais et bien anglais. L'Irlande, l'Egypte, la Grèce et même la Russie, qui fut, il n'y a pas si longtemps l'alliée de, l'Angleterre, de même que les Etats européens neutres, courbés sous le joug despotique que la Grande-Bretagne exerce sur mer, sont des témoins vivants de la manière brutale dont l'Angleterre foule aux pieds les droits des neutres quand elle croit que ses propres intérêts sont en jeu. La Belgique, a dit le chancelier, ne pourra redevenir un tremplin pour nos ennemis. Et nous sommes à môme de démontrer, à rencontre de ce qu'a déclaré M. Balfour, que la Belgique ne saurait en effet redevenir ce tremplin, non pas seulement au point de vue militaire, mais aussi au point de vue économique et moral, en tant qu'ils pourraient intéressèr l'Allemagne, la paix et nos droits. La Belgique nous servira . Plus particulièrement de gage pour faire desserrer les mailles du filet dans lequel l'Angleterre tenait ce pays enfermé déjà avant la guerre. Il va d'ailleurs de soi que nous considérons aussi les territoires du Nord de la France occupés par nous comme un gage qui interviendra lors du règlement de la question, de même qu'il interviendra quand il s'agira d'évaluer d'autres dommages, ceux notamment d'ordre économique qui résultent pour nous de la perte de nos colonies et ceux que nous avons subis par le fait des actes posés par nos ennemis en violation du droit des gens. M. Balfour ne trouvera aucune objection de droit à élever contre le fait que nous considérons le Nord de la France comme un gage. Cependant, aussi longtemps que le Nord de la France nous servira à ce titre, il est bien nécessaire que la Relgiaue partage le même sort, car nos voies de communication avec les pays occupés en France passent par ce pays. Aucun homme sensé ne prendra au sérieux ce que M. Balfour a dit de la Suisse. La République libre, qui s'est fait et se fait encore de sa neutralité une autre conception que la Belgique, sait qu'ayant sauvegardé sa liberté contre la tutelle de l'Angleterre et de n'importe qui, n'a rien à craindre de la part de l'Allemagne. » LES OPÉRATIONS L'OUEST Londres, 21 juillet : A l'occasion de la contre-offensive française, lo «Daily Mail » écrit : — Le général Ludendorff n'a plus beaucoup de temps à perdre, car ses réserves cy-inf fAvfûmorit n ff ci i l*il 1.00 nor» 1/xo r\orf£>,a on bies sur la Marne et près de Soissons. Toutefois, id dispose toujours encore de plus de quarante divisions. L'inquiétude et l'incertitude des Alliés ne prendront fin que lorsque ces réserves auront aussi été mises en ligne et battues. » Le «Times» met ses lecteurs en garde contre un trop grand optimisme quant aux , résultats que pourrait avoir la contre-attaque ; il convient d'attendre (pie ses consé-\ quences se fassent jour. L général Foeh s pour but de forcer, dans la mesure dû possible, les Allemands à se retirer dans un nouveau secteur; mais aucun indice né permet de dire qu'il espère les vaincre. Jusqu'à présent, le généralisaL-na des armées de l'Entente n'a pas encore pu influencer énergiquement notre situation toujours difficile entre l'Oise et la m;?. L'armée du prij-ce Rupprecht reste tout à fa-t intao'e et elle est loin d'avoir dit son dernier mot. Le général Foch a porté un coup .no.-'el au prince héritier allemand, mais il faut escompter l'éventualité d'une mise en mouvement du prince Rupprecht. Il serait très désagréable aux Anglais de nordre du ti-rifin sur le front septentrional, on l'ennemi leur oppose toujours une énergique résistance. Francfort-sur-le-Mein, 21 juillet: On mande de Genève à la « Gazette de i Francfort » que le gouvernement français a décidé de soumettre à la Chambre une modification au code pénal militaire, qui étend la compétence des conseils de guerre en ! matière de fautes commises par des généraux dans l'exercice de leur commandement. M. Clemenceau semble chercher le moyen de venger sur certains généraux la perte du Chemin des Dames. « La guerre navale Londres, 21 juillet: On télégraphie de Washington à l'Agence 1 Reuter qu'un croiseur cuirassé a coulé samedi. Des vapeurs qui se trouvaient dans 1 le voisinage ont collaboré au sauvetage de l'équipage qui s'était réfugié dans les canots. Il n'y a pas eu de perte de vies humaines. **» Paris, 21 juillet ; On télégraphie de New-York au «.Malin» qu'un navire de transport américain chargé d'armes a été torpillé dans la zone barrée. Dix officiers et hommes de l'équipage ont disparu dans les flots. New-York, 21 juillet : On ignore toujours la cause de la perte du croiseur-cuirassé San-Dicgo ; 335 hommes de l'équipage ont été mis à terre. Le ministère de la marine annonce qu'un grand nombre d'autres survivants ont été recueillis par deux vapeurs qui ont continué leur route pour une destination inconnue. *** , Washington, 22 juillet : Le croiseur-cuirassé San-Dicgo a coulé à ! 10 milles de Fire Island. Les survivants ont | été débarqués à Long Island. [ Le San-Dicgo est un croiseur-cuirassé de | 15,400 tonnes; il avait été lancé en 1914 et avait à bord un équipage de 891 hommes. Washington, 22 juillet : Le secrétaire d'Etat adjoint do la marine a déclaré que le croiseur-cuirassé San-Dicgo, qui a coulé vendredi; a vraisemblablement, touché une mine. Aucun sous-marin n'a été aperçu, tandis que des mines ont été découvertes sur les lieux du sinistre. Ouarante-huit matelots manquent à l'appel. *'** Berlin, 22 juillet : D'après une information officielle, deux lignes de navigation régulières sont établies entre la côte de la Baltique et Libau-Riga-Réval. Une ligne reliera Lubeck. et Èû-nigsberg à Libau-Riga-Réval. Sur cette ligne, la navigation a été ouverte le 20 juillet par le départ du vapeur «Fernando», de Lubeck. Une autre ligne ira de Stettin par Dantzig-Memel à Riga-Réval et retour. Elle sera inaugurée le 2l juillet par le départ de 4 Stettin du vapeur « Torfeig ». DÈPÊCHES DIVERSES Û M 5, it Paris, 21 juillet: T M. Léon Daudet a été interrogé comme premier témoin par la Haute-Cour, Il a renouvelé les accusations qu'il avait faites antérieure-d ment concernant les relations de M. Malvy avec la bande du Bonnet Rouge qui avait fomenté des mutineries dans l'armée. Le témoin „ a exprimé sa ferme conviction que M. Malvy a commis un acte de trahison. La Haute-Cour a entendu ensuite la déposition de M» Pain-' levé. *** [g ' Paris, 21 juillet : ' Villain, l'assassin de Jaurès, vient de renou-veler sa demande de comparaître devant des lm juges. La Cour de Paris a refusé de donner „ suite à cette requête, a # ji *** e Paris, 21 juillet : [S L'Agence Havas annonce que M. Maunoury, e ancien chef de cabinet et préfet, dont le nom e a été prononcé devant la Haute-Cour, est l'ob- x jet de poursuites pour commerce avec l'en- ;t nemi. 1- *** r Londres, 20 juillet : M. Hoover, contrôleur américain de I'ali-■P mentation, est arrivé hier soir à Londres. e s Berlin, 21 juillet:. s L'Agence Wolff apprend que le chancelier do u l'Empire, qui se trouve au grand quartier gé-néral, suit un traitement médical pour un re-a froidissement contracté après un voyage de 3. ' service de plusieurs jours. Il est déjà en con-i. valescence, a *** Berlin, 22 juillet : is Le lieutenant-aviateur Fritz Friedrjch.qui i- a récemment abattu son 21° adversaire, est a tombé au cotu-s d'un combat aérien, s «S 'r Berlin, 22 juillet : •e On mande de Stuttgart à la Gazette de Vos* : e — D'après des informations recueillies au s ministère des affaires étrangères, la nouvelle n d'après laquelle le duc d'Urach aurait accepté la couronne de Lithuanie est complètement e erronée. » 3- 3. Vienne, 21 juillet : a La Wiener Algemein Zeitung écrit :' 5- — Dans les milieux parlementaires bien in- t, formés, on dit que le Conseil des ministres a rs décidé de soumettre à l'Empereur la démis- n sion de tout le cabinet. e *** e Madrid, .21 juillet : Le Parlement a été ajourné samedi jus- 2> qu'à la fm de l'été. a *** a Copenhague, 21 juillet : On télégraphie de Rekjavik que les négociations entre le Danemark et l'Islande ont abouti. Dès le retour à Copenhague de la délégation danoise, on publiera le texte du nouvel accord, dont on attend beaucoup pour le raffermissement des relations dano-islandaises. fc** Stockholm, 21 juillet: On a compté jusqu'ici quatorze cas de cho-i- léra. Dans un de ces cas, qui a eu une issue s mortelle, il est prouvé que le malade a été COMMUNIQUÉS OFFICIELS ie " i- ^ Communiqués dos Puissances Centrales f RECTIFICATION. — Une erreur de trans-Y mission nous a fait omettre un passage dans 3" le communiqué officiel allemand du 21 (midi). Après la phrase .: « ...les Américains, qui pnt s" subi des pertes particulièrement fortes à cet .n endroit», il faut intercaler le passage sui-s vant : â* — Nous avons, cette nuit, sans être inquiétés r~ par l'ennemi, reporté notre défense au nord et au nord est de Château-Thierry. Sur la rive méridionale de la Marne, après une prépara-tion d'artillerie qui a duré quatre heures et appuyé par un massif rideau de feu, l'en-r" nemi a dirigé hier, dans la matinée, des atta-■P ques d'ensemble contre les positions- que nous avions évacuées la nuit dernière ; ces attaques 30 sont tombées dans le vide. Le feu de notre e" artillerie, prenant en-partie l'ennemi en flanc *<î sur la rive septentrionale de la Marne, a in-'î* fligé des pertes à nos adversaires. Au sud-> ouest do Reims, l'ennemi a aussi lancé d'importantes forces' à l'attaque des positions que nous avions conquises entre la Marne et le nord de l'Ardre. A cet endroit, des Anglais ie sont accourus à l'aide des Français et des Ita-is liens. Ces attaques ont échoué avec de tartes 0- pertes pour l'ennemi sous notre feu et sous id nos contre-attaques. » tn **3 é- Berlin, 22 juillet. — Officiel de ce midi ; ^ Théâtre de la guerre d l'Ouest. [a Armées du prince héritier allemand i Entre l'Aisne et la Marne, la bataille continue avec' là même violence. Malgré la forte défaite qu'il a subie le 20 juillet, l'ennemi, mettant en ligne des divisions fraîches et des automobiles blindées nouvellement amenées sur le terrain, a une fois de plus dirigé contre ;e nos lignes des attaques acharnées, qui ont 1- échoué. Des prisonniers confirment que l'en-is nemi a subi de fortes pertes. La journée de le bataille d'hier a valu un nouvel et complet }s succès à nos armes. îs Entre l'Aisne et le sud-ouest de Hartennes, un très violent feu roulant à précédé, à l'aube, des attaques de l'infanterie ennemie. Au sud-ouest de Soissons et au sud-ouest de in Hartennes, ces attaques se sont déjà écroulées n. devant nos lignes. Au nord de Villeraontoire, Le des détachements ennemis avaient passagère-j. ment franchi la route do Soissons à Château-Thierry, mais nos contre-attaques les ont rejetés au delà de cette route. Villemontoire et Tigny ont été aussi des points culminants du [u combat que de fructueuses contre-attaques le ont fait se terminer à.notre avantage. re Le soir, nous avons brisé, dans leur prépare ration même, au sud-ouest de Soissons, de 1X nouvelles attaques ennemies. Là où elles ont je pu se développer, elles se sont écroulées avec de fortes pertes. Des deux côtés de I'Ourcq, l'ennemi s'est lancé plusieurs fois vainement à l'assaut de ^ nos lignes dans la matinée. Amenant des trou-pes fraîches sur lo terrain, il a exécuté de nouvelles attaques l'après-midi. Après un dur e combat, nos contre-attaques ont brisé Patta-que ennemie des deux côtés d'Oulchy-le-Châ-teau.Au nord et a^u nord-est de Château-Thierry, ceux de nos détachements maintenus dans le a terrain qui s'étend devant nos positions ont , entravé l'avance de l'ennemi vers nos nou-velles lignes. Le soir seulement, de plus té fortes attaques se sont produites à cet -"■n-a. droit; elles se sont écroulées avec de fortes ^ pertes pour l'ennemi. Sur le front de la Marne, activité de l'artillerie. Entre la Marne et l'Ardre, les Anglais et les Français ont poursuivi leurs attaques; x ils ont été repoussés d'une manière sanglante. Armées du feld-maréchal duc Albrecht de x_ Wurtemberg : Incursions fructueuses dans les lignes ,en-„ nemies établies près d'Ancerviller. 1- *** [ Berlin, 22 juillet. — Officiel du soir: Lr Sur le front de bataille entre l'Aisne et [e la Marne , des attaques françaises ont , #échoué. Le soir, de nouveaux combats -se sont engagés entre l'Aisne et I'Ourcq. Berlin, 22 juillet. — Officiel: Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, 12,000 tonnes brut ont encore été coulées. *** Vienne, 21 juillet. — Officiel de ce miili : Sur la crête de la Zugna, des troupes i " d'assaut ennemies ont été repoussées par 10 notre feu. Elles ont cédé sur certains points à la suite de combaLs à coups de grenades J à main. Près d'Asiago, les attaques an-' glaises ont échoué. ; En Albanie, les combats s'étendent peu * à peu à tout le secteur compris entre la vallée supérieure du Dèvoli et la mer. *** Vienne, 22 juillet. — Offlciel de ce midi : Sur le front en Italie, pas d'événement parti-j. culier à signaler. ;s En Albanie, l'ennemi a recommencé ses atta-ir ques il y a trois jours au nord de Berat, dans la vallée supérieure du Devoli. A l'exception d'alternatives locales, il n'a obtenu d'avantage sur aucun point; les combats continuent. 7-, Entre le coude du Semini et la mer, nos détail chements de reconnaissance ont pénétré dans 3. les lignes italiennes à plusieurs endroits. 1- *** , Sofia, 20 juillet. — Officiel : Sur divers points du front, l'artillerie a été plus active à cerlains moments. Au sud i- de Lumnitza, nos bat teries ont incendié . des 5. dépôts de munitions ennemis ; ds fortes explosions ont été entendues. A l'ouest du Vardar, nos troupes de reconnaissance-ont ■o fait prisonniers des soldats français. Sur la S- rive méridionale du lac d'Ochrida, dans la p" région de la Moglena et à l'est du Vardar, nous avons dispersé par notre feu des ■*>£-tachements d'infanterie ennemie qui tentaient d'attaquer nos postes de garde. Constantinople, 20 juillet. — Officiel : ii Sur le front en Palestine, grande activité >t aérienne et canonnades réciproques intermittentes contre les positions et les terrains situés à l'arrière. Sur la rive orientale du Jourdain, nous avons mis en fuite un deta-chement de reconnaissance de cavalerie on- 11 nemie. Près de Katrane, nous avons"atta^ que les rebelles et nous les avons repous-ses. Ils se sont enfui en pleine débandade 11 et ont subi de fortes pertes. Des armes, des muntions, du bétail et des vivres sont tombés entre nos mains. Sur les autres frente, rien de nouveau à signaler. 1- * ^ ' a Berlin, 21 juillet. — Officieux : 5- Sur le champ de bataille entre l'Aisne et la Marne, les Allemands ont, le 20 juillet, remporté une nouvelle victoire contre un ennemi qui, engageant sans compter les troupes'fran-çaises, anglaises, italiennes et américaines, sans parler des troupes auxiliaires de couleur, cherchait visiblement à provoquer une décision finale. De nouveaux sacrifices san-1- glants viennent ainsi s'ajouter aux lourdes i. pertes qu'ont subies les Français et les An-n glais depuis l£ 21 mars dernier, quand se C- produisit, sans que le généralissime Foeh ait r- même pu approcher des buts qu'il s'était proposés, la première percée de leur front par nos troupes victorieuses. Vers 11 heures du matin, les mouvements des troupes ennemies 5- qui se préparaient à l'attaque nous furent si-e gnalés au sud de la route Villers-Cotterets-;é Soissons, et en même temps une escadre de tanks se mit en marche. Nos batteries diri- LJ U les gèrent un feu nourri contre ces buts faciles. Vers 3 heures de l'après-midi, le feu ennemi ns_ atteignit une violence extraordinaire et, peu ins après, se déclancha la première attaque. Dans 1 une lutte acharnée, l'ennemi, s'avançant en g pnj masses compactes, fut repoussé avec de lour- d cet des pertes par une contre-attaque des plus b ;uj_ réussie. Ce fut seulement à 9 h. 30 du soir, ti après un nouveau feu roulant, qu'il parvint b ^ renouveler son assaut, mais il dut se bor- s ner à ne prononeer que des attaques partielles h jve qui s'écroulèrent sous notre feu. ra. Plus au sud, l'ennemi commença sa marche d et offensive dès les premières heures du jour, e en- Près de Derzy, le premier assaut de l'adver- P tta_ saire se brisa devant notre feu, qui fit une vé- ^ 3US ritable trouée dans les flancs des colonnes as- 11 ueg saillantes. Dans la contrée située au nord de t; lire Villemontoire, les attaques eurent le même « mc sort. A cet endroit, l'ennemi renouvela ses ti jn_ tentatives au moyen de troupes fraîches entre U(j. 11 heures et 11 h. 30. Les divisions, qui fon-jm_ daient littéralement sous notre feu, furent ,ue constamment remplacées par les réserves, et n 2e les assauts se continuèrent durant toute la n ais matinée. Une attaque en masses compactes, c [ta_ prononcée vers 4 heures de l'après-midi, h Ves s'écroula lamentablement devant nos lignes, u 3"us L'ennemi ne se donna pas pour battu. Dans la' d soirée, il recommença ses assauts répétés, fi Après une courte préparation d'artillerie^ il d s'élança une fois de plus en avant sans obtenir d'autre résultat. Nos contre-attaques nous ti firent même gagner du terrain. La bataille C continua cependant jusque tard dans la nuit; h nfi- mais, malgré l'engagement de toutes ses >rte forces et de tous ses moyens de combat, l'en- s mi, nemi ne parvint pas à ses buts. Les sacrifices a des consentis en vain sont si considérables qu'ils b êes dépassent de loin les pertes subies dans les 0 itre batailles antérieures. Une fois de plus, les 0 ont Français ont supporté les plus lourdes char-en- ges de cette offensive sanglante, qui comptera ^ de dans les annales de la guerre. 0 Met **„ d Berlin, 11 juillet. — Officieux ; % tes, L'attaque sur les deux rives du Clignon s'est , à étendue jusque près de Château-Thierry. Dans S lie. une lutte acharnée au cours de laquelle plu* 1 de sieurs villages changèrent souvent de mains, ées mais qui, en fin de compte, restèrent en notre ire, pouvoir, les assauts ennemis furent repoussés f ire- avec des pertes énormes pour l'assaillant. A c au- cet endroit, ce furent particulièrement les t re- Américains qui, avec les troupes noires, payé- f, i et rent leur tribut à la mort. Jusqu'à présent, les r du Américains ne se battaient qu'en compagnie p ues de soldats français. Se trouvant cette fois mê- n lés aux sauvages et aux noirs, ils ont essuyé d pa- des pertes si élevées qu'à plusieurs endroits G de les cadavres s'amoncelaient littéralement de-ont vant nos lignes. £ vec **» à Berlin, 21 juillet. — Officieux ; ]j 'est Au cours de la vaine attaque exécutée le de 20 juillet par l'ennemi, nous avons dirigé un c ou- feu concentrique destructeur contre les c de masses ennemies qui refluaient et parmi les- r lui quelles se trouvaient surtout des Américains. 6 tta- Nos obus ont fait des ravages dans les rangs hâ- de nos adversaires. Au nord-ouest de Hartenne, où nous avons p ry, aussi nettement tenu nos lignes, notre infan- ; le terie, debout dans ses lignes, a pris sous le c ont feu rapide de ses fusils et de ses mitrail- ou- leuses'les colonnes d'assaut ennemies refluant » lus en pleine débandade. Peu avant minuit, l'en- ^n- nemi a attaqué nos lignes des deux côtés de la t. •tes route Strémy-Oulchy ; il a été repoussé d'une manière sanglante. En poursuivant l'ennemi, r- •til- nous avons gagné du terrain sur plusieurs i: ais points. es; *<>* £ lté. Berlin, 21 juillet. — Officieux: \ de La retraite de nos troupes de la rive méri- € dionale de la Marne, exécutée dans la nuit du ♦. en- 19 au 20 juillet, a été exécutée méthodique- fj ment et sans que nous ayons eu à prendre Le fj moindre contact avec l'ennemi. Tous les pon- J: tons ont pu être retirés. Le 20 juillet, dès p et l'aube, l'ennemi a dirigé contre notre ancienne :>nt position sur la rive méridionale de la Marne ® •6e un feu qui a atteint à certains moments une J, intensité inouïe et dont les effets se sont fait ressentir jusqu'à la Marne. Les bois situés au- dessus de cette rivière ont été fortement enve- s ■re, JoPPés de gaz par l'ennemi. Vers 9 heures du n matin, appuyés par le feu de l'artillerie et par Q un grand nombre d'escadrilles de tanks, l'en- a 31. nemi a dirigé une attaque d'ensemble contre & >es" nos anciennes positions. A l'attaque de la li-}ar siêre orientale d'Œuilly, il a été pris sous le ^ feu très efficace de nos mitrailleuses de flanc. Q jes Des escadrilles de tanks débouchant de Patis, e m_ de Troisy, ont été de même prises sous notre c- feu concentrique annihilant. Les colonnes d'in- n fanterie ennemie qui attaquaient ont été en d • outre efficacement, harcelas par nos aviateurs s de combat. La mesure de prévoyance qui nous a fait retirer nos troupes sur la rive septentrio- c nale de la Marne nous a non seulement évité ti toute perte, mais a valu aussi des pertes san- s Gti- glantes à l'ennemi. ti ta- Berlin. 21 juillet. — Officieux : & Lns Le 20 juillet au soir, après une violente pré- c ton paration d'artillerie, l'ennemi a dirigé une ^ forte attaque, sur un front d'environ 5 kilo- ^ ut. mètres, contre notre position établie près d'Hé- \( :ta- buterne. Cette attaque a échoué devant nos lignes et a coûté de fortes pertes à l'ennemi. P Un détachement ennemi avançant en rangs „ ^ serrés au nord-est de Tricot a attaqué nos |i lignes après une canonnade déclenchée par a à-coups ; il a aussi été repoussé d'une manière xj uc] sanglante , 1 „ _ . S Communiqués des armiéss alliees 1 t 1 Paris, 21 juillet. — Officiel de 3 heures : 1 Ce matin, nos troupes sont rentrées dans , Château-Thierry. Des combats violents - sont en cours au nord et au sud de I'Ourcq : - et entre la Marne et Reims. Malgré la ré-sistance acharnée de l'ennemi, nous avons continué à progresser. **•:> ï Paris, 21 juillet. — Officiel de 11 heures : La bataille se poursuit dans des condi-3 tions favorables sur tout le front entre la 1 Marne et l'Aisne. Au nord de I'Ourcq, nos - troupes, refoulant l'ennemi, qui s'efforce - d'enrayer leur avance, ont progressé en - combattant, dans la région nord" de Ville- - montoire. Plus au 6ud, elles progressent à 3 l'est de la ligne générale Tigny-Billy-sur-5 Ourcq. Au sud de I'Ourcq, nous "avons réa- - ifsé une avance importante au delà de , Neuilly-Saint-Front et conquis les hauteurs à l'est de la Croix et de (Grisolles. Sous la double pression des forces franco-américaines opérant entre Ourcq et la Many et ^ de nos unités, qui ont franchi la rivière . entre Fossoy et Chalèves, l'ennemi a été j rejeté au delà de la ligne Bésu-Saint-Ger-. main-Mont-Saint-Père, Château-Thierry est largement dégagé au nord. Entre la Marne ' et Reims, une lutté extrêmement violente e s'est déroulée toute la journée. Les trou-. pes franco-britanniques, en collaboration s avec les troupes italiennes, attaquent avec . une énergie inlassable les forces impor-3 tantes de l'ennemi. Nous avons enlevé t Saint-Euphraise et Bouitly et réalisé des 1- gains dans la valide de -l'Ardre, dans les r bois de Courton et du Roy. Au cours de ces 1 actions, les Anglais ont pris quatre canôns s et fait quatre cents prisonniers, dont onze - officiers, parmi lesquels deux chefs de l>a- - tailloir. e Aviation. — Dans la journée du 20, les orages et les nuages bas ont enchaîné le travail de l'aviation. Néanmoins, nos équi- ! pages ont effectué plusieurs expéditions ; dans la zone de bataille. Six tonnes de projectiles ont été jetées sur les bivouacs, les convois et les concentrations ennemie. >• *** il Londres, 20 juillet. — Offlciel : u Les opérations exécutées par nos troupes le s 19 juillet leur ont permis d'avancer leurs li- q gnes dans le secteur de Meteren sur un front > de 4,000 yards environ. Nous avons occupé s Meteren, ainsi qu'un groupe de maisons si-\ tuées au sud-ouest du village. Après une com-Lt bat acharné, nous avons avancé nos lignes > sur un front d'un kilomètre au sud-ouest d'Hé-s buterne. Notre pression a forcé l'ennemi à s© retirer e du bois de Rosnières, situé entre I-Iébuterne \ et Bucquoy; ce bois est maintenant en notre > pouvoir. Nos troupes, qui ont poursuivi les j. Allemands, leur ont infligé des pertes/ Le 5. nombre total des prisonniers que nous avons e faits à Meteren s'élève à 453. Nous avons pris, e en outre, 10 mortiers d» tranchée et 50 mi-s trailleuses. e 1- Rome, 20 juillet. —- Officiel : t Dans*la région de l'Adameilo, nos détachent ments ont hardiment arraché à l'ennemi le a monte Stable et la hauteur 2,868 ; ils ont réoo-3, cupê entièrement le Corno di Cavento et la i, hauteur 2,401 dont les Autrichiens occupaient 3. une partie depuis le 15 juin. L'ennemi a laissé a" de nombreux morts sur le terrain ; nous avons 3. fait un grand nombre de prisonniers et pris il des quantités d'armes et de matériel de guerre. î- Sur le reste du front, canonnade intérimt-is tente, plus violente seulement dans la vallée de e Camonica, dans le secteur du Pasubio, sur le ; ; haut plateau d'Asiago et à l'est du Montello. s Sur le front en Macédoine, le 18 juillet au 1- soir, après une violente canonnade, l'ennemi a s attaque de larges secteurs de nos positions étais blies à l'ouest de la hauteur 1,050. Nos troupes ;s ont vaillamment résisté à cette attaque; elles ;s ont forcé l'ennemi à se retirer en désordre, r- En Albanie, sur les hauteurs de Mali Silo-a west, dans l'arc de Devoli, nos détachements ont arrêté des détachements ennemis au cours d'engagements entre avant-postes. L'Autriche, l'Allemagne et Entente u- . te re Bien qu'il ait dû abandonner le porte- n' és feuille des affaires' étrangères, le comte p: A Géra m n'a pas disyaru ue la scène poli- re es tique. Les éminentee qualités dont il avait vi è- fait preuve comme homme d'Etat lui a3su- di es rent en Autriche une influence considé- bi ie rable. 11 es écouté en haut lieu, et son der- 01 'é- nier discours à. la Chambre aulrlchienne P1 >'é montre qu'il ne laisse échapper aucune <;c- s< ts casion de faire entendre sa voix. P1 'e- Comme orateur, il a toujours su se faire " écouter, grâce à sa franchise un peu rude, tl à sa solide dialectique, à sa courageuse habitude d'aborder de Iront la difficulté. le le La diplomatie de l'Entente, tablant sur le ™ m caractère hétérogène des populations qui P® composent la monarchie danubienne,'a'ca- Jr re6sé l'espoir de voir naître une scission l3- entre les'Puissances Centrales et d'amener l'Autriche à composition. Le comte Czernin s'attaque à cet épineux ns problème ; il envisage les divers aspects et dit sans ambages la solution qu'il pré- „ ,le conise. ' il constate avec satisfaction qu'en ma- la nl tiôre de politique extérieure, le gouverne- ai , " ment travaille à consolider l'alliance nus- ^ tro-allemande. L'Autriche, selon lui, n'a pas le choix. ^ ' Dans le conflit actuel, elle no saurait rester p; neutre et doit être avec l'Allemagne ou con- g tre elle. Une paijc séparée équivaudrait à jj une rupture avec son alliée d'aujourd'hui. dj L'orateur souligne la contradiction qui ty |l" existe entre une politique intérieure accep- vi lu tant les menées antiallemandes des popula- s; tions slaves de 1a monarchie et les efforts es de la politique cxtérieiiro pour cimenter se ?' plus solidement l'alliance avec l'Allemagne, gi L'unité de direction n'est réalisable que si le gouvernement s'appuie sur les élé- ® ments germaniques des populations autri- ps i{ chiennes en éliminant la Galicie. pi |j_ La nécessité pour l'Autriche de s'appuyer e. sur l'Allemagne ne veut pas dire que' la lu monarchie danubienne doive se mettre 01 1? aveuglément à la remorque de la politique h a. allemande. La situation dés deux Etats vis- bi re à-vis do l'Entente est, en effet, toute dif- [j. férente. a1 ie La guerre est un duel entre l'Allemagne 01 c. et l'Angleterre. Les intérêts de l'Autriche S' s, et do la Grande-Bretagne ne sont pas m- dl re conciliables. 11 s'en suit que le gouverne- r< n- ment autrichien semble prédestiné au rê!e ;n d'intermédiaire pour peu qu'il 6ache con- 111 rs server la confiance de son alliée.. is L'orateur ne se borne pas à envisager 0- ce rôle d'intermédiaire comme ur.e éventé tualité; 'I indique un moyen susceptible a- selon lui de faciliter les pourparlers. Ia Les deux groupes belligérants remet-traient par écrit leurs propositions d« paix à une puissance neutre, qui examinerait si * ces propositions peuvent offrir uni ba?e '' le de négociations. Si ces dernières avaient 'l la moindre chance d'aboutir on devrait :a e- tenter l'expérience. • r'' 3.s Sans assimiler cette déclaration à un ,: "• sondage non-officiel, on jj do.t voir une ' 55 proposition bien intentionnée à l'adresse . 3S des alliés de l'AuViche au.>Hi bien que de lr ses adversaires. Il était précisément ques- j ' re tion ces jours-ci d'une revision des buts de m guerre de l'Entente. L'occasion ne serait- elle pas venue de les formuler? Ou ces buts û( sont-ils un mythe, une chimère, que les n( peuples doivent poursuivre jusqu'à complet te épuisement ? M. Wilson, qui lit jadis as- l, ■ : saut de courtoisie avec le comte Czernin, je 13 lais«era-t-il san discours sans réplique 'f xi] 's L'homme d'Etat autrichien subordonne, su q il est vrai, sa proposition d'arbitrage à une ni 1- condition préalable qui, bien que formulée ia is en une brève incidente, n'en rend pas he moins la réalisation de son projet des p'lua ei: problématique . ' : La question, dit-il, est de savoir si le mo- fc i- ment est venu d'une pareille démarche. Il di ■i appartient aux milieux compétents, lisez rj is gouvernementaux, d'en décider. ro 'e Or, nous avojis dC3 déclarations gouver- pc n nementales toutes récentes et celles-ci nous ai e- laissent entrevoir que le programme mini- pè à raum des deux partis renferme pour le mo- à r- ment des antinomies. i- Supposé qu'après la déclaration du chan- 1,1 3 eelier la question belge soit susceptible t0 's d'une solution satisfaisante, il resterait p1 a que l'Allemagne réclame l'intégrité absolue j" i- de son territoire, la restitution dé ses co- "n ît lonies et la paix économique. Exception J®] 'e faite des partis extrêmes, cette politique est ,è soutenue par la très grande majorité du . r- Reichsiag. ?t L'Entente serait-elle disposée à négocier 2a ie sur cette base ? Il est permis d'en douter. :s Resteraient les traités d'e Brest et de Buca- i- rest, dont l'Entente exigerait à coup sûr la , n revision. . :c II n'apparaît malheureusement pas que a ■- le duel engagé actuellement à l'Ouest puisse Jj, ! être Interrompu par des négociations de j'a s paix. S'il -n'aboutissait pas, les . adver- j.je s saires voyant l'inutilité de leurs efforts, in- ^ s clineraient peut-être davantage aux solu- ar- s fions de conciliation et céderaient au désir jfc ;e de paix plus ou moins latent chez tous les cle i- belligérants. Le moment opportun, dont pu parle le comte Czernin serait alorc venu et ar s l'on verrait sans doute les neutres sortir de roi e leur prudente passivité i, i PETITE GAZETTE i Aujourd'hui et jadis Vu hier Evariste Cointreau." Lui ai demandé, comment se portaient les itères de l'Eglise et s'il me passerait bientôt ces extraits de leurs; œuvres dont il me parlait l'autre jour et aux-quels il trouvait un si étonnant caractère d'acr l tualité. M'a répondu: — Mon vieux, tu peux y compter, et même, si j'avais pensé te rencontrer aujourd'hui, j'au- * rais pris soin de mettre mes petits papiers dans' 5 ma poclie. Mais t'ai-je dit que j'avais lâché la Patrologie de Migne ? — Tu ne m'en as pas soufflé mot. Ca a fini r par t'embéter ? e — Pas du tout I Seulement, ce sont là des; • 1 choses qui ne doivent pas se lire cjinme ua: ' roman. Ça doit se prendre à doses mesurées. ® Lire n'est rien : savoir lire est tout... s — eJ sais... Et alors, tu as passé à un autre 1 exercice '( — Oui. Je m'imbibe d'Histoire romaine. — On menait bonne vie de ce temps-là... — Tu l'as ditl... — Et tu ne pourrais pas me faire « profiter - sur » une des petites histoires que, comme par, î hasard, tu aurais retenues en t'imbibant? Jus- - tement, je n'ai pas la moindre idée de chro-i nique pour demain... t — C'est l'enfance de l'art I ' — A quarante-quatre francs le kilo, prix du 3 jour... 3 _ je sais... Et alors, tu as passé à un autre, tu pourrais bâcler cinquante lignes, sans' ■ grande peine, sur la différence qu'il y avcyt 3 entre les réceptions d'alors et les réception^ 3 d'aujourd'hui. — Marche 1 Je suis tout oreilles. i — Oui. Veux-tu que je commence par te dire 1 comment, à l'époque d'Auguste, on recevait les-~ gens qu'on avait priés à dîner eu que je t'ap-5 prenne d'abord comment on les reçoit aujour-s d'hui ? ' — Aujourd'hui ? C'est bien simple : on ne* " prie plus personne à dîner... 3 — Je te concède que ça arrive rarement,, 5 mais ça arrive en'core. Tiens 1 pas plus tard/ qu'hier j'ai dîné chez Madame Chose. £ — Elle va bien ? Pas de fièvre espagnole ? — Très bien, et pas de fièvre espagnole \ Ja te remercie... Elle m'avait dit : « C'est en-3 tendu, mon cher Evariste, je vous attends. On' dîne à sept heures précises. A propos, vous - n'oublierez pas d'apporter votre pain, n'est-ce, i pas? Et vous savez, si vous avez une préfé-» - rence pour l'oreille de cochon ou le rognon de-t veau, prenez soin de vous munir de l'une ou1 . de l'autre. Ma bonne vous fera revenir ça très . bien...» Bref, aujourd'hui, mon cher, quand . on va dîner chez les gens, il convient.que 1 on î prenne au moins une partie de ses vivres aver [ soi si l'on ne veut pas risquer de mourir un) peu de faim. Tandis qu'à Rome, sous Auguste», 5 il y avait la sportule. Tu connais ça, la spor-tule ? [ _ Assez vaguement. Tu comprends, depuisi le temps que j'ai lâché les Antiquités ro-j rnaines !... s ^ j — Une institution épatante, la sportule I . D'abord, il faut que tu saches que ce mot vient " du latin... —• Naturellement... — Du latin svortula, qui est un diminutif de sporta, lequel veut dire corbeille. Ce mot dé" \ signa dans Je principe une serviette ou une 1 corbeflle dont tout invité se munissait chez les ' Romains pour emporter à la fin du repas unoj ou plusieurs pièces du festin que l'amphytrion5 * laissait à leur disposition. Puis il s'appliqua aux présents que le maître de maison faisait ' à t&s convives. Croirais-tu qu'Auguste distribuai' à ses invités des vêtements, des pièces- ■ de monnaie et jusqu'à de l'argent et de l'or? ' En voilà un qui s'entendait à faire les choses ■ grandement 1 Et ses successeurs, doncl Cet? 1 Héliogabale, dont à d'autres propos on a puj dire tant de mal, n'en était pas moins un chic t i type : il allait jusqu'à abandonner à ses con-- j • vives l'argenterie et les coupes qui garnis- J ■ saient sa table, a?>rès leur avoir donné des, 5 esclaves, des quadriges, des chevaux et desj • sommes parfois fabuleuses. Connais-tu les Epi-grammes du dénommé Martial ? î — Ma foi ! non. — C'est grand dommage ! Tu pourrais te rap- - peler quels charmants distiques il composa pour servir d'étiquettes aux apophorcta. — Aux quoi ? l — Aux apophoreta. C'est le nom sous lequeî i on désignait les présents faits par les inviteursf 5 à leurs invités. Mais dis-le donc, que c'était le . bon temps 1 — Je le clame ! Je le hurle I II est certain-que ça nous transporte loin des jours actuels » où, quand on va goûter chez quelque noble et \ gentille dame, il convient que l'on se miinissa» ! de son morceau de pain au maïs et à la fève-' . rôle... » j Mais ce sacré Evariste Cointreau est décidément un puits de science... , A tneiiie en vers Notes d'un campagnard : , Une buée doére ouate le paysage ; le brouillard a décapité les arbres ; des martinets pous-i . sent des cris de folie; une alouette monte au/ . ciel, tout droit, comme une âme chrétienne., [ Tout à l'heure, j'avais cru voir un insecte sur' , l'écran mauve de la fenêtre ouverte. La Meuseï [ fume comme une lessive et la vapeur envahit! £ la vallée. L'image change à chaque minute a un peuplier d'Italie est coupé en deux par 1q< météore et ie sommet se soutient par magie.; v Le brouillard grimpe à l'assaut de la colline [ comme la lumée d'un incendie vainqueur; il? [ déferle sur les toits des maisons ainsi qu'une-' nappe liquide ; il estompe le fond du parc sui* * lequel les arbres plus proches se décalquent' 5 minutieusement. Des fumées bleues ou rousses; filent en'se tordant ou s'exhalent par bouffées' ■ des cheminées des maisons. L'image change de, 1 nouveau : le paysage semble coupé à mi-hau-' ! 1 teur comme à un lever de rideau. C'en est un I " Le fleuve est vaincu par l'astre. Celui-ci attire,1 i le brouillard, le déploie comme une mousse-j lin© — le flou règne durant dix minutes — le' i suspend et souffle dessus. J1 est vraiment le1 i maître : il dore les blés, verdit les arbres, bleuit î le ciel, fait se plomber le fleuve, briller les [ , s herbes et les fleurs et chanter tous les oiseaux, i en chœur!... Je suis ému et dépaysé de voir de l'or et du ! - feu là où l'astre ne reste que îa première heure j 1 du jour. A mes pieds, un papillon pompe, au : rythme-de ses ailes d'écoroe, le suc d'un pavot rose. Ebloui par la clarté de lvaube, je sens un poème.panthéiste gronder en moi. Il s'a'dresse ; aux ormes de la levée qui virent passer mes • pères et qui verront passer mes enfants — et ; . à tous les arbres ! Arbres ! ogives et chapiteaux des cathé- -i drales;; maisons des oiseaux; arbres-para- j , tonnerres ; arbres purificateurs ; arbres-parapluies ;4arbres ruches; arbres nourriciers; ar-; bres huileux; arbres parfumés; arbres indus- j triels; arbres pharmaceutiques; arbres chan- ! teui's — tuyaux d'orgue ; arbres marqués d'ini-: « tiales ; arbres de cimetières — thuias amers,1 ' ifs en pagode ; arbres des druides ; arbres sorciers; arbres nains que les Japonais cultivent ! , dans des pots; arbres où nichent les Notre- j Dame ;'archmeux arbres du Nàmurois ; arbres i de Soignes et de Fontainebleau; des forêts ! vierges, des forêts originelles et des forêts sou- t terraines ; arbîes des églises et des chapelles i de Belgique, et des bondieux aux carrefours; ] arbres des dryades et des sylvains; arbres des jardins d'Espagne, d'Italie, du Japon, de Ver- i sailles, d'Ispahan ; arbres de Loti et de Myriàm ? I-Iarry; chêne de Chnrlémagne ; pommier de Newton; saule de Verhâeren; arbres de Noël; * arbre de Jessé ; arbres de Ruysdael ; oliviers de l Jésus et de Fernand Mazade; chêne-chapelle • de Normandie; arbre solitaire du Vésuve; sa- } pin des Alpes; châtaignier des cent-chevaux; ' arbres d'Ardenne et de Campine, et des grand- J routes hesbignonnes... JOURNAL QtJOTlblSN — Le Numéro 15 Centimes $3a5«s23 23 Juillet 191S 5" ; — '—H0 1322

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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