La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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31 December 1917
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s.n. 1917, 31 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 04 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f76639mn1n/
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Ç Lundi 31 Décembre 1917 JOURNAL QUOTIDIEN1 S" Z,ô Numéro t 13 Centimes 4' Année; g N» 1123 PRIX DES ABONNEMENTS & mois (janvier, tévrior, m&«), fr. 11.40 ; 2 moù (janv., fcY.), fr. 7.60 j l mois (janv.), fr. 3.e0. Les dsmandes d'abonnement sont reçues exclusivement par les bureaux BL les facteurs des postes. —■ tes réclamations concernant les abonnements doivent itre adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMINISTRATION ET REDACTION: ftloniagne-&ux-(ierbes-Pot&j[}6res, S'd, SruxoUû3. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES felîtes annonces, la ligne, fr. 0.75. — Iïi'platai^ avant les annonces, la ligne, fr. î.75« — Corps du journal, la ligne, fr. 7.50 — Faits divers, lalign#, £r. 5.00. — Nécrologie, la ligne, Ir. 3.GO Coin des Eleveurs, la ligne, fr, 1.50* Bureaux go 9 A 17 ftourea, Direction et AdinlnistraBM : %•£ i? ,VVn 6-r** toa MORESSÉC. DIRECTEUR LA GUERRE 1,246® jou? do guerra :j Rien d'important à signaler. Négociations de paix U jpi&st-Litovsk, 29 <&cesnbr© : . La troisième séance dos délégations (1) a 'èbô ouverte sous la présidence .du chef de la d. légation; bulgare, M. Popof, ministre jdfâ la justice, lin ouvrant la séance, il in-flisiiû »ur 1 importance des négociations. — Elias promettent, dit-il, de faire s'ouvrir une nouvelle ère qui marquera le triomphe du Droit. L'humanité devra la plus grandie reconnaissance naiî seulement aux délégations de la Quadrupliez, mais aussi à. celle do la Russie, qui incarne le JBentùuent de justice dont est anime© la nation russe." M. Popof ajyant ensuite c:'dé La présidence a M. Jo.f©, chef de la délégation russe, celui-ci donne la parole au praac© Ibrahim Jiakki Pacha, qui prononce uno cou. e allocution : —■ L'espoir etx.primô à l'ouverture dos travaux de notre conférence, dit-il, de la voir donner très tôt un résultat satisfaisant nfe-,tart p«s t^érairô. Toutes les questions t^ès .complexes qu'a soulevées un« guierre de trois fins e t demi ont été es aminées, et il est permis die dire que la solution de la plupart d' entre elles est ©aire dans la voie pratique : après six jours seulement de dis-ouissic®*, c'est ifiOcHi'i'eStjabAgmeiît un brillant ïtenU-at. La délégation russe a droit, pour les prouves do sincérité, de justice et de sens pratique qu'elle n'a cessé de nous donner, è> un hommage tout spécial; ses honorables membres nous ont montré qu'ils sont aussi fins (âlploimafees qu'habiles hommes d'Etat." En terminait, le prince Ibrahim Ilakka pa-olia a souhaité bon vojyag'e et bon retour aux clôléguàs, qu'il espèua voir tous pré-Ben&s le jour fixé pour la prochaine séance. A son tour, M. Joffe a constaté que les négociations ont débuté sou3 d'heureux auspices efc qu'on ^ peut maintenant espérer qu'un terme sera mi» bientôt aua: horreurs de la guerre, — D'ici au 4 janvier prochain, a-fcil ajouté, nous saurons nous souvenir que des taillions dF hommes souffrent et aspirent à. la fin de la guerre. La conscience de notre responsabilité vis-à-vis de nos peuples et da l'humaœÊfeé nous fera trouver la voie qui tjoit mener lo monde à la paix générale. C'est en en -émettant l'espoir que je déclare la séance levée." * * * ; Br-st-Li'bovsk, 29 décembre : M. !e secrétaire d'Etat von Kiihlman e": di v rs membres de la délégation allemande quittent Brest aujourd'hui ; les autres partiront demain. Tous reviendront probable-ment le 3 janvier au soir-, de façon b. pouvoir reprendre les négociations dès la matinée du lendemain. Les délégués ausiiro-hongTois^. bulgares et russes sont déjà parti 3 liier. -— ————— Les événements da Russie , P 'tirograd, 29. àécembre : L*Agence Télégraphique, annonçant, ia-défaite des troupes dû général Kalejino à iBielogorod, ajoute Que l'aventure de Novo-JTehorkask finira aussi lamcntallo'aCnt que ©eTe <$eS bandes de Gatchina. » * ♦ Pétrograd, 2-7 d'oembre : (De I/Agènce Télégraphique : — La démoralisation règne parmi les co3aques. Les troupes qui sont au front refusant de marcher contre les troupes du gouvernement. Aux environs de là gare d'Alexandrovslv, une division. a déposy les armes, et son exemple, assnrû-t-on, a été suivi par d'autres régiments." » * * Paris, 28 décembre : Le ,Temps"' .publia les cïétails Bravants au sujet du conflit qui a éclaté entreTrpizki et l'ambassadeur améracam Francis ; — Au Congrès des organisations révolutionnaires, M. Troteki a donné leèfcure d'un grand nombre de documents <St de télé* gramines tendant à déJnoutrer que le général Kaledine était appuyé par las Efeits-Dnis. Il aurait coaéfeat% a-t-u dit, que des agents américains en llussie soutcnaienti ma-nifestemeot Kalcdino. — Ce serait, a ajout''' M. Trotzki, à l'ambassadeur américain de prendre La parole en ce moment. Depuis le début de la r^'o-lution, il s'est montré le plus taciturne de tous les diplomates qui résident à Péters-bourg. Voioi, du reste, la note que nous somnïes obligés de faire tenir a.ux ambassadeurs : —• Si les ambassadeurs se figurent pourvoir acheter et soutenir les partisans de M. Kaledine sous le couvert do 1^. Croix Èonge, ils se trompent. S'ils veulent agir lion pas en qualité de représentants de "la KépuMique ant ixicaine, mais comme ct&g aventurieirg agissant pour lonr propre compte la main puissante de la révolution ne manquera pas de les atteindre. ♦ iBâie,. 29 décembre : On mande de Pétrograd que lë gouvernement maximales le a I"inteution d'ialroduire Jr'usage du calendrier grégorien. * Jxmch-es, 29 d'je-embrC : Du „Daily News" : •— Dans les Oer^les politkiiies toaroliant de jxrès au mouvement ouvrier, le bruit court que les organismes socialistes révolution-naires de Russie s'adresseront, au d'^but de janvier, aux socialistes ang-lais, français et américains pour les .engager instamment à peser sur leurs gouvernements pour qu'ils fassent oonnaîti'e exactement leurs de giierre. Les socialises russes insistent potur Que toute annexion en soit exclue. Pétrograd, u.9 décembre : L'Agence Télégraphique annonce que *b -décret concernant la prise de possession des Coffres-forts de^ banque stipule : 1° Que tout l'argent qni se trouve dans les coffres-forts des banques servira a/ux comptes courants des clients de la Banque u Etat. L'or ^ monnayé et en barre? s^ia. saisi et ajouté à la réserve d'or de l'Etat; 2° Que tous les possesseurs de coffres-forts devront se rendre à leur banque au premier appel, munis de leurs clefs, et assister à l'ouverture des coffres-forte saisis; 3° Que la non-comparution dans les banques, dans un d lai die trois "ours après la publication du décret, de ceux qui y possèdent des coffres-forte, sera o6nsidéré comme un iicte fie malhonnêteté ; 4* <2ne les coffres de ceux qrà ne se s». (î> Un compta reri^n Bîi.-x-înat en a ^-té puWI' Ofln.ç ' "p T)'i.;'rc .Vb:ei- roat paa prfeentM saront ouverts par im Comité 6pftinl composé de commissaires ds la Banque nationale, & que le contenu des coffres sera considéré comme propriété du peuple. Dans certains cas spédaras, cepan-c.ïuit, le Comité aura lo droit de retarder la prise de possession. Le déoret a rft,u l'approljation du Comité exécutif central. Au vote, cinq membres se sont abstenais et cinq autres ont voté confia. O * * Stockholm, 29 decembro : Une délégation composée de trois hommes politiques finlandais de marqua et à la tête cîcsquols se trouve le conseiller d'Etats Gripenberg, sera reçue oet apr.s-midi par le roi do Suède. La délégation a pour mission d'annoncer aux gouverne neuts Scandinaves l'autonomie de la Finlande e* do leur en demander la reconnaissance. • * * Stockholm, 29 décembre : La dtjpuitation officielle finlandaise poursuit son voj^age 0' part pour Copenhague chargée de la même mission, à savoir d'an-noucer Pir.dfépendairce de la ï*inlande et de la faire - reconnaître par les gouvernssmeats sca.nidànavcs. Une au&e délégation est en ce moment à Berlin^ unis troisième est on route pour Londres Le Havre ot Paris, et une quatrième est pautde pour Washington. EN ITALIE Berlin, 28 décembre : De la ,,Tagli^he Bundsc-hau" ; Dea informatione de source autorisée ©Envoyées de Borne à Benne signalent qu« le corps expéditionnaire français a subi des perles effroyables dans les combats acharnés qui se sont livras récemment pour la possession du montte Assoione. La. for>£ pression de 1 armée von Conrad ayant ébranli lo front italien dans cette r%ion, toutes les réserves dont les Italiens pouvaient -disposer ont été envoyées au feu dans les environs du monte Assolone. Parani ces réserves se ' trouvait tout le corps oxpiéditionnaire français qui avait pris position entre le monte As^olone et Bassogno. Le feu meurtrier de la grosse artillerie autrichienne a détruit complètement ses lign^ et a fait des ravages terribles dans les rangs français. La, première brigade d'artillerie française, ■auprès do 1-tqucîllej se trouvait aussi les troupes du général D'ucheSne, a notamment souffert énormément; son parc d'artillerie a é$5 mis entièrement hors de combat. Les positions françaises sont devenues intenables. Toute l'arméie de secours ang-lo-fiançaise a été mise en ligne sur le massif du Grapjpa pour tenter de tenir le front italien dans Les montagnes. Il ne saurait plus être question d'iu-o contre-offensive de ces troupes. Toute l'attention se ports fiévreusement en Italie sur le front très menacé du Crappa, dont la chute entraînerait oies conséquences militaires - et politiques incalculables. « * Lii^'a in>, 29 décembre : Les journaux itailieus annoncent que jusqu'à nouvel ordre la presse n'est plus autorisée à publier aucuuo information relative aux négociations de jmix russo-allemandes. L'ordre lui a étà donne de cacher au pwblio que le gouvernement allemand' accepte de conclure avec la Éussi© une paix sans annexions ni indemnités : on oraiint, ea effet, que si l'opinion en était informée, un courant pacifiste irrésistible ne tarderait à se produire. Les partisans (Se la guerre continuent la campagne qu'ils mènent contre les organisme? catholiques à, raison1 de leur tendance pacifiste^ # ' * Bâiô, 27 décembre : Le Bureau télégraphique suisse mande de Rome : — Vendredi, _ à 3 licures de a"après-midi, le SénaS iralien s'est pour la première l'ois réuni en séance seer\îe. Des mesura très sévères avaient -été prises pour empe-cfeflr ie secret dos délil.Hiat'ons de transpirer- Lu '7e':ors du service de surveillance ordinaire, toutes les issues du vBéua^ oiut été spécialement gardées. Tous les ministifis ont paru à la séance. M. Oilundo, qui revenait du • quartier général, est arrivé quelques minutes seulement avant iouverture. M.Tittoni, qui est souffrant, n'y a pas paru. Les délibérations ont dur<; plus de quatre liûurôs et '«Mai: sans doute eu plus paiticulièrament trait à la conduite de la guerre ot à la politique 'oxtérieure. Une courte séance pu-bliqre qui a/ura sans doulé' lien dimanche j;rocliain, clôturera La session. Cfn Conseil des ministre» . doit avGir lieai le 27 décembre, qui s'occupera de la ï^iaction d'une doe&aratl on gouvei-nemeri tùe. * * # Zurioh,, 30 déC.\ml«,& On mande de la fronti-re italienne : _— Au Bfum-mt où M. Giolitli quittait Milan jw>ur aller, à Cavour. la. foule lui a fait uïie ovation enthousiaste. À cefcie occasion, M Giolitti a prononce une cour:© allooui'ionj et a notamment déclaré quai l'heure n'avait- pus encore sonné ni pour la con-clusioûi de la paix- ni pour l'avènement d'une Italie rénovés. Ces deut événements arriveront sini ulianém ont à Pâquefi- * >f« Lugano, 30 décembre .: Les journaux de Gênas mettent leurs lecteurs en garde contre le bruit que le port de Gênes serait pl^cé sous les ordres des autorités anglaises le 11 janvier. * * & Berne, 29 décembre : Le ministre italien Miliani a âéclaré à un collaborateur du „Messagero'% que ffiîîma si rItalie recevait xes 50 millions de doubles quintaux de c^r^ales promis par 1 'En-tente, elle n'en serait pas moins encore on déficit, de 10 millions 'de doubles quintaux qu'il ne M est possible de se prooiuer que gracG à une culture plus intiansive de & >u sol. » I La, guerre navale Berlin, 29 décembre : Le sans-fil anglais transmet nombre de dKipôoh'is suivant lesquelles la guerre des sous-marins serait devenue inefficace. Il n'en est pas moins impossible cfacoréditer le bruit que l'activité, des sons-marins est en décroissance ininterrompue et que les méthodes de défense adoptées oontre eux sont de plus en plus suivies de succès. L'exact tJtude des renseignements fourmis par l'Amirauté allemande concernant le tonnage coulé dememe intacte. l'arlant du crédit qu'on peut) atbrabuci' aux informations allemandes, le ,,Nieuwe Rctf-erdarnsclie Courant" dit que les chiffres relatifs aux jpertes de la marine s'avèr&nt de plus en plus exacts, et il ajoute : — Le programme naval des Alliés pe. t paraître excellent sur le papier, mais il n est pas possible de l e v"outer sans porter un coup mortel à la condui.e générale de ia guori-e. L'Anglo^rre ne peut pas perdre cela de vue et elle devrai avant qu'il soit trop tard, déclarer qu'elle est pr^te à entrer en négociations de paix avec l'Allemagne.* * * Amsterdam, . 29 décembre t c Le „Maaslx>de" annonce que le vapeur anglais ^TearaghV^ a sombrA diana 3e port de Dublin. Le voilier américain ^Ldward Briry", de 1,013 tonnes brut, -s'est échoué. Le voilier américain „Minni© Saunders' a coulé. Le „Nieuws vap. deu Dag" annonce que e! le vapeur norvégien „BiH'' est entré en j31 collision aveo un vapeu,r anglais et a coulé ^ également. Le steamer italien ,, Cavour'' a J* eu le mSmo sori. ' * * * Copenhague, 29 décembre t On mandb d© Stocklioiim à r„Extra-bladet" ; — D'après une communication du ministère des affaire» étrangères', les négocia»- ^ tions aveo les Etats-Unis concernant le» n impoitp-tion» de vivre3 en fcuède ont eu ime heureuse issue : la Suède obtient 11,000 tonnes de denrées divers©*, de cafe, de pétrole, de médicaments, etc. Les pra- ^ miers arrivages sont afct(?iduô pour la nd- ^ février. ' « L • * Cologne, 29 décembre : De la ,,GaKette de Cologne" * a — Le ministre des affaires étrangères 3e Norvège annonce la perte de plusieurs va- t peurs norvégiens, parmi lesquels il cite le ,,Regin", dont tout l'équipage à l'efxeepiiflon d'un matelot suédois, a. péri; le „Spro", qui élisait route de- Bary à La Palisse, ( dont 12 hommes ont péri ; le »,Start';, dont £ seuls le capitaine et le second! pilote ont { pu être sauvés; enfin, le ,,Eagna" et le ( ,,Nord)pol", dont tout l'équipage est sarn ( et sauf. ( I.es oîficiea-s d'un vapeur arrivé hier j d'Angleterre ■ à Bergen' annoncent qufun -nouveau convoi de navires marchand» . con- , vo\-és a été attaqué par des sous-marins , dans la mer du Nord. Le convoi, qui se ] oomppsait de 14 bafôauix, avait reçu au d^. , part ordre d'observer les mesures dJ3 pru- ; dcnce les plus minutieuses. Attaqué» dans la mer du Nord par les sous-marins, l'es navires se soné dispersés dans tous le» sens : on sait qu'un vapeur anglais et un américain ont été coulés, et l'on est sans nouvelles des autres unités du convoi, mais ' on ©ifc certain que les navires convoyeurs < ont réussi à sa mettre en sûreté. • * - t 4 * Madrid, 29 décembre : Lq journal ,,A. B. C.''' publiei, au sueft 1 de la perquisition opérée par les Anglais ( sur le transatlantique espagnol ,,Infante , tsabel", le rapport établi par des'tmoins 1 oculaires. Le transatlantique aurait, dPaprès J •ces témoins, été arrêté, dans sa traversée entra Montevideo et l'Espagne, par le vapeur 'angolais ,,Edinburg Castle'' et occupé milit|airement. Des perquisitions y ont éfeé effectuées j«ar les ofnciers anglais et leur équipage, et n'ont pas duré moins de douze 1 heuros; Au cours de ceîte opération, le» c. Anglais, malgré la vive résistance opposée [ [>ar le - capitaine, se sont emparés de tous j les documents officiels expédiés par un consul espagnol en Amérique à son gou- ; vernameni}. L'opinion publique se montre ' OvtrÊmemenit indignée de o^t incident et a^- • tend avec impatience l'attitude que prendra le gouvernement qui, jusqu'à présent, a gardé le silence. 1 DÉPÊCHES DIVERSES Paris, 29. d^cembaê ; j i La Chambre s est occupée du ra.ppel de ^ la classe li>19. . I-e souS-se^rt-'feiiTO d'Etat Adra.mi a dé- c: olaré que la situation oblige les gouverne- c mente français, anglais, italien et roumain l à faire Tin nouvel ef»ort et à rappeler sous r les armes les hommes ajpijiiirtenant à cette r classa. Los Alliés voudront bien ne pas con- c sidêror comme une offense que la Fnance ! attire leur aXiem&on sur les blessures dOut ^ elle souffre. L-e gouvernement ne manquera | ùu reste pas de tenir la Chambre au cou- [ raut dgs dlicisimis qui ont éfcé prises dans t ix; sens par 1© Conseil d© guerre des ' Alliés ré-imis. Après avoir examiné la question!' de ia liljération- des anciennes classes, Mi. Adrami a dit : 1 — A la veille de graves événements qui J sont m préparation,, le gouvernement ne c peut pas consentir à ce que cetye libéra- s Lion se fasse. Pour ce qui concerne les tra- 1 vaux à accomplir à l'arrière du front, 1Q 1 gouvernement en confiera l'exécution à des ^ ii'idustrids qui travailleront- sous la dire» n ûon du ministère des munitions. Les tra- t vaux commenceront dans ie délai d'une semaine. . i 51. Clemenceau a déclaré ensuite qu il de- \ manderait aux cultivateurs a.ppeiés sous les i drapeaux de s'appliquer pendant cinq se- ; mai nés, en janvier et février," à exécuter c^s 1 travanx. Il a ajouté qu'au oas où la Cham- G bra ne serait- pas de son avis, il se verrait { obligé de possr la question do confiance. ^ — Les Allemands, a-t-îl dit, dévalent en t nias- ës vers ie front français. Les travail- 6 leurs que nous demandons sont absolument 11 indispensables -et nous estimons que les ^ 1,200,000 hommes que nous voulons mobi- ' User derrière^ le front y seront aussi n'ois- c sa ires que s lis épient dirigés sur ie front ^ m dîne. ç La Chambre s est rallié© aux mesures de- ! mandées, p*i> eliq a passé à la discussion \\ des articles du projet" visant le rappel de la r classe de 1919. Co projet a été voité par 11 425 voix contre 73. o .♦ ,! * * ii Cologne, 29 décembre : ii On mande de La irontière suisse à. la ll M Gazait© d© Cologne" que le marécCia] »'ofi're a }>osé officiellement sa candidature à l'Académie française et que son élection ne fait l'objet d'aucun doute. Ce sera la septième maréchal da France admis parmi iea Immortels. (1| * • « k * tr La H^o, 29 décembre : i D .Un- avis officiel du ministre d© la guerre : ("fit que Sept avions britanniqu'es ayant, à la (]( date du- 2 octobre dernier, sutrvolé Bies- | ^ k©ns en tarritoiro hollandais, 1© gouverne- • ment néerlandais a adressé d© c© chef un© protestation au goave'rneimenifc britannique qui a présenté -ses excuses .pour cette viola. tïan de neutralité « * « r<! Berlin, 29 décembre : M La^ Chambra^ d:s Seigneurs est oonvoquéa en séance plénière pour le 15 janvier 1918. c * * pl Paris, 3o décembre : §; On mande de Li&bonne à l'„E«lio d!e d' Pa.is" : et — La ctanobilisufcon fte l'armée portugaise a oummoneïi. lo 18 décembi<e. Seules, la?' teoupaj «o troaVaaH au îront y seront 1'. mriintefreura. COMMUNIQUÉS OFFICIELS omMaaiq&éB de* Puissance» Centrales. Bcrîîn, 80 dioembTe.— Of£toi!el da cl» ûJàB: Théâtre ds la gnnarre à l'Ouos*. Dans l'arc â'Yprefi, au sud de la Sucarpe ; sur la idve ori(sn(bale de la Meuse^ pao-on da l'arbiÙeri^ô esH deven'ut? plup importait© par intermittence. Petits engsagetmeoi'te itra dietachement» da reconnaissance 0U2\ le •oint britannique et en Argonca. Tliéâtre da 'la guerre à l'Est. Rien à signaler. Front macédonien. Au nord-ouest de Monastir et près G)a lac a Doiran, la canonnade est devenu© ooo-loatanémeint plus violent©. Front italien. Sur la orâte du monte Tomba et dans 1« ectejur du Piave, ainsai qu© des deux côî>és e P^iderobiba, d© violenîa combats d'artil-aâo eu d© lance-mines s© sont développée et après-midi. Berlin, 30 décembre-# Officiel d'hier oir ; Bien de spécial à signaler sur aucun dea héaires dfl guerre. # Beilin, 29 décembre. — Officié : .Dans U Méditerranée, nos sous-marina >nt de nouveau coulé neuf vapeurs jaugeant lu total plus de 30,000 tonnes, presque eus armés. La plupart de ces navires ont té torpillés en plein convoi par un® har-li© attaque exécuté© la nuit à la surface 1© la mer. Tous le® vapeur3 coulés étaient ortement chargés. Un des vapeurs? trans* )ortant sans aucun doute d© la gazoluie, a immédiatement entouré d© hautes flam-ues après avoir été touché. Nos sous-marins ont tout spécialement attaqué la trafio narifflme dans la partie occidentale die la ^édit-Tran^e. ♦ * * Sofia, 28 décembre. — Officiel j Front macédonien. Ent e 1-aS laos, sur la Tscherveoa S-tcna, lans la boucle d© la Czerna ci au sud->ueSfc de Doiran^ canonnades un peu plua dolentes, qui s© sont transformées à c©r-ains moments en courts feux rouiaiits. Près ie Doltbeli, des détachements anglais ont enté dl'açprGcher do nos positions ; ils mt été dispea'sés par notre feu. Dans la rallée de la Strouma, nou3 avons mis en iiit© plusieurs détachements de reconnaissance ennemis. Sur le front d© la Dobroudscha^ a^mis- ice. c ♦ » Sotia, 29 décembre. — Officiel s Sur le front en Macîdoin©, près de Bar-,indlon, au nord da Bitiolia, violente action i© l'artiileiia et des lance-mmes. Dans la x>uole d© la Czeraa et au sud do Doiran, ittaques d'artillerie. Sur 1e reste du firent, eu de diversion. A l'ouest do Serres, nous ivons diispersé plusieurs déiaeihem^oi.s anglais d'infanterie ot d'artillerie qui avancent sur le terrain qui s'étend devant nos x>sition3. Sur 1© front de la Dobroudscha, armîs-ïee.* * + Constantinoplo, 29 décembre. —• Officiel : Les attaques réciproques ont amené le 7 décembre, au nord et à l'est de Jérusa-am, un noient combat qui s'est développé ur un largo front ; nous y avons obtenu ne série, de beaux résultats. Sur notre aile ■auche, nous avons avancé jusque Eir Dosi. Mus au nord, nous avons repoussé^ l'atta-ue d'une division anglaise ; l'ennemi a subi e fortes pertes ; en outre, nous avons lait es prisonniers et capturé trois mitrail-Mises. Au nord de Fell El, nous avons ar-aché à l'ennemi la hauteur 814 et nous ous y sommes maintenus malgré toutes les ontre-attaques. A l'est de Birnobalo, nous vous tenu nos positions contre plusieurs lolenles .atta'ques ennemies ; nous avons i.ifc des prisonniers et détruit des autoino-ilcs blindées qui venaient < (le Jérusalem, /ennemi a aussi été repoussé au nord d El Irebba. Sur les autres fronts, rien à signaler. Berlin, 29 cL'ceralvre. — Officieux : Sur tout lo Iront à l'Ouest. nu.Lr le mauvais» Mupa, l'artUlerie -et les patrouilles ont d'.pîoyé cea lerulors jours une grande activité. Avant toaiu,' 23 détaclieuiients anglais ont tent": do re rapprocher oui Flandre des p-ofcitioaô allemaaià-c-s en posant sur les vagues de boue des ■ cliaraprs d eo-jnnoirs Bold-Vifir'd par gel'e. Ils ont .'t': reloues s partout, aussi bien sur la r01:4e Ntieui->ort-Lcmî:artxyde qre pribs de Poekap.ils. Au nord-est da Soissonfe, dos patrov.iilefi n2lc-laïKles oint pcc*.'trt\ dao» le» iraneh'es - frûBçûieCte t -oa ont ramené des prisonniers. Sur les deux rives de 1» Meuse, après 1 heu-eus® attaque allemau/Je execut! e lo 2'i. le calme , rSg&uû par suite du tempe couvert tt dcS- vio entes tompvlcs (Le r.cire. ioutefcis, le mauvais emps 11a pas e:trayé l'a. tivite a'r'-enne.- Ce-u însi qu'uiK1. de nos es:adri[!<y-: rie iantOars do oxnbes a attaqué Knnoy e; bombarda ou'«;ar«-;o'it les usines Poinpgy ot de KenVo'<-V.nisosns. Sur le front italien, entre la Brcn!>; ot le 'iave, les Italtona ont Cncero uno lois ten-tA échapper ?< l'enccrclerncs! dont les mtinreo t le"? ; .mtpes coalis'es en dirigeant une ccu:r -attaque un les liav.teurs qu!i so drea'-ewt ù i' v-f du j ionto Tomba. L^s Allemands et les Austro-Horv \ rois ont du reste, surtout progrc-3 - dans ro-te 1 -Vàon et leurs observateurs de l'aïtiUrrie p^on eut dans la pjaine/ i( -ù©nne du hawt de la longue r'-'le ' du Tomba. Mrlgri * li forte, pr'pnr .poti 'aiiillerie qui a pr-« d - l'ntiaque italienne, ce'le-i a éclioué. Grâce à la 00tiqueté des posiQona: ;aliGn,r<es ètobiles 9ur la o.rfte du n-.onte Tombfc, ii îs Cwûli&'s se sasit étab-'ie ce -telle Fa^cn que iurs positions no sauraient cire bianK<«s. ni ai les pièce? lourdes, qui thent (ïe la plaino, i par les canons de montagne (iue les Italiens r.i- aflîOiu: Sur le uionto Palloue, pour âeB pren-re en flvne. Lorsqi^ 'les Italiens ont quitt '"rs points d'appui pour marcl'.cr- à i'ass np, a Sont toBiliés par ranirs entiers soie le feu 1 noe mitraillcu,0es. <* Coniisiiîisaîiuôs des armées alliées Paris, 29 décembre. — Officiel de 8 h. : Kien à signaler sur notre front au cours ; la nuit, en dehors de quelques rencon-es de patrouilles au nord du Chemin des ame3 et vers Sapigneul. Aviation. — Dans la nuit du 28 au 29 îcembre, nos avions ont bombardé les gares ! Mé7àôres, de Metz et ds Thionville, ainsi 10 des établissements ennemis dans la ré- on de Youziers et de Retliel. »> > # » Paris, 29 décembre. — Officiel de 11 h. : Lutte d'artillerie moyenne siu1 la plus apde partie du front, assez vive dans la gion do Beaumont (rive ' droite de la 3use). Aucune action d'infanterie. * * * Londres, 29 décembre. — Officiel : L'artillerie allemande a do nouveau dé-ayé aujourd liui une grande activité sur fférents points du front, notamment près Eiargicourt, au sud et à l'ouest de Lens au nord d'Ypres. * * * Londret, 29 décembre. — Offcifél de ^miraufra : La nuit <$u 22 au 23 décembre, au large dé la côte de Hollar.de, trois contre-torpil leur» aagfei# ont touché des mines ou oui étfl torpillés au m'iieu du brouillard. * * * Rome, 28 décembre. — Officiel : Dans la vallée de la Judiearie et dan? la vallée de Lagarone, nous avons dispers des détachements d© reconnaissance ennemis Sur la haut plateau d Asiago, à l'oues de Oanov© d© Sotto, grâce à un heureux coup dé main, une de nos compagnies e réussi à cerner et à faire prisonnier ur rte ennemi composé d'un officier et d; soldats ; elle a capiuré, en ' outra, un important matériel da guerre. Entre Cesuns es Canove, nos variantes patrouilles ons pénétré dans les lignes ennemies; elles on fait prisonniers 1 officier et 36 soldats. Entre la Brenta et la cote, canonnade* seulement. Nos aviateurs ont efficacement bombard* la boucle d© Tenson et détruit quatre pont jefc.% par l'ennemi but 1© fleuve à cet en droH. EN AMÉRIQUE Berlin, 29 décembre : D'après des inionoaSions dign©3 de Coi des mutineries auraient eu lieu au coin monoeuneut d'octobre dans le camp d© Bro uyano, près d© New-York. Trois r gilnenfe auraient refusé d'aller &e battre en France pour l'Angletiiîrre. * » Amsterdam, 2S dôcembra t L© gouvernement des Etats-Unis a. sais les for,ces motrices d© la chut© du Niagara qu i! tiendra ©n réserve pour le cas où Je fabriques de munitions do Boston vien (Iraient à «1 manquer. * * * Washington, 20 décembre : L© gouvernement a d'acide de rappeler 1 colonel Judson, son attaché militaire à Pé trograd}, à qui l'on reproche d'être enclii entretenir des relations amicales ave© ie tuaximalisfces et que l'ambassadeur dea Etats Unis a désavoué. * ♦ * Berne, 29 décembre : On manda de Washington, à ia date di 20 décembre, â l'édition par-sienno do li ,,Chicago Ti;ibun©" : Dans une lciibr© qu'il a écrite à unmern !-re du Congi^s M. Lonfen, l'ancien pré sident Iloosoveit accusa M. Wiison d avoi posd sa candidatnr© à la présidence de Etats-Unis en trompant les électeurs sur s©j véritable programma. — Il a été élu, dit-il, parce que ses mana %'Crs avaient pris pour diavise : „I1 nous : évité la guerre.^ U n© l'aurait pas ét& s'i avait posé sa candadafur© avec un jjro gramm3 do g^Jeire." * * B 'le, 29 décembre ■. L'Agencia America dit qu© lé brui court qu© do grands incendies ont éclat en Argentin© dans ia région d© la cultur des blés et y ont oausé des dommages con sidérabl©3. Le désastre paraît avoir été pre voqué par des ouvriers grévistes. Gommant sa ccnskit une paï; Le monde entier suit avcc quelque an goisse les négociations do paix entreprise! â Brest-Litovsk. Déjà, les plus optimistes voient luire l'aurore tant désirée et saluen avec enthousiasme la fin prochaine des hos tilités. Ne nous emballons pas à leur suite Nous n'eu sommes encore qu'aux prélimi mûres, et, si tout marche à souhait, il s< passera bien du temps avant que les signa tares définitives soient -échangées. Si nous remontons le cours de l'histoire nous voyons que les . premiers pourparlert do naix, en 1870-1871, .commencèrent ontn Bismarck et Favre, en septembre-octobre Eurent interrompus à plusieurs reprises e n'amenèrent de résultat qu'au mois de mar< de l'année suivante. La France, en effet, m voulut pas so reconnaître vaincue, malgr< ia défaite de ses armées, la capitulation d< Metz et de Paris et la fuite de Bourbaki er Suisse. La paix préliminaire fut conclue t Versailles le 26 février 1871, mais le pro toiole de la paix définitive ne fut sîgn< que le 10 mai suivant à Francfort-sùr-le Mcin. l'ius ipràs de nous., les négociations de paix qui terminèrent la guerre russo-iapo nâise furent, menées plus rondement. C'est on se le rappelle, h l'intervention bienveil laijte des Etats-Unis et en particulier at président Roosevelt, que le« ' deux _ pays ei guerre furent redevables de la fin d'une boucherie qui, elle aussi, prenait les allures (i.'uue extermination de peuples. En moins d( trois semaines, la paix fui conclue à Ports iaoutli, à la satisfaction des 'deux belligérants: On.sait d'ailleurs que les deux guerres balkaniques, elles aussi, turent terminées très rapidement par une paix plus ou moins iin. r>û:"'e par les puissances neutres.^ L'inior venîicn des neutres dans la conclusion de le paix joua un rôle assez important dans les conflits antérieurs. C'est ainsi ' qu'en 18G-4, lorsque la Prusse eut vaincu le Danemark, ! en Schlcsvrig-llolstcin, l'Angleterre travailla des pieds et-dos mains pour empêcher que le vainqueur recueillît le fruit de sa victoire. Elle faillit y réussir, sans la ténn.cit*' de Bismarck, qui ' préféra reprendre las hos tiljiês et obligea le gouvernement de Copenhague à accepter les conditions imposées, l'aide de l'Angleterre s'étant réduite à des paroles et des écrits: U en fut autrement en 18t>6, après Sadowa. Napoléon J.II voulut s'en mêler pour empêcher l'écrasement de 1 Autriche et y réussit. L'Autriche, en reconnaissance de ses bons services, lui céda la Lombard ie, et quel (rue temps après la paix préliminairo de Nicolsbury suivit la paix, définitive de Prague. Les affaires cependant prirent une autre tournure en 1871, quand l'Angleterre voulut, une fois encore, intervenir entre l'Allemafrne et la France et dire son mot. Cette fois, Bismarck se montra intraitable. -r- Nous avons fait * la guerre seuls, disait-il, nous dicterons, seuls aussi, los conditions de paix. LAngîete'rre so le tint pour dit. U convient d'ajouter que les armistices n'ont pas toujours conduit à i.a paix et furent parfois d'une longue durée: L'armistice qui termina la guerre de Trente ans dura trois ans. Le roi Charles de Sardaîgno (lut, en • août -1810. implorer une suspension d'armes du maréchal autrichien Rodetsky. et ce à l'encontre de l'opinion publique. En mars de l'année suivante, il reprit les hostilités, mais fut battu h plate couture, déposa la couronne et, après un nouvel armistice, son siiccessenr au trône conclut la paix après six mois ' de négociations. En 1818, l'armistice conclu entre Napoléon, la Prusse et la Russie, n'eut d'autre but, avéré depuis, que de renforcer leurs années. Le3 pourparlers de paix engagés^à Cha'illon ne devaient servir, dans la pensée de Napoléon, qu'à démoraliser les armées ennemies. En 1859, 1866 et 1871, comme nous le disions, les armistices mirent fin aux hostilités proprement dites : toutefois, en 1871 les opérations continuèrent dans les départements du Doubs, du Jura et de la Côte-d'Or, et le siège de Belfort n© fut paB interrompu. La conclusion de la paix n© sort ses effets que lorsqu eue a été solennellement ratifiée par les parties contractantes. L'4» change des documents de ratification est ua moment solennel dan3 l'histoire des guerres. Dans le3 monarchies, le droit de conclure la • paix est un privilège de la Couronne. O'esi ainsi que, aux termes do la Constitution. l'Empereur allemand a le droit de signer la paix sans demander l'assentiment du Conseil tôdéral ; cependant, il est d'usage de soumettre le traité de paix à l'approbation da la représentation nationale quand des terrl-1 toires sont cédés ou acquis, quand des in. demnités de guerre sont imposées au pays, etc. ; Dans les -circonstances actuelles, il est à prévoir que la conclusion de la paix sera 1* , fait des peuples eux-mêmo3, l'existence et l'avenir des nations étant jetés dan3 la ba-l lance. Chronique Bruxelloise 1 L'instant est décisif, une fois de plus. Lo* ' peuples de l'Eutento ont en mains ia paix ^ ou la guerre. La délégation russe a exposé ■ les bases de son programme; les Puissances contrales y ont répondu d une manier# . qui ne iaisse place à aucun soupçon u hos-' tilité de leur part ; le débat promet de s* clôturer sur les bases solides de la logique et du droit. Au surplus, un appel pressant est lancé liai* la Russie aux peuples de l'Entente pour los conjurer de revenir à la raison, dans l'intérêt d'une paix honorable et démocratique universelle. Le moment est verni • nour la démocratie do se prononcer» de 11© . plus trembler devant, les _ gouvernements, i Ceux qui, depuis trois années, vont au feu j de l'ennemi perdent toute résolution lorsqu'il s'agit de faire entendre leurs voix chez eux l Les peuples oublient qu'ils sont tout, que les Etats modernes sont leur émanation. Se laisse-: . ront-ils définitivement ruiner par leurs gouver-1 nemenfcs, taxer, par la morale, d incompétence» , et d'incapacité ? Les peuples n'ont besoin qun i de la paix. Celle-ci obtenue, le reste les ro-. garde. Qu'on leur rende uno terre paisibls et ils donneront au monde* l'abondance et la prospérité. Ils oublieront les charges fabuleuses dont leurs gouvernements ont grevé pour de longues années leur existence et 3 celle de leurs enfants. Dan6 le bonheur et * la liberté de la paix revenue, ils dédaigne-, - ront la rancune. Qu'ont-ils à faire des an-3 nexions et des changements de frontière ré-, clamés par d'arrogants discours dont le* conséquences ne • sont toujours que la mi- • traille sur terre et sur mer, ot la stérilité apportée par le fer et lo feu dans les usines et dans leurs champs V Maintenant qu© de sérieuses ouvertures sont faites, los peuples, menés jusqu'ici et jugeant' chaque gouvernement selon ses œuvres, ne doivent plua avoir qu'un seul sentiment : haïr la guerre d'où qu'elle vienne. Personne ne peut plus/ aujourd'hui,, croire encore à l'écrasement de» Puissances centrales. Nous verrons s'évanouir la légende de l'épuisement, comme nous avons vu s évanouir celle du rouleau compresseur. La position des Puissances centrales est-elle encore comnarable à celle d'une' ville assiégét — dont ia garnisoh opère d'heureuses sorties — comme disait récemment un homme -d'Etat ? La prochaine paix russe va tout changer. Le monde .économique sera ouvert, désormais, des deux côtés de la ligne da feu. L'ancien assiégé a dans la partie le t lot le plus beau : tout le continent asiatiqu« (J de plain-pied. Les Alliés, au contraire, s'ils ont,- ■ peut-être, deux continents à leur disposition 3 au lieu d'un, l'Amérique et l'Afrique, en - sont séparés par la barrière des sous-ma-. rins. Tant que la paix russe n'était pas ea train, quelle macabre Europe pouvaient, alors, entrevoir les "jusqu'auboutistes^ f Peuples de cadavros et de squelettes vivants ! Ç'aurait été une victoire signée sur i lo radeau de la "Médusen. A la table des diplomates ne se seraient assis que des fantômes horribles, des êtres décharnés, 6ous ■ la présidence de la Mort aux orbites creu-5 ses, avec son claque de- travers. Mais, au-' jourd'liui, les plus circonspects doivent re-t coniiaîtro que, quelles que soient les autres ■ circonstances, l'ouverture du front de l'Est ■ * réduit à néant l'arme dont la patiente En- ■ tente attendait le succès. Et alors, si elle ! continue à ne pas vouloir de la. paix, il no - lui reste à opposer qu'une guerre éternelle î « * * i L'éloquence politique ellcrmême est aux : abois ! Seuls, les orateurs obligés osent en-, corc rééditer leurs clichés ; et, "pour les ra-; jeunir et les actualiser, ils ne craignent paa ; la plus flagrante contradiction. N0113 voyons ! Llo.vd George et Asquith dénaturer complè-i cernent la fameuse lettre de'.lord LansdoAvue; > nous les voyons, en outre, paraphraser leurs propres discours d'il y a quelques mois î FA commeut ? Ce n'est pas tout : iÎ3 en reviennent aux premiers messages pacifiste» s de Wiison, qu ils expliquent cette fois à leur manière ! Celui qui a une once de mémoire n'y résiste pas ! Je me rannellc d'un cas s analogue en Belgique. C'était lors dès discussions de la loi scolaire. Je suis sorti de la Chambre " des représentants avec le plus ■ fort mal de tête que j'eusse eu do ia vie, gagné à suivre l'obstructionnisme bavard de 1 M. Hellcputto et lioyols, surtout de M. : Hclieputte. défigurant outrageusement les dis-1 cours do Vandervelde, Demblon et Hector 1 Denis ! Jamais. je n'ai entendu de si ren- ■ versants syllogismes ni pataugé dans de tels marécages ! il faut cependant rendre hommage — peut-être ! — aux orateurs de la manière nouvelle. U doit leur en coûter, ot p;)r:3 eu librement à l'Angleterre î Us ont sans doute accejîté le rôle ; c'est la méthode des inoculions, de l'immunisation s ce sera la vérité à dose massive à la fin. Nous verrons de nombreux orateurs mettre leur talent i\ faire confondre autour avCo à l'entour. Clemenceau, de son côté, a inventé quelques tyrannies qui donneront lieu, sans doute, à dos pages .historiques du genre de celles que suscita la Terreur. Mais ce que Clemenceau a surtout inventé, c'est le moyen habile de masquer l'absence absolue de tout programme politique ou militaire. Nous t'avons," en littérature et en journalisme, la façon dont on remplace - la perspective et T ordonnance des projets par na coup de tam-tam plus ou moins^nègre : la victoire ! C'est vite dit. Le célèbre acteur Baron, étudiant ira rôle avec le grand Corneille, demandait un jour à r auteur : "Voulez-vous me dire exactement comment il faut interpréter ces quatre vers (qu'irindiquait) ? Je ne les comprends pas très bi n.,. A quoi Corneille lui répondit-: "A vrai tire, je ne les entends pas' uioi-mêm3 ; .mais cela ne fait rien : ditelles comme vous les sentez. Ceux qui ne les comprendront pas les admireront ! ^ C'est le cas de Clem v.cean. Ceux qui 11e comprennent pas très bien admireront., tout au moins. H'cnvolé et le mot. Nous verrons, malheureasemeîît, quelques hommes servir de boucs émissaires. Clemenceau terminera peut-élre sa carrière par un crime. L'affaire Cailiaux sera le signal de proscription ou pire ! Cailiaux sera envoyé au désert, en expiation, chargé de tous les péchés du gouvernement de la République. Au fond de la campagne à laquelle succomberont peut-être tout le courage et toute l'habileté de ce pacifiste éc- >.\omiste. il n'y a. comme l'a dit la vievinv; éventuelle elle-même, que de* poursuit', s dont l'objet est de flatter l'oninicn publique. Que e?iâ ! Mais c'est énorme ! il y a déjà répondu dàns un noble rugissement qui fera fléchir les poltrons ; "Je préfère être considéré comme un, traître, je préfère vos tribunaux et vos accusations que de renoncer à ma liberté d esprit et que de me plier devant cet asservissement de la pensée.,, Bravo ! Nombreux sont encore les désorientés qui ont placé le but moral en dehors d'eux-mêmes et de l'humanité. Ce sont le3 tigres de la civilisation ; ils boiraient à longs traits dans le cœur de l'ennemi sans relever le menton ! ' RAY m ST.

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