Dlmancha 30 Décembre 1917 JOURNAL QUOTÏDijârsT —" 3Lq Ëfumèro t 15 Centimes **-.!*I 1 «OT'W 11 TT7 4' Année. - N- 1122 PRIX DES ABONNEMENTS 8 mois (janvier, février, mars), tr. 11.401 2 moi* (janv., fév.), fr. 7.60; 1 moi» (jaQT-)» &• 3.80. Les demandas d'abonnement sont reçues sxclud» cernent par les bureau# et les facteurs des portes. —* Les réclamations concernant les abonnements doivent ttre adressées exclusivement aria bureaux de poste* ADffllHISTBÀTlÛH ET REDACTION: .Mentagno-aux-Horbos-Poiagèrea» 31, QpuxcISob. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES PgtiUs annonces, la ligne, fr. 0.7S. — Réclamn avant les annonces, la ligne, fr- 1.75.— Corp* àH journal, la ligne, tr. 7,50.— Faits divers, la lign^ fr. 6,03» — Nécrologie, la ligne» fr. 3.50« — Coii| des Eleveurs, la ligne, fr. 1.50. Bureaux tso 9 à 17 heures. Direction el Adalnistritlii» : g*& i't *a'\'S6-'" JOS mORESSÉE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,245* jour de guerre 'A peu de choses près le» beiltgeraate sont icst^s cette sei naine sur leurs positions. Il n'y a eu qu'un seul engageant de réelle importance entre Asiago e'. 1» fcrenta : il a valu aux Autrichiens La possession du ool dei Rosso et du moat Val Beila. I-es Itadienô ei leur» alliés ont éprouvé lî uai rêver® sensible, mais dont la signification n'est que locale* et qui, en somme, n'a pas entamé <io manière apper xônte la solidité de leur front dans la montagne.En Flandre et en Franc#, fartillerie des deux parti» m'a été active que par intermittence. Ln revanche, les patrouilles des Allenuinds et leurs détachements avances son:. Constamment intervenus avec uno rare audace : il ea résulta que riintaaûve de* op>éra;ion8, qui leux appartient depuis plus de deluc mois sur le front ea Italie, est en voie de passer dons leurs mains sur Le front t\ l'Ouest. Jusqu'ici toutefois — réserve faite des préparatik qu'il poursuit sons ancun doute clans ce but — on ne voit p&s eacoie <lue l'eta-tHmajor allemandi ait mis à profit l'avantage décisif, la supériorité incontestable résultée pour lui de la cess, ton. de» liostiKès en Russie, ea Ejoam aille, au Caucase et en Perse. Loin de -^e hâter di" engager les opérations dans la phase critique annoncée par M. Lloyd George lui-mémo et sas collègues de FEnier.te, les Puissances Centrales n'ont pas hésité, à, l'occasion do l'ouverture solennelle d-es négociations de paix avec la liasse, ù> faire uue fois de plus à levas adversaires uno offre de paix générale : elles se dcolarent prêtes à la conclure, à la condition qu'une réponse formelle sur la que&iion do principe leur soit donnée dans le délai r isoa-nable dont les déléguas russes ont fixé le ter r. ie au 4 janvier proenain. Il no s'agit) plus cette fois d'une paix à conclure, d'après une formule vague et à priser seulement au cours cfces négocia-tions. Non. : la paix que les Centraux offrout de traiter sur-le-cbanip serait dons toute la force du terin© la paix .démocratique" que 1'.Entente prétend être son unique devise : elle serait fondée, on efl'er, sur*Je programme* très net, précisé pair six articles bien déterminés qu'ont- proposé à Brjst-Litovs>k les délégués russes, dcxnt on peut dire qu'ils représentent assurément le gouvernement le plus libéral qu;on ait jamais connu. Or, ce programme a été accepté ©n principe, sons aucune réserve df importance fondamentale, par. les fe-adés de pouvoir Oies Puissances Centrales. Rien donc désormais, no fait plus obstacle & la. paix... bien entendu ai c'est à tort que 1® monde uffectfe à- l'égard des buts de guerre de l'Entente la in'éfîauoe croissante don! M. Aaquith sa plaignait dans son. récent discours, si réellement, loin de poursuivre les buis de conquête qu'a révélé la publication des traités do sa diplomatie crête, l'Entente ne combat que pour le triomphe de la Justice et du Droit. » ♦ Il est malheureux ment fort à craindre que les peuples de l'Entente se fassent illusion en croyant que rden ne s oppose désormais à la OQncîusioai de.la paix. En dépit de la gravité do 1 heure, insouctants l'on dirait de la terrible respoiisabiilité qu'ils assument en opposant un dédain systématique à toutes les tentatives pacifistes des Puissances Centrales, leurs gouvernante refusent dr1 ouvrir las yeux à la Lumière, leur esprit à la raison. Tout ea avouant eux~maines que les événements ea Russie et en Ital'e créent aux AJliés une situation dont les conséquences peuvent devenir funestes, il» ne se résignent pas à acoaper la seule solution naturelle et logique du ûlauia affreux que nous vivons : faite la paix ! Ce qu'ils exigent, o'est la continuation de la lutte homicide, o est un re louWo-ment des souffrances de leurs peuples^ qu'ils persistent à croire nécessaire au )>W do l'humanité : pauvre humanité, qu'ils préu tendent régénérer en poursuivant une œuvre de haine et de inori, de rnine et de désastre ! * ♦ ♦ Le pis est que leur funeste obstination trouve dans certaines sphères nombreux et bruyants encouragements, surtout en Angleterre : nous en trouvons un exemple qui vaut d'être souligné dans une récente étude de la ,, National Beview';. L'auteur en rapiieL'e au début la prédio-t^on fameuse dte lord Kitohocer qui <Vi3ion>-pait en décembre 1914 que la guerre durerait trois ans, et constate que cetua prodiction, qu'on disait à l'époque d'un rliiicule pessimif-me, so trouve avoir été au contraire trop o}>timiât3. Cêfte constatation lui sert d'entrée en matière à une revue des événements ea Russie et à un commeutaire de La défaite subie par les Italiens, dotât il tire la conclusion que la situation militaire de l'Allemagne et de eeô Alli(s est incontestablemetH favorable. Il évalue à deux oeat quarante divisiim» apçes au combat — noua lui laissons ia responsabilité de ce chiffre — les forces que le maréchal Kind'enburg peut acmedlomeiH comcont-er à «on gré dans l'Ouest, ou en Italie, maintenant qu'il est, du oôtté russe, d^banvjssé de tout souci. Quant à l'aide dC3 Américains, il oaine qu'il s^i'ait déraisonnable d'y compter sérieusement avant l'automne 1018. Jusque là, l'articla est notjtenient p^_ eimiste et l'on sent «on auteur eu proie à de s: vives imquiéoudefl qu'on s'attend k le yoir rompre une lance en faveur de la paix honorable qu'il est encore actuellement possible de oonolure. Or, pas du , tout ! Les seules réflexions que lui sug-g«éHint les périls qu'il pressent ■ Consistent à (Sire qu'il faut que r Entente renonce à tout espoir de vaincre en 1918, et qu'il y aura même lieu pcnir eli^. de s'est;mer très heureuse si die atteint ses t«ut8 de guerre vers ia fin de 19i9*! Allant fcion plus loin encore, il ee demande poun. Quoi, puisqu'il est établi que 1: A-llomague ne peut être vaincue éoonomiqucmene, ion ne devi-ait pas prévoir sept aim de guerre l Il agirait pu aussi bien écrire dix ans ou vingt sins : si œ n'est en effet que sur la foiCe militaire des Alliés qu^ii taille compter pour venir à b-mt dee Centraux, la guerre no fait évidemment que commencée... ilai» ce qui fait ea réalité notre étonne-mont, o'ost cju?en dépit de la touxiiusre ci0 plus ou plus décevante des opéraioJiS le réilacte.ir do la „ National Kovi^vr''' ne soinro pas un seai instant à so dire q-u-'il serait beaucoup rlus sage d'en finir bonorablemant que de s entêter ù courir la chance do nou-vo1J,t? aventures. 11 ne se dissimule aucun des dangers auxqùgs l'Entente ' es: pins que jansais axposée, mais 'c stieire. de l i d«> »ajto jws^ible ue lui apparaît r. .me pas. pour l'inciter ^ se rappeler que l'AUenuigTiQ et ses alliés entendent ne souscrire _ à la formule d'une paix sens annexions ni indemnités que poux autant que leurs adversaires ne lea forcent pas incléfin'iment & se battre. Peut-être cet égoïste sa dit-il que sa l'aventure vient à tourner mol, ce ne sera certainement pas l'Angleterre qui en fera lea frais, prévoyant, comme nouS-m£me3, qu'ea cg cas ce sont les pertes nat'ons, dont Î-Enicintiei proclame que la dléfecse est sa préoccupation dominante, qui payeront tout naturellement les pots cassés... Au surplus, ce n'est pas en Angleterre, o'e^t malhewxeu'scjmeet en l^rance et en Italie, c'est malheureusement aussi en Belgjiue que les armées se battent, sèment la ruine, la désolation ©8 la mort. Il est fort possaWe que si le réacteur de la ,,National Roview ' vovait son pays à lui mis depuis plus de trois ans à feu et à. san^, il envisagent avec moins de philosophie 1^ perspective de voir le massacre continuer jusqu'en 192o©t môme au delà... Négociations de paix Bre&t-Litovsk, 28 décembre : La séance de ce matm a épuisé la d^s» cus^icwi provisoire des points de détail spéciaux à régler, reCmo en eas de conclusion d'une paix' générale, euti*s la liuesie et ioa puissances coaliscjes. Un tôprit de -conciliation général a présidié aux délibérations, et l'accord s e>t fait en principe sur toute une série do points importants. Non seulement de-j questions politiques, mais encoi'e des ques.ions juridiques et économiques OiDJt été réglées à la satisfaction des par Pce, réserve faite da l'approbation des gouvernements et do la rédaction du texte définitif des accords. Les d 'jêgués se sont mis d accord sur le rétablissement du statu quo établi par les traités dont 1a- guerre a entraîné la rupture. ils oi.ï convenu, eu outre, qu'en nia*, tière juriilique et économique aucun des pays contriictants ne jouira d'un traitement mains avantageux quo n'importe quel tiers, sauf que celui-ci puisse reveuiiquer un traitement consenti par des traitas antérieurs. Les lois marciaiea seront» suipendueis, et ceux à qui elles ont étjô apx>liquées seront rétablis dans leurs droits antérieurs ou indemnisés.D'autres accords comportent les détails du règlement des frais et des dommages die gnciTe, notamment des dommages dont d*es civils ont été victimes hors des zones de guerre. Un accord de principe est intervenu relativement à la libération et au rapatriement des prisonniers de guerre et des internés civils, ot un autre relativement à la rétrocession des _ navires marohauds. La roprJ-3e prochaine des relations diplomatiques et consulaires a été prévue. Au point d|o viwj éconoimkpije, déllé-lé^ué-fi se sont mis d?accord sur la cessa-lion immcdnate ùo la gnerre éooaomiqjuo, la réouverture du trafic commercial et l'orgja-nisation d'es échanges de marchandises.D'autres accords importants visent les Ixisefi de l'organisation de relations économiqv.es durables entra les deux ^pays. En ce qui concerne la grosse question des territoires ocoujxlî, les délégués russes ont fait la proposition suivante : — En complet accord avec les déclarations des deux pairtii&s cositiU)Cllaint>efi|f qiui a£fi,rineut n'avoir aucune visée de conquête et vouloir conclure une paix sans annexion, la Rus- : sie retire ses troupes des territoires qu elles j occupent en Autriche-Iiongrie, en Turquie et en l'erse; les puissance^ de la Quadru-plico re.irent les leurs de la Pologne, do la Lithuanie, de la Courlandc et des autres territoires russe3- Conformément au principe du gouverne-meni russe, qui a proclamé le droit de toutes les naùanaiiiés sans eucception vivant en Russie de décider eUes-mcmcs de leur sort, la popuiatioji de ces territoires aura la faculté do décider en touîe li.erté, dans un d)élai très court fixé avec pr<4>ision, si elle veut être incorporée dans 1 un ou T autre Bmpire ou se constituer en Etiifc au.o-nome. La garantie de cetto liberté exclut la présence de troupes quelconques dans les territoires occupés, sauf celle d une milice nationale ou locale. Jusqu'à ce que ce» questions soient "tranchées, l'administration des territoires occupas eso confiée à des mandataires de la population locale choisis par elle par voie d'élection démocratique. Le délai d'évacuation et les Y-tapes de la démobilisaticm de l'armée seront litis-séa k ha décision d'une commission militaire spéciale.'7 e * * l/Q i-egard de ces propositions russfôs,. les délégués allemands ont proposé de rédiger comme suit les deux proml'ers articles "du traira préliminaire : Art. 1er — La Eussie et l'Allemagne déclarent motti-e fin h l'état, do guerre, toutes deux Sjyant décodé de vivre désormais en ro-ix et amit'ô. L/AllemJigne (dans l'hypo-tbèso d'une réciprocité complété accordée à ses alliés) sera prête, dès que la paix avec la RuSrio sera conclue ot les forces armées russes démobilisées, à évacuer ses positions actuelles et les feuTÎtoires russes qu'elle occupe, sauf qu'il en soi1 décidé autrement par l'article 2. Art 2. — Le gouvernement russe ayant, conformément à ses principes, reconnu A toutes les nationalités sans exception qui étaient en^lobée^ dans l'Empire russe le droit allant jusqu'à la séjixara^ion complète dis décider elles-mêmes de leur sort, il s'engage à autoriser la Pologne, la Lithuanie, la Courlande «t certaines partie de l'Es-thon ie et do la Livonie à se comstituer en Etais autonomes et à sortir de L fédération c5a l'Empire russe. Le gouvernement russe îfeconnaît que les décisions qu'elles prendront à cet égard doivent être considérées, dans les circonstance actuel"es, comme l'a,îpi,ef59ioii de la volonté de le>urs populations et es# résolu à accepter les con-séquefences à en résulter. La que ton do l'évacuation ne présentant* pas, p-jur les ré-gians auxquelles s'appliquent les stipulations ci-dessus, une urgence telle que 1 évacuation puisse s'en faire conformément aux prescriptions de l'article 1er, et compte étant tenu d'autre part de l'époque et d:s modalités c?e la confirmation éventuelle par la Rus. sie des vœux de séparation énonc s par un referendlum à 1 abri de toute pression militaire, la difcoussion et la fixation du délai d'évaou^.lioa sont réservâtes, à, une commission spéciale." Une formule absolumeait identiquie a ét* oroposée du côt^ austro-hongrois. Ayant pris connaissance de ces propositions, la délégation russe a formulé lea observa'tions suivantes : — Notre point de vue est qu'il est impossible de trouver une véritable expression de la volonté populaire, dans'les régions dont il s'agit, en dehors du résultat d'un vote librement émis en l'absence de troupes drang£res quelconques. Dans ce* conditions, nous demandons en y insistant pie cei t.iiTig points de \ es propoïitiiors soient plus cLaircmeiit et nettement préci sés. Nous noua rallions toutefois h «l'idée de créer une Commission spéciale qui sera chargée d« 1 oxnmeu des condkione techniques dans lesquelles sera réalisé le référendum proposé et de fixer le délai d'évacuation des territoires en question.' D'une manière générale, dit l'Agence Wolff, on voit par la tournure qu'ont prise Jusu'ici les délibérations, que les puissances représentées ont de nombreux points de vue identiques quant à la réglementation, des question» les plus importantes, et que sur d'autres pointe il s'est fait déji ua tel rapprochement que l'espoir d'arriver à ua accord en ce qui les concerne esb justifié. » * e- Paris, 28 décembre * Du „Journal des Débats" : — Il est vraisemblable que le gouverna, ment français ne répondra m&na pas à l'invitation du gouvernement mairdmaliste. M. Clemenceau motivera l'attitude du cabinet dans les commissions du Sénat efe de la Chambre.. La France ne peu! arriver à, la paix que par la victoire. * ' * Londres, 23 décembre ; Du „Daily Mail" : — Le gouvernement a reçu mercredi aoïr la nouvelle note du gouvernement maxima-liste l'invitant à participer aux négociations pour la conclusion d'une paix générale. "M. Lloyd! George étant indisposé, le gouvernement examinera la question vendredi ; sa décision sera conforme à celle des autres alliés. Sans vouloir anticiper sur les événements, il est permis de dire qu'aucun fait nouveau ne motive une modification die la ligne de conduite adoptée jusqu'à présent par le gouvernement britannique. • * * Madrid, 23 décembre : L'„ImparcM" annonce quo l'Espagne désire prendre part au Congrus djô la paix "fin d'amener une solution do la question d3e Gibraltar, qui est d'une importance ca*- pitale pour le pays. * * * Londres, 2>3 décembre : Le correspondant à Stockholm du.,,Daily News" a été reçu pa* M. Morovolô, ministre ma^ima,liste de Russie eu SuMe, qui lui a exposé eu détail les motifs qui incitent la Russie à conclure la paix. Certes, elle aurait préféré une paix générale à uns paix séparée et c'est l'Entente seule*, par suite de sou altitude extraordinaire, qui est responsable de cotte situation. En conclusion, il. Morovski a déclaré : —• Nous n'avons aucun différent avec les socialistes anglais, mais bien aveo le gouvernement anglais. Nous ne voulons nuire à • aucun, peuple. Nous n'ignorons pas que notre règne ne sera qu'éphémère, mais nous espérons bien exécuter un grandi nombre points du programme socialiste, do manière à ce que nos successeurs ne puissent pdus faire machine On arrière." * Paris, 2^ décembre : On mande de P'trograd au ,,(Petit Parisien" : — Le Conseil dOa commissajres du peupla a ordonné la mise en état) des locaux de l'ambassade d'Allemagne à Pélrograd, de manière.à ce que la Commission mixte de la Quadrupliez puisse y descendre. * , * * Pétrograd, 20 décembre : De la „Prav<$a" : — Les pourparlers avec les cosaques du Don qui ne sont pas sous les ordres du général Kaledine pi'ennent une tournure fa-vorablie. Leurs d'légués ont déjà reconnu qu'entre la conception du Conseil des com-mis.sairôs du peuple et les cosaqu03 il n'existait aucune divergence de vues quant à la nésessité de conclure immédiatement la paix. Berlin, 29 décemlne : On mande de Konigsberg au ,,I3erliner TagebM"^ que rouvert ire dûs négociations de paix a provoqué do fortes baisses de prix dans les régions occupées voisines de la fiontifre. l es prix fantasmagorique* des cigares, des liqueurs, du thé et- du café se tas. eut petit à pe'.;t : àKovno et à Grodno ceux du café et du thé sont tombés de 4 mark à la livre. Zja guerre navale lloJfeterdam, 28 décembre : Du „Maasbode" : — Une allège et un reratorquonr de Sta-vailier ont coulé. Le vapeur belge „Kur-landi' (1,964 toniner» haut) a coulé après une collision; le vapeur anglais ,,Drygad!e" (1,831 tonnes brut) a été victime d'un mâme acci^?nj:. Le vapeur anglais ,, Franklin" (»l,lS2 tonnes brut) s'eist échoué et est considéré comme pettfu. Les voiliers portugais ,,Afra" et „Santa Lucia" (145 tonnes brut) sont perdus. Le vapeur „H)el»niu9" (7,556 tonnes brut), avarié, est arrivé à Falmouth. I.e vapeur anglais ,,Croftou" s'est échoué et est réduit à l'état d'épave. Le N'apeur portugais ;,Insulano" (1.640 tonnes brut) s'est échoué et a coulé. Le vapeur „?eno' (2,819 tonnes brut) est entré on collision avec un vapeur français et a <Hé forcé de s'échoaier à la côte. Le vapeur .,Knighfc of the Thistle" de la IIolt-Line (G,075 tonnes brut), a vraisemblablement coule au cours des qerni.'rss temipétos. Le vapeur , ,:P>rQs-t.is ' (3,235 tonnes brut), qut se rendait do Gênes à Manchester, est entré en collision avec un autre navire et es^ outré, avarié, à Alger. ♦ * * Lyon, 23 décombre : D'après le ,,Progrès de. Lyon", 8 vapeurs et. 5 voiliers du port de Marseille, qui 'transportaient régulièrement du charbon de Marseille h G eues, sont, en retard depuis la première quinzaine de décembre. » » * Madrid, 28 décembre : L'équipage du vapeur c3.oagncjl „Nôviem-brç" (5,500 tonnes), torpillé en plein con_ voi au largla de Tva Roche, est arrivé à Bilbao. .TJa mouvais temps a provoqué de nombreux sinistres e».i mer. Le vapeur angllaig „Morovian" (6.000 tonnes), chargé de céréales et qui naviguait tous feux éteinte de Valence à Bristol, s'est échoué. I.e vapeur charfbottKiïer esjpaguol „And!erifmenVî!i". (.^CoO tonnfâSj), qui s0 rendait en Angleflure, s'est, échoué 4flrès die Santander. De ]Wtits navires de Barcelone «e sont perdus en mor. D'antrs part, on mantfe de Las Palm as que le grancS vapeur anglais „WiUord P,ranch" est toujours bloqué sur la côte de l'Afrique; lo vapeur français chargé de le remorquer s'est échoué à son tour. <?> EN AMÉRIQUE Ixmdres, 2$ décembre : On mande "de Washington au ,,TJme5" : — Le gouvernement américain a la prouve que le programme dos maximalistes .•omjmonce à trouvée des adhérents aux : Etats-Unis. Bien quo le gouvernement n'ait pas d'objections à faire contre une propagande socialiste n'entravant pas la conduite de La guerre et quoique la liberté doive être maintenue pour autant qu'elle se concilie aveo la sécurité nationale, M. Wïlsoa a annoncé au'il ^prendrait immédiatement de» mesures énergiques contre ceux qui se serviraient de la violence pour s'oppose* à l'exécution des lois. ♦ * • Berlin1, 28 décembre : La „Gazette dig 1 Alleamâïo du Nord" corat'irmo que Lg gouvernement dû la Rép«-bliçt«a f.o l'E|-iuflti3us- o rompu le 9 dljcaa-toj" les relatioiia diplomatiques avec l'Allemagne. Le gouvernement o^jcigTioI a déclaré fl&re pr -i à se charger do la dea. iut.érêt3 aîlema-iufe dans cletta ràpttMijue. EN ITALIE La Haye, 29 décembre : On annonce de source bien informée que la France a déjà retiré le tiers des troupes qu'elle avait envoyées sur le front italien. Le rùste sera retiré le plus vit» possible, car le gvjuvernement français ee.5 convaiaicu qu'il aura sous peiu besoia dte tous ses soldai sur son propre front. * * • Milan, 27 décembre : Le „Corriere délia Sera" demanda que l'Entente créo une reserve stratégique qui serait placé® à l'arrière du front italien., de manière à empêcher uno marche éventuelle des Austro-Allemands h travers la Suisse et à enrayoE leur offensive contre l'Italie* * * Naplcs, 28 décembre Les quartiers de Via Nuovo et do CapodU | ont été inondés à la suite de la rupture | d'uuo conduite d'eau. Un grand nombre d'enfants se sont noyés. Plus de 60 personnes ont été blessées. Une maison a été emportée par les eaux. Depuis la Noël, Naples ne dispose plus d'eau potable. Les événements de Russie Paris, 28 décembre : On mandle de PétrograèÊ au „.Pciit Pft-i risien" : — Les comités de tous les groupements j disculpent au grand quartier général la no- i mination d'un généralissime. Krylonko est caudidi.t, des aimées diu front sudl-ouest. ! L'Oukraiiie n'a envoyé que deux diéiégué». **>» * * Copenhague, 28 d'-cenibre : Le commissaire militaire do Pétrograd a découvert upe nouvelle conspiration • des Cadets contre la Révolution. U a étabJi quo leurs ciiefe ont entretenu des rapports étroits avec les chefs de la Fédération pan-russe, qui a organisé des pogroms et seme la terreur. Il a découvert, en outre, - un groupement constitué 'en vue d'organiser le pillage des maisons et des magasins. D'énormes quantités d'écrits subversifs que les Cadets avaient fait imprimer ont été | saisis : l acté d accusation sera publié prochainement« ♦ ♦ Pétrograd, 28 décembre : La „Pravda' annonce que touteis les m£. nés do Russie ont été placées sous le contrôle des ouvriers. Los exploitations qui ont refusé de se soumettre à cette mesure ont été confisquées et ôéclarées propriétés de l'Etat. IL est vraisemblable que l'Angleterre eS les Etate-Unis demanderont dfes explications à ce sujet! aux commissaires du peuple. * * * Paris, 23 décembre : On mande de Pétrograd à l'Agence Ilavas*. — Le3 services de la Banque d'Elfcat et les clefs du Tivisor seront tnnamis demain au délégué des commissaires du peuple. * # « P-trograd, 28 décembre : De la ,,Pravda" : — Le gouvernement o ukrainien a envoyé quatre délégués au Conseil des commissaires dit peuple pour suivie les négociations de paix. » * * Paris, 28 décembre : De l'Agence Ha vas : — Le général Tc-herb2tchef a annore^ que, conformément à là décision panse par la RôpaiMixjue db l'Oukraine, il {.-rend ie c«7mmanrlem>ent des troupes roumaines et cV* troivoes du froi t suckouest qui ooujvrenii le territoire oukraiulen. » * * Paris, 28 décembre : On mande de Pélrogr<>î à l'Agence IIavo«: — I^e secrétariat général do l'Oukrainui annonce qu'une Agence Télégraphique on-krarnienne a é%é créée à Ki'if. Ceùie mefsure a ru pour conséquence la fermeture la filiale d|e Kief <Î3 1 Agence T^lographiqjue de pétrograd^ » « * Pétrograd, 28 décembre : Du „i:.jen" : — MM. Karachan et Joffe, déiéguéa russes éi Brest-Litovsé, après s'ÔtrO entretenus té. légraptiiquement, avoc M. Trotzki, ont an-no tic é que la Finlande a demandé h l'Allemagne de reconnaître son autonomie efc en a' iO;u une réponse affirmative. M. Trofczfci a déclaré que la Finlande serait arrivée au m^mej résultat en s'adressant à la Russie. ♦ * # "Washington, 28 di'combre : T,o département d'Etat annonce qu£, le lS décembre, des bombes ont. éfcé jetées contre lo consulat des Etafôi-Unis à Ode~si. Les expT/sions ont cause des dégâts matériels considérables, mais il n'y a pas Ou de victimes* Pétrograd, 28 décembre : I/Agenee Télégraphique publie un communiqué officiel ainsi conçu : —. Pendant la nuit du 23 au 24, nous nous sommes emparés de la ville de Kar-kof et dés automobiles blindées après avoir tir* d'eux coups de camion. Les automobiles 1 lindées sont au pouvoir des nôtres. Deux régiments se sont rnlliés au Soviet. Le Congrès des< cheminots chargé du r6-gleuont des questions relatives à l'administration des chemins de f-'T a choisi AT. Lénine x^ur prfeident d'honneur. » * ♦ Londres, 29 décembro . On mantîo de Pétrograd au ,,Times" • — D'après une information de Minsk, ia Pa<la de la République dte la Russie blanche a éfc^ convoquée pour proclamer l'indé- pe fiance de ce nouvel Etat. *** Londres, 28 décembre : On mande de source autorisée à 1/Agence Reuéer, que 5,000 soldlats chiuois ont été îhar^és de maintenir l'ordre à Kharbin. l^i noi ié de ta garnison russe de la ville, comprenant au total 8,000 hommes, s'est ralliée utx maximalistes. DÉPÊCHB WVERSES Paris, 28 déosmbrtt : A la Chambre, M. le député e^jcialiste Mout t interpelle sur lea accords récemment publiés, conclus entre les gouvernements alliés à F insu des Parlements, et demande quelles mesures le gouvernement estime devoir prertdire à l'égaivî de cette publication. M. Briand l'interrompt, poux dii"ô que les traités publiés en Russie n'étaient secrets pour personne : à quoi M. Moutet répond quil y va de l'intérêt général à publier le compter rendu des discussions qui ont eu lieu & la séance secrète du 5 juillet sur la politique intérieure. M. Pichon, ministre des affaires étrangères, dit que les dirigeants de l'Entente se sont mis d'accord sur la déclaration suivante : — Le jour oît la Russie aura un gouvernement régulièrement constitué, fondé par la volonté de la nation, noue consentirons i\ discuter avec lui nos buts de guerre et les conditions éventuelle» d'une paix équitable et durai le." M. Mistral, socialiste, reproche à l'Entente d'avoir refusé aux socialistes leurs passeports peur Stockholm, -lit que o'est ce refus qui a rendu la situation de M. Ke-renski intenable et demande eu terminant la îevUdcn des buts de guerre de l'Latente. Le député Lairoile inlerpeLlo ensuite sur la situation oréée à la France par l'armistice siu le front msse. Après un long discours de M» Pichon, la Chambre refuse par 378 voix, contre 103 d'accorder ia priorité à. l'ordre du jour Longuet, qui demandait que les accords approuvés par le Parlement fussent désarmais seule considérés comme valables. Elle vote ensuite à l'unanimité des 384 déput's présents l'ordre du jour Symian qui approuve les déclarations du gouvernement et lui exprime sa confiance. « ♦ Paris, 29 décembre : Au cours du discours qu'il a prononoé à la Chambre, M. Pichon, ministre des affaires étrangères, a dit entre autres : — Les événements de Russie et l'entrée en guerre des Etats-Unis sont les faits les plus importants de la guerro. Le gouvernement russe actuel a lui-même rendu im. possible les • relations officielles avec les Alliés. Grèce aux maximaltsbes, la Russie est aujourd'hui ea pleine dissolution, ci l'Allemagne fait tous ses efforts pour détruire ce qui reste encore de la puissance militaire du pays et creuser ua abfcme entre lui et ses ailiéâ. Quant à nos buts de guerre, nos ministres ei lts ordres du jour votes par le Parlement les ont suffisamment précisés à diverses reprises. Avant tout, nous devons vaincre, fîior encore, M. Lloyd George l'a répété. La paix doit êtrô obtenue par la victoire. Pourquoi devons - nous • vaincre « Est-ce pour faire des conquêtes, opprimer ou dominer 3 Non I Nous devons vaincre pour assurer au monde la paix, la justice et la fraternité. Le retour de l'AlsaceuLorraine à la France sera garante d'une paix durable. Nous ne cesserons de nous bat.e que lorsque l'Allemagne sera disposée à accepter une paix basée sur la justice et sur le remboursement des dommages occasionnés. Les Alliés veulent aussi une Pologne indépendante et unie, dont ie libre développement économique ci militaire soit garanti. Ce qui nous distingue de nos ennemis, ce sont nos efforts pour assurer une paix équitable et. durable. 11 se o n-o.t aisément que l'Allemagne et l'Autriche refusent de préciser davantage leur paix 3ans annerxion. La publication des traités secrets conclus avec la Russie a été un fiasco complet pour l'Allemagne ; elle n'a pas influencé défavorablement les bonnes relations que nous entrotsuons avec les pa^-s Scandinaves.Il serait fatal pour la Russie de se lai®-; soi- entortiller par nos ennemis. Le jour où des oonditio is die paix nous seront faites directement, nom les examinerons d'accord aveo nos alliés, filais la proposition de paix indirecte . qui nous est faite ne mérite pas d'être, pris: en considération. Ou bien, les négociations avec l^a Russie aboutiront, et alors ce sora la cap-ctuation dP cepa^s, ou bien elles échoueront. Dans les doux cas, nous continuerons à nous battre. Il convient de reconmitre que l'Allemagae et l' Ar t: l'ohe ont remporté un grand succès en s'assurant La lil>orté sur les fronts à l'Ouest L'Allemagne veut vaincre l'univers; elle n'y réussira pas. L'univers vaincra et le® Français auront une part considérable à la notoire.♦ % Paria, 28 décembre : î^es députés, so-cialisbes modérés, qu^ n'approuvent pas la politique de la majorité du parti, ont protesté contre les démarches entreprises pour réuniir une nouvelle conférence socialiste à Stockholm et pour rovi. fier les buts de guerre de l'Entente et les traités .qu'elle a conclus. * * « Londres, 28 décembre : Le ,,Daily Nervs" annonce quS de nombreuses ohambres de commerce anglaises, parmi le>'iuelle3 celle de Liverpool, se sont prononcées contre toute giierre économique avec les Puissances centrales apr's la conclusion de Ii paix. * * * Zurich, 28 décembio : On mande de Londres au «, Zurioher Tages Anzeiger ', que le gouvernement anglais refuse de laisser s'ouvrir une dis cas:-ion à la Chambre des Communes sur la lettre de lord Ijansdowne. ♦ * ♦ Londres, 2S d cembre : Voici la cote des paris affichée au Lloyds le dimanche avant la Noël : paix séparée de la Russio avec les Puissances centrales, 2 contre 1 ) conclusion do la {xiix g.'aérale à fin avril 1918, égalité ; chute du Cabinet Lloyd George avant le 31 mars, 2 contre 3. * * * Berne, 28 décembre : Du ,, Borner TageLlatt" : — Depuis quelques jours, le? cours des changes des pays belligérants haussent fortement, surtout en ce qui concerne leg Puissances centrales. Le billet de 100 mark, qui valait 59 frqncs il y a quelques semaines en Suisse, se pave aujourd'hui Sa francs. Le fait que le cours du rouble a haussé do 76 à 85 e t oons'dér e en Suisse comme une indication favorable à la paix. t * * Loudres, 28 décembra : Ou mande de Jassy par sans-fil au „Daily News1' : — l^e gouvernement roumain a une foib de plus îefusé d'entamer des négociations de paix ; il djinissionnera en bloc si la Russie concluait uno paix séparée aveo les Puissances Centrales. Le ,,Daily News" estime que, dans ce cas, ce serait la fin de la résistance de la Roumanie. DomiiMipês lloieis Coîi;.:ji!siq:^23 des Fdssascs» Ceaîralei, Berlin, 29 décembre. — Officiel de ce midi | Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-mnréchal prince héritier Uupprecht do Bavière : Dans certains secteurs du front en Flan, dre cl au sud de la Scarpe, ainsi quo prè« do Graincourt et de Gonnelieu, la canonnada est devenue plus violente vers le soir. A l'est de Nieuport et près de Poelcapelle, plusieurs attaques de reconnaissance anglaises < ont échoué. Armées du prince héritier allemand : Au nord do Courtecon, des détachements de reconnaissance ont pénétré dans les lignes françaises et en ont ramené quelques prisonniers.Théâtre de la guerro à l'Est. Rien de nouveau à signaler. Front macédonten. Sur lo lac do Prespa, au nord-ouest d« Monastir et sur le lac de Doiran, violentes canonnades intermittentes: • Front italien. Line attaque italienne dirigée contre les hauteurs qui se dressent à l'est du monti Tomba a échoué sous nos feux. «.» . ♦ * Berlin, 28 décembre. — Officiel du sûr t; Rieu de nouveau à signaler sur les diû vers théâtres de la guerre. , * * * Berlin, 29 décembre. — Offioiel : Grâce à une série d'j-Uquea habiles «I énergiques, un de nos sous-marins a réussi à coider en cinq jours, dans la mer d'Irlande, I8,5o0 tonnes de jauge. Tous les ua-vires coulés étaient de grands vapeurs, don* l'un a été torpillé par le sous-marin dan* un convoi puissamment; protégé. Un autre, d'environ 5,000 tonnes, avait apparemment des explosifs h bord, car, quand il a coulé, on a entendu uue détonation extraordinaire-ment violente et l'on a vu émerger d« 3-an^es gerbes de flammes : il a été instantanément englouti tout entier, sauif son avant qui, entouré d'une lueur blanche, a été visible durant plusieurs minutes. * 1 * * Vienne, 29 décembre. — Officiel do ce midi :j Théâtre de la guerre à l'Est. Armistice. Théâtre de la guerre italien. Noua avons repoussé une attaque dirigée par l'ennemi, après une forte préparation (l'artillerie et de lance-mines, contre les hauteurs qui se dressent à l'est du monte Tomba. Comme il est arrivé souvent, notre hôpital établi à Primolano a encore été hier. 1a cible de l'artillerie ennemie. * ♦ * .. . Constantiuoplc, 27 décembre. — Oticiel t) Rien de nouveau à signaler. , j Cosnmuiîîqué3 des armées alliées Paris, 23 décembre. — Officiel de 3 h. s Au coure de la nuit, action d'artillerie dans la région du bois dos Caurières. En Lorraine, dans le secteur de Vého, ie bombardement a pria, vers la fin de la nuit, un caractère d'assez grande intensité. Ea Haute-Alsace, une do nos patrouilles a ramené des prisonniers. Rien, à signaler sux, le reste du front. '4 * * Paris, 28 décembro. — Officiel de 11 h. ti Activité assez grande do3 deux * artilleries au nord de Saint-Quentin. En Lorraine, un coup do main ennemi tenté dans la région do Vého, à la suite du bombardement ci* ^nalé ce malin, a été enrayé par nos feux^ Journée calme partout ailleurs. <• * * Paris, 27 décembre. — Officiel do l'armés d'Orient : Journée calme sur l'ensemble du front Dans la vallée de la (Jzerna. deux compagnies bulgares qui franchissaient la rivièra ont été prises sous le feu de notre artillerie.Dépêches Diverses Paris, 29 décembre : On manda d'Athènes à l'Agence Havas t Un décroS -invite les déserteurs qui trouvent ou Grèce» en France, en Italie ti en Egypte à sa présenter aux autorité^ mi* ' litaires avaut le 23 janvier; s'ils se cosh forment au décret^ ils ne serons pas punis. D'ici au 23 janvier, quelques ■ olasses seront mobilisées. « * * Paris, 2S décembre : On mande de Lisbonme que le générai Barrato, ancien président du Sénat, et ig colonel PeiiJra, ancien ministre de ia gueiTO, ont été arrêtés. * * * Londres, 29 décembre : On m amie d OsakA an ,,Dai!y Chronicle^: — Le Mikado a reçu . le cornrs Motono, ministre dea affaires 'étrangère», ainsi qnfl deux membres du Conseil des Anciens, *a priiioe Yamagata, le général Matsuisi et ta comte Sahioi'. On attache mue grande iœ* port:'.iice à cette r.iceptiJn' qui, croitron, • pour objet de discuter l'attitude du Japon vis-A-vis de la Russie si celle-ci conclurait uno pair séparée aveo les Puissances Ce». traies. » * * Batavia, 28 décembre : Plus de 200 maisons ont été détruites vtfr un incendie dans le quartier chinois de Pontianafc. Les dég&fc» sont évalués è» 3 million de florins. Deux mille personne® sont sans abri. -o- — OPINIONS ET COMMENTAIRES Paris, 27 décembre. — De M. Rafliu-Dugôao, dans ia < Droit du Peuple > : — Je déclare tout uot que nou3 n'aurions pii» d'affaire Caillaux s'il n'existait pas un tas do gêna qui ont l'urgent besoin de 3e décharger sur ua bouo émissaire de la responsabilité qui pèse sur leurs épaules. Point n'est !;esoiu de préciser aatre- j mont pour qu'on .^ache qui a choisi .M. Caillaux ! pour jouer ce rôle de bouc émissaire : il suffit pour ». tr« | ùiiliô de voir le zèle avec lequel la presse a la dé-! votion de l'état-major exige qu'on no défèro pas M. | Caillaux à la Haute Cour, mais qu'on le fasse juger par un conseil do guerro. Quelle no 6cra pa* la joie des juges militaires de découvrir que si, A Charleroi, 4 Morhange, à Dieuze, ©n Cbampagnt et aux Dardanollcs, le succès n'a pas çorrespciiilu à ia vaillance de nos soldats, la lauto en est à M. Caillaux, c'c t 4-dire au l'àrloment. EU l bien, non l Jo suis convaincu que tout co que la Cl; .<ibr« compte do démocrates et de républicains s inc.-rem s'unira pour exi^or la preuve irréfutable do la uar bison dont on accuse M. Caillaux. Et uv'mc si cette preuve est laite, je crierai encore, plus fort que jamais : No le (K'férez pas à uu tribunal militaire I Cas tribuuaux-là ont commis trop d'erreurs judiciaires pour qu'un hommo politique pui->so espère* t être jugé par eux selon le Droit et la Justice. >

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