ë&îYiécU 22 Décembre 1917 JOURNAL QUOTIDIEN ~;J&9 Numéro : 15 Centimes 4* Année. - N* 1118 PRIX DES ABONNEMENTS $ mois (janvier, ièvrier, mira), ir. 11.4-01 2 moi* (janv., fôv.), fr. 7.60f 1 mois (janv.), fr. 3.80. Les demandas d'abonnement sont reçues exclush bernent par les bureaux et les facteurs des postes. —i les réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement aux bureaux de poste» ADHMISTRÀTHJM ET REDACTION : 28onln3Rc-nu3>Kor.\ .ïc-Foiagôrea, 511» Bruxeïlo». LA BELGIQUE PRiX 0£S ANNONCES Petites annonces, 1^ ligne, Ir. 0.73. — Rêdawm avant les annonces, ia ligne, ir. 1.76. ■— Corj* dm journal, la ligne, Jr. 7,50.— Faits divers, la iign«W il. 6.Q9. — Nécrologie, la ligne, Jt. 3.53. — Coi* des Eleveurs, la ligne, ir. 1.50» Bureau* Ce 9 6 17 «euros. Direction ei MiainisMaa : £' {g ,Wt) *"25* J03 RIOBESSÉE. DIRECTEUR LA GUERRE 1,237" jour do guerre ;? . a ■ / i Bien ti signaler. Négociations de pais ; Berlin, 21 décembre : Le ,,Lokal Anaaiger" aninoîiofl que M. yot JLîiMuiann, secrétaire d'État aux aff.iiiô> 'étrangères, e^o garti cette nuit pour Brest l vLitovsk. ♦ . :i * * • ij Berlin, Hèmemhra : La ,,Gazette de l'Allemagne du. Nortf ; annonce qu il a'etft pas exact que M. Del - bruok prendra part aux négociation» d< ; paix de Br«fc-LxtoYsk. v * * Berlin, 21 décembre ;. On annonce ofcicieiiement que le Chance-lier a re^u hier a.près#ûidi Jes représentants de tous les partis du Reisclitag pour leur faire une communication oonfidentLeUe cnnccrnaint la situation politique croée par l'ouverture dos »%ociationa de j>aix avec la Ivussie. Il leur a dit que i'Eiuipereua? lui a donné mandat de concluie la paix e* a Gha/rçjé M. von Kulhinanii de la négocier. Le secrétaire d'Etat des affaires étrangères leur a enanit-a exposé der quelle manière' il sa dépose à conduire les négociations et les points de vue dont le gouvernement entend s'inspirer. •Après une longue discussion détaillée, tous les députa présents se sont trouvai j d'accord pour ai>prouver le plan général de» négociations exposé par le secrétaire d'Etat. La prochaine séance de la Commission principale du Reisehtag aura lieu le 3 ja<a-Vfer.! Berlin, 21 décembre : Le „Lokal Anaai^er" dit qué les dJputéa présents à *a récrit ion ~chez le Cluincelier i en ont ràppertâ L Impression qu il sera. possible, mais lentement- et progrCfcsiv ornent, d< conclure avec la Russie une paix honorable pour 1-a doux parties. Du ,,Morgea- PosV' : — L'accord qui existe entre le gouvernement et 1ers hommes de confiance dje notii représentation nationale nous est garant do la besogne fructueuse pour notre poy» ; qui va so faire à Brest-Litovsk. Du „Vonvar;s" : •— Te Chancelier n'a pas cette fois seulement oonféré avec les partis de la majorité: des député s couscrvaftejurs, polonais èt socialistes indépendants onji assisté à la conférence. Le plan général des négociations exposé par M. von Knhlm-aara a éûé approuvé par tous : vu les circonstance^, la Constata ii'ion a clu poids. * * * ■Berne, 20 décembre : Le „ Bund'' apprend de Péfrograd que le général Sasaroï, qut (-tait attaché militaire à Berlin avant la guerre, participera comme "plénipotentiaira aux négociations de BresL Litovsk. i • i DIPLOMATIE SECRÈTE —,— - Manchester, 19 décembre : Le "Manchester Guardian,, publie le texte suivant d'une note adressée le 14 février 1917 par le minfstre russe des affaire» étrangères à l'ambassadeur de France à Pé-trograd : — Dans sa note de ce jour, V. E. a l'amabilité de faire Bavoir au gouvernement impérial que le gouvernement de la République se propose d'exiger. de l'Allemagne les conditions et ie3 garanties suivantes. 1° L'Alsace-Lorraine sera rétrocédée à la France : 2° Les limites devront en être étendues au moins jusqu'aux frontières do l'ancien duché do Lorraine, fixées au .gré du gouvernement français suivant les nécessités stratégiques, et. englober tout le district minier et charbonnier do la Sarre ; 3° Lo reste, des territoires situés sur la rive gaucho du llhin, qui font actuellement partie intégrante de îTsmpire allemand, en seront complètement détachés et échapperont à toute dépendance politique et économique de 1: Allemagne , 4° Les territoires 'situés sur la rive gaucho du Rhin non englobés dans le. territoire français constitueront un Etat autonome et neutre et saront occupés par des troupes françaises jusqu'au moment où les Etats ennemis auront complètement^ rempli les conditions et 'fourni les- garanties stipulées dans le traité do paix. V. E. me mande que le gouvernement de la République serait heureux d'apprendre qu'il peut ^compter que lo gouvernement impérial -donnera * son appui ù ces projets. Par ordre do S. M. Impériale, mon éminent inaî-tre; j'ai l'honneur de faire savoir par la presonte note à V. E., au nom du gouver-nement^ impérial, que le gouvernement de la République peut coin n ter sur l'appui du gouvernement impérial russe pour faire aboutir ces projets dans la forme sus-indi-. quée. „ Poursuites centre M. Caiïlaux Paris, 20 dècernî^'e : M. Laurent, «JAputô socialiste, membre de la commission des Onze, assure que l'acte d'accusation dressé contre M. Canaux ne contient pas un seul grief qui n'ait été soumi-s il y a un an au cabinet Bei&ndL XI e;fc bien vrai, dit-il, que M. Clemenceau ' ai affirmé que do nouveaux documents se-£Tets> lui étaient parvenus de Home, mais .1 a ïflfusé cie les commu-nkquer à la ooinm s-adon-A la séance <3o mardi de la Comimis^ixm, M. Laurent a dâfc à M. Clemenceau qu'il 8è pourrait qu'on demandât quelque jour la fiùspension de son imimunité pfli^lementa'ie en le înetitasit eai accusation du chef de sa campa^iie eontro l'expédition de Salonique. — Ce jour-lA, fui a répondu M. Cieîmen-ceau, ;© demandeiai moi-même à passer devant le Con^il de guerre. M. Laurent a répliqué qu'il prenais ao:e âo cet:© déclara-; ,i et qu'il »'eu souviendrait.L;,,Humanité" fait observe^ que le gouvernement de Clemenceau met en questiAi la responsabilité tîcs oabdnets Briand, Ki-bot et Painlev^, qne l'on va fatalement aé-euser de ne pas avoir ouvert des pour-«uitas contre M. OaSlaux. Paris, 3q d^eaibre : Lo ,,Matin" annonce que le bruit court «ans les couloirs die la Chambro que M. Cail-lau\ aurait mionoé à pitHi'oncer un grand ciseonrs, étant- donné qu'il a déjà fourni des ex-plioations détaUlées à toutes les commis-sions (Fenqt^Me. Il se bornera à un court expose. -* Paris, '20 d-'oe?nbre :* l t Chay ' vô tir. ira séance samedi, le H 1 h\k ■'"-n-k'i, peair disct?t%r lo mp-pozi de M. l/c ,fitt w'p l'affaire Cail aux et Loustolot. Un -.Hit, r^dlcaux- '• . '-jsins^ de la commis sion des Onze spécifie que l'immunité par-lemeataire ne sera suspendue qu'à la condition que l'affaire sera,, de môme que F affaire Malvy, renvoyée devant 1e Sénat constitué en Haute Cour. C'est M. Semba^ qui défendra- cet amendement devant la Gha<mbra. EN TTÂLIE Zurich, 20 clec.embre t r ' » '• On mande de la frontière italienne» que des troubles ont éclata à Naples, à Palerme e? en Sicjie. * * • Itome, 20 décembre : Los journaux sont remplis di'iui'ormation» relatives àj la discorde qui règne à ViûtA. rieur ùa pays. Le bruit qui court que le Itoi est parti du» front pour rentrer à Rome a'est pas confirme jusqu'ici. 1 « » * Zurich, 20 décembre : Du correspondait particulier en Italie de la „N<euer Zurcher Zeitu3%'; : — L'Italie menace aujourd'hui die s'écrouler. Dans les grandies vitlea, la police, aidée par les troupes et surtout par le» soldats étrangers, parvient encore à répr'inear une révolte générale, mais dans les campagne^, principalement dans l'Italie centrale, la situation csi voisine de l'anarchie. Certains jourjiaujx, entre autres le M Corriere dfelLa Sera'% avouient que 1 Italie e&t à la veilie d'un éoi-oulemont complet et qu'une catastrophe générale est imminente. L'esprit révolutionnaire fermente partout. ' I^es menaces des agents de l'Entente n'enrayent plus et on parle ouvertement de répondre auix premières mesures de représailles do rj3%tfcnîe .en arrêtant les nationaux des pays alliés et en les gardant comme otages. **• . Borne, 20 décembre : M. Nitti, miaistlre #du trésor, a parlé hier à la Ohambre : i— Depuis ie débub de la guerre, a«t-il dit, l'Italie a dépensé plus de 33 milliards de lire, efc elle a besoin de 1,B10 millions par mois pour faire face à ses d^ienses. Elle a traversé des heures douloureuse», et elle va avoir de nouvelles diMcuites à vaincre, mais nul da nous ne doute qu'elle sortira de l'épreuve plus îière et plus grande. M. Bentini, député socialiste, a protesté 1 contre l'accusation portée contre son parti d'avoir contribué, en faisant du sabotage, à la grave situation militaire actuelle. — La cause de la catastrophe, dit-il, c'est que. les soldats avaient faim 1 Des bancs de la droite partent les cris : ,,Valet de l'Empereur ! Ami de Lénine ! Traître I" M. Girelli, radical, a protesté contre l'abaissement du prix <îu pain eA des pâ#?«, qui a pour conséquence naturelle una augmentation de la consaiMm • ion : — Ce qu'il faudrait, dit-il, que les Al-li's nous livrent en plus grande quantité, c'est du froment et du charbon : par malheur, il a'avéro de plus en plus quo L lta^-lie n'a quitté la Triplice que pour devenir l'esclave de l'Entente. Le Çoaseil des ministres a délibéré aujourd'hui sur la situation politique. Lo Sénat so réunira le 23 décembre en séance secrète. ILa guerre navale Londres, 21 décembre : L'Amirauté annonce qttô 14 navire3 jaugeant plus de 1,600 tonnes et 8 navires jaugeant moins de 1,000 tonnes, ainsi, qu'un chalulier, ont été coulés la semaine der-, niére. Onze navires ont êtxi attaqués Bans succès. * * * Berlin, 20 décembre : Un grand vapeur lourdement chargé est pe ut en gris, de 5,000 tonnes, a été r<V coinmout torpillé en plein convoi dans le golfe dje Gascogne. Ce torpillage a mis le cpnvoi en désordre, e<6 les vapeurs qui le composaient ont ouvert un feu violent sur le périscope du sous-marin sans le toucher. Le vapeur torpillé, touché au centre de la quille, s'est rapidement rempli d'eau et a coulé en quatre minutes, entraînant avec lui les canots do sauvetage qui se trouvaient sous le vent à lui. 1— Cest, dit l'Agencé Wollf, une nouvelle preuve de ce que do nombreuses pertes en vies humaines sont dues, lorsque des navires sont torpillés, à la maladresse des équipages qui r.e s'empressent pas de mettre leurs canots en sûreté à une distance suffisante des javires qui coulent. * * . Madrid, 15 décembre (retardé esn transmission) : A proximioé de Gijon, des sous-marins ont coulé îv'ceanment ia frégate russe „Tae-mania" (160 tonnes), qui tran^p-ja-bait de l'acLr, du tabac et du bois de la Nouveile-OTléans à Bordeaux, ainsi que le vapeur français „Tab^>riio". Ive vapeur norvégien ,,Chratone" (2,609 t oni 103) j 1\. noien vapeu r allemand ,, Oswa go' ' (,10,000 tonnes), actti^ternerit au service des Etats-Unis, chargé de gazai'ne* et de matériel de guerre; le vapisur anglais „Mi-norca" (1,145 toirae»), voyageant sur lQsi j de Gônes à Carthagèoe; un vapeur osawM dien armé, „Gordon ' (1,4^53 tonnes), qui so rendait de Marseille à Gibraltar, et le vapeur am^r cain armé ,,A!-manmc", qjii transportait de là guzolir.e de Nev^-Yo^k, ont été ooulés à proximité d'Alïûanitje Le vapeur norvégien ,,Adour" (1,0^0 tonnes), qui transportait des oranges et des oignons de Yalence à Liverpoot, a éto coulé à proximité de Oarthagàne. Le vapeur anglais arme ,,Geila", qui transportait des marchandises en Ecosse, et le vapeur anglais armé ,,Ceklan", qui ti-ifU^ portait 6,000 tonnes de charbon d'Angleterre en Italie, ont été détruits à peroxi-miié de Valence. Le _ remorqueur portugais „Sigeiro", le chalutier [«ortuga-is „Argus" et un voilier ont été coules à proximitode Porto. Les évéseiSf'-îs de Kassie Leudi-es, 20 décembre : On mande de Pétrogi-ad à l'Agonce Routc-p. — L'< tat de guerte a été déclaré à Pétro-grad. Toutes les réunions eu plein air sont, raterdftes. Les tentatives de pillage seront TOprimées, sains sommation, par le feu, des murailîeau;ô3. Après 8 heur s du Soir, personne ne peut circuler sans autorisation spéciale. © * * « Pétrogradi, 20 Membre : Du „Djen" ; — T.4s combats continuent à Odessa. Sou,? la pression-de? d^|éguéa dte l'équioage du croiseur cuiraaeé „Sinope" et, de deuix autres croiserai'», toutes les * or^çaHWationé. oit-v ri:vros ont d^c;dé c,r:e les madm jjlisîo^ et a Hadla «x^rcerent désormais le pouvoir. Tjendtes, 30 d.lo mbre : 0» mandft d® PoT^o^ratî ft, l'Alice Beut-erT ; — Le gouvernement a dScrdlô que los com-miasiops da marins dirigeront désormais toute la flotte russe. ( * * • Pétrograd, U9 décembre i Le Conseil des ouvriers, et des soldais, dans le but do fournir des vêeements chaudJs aux soldats de • l'armée do oampagne, a dé. cidé que toute personne aisée sei*a tenue de livrer aine couverture ett un costume de laine.' Ces objets devront etio en bon ôca< sous peine d'une amende de &Û0 rouble». **♦ Péti'ograd, 20 décembre » D'après le ,,Rietch", lie g'otcvemement boloheviste vient dinstibuer un Cousedl supérieur dés questions politiques, dont font partie MM." Lénine, Trotzki, Manchinsiki, Bodwoiski et Dybienko. * * Londres, 21 décembre î "Le „ Daily Telegraph" dit qu'il n'y a pas ax^parence que l'Assemblée constituante russe loive s& réunir prochainement. Les nouvelles qui arrivent de la liussie méridionale montèrent qu© le3 bolcheviistes dié-ploient une activité croissante en Oukrame. Celles de la région d/u Don sont oohtrauio-toire?, mais il semble avéré que les cosaque y enijiivent les rails dos ohemins de fer et que le trafio y est presque complètement suspendu. * * « Londres, 19 d^'joambre : On mande de Pétro«rad à l'Agence Ejeuter? — Les gens do maison, se sont mis en grève à Pêtrograd ; ils exigent un 'Salaire do 300 à 400 roubles par mois. Les concierges réclament 155. roubles. *** Stockholm, décembre : On mande d'lIelsingfoi« t — Des détachements de troupea rtuSSea commencent à q^iitter la Finlande. A Bjone-borg, 120 wagons de chemin de fier ont i%ê rasscimbks pour le rapatriement de 700 chevaux et de tous les équipements de la garnison de la ville. Le Capitaine Isranof, directeur du. ministère de la marine, est arrivé à Helsingforsj il oâib ohargede démobiliser les navire» de guerre qui se trouvent dans le Swoaborg. >ii * * Pétrograd, 20 décembre : Le -Comiti 'maximalisfee de Moscou vient de remettre aux habitants des cartes dé logement. Chaque famille, quel que soit le nombre de ses membres, ne pourra occuper plus de deux chambres. Les autres chambres sont réquisitionnées. L'application de cette mesure a déjà commencé dans un quadjier de la ville, "où les hommes de la milice ont enlevé, les meubles des locataires indiqués par les maximalisées pour le» installer dans les habitations bourgeoises. » * Paris, 2o décembre : Du „Pet t Parisien" t — M. le député Iioulleaux-EUigage ayant demandé quelles étaient les mesures prises par le gouvernement pour sauvegarder les intérêts financiers Cran; lis en Bus aie, il lui a été répondu : — Le ministère des affaires étrangère*, die m Sine que le ministre des Cmances, suivent aveo la plus grande attention la question • de la sauvegarde d£S'in;ér€ts d®9 Français qui or.ti placé leurs fonds on Biissie, soit en emprunts d'Etat, soit de toute au-tie manière. Contrairemeoit aux bruits qui circulent, il n'est pas confirmé jusqu à prisent de source officielle que la Russie ait P intention de ne pas reconnaître les emprunts et les dettes contraet-'s sous l'ancien régime. En tout cas, d'accord avec les Alliés, lo gouvernement prendra tou es tes mesures que comporte la situation. Il a été orée une commission qui suivra attentivement la question et préconisera, le cas échéant, les mesures qui s'imposent. # * Pétrograd, 20 décembre : On mande' de Vladivostok que les Japonais se montrent conciliants ; ils cherchent \ maintenir les relations commerciales, qui sont pour ainsi d.re nulles par suite de la forte baisse du cours du rouble et d&J mesures militaires. OPINIONS ET~C0M MENT AIRES < Le S«x;ialiste bclgo>. r organe de Camille Huya-' mans, paraissant en Hollande, publie 6oas- lo" "titre ! < Que dit notre gouvernement? > ua article quo noxia reproduisons textuellement, h titre documentaire*. — Lo chancelier Herlling a dit dans don discours : < Un projet de loi est en préparation qui abolira la restriction à la liberté d'association contenue dans l'article 158 de la loi d'Empire sur I03 syndicats ouvriers ». On songe donc sérieusemont en Allemagne à abolir, lès lois d'oxeeption, dirigées ] contre la oisisso ouvrière, iîn Belgique également : nous connaissons de semblables lois d'oxeoption, I par oxemple le fameux article 310. Jusqu'au commencement de la guerre, notro gouvernement, ni notre Parlement, n'ont pu se décider à faire triompher l'égalité. Que sera-ce après la guerre ? Los ouvriers belges seront-ils traités avec moins de considération par lo goiivarcement bcl<ge quo les ouvriers allemands lo sont par le réactionnaire gouvernement allemand ? La question e3t poséo : nous attendons la réponse ! > Dans un autre article : < Escrocs belges punis >, lo même journal flétrit les mancauvres malhonnêtes des accapareurs en Belgique : — Nous avons lu avec satisfaction, dit-il, que l'autorité allemande a condamné à de3 amendes Importantes une qunntité d'accapareurs opérant en Belgique occupée. Certains journaux belges de Hollande publient los noms des condamnés, mais font le silence sur les faits pour faire passer ces Individus comme des victimes do l'occupant. Do cette manière, ou cultive la haine par lo mensonge et la tromperie. Causez avec toutes ïés femmes d'internés qiil viennent de la Belgique occupiio, taules vous raconteront avec indignatiou comment nos hpna paysans do là-bas et une bande d'aocaparours détroussent la population. La guerre a oréé dan3 tous les pays une classe d'Individus dont la placo est dans une galcrio do bôtes sauvages. > «< * » De l'< Algemeen Ilandolsblad > : — Si l'Allemagne et l'Autriche-Hongrio font-mon-tre de modération au cours de leurs négociations avec ia~" Russie, il est indéniable que la paix en peut résulter. Vu les cirooustances, des négociations qui tendraient à la création d'une Liguo des nations, au désarmement général et à l'instauration do tribunaux d'arbitrage dans le sans indiqué dans la lettre de lord Lansdowne, doivent avoir plus d'effet que les conseils de « lcnock out > de M. Lloyd George. Lo temps est .venu de fondci uno Ligue dos nations. > Du < Nicmve Kotterdamsche Courant > : — Go qu'il y a de plus frappant dans l'énoncé des conditions d'armistice, c'o;-t qu'il s'y trouve »\ peine indiqué que la Bussie fait ou a fait .partie do l'Entente. A toute la rédaction du trait!) a pré-sidé un espriè qui montre bien que des deux côtés o'-iste lo désir de eoivcbire la paix le plus tôt possible : même certaines stipulations qu'il contient sont de nature à rendre la guerre impossible pour l'avenir. A s'en rapporter h ces divers indices, les négociations de paix aboutiront. > Du < Niçuwo Cournnt > : — Co qu'il faut aux bolchévistes pour garder le pouvoir, c'est do faire accepter le plus tôt possi-)Ie leur programme do paix. La prudence dont ils. >nt fait preuve en feignant de re3tor fidèles a.ui îngngottients ^ris par la Russie vis-à-vis do l'Bn-ente, prouve quo MAI. Lénine et Trotzki sont bien •l'.eilem . :t dos chefs non dépourvus dHiabileté diplomatique. > » * * Dans le < Bolgiseho Kuricr >, le correspondant de 'uorre, M. Scheuerwann, décrit comme suii sa visite au champ do bataillo de Cambrai, où les fameu: tanks anglais jouèront le rôle que l'on connaît : — Je viens de rentrer du pays désolé où, ave l'écroulement d'un bon tiers de tous les tauks qu possède Tannéo anglaise, s'est évanoui le rêve d'un nouvelle victoire britannique. Noub avons anéanti au total, uno centaine de tanks, dont soixAnte-troi gisent oodéans nos lignes, le restant s'étant écrouli dans les positions avancées. Dans le village de Foa taine, Si effroyablement éprouvé par le feu d'artii lerie et par les cbmbats dans les rues, nous ei avons compté une bonne douzaine de ces colosoei d'acier, Bernée dans la campagne. Ils portent eu coro, à l'avant et sur los côtés, en gros carac tèros, leur nom de guerre : < Conqueror >, < Blacl Arrow-II >, < Pypatia >, < Highflyer >, < Hyene > etc.; mais, quel que soit leur nom, la petite gar nlson de ces bastions roulants a été brûlée vive comme dans une fournaise inferirtile, et les carte cabalistiques peintes sur les flancs, par les ooeu pants superstitieux, n'ont pu sauver aucun d'un< mort atroce. Durant ces quatre années do guerre, il m'a éfc donné de voir sur les champs do bataille des choset effrayantes à faire drosser les cheveux, mais tou co que j'ai vu n'approche même pas do l'horreu qui vous empoigne à la vue des cadavres retiré; de3 tanks. Il faudrait l'imagination d'un Dante oi d'un Jérôme Bosch pour décrire lfes scènes af freuses, capables de vous glacer lo sang dans lei veines, qui se déroulent devant vos yeux sur 1< champ d'opération des tankB. Alors quo la plupar des occupants ont été brûlés vifs par l'explosion de leurs réservoirs de benzine éclatés sous les chocs, d'autres," atteints par les obus et les gronadea i main, ayant perdu toute direcdon, se sont enfoncés dans les maroB et les cours d'eau, -ou ils luron noyés commo des rats pris dans uno ratière. Et chose qui détonne dans cotte majesté do la mort sur lfts flancs extérieurs de ces coreueils d'acier, s< voient encore, lesx insipides caricatures que les oo cupants y dessinèrent à l'adresso dos soldats aile mands, avant d'aller à la bataille. Les cadavres de ceax qui furent carbonisés dans leur tank son' criblés do balles de leurs propres mitrailleuses o des écîats d'obus do leurs propres canons-rovol vers qui explosèrent dans cette fournaise. A chaque pa3, nous' enjambons un tas do coda vres qui n'ont encore trouvé une sépuliure, le nom bre des victimes tombées ici étant trop considérable. Nombro do tanks, capturés par nos troupes ont été réparés et mis en ordre de marche par no compagnies spéciales, et bientôt, à leur tour, il» prendront un rôle, mais de l'autre côté de la barrière. ; DÉPÊCHES DIVERSES Cologne, 20 décembre : Les délégués de La presse du part# <fc Centre ont été re>us a.u grand quartier gé-néral par le général Ludèadorff, qui letua a dit : — La paix î N'en parlons pas trop I Seule la victoire peut nous la donner : c'est ce qui vient d'arriver à l'Est, e' c'est ce qui arrivera partout. La victoire ej la paix sont certaines, mais elles viendront d'autant plus vite que nous serons plu* unis à l'intérieur et que nous mettrons plus de force d'ame à nous r;is.gne£ aux privations qui s'imposent. Sur 1q champ de bataille, personne n'est à môme désormais de nous disputer la victoire. Si grandes cl lourdes que soient les tâches qui nous seront encoi'o imposées, nous les mènerons à bien avec l'aide de Dieu. Dans les entretiens que j'ai avec le feld-inaréchal von Hindenburg revient incessamment la ferme oonv'ction de notre éminçait chef militaire de voir succéder aux victoires qu il a remportées des victoires nouvelles, dont un* part reviendra aux populations rest.es au paiys si elles ne laissent pas entamer leur t)elia vaillance. ^ • .le vous prie, a dit en terminant le général, de saluer de ma part notre chère patrie allemande : dites-lui qu'elle ne doit avoir aucune crainte et que nous vaincrons aveo l'aide de Dieu. * * lit Francfort-sur-le-Main, 20 décembre s On mande d'e Berne à la ,,Gaz«!ta de Francfort" : Le général Léman, défenseur des forty* de Liège, prisonnier en Allemagne depuis le mois do septembre 1914, est arrivé hier À Berne. Le gouvernement- allemand a consenti à son rapatriement. ♦ * « Pans,- 2o d^embre : Le ,,Matin'' apprend du Ilavro que le présidant, du- -gouv.ertoemefit belge, M. de Broqueyill'o, déposera le porte-;mjj11o des affaires étrangère^ et reprendra la gestion da département! de l'intendance. le chef du parti libéral, M. Paul ïïymans, reprendra le portefeuille des affaires étrangères. ♦ * * Amsterdam, 20 décembre : D'après des nouvelles répandues, en Hollande, 1',,indépendance Belge'' paraissant à Londres, qui avait dernièrement dôjk cessé pendant plusieurs jours de paraître par suite cjo difficultés avec les typog, va définifcive-rnenfi oesser de para/îti'e. T» / * ^ * Pans, 2o d-^cembre. : Les journaux annoncent que le général c?e Castelnau s>era " sous peu nonimci marj-chal de France. * * * Paris, 2o décembre.: M. Clemenceau a décidé de créer, au sein du ministère du travail, la section Spéciale qu'9 la collaboration des Etats-Unis a rendue nâcessaire. M. Jules Cambon, ancien am-baasaâenr, a été nommé ohef dio la section des questions ïim<^rioaines. Le bureau est placé Soûls la direction de M. Jean Nomoy. , ♦ * $ Pans, 30 décembre : Lo gouverneur militaire a décidé do déférer au Conseil de guerre les chefs du Synddc-at ouvrier parisien, de la Fédération ouvrière aoaialisto du dépaii- ment db la ?eme, do l'Association des citoyen» du Faubourg Saint-Antoine et da la Ligue des droits de l'homme pour manœuvres mettant en danger la sécurité de l'Etat. En out^e, lo gouverneur militaire a demanda à la-Chambre la suspension de l'immunité par-, lementaire des députe socialistes de Marseille et do Lyon. » * * Paris, '93 décembre : l e groupe socialiste de la Chambre a décidé d adresser à la nation russe un ma-nifeste dont le fcevie a étsé arrêté mardi. A la Ohambre, M. Beaaudel a demandA au gouvernement d!e feiire une déclaration publique sur sa. politique vis-à-vis de dix Rnspîo et les traités secrets publiés par M. rrroifcçki: : — Ce serait une erreur, a-t-il dit, de croire que cêtïe publication n'a fait, aucune impression chez les neutres. Si l'Entente n'agit pas à l>ref délai en lÎA'SSie, ou pourra craindre de voir les intérêts de la France m<s en péail. Une propo'iiiion dil groupe socialisé de-maodftnt que l'intérj^.bitlioîi • sur l'armistice e« le^ traités seorats fût discutée dès aujourd'hui jeudi a été ropoussée par 402 voix oontre 108, efc la discussion de ces questions renvoyée au 27 d-'cembrc. « * * Paris, 21 décembre : La Chambre a <7oté les or-dits provl-swras pour le premier trimestre de 1918 ; ils s'élèvent à 2 milliards S5 millions d'e frases pour le budget ordinaire. Les cré» dits provisoires, oomj5tfiaa.it los dôpon&efc militaires, se montent h, tt milliardai 211 iVrvnOo COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués ds» Puissaccei Centi'alâô. [Berlin, 21 décembre. — Officiel de ce midi; Théâtre da 1a guerre à l'Ouest. Armée# du feld-maréchal prince héritier Ruppiocht do Bavière : . En Flandre, à cause d'un épiais brouillard, les opérations de l'artillerie ont ete généralement peu importantes. Aui nord de la route Ypres-Menm, la canonnade est d»3. venue beauooup plus violente l'après-midi, Au cours d'un fructueux combat de re»oiu naissance livré au sud d'Hollol eké, nous avons faH prisonniers un certain nombre d'Anglais. Armées du feld-maréchal duc Albrecht dQ Wurtemberg : Près de Hirzach, au sud d'Alt'circh, au cours dr'.uno heureuse attaqua prononcée dans los lig;«ie3 françaises, nous avait fait trente et un prisonniers. Théâtre da la guerre à l'Esé. Bien da nouveau à signaler. Front macédonien. Pas d'opération importante à signaler. Front italien. Des trempes italiennes ont ébé lancées sept fois à l'assaut des hauteurs conquises ces derniers jours, on combattant, par les troupes austro-hongroises à l'est diu monte ^A&olone; elles ont été, en outre, lancées trois fois à l'assaut du mon!» Pertîca. Toutes ces attaques ont échoué; elles ont coûte de grosses pertes à l'ennemi. Une attaque dirigée par les Italiens contre le monte Solarolo a eu le même sort. La canonnade est restée violenta pe ndant La nuit, ei à l'aube dans les » secteurs c5e combat. §> * * Berlin, 20 décembre. — Officiel du _ soir s Des attaques italiennes réitérées, dirigées contre le monte Asolone et les positions nouvellement conquises y attenant à l'ouest et à l'est, ont échoué. Sur les autres théâtres de la guerre, rien h signaler. ♦ * » Berlin, 20 décembre. — Officiel f M os sous-marins ont encore coulé, dans le canal do Bristol, dans la Manche et dans la mer du Nord, quatre vapeurs et voiliers i et trois chalutiers anglais, pariai lesquels un vapeur lourdement chargé, et un senoo-ner français armé» le "Pierre», qui transportait du charbon de Cardiff à Saint-Malo. On a pu constater les noms de deux (les chalutiers anglais coulés : le "Courage* et la "Gazelle*. Un navire marchand qui faisait routo pour le canal do Bristol a été 1 touché plusieurs fois par nos canons. • I Sofia, 20 décembre. — Officiel : Sur le front, en ' Macédaine, sur tes rives du lac d'Ochrida, feu roulant à diverses reprises au sud du Dobro-polje. A l'ouest du Vardar, afaisi qu'entre Doklj-li et Doiran, la canonnade est devenue plus violenta pur in:ermitbence. Dans la région de la Mo-glena, notre artillerie a incendié un de^ôt do munitions ennemi. Sur ]a Strouana m-fericure, opéraûons habituelles de reconnaissance, au. coiu* desquelles plusieurs détachements anglais ont éti mis eu fuita. bur le front de la Dobroudscija, armis-feioe.» * * Coosjantmople, 20 décembre. — Officiel : Sur le front en Palestine, dans te secteur que tient notre aile droite, l'action de l'artillerie a été modérée ; elle a été plus forte près d Ai-Tiré. Au nord-est de Weoi-Sainidlâ, à l'aube et 1 aprèa-midi,. les Anglais ont tenté de s'emparer d'une hauteur qui est entre nos mains. Leurs doux attaques ont été repousséeb ; l'ennemi a &ubi de .fortes perles. Les Anglais ont jeté des bombes sur Jéricho ; les explosions n'ont pas causé de dégâts. Le vent soufflant en tempête, les opérations aériennes ont ét»ô limitées sur le reste du front. Froni du Cauoase. Un armistice a été conclu entre nog troupes et les troupes russes. Berlin 20 d'(caml>re. — Officieux : Ejj Flandre, Aj 19 décembre, violente oanonitftde à l'aulje ; el-'e a auvsi ét.* Âtenfie vers lo soir, particulièrement, entre Dîsjnuc'e et ftaadvoords. et a continu' toute la nuit. A l'est de N'Leupttrt, une de nos patrouilles a p'n tr dams la position ennomie et on a ramenô do betin. La nuit, nos avlx.teups ont bombardé Calais et I>uaikeri»-o ; des incendies et des explosions ont ef constatas. En Artois et sur deux rives la Lys, l'artillerie ennemie a <"t' plus active. • Dajis la r'gdcm de Lens, f u de lonce-min** plus intense. Entre la roui© Arpaa-Cambrai eî Gonnelieu, le fou de l'artillerie ennenje, plus violent par Intermittence, s'est -tm-lu loin à l'arrb've du front. Nous avouis fait des prisonniers sur plusirure points cl repoussa un d tadhea:ent ennemi t l'ouest te Mar -on>g par un combat livré à otfupa de çroiados h main. En Italie, pendant la dem.i'ro. huitaine, nous i avons fait prisonniers 270 officiers et 8^50 hom. mes entre la Brenta et le Piave. Communiqués des armées sdiiées Paris, 20 décembre. — OftUciol de 3 h. : Activité moyenne de Fart'^'erie sans action d'infanterie. * * * PiU-is, 20 décembre. — Officiel de U h. : Activité moyenne des deux artilleries Sur l'ensemble du Iront, plus vive dans la région du bois des Caurièrès. En Lorraine," une forte attaque ennemie précédée d'un violènt bombarJbmen* sur nos flranchv.es au nord de Beiiion a aom-plètemeufe échoué. L'ennemi a la'ssé de nombreux moi-ts sur lo terrain. En Haute-Alsace, nous avotns repoussé un important coup de main ennemi tenté sur nos positions de Gjliickerveld (sudkmest d'Altkirch). Dans la journée du 19, des avions en-, nemis ont larjcé des bombes dans ré-_ gion de Dunkerque et de Calais t quatre* tUvS, dix blessés. ♦ * * Londres, 19 décembro. — Officiel : La nuit dernière, dos détachements do reconnaissance ennemis ont tenté d'approcher de nos postes établis au sud-est et au' nord-est de Passchendaele ; ils ont été dispersés et mis en fuite par notre canonnade. Mous avons fait 14 prisonniers et capturé quelques mitrailleuses. La nuit, un détachement ennemi a été repoussé par notre feu au sud-est de Gue-mappe. D'autres détachements d'attaque allemands ont attaqué deux de nos postes établis dans les environs d'Avion. Deux de nos hommes manquent à l'appel. L'artillerie ennemie a été très active près du bois de Ploegsteert et du bois de Po-l/gon.• Rome, 19 décembre. Officiel : Hier soir, grâce h une opération mou»* trière qui a duré toute la journée, l'ennemi a tenté d'avancer sa ligne vers lo sud de* puis Te col Caprilo jusqu'au monte Pertio» { des attaques d infanterie acharnées ont sue-i cédé à de violents bombardements. Sur sot* aile gauche, où 100 prisonniers sont resté* entre nos mains, l'ennemi a réussi à rein. Ëortcr des avantages et h le3 maintenir* 'ans la région du moule Assolone, su* l'aile droite, à l'ouest de l'Ost dl Sepri, lea efforts do l'ennemi, ont réussi, malgré la ■ résistance admirable de la 240e brigade d'ioï* fanterie do Pcssaro.. L'ennemi a vainement tenté de franchir 1« | Piave eutje Graduico et Cavazuccherina { \ ses efforts ont amené do violents combat* -locaux auxquels dos batteries flottantes de là marine royale ont pris une large part.. Nous ayons fait des prisonniers. Dépêches Diverses Paris, 20 décembre : , ; ; ' On signala da violente# temp£?es dfa neige dans le Midi. Plusieurs rivières sarzt sorties do leur lit, et los trains subissent de grands retards.- * * * Berne, • 2o décembre : Le conseiller national Engster a déolia# le poste de ministre de 'Suisse à Berlin qui lut avait été offert. » . <* * Berlin, 21 décembre : On téléphone de la frontière suisse a& ,,Berliner Lokal A-nzeiger" cette nota dq[ coiT€«pondant de la ,,Neue Zurcher Zei-tung^' à Jassy : — Le bruit do l'abdication imminent» d^ roi Ferdinand est l'objet dJun dément^ offi* ciel formel. Les maximalistes pâi-aisseol complètement maîtres de la capitale de ia Roumanie. L information d'après laquelle la Boumanie aurait décidé d'entamer de# négociations de paix; le 2 janvier n'a été oonfirmée jusqu'ici. • * * t] Londres, 21 d?combre t M. Bonar Law a annoncé à la Chambré des Communes qu'à sa rentrée da vac-anc^ soit le 14 janvier, le gouvernement déposer^ un projet de loi sur 1© recrutement. En apposant la situation militaire, Lloyd George a déclaré que le* événamenît en Italie et eu Russie rendent indisposé ; saUa, dans l'intérêt public et pour la s& enrité des armées anglais, le renforcemerK : des forces de terre. En convséquence, le goon vernement proposera au ParJement d augv monter et da compléter les effectifs. , j ** * i\ Londïe^f 21 décembre t La Chambra des Lord* a voté en xième lecture le projet de réforme éleows* raie. * * • Londres, 20 décembre : On mande de Lisbonne an .,Mornin^| Post" qu'une tentative contre - revolutiouy. naire vient d'échouer à 0porto. Le nouveaifl gouvernement y a fait procéder à 1 arressa* Lion de sujet» de FEmtente. Les ambassadeurs allitSs attendent des instructions de leurs gouvernements. '• **♦ Paris, 2o décembre : On manda de Lisbonne que l'ancien psré» sideujt du Conseil portugais, M. Alfora* Costa, a été" interné a la forteresse d'Elvacw ♦ • * Paris, 20 décembre : i i j ! On manda de Madrid a« ■ uTempS^ ; — I^e gouvernement [>ortugais a l'int^lï^ tîion de rétablir je sul'irage universel. , * ♦ * Amsîerdom, 20 décembre : Le „Hande!8T>lad" annonce une nouveG&i cii aquo aérienne sur Sas da Gand. I^u-sieurs bombe3 ont été lancées et plusi&jirt maisons endommagées, il n'y a eu de victimes. * «> + Berlin, 20 décembre r j On mande de Stockholm à la „Gazç<fil de la Croix" que l'administration des cî«a* mins da fer Suédois a été autorisée par l« gouvernement à passer au. Stahlwerksvesr» isind allemand une commande de 80,008 tonnes de rails. LES RÊVOLyiioisET Ih PRESSE C'est un fait à tout lo moins singulleB que les coryphées des révolutions sociale** tout en se proclamant les apêtres de I* liberté, s'en prennent en tout premier lie# à la liberté de la presse. Lea Busses n'ont pas manqué J>. la tradition. En effet, le "Daily (Jlironicle„ apprend- do Pétrograd qu# i ia Garde Rouge a occupé* los bureaux de« journaux ttR.ictchn, uDjon„, "N&voié VrA-mia„ et- d'une demi-douzaine d'autres feuille*, parmi lesquelles la "Gazette de la Bourse,. On ajoute que lea rédartours furent empri-somiés et que .les machines de la "Novoié Vrémia» furent confisquées pour être mise®-à la disposition de la publication révolutionnaire "So-ldatskaja PravdaB. L'Histoire sera donc toujours un éternel: recommencement. Les grands précurseurs de la Révolution française n'agirent pas autrement, môme envers leurs propres hommes. En effet, le premier journal de Mirabeau n& fut-il pas 'supprimé après deux jours par les Etats Généraux ? Il est vrai qu'il prii sa revanche peu après, ainsi que eea collègues, car il paraissait deux à trois nou-votuix journaux par jour. Napoléon, autre révolutionnaire, ne suppriraa-t-U pas d'ua trait de plume, dès qu'il fut arrivé au pouvoir, tous los journaux qui lui déplaisaient? Le premier acte deè révolutionnaires bolgea de 1830 ne fut-il pas d'aller incendier le* bureaux du journal erangiste, organe du ministre Van Ma*nen«? ,Qu'avons-nous \n sous la Commune ? Les dirigeants Duvai et Regault firent saisir le "Figaro,, et emprisonner son personnel. Et cependant, deux jours après, le "Journal officiel de la Commune* contenait cet avis i "Les autorités républicaines veulent faire observer la liberté do la presse ainsi que toutes les autres.„ Mais, en moins de dix jours, la Commune supprima lo "Journal des Débats., le "Constitutionnel-. "Parte-Journal,,, le "Soir», le "Bien Public, et vingt autres feuilles. La liberté de la presse existe toujours, mais le 18 mai le Comité du salut publie prend un arrêté disant : "Los attaquée contre la République et la Commune seront déférées à la Cour martiale.. C'est dire que les communistes russes ont été à bonne écolo. Nous n'étions d'ailleurs pas mieux lotis & Bruxelles. Le. rédacteur Bracquenier, do T "Impartial Bruxellois,, de T796, qui s'était permis de critiquer trop vertement les actes du pouvoir, fut enfermé à la prison de la Porte de Ha! 3ur l'ordre du commissaire N. ttouppe. Et Fiocardo, rédacteur de f "Oracle,, subit six mois de détention pour avoir ou l'audace d'émettre dos critiques et, en thermidor de l'an XI, son journal fut suspendu et les scellés pla. cés sur ses presses parce qu'il avait relaté certains excès. commis par la soldatesque fr*nnr»A i.ai»

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