La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

1224 0
23 December 1917
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 23 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 30 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/g73707z52f/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Dimanche 23 Décembre 196T . — -W- -r.'gRvra.r»r»»Trr.nCT-ar-.rr.- JOURNAL QUOTIDIEN — Le Numéro : 15 Centimes 4" Année. — M" 111» 1^:;: «YntVïVITTt ii^i^YTVtwff^<?^VriaTN«r7irtriija PRIX OE;^ ABONNEMENTS 6 ia»i9 (|;.!ivier', février, mars), Ir. 11.4-0; 2 mois <Jaav., fôv ), Ir. 7.60 ; 1 mois (janv.). tr. 3.80 t*ês deiïfttindes d'abonné rite ni soin reçue* exclusivement par les bureaux et les facteurs des jwsles. — £«.v ) lirlamaUons concernant les abonnements doivent éfrv tiûr assers exclusivement aux bureaux de poster ADHiNISTIttTiQa ET REDACTION : ft3on'raj«é-aujL-Merbas-Foi:agères, 31, Sruxellss. LA BELGIQUE PRIX OES ANNONCES Petites annonces, la ligne, Ir. 0.75. — Réclame* avant tes annonces, la tuno, 'î. 1.75. — Co> /» du. journal, la ligne, tt. 7.50.— laits divers, la ligne, tr. 5.00. — Is'éot oloyte, la liants, U. 3.50. — Coin des Eleveurs, la IL ne, ir* 1.50* Êureau» de 9 a I? oetires. Blrettloii «i miàimsnaîiaa ; % g \1 ,vV?ia-,w iOS MORESSÉE, DIRECTEUR LA GUERRE 1,238° jour d® guerre très belligérants n'ont pltts entr-pris de 0r<uidè$ opérations en ces dernierts semaines. Les critiques militaires en sont réduits — tacïie • aussi scabieuse que i!b o-nLiuo — à scrutât leurs î^tèTatibfis, a pres-£uu&r lés événements mil.fcaires qu'ils pte-jfciiont sur les dii firent s fronts. I9epuis que la guerre a ojsslj dans l'est &q 1 Europe, les journaux cfc 1 Entente s ao-Êôruônt à dire qu'en attendant que sj pro-ÔuiSfi dans s/ix mois 1 intervention efficace fe Américains, les All'«>s sont exposés Sur lû fcaui à, l'Ouest à de graves dangers, qu'ils doivë&t s'y préparer à faire lui coassai effort s ils veulent résister sans trop ég ciatmnage aux assauts terriuies que les Allemands renforces sont désormais en état jÉKentreprendre. Quant aux criiques militaires d'outre-Rhin* qui n'oublient jamais Que e est dans leur domaine surtout que ;e fcijon&e est d'or, ils aff rment g.-néfalemeni «jue les Allemands ne visent qu à sa mettre éa i'rance et en Flandre à l abri do toute fe «éprise. * * Eai ee qui concerne la guerre on Italie, ïi'S organes entanfcu«pJiiles se réjouissant .de la Taililaute résistance opposée aux Centraux pav les troupes du général Diaz : — Maintenant, éori vent - ils, que chaque jwSîMéfii importante est âpremoht disput o à 1 eavahissefur» »,j1 ne pass era plus ! ' Il n© faut toutefois pas se dissimuler qu'en ^«emparant il- y a quinze jours uu .massif ta Moietta et en s'avap^ant tout r. comment à l'ouest de celui de la Grappa, les Av.stro^Hongros ont rendu plus précaire <$ue jamais la situation, diîjà si défavorable fcfcs principales armées italiennes, toujours menae'^s d'être prisas à revers. L'initiative des opérations appartenant in-âisoutablement aux Centraux, il n'est pas g-ossijjle d envisager sans appréhension la cjfluafcion sur le front italien, * * * Des inquiétudes persistantes se font jou* ainsi, non sans raison, c-a ce qui cr/it&erae tannée Sarrail. Outre que le ravitaillement ei le renforcement régulier en sout rendus èo plus qu plus difficiles par la menace <a>nsbanto des sous-mafins, e le est oxpOs e à se voir un jour oit l'autre .attaquée par Ses forces supérieures que les Bulgares vont trouver disponibles grâce à l'armistice ras i0. 14 on va de môme pour les trouves anglaises en Mésopotamie, qui vionnoat d'être RjSses soudain en périlleuse pos'tnre, les îtueses qui tenaient les fronts adjacents do la Perse et tl}u Caucase ayant mis bas les armes. Enfin, les avantages que les Anglais ont çris récemment en Palestine et qu'ils s'oc-oapent pour l'instant de consolider n'ayant qu'une portfc Secondaire, il faut liion convenir que l'ensemble de la situation militaire de l'Entente n'est pas de nature à le moindre optimisme. * * « Au point de vue politique aussi, maliicu^-fi^nenti, les événements pixinnent pour les Alliés une tournure pôa eucouragonie. En Italie, lo gouvernement ne parvient pin8 que par la foi-ce des armes à enrayer dans les grandes villes la poussée révolutionnaire et, dons les campagnes, le mécontentement grandit de jour on j'our. Le i>eu-jfle italien, qui manquo db pain, de charbon, tfô touis en arrive tout naturellement à aecabier de reproches les Alliés, dont il no sait qu'imparfaitement les difficultés, qu'ils «?nJt à vaincre pour venir à son ai 'o. De là à regretter qu'au lieu de rester fidèles h la Œaîplico, ses hommes d'Etat l'aient mis à (a remorqué de l'îîntente. il n'y a qu'un $as tôt franchi... Bref, la situation intérieure do l'Italie eaft telle, que coux qui ne craignent point de regarder la vérité en face n'ont pa;s tort d# penser qtr'un éventuel revers militaire, ou une aggravation des difficultés économiques, y.pbut dcClanchér un bouleversemBut radical. » if * En France, les nuages politiques s'amoncellent.Exagérant encore sa coutumiôre méthode eutoriitai'e, M. Clemenceau no reeulo plus rïen. Après avoir mis en accusation son adversaire déclaré M. Caillaux, lo voici «iui part en guerre contre les chefs des syn-diCiUs ouvriers parisiens, de la Fédération ûiivrière socialisio du département de la cemo, de l'Assoùiaition des citoyens du fou-Iiourg Sn-int-Antoine et de la Ligue des Sirotis de l'Homme. Les députés socialistes do Marseille et. de Lyon vont être eux aussi, dit-on, l'objet de poursuites... Nul cloute que les exaltés qui voient", en lûut pacifiste un traître bon à pendre, applaudissent dos deux mains à cette politique de violence. Mieux vaudrait pourtant qu'ils réfléchissent qu'en s'en prenant aux organismes qui représentent en Fmnce la clastsô ouvrière, M. Clemenceau déclare la guerre à plus de la moitié de la nation française : loin alors d'apglaudSr, ils seraient effrayée des conséquences possibles «Même presque inévitables, d'une te'.'lj intransigeance.... * <: * ïl faut dire à la décharge do M. Cletntn-c-jau que la manière impulsive de M. Lloyd G eorgo est faite pour l'encourager à persévérer dans sa dangereuse méthode. Lcrs-dans un discours d allure officielle, tel celui -qu'il a prononcé au banquêt dos chefs du ser vif o de l'aviation, le Premier anglais ss laisse entraîner à des écarts hautement regi-ettaWes-, les hommes d'Etau ses collègues dos autres pays de l'Eu tenir- doivent nécessairement se croire tout permis... Dnm ee discours, M. Lloyd George après avoir, comme il convenait, tenté d'énerver ■te sens de la lettre désormais historique de locefc Lansdovme, a couru sus aux pacifie, tes, à une allure qui a prouvé que l'on peut avoir sans cesse le grand mofc de li-î&rté ti la bouche et n'être pourtant que Tort peu respectueux de l'opinion d'autrui. Apr's quoi, comptait saus doute sur ce firoci'&é inusité pour fouetter les sentiments tjtft&qtteux de la. nation anglaise, il s'est mis à accabler ses adversaires d"injures et de ittônaces, sq laissant entraîner à des vioienees d'o langage trop -déplacées pour ne pa-s être regretK'es par tout homme de bonne éducation, et particulièrement inopportunes ca»s ies circonstances actuelles. Q»i (iira qu'il ait fait prenve de sagesse en eia- gissant ainsi l'abîme qi:i. s%>are les belligérants, à l'heure mémo où il est forcé 'a avouer, démentant par là d'un seul coup • /mîtes ses folles prédictions d'autan, que ,.11 * (nation milil !ire n'est pas particulièrement favorable" ? liest-at-ii sincèrement convaincu, i;ian Qu'il n'eu nfi'irmo plus l'audacieuse cei tiUide, -de la victoire finale, il n>avait 7 g.ngiier à prendre Cette aUitnde, in. coînpriLiive avec la position di'im chef de ^OJiveni^ment, qui doit à ii nation l'^^em- : |)je rîo la dignité et de la pondération. j Un discours de M. Balîoar A la Chambre des Communes, M. Ponsonby ayant violemment attaqué la diplomatie de l'Anglelorre çt de ses alliés et aftirmé quo les buts de guerre déclarés dés Alliés ne concordaient pas avec le3 propositions énoncées dans les traités secrets, M. Bal-lour fui a répondu par un long discours-. Dans sa réponse, M. Bairour. commence par dé* montror que les déclarations du président Wil-son ot les opinions de nombreux dirigeants en Angleterre sont empreintos d'un mémo esprit. Le ministre des affaires étrangères s'attarde ensuito aux nombreuses déclarations concernant la po.ilique guerrière faites par dos membres du gouvernement actuel et des cabinets qui l'ont précédé et qui toujours ont parlé dans le mémo sens au sujet des buts de guerre et ont exposé olairoment les raisons pour lesquelles la Grande-Bretagne, sans motifs égoïstes, «s'est engagée dans la guerro. Et il continua ainsi : — Pourquoi M. l'onsonby a-t-il eu recours à cette maiico cousue de fil gris? Tout simplement parce-qu'il ne désire rien tant que de faire tout ce qui peut flvantagor la pi^ique de nos ennemis, dont le moyen le plus èfficac'e pour égarer l'opinion publique,flans leur propre paya autant qu'en Russie, consisto à dépeindre nos buts do guerre comme impériûlîètcs ot égoïstes, à accuser l'Angleterre do faire perdtirer la guerro dans un but égoïste, tandis que les Puissances centrales ne demandent qu'à y metiro fin-. Jamais los choses n'ont été présentées .sous un jour plus faux. M. Ponsonby déclare que le ministre dos affaires étrangères et lo cabinet do guerre ne se sont pas montrés à la hauteur do leur t tache et sont cause que la Russie n'est plus ran-' gée à cette heure avec toute la puissance do son urméo aux côtés des Alliés. La révolution russe a été accueillie si froidement On Angleterre, tant par le peuple que par lo gouvernement, que l'avenir de nés fèlatioris avec la Russie sera perdu selon foute probabilité. Je puis vous donner l'assurance en co qui regarde lo gouvernement ot la Cliam-.brô dos Communes, que la disparition do l'autocratie on Russie a été saluée ici avec enthousiasme et a fait concevoir do grandes espérances, que les dirigeants do la l'évolution ont très peu justifiées jusqu'à présent. La Conférence sur los buts de guerre n'a pas éié récusée par le gouvernement anglais. On s'est trouvé là dovant des difficultés inouïes. Dans tous les 6as, je pense que toutes les puissances belligérantes, et à certain moment le peuple russe plus particulièrement, ont estimé que le moment n'était guère propice pour débattre ces questions et que co no fut pas tant une entente au sujet des buts do guerre qui parut souhaitable qu'un accord sur la tactique guerrière. L'intérêt lo plus pressant et lo plus immédiat était de continuer la guerre. M. Ponsonby estime que nous avons gardé un secret înfltistifiàble ot presque criminel sur nos agissements, que par no3 déclarations concernant le désintéressement do nos projets avec lequel nous sommes entrés en guéri-o, nous avons trompé notre pcîuplo Ot les Puissances centrales et commis une action qtie M. Ponsonby n!ëst pas loin do considérer comme uno flétrissure pour notre pays. Les déclarations concernant lo désintéressement avec lequel nous avons pris part à la guerre étaient des déclarations concernant la politique de notro pays. Co n'était pas notre affuire 'do discuter les vues de ceux aux côtés desquels nous nous sommes rangés, et ç'aurait été à tout le moins une impolitesse que de critiquer les motifs qui les faisaient agir. Nous n'avons pas conclu de Convention concernant Constantinople, pour «donner suite h quelque projet impérialiste. Cette idéo aurait induit les masses en erreur, et doit en outre fairo tel effet sur tous ceux qui ne connaissent que superficiellement la politique nnglnisc en Orient. 11 apport clairement do tout ceci que la remise de Constantinoplo h la Russie ost, au point do vue impérialiste, une question do laquelle des hommes d'Etat anglais se seraient au besoin accommodés, mais que sûrement ils n'auraient, jamais conçue eux-mêmes, ni imposée h des alliés récalcitrants. II est parfaitement oxact que le gouvernement russe a fait connaître ses .prétentions sur Constantinoplo. Nous étions engagés ensemble dans uno' graudo guerre, avec dos buts grandioses, .et nous nous sommes accommodés de cette prétention. Quo voyez-vous là d'incompatible avec l'une ou l'autre profession do foi prononcée par nousjmOmes ou par M. Wilson ? Un -autre point du discours de M. Ponsonby concerne la Perse. Il prctontl que los sphèrer d'influence en Perse jurent avec l'indépendance de ce pays et constituent une grave méconnaissance de3 droits du faible par le fort, co qui no concorde aucu-nomflnt avec les traditions do la politique anglaise. Je no partage pas cette manière de voir. Le traité anglo-russe n été conclu commo constituant un grand triomphe libéral do l'amitié. J'on viens maintenant à l'Italie, Elle mérite, et ce de plein droit, qu'un accroissement do territoire lui soit accordé. Méri-tpns-nous d'êtro qualifiés d'impérialistes, parce que nous avons souscrit à ces buts poursuivis par tous? La même chose no s'cst-elle pas produite avec l'Alsace-Lorraine et la Pologne ? Concernant l'Alsaeo-Lorraine, il me tant encore vous dire ceci : M. Ponsonby pense quo nous aurions dû être au courant des démarches faites h Saint-Pétersbourg par l'ambassadeur français Doumorgue, et il base son opinion sur cette particularité que ces démarches ont été télégraphiées à Londres. Ce n'est pouriànl pas le cas. — Cependant, interrompt M. Ponsonby, la dépêche commence eu ces termes ; Copie à Londres, confidentiel. — Si vous entendoz par Londres le ministère des affaires étrangères, .io déclare que la depOche n'a pas été reçuô au Forcign-Office. ïl ost possi'.blo qu'elle ail été envoyée confidentiellement à M. Cam-bon, l'ambassadeur de Fraucc.mais personnellement je n'en Sais rien. A cotte époque, nous n'avons rien appris à ce sujet et nous n'avons donc pu en aucune manièro lui accorder noire assentiment. Je ne crois pas d'ailleurs quo co fût là la politique des différents cabinets français qui se sont succédé au cours do la guerre. Nous n'avons jamais souhaité et n'avons jamais nourri l'illusion qu'une partie du territoire allemand fût arrachée à la mère-patrie pour instituer une sorte de république indépendante ou un gouvernement quelconque sur la rive gauche du Rhin, afin de constituer uu nouvel Etat-tampon entre la Franco et l'Allemagne. Ceci n'a minais fait partie de la politique du gouvernement du Roi. Le gouvernement britannique n'a jamais appris qu'aucun homaio politique français ait on-visagé. sérieusement co projet. > M. Baîfour dit encore à la fin de son discours : — Nous avons fait counaîtrc en toute loyauté nos buts do guerre. Jusqu'à présent cependant' nous ne connaissons pas encore ceux des Puissances cen-tralôa. Examinez la réponse allemande à la note du Pape. Des questions très précises ont été soumises aux Puissances centralos concernant l'Alsace-Lorraine, la Belgique et la Pologne. Il aurait dû être répondu sans fciutc à cos question? par les Puisse icea qui se sont emparées de l'Alsace-Lorraine, qui ont envahi la* Belgique, qui oui partagé la Pologne, et cependant M. Ponsonby, ce document à la main, nous demande : c Pourquoi ne faites-vous pas connaître vos buts do guerre ? > La valeur d'une telle question ne peut être surpassée que par le. tort qu'elle peut nous faire. Je déplore qu'un député ait utilisé en faveur de la thèse développée dans son discours un argument qui ne peut incontestablement qu'avantager la propagande fallacieu-soment décourageante quo les Puissances centrales ont entreprise dans tous les pays européens. > «h * ♦ Berlin, 21 décembre : A la Chambre de* "Communes, M. Bâlfour s'est essayé à réfuter le reproche fait au gouvernement anglais de n'avoir pas fait connaître ses vrais bufs de guerre et d'en avoir énoncé qui ne concordent pas avec ceux publiés par. les traités secrets. Un simple coup d'cejl sur cos déclarations fait voir comment M. Balfour n'a pas réussi à -nous donner le change. En résumé, ses déclarations reviennent à ceci : l'Angleterre est innocente comme une' bre-bis qui vient de naître. C'est avec un désintéressement complot qu'elle s'est engagée dans la lutte, sans^ la moindre arrière-penséo impérialiste. Non! fl n'a pas conclu d'accord concernant Conslantino-ple : des hommes d'Etat anglais se garderonl bien d'entamer cetto question. Ils s'en sont accommodés tout simplement que la Russie nourrit cette pensée. Ç'aurait été pour l'Angleterre une gravç •impolitesse que do critiquer lct> motifs d'agir dos Alliés. Nous renonçons ù réfuter ce discours qui porte bien sa marque anglaise. Cependant, il nous plaît do rencontrer doux points dans, ce brelan de bra-vadoo de M. Balfour, pour démontrer la feinte hy- : pocrlsie du gouvernement anglais. M. Balfour déclare : Les Puissances centralos qui se sont empa- : rées de l'Alsace-Lorrainç, qui ont envahi la Bel- i j gique et partagé la Pologne, auraient dû répon-!_dre à la note du Pape qui traite de ces attestions^ j 11 passe sous silenco quo les Alliés n'ont pas encore répondu du tout à la note papale, et s'at-tnche à fairo croirb quo la mainmiso sur l'Alsace-Lorraiho ot le partage <io la Pologne sont, commo l'envahissement de la Belgique, des événements de la guerro actuolio, alors que le partage do \a Po logno a ou lieu il y a cent ans — l'Angleterre l a approuvé à cette époqno — et que l'Alsace Lorraine a fait retour à l'Allemagne il y a un jtenn-siècle. Par contre, il qualifie lo traité anglo-russo nu sujet de la Perso < un grand triomphe libéral de l'amitié entre le3 peuples >. Si cependant on écarto d autres contradictions de co gonro, si l'on passe sous silence tellos" insanités et suspicions maladroites à charge des ' Puissances centrales, On peut y retrouver co noyau positif : l'écartement dé l'Allemagne dos buts de conquêtes guerrières des autres Alliés. Balfour no désire aucunement qu'on puisse croire que l'Angleterre par-lage en aucune manièro l'idée française dé l'érection d'un Etat-tampon sur la rive gauche du Rhin, n'a jamais souhaité ni encouragé de voir arracher un lambeau do territoiro allemand à la mère-patrie, sous n'importe quelle forme. M. Balfour reconnaît, do cotte manière, que nous no pouvons être battus, et l'on peut considérer nette reconnaissance comme un signe d'un rappro-choffiedt vers los idées générales de paix, s'il ne se berçait pas de la fiction qu'il faut continuer la» guorro pour la cause do l'Alsace-Lorraine. Reste ' alors, comme disait eommairoinent .Lloyd George : c La continuation de la guorro est l'intérêt lé plus pressant et lo plus immédiat. > Ce sera pour nous, pour nos héros au front Ouest et sur mer, la tâche ultérieure de détruire Cette folle illusion anglaise.» * * * Londres, 21 décembre. — Lc3 journaux libéraux critiquent sévèrement lo discours do M. Balfour. Le collaborateur parlementaire du < Daily Chronicle > écrit : — Balfour ne s'est pas expliqué au sujet des buts de guerro et n'a pris son recours qu'à dc3 généralités imprécises, se retranchant derrière le président Wilson. Lo débat a coinmoncé par un discours do sir William Collins, qui, tant par son opportunité que par sa modération et eon éloquence,était absolument admirable. Balfour l'a ignoré complètement et s'est jeté sur Ponsonby qu'il estimo uno proio facile, à causo de son passé pacifiste. Il est à remarquer qu'au coûts du débat, un nombre de député3 influents, auxquels on ne peut reprocher leur pacifisme, ont demandé instamment au gouvernement que les buts do guerre soient déterminés à nouveau ; parmi eux se trouvaient sir William Collins, lord Henrik Kon'.inek, Rendall, Wosge-wood, Noël Bux et Jôhn Wilson. Ils ont insisté pour que le cabinet abandonne ses ambitions impérialistes, que l'Angleterre s'en tienne àux buts do guerre originaux désintéressés, et renonce à l'idée d'une guorre. éccmomiqiio après la conclusion de la Les événements de Etiêsie Péirogtrad,, 21 décembre : De la ?,Pravda;' : — La flotte cl£ la mer Noire s'est ralliée san,s réserve ajix maximalistes.'-. * * Londres, 2l décembre : On ma.idb do Pétrograd au „finies'' : ^— Après un combat de six jours, le général Laie-line est entré le 15 • décembre à Rostof. La Garcie Eougo a perdu huit cents morts ot un millier de blessés.- Les chefs maximalisées se sont réfugiés à bond dos navires de la flotte de la mer Noire qui clicrcliaianl) à gag^ior ' l'embouchure du fleuve. Le croiseur „Kolschada*' s est échoué et n'a pu êfcria renfloué sous 10 feu des canons des cosaques. La) généra-l a proclamé qu'il protégerait, la vie ot les biens' <ies habitants.i'rjs dia Polgrad, en Bessarabie, un combat s'est livré entre fcoichevisies et Oukrai-niei.ts, La ville est on. fou. A Nachitsehe-wan, les maximalLstes n'ont pas résisté; ils ont mGïne fraternisé avec les cosaque i. ♦ * Londres, 21 d'ec-mbre : On mande de Pétrograd au ,,Morivng Post"' que la bataille quo se sont livr.ie à Tachkent les boloheyisles et les soldats do l'Ecole militaire' s'est terminée par la défaite de ceux-ci. *** Potrograd, 2l. flieoembro : L/o général Johnson a. déclaré par écrit qu'aucun ofiieier américain ne So trouve ni auprès du général Kaledine, ni auprès d'autres eontre-révolutiomiainés. Tous les membre5 de la mission américaine sont ù Péîi-o-grad.* * * lvii'Ograd, 21 d o. mlao : Les oonsuli) dt: J'T'iîce, d'An#fcton-e, <j0 Belgique et du Danemark «o sont, rendus hier au commissariat des affaifes Étrangères pour disàuter la question des iiasscports pour diplomates. Il n Été eutendu que les courriers du commissaire du peuple nos affaires étrangères passeromj lilfttannt, de môme que los courriers dipk)Blatiqiuss de l'intente et ctes pays neutres- TouWl'ois, les oonfrtfers devront être munis die passeports eu règle. «.X * 'H Londres, 2i d 'cemlurc : On mande de Pétrograd au ,,Daily Tele-graph" : — Le Soviet publie lo texte. d'un traité seciet conclu le 3 juillet PVlti entre la Rus-&ie et, le Japon .et signé par MM. Sasonof et Motono. Par ce traité, les deux pays concluent une alliance offaaeivo oouirc toute puissance qui chercherait tx prendre la prépondérance r o*i tique en Chine. Aucune puissance n'e.vt nommée, mais il s'a.git ma. nifestement des Etats-Unis. Le traité est conclu pour une période allant jusqu'au mois de juin 1921. * * Pébrograd, 21 décembre : Le ,,T>j'n"' annonce que le gouvernement publiera sous peu un arrêt; autorisant le Tsar et sa famille à quitter 11 lïnss'Ô" et à s'établir à l'étranger. * * * Berlin, 20 décembre : On annonce que des représentants diplo-matiqu st de l'Angleterre et do la France sont arrivés à Kief le 10 d > 'embre et ont transmis leurs lettres de créance à la ïiada. C'est ce qui «vpliqtîe sans doute le nouvel ultimatum adressé par le gouvernement maximalistc à rOukrniae. ♦ * ♦ Potrograd, 21 décembre : La ..Pravda' annonce qu'une escadre compte de navires de guerre japonais et américains est arrivée il y a quelr^il2S jours dans la baij> do Pierre-le-Grand et a jetj l'ancre devant Vladivostok. A I DEPECHES DIVERSES Potrograd, 21 décembre : Du ,,l>jcn" : — Le roi Ferdinand d; Roumanie a refusé la d mission du cabinet Lratianu. En présence de la gravité de la situation, le j Parlement ne sera réunit que lorsqu'elle j se sera écîaimc. Los parisans de M. Bra- 1 tianu fondent tons leurs espoirs sur le : mouvement conlre-ïévoltitionnaire eu Russie. * * * Berlin, 21 décembre : Le capitaine aviateur lle-s a volé de iïnriin à Mossul, localité située «tir fe Tigre, à l'emplacement do l'ancienne Ninive. Il a couvert en tiente-qua4.ro heures les 5,000 kilomètre^ qui s garent les deux villes. 4 COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des Pîiïssaaces Ceatiaies. Bôrlin, 22 d'oembre. — Officiel de ce midi: Théâtre de la guerre à 1 Ouest,. Armées du feld-inaréchal prince héritier Eupprecht de Bavièie : Près de Wesr-Eoosebeko, ainsi qu'à proxi mit» de Quéant et de Mœuvres, oanonuad^ plits violente par intermittence. Au cours de petits engagement» entre avant-postes, nous avons fait des i>r'Sonniers. Armées du prince héritier allemand : Dans quelques secteurs lo long de l'Ailette, en Champagne et Sur la. rive orientale de la Meuse, le feu de l'artillerie et des lance mîi^es est devenu plus violent dains la soirée. Armées du feld-maréchal duc Albrocht de VV'iu^emberg : Au nord-ost de Thann, une attaque de reconnaissance nous a permis de faire pri-sonni rs un assez grand nombre de Français.Théâtre do la guerre à l'Est). R'en de nouveau à signaler. ' i Front macédonien. Dans la boucle de ki Czerna, entre le Vardar ot le lac de Doiran, ainsi que dans la i l line de la StL-ouma, la canonnade est .devenue plus violente par intermittence. Front italien. L'après-midi, les Italiens ont vainement attaqué le monte Asolonè et les hauteurs (jui se dressent vers l'ouesrt. Les attaques prononcées par l'ennemi le soir ont aussi échoué. Enlre la Brenta et le Piave, le feu de l'artillerie est resté violent. * * * Berlin, 21 décembre. — Officiel du soir : l\;oa de nouveau â signaler sur aucun front. *■ * # Berlin, 21 décembre. — Officiel : Dans la M •d'.te,rranéeJ nos sous-marina ont encore coulft 11 vapeurs et 5 voiliers, jaugeant plus de 63,000 tonnes brut. Parmi los "navires coulés so trouvaient 2 grands vapeurs, torpillés eu plein convoi dans la partie orientale de la Méditerranée, ainsi que les vapeurs anglais armés ,,01am Mac-corgodale" (5,121 tionnes) et ,,Conola" (8,7y6 tonnest). Un ,,transporter" naviguant clfins la Méditerranée occ:dontalo avait des munitions et Ct&s explosifs à bord, conclusion qu'il esb x>ermis de tirer de la formidable détonation- qui a succédé au coup de torpille. Le capitame-lieutenant Kraft a pris une part prépondérante aux sucole renuportés par nos sous-marins. I o 10 frk:em)yre, sur la côte sudi-ouest de l'Italie, un de nos sous-marins a efficacement bombardé le3 installations de chemin de for de Oaolo, ainsi qu'un importait matériel roulant. * * Bc; Un-, 21 décembie. — Officiel : Lu novembro, grâce à leairs mesures mi. lilaires, les Puissances centrales ont oouio au total 607,000 tenues brut de navires marchand». Depuis le début c.e la guerre illitaiiti'e de)? sous-marins, 8,256,000 tonnes brut du tonnage marchand utilisable par nos ennemis ont é;é ainsi détruites. * * >»< Berlin, 22 décembre Officiel : Le 19 décembre, des hydroavions ont descendu un avion onnem' qui survolait la mer rués d'O^tendo et un autre qui la survolait près de Nieuport. <■ »i: \ ivnne, 21 décembre. — Officiel de ce mi.li . Tli6âlrc de la guerre à l'Est. ■ Armistice. Th'âti'C do la guerre italien.. A l'est de la Brenta, après une violente préparation d'artillerie, les Italiens se sont lancés sept fois à l'assaut de nos lignes établies pris cl'Ost. 11 LOpre et trois fois contro nos lignes établies au sud-ouest du monto Porto. Toutes ces attaques ont été netiement repoussées et" l'ennemi a sidi de fortes pertes. Sofia, 2l décembre. — Officiel : Sur phisicuns points du front, paidculiè-rom(.-nt sur la Cervena Stena et à l'ouest de Doiran. la canonnade a été plus violente. Un de nos détachements do recon1-naissance a pénétré dans les tranchées ennemies établies sur la rive jlc la Oaarna, et après avoir infligé des pertes sensibles a l'ennemi, ii a ramené diu butin. Des avions eimem;is ont lancé des bombes -sur un do nos hôpitaux militaires qui portait nettement des signes distinollifs, PKjs d'Udova, au sud de Barakli-Diu-maya, nous avons dispersé plusieurs détachements de reconnaissance ennemis. Sur le front de la Dobrouddha, armistice. * * * C .astnnlinople, 21 d'cembrô. »— Officiel : Pas d'événement à signaler sur ajucun front. , 4. Berlin, 21. di'eonvbre. — Officieux : iiln l iundw, au nord de 13ecclaf«i-ft le 20 d£-ceuw;ro, depuis midi la canonnado n.'a ccsgj de croître eu violence jusque tard dan? Va so.ip^e. Une patrouille eninemie a «'ti ropouss!o au cours d'un coml.v.t livré à coups de grenades 4 main à l'e-l ('•e Passoliotidaclc, {anôlis qu'iiu sud du canal ;!o H-oltlcbelce nous faisions prisonniers 7 Austi-a, lions. Au sud c'e Boe^inglic, un J;a?lon captif cn-• c 'à a été descendu et cet lombs eu flammes. En Artois, par suife du brouillard et de po-titse cHutoî do neige, les op'ntions ont t't'. xci-i'in.c?. Axt sud du chCni:in de ter Lille-Arn-ev». li re - ef au nord-ouest do Lcr.s, inofl patrouillas . oist p^ftétr' dans les tranchées ennemies et on ont ramené de3 prlsonnhr's. Ixi nnit, la cainon. nado n'a t't' p'us violente au sud de la Lys quo par intermittence. A 1 est lie Yovnielles», nous avons înis en fuite deux patrouilles ennemies. A l'ouest de Oûffnbrai, le t.-nip» couvert a omp'chô les Mli 's de développer i.me g.rando aotirit-' ; Jk-3. <; mx, côtis do la route Arras-Cambrai scuîomont il? ont pris sous le feu do canons de grcr> ca-J.i'ire -4*5 loealit'8 sia?'os à l'arriôre du fi*ont -, ce'to cauon)!mdo à longuo por! e a contin-uj la «Mit. Outre los 31 prisonniers fran,^ais quo nous avens faits près .-de llir«sack, noij^ noua soimr.Qi omjîar 's d'ui o mitrailleuse. Lu Italie, lc3 It>?iens ont encore aggrav'' leurs iraniens pertes en. tu's et en bk-ss »" par Sept vains assauts dirigés contre le5 hauteurs conquis^ par le'' troupes austro-hongroises, à l'oue t du monte Asodone, et par trois attncives infru1". tueu-.'S ig es contro le monto l'crli a. Utiq Hitu'. '. u ilniieuue prcflionc'e prà3 du monte Sola- Comjnuniqués des années alliées Paris, 21 décembre. — Officiel de 3 h. : Un important coup de m/iu tenic pat-: l'ennemi à l'est du lacet {r gion de Saint->' Quentin) n comjiièteînent échoué. Activité de l'arldierie sur la rive droi e de la Meuse, dans la r'gion au nord-est de ' Fleuiy, sur l'Liartmann.v.vei lorkopf et dans le secteur à l'est de ïhann. Nuit calme sur le reste du îrorflti. * * «H Paris, 21 dx'.ambre.— Officiel -de 11 h. : Activil.n d'artillerie intermittente en quel-; que* points du front, plus vive tlans la-région du bois des C'aurièros. En Alsace, l'ennemi, qui tentait d'aborder nos tranchées à l'ouest de (jernay, a été repoussé par nos feux. A l'Hartmann-sweiiorkopf, l'ennemi, à la faveur d un important coup de main, qu'il avait fait procéder d'un bombardement intense, avait pu pénétrer dans les éléments avanCvS do notre, première ligne ; il en a été entière-mont l'ejoté à la suite d'un combat corps à corps, au cours duquel l'ennemi a subi do lourdes penes. Cent dix-huit obus ont été lancis sur Reims. * * * Paris, 20 décembre. — Officiel de l'année d'Orient : Au cours d'un raid heureux dans la région du lac de But^ovo, les troupes britanniques. ont capiura un officier et cinquante-quatre Bulgares. Activité d'artillerie moyenne dans la région de Doiran, faible sur le reste du front. » * * Londres, 20 déoembre. —■ Officiel : Ce matin, une tentitive d'attaque ennemi a été repoussée par nos fusillades et le l'eu de nos mitrailleuses au nord-est de Messine. Dans la journée, nous avons fait quelques prisonniers au cours d op.rations de patrouilles 6ur différents poin.s du front. Pour le reste, sauf l'activité de l'artillerie ennemie à l'est d'Ypres, 'il n'y a rien de particulier à signaler. * c <« Borne, 2l décembre. — Officiel : Aux environs du monte Asolone, à l'est de la Brenta, nos troupes exécutent avec opiniâtreté un mouvement offensif. Malgré la résistance acharnée de l'ennemi, elles sont parvenues à lui arracher une grande partiio des avantages qu il avait obtenus le 18 décembre. L'ennemi dirige une canonnade extrêmement violente sur les pos tions que nous avons reprises, mais il ne parvient pas à ébranler notre résistance. Nous . avons immédiatement enrayé une énergique contro-attaquo exécutée par des troupes ennemies débouchant du monte Pertioa. Sur le haut plateau d'As:agjo, les opérations de nos détachements do reconnaissance noms ont valu quelques prisonnier. Dana la vallée de Camonica, à 1 est d'As-tico et sur le front du monte Tomba, canonnade plus importante. Dans le courant de la journée, nos aviateurs ont elficacement bom'lardé des troupee ennemies sur le Vocohia-Pia ve; la nuit dernière, nos dirigeables ont attaqué la région à l'est de VaMobbiadene. Négociations de paix Berlin, 21 décembre : De la ,,Gazette de l'Allemagne; du Nord'' : — Le chancelie1' de l'Empire a chargé M. Ileliferioh, ministre d'Etat, de concentrer les travaux préparatoires des divers départements en co qui concerne la partie économique des pourparlers de x>aix. M. Ilelf. ferich a accepté. * * * Brest-Litovsk, 21 décembre : Le comte Czernin, ministre austro-hongrois des affaires étrangères, est arrivé le 20 dt'cembro au soir à Brest-Litovsk. * e * Budapest, 21 décembre : A la demande "du comte Czernin, M. Joseph Stereny, ancien secrétaire d'Etat au ministère du commerce, se rend à Brosi-Litovsk pour prendre part aux négociations de paix ; til défendra les intér&ts économiques de la Hongrie. * * Hc I'élrograd, 21 décembre : La délégation russe est partio pour BreSù-Litov&k. Klle so compose du professeur Pokrovski, nationaliste, du diplomate Dobrovolski, do l'amiral Ivanof et du financier Oboloiiski. * * if Berlin, 21 décembre : On dit dans les milieux politiques quo Hakki Tacha, ambassadeur de Turquie à Berlin, pr sidera, en sa qualité do doyen d'âge, les préliminaires des négociations de paix de Brest-Litovsk. « ❖ * .Paris, 21 décembre : M. Clemenceau a déclaré lundi à la Commission sénatoriale de l'armée que le gou"\'ot'ncmciH maxiinaLste a réitéré récemment aux Alliés sa proposition do participer à des négociations d'une i«iix générale. EN ITALIE — Le groupe républicain a déposé à la Chambre un -ordre du jour prescrivant une enquéro pai'icincutairo pour fixer les responsabilités militairos et politiques au sujet de l'invasion au^ro-tilleniaude dans lo Trentin et de la retraite des troupes italiennes de l'isonzo. « * * Puomo, 22 décembre : M. PiroPni ayant pris la parole au sujet de l'aliaire Cava/llini, M. Orlando lui a répondu : — Cavallini était surveillé avant qu'il fût question du scandale Caillaux : s'il n'a été : arrête que plus tard, c est que, vu la siti-a- 1 (ion spéciale, j'avais jug£ nécessaii-c de laisser aux autorités militaires le eoiu do j fixer lo moment où les poursuites pourraient i être engagées. — /Caillaux. s'écrie M. Pirolini, est le-] Giolitti ^e la France ! Cette exclamation provoque des scèsnes. violent;-s entre la gauche et la droite e la séance est SuS]x;ndue p^ndaiit ime demi-heure.A la reprise de la discussion, M. Pirolini il ;t qu'il n'a ]>as en l'intention de prejn-dro M. GiolU'i personhçllemciit à partie : il veut simplement constater que la guerre a, dans presque tous les i>ays, semé la division dans les jfarlements et dire à la nation, dont l'esprit de sacrifice est- admirable, que ce ne sont, pas des manœuvres' par c- 1 mentaires qui so'n't capables de mettre fin -à une gv.ci.re qui représente la lnue e.iga- , gée par le monde entier contre le gennn-nisme. Le monde, dit-il, est divisé aujourd'hui en deux camj s : on n'y petit être que pour ou contre l'AlIemagrfe. M. Giolitti répond qu'il accueille avec satisfaction la déclaration de i\L Pirolini en ce qui le concerne personnellement, mats qu'il jyroteste énôrgiquement contre la com-}>araison employée par lui. Jamais il ne conseillerait une paix séparée. L'ennemi étant dans le pays, le Parlement doit donner l'flxernplo de, la coneordo et non pas celui" des Avisions intestines. Le président i»smercie M. 'G'oli-ti au nom de la Choflirbre. Poarsuites cca'cre M. Caillaux Paiis, 21 doCtsmbre : On dit que la Chambre discutera longue, guemeat demain l'affaire Cailaux. Le gouvernement n'aurait pas 1 nitoation d inietw venir daiis le débat. Par contre, outre M. Cailaux, MM. Briand, Viviani, Renault et S,m jdt — ces deux derniers au nom du parti sociabsto — prendront vraisemblablement la parole. La surexcitation est telle que la Commission des Onze re;oit journellement dos lettres de menaces. D'après le „Journal du peuple'', M.Briaud aurait déclaré dans li salle des Pas-Perduô do la Chambre qu'il ex'st^ une djpêche de M. Sonnino — quo l'accusation n'a pas rendue publique — déclarant quo le gouvernement italien n'avait aucun moiif d'expulser M. Caillaux, ne possédant pae d L1 mentg suffisants à sa charge. On prétend d'autre part que M. Briand a nié avoir tenu ce propos. La Diguo des Droiis do l'Ilomme publie une résolution protestant ' contre la manière dont les poursuites sont engagées contre M. Caillauix. Elle s'insurge contre le mémoire du général Dubail, qui traite un inculpé en accusé, et réclame une procédure franche ei publique. (Irooique Bruxelloise La Chronique bruxelloise de la semaine dernière a donné lieu à quelques lettres inattendues. Des lecteurs ont bien voulu me dire pour qui leurs votes seraient réservés. On se rappelle que j'avais fuit allusion à ceux qui ne lisent pas de journaux durant la guerre et qui, n ayant rien appris par eux-mêmes de la leçon des événements, no seront pas plus prête demain qu'ils ne l'étaient hier à éviter de nouveaux malheurs et n'auront pas acquis la sagesse nécessaire pour émettre un vote plus éclairé, assurant au pays uno meilleure politique. L'un d'eux me dit que toute sa vie durant il a mis sa foi dans lo parti catholique ; mais depuis quo lo Papo a fait un appel pacifiste, il no reconnaît plus en lui le chef de l'Eglise, car 11 ne conçoit- pas do justice dans une paix sans indemnité ni annexion. Il ne sait pas encore pour qui il votera, mais ce ne sera toujours plus pour les catholiques. Les raisons de ce lecteur sont pour le moins discutables. Un autre m'écrit, lui aussi, qu'il ne votera plus pour les catholiques, mais qu'il donnera sa voix aux socialistes. Il s'explique. Rien do pire ne pouvait arriver que ce qui nous a • été amené sous le gouvernement catholique. Donc, co n'est plus au gouvernement catholique que je m'en remettrai pour la meilleure direction du pays. Aurai-je plus de chance ? C'est à voir î Ce lecteur ne se confesse pas davantage ; mais je le crois, on outre, dissident du Papo, car il n'a pas assez d'injures à l'adresse de ceux qui soutiennent le pacifisme (donc ' ceux pour, qui il votera ! ). D'autres encore, de différents partis, nous disent tous qu'ils voteront pour les socialistes. Mais il faudra que yander-velde s'exnlique. Ils regrettent ■ amèrement d'avoir jadis pris une tiède participation aux affaires du pays. Que voulez-vous l nous disent-ils. On discute aux Chambres tant d'absurdités, do futilités ; on fait tant d'obstructionnisme pour les choses vraiment urgentes ; la politique apparaît tellement partiale, si incompétente, quo les hommes de pensée et d'action s'en éloignent. Bref, la politique so traîne dans une ornière où bon ne voit pas très bien ce qu'elle fait, à quoi elle sort. Mais les journaux actueiSj tant vilipendés, et pour cause — la vérito blesse ! — nous en ont appris long sur les gaffes et les crimes de la politique, et s'ils no nous ont pas dit ce que nous devions faire plus tard pour bien voter, au moine nous ont-ils montré, par les événements actuels, publicité donnée aux traités secrets, discours, etc., ce que valent lc3 hommes politiques qui gouvernent et quelles espècos de choix il. faudrait éviter. Ces lecteurs promettent tous de se rallier aux idées socialistes. D'antres s'accusent do n'avoir jamais rempli du tout leur devoir civique ! Pour les mômes raisons que les précédents, ils ont traité la politique légèrement. Us ont poussé le tort jusqu'à se rendre coupables ^ d'absence aux urnes. Ceux-là, devenus fana-* tiques, vont changer le gouvernement ; ils jurent — mais un pou tard ! — de s'occuper activement do politique ; ils ne laisseront plus triompher les incapables et les malins. A l'avenir, nous serons là ! disent-ils. Le Ciel les ontende ! Ah ! l'on a cru que la machine gouvernementale pouvait s'accommoder de complaisances indéfinies l Les rouages d'un Etat sont choses délicates. Quelques pièces mauvaises déchirent . la Patrie. * * * De ces aveux et d'autres, il résulte quo les revirements d'opinion seront nombreux. . Tout le monde veut autre chose, et c'est principalement vers le socialisme qu'on aiguille- Je voterai encore pour les socialistes, m'éerit-on, bien que je ne sois pas très, très content d'eux ! Malgré les efforts de C. Iluysmans, ils n'ont pas marché avec l'onsomble qui eût brisé net la guerre, s'ils t'avaient voulu. Mais le mouvement socialiste n'en est pas moins appelé, après la guerre, à acquérir une ampleur universelle encore inégalée par aucun parti. Alors, on ne verra plus s'élever des hommes commo Ribôt et Clemenceau. D'ailleurs, le socialisme, qui a commencé la paix, n'a pas dit encore son dernier mot. La guerre actuello aura montré à tous les peuples l'idéal pacifiste du socialisme et elle aura contribué à lui rallier tous les ennemis de la guerre. Il est, cependant, des lecteurs qui n'admettent pas la politique do l'avenir, no pardonnant ni aux socialistes ni aux catholiques d'avoir seulement fait nvancer les choses quand ils tenaient en main l'instrument collectif qui en aurait pu carrément décider. Socialisme et catholicisme, disent-Us, ont même idéal. S'ils avaient voulu, c'était non seulement une paix sans indemnité ni annexion, mais aucun sang n'aurait coulé, et en vingt-quatre heures c'était lo retour dons les foyers. C'eat. en effet, ce quo lu raison aurait pu réaliser en exploitant le patriotisme de sagesse, mis par les siècles à ' la disposition de l'homme. Mais, pour s'excuser des imperfections du présent, on fait hypocritement des rêves d'avenir. D'autres lecteurs, opposés aux premiers, disent qu ila voteront désormais pour les partis du Pape, t\ cause de l'indépendance dont il a fait preuve ; à cause aussi, disent-ils, des traités secrets conclus por les Alliés contre la liberté du Saint-Siège. Ils veulent réagir contre l'état d'esprit monstrueux révélé par les traités secrets tendant ù isoler le Saiîit-Père dos 525 millions de fidèles de la catholicité. C'est une horreur, disent-ils, que des Etats fassent délibérément un pacte pour étouffer le3 voix autorisées qui veulent s'élever pour tenter la conciliation et essayer d'apaiser les peuples et de les ramener lo plus tôt possible dans la voie pure et simple de l'huraruité et du travail — en dépit do tout but de guerre. L'un d'eux regretté de ne pouvoir devenir soldat du Pape, mais, en compensation, il pi\;in it. sa voix au Saint-Siège.Comme on le voit par c ! aperçu, nombreux sont les rcvirearjiils d'opinion ; et la presse, .d'ici et d'ailbairs, plus utile aujourd'hui .-qu'en aucun U-mps, aura été ie grand l'instrument de ce perfectionnement dos na lions ; elle peut et pourra à jamais se vanter d'avoir fait là une besogne digne d'elle t le nettoyage des écuries d'Augias. RAY MYST.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods