La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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06 September 1915
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s.n. 1915, 06 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 03 May 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ms3jw8845f/
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Lundi 6 Seotembra 1919 ÂT \ N" 293 • ''V( * '«Y- .. . undî 6 Septembre 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION i. SI, Montagne-aux-Iïerbes-F'otagères, SUUJLHT,T,T!3 BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO i 10 CENTIMES IPotités annonces. ï t fi- . j la ligne, fr. 0.-4O Réclame avant les annonces . — l.oo Corps du journal — 4.00 Faits divers ....... — 3.00 Nécrologie — 2.00 LA GUERRE 399' jour de guerre _ Les dernières dépêches relatives à 1a guerre dans l'Est signalent) les nouveaux progrès de l'offensive austro-allemande sur plusieurs points du front. Il n'est donc pas possible de prétendre que les Eusses sont parvenus à opposer enfin à leurs adversaires une résistance efficace. Toutefois, il est visible que leur attitude est devenue en général moins passive. Sur la D'wina, ils ont subi un écheo et ont dû évacuer l'importante tête de pont de Friedrichstadt. Par contre, au nordH>uest de Wilna ils continuent à mener l'offensive : ils 6e heurtent, il est vrai, à une résistance tenace; il leur a été impossible de dépasser la ligne Dutschky-Meishagola, délimitée hier. Ils ont néanmoins réussi à contenir depuis plusieurs jours l'effort des divisions von Eiohhorn, parties de Kowïio vers l'est, et à empêcher l'occupation do Wilna, que l'on pouvait croire inévitable. Grodno, à l'est et au sud de laquelle on se bat sur divers pointe, est tombée complètement au pouvoir des Allempncfe. Les Eusses leur ont abandonné les forts du front est qu'ils occupaient encore, et se retirent vers le sud. L'armée von Gallwite leur livre batailie depuis le confluent du Niémen et de la Swilotsch jusqu'au nord-etffc de la forût de Bialowioska. Sur tout le front /le la Jasiolda supérieure, les belligérants sont on contact. Les armées du prince de Bavière et du maréchal von Mackensen s'efforcent de rejeter los Eusses qui résistent dans les immenses marais échelonnés le long de la rive orientale de la Jasiolda. Il y a lieu de noter qu'à partir de cette région les routes praticables pour les armées se font extrêmement rares et qu'il en est de mùme à l'est de Drohiozyn. La zone des hostilités s'est étendue jusqu'aux, environs de certe ville, qui se trouve sur le chemin de for Bre*t-Li-towsk-Pinsk, à 60 kilomètres de cotte dernière localité. Les armées russes du sud combattent avec vaillance. Depuis l'évacuation de LuzU, celles de Wolhynie so maintiennent dans la région d'Olyka et à l'ouest de Diibno, où de sérieux combats sont actuellement engagés. -En Galicie, malgré leur courageuse résistance, les Russes n'ont pu empêcher l'année .Bôhini-Ermoili d'enfoncer leurs positions à l'est de la ligne frontière Zalodze-Brody. Ils ont bien résisté dans le secteur Tarnopol-Dombrowla. Depuis le sud de ce seo&rur jusqu'au Dniester, la Sarcth sépare les belligérants. Cependant, après des combats acharnés, les Autrichiens ont réussi à prendre pied sur la rive opposée do la Soreth, près de son confluent avec le Dniester, sur des hauteurs situées au nord-ouest) de Sinkow. S'ils parvenaient à s'y maintenir, une nouvelle retraite des Busses no tarderait sans doute guère à s'en suivre. En ce 'qui concerne les diversi autres théâtres de la guerre, la formule : „Rien à signaler" est aujourd'hui de droit. — >Ck . — Une Visite aux Tranchées.?' LUMIÈRES DANS LA NUIT ' S Far la large route, où les vapeurs lilas du soir donnent aux. grands arbres une imprécision de rcrve, notre auto roule vers F». Aux portes de la ville, une sentinelle fait signe : „Les Allemands bombardent"... 1 „Ali ! le jeu des marmites l w répond le commandant. ^ * Nous stoppons. De cinq en cinq minutes, un sifflotement J, vrille la paix auguste du crépuscule, suivi 's du bruit assourdi d'une explosion; et, au-1 dessus de la ville, s'élève un nuage où le J bleu de la fumée se môle au gris de la ( poussière. A la faveur d'une accalmie, ■ nous traversons F... à grande vitesse. Les 1 admirables joailleries architecturales de la e Grand'Place ont jusqu'ici échappé miracu- * leusement aux morsures sauvages dos obus ; f mais toute proche, la vieille et délicieuse c hôtellerie de „La Noble Rose" offre le c lamentable spectacle d'une belle chose mortellement atteinte. r? La nuit est venue; d'étapes en étapes, au lointain du chemin, une lanterne est balan- c cée en signal d'arrêt; l'auto ralentit et !e l commandant d'une voix brève jette au pas-'* j sage le mot d'ordre qui est cette fois le \ nom d'une ville de Belgique. rj Voici un village de Flandre. Puis c'est la campagne flamande aux horizons profonds; des champs de blé où la moisson a commencé et des prés où se j drossent les silhouettes immobiles des bes- s tiaux; un village encore, plongé dans le i silence et l'obscurité; seules, les trois fenêtres d'une auberge projettent sur le pavé de la rue une lumière vive; le chef d'état-major est là, entouré de ses aides, assem- i blago pittoresque d'uniformes verts, bleus et r kaki. £ Nouvelle randonnée dans le noir et halte d devant un hangar d'aviation; à la clarté fulgurante d'un projecteur, deux pilotes, au masque d'audace et do jeunesse, préparent un „raid" ; le moteur est mis en | marche et le joli oiseau do mort frémit tout » entier du désir de l'envolée ; son maître £c caresse joyeusement les ailes palpitantes et fi dit: ,,,Tantôt, mon petift!" Et la course ro-l prend rrenétique, jusqu'à ce que le commandant ordonne au chauffeur de ralentir et df'éteindre les phares : c'est la pâle lueur . qui tombe du ciel oonstollé qui nous guide i seule dorénavant. Je no sais où je suis et je ne sais où je r vais, mais tout autour de moi indique l'approche du front : les innombrables véhicules encombrant les côtés de la. route, les lourds charrois d'artillerie, les compagnies d He soldats qui se croisent et font résonner d le pavé de leurs pas cadencés, et, au loin, f; a notre gauche, les globes éclatants des c Fusées montant dans la nuit et l'immensité ue la plaine sYjclairant d'une lumière bla- ii farde qui déclanche chaque fois lo tonnerre v sourd des canons. Nous laissons l'auto et 1' parmi les labourés humides nous arrivons aux tranchées. L'émouvant spectacle que le serpentement à travers champs de ces catacombes à fleur de terre où des lumignons font de-ci de-là briller l'acier des fusils et laissent entrevoir dans le mystère les gestes prudents d'hommes sans cesse aux aguets... D'un de ces boyaux un groupe sort, un groupe d'une trentaine de soldats qui se suivent à la file, portant les uns des pelles, d'autres des madriers, d'autres des pieux. Leur théorie s'est déjà confondre avec l'obscurité ambiante, quand soudain une fusée jaillit qui met leurs silhouettes en violent et fantastique relief : c'est le signal d'une fusil Inde qui crépite au front des adversaire»? et à laqudlle une autre ffusiilade répond de notre front; au môme moment, un éclair sillonne à la dérobée un groupe d'arbres d'où notre artillerie fait entendre sa voûv formidable, qui provoque immédiatement une réplique ennemie ; ce duel d'artillerie prolonge son fracas pendant une demi-heure, puis il s'apaise laissant sur la contrée une acre fumée qui traîne à ras de sol... Et alors, dïins lo siftecuoo, ces mots résonnent qui donnent le frisson : „Par ici, les brancards !" Nous rebroussons chemin ; à un détour, une petite ferme est là, baignée d'obscurité Qt où rien ne révèle- une présence humaine; le commandant pousse la porte ; dans le noir du corridor, de minces filets de lumière glissent par les interstices de toiles d'emballage. Ces pauvres draperies soulevées, nous voici devant un tableau du plus prenant pittoresque : dans cette misérable chambre sans meubles, une vingtaine de soldats sont au repos, retour des tranchées ; quelques bougies servent de luminaire ; les fusils sont allongés le long des murs ; le caporal, assis sur un escabeau, iit à haute voix lo joui'.aal à un groupe accroupi autour de lui ; un autre groupe, les coudes à terre, joue aux cartes sur les dalles rouges ; et dans uu coin, enfouis dans la paille, trois petits carabiniers, au visage imberbe, dorment d'un bon sommeil d'enfant... A notre entrée, tous se lèvent, font cercle et, dans la fumée blonde des cigarettes, c'est nie heure de causerie du plus char- mont SUR MER Copenhague, 4 septembre : Le vapeur suédois „Sven Rinstrcm" a coulé dans les eaux finlandaises, vraisem-biableineiiio après avoir touché une mine. Lo yapeuT transportait du fer en Finlande. On ignore quel a été le sort de l'équipage. DÉPÊCHES DIVERSES Sofia., 4 septembre : M. O'Beirne, représentant de la Grande-Bretagne, a été reçu hier par le Itoi, auquel il a remis les lettres qui l'accréditent en qualité de ministre plénipotentiaire chargô d'une mission extraordinaire à la Cbur bulgare. Le président du Conseil assistait à l'auxiienca^çtf*5^^ ' .*. ferlin, 3 septembre : * Les articles et les télégrammes qui pakç. tiennent des caxiitales des Etats balkaniques1 ne permettent pas "d'apprécier exacueii.fcut ['orientation politique. Il paraît ceitain t'ou-ne ^peut plit^guè^l Athènes, 3 septembre : On annonce de source autorisée que VI. ^Venii&ios s'en tient strictement aux taises du traité de Bucarest et ne consentira pas à modifier celui-ci en ce qui concerne la Grèce. Par contre, la Grèce respectera l'alliance avec la Serbie et aidera ;elle-ci contre une attaque éventuelle de la j uigarie. ' ^ " i/ondres," 4' ^s'eptembre: ^ L'éditeur du journal socialiste „Inde-jendante" a demandé aux ministres As-[uith, Selbourne, Carson et Long s'ils se lolidarisaient avec la déclaration de M. Lloycl] •reorge affirmant qu'aucun Anglais ne songerait à la paix aussi longtemps qu'il resera un soldat allemand sur le territoire rSnyais ou belge.. Les ministres interrogés ut répondu qiiriïs avaient signé cette dé-laratic<n.Pour faire droit à une demande du rci 'Espagne, Mme Cartog de JJiart a < livrée le 4 septembre. Tou-fcfôis, d',e ne ourra rentrer en Belgique. M. Carton do Viarfc s'est rendu en Suisse jour y attende sa femme. . : ' Belfort, 3 septembre : L'en ter i-ement de Pégoud a eu lieu au-ourd'hui. Toute la population de Belfort a uivi la dépouille mortelle du célèbre et aalheureux aviateur. * * * Washington, 4 septembre : Le gouvernement américain a adressé uno ouvelle note au gouvernement anglais pour rotester .contre les décisions des tribunaux .0 prisas, en ce qui concerne le commerce es Américains avec les pays neutres. * * * Pétrograd, 4 septembre : Par ordre des autorités militaires et sous l surveillance d'un officier, on détruit ac-.lellement tous les stocks de kumruel fie la. élèbfo" distillerie d'Eckau. Il s'agit de : lusieurs dizaines dé millo bouteilles. * . Londres, 4 septembre : La production du charbon en Angleterre, londant. le premier semestre de 1915, est îférieure de l^,448^000 tonnes soit 8.9 p. c., celle des six premiers mois de l'année récédente. * ♦ ♦ Rome. 4 septembre : M. Cimorelli, membre du Parlement, a eniandé au .gouvernement d'exempter des roità do succession les parents et les en-mts des officiers et des soldats morts au iiamp d'honneur. Une somme de 400,000,000 de lires a été Lscrite au budget de la guerre pour courir les dépenses de la campagne ao*^re Autriche» COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands slMe ^opérations ayant pour but de rejeter l'ennemi hors de oette imporLcinte positaO^i. Ceite action nous a assuré la possession-(Berlin, 5 septembre. — Officiel de ce Jq tout le massif, malgré la vive résis-midi : tance offerte! par l'ennemi sur plusieurs Théâtre de la guerre à l'Ouest. pointe. Losi Autrichiens ont dù ûfcre re< p£^s de changement important. poussés de cime en cime et, finalement, Théâtre de la guerre à l'Est. ®farP6œ tdu , , , ®, , , , T1. Cia£leni9, ou leurs détachements s'étaient Armées du gcnoral feld-marechal von llin- rqtranchés. Dans la soirée du 1er sepfcom- denburg : bro, des groupes impôrtants do trouiies en- Bntre Friedrichstadt et Merecz, sur lè nemies ont teritO, éclairés par des projec- Niémen, lp, Situation est inchangée. tours, de reconquérir les positions perduus. A l'est de Grodno, L'ennemi s'ûat r^iré Toutes les attaques ont été ropoussêes. au delà du secteur de la Kotra, au sud dé Sur le Karst, dans la région du monte Joesiorz. Le nombre des prisonniers faits dei Sei Bussi, une habile manœuvre d'un au cours1 des combats autour de Grcxlno do nos détachements nous a permis d'occu- s'est élevé au delà de 3,600'. per, presque sans résistance, quelques tran- Prèe et au sud de Mocibowo, au sud- chées ennemies. ouest de Wo'lkov/ysk, l'ennemi a été de Un de nos avions a bombardé efficace- nouveau repoussé par les troupbs de l'ar- ment un camp ennemi établi le long de la mée du général von Gallwitz. 520 pnison- route Kostanjewiza-Vojscica. niers ontl été amenés. • * * Armées du général feld-maréchal prince Pétrograd, 3 septembre. — Oiffiiciel du Léopold de -Bavière : grand état-major général : Nous avons débouché, en combattant, hors ^ 'f îrom! des marais situés près et au sud doNovyd- ™ eu^a « Dwinsii, nos troupes, wor, au nord de l'ruzana. Des profirès ont ^ comb»* livré dans les em été également réalîsoa plus au nord. Nous ' village do Lindeu, se sont reti; avons fait W0 prisonni«i-s et pris 3 mi- J??nna 61,0,11 détruit le pont. Le oombafl continue. Le lea* et le 2 septembre, nos posi'5ong Armées du feld-maréchal von Mackensen : près de Friedjrichsfcadt, ont été bombardé^ La tête do pont do Beresaa-Kartuska a été par l'artillerie ennemie de gros calibre, évacuée par l'eniuemi, sous la pression de Entre la S "\v en ta et la Wilija, l'offensive notre attaque. do nos trompes a rencontré une résistance Dans la région de Drohiczyn et au sud opiniâtre, ce qui ne nous a pas empêché de de cette région, l'ennemi a recommencé hier Progrès.1; '.r pendant les deujx dernières jour-à résister. Nous continuons à l'attaquer. yous a^ons fait 300 prisonniers, parmi lesquels quelques ofliciers, et nous avons Théâtre de la guerre au Sud-Eist. pris 13 mitrailleuses. L'armée du général comte Bothmerapris Entre la WiU.ia et le Niémen et au delà, d'assaut une série de positions ennemies ?V'eRÎ+(^?^î ^e. ^ u , . Groono, La situation est anchancoe. avancées sur la nve^ouest de la bereth. 3 W|>tem])re) diuis la B0Jré?i près de tt. - . |* ^ * r,fn-„• i ^ Grodno, l'ennemi a réussi à faire passer Vienne, 5 septembre. Officiel d hier . uno foroes 6ur ia rive droite * Front rusdé. du Nikimen. Dans j^es faubourgs situés au L'ennemi a opposé hier une vi^a r^sis- n01^ a l'ouest, des combats acharnés tance sur tout le front entre le Dniester et f- i i , la lisièrrt sud ào* vrands ma mis du Pri- l^en d'essentiel à signaler sur le front, la lisière sud des grands marais du i ri- 0ntT6 1q Kad d Grodno et le Plripet. De pet; il a entrepris de. multip.es oontro-atia. violmte combate d,arriJira des ^ ^ ques pour augmenter sa puissance dJen- uvrés dans la r(5 ion sfa(£ gud d-In, sive. bur la bereth inférieur oa proa de aura, près do Berestowiza, et au sud do l'embouchure, nos troupes, ajims d<es com- Gorodok. bats acharnés, ont pris pied sur la rive est 1x3 1er septembre, dans la direction de du fleuve. Sur la hauteur d^e Sloteria, au Luak, c$es petits combats se sont déroulés nord-oueist de Sinkow, nous avons enlevé près cfo Ll-iwanj et do Torgowiza, sans une position esînemie solidement organisé amener de résultats importants pour aucun eb oap'airé 2 officiers et 1,400' soïdatis rus- ' des deujx partis. ses. Devant Trombowla et Tarnapol, calme En Galicie, jusqu'au Dnies*br, la retraite relatif. Àu nord de Zalosce, à l'est de Bro- no5' troupes vers leurs nouvelles posi-> dy, l'armée du général Bohm-Ermolii a 0D® ,siir Sereth a été accompagnée do foroé les lignes ennemies sur différent combats peu importants, livrés' par les points1 ob fait prisonniers 6 officiers (dont i1^ ^ arriero-garde. un colonel) et 1,200 soldats russe». En Vol- le^ sep«^nbre, sur le Dniester, l'en- hynse, nos forces combattent dans la r'gion in j} de passer à l'offensive dans à l'ouest do Dubno et près d'Olyka. La do i^Stryi?a eô Prè& résistance des Eusses n'y est pas encore 1 1 i, il a ^étô repoussé. ^ .4 - brisée. Au nord-est de Puuzana, la situa- * * tion des troupes austro-hongroises n'a pas ^u«T,°^Tadi, 3 septembre. — Offliciel de- changé. l'état-major de l'armée du Caucase : Front italien. ^er sepy4smbre, dans la région cô-' r, • i «« .i c i (l0ra' l'ennemi a essayé do tromi>er la vii-; Depuis l'échec do sp attaques côntra ld fiance d'un do nos avantposteS. 11 a échoué' plateau de Lavarono et a tfte de pop de dans sa, tentative; nous l'avons repoussé I lolmem, l'activité de l'ennemi a visible- l'aide de gi-enades à main. ^nvent diminué. Abstraction faite de duels Dans la direction d'Oty,* nos troupes» onf ^artillerie, un seul combat mérite d'Otre pressé les Turcs dans la région du lS |ignalé; il s'est livré hier dans la partiel d'Achieghez ei se sont emparées do trarf ^Ud de la f-éte de pont. Comme d'ordinaire, chées ennemies, grâce à une attaque à la nous avons repoussé l'ennemi. Au point du baïonnette. Elles ont tué 200 Askaris. jour, danp; la région des Dolomites, les Ita- _ Dans les régions do Méilas^-^erd et cfe liens ont attaqué Inichriedl, en partant de engagements entre patrouilles, la Bodenalpe; Ijeurs efforts ont écîioué. " »—— —— 'f Constantinopld, 4 septe™^- - Officiel Dépêches Diverses du grand quartier général : .... i? Sur le front des Dardanelles, dans le j!, n' 4 septemlbre ; > secteur d'Anaforta-, notre artillerie a dé- .. r aPrôs i0,5oeçolo ', les na^/rres db guei^e truit, au sud d'Azankdero, une mitrailleuse ,f ns ^Ll1 g6 tfouvenfc dans le port & ennemie. Durazzo ont reyoi ordre de débarquer d^s _Nos colonnes de reconnaissance ont sur- mai!ns. pour, occuper la légation et le con- Vrîs, en divers endroits, dos tranchées en- italiens. ^ «bmies et se sont emparées d'un nombreux ». * * ♦ Watôriel do guerre et de téléphonie. Sotia, 4 septembre : «Près d'Ari-Burnu, rien d'important à , Pre';end que le ministre de la goie^o stbrialer. serbe actuel, lo général Bojanovic, permit «PK\s de Soîd-ulvBahr, l'ennemi a lx>m- remplacé par le colonel Basic. ®rdé sans succès, pondant deux heures, do » * * ®rre et do mer, Altc'ïitzo et ses environs. Londres, 4 septembre : ■f Sur l'aile gauobo, notre feu a déterminé a ^ signé l'accord entre les p^D- ine exfilosion dans l'emplacement des mi- pnétaires de charbonnages et les ouvriers Jiemvorfers ennemis. Une mine que nous nmeurs du pays,^de^rai^s, v 'avons fait exploser a détruit des installa- ,^ tions de fils de fer barbelés de l'ennemL^ '^'nBuearest, 4 septembre : .qui devaient servir de protection contre Pn dit que de nouvelles' négociations alPj jet de nos boml>es. î raient été entamées entre la Bulgarie et Sinon, rien d'important. Itôùmanie en vue d'une rectification fifc 'L ^^iôre^ [ CoamaMqaés des armée» affiée» 3 S6pteuîbre* | Malgré la diminution de la production de Paris, 4 septembre.— Officiel de 15 li. : charbon, conséquence forcée de l'cnrôlemeiâ Actions d'artillerie partiouiièrement vio- dans l'armée d'un grand nombre d'ouvrier lentes au nord et au sud d'Arras, dans mineurs, les stocks disponibles pendant îs les speteurs de Roclincourc, Yailly et Br,a- premier semestre de 1U15 pour la consoitii tancourt, ainsi qu'entre l'Oise et l'Aisne, mation intérieure et pour celle de la flotte*'- dans les régions de Queinneviercs eb de soit 104,2^1,000 tonnes, ont été, grâce à laf Nouvron. diminution do l'exportation, en augmenta^ Nous avons fait exploser aux environs t ion do 347,OOiq - tonnes comparativement aux* de Vauquois plusieurs mines, (\ui ont sô- stocks du premier semestre de 1914. \ rieusement endommagé les travaux de l'en- * * * nemi. Londres, 3 septembre : Il n'y a rien à signaler sur le reste du Dans un discours adressé aux ouvriers^ front. de Glasgow, lord Kosebery leur a recom-| ♦ * * mandé l'économie. Parlant du service obli-*J Paris, 4 septembre. — Officiel de 03 h. : gatoire, il a engagé ses auditeurs à avoit; Continuation do la lutte d'artillerie en confiance dans- lo gouvernement et dans"? Artois, entra la Somme et l'Oise, et au lord Kitchener. Il a fait appel à l'unité? hord do. l'Aisne. _ nationale et a condamné sévèrement ïes| Répondant aux tirs de destruction dirigés grèves, qui mettent en danger la fabrica-' ieoiitre srs tranchées et ses ouvrages, l'en»- lion des munitions. bemi a Lancé sur Ileims une centaine d'o- ♦ * * bus. On ne signale pas do victimes. Amsterdam, 4 septembre : Combats à coup* do bombas et de fera- Lq Comité exécutif du Bureau socialiste nadea en Champagne et sur la lisière occil mtornational, composé de MM. E. Anseale^ dentale de 1 Abonne. Canonnade rccipi-oquo CamiUo Ilaysmans, Albarda, Wibaut e r. au sud de Itaqr et de Lmtrqy. ^ ^ réUal aujourd'hui. i » ♦ * Eiome, 3 septembre. — Officiel du grand T ... . * quartier général : lokio, 4 septemore • . Sur le Rience supérieur, l'ennemi a do ,,a ™arr^}us Inuge vient dei mourir nouveau tenté d'attaquer nos positions sur i1.^0 , ans..'A. ^ a^ait J°u^ 101 grand;, le monte Piana, mais il a été repoussé et f ('ans la pol;tique^ du Japon. a subi de fortos pertes. ... » * ♦ Dans la zone de Peralba (Piave supô- Ciiristiania, 4 septembre : rieur), l'ennemi a occupé le massif abrupt , Le gouvernement anglais <a décidé quo,;1 du monite Ciadenis et du monte Avanza, à partir du 15 septembre, les capitaines de* entre lo val Piave et le val Ëleons (Do- navires et les marins étrangers ne pour-'; gano). Dans le Piave supérieur et dans le ront plus débarquer dans les ports anglais- vtA Floons, nos troupea ont exjécuté une et écossais s'ils n'ont pas de passeport. i La Question d'Orient I EXPOSÉ OBJECTIF La l^îTâiie 'S" la. Turquie menace de rouvrir de façon tragique cette terrible question d'Orient, ce cauchemar do l'Europe depuis plus d'un 1 siècle, qui fit couler tant do torrents de ' sang... et d'encre. C'est incontestablement le problème lo plus compliqué de la poli-î tique internationale; les passions et les \ intérêts les plus divers y sont en jeu, dè-J puis le fanatisme religieux jusqu'aux haines projetant son ombre dans la direction de ■l'Inde comme nous le verrons plus loin. Elle date de l'invasion des Turcs en Europe et se confond avec leur histoire. Jusqu'au siècle dernier, c'était on \ dernière analyse l'embarras de savoir «lom mént l'Europe chrétienne se délivrerait \de la présence des Turcs. Originaires dg Turkestan (stan »— pays), los Turcs, ver*\ le Ville siècle, se convertirent à la reli-gion de Mahomet. Pendant le Xlle siècle, ils commencèrent leurs célèbres expéditions à la conquête do pa}rs nouveaux : d'abord contre l'Arménie, où une foule de noms de lieux rappellent enoore la trace. do leur passage; puis contre les Grecs, maîtres l de race, en passant par les viles jalousies économiques, les âpres convoitises politiques et les désirs de domination les plus effrénés. iiion de surprenant dès lors à ce que cette fameuse question dont tout lo monde s'occupe soit précisément — peut-être en raison do cela ! — une de celles que l'on connaît le moins. On la traite volontiers de bouteille à l'encre, de dédale, de maquis, que sais-je encore ? et l'on avoue ainsi d'une façon non dissimulée son ignorance en la matière. C'est chose louable et rare à notre époque où toutes lep sciences, diplomatie, ethnographie, histpirq, géographie, sans oublier la stratégie, paraissent ne plus avoir de secrets pour personne. Si donc les opinions sont arrêtées sur presque tous les problèmes qui agitent l'esprit public en ce moment, il n'en est pas de même do la Question d'Orient, question irritante, encombrante s'il en fût, mais non moins terrible pour cela. Loin do nous la prétention de vouloir scruter à fond le problème, de donner le vol à dos aperçus nouveaux, de signaler des points de vue inconnus, de dévoiler des mystères; en écrivant ces lignes nous no songeons qu'à jeter un peu de lumière sur un tableau fort obscur et nous nous adressons au grand public, c'est-à-dire à „tlic man in tho street", pour parler comme nos amis d'outre - Manche. Nous ne voulons faire qu'une simple causerie sur un sujet de haute et brûlante actualité. Avant d'entrer en matière signalons à l'attention do nos lecteurs le croquis ci-joint où nous avons sommairement réunis les rudiments de géographie, de politique et d'ethnographie nécessaires à l'intelligence du texte. I LA QUESTION D'ORIENT AVANT LE XIX* SIÈCLE Il existe en réalité deurs: Questions d'Orient. L'une se rapporte à l'Extrême-Orient, spécialement à la Chine et au Japon, pays habités par la race jaune et s'enorgueillis-sant d'une civilisation vénérable par son antiquité, bien en avance sur celle des peuples do l'Occident, mais qui était en train do s'assoupir à l'époque où ooux-ci sortaient des limbes de la barbarie. Cette espèce de léthargie se prolongea pendant des siècles. Le Japon enfin donna le signal du réveil. Sans la renier, loin de là, il sut greffer sur la culture orientale la moderne culture de l'Occident. Les autres peuples do race jaune suivent pou à peu son exemple et de façon si efficace qu'ils menacent de nous surpasser. La Russie en fit la cruelle expérience et Guillaume II, il y a un quart de siècle, crut devoir jeter l'alarme contre le péril jaune, imminent à son avis. Mais quelque digne d'attention que soit la question au point de vue de l'Extrême-Orient, elle code le pas pour le quart d'heure aux événements qui ont pour théâtre le Proche-Orient, c'est-à-dire ces contrées dont les ."Balkans ne constituent qu'une fraction. La question, en effet, n'est pas confinée à la presqu'île balkanique exclusivement : elle s'étend bien au (Mà de la mer de Marmara et des Dardanelles, en Asie-Mineure, et iusau'au eolfe Petrsjque^ i cette époque do l'Asie-Mineure et de l'Empire d'Orient avoc Constantinople, l'ancienne Byzance, connue capitale. Un souverain des Turcs, Osman, marcha triomphalement de l'avant et le premier reçut, en 1209, le titre de sultan, qui signifie „lo plus fort". Aux yeux de ses sujets il devint le successeur du Prophète, tenant son autorité de Dieu et personnifiant la loi que lui seul avait lo droit et la mission d'appliquer. C'est à partir de son règne que les Turcs prirent aussi le nom d'Osmanlites. Son fils Urkan, l'un des plus fameux représentants de cette illustre lignée, prit, en 1326, la villo fortifiée de Brousse située près de la mer do Marmara. 11 y érigea un palais qui peut passer pour un monument de la pompe orientale. A l'entrée, proche du mystérieux sérail, s'élevait la ,,Sublime Porte", toute étinccftante d'or e; de richesses, où l'on rendait la justice, promulguait les lois et décidait des affaires de l'Empire. Encore de nos jours, sous le nom de „Sub!iime Portje" on désigne le miiuitO^re des affairos étrangères à Constantinooie. comme 011 dit dans le même sens „la Cour de Saint-James" à Londres: et „la Wil-lielmstrasse" à iBer'lîn. Soliman, fils d1'Urkan, créa une armée modèle de janissaires (fantassilns) et de spahis (cavalerie). L'entretien et l'équipe- / ment des troupes furent mis à charge des ? chrétiens vaincus, lesquels d'ailleurs^ dans : lo but de bénéficier des faveurs et des immunités réservées à la race conquérante, ne r se firent point scrupule d'embrasser l'Isla-mismo.La prise de possession do l'Asie-Mlineiire| au détriment de l'Empire d'Orient se trou- '* vait accomplie; les Dardanelles furent fran- *-cliies en 1316; la presqu'île de Gallipoli—% KJalliupolis des Grecs, c'est-à-dire „belle 3 ville" — fut envahie et les Turcs prirent ; définitivement pied en Europe. Ce sera it une erreur de croire que ce • peuple était inculte. Il s'était assimilé la -oulture des Persans, peuple très avancé àv cette époque. Losi classes dirigeantes! parlaient l'arabe, langue sacrée de l'Islam, p n'en existe pas moins une très riche littérature en langue turque. Une „Histoire /de la poésie osmanlite", parue vers ^840, mentionne environ 2,200 poètes et dônne des preuves à l'appui de leur talent; * La grande ambition des Turcs c'était de s'emparer de Constantinople, point de mire également d'une autre nation belliqueuse : les Serbes. Ceux-ci, d'origine slave,Avaient fait la conquête de presque tous le$ paya au sud du Danube, entre l'Adriatique, la mer Noire et le nord de la Grèce.Stéphane Doukan, leur souverain le plus célèbte, fut couronné „empereur" (7.1 „tsar" en 1JB16. Entre ces deux peuples, Turcs et Serbes, s'engagea dès lors une lutte sans merci. Mais pendant Pété de 1388, les Serbes furent défaits près de Kosovo dans La sanglante bataille de l'Amselfeld (campagne aux Merles) et les Turcs devinrent les maîtres incontestés de la péninsule balkanique. Un siècle plus tard, en 14S9, dans les mêmes champs de Kosovo, ce fut la puissance naissante des Hongrois qu'ils écrasèrent. Déjà la Grèce était en leur pouvoir. Rien ne les empêchait plus de réaliser leur erand dessein ; Const^ntinoole

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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